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Afrique Expansion-Magazine 39
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3AFRIQUE EXPANSION Magazine 39
5 L’ÉDITORIAL DE GERBA MALAM
7 ENQUÊTE LA FILIÈRE FERROVIAIRE EN AFRIQUE
8 UN RÉSEAU PORTEUR À RENOUVELER
9 LE RAIL AU CŒUR DU DÉVELOPPEMENT DE LA RDC
10 TRAIN À GRANDE VITESSE MAROC ET AFRIQUE DU SUD EN POLE POSITION
DOSSIER SPÉCIAL
13 LE CANADA AU SALON PROMOTE 2011 DE YAOUNDÉ
14 PROMOTE 2011 UN OUTIL STRATÉGIQUE POUR LE MARKETING DU CAMEROUN
16 JOURNÉE DU CANADA FAIRE DES AFFAIRES AVEC LE CANADA
18 LE CANADA SE VEND AU CAMEROUN BILAN DE LA MISSION COMMERCIALE
21 LE CAMEROUN UN PARTENAIRE DE PREMIER CHOIX DU CANADA
24 TÉMOIGNAGES
27 RENDEZ-VOUS D’AFFAIRES
28 DOING BUSINESS 2012 COMMENT RÉUSSIR EN AFRIQUE
30 ENVIRONNEMENT DES AFFAIRES DONNÉES ET ANALYSE
31 LE RETOUR SUR INVESTISSEMENT LA DESTINATION AFRIQUE PLUS ATTRACTIVE QUE L’ASIE
32 FEUILLE DE ROUTE POUR FAIRE DES AFFAIRES EN AFRIQUE
34 COMPÉTENCES INTERCULTURELLES LE SÉSAME QUI OUVRE LA PORTE DES AFFAIRES EN AFRIQUE
36 INVESTISSEMENT EN AFRIQUE CARTOGRAPHIE DES RISQUES PAR PAYS
39 DIGNES DE MENTION
MARCHÉS NORD-AMÉRICAINS
40 LES BIOTECHNOLOGIES RECHERCHE, DÉVELOPPEMENT & APPLICATIONS
MONDIALISATION
42 CRISE QUAND LE SUD VIENT AU SECOURS DU NORD
DÉVELOPPEMENT
44 LA CHINE UN REDOUTABLE COMPÉTITEUR POUR L’OCCIDENT EN AFRIQUE
46 FLASH INFOS
7 Réhabiliter lecheminde ferenAfri-quepourenfaireunvéritableoutildedéveloppement. Mais comment? Etoùtrouverlefinancement?
13Vendre l’expertise canadienne auCameroun. C’est la mission que sesont donnée les entreprises cana-diennes qui ont participé au SalonPromote de Yaoundé de décembre2011.
28 L’Afrique est devenue la nouvellefrontière d’investissement. Pourprofiter pleinement de ce nouveaumarché, il faut une bonne prépara-tion stratégique et culturelle. Lesconseilsdenosexperts.
SOMM
AIREENQUÊTE
SALON PROMOTE2011LE CANADA AU
DE YAOUNDÉ
LA FILIÈRE FERROVIAIRE
EN AFRIQUE
LA FILIÈRE FERROVIAIREEN AFRIQUE
7AFRIQUE EXPANSION Magazine 39
LA FILIÈRE FERROVIAIREEN AFRIQUE
La Banque mondiale est formelle: en raison de ses multi-ples avantages, le rail est préférable à la route en Afrique. Or, la très grande majorité des réseaux ferroviaires sur ce continent sont à voie étroite et généralement dotés d’un armement de voie plutôt léger, n’autorisant que des
charges à l’essieu peu élevées. De plus, les conditions d’exploitation y sont médiocres. Quelle est donc la meilleu-re voie à suivre pour l’Afrique afin de se doter d’un réseau global fiable, rentable et porteur de richesses? Que faire pour que le chemin de fer, qui a toujours été un important moyen de transport dans un pays comme la République démocratique du Congo, redevienne un outil de développe-ment essentiel? Notre enquête répond à ces questions et montre qu’au vu de ce qui passe en Afrique du Sud et au Maroc où l’on est à l’heure du train à grande vitesse, tous les espoirs sont permis.
13AFRIQUE EXPANSION Magazine 39
Plus grand rassemblement économique en Afrique centrale, leSalon Promote deYaoundé de décembre 2011 a encore tenu sespromesses :plusde100000visiteurs,1290exposantset30paysparticipants.Visibilité,contacts,opportunitésd’affaires: telssontquelques-uns des avantages offerts par ce rendez-vous d’affairesauquelontprispart23entreprisescanadiennes.Leurobjectif,ven-dreleCanada,aétélargementatteintàtraverslaJournéeDécouverteduCanada, lesmultiples rencontresavec lesdécideurspolitiquescamerounaisetdepotentielspartenaires.CedossierdresselebilandeleurséjourauCameroun,unpaysquiest,ilfautlesouligner,lepremiermarchéd’exportationduCanadaenAfriquecentrale.
SALON PROMOTE
2011LE CANADA AU
DE YAOUNDÉ
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TÉMOIGNAGES
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Benoît-Pierre Laramée (HAUT-COMMISSAIRE DU CANADA AU CAMEROUN)
Le Canada est un investisseur de choix, quiapporte en plus de son capital, sa gestion moderne etdurabledesopérations,sonapporttechnologiqueetsonrespect de l’environnement social par l’intégration desnormesderesponsabilitésociale.
Laurent Serge étoundi ngoa (miniStre deS Pme, de L’économie SociaLe et de L’artiSanat)
Nous avons eu, déjà depuis trois ans, à tra-vailler avec cet institut [Institut de recherche sur lesPME de l’Université de Trois-Rivières]. Nous som-mesentraind’acquérirlesdiversmodulesdelamiseàniveau.En2013,nouslesauronstousacquis.Etnouspensonsquecelapermettraaupaysd’êtrebeaucoupplusautonome.
amina gerBa (P-d.g. d’afrique exPanSion inc.)
Votre présence (entreprises canadiennes, ndlr)ici témoigne de l’intérêt de plus en plus croissant quelesentreprisescanadiennes,toussecteursconfondus,ac-cordentauxmarchésafricainsengénéral,etaumarchécamerounaisenparticulier.
marie-france LeBreton (ex-Vice-PréSidente du conSeiL canadien Pour L’afrique)
NousavonseuunaccueildelapartdesautoritésduCamerounvraimentincroyable.[…]Nousavonseuleprivilèged’êtrereçusparMonsieurlePremierministre.Comme, il l’a si bienmentionné lui-même, sonbureau[…]estlamaisonduCanada.
Retrouvez ces interviews dans la version digitale du magazine
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PROMOTE 2011
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PaScaL BaLata(conSeiLLer en déVeLoPPement deS marchéS et montage deS ProjetS – conSuLtant)
Noussommesdéterminésàfaireensortequ’ilyaitdesrésultatsconcretsdenotrecôté.[…]Pourcequejevoisdelapartied’enface,lamêmedéterminationselit.Et sauf anomalie imprévisible, comme on dit en finance, si cen’estquepour les acteurs enprésence, ondevraitavoirdesrésultatsconcrets.
fidèLe toghoua (aSSocié PrinciPaL, tangoLf inc.)
C’est sûr que c’est difficile, les neuf premiers mois ont été très difficiles, on s’est posé des questions. Maisquandonafaitlabalanceparrapportauxoppor-tunités d’affaires, par rapport aux marges bénéficiai-res qu’une entreprise comme la nôtre pouvait avoir ens’implantantdansunpayscommeleCameroun,quiestenpleinecroissance,[…],onétaitnettementgagnant.
aLain canueL (ingénieur conSeiL)
[…]Cette fois-ci, c’est labonne ! […]Moi, iln’yaaucundoutedansmatête,jemedonne[…]entreunanetdix-huitmois[…],jevaisfaireunprojetquivaêtre réalisable et bénéfique pour tous. Et peut-être même àplusbrèveéchéance,j’aidesentrepreneursduQuébecquiveulentvenirs’établiriciettrouverunpartenariat.
Sandrine ZamBou (agent immoBiLier)
J’ai pu, à l’occasion de ma venue pour PRO-MOTE, obtenir la confirmation ferme de la venue à Montréal d’un de mes clients. À cette occasion, nouseffectuerons, à Montréal, l’achat de propriétés d’ici la fin del’année.
anslepalmarèsdes30économiesaumondeayantleplusamélioréleursréglemen-tationsdesaffaires,1/3estlocaliséenAfriquesubsaharienne.C’estl’undesconstatsmajeursfaitsparlerapportDoingBusiness2012delaBanqueMondiale.C’estdirequel’environnementdesaffairesestennetteaméliorationenAfrique.Riendesurpre-nantdoncqueladestination«Afrique»soitdevenueplusattractivequel’Asiepourlesinvestisseurs,selonuneenquêtedeSilkInvest.Enfait,plusieursexpertss’accordentpourdirequelecontinentafricainestdevenulanouvellefrontièred’investissement.On s’ybouscule entreAsiatiques,EuropéensetNord-américains.Cependant,poury réussir, il faut une bonne préparation : une feuille de route détaillée et efficace, unebonneconnaissancedesculturesafricainesetdessubtilitésassociéesauxaffairesenAfriqueetunemaîtrisede sonenvironnement socio-politique.Cegranddossierapportedesconseilsclairs,pratiquesetstratégiquessurlavoieàsuivrepourconnaîtrelesuccèsdanslesaffairesenAfrique.D
29AFRIQUE EXPANSION Magazine 39
36 AFRIQUE EXPANSION Magazine 39
L’Afrique est perçue aujourd’hui comme un eldorado pour les investissements directs étrangers. En dépit de ce regain d’intérêt pour ce continent en proie quelquefois à des violences, dues notamment aux guer-res civiles ou conflits sociaux, nombreux sont ceux qui souhaitent avoir une esti-mation globale et précise des risques dans les pays ciblés pour investir. Un travail de décryptage qu’a effectué Afrique Expan-sion Magazine.
INVESTISSEMENT EN AFRIQUE CARTOGRAPHIE DES PAYS À RISQUE
mauritanie
• L’environnement géopolitique demeure fragile (coup d’État en 2008 suivi de l’élection en 2009 du président Mohamed Ould Abdel Aziz) en raison d’une instabilité politique exacerbée par la menace terroriste. • Les attaques sporadiques d’Al Quaïda au Maghreb islamique (AQMI) continuent de dégrader le climat des affaires.• Index de paix 2011 : 130e place sur 153
niger
• Dégradation de la situation sécuritaire : un an après une prise de pouvoir par les militaires, l’ancien opposant Mahamadou Issoufou a été élu président en mars 2011, mais il a dû faire face quatre mois après à une tentative de coup d’État militaire. • Le pays et les intérêts étrangers restent aussi confrontés à la menace d’AQMI. • Index de paix 2011 : 119e place sur 153
cÔte d’iVoire
• L’élection présidentielle de novembre 2010 avait provoqué un conflit interne très violent dû au refus du président sortant, Laurent Gbagbo, de reconnaître sa défaite et d’abandonner le pouvoir au profit d’Alassane Ouattara, son rival déclaré vainqueur. Cette crise politique n’a pris fin qu’à la suite d’une offensive éclair contre Laurent Gbagbo.• Contexte politique et sécuritaire fragile : question du désarmement des milices des deux bords impliquées dans la crise pas entièrement réglée.• Index de paix 2011 : 128e place sur 153
Burundi
• Les élections présidentielles de 2010 ont ravivé les tensions politiques internes qui semblaient s’être relâchées depuis la fin du conflit en 2009, entre le gouver-nement et le mouvement rebelle hutu des Forces nationales de libération (FNL). • La constitution pourrait être amendée pour que le Président burundais puisse briguer un 3e mandat en 2015, ce qui augmente considérablement la probabilité d’un retour à la lutte armée du FNL. • Index de paix 2011 : 132e place sur 153
réPuBLique du congo
• Le président Sassou-Nguesso, réélu pour un mandat de sept ans en 2009 avec le Parti congolais du travail, continue de dominer la vie politique.• Dans la région du Pool, qui fut l’une des plus touchées par les guerres civiles, le programme de désarmement, démobilisation et réinsertion se poursuit. • Voisinage avec la RDC où la situation sécuritaire, dans le contexte des élec-tions présidentielles de novembre 2011, s’est considérablement dégradée.• Index de paix 2011 : 98e place sur 153
réPuBLique centrafricaine
• Une situation sécuritaire précaire depuis le départ de la mission des Nations unies (MINURCAT) fin 2010 : sécurité désormais assurée par les forces centrafri-caines, avec l’aide des militaires français et les troupes de la CEMAC. • Le pays doit encore faire face dans le sud-est, à la présence d’éléments de l’Ar-mée de résistance du Seigneur (mouvement de rébellion), et dans le nord, à un conflit armé entre groupes rebelles lié au contrôle d’une importante zone minière. • Index de paix 2011 : 144e place sur 153
Sour
ce :
ww
w.co
face
.fr
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Soudan
• Amplification des risques de troubles politiques qui fragilise les investissements : aggravation des conflits dans les régions frontalières et inculpation par la Cour pénale internationale du président al-Bachir pour crimes de guerre.• Les deux régions font face sur le terrain, à des contestations de groupes rebelles. • Index de paix 2011 : 151e place sur 153
réPuBLique démocratique du congo
• Risque de guerre civile important et tensions persis-tantes dans l’est du pays• Relations conflictuelles avec les pays voisins dont l’Ouganda et l’Angola• Les élections présidentielles et législatives du 28 novembre 2011 se sont déroulées dans un climat social très tendu. • Index de paix 2011 : 148e place sur 153
SomaLie
• Pays qui enregistre le risque terroriste le plus fort devant le Pakistan, l’Irak ou encore l’Afghanistan.• Hausse très significative du nombre d’actes terroristes ces dernières années et Al-Qaïda suscite toujours des inquiétudes grandissantes dans la région.• Index de paix 2011 : dernière place (153e)
ZimBaBWe
• Très forte dégradation depuis 2011 des relations entre les deux partis majoritaires, le MDC (parti du premier ministre, Morgan Tsvangirai) et le ZANU-PF (parti du président Mugabe, au pouvoir depuis 1980), en dépit de l’accord de formation du gouvernement d’union nationale de 2008.• La tenue des prochaines élections (probablement en 2013) se traduira sûrement par une nouvelle dégradation de la situa-tion politique, le ZANU-PF souvent accusé d’attiser les violen-ces, notamment interethniques, afin de faciliter sa réélection. • Index de paix 2011 : 140e place sur 153
nigéria
• Tensions ethniques, religieuses et économique entretenues par la corruption : la division nord/sud inquiétante avec son cor-tège de violences cristallisées.• Brigandage et menace terroriste dans le delta et dans le nord-est du pays très préoccupants.• Index de paix 2011 : 142e place sur 153
LiBYe
• Transition politique incertaine et problèmes sécuritaires après la chute du régime du colonel Kadhafi qui s’est traduite par la mort de celui-ci.• Environnement des affaires très difficile, compte tenu d’une réglementation incertaine dans ce pays en proie à l’insécurité et sans expérience démocratique.• Index de paix 2011 : 143e place sur 153
KenYa
• Risque de résurgence de tensions sociales et des violents affrontements interethniques à la veille de l’élection présiden-tielle de 2012 qui sera marquée par le retrait du président Mwai Kibaki de la vie politique, celui-ci ne pouvant, selon la constitu-tion, briguer un troisième mandat. • Dégradation des relations avec la Somalie.• Index de paix 2011 : 111e place sur 153
rWanda
• Voisinage du Congo instable• L’opposition, affaiblie, se plaint de dérives autoritaires du président Paul Kagame qui s’en défend en invoquant des ac-tions violentes de groupes armés dans les campagnes. • Les blessures issues du génocide en 1994 ne sont pas complètement refermées, ce qui pourrait entraîner de nouvelles tensions.• Index de paix 2011 : 99e place sur 153
guinée
• Instabilité politique chronique, conflits ethniques : la Guinée a été successivement affectée par un coup d’Etat (fin 2008) et les troubles politiques qui ont suivi l’élection présidentielle de 2010.• Environnement des affaires marqué par l’insécurité juridique• Index de paix 2011 : 92e place sur 153
tchad
• Situation sécuritaire dégradée avec cependant une légère amélioration, malgré l’instabilité persistante dans les pays voisins.• Index de paix 2011 : 141e place sur 153
érYthrée
• Risque élevé de conflits transfrontaliers : les tensions fronta-lières avec l’Éthiopie et Djibouti se sont renforcées.• Les offensives diplomatiques dans le cadre des Nations Unies se sont multipliées pour dénoncer le rôle déstabilisateur de l’Érythrée dans la région, le gouvernement étant accusé de soutenir des groupes rebelles armés. • Index de paix 2011 : 104e place sur 153
Sour
ce :
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40 AFRIQUE EXPANSION Magazine 39
Plusieurs experts internationauxaffirment que la bioéconomie représente aujourd’hui près dutiers de l’économie mondialeet selon l’OCDE, elle appor-teraentreautresprévisions,unequinzainedenouveauxmédica-mentsparannéeetcontribueraà10%delaproductionchimi-qued’icià2030.C’estdirel’im-
portancedesenjeuxvitauxpour l’avenirquereprésentecesecteurdesaffaires.
L’organisme canadien BioteCanadarappellebienàproposque les exemplesne manquent pas pour illustrer la ma-nière dont les biotechnologies transfor-mentl’économiemondiale.Quecesoientdenouvelles thérapiesbiologiquesoudenouveaux vaccins; de nouveaux compo-sitesplastiquesprovenantdesourcesagri-colesoudel’huiledecuissonsans«grastrans»,onestenprésencederésultatsdusà une recherche effrénée mais raffinée de nouveauxproduits.
Le portrait biotechnologique del’Amérique du Nord comprend d’abordlesÉtats-Unis,principalmarchémondial,avecplusde1300sociétésenregistréesàtravers la fédération.Cesentreprisesdé-tiennentprèsde60%des emploismon-diauxdanslesecteureteffectuentplusde70%delarechercheetdudéveloppement(R&D).Unmontantévaluéen2010parlaBattelle/BIOStateBioscienceInitiati-vesàenviron32milliards$US.
Deplus,unrécentrapportducabinet
Ernst & Young indique que les bénéfices netsréalisésdanslesecteuren2010auxÉtats-Unis se sont élevés à 4,9 milliards$US,soitunehaussede33%parrapportà 2009. Quant aux financements des ca-pitaux-risques, ils ont également connuunehausse(20,7milliards$US,soit15%deplusqu’en2009).Pourcomparaison,ilestànoterque12,2%desinvestissementstotauxdescapitaux-risques sontdestinésau secteur des biotechnologies contre18,2%ausecteurdel’informatiqueetduweb2.0.
Dans la foulée des États-Unis se re-trouve le Canada, très actif dans lesbiotechnologiesetquioccupe le2e rangmondial en termes de nombre d’entre-prises par habitant. Le pays à la feuilled’érablehébergeeneffetprèsde550en-treprisesetlasantédemeuresonprincipaldomaine d’application, puisqu’il comptepour 68,5% de la valeur totale de sonmarché.
Danscevolet,lesentreprisescanadien-nes, qui coopèrent avec des filiales des 10 plus grandes multinationales biomédica-lesetbiopharmaceutiques,sedistinguentparticulièrementpardegrandesréussitesdanslesessaiscliniquesetlafabrication.
Il est également important de signa-ler que la biotechnologie canadienne secaractériseparunegrandeouverturein-ternationalecar70%desentreprisessontengagéesdansdespartenariatsdeR&D,dontprèsdelamoitiéavecdesentreprisesétrangères.
UNE INDUSTRIE RESSERRÉE SUR TROIS SECTEURS PRINCIPAUx
Lesbiotechnologiesseconcentrentdanstroisvoletspastrèséloignés lesunsdesautres en termes de R&D. Comme onl’a indiqué dans le cas du Canada, lesentreprises en santé constituent cepen-dant le plus vaste secteur de cet envi-ronnementindustriel.Qu’onpenseauxtraitementsdemaladieslourdescommelecancer,lediabèteoulesida,auxvac-cins à améliorer ou à développer ouencoreauxnouveauxappareilsdetestsetdediagnostics.Oncomprendrafaci-lement l’intérêt de grands groupes à yinvestirdecolossalessommes.
Par contre, la biotechnologie agri-colequi,depuislesannées70,procèdeàla modification génétique de plantes ou d’animauxpourcontrerlamalnutritionet réduire l’impactenvironnementaldel’agriculture,occupeuneplacenonné-gligeable et enfin, la biotechnologie in-dustrielleboucleletrioenproposantdemanière constantedenouvelles techni-quesetdesproduits industrielsd’usagecourant comme les détergents et dessolvants biodégradables, ainsi que denouvelles solutionsdedécontaminationdes milieux de vie et de purification de l’eau.
LA FUSION ENTRE LA SCIENCE DU VIVANT ET LES TECHNIQUES DE REPRODUCTION A PER-MIS UN DÉVELOPPEMENT FULGURANT DES BIOTECHNOLOGIES, VÉRITABLE INDUSTRIE DE POINTE. VÉRITABLE CUVE DE BOUILLON SCIENTIFIQUE, LE CONTINENT NORD-AMÉRICAIN OCCUPE AUJOURD’HUI LE PELOTON DE TêTE D’UN SECTEUR AU CœUR DES STRATÉGIES IN-DUSTRIELLES. MALGRÉ UN RALENTISSEMENT AU COURS DES DEUX DERNIèRES ANNÉES, LES ENTREPRISES DE « BIOTECH » CONTINUENT DE DRAINER DES MILLIARDS DE DOLLARS EN INVESTISSEMENTS ET EN REVENUS.
RECHERCHE, DÉVELOPPEMENT ET APPLICATIONSLES BIOTECHNOLOGIES
LéopoldNséké
41
MARCHÉS NORD-AM
ÉRICAINS
AFRIQUE EXPANSION Magazine 39
UN SYSTÈME DE R&D ExTRÊMEMENT PERFORMANT
Le principal moteur des entreprises enbiotechnologies est la recherche et déve-loppement(R&D)auseindelaquelledesmilliersdechercheurssontattachésàen-tretenir la réflexion sur de nouvelles ave-nues.Cequifaitqu’auxÉtats-UnisouauCanada,unaccenttrèsparticulierestmissurl’innovationavecdesexigencesparmilesplusrelevéesenmatièrederecherche.Parmilesdomainesgénéralementconcer-nés, on citera principalement la génomi-que, la protéomique, l’immunothérapie,legénieprotéique,lesvac-cins,lamédecinerégénéra-tive(cellulessouches)etlesneurosciences.
AuCanada,lessociétésde biotechnologie investis-sent plus de 1,7 milliard$CAN dans la rechercheet ledéveloppementetunrapportdePricewaterhou-seCoopersaétabliquedanscesecteur,leCanada est le pays où, depuis quelquesannées, lenombred’emploisenR&D, lenombrededemandesdebrevetsd’origineétrangèreetlessommesaffectéesàlaR&Dà des fins commerciales augmentent le plus rapidement. Comme fleuron de cette ac-tivité, lepaysdisposed’un Institutde re-
cherche en biotechnologie (IRB) au seinduConseilnationalderecherchesduCa-nada(CNRC).
UNE RÉGLEMENTATION DE PLUS EN PLUS SERRÉE
Toutecettefrénésiesedéroulecependantdans un cadre réglementaire scientifique strict et cohérent pour la délivrance debrevets et la commercialisation des pro-duits. Au Canada par exemple, la Loicanadienne sur la protection de l’envi-ronnement (LCPE), édictée en 1988 etconsidérablement modifiée par la suite,
abordedefaçonpréventivelaréglementa-tiondes substancesnouvelles. Il est exigéune évaluation de toutes les substancesqui sontnouvellesauCanada,ycomprislesproduitschimiques,lespolymèresetlesorganismesvivants,avantleurimportationou leur fabrication dans le pays, afin de déterminer si elles peuvent être nuisibles
àlasantéhumaineouàl’environnement,notammentà labiodiversité.Les servicesenvironnementauxprécisentqu’unRègle-ment sur les renseignements concernantles substances nouvelles (RRSN) dote leProgramme des substances nouvelles, del’autoritéréglementaireetd’outilspermet-tantd’effectuercetteévaluation.
Aux États-Unis, la formulation d’unepolitiqueglobaledesurveillanceetderé-glementationaétéénoncéeen1986avecla « Réglementation-cadre coordonnée »(Coordinated Framework) pour les bio-technologies. Malgré les multiples réser-ves concernant surtout les Organismesgénétiquement modifiés (OGM), cette loi établiesouslegouvernementReaganapuimposer certaines balises. Trois agencesfédéralessepartagentlaresponsabilitédegérer la législation s’appliquant aux pro-duits biotechnologiques. Ce sont la Foodand Drug Administration pour les pro-duits alimentaires et pharmaceutiques, leU.S. Department of Agriculture, AnimalandPlantHealthInspectionServicepourlesparasitesdesplanteset l’Environmen-talProtectionAgencychargéedelégiférerl’utilisationdespesticides.
Danslecadredesopérationsdecoor-dination,certainsproduitspeuventindiffé-remmentêtrecontrôlésparl’ensembledesorganismes, parun seul ou encoredeux.Enfin, ces trois organismes tiennent des réunionsd’informationouvertesaupublicetconduitespardesgroupesd’experts.
Si cette réputation d’excellence attirebien évidemment de nombreuses multi-nationalesquidéveloppentdesproduitsdepremièreligne,toutcetableaunedoitpasfaireoublierquel’industriedesbiotechno-logies suscite encore plusieurs interroga-tionsetsoulèvequelquesinquiétudes.
Parcequelesproduitsdesynthèsepeu-vent altérer lesmilieuxdevie et la santéhumaine, plusieurs débats ont cours etde nombreuses plaintes ont été déposéescontre des multinationales particulière-
ment accusées de sepréoccuper plus deleurs produits sans sesoucier de l’impactréel de leur utilisationou consommation.On a ainsi l’exemplede Monsanto dans ledomaineagricoledontplusieurs variétés de
céréalesfontl’objetd’interdictionàtraverslemonde.
Au-delàdecespeurs légitimes, il fau-dradoncsurtoutauxautoritésplusd’accèsaux planches des chercheurs. Cela, afin de s’assurerdelamaîtriseeffectiveàtouslesniveaux,delachaîned’uneindustriecapa-bledegénérerdesdégâtsirréversibles.
Le portrait biotechnologique de l’Amérique du Nord com-prend d’abord les États-Unis, principal marché mondial, avec plus de 1300 sociétés enregistrées, qui détiennent près de 60% des emplois mondiaux dans le secteur et effectuent plus de 70% de la recherche et développement (R&D).
LéopoldNséké
AFRIQUE EXPANSION Magazine 3942
Longtemps considérés comme lesmaillons faibles de la planète,les pays du Sud semblent êtreaujourd’hui, avec les importan-tes liquidités dont ils disposent,notamment les BRICS (Brésil,Russie, Inde, Chine et Afriquedu Sud), ceux par qui pourraitvenir le salut des pays du Nord,notamment européens fortement
endettés. Devenus des acteurs majeursdel’économiemondiale,cespaysduSudsont prêts directement ou indirectementà leur venir en aide. Certains proposentd’apporterleursoutienparlebiaisdesins-titutions internationales comme leFondsmonétaireinternational(FMI)tandisqued’autres offrent, dans le cas de la zoneeuro,d’acheterladettegrecqueetitalien-neou lesobligations émisespar lespayseuropéens en difficulté auprès du Fonds européen de stabilité financière (FESF).
UN IRONIQUE REVIREMENT DE SITUATION
Cerevirementdesituationestperçud’untrès bon œil du côté des instances finan-cières internationales qui encouragent
possibilité de trouver une solution inter-médiairecommel’achatdetitresgarantis.Considéré jadis comme un simple paysémergent, l’immense État sud-américainprouveainsiqu’il jouedésormaisdans la«courdesGrands».
Le Brésil n’est pas la seule anciennecolonieportugaisequiseportevolontairepourvenirenaideàl’anciennemétropole.L’Angola qui enregistre actuellement untauxdecroissancede12%etquiconnaîtunessoréconomiquesansprécédentaprès27 ans de guerre civile, constitue égale-mentunsoutiendetaillepourLisbonne.Ainsi, ce pays du sud-ouest de l’Afrique,«riche»grâceàsesressourcesnaturelles,notamment le pétrole, le gaz et les dia-mants, a déjà ces sept dernières années,multiplié par 70 ses investissements auPortugal.De1,6milliond’eurosen2002,ceux-cisontpassésà116millionsen2009,annéerecord.Parailleurs,enl’espacedesixmois-dejanvieràjuin2011-,lesAngo-laisontinvestiprèsde46millionsd’eurosdanscepayset labanqueangolaiseBICaproposéderacheterlaBancoportuguesdenegociospour40millionsd’euros.Cesinvestissementsangolaisconcernentprin-
implicitementcespaysémergentsàpour-suivreleurseffortsdanscesenstoutensemontrant méfiantes et suspicieuses à leur égard.«S’ilsselimitentàacheterdestitresjugéssûrspartous,commelestitresalle-mands ou britanniques, ils ne prendrontpasbeaucoupderisques.Monespoirestque, sides interventionsdecegenreontlieu,qu’ellessoientlargesetneselimitentpasauxtitressûrsdecertainsÉtats».Ainsis’exprimaitladirectricegénéraleduFMIChristine Lagarde dans un entretien ac-cordéaujournalitalienLaStampa.L’an-cienne ministre française de l’ÉconomieetdesFinancesfaitsansaucundouteré-férenceauxconditionsposéesparleBré-sil pouraider sonancien colonisateur, lePortugal.
Le Brésil devenu officiellement, en 2010, la 7e puissance mondiale devantl’Italie, a fait savoir qu’il n’achètera ladetteportugaiseque si cepaysest classéaumoins«A»par lesagencesdenota-tion. Or, le Portugal a récemment vu sanote dégradée d’un cran par Fitch Ra-tings, passant de « BBB- » à « BB+ ».Maiscelan’apasempêché laprésidentebrésilienneDilmaRoussef d’envisager la
CRISE QUAND LE SUD VIENTAU SECOURS DU NORD
VitraulleMboungou
Avec la crise financière européenne qui succède à la crise des « subprimes » aux États-Unis à l’origine de la tempête financière mondiale de 2008, les pays du Nord n’hésitent plus à de-mander de l’aide aux pays du Sud. Des pays comme ceux de l’Union européenne pris dans l’in-terminable tourmente de la dette souveraine, se tournent ainsi vers leurs anciennes colonies.
43AFRIQUE EXPANSION Magazine 39
cipalement le secteur de l’immobilier etdu commerce de gros et de détail ainsique les activités financières.
LA CHINE, UN DES PRINCIPAUx CRÉAN-CIERS DES PAYS OCCIDENTAUx
De même, la Chine, grande puissanceémergentequidétientàelleseuleprèsde40%desréservesmondialesdedevises,estdevenueaucoursdecesdernièresannéesl’un des principaux créanciers des paysoccidentaux,àcommencerparlesÉtats-Unis,àquiellerachèteunepartiede ladette.Dufaitde l’accumulationénormede ses devises, la Chine est devenue lepaysquiprêteleplusauxAméricains.Elledétient ainsi, selon les chiffres officiels du Département du Trésor à Washington,1160milliardsdedollarsdebonsduTré-soraméricainenplusdes10%deladettedupays.Viennents’ajouteràcelaprèsde
630 milliards d’euros de dette publiquedelazoneeurooùl’EmpireduMilieuaachetépourunevaleurde4à5milliardsd’eurosdebonsduTrésorportugaisetladettegrecquepourunecentainedemil-lionsd’euros.
QUAND LE SUD VIENTAU SECOURS DU NORD
Nous sommes prêts à vous
aider!!!!
« QUEL PIED DE NEZ À L’HISTOIRE! »
DespaysduSudquivolentausecoursdespays du Nord, quel pied de nez à l’His-toire! Ces pays qui bénéficiaient autrefois de l’aide internationale sont devenus enl’espacedequelquetemps,desacteursma-jeursdel’économiemondiale.Cetironiqueretournement de situation est le reflet de la nouvelledonneéconomiqueinternationaletraduitepar ledéclindesanciennesgran-despuissances.Certainsdiraientquec’estde bonne guerre, car ces pays, toujoursqualifiés avec condescendance de « pays pauvres»ou«émergents»etayant tou-jours subi l’arrogance et la suffisance des paysduNord,tiennentainsileurrevanche.Devenuespuissancesmajeuresdel’écono-mie mondiale, les BRICS, en particulier,onttrèspeudedoutequantà leuravenircontrairement aux autres, notamment lespayseuropéensendettésjusqu’aucou.
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Les Angolais ont investi au
Portugal près de 46 millions d’euros
en six mois janvier-juin 2011
MONDIALISATION
LA CHINE
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Le nom de Deng Xiaoping est in-contournablepourcernerlestrans-formations qui se sont effectuéesdans ce pays asiatique. Il est eneffet considéré comme le père dela Chine moderne. C’est sous sonimpulsion,mêmesiseloncertains,le vent de la nouveauté avait déjà
commencéàsoufflerenChine,quecepaysaentreprisdesmutations.Plusieursphra-sesqu’onluiattribuepermettentdesaisirla rupture et le pragmatisme de sa ma-nièredevoirlemonde.Ilauraitditceci :«L’économiedoit être commeunoiseauen cage : Libre, mais sous contrôle » ou« Peu importe que le chat soit noir oublanc[danscertainesvariantes,ontrouve« gris » à la place de « blanc »], pourvuqu’il attrape une souris » ou encore « lecapitalismeconstitueuneétapefondamen-taleduprogrèshumain ».
LES CHANTIERS DU CHANGEMENT
C’est l’année 1978 qui fait généralementoffice de point de départ pour ces chan-tiers du changement. Parmi les réformesmarquantes,ilyalarenonciationprogres-sive à la collectivisation de l’agriculture.L’onaattribué les terresauxagriculteurs–commeunesortede location–etabolilesquotas.Engros,l’initiativeprivéeétaitdésormaisplusimportantequeparlepas-sé.LaChines’estaussiouverteauxcapi-tauxétrangersetdoncà l’investissement.CommeBNPParibaslementionnaitdansunenote,Dengavaitlancélapolitiquedela«porteouverte».LaChineaainsicrééplusieurs Zones Économiques Spéciales(ZES). Ce sont les villes de Shenzhen,Zhuhai,ShantouetXiamenquifurentoffi-ciellementbaptiséesZES,le16mai1980.Cesvillesonteuuneimportancecapitale,auxdiresmêmeduMOFCOM,ministèredu commerce chinois. Elles ont en effet
permisl’expérimentationdelaréforme,ducapitalismeetdel’ouvertureàl’extérieur.L’ambassadedeFranceenChinepermetdebienmesurer laportéedecessuccès.Sursonsite,elleécrit,parexemple,ceci:«…[Shenzen]estaujourd’huicellequiconnaîtleplusgrandsuccèsetlaseuleàêtredo-tée de sa propre bourse[…]Aujourd’hui,[elle]estunemétropolede14millionsderésidentsauxquelsilfautajouterplusieursmillionsdetravailleursmigrants.AvecunPIB de près de 100 milliards de dollars,elleestlaseulevilledeChinecontinentaleàavoirunPIB/habitantsupérieurà10000dollars.»
Deux autres séquences semblent êtredécisivespourdécrypterlesuccèsécono-mique de la Chine. En 1999, elle encou-ragesesmeilleuresentreprises,vialaGO-GLOBAL policy, à conquérir le monde.L’ouverture de la Chine s’illustre aussiplustardviasonadhésionen2001àl’Or-ganisationMondialeduCommerce.
Au surplus, l’armée de travailleursdontdisposelaChinea,également,forte-mentcontribuéàsonémergence.Eneffet,elle en a fait un avantage concurrentiel,puisqu’elleoffraitdebassalairesetdoncuncoûtdeproductioncompétitif.Elleétaitconsidéréecommel’atelierdumonde.
Cesréformesetavantagesintrinsèquesontconduitcettepuissanceàproduireplu-sieursrésultatsexceptionnels.L’onestimequesontauxdecroissancemoyendepuisplus de trente ans est compris entre 9 et10%.Sacapacitéàexporterestphénomé-nale.Depuis2009,laChines’esthisséeaupremierrangetadélogélatrèsperformanteAllemagneauniveaumondial.Onévaluesaclassemoyenne,aujourd’hui,entre300et400millionsdepersonnes.Danssonli-vreLaChinem’inquièteparuen2009,lesinologue français, Jean Luc Domenach,révélaitquelaChinecomptait66milliar-daireset440000millionnaireseneuros.
CHINE-AFRIQUE : DES RELATIONS STRATÉGIQUES ET COMMERCIALES
Être fortement présent sur le continentafricain est essentiel pour la Chine carelle peut y concurrencer les États-Unis,l’Europeoul’Inde,maiselleaaussientêtelaquestiondeTaïwan.Eneffet, laChineveilleàcequesesamisafricains,etc’estdésormais pratiquement le cas pour tous,n’entretiennentpas/plusderelationsdiplo-matiquesavecTaipei.Plusieursspécialis-tesestimentégalementqu’elleyvoitaussil’opportunitéd’avoirdesalliéspourempê-cher l’entrée comme membre permanentduJaponauseindusantumsanctorumdesrelationsinternationales,soitleConseildesécuritédesNationsUnies.
La relation Chine-Afrique fascine lemonde, notamment le monde occidentalquivoitdanslaChineunredoutablecom-pétiteur.Maisquelest,faceauxanciennespuissancescolonialesetauxautresGrandsémergents,lepositionnementqu’adoptelaChinepours’arrogerdespartsdemarchésur les terres d’Aliko Dangote? Il noussemblequepourmarquersadifférence,laChines’appuiesurunquatuor.Primo,elleinvoquelanon-inégrencedanslesaffairesintérieuresdespaystiers.Ensuite,ellemetdel’avantsonpassénoncolonialetreven-dique même son appartenance aux paysduSud.Tertio,laChineditvouloirtraiterd’égal à égal avec ses partenaires et n’adoncaucuneprétentioncoloniale.Finale-ment,elleveutconstruireunerelationsurladurée.Ence sens, elle s’illustrepar laconstruction d’infrastructures. Autrementdit, elle bâtit des éléments qui laisserontune trace dans le temps et témoignerontdesonsoucidecontribueràl’avancementdupays.C’estpeut-êtrepoursoulignercetaspect que JoachimBarbier, journaliste àSOFOOT,parlede«diplomatiedustadenational».Restantsurlevoletinfrastruc-turel, il faut signaler quedepuis 2005, laChinecontribueplusquelaBanqueMon-dialeàlaconstructiond’infrastructuresenAfrique.DanssonétudebaptiséeLionsonthemove,McKinseyledémontrebien.En2005, c’était, 1,3 milliard contre 1,7; en2006,1,5contre7,1eten2007,2,5contre4,5toujoursenfaveurdesChinois.
Cepositionnement-làasansdouteaidéle dragon asiatique à asseoir sa présence
Puissance nucléaire et démographique, dé-tentrice d’une civilisation plurimillénaire, étendue sur 9,5 millions de km2, devenue deuxième puissance économique mondiale en 2010, par-tageant ses frontières avec 14 pays, la Chine, qui a dominé le monde il y a plusieurs siècles, s’apprête à retrouver son glorieux et prospère passé. Pour y arriver, elle aura durablement besoin du continent africain et ce, tant sur les plans stratégique, diplomatique qu’économique.
UN REDOUTABLE COMPÉTITEUR POUR L’OCCIDENT EN AFRIQUE
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DÉVELOPPEMENT
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Il faut aussi reconnaître que la pré-sence économique de la Chine sur lecontinent se fait ressentir par les prêtsqu’elleaccorde.SuiteauForum2009,lePremierMinistreWenJiabaoaannoncéque« laChine fournira10milliardsdedollarsdecréditspréférentielsauxpaysafricainsainsiqu’unfondsspéciald’unmilliard de dollars aux PME africai-nes », ajoutant que le tarif de douanezéroseraitappliquéà95%desproduitsprovenant des pays les moins avancésafricains.
SergeTchaha
Explorons maintenant le volet inves-tissements. Selon RFI, l’on compteraitprèsde2000entreprisessur lecontinent;deplus,cesont,d’aprèsdiversessources,750000Chinoisquiyvivent.Lanaturedesrelationscommercialesetéconomiquesestextrêmementvariée.Entémoigne,duresteletableauci-bas.
UN REDOUTABLE COMPÉTITEUR POUR L’OCCIDENT EN AFRIQUE
LES INTÉRÊTS DE L’AFRIQUE
Les avantages de la présence chinoiseenAfrique sont donc nombreux. Maisilnefautpasêtrenaïf.DeGaulledisaitquelesÉtatsn’ontpasd’amis,ilsn’ontquedesintérêts.C’estsansdoutepour-quoi,dansuneentrevueaccordéeàFor-bes.com,l’économistezambienneDam-bissaMoyorappelaitquelaChineestenAfriquepour laChine!Dans lamêmelancée,ilnoussemblequele«gagnant-gagnant» mis de l’avant par le parte-naireasiatiquecommandequel’Afriqueveilleàcequelemeilleurdesesintérêtsressortedesnégociations.Cen’estpasàlaChinedelefaire.Ilyaactuellement,denotrepointdevue,uneaffairequiil-lustrelanécessairevigilance.C’estl’af-faireduferdeBélingaauGabon.Suiteàlagrognedelapopulationetdelasocié-técivile,l’Étatgabonaisarevul’ententeaveclepartenairechinois.Pareillement,les dirigeants africains qui permettentlalocationoulaventedeterresarablesafricaines,nedevraient-ilspasypenseràdeuxfois?
enAfrique. Quelques chiffres portant surle commerce le prouvent. Selon l’Afri-canProgressPanel,entre1999et2008,lecommerceentrelesdeuxrégionsestpasséde6,5à107milliards.LEMOFCOMaan-noncéen2011qu’avec126,9milliardsen2010,Pékinétaitdevenulepremierparte-nairedel’Afrique.
TOP 10 DES INVESTISSEMENTS CHINOIS SUR LE CONTINENT EN 2010PAYS ENTREPRISE SOMMES INVESTIES SECTEUR (en millions de dollars)
Nigeria China State Construction Engineering 8000 Énergie (pétrole)Égypte Rongsheng Holding et Sinochem 2000 Énergie (pétrole)Sierra Leone Shandong Iron and Steel 1500 Métaux (fer)Guinée Chinalco 1350 Métaux (fer)Ghana Bosai Minerals 1200 Métaux (aluminium)Cameroun Sinohydro 800 Énergie (hydroélectricité)Mozambique Wuhan Iron and Steel 800 Énergie (carbon)Soudan China National Chemical Engineering 500 AgricultureNigeria ZTE 400 TélécomsSierra Leone China Railway Materials Commercial Corp 232 Métaux (fer)
Sa capacité à exporter est phé-noménale. Depuis 2009, la Chine s’est hissée au premier rang et a délogé la très performante Al-lemagne au niveau mondial
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Le gouvernement gabonais aannoncé récemment s’être doté d’unfonds souverain baptisé simplement« Fonds souverain de la Républiquegabonaise » (FSRG), en remplacementdu Fonds pour les générations futuresdéjà existant. Placé sous l’autorité duprésident Ali Bongo Odimba, ce fondsa pour objectif de réunir un capitalminimumde500milliardsdefrancsCFA(environ1milliardde$)etd’acquérirdesparticipationsdansdesentreprisesstraté-giquespourl’avenirdupaysetdelesgé-rer de manière optimale. Il sera financé, entreautres,parunprélèvementde10%surlesrecettespétrolièresannuellespré-vues dans la loi de finances, 50% de tou-teslesrecettesbudgétairesadditionnelles(correspondant à un dépassement deshypothèses de base de la loi de finances annuelles, les dividendes du portefeuilledesparticipationsdel’État,latotalitédesproduits financiers générés par le fonds et lesdonsetlegs).
Source:JeuneAfrique
LE GABON SE DOTE OFFICIEL-LEMENT D’UN FONDS SOUVE-RAIN
Selon une récente étude de la Ban-quemondiale(BM),lepourcentagedelapopulation vivant avec moins de 1,25dollarpar jour et lenombredepauvresontdiminuéde2005à2008danstouteslesrégionsdumondeendéveloppement.Selon ses estimations, 1,29 milliard depersonnes vivaient avec moins de 1,25dollarparjouren2008(22%delapopu-lation) contre1,94milliard en1981.EnAfriquesubsaharienne,pourlapremièrefois,moinsdelamoitiédelapopulation(47%) vivrait sous le seuil de 1,25 dol-lar par jour contre 51% en 1981. Cetteproportionadiminuéde10%surleconti-nentdepuis1999.Dufaitdelararetédesdonnées plus récentes et l’impossibilitéde comparer avec les estimations anté-rieures, l’année 2008 est la date la plusrécentepourlaquellelaBMapuétablirunevaleurglobale.
Source:BanqueMondiale
LA PAUVRETÉ ExTRÊME EN RECUL EN AFRIQUE SELON LA BANQUE MONDIALE
IBM a annoncé l’expansion de sasuccursale de Port-Louis à l’île Mau-rice dans le but de renforcer sa capacitéà fournir des solutions et des services àune base de clients et de partenaires enaugmentation constante sur le continentafricain.Cette succursale faitpartied’unvasteprogrammed’investissementque lasociété réalise à travers l’Afrique parla création de nouvelles installations,bureaux, formation, personnel et recru-tement,àl’imagedelarécenteouverturedubureaudeLuanda(Angola).Lasociétéestprésentedansplusde20paysafricainsdontl’AfriqueduSud,leSénégal,leGha-na, le Nigéria, le Kenya, la Tanzanie, leMaroc,l’Égypte,laTunisieetl’Algérie.
Source:LeFigaro
IBM ÉTEND SA PRÉSENCE EN AFRIQUE
La Bourse régionale des valeursmobilièresaccueilleraenavrilsatroisièmevaleurtélécom,laSociétédestélécommu-nications du Mali (Sotelma), deuxièmeopérateur du pays après Orange Maliavecunepartdemarchéd’environ40%.L’opérateur historique malien, filiale déte-nueà51%parMarocTelecom,seracotéàlaBourserégionaledesvaleursmobiliè-res d’Abidjan (BRVM), principale placefinancière des pays membres de l’Union économiqueetmonétaireouest-africaine(Uemoa).L’Étatmalienadécidédecéder29%ducapitaldelaSotelmaetconserver20%.LestitresdecetteventequidevraitpermettreàSotelmad’engrangerplusde100milliardsdeFCFA,serontmisenven-teauprixde30000et35000FCFA.Enseptembre 2011, Sotelma comptait 3,65millionsdeclientsetunchiffred’affairesde137millionsd’euros,enhaussede35%parrapportàl’annéeprécédente.
Source:Afrik.com
ENTRÉE EN BOURSE DE LA SOCIÉTÉ DES TÉLÉCOMMU-NICATIONS DU MALI
Citisouhaiteélargirdanslesprochainsmois sa présence de 15 pays africainsactuellement à 23 pays. L’institution finan-cièredésireparailleurssedéveloppersurlesegmentdelabanquededétaildansplu-sieurspaysdontleMarocetl’Algérie.Pré-sentdepuis1984auNigeriaoùildisposede12succursalesorientéesverslesactivi-tés de corporate banking, Citi y planifie le développementdesoffresdeservicesban-cairespourlesconsommateurs.
Source:AgenceEcoFin
CITI SE PRÉPARE À ÉLARGIR SON RÉSEAU DE 15 À 23 PAYS AFRICAINS
® crédits GERAM COMMUNICATIONS
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