8 avril 2014 La chronique du paparazzo. Dans la forêt … … de Lucéram

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8 avril 2014

La chronique du paparazzo

Dans la forêt …

… de Lucéram

Bien qu’assez près de Menton, Lucéram, le village des crèches, ne peut être atteint en bus qu’après un long détour par Nice,

en remontant les vallées des Paillons.

9 heures : escale au cimetière pour un tiers des 153 randonneurs.

Comme le plus grand des 3 bus ne passe pas dans les sévères lacets montant au Col Saint-Roch, un plus petit redescendra nous chercher. Et avec la même navette au retour, le chauffeur aura fait 8

fois ces 7 kilomètres ardus dans la journée !

Lucéram, Chapelle de la Madona routa

Parking

Pique-nique Le 3B et le 4, arrivés plus tard, ne démarrent qu’à 10 heures.

Au Col Saint-Roch (991 m), les 5 groupes partent en direction du Mont Roccassièra, avec des distances et

des dénivelés compatibles avec leurs possibilités.

On emprunte pendant plusieurs kilomètres la route goudronnée, bien fréquentée par les très

urticantes chenilles processionnaires,

Début Suite et fin

Détail : 4 individus sur environ

120

et on arrive au Col de la porte (1057 m), qui permet de rejoindre la Vésubie par la route de Lantosque.

Ouf ! Fini le goudron.

Oui. Quel calvaire !

C’est une halte agréable, avec aire de pique-nique et point d’eau, mais sans toilettes …

celles qui étaient là en mars 2009 ayant mystérieusement disparu.

Photo 2009

Disparus aussi le verglas et la neige qui avaient causé quelques chutes le même jour.

En revanche, on bénéficie d’une belle sculpture moderne.

Je préfère les compressions de

César.

Oui. Ça tient moins de

place.

En 2003, Lucéram a payé un lourd tribut aux incendies de forêt qui ont ravagé plusieurs milliers d’hectares. A Menton (18 km), nous avions même reçu de la cendre sur notre balcon. Les pins sylvestres ne repoussant

pas spontanément, la reforestation ne se fait qu'à partir des graines enfouies dans la terre ou replantées, et le

sol, dégradé par les incendies précédents, ne peut plus nourrir une strate herbacée. Sans intervention

humaine, la désertification serait en route.

Au col suivant (1106 m), la situation n’est toujours pas brillante,

même si le paysage est moins sinistre qu’en 2009.

Photos 2009

Il reste encore beaucoup d’arbres morts,

mais la relève arrive,

fort bien protégée.

Midi : repas au Grand Restaurant

Panoramique du Mercantour (***).

Cette splendide vue sur l’est du massif permet d’identifier bien des sommets,

à commencer par le point culminant du massif, situé en territoire italien, à 30 kilomètres,

Cima Argentera (3290 m)

suivi à l’est par les plus de 3000 français.

Mont Clapier (3045 m)

Cime du Gélas (3143 m)

La Malédie (3059 m)

En dessous se repère la haute vallée de la Vésubie,

Saint Martin (950 m)

Roquebillière (604 m)

et même le bien nommé village de Belvédère.

Belvédère (838 m)

Enfin, on voit nettement les trois gardiens de la Vallée des Merveilles :

les dents acérées du Grand Capelet (2935 m),

la Cime du Diable (2685 m) dont les deux cornes sont invisibles d’ici,

Photo 2011

et l’orageux Mont Bégo (2872 m), plus débonnaire que sur sa face nord.

Photo 2011

Gaston, notre guide et organisateur de la journée reprend quelques calories réparatrices.

Tu as fini de déguster tes

succulents enfants rôtis ?

Arrête tes salades. Je ne crois pas aux affreuses légendes

médiévales.

En effet, le nid d’aigle de Rocca Sparviera, objectif des groupes 1 et 2, est censé être maudit.

Photo Internet

En 1357, revenant de la Messe de Minuit à Coaraze, notre vieille amie la Reine Jeanne y aurait trouvé ses deux enfants au menu du réveillon, cuits à la broche et accomodés

aux fines herbes, tandis que le moine de garde dormait, abruti par la boisson.

Rocca, Rouquina, Un jou vendra Que aqui non cantera Plus ni gal ni galina.

Difficile d’imaginer que le village fantôme de Rocca Sparviera (la roche de l’épervier), abandonné depuis 1723, ait pu compter

jusqu’à 350 âmes. Situé à 1100 m d’altitude, il a occupé pendant des siècles une position stratégique contrôlant plusieurs vallées.

L’après-midi, on rentre par le même chemin,

escortés par Solange, notre serre-file, qui arbore les attributs afférents à son grade.

Hélas, la malédiction de Jeanne altère le temps sur le dernier kilomètre, nous contraignant à un prompt retour au bus.

Evidemment, dans la bonne

humeur,

et avec élégance.

Après la descente, ceux qui ne souhaitent pas aller directement au cimetière visitent le beau village de Lucéram, avec ses vieilles bâtisses,

ses remparts,

Avec sa forme ouverte en fer à cheval, la tour « fendue à la gorge » interdisait à un éventuel assaillant

de s’en servir contre le village.

Photo Internetet son curieux donjon.

et son curieux donjon.

Ah ! c’qu’on s’emm… ici !

T’as pas une histoire drôle à

propos de la Reine Jeanne ?

Photo Internet

Avec sa forme ouverte en fer à cheval, la tour « fendue à la gorge » interdisait à un éventuel assaillant

de s’en servir contre le village.

Réalisation

La vue aérienne du titre provient de la brochure « Redécouvrez Menton » (Office du Tourisme 2013)

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