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UNIVERSITÉ D’ANTANANARIVO
Faculté de Droit, d’Économie, de Gestion et de Sociologie
Département : ÉCONOMIE
------------------------------------------
Maitrise Option : « Développement »
MÉMOIRE DE FIN D’ÉTUDES POUR L’OBTENTION du
Diplôme de MMMaaaiiitttrrriiissseee èèèsss SSSccciiieeennnccceeesss EEEcccooonnnooommmiiiqqquuueeesss
Impétrant : RANDRIANARIVONY Faly Albert
Encadré par : Monsieur LAZAMANANA André Pierre, Docteur en Economie
Date de soutenance : 23 Avril 2014
Année Universitaire : 2012-2013
ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES
INVESTISSEMENTS DIRECTS ÉTRANGERS : CAS DE
MADAGASCAR
i
REMERCIEMENTS
C’est un grand plaisir pour moi de remercier toutes les personnes qui
ont rendu la réalisation de ce mémoire. Il m’est difficile d’exprimer
toute ma gratitude à mon Encadreur, Docteur LAZAMANANA André
Pierre. Tout au long de la rédaction de ma recherche, avec son
enthousiasme, son inspiration, et sa disponibilité, il a fourni
l’encouragement, le conseil sain, le bon enseignement, la bonne
compagnie, et un bon nombre de bonnes idées pour l’accomplissement
de mon travail de recherche.
Mes remerciements spéciaux vont également à M.RAJAMARISON
Lazanoe (économiste principal au CREAM), M.RAZAFIMANANTENA
Tiaray Édouard (économiste en chef au CREAM), M.RASOANAIVO
Herimanitra (statisticien à l’INSTAT) dans le travail pour mes
articles de recherche.
Enfin, je tiens à remercier ma famille pour leur soutien moral et
financier, tous mes collègues et tous ceux qui m’ont aidé à
l’élaboration de cette recherche.
ii
SOMMAIRE
INTRODUCTION………………………………………………………………………………………………………………………....1
PARTIE I : GENERALITE SUR LES INVESTISSEMENTS DIRECTS ETRANGERS ET
LEURS DETERMINANTS………………………………………………………………………………………………………………4
CHAPITRE I : CONCEPTS DE L’INVESTISSEMENT DIRECT ETRANGER À TRAVERS
LES THÉORIES ÉCONOMIQUES………………………………………………………………………………………..4
Section I : Définitions des principaux termes utiles pour l’étude de l’investissement direct
etranger………………………………………………………………………………………………………………………………………………4
Section II : Théories sur les déterminants des investissements directs etrangers…………8
Section III : La théorie de l’adaptation institutionnelle de Saskia K.S.Wilhelms……………..13
CHAPITRE II : MODÈLES THÉORIQUES ET EMPIRIQUES SUR LES
DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS ETRANGERS……………………18
Section I: « A Partial-Equilibrium, Single-Firm Model of Plant Location » (un équilibre partiel,
modèle d’une seule firme)…………………………………………………………………………………………………………….18
Section II : « Technologie et caractéristiques du pays hebergeur comme déterminants
d'emplacement de l’entreprise »…………………………………………………………………………………………………23
Conclusion de la première partie……………………………………………………………………………………….27
PARTIE II : APPROCHE EMPIRIQUE SUR LES DÉTERMINANTS DES
INVESTISSEMENTS DIRECTS ETRANGERS : CAS DE MADAGASCAR………………...28
CHAPITRE I : ÉTAT DES LIEUX À MADAGASCAR………………………………………………..29
iii
Section I : Mouvement et tendance des investissements directs étrangers à
Madagascar……………………………………………………………………………………………………………………………………..29
Section II : Environnement de l’investissement à Madagascar…………………………………………..35
CHAPITRE II : MODÉLISATION ET ANALYSE ÉCONOMÉTRIQUE………………….42
Section I : Principe de la modélisation économétrique VAR (Vector Autoregression)……42
Secion II : Analyse économétrique des déterminants à Madagascar…………………………………45
Section III : Recommandations………………………………………………………………………………………………….55
Conclusion de la deuxième partie……………………………………………………………………………………….56
CONCLUSION……………………………………………………………………………………………………………………………….57
iv
ACRONYMES
AGOA :
BCM :
CA :
CNUCED :
CREAM :
EDBM :
EIDE :
EIPF :
FMN :
FOB :
IDE :
INSTAT :
IPF :
MGA :
OCDE :
PIB :
QMM :
SA :
SARL :
VAR :
ZFI :
WDI :
African Growth and Opportunity Act
Banque Centrale de Madagascar
Chiffre d’Affaires
Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement
Centre de Recherches, d’Études et d’appui à l’analyse économique à Madagascar
Economic Development Board of Madagascar
Entreprise d’Investissement Direct Etranger
Entreprise d’Investissement de Portefeuille
Firme Multinationale
Free On Board
Investissement Direct Etranger
Institut Nationale de la Statistique
Investissement de Portefeuille
Malagasy Ariary
Organisation de Coopération et de Développement Economique
Produit Intérieur Brut
Qit Minerals Madagascar
Société Anonyme
Société A Responsabilité Limitée
Vector AutoRegressive
Zone Franche Industrielle
World Development Indicators
v
LISTES DES TABLEAUX
Tableau 1 : Données statistiques sur les flux d’ide de 1984 à 2012……………………………….31
Tableau 2 : Classement Doing Business 2014…………………………………………………………………………39
Tableau 3 : Statistique descriptive sur les données recouvrant la période de 1984 à
2009………………………………………………………………………………………………………………………………………………….46
Tableau 4 : Test de stationnarité des variables …………………………………………………….47
Tableau 5 : Résultat de la modélisation Vector AutoRegressive………………………………………49
vi
LISTES DES FIGURES
Figure 1 : Pyramide de l’adaptation de institutions……………………………………………………..........15
Figure 2 : Evolution des flux d’Investissement Direct Etranger de 1984 à
2012………………………………………………………………………………………………………………………………………………….30
Figure 3 : Evolution des flux d’Investissement Direct Etranger (2002-
2009)…………...............................................................................................................................32
Figure 4 : Flux d’Investissement Direct Etranger mondial, 2004-2012, et projections, 2013-
2015 (en milliards de dollars)……………………………………………………………………………………………………..34
Figure 5 : Répartition des flux d’Investissement Direct Etranger entre les zones
géographiques et économiques……………………………………………………………………………………………………35
Figure 6 : Répartition des flux d’Investissement Direct Etranger à travers les secteurs
Economiques…………………………………………………………………………………………………………………………………….41
Figure 7 : Evolution de la variation des Investissements Directs Etranger de 1984 à 2012
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………48
Figure 8 : Courbe sur les réponses de l’Investissement Direct Etranger face à l’impulsion des
autres variables……………………………………………………………………………………………………………………………..54
vii
LISTES DES ANNEXES
Annexe 1 : Différences de dimension relatives et choix de régime, le cas de base
Annexe 2 : Le double de la demande totale du cas de base
Annexe 3 : Le coût du commerce a baissé de 25 % du cas de base
Annexe 4 : Différences de dimension relatives et choix de régime, et coût de commerce
impliquant différence entre les deux unités de production, comme une fonction de
niveau différent de la demande totale mondiale
Annexe 5 : Composition de coût fixe altéré face à un F relative du cas de base, en
maintenant F + G constant
Annexe 6 : Les coûts marginaux de production faibles dans le pays j
Annexe 7 : Coût relative de production et choix de régime (dimension des pays
identiques)
Annexe 8 : Coût de transfert de technologie : le coût de l’unité de production spécifique
G est de 70% plus élevé que dans l’unité de production du pays étranger j
Annexe 9 : Base de donnée de l’étude
Annexe 10 : Test de stationnarité de la variable flux d’Investissement Direct Etranger
(IDE)
Annexe 11 : Test de stationnarité de la variable Formation Brute de Capital Fixe privée
(FBCF)
Annexe 12 : Test de stationnarité de la variable dette (DETTE)
Annexe 13 : Test de stationnarité de la variable taux d’ouverture économique (OUV)
Annexe 14 : Flux d’IDE (IED) par région, 2010-2012 (En milliards de dollars et en
pourcentage)
1
INTRODUCTION
L’Afrique se trouve parmi les continents enregistrant une croissance économique élevée.
Toutefois, son architecture économique reste encore faible, mais remplie de promesse et
d’avenir pour les investisseurs. Le monde attend voir le décollage économique de cette zone
en particulier celle des régions sous-développées, alors que les crises politiques se trouvent
parmi l’un des facteurs de son retard. Récemment, l’on constate une certaine évolution, mais
reste à savoir si réellement il y a une volonté de la part de ce continent de prioriser le
développement économique.
Parmi ces pays, Madagascar traverse une période de crise d’après les rapports de la banque
mondiale sur le développement. La crise politique a eu un effet pervers sur l’économie qui
reste très dépendante des aides et des investissements extérieurs. En effet, la part des
investissements étrangers dans le produit intérieur brut (PIB) est très élevée.
Entre 2004 et 2009, Madagascar a connu une croissance économique significative due en
particulier à la hausse des flux d’Investissement Direct Etranger après la crise politique de
2001 : la plus grande part de cette croissance provenait des IDE dont une pique en 2008
trouve son explication dans les grands projets miniers QMM, Ambatovy.
« La plus grande variable expliquant le mieux la raison de l’attraction d’un pays des
Investissements Directs Etrangers est l’exportation » phrase dans une étude de Singh et de
Jun. (1995) 1donne déjà un aperçu des facteurs explicatifs de l’afflux des IDE dans un pays où
d’autres déterminants contribuent. Cependant, ces déterminants sont mal connus alors qu’ils
contribuent à mettre en place un endroit favorable aux investissements.
Quelles sont ainsi les facteurs qui poussent les investisseurs à placer leurs capitaux à
Madagascar ?
En réponse à cette question, il convient de discuter de trois hypothèses. D’abord, les IDE
antérieurs sont tenus compte par les investisseurs avant d’investir à Madagascar. Ensuite, la
formation brute du capital fixe (FBCF) privé constitue un élément incontournable dans
1 Singh, J. (1995). Some New evidence on Determinants of Foreign Direct Investment in Developping Countries.
Policy Research Working Paper,The World Bank, International Economics Department, International Finance
Division.
2
l’arrivé des capitaux étrangers à Madagascar. Enfin, l’ouverture économique explique la
présence de plusieurs nations investisseuses à Madagascar.
Ainsi, ce travail se divise en deux (2) parties. Dans un premier temps, nous ferons un survol
des littératures théoriques et empiriques des déterminants des IDE dans les pays en
développement pour aboutir dans un second temps à une démarche économétrique nous
permettant de répondre aux hypothèses énoncées précédemment.
3
PARTIE I : GENERALITE SUR LES
INVESTISSEMENTS DIRECTS ETRANGERS ET
LEURS DETERMINANTS
4
PARTIE I : GENERALITE SUR LES INVESTISSEMENTS
DIRECTS ETRANGERS ET LEURS DETERMINANTS
Dans cette première partie, il sera dans un premier temps de définir les concepts de base liés
aux IDE et à ses déterminants. Ensuite, des théories sur les IDE seront abordées où une partie
fera un survol des principaux courants de pensée dans l’IDE. La deuxième partie sera
consacrée au modèle théorique de Markusen qui met en exergue les enjeux des Firmes
Multinationales.
CHAPITRE I : CONCEPTS DE L’INVESTISSEMENT DIRECT ETRANGER À
TRAVERS LES THÉORIES ÉCONOMIQUES
La plupart des concepts de l’IDE dans ce chapitre proviennent des définitions des institutions
économiques nationales et internationales. Ce premier chapitre comportera deux sections,
accès d’une part sur les définitions des concepts, et d’autre part sur les théories des
déterminants des IDE.
SECTION I : DEFINITIONS DES PRINCIPAUX TERMES UTILES POUR L’ETUDE DE
L’INVESTISSEMENT DIRECT ETRANGER
Il serait opportun d’éclaircir avant toute chose le terme d’IDE qui est la base de toute notre
analyse. La majorité des définitions sont celles des institutions économiques nationales et
internationales.
Investissement Direct (ID)
D’après le FMI on entend par IDE « des investissements réalisés par une entité résidante
d’une économie (l’investisseur direct) dans le but d’acquérir un intérêt durable dans une
entreprise résidente d’une autre économie (l’entreprise d’investissement direct)»2 . Les mots
« intérêts durables » dans cette définition nous présentent une importance particulière en
raison du rôle des déterminants dans notre étude.
2 ROMALAHY, R. (2008). Etude sur la promotion de l'investissement à MADAGASCAR Volet économétrique:
Analyse économétrique (éd. Cahier de Recherches en Analyses Economique N°12/2008). CREAM.
5
Pour l’INSTAT « L’investisseur direct peut être une personne physique, une entreprise
publique ou privée dotée ou non d’une personnalité morale distincte, un groupe de personnes
physiques ou d’entreprises qui sont associées, un gouvernement ou un organisme officiel, une
succession, un trust ou une autre structure analogue, qui possède une entreprise
d’investissement direct dans une économie (Madagascar) autre que celle dont l’investisseur
direct est résident. Les membres d’un groupe d’associés constitué par des personnes
physiques ou des entreprises sont réputés, du fait que leur part globale du capital est égale à
10 % ou plus, avoir sur la gestion de l’entreprise une influence analogue à celle d’un
particulier ayant une participation du même ordre de grandeur. » En précisant les différentes
parties prenantes dans l’opération d’investissement, cette définition se trouve plus technique.
Mais ces deux définitions se trouvent d’accord sur le statut d’étranger des investisseurs.
Pour compléter notre définition, il importe de citer la définition de l’OCDE selon laquelle on
parle « d’investissement direct dès lors qu’une entité non résidente détient au moins 10 % du
capital social d’une entreprise résidente. Ainsi, toute participation au capital d’une entreprise
résidente par une entité non résidente inférieure à 10 % sera comptabilisée, dans la balance
des paiements, comme un investissement de portefeuille (IP). Le seuil des 10 % constitue donc
la distinction entre investissement direct et investissement de portefeuille. Dès que le seuil des
10 % est atteint, toutes les opérations subséquentes en capital entre investisseurs étrangers et
l’entreprise résidente sont recensées dans les investissements directs. Ces opérations
recouvrent les augmentations de participation au capital de l’entreprise, les prêts de court
terme et long terme entre l’investisseur étranger et l’entreprise investie, les bénéfices
réinvestis ». Pour l’OCDE l’investissement direct (ID) diffère de l’investissement de
portefeuille (IP). La dimension de cette distinction réside dans la prise décision au sein du
groupe et dans la comptabilisation des flux d’investissement.
Ces IDE peuvent prendre plusieurs formes à savoir la prise de participation dans les capitaux
des sociétés étrangères déjà installées, les opérations de fusions acquisitions.
Stock et flux d’investissement
Comme en comptabilité, les flux d’IDE se diffèrent des stocks d’IDE. De ce fait, dans ces
publications, l’INSTAT3 sépare le montant de ces deux entités.
3 INSTAT. (2011). Etude sur les Investissements Directs Etrangers à Madagascar. INSTAT.
6
Selon l’INSTAT, « Le stock d’investissement est la situation ou le montant des
investissements faits par une unité de production à une date donnée T.
Le flux d’investissement concerne les mouvements, les modifications de la valeur des
investissements faits par une unité de production durant une période donnée (t0 et t1). »
En effet, si le flux des IDE nous permet de savoir l’entrée et la sortie des financements en
provenance de l’étranger au cours d’une période donnée, le stock nous renseigne à un moment
donné la valeur des IDE. Ainsi, alors que le flux des IDE au cours de l’année 2010 était de
1689,06 milliards d’Ariary le stock d’IDE à la fin de l’année 2010 était de 9405,7 milliards
d’Ariary.
Firmes multinationales (FMN)
Dans une économie ouverte, plusieurs acteurs économiques étrangers participent au processus
de production. Parmi ces acteurs, on rencontre les firmes multinationales. Manifestement,
selon la revue de l’OFCE n° 83 bis 2002/5, « une firme multinationale (entreprise ou firme)
est une entité qui réalise des opérations de production dans au moins deux pays. Elle est
constituée d’une société mère (résidente d’un pays) et d’au moins une filiale (résidente d’un
autre pays) ».
Les firmes multinationales contrôlent leurs entreprises localisées dans plusieurs pays en tenant
compte des différences socioéconomiques. Ce phénomène d’internationalisation des activités
économiques s’est accéléré dans la seconde moitié du 20e siècle. L’accélération du progrès
technique et des nouvelles technologies en plus de la découverte de nouvelle source d’énergie
pousse les grandes firmes à maitriser l’exploitation des matières premières. Tandis que les
conquêtes coloniales européennes s’inscrivaient dans cette optique, les Américains à travers
leurs puissances militaires vont s’implanter dans les pays riches en matières premières.
De plus, ces implantations ont pour objectif d’élargir le marché (Market Seekers4) pour
assurer la croissance de l’entreprise. Les pays en développement sont parmi les pays ciblés en
raison de leur potentiel en matière de main d’œuvre (Ressource Seekers) et de marché. La
mondialisation va renforcer l’intégration économique et commerciale. Avec la globalisation
de l’économie et l’intensification des échanges commerciaux, les FMN ont connu un progrès
considérable.
4 DUNNING. (1993). Multinational Enterprises and the Global Economy. Addison Wesley Workingham.
7
Afin de maximiser le profit et de minimiser les coûts, les FMN adoptent plusieurs stratégies,
dont la réorganisation (Efficiency Seekers) et la délocalisation des activités industrielles qui
se présente sous diverses formes telles que la sous-traitance, la joint venture, signé un accord
de licence (Stratégy Asset ou Capability Seekers). Toutefois, ces formes n’ont rien de
définitif, ils connaissent des modifications à mesure que la concurrence s’accentue. Les
installations des firmes à l’étranger peuvent profiter des avantages fiscaux et d’exonérations
de la part des pays d’accueils tels que la réduction des impôts sur les bénéfices, exonération
de droit sur les importations, mise à disposition de terrain ou locaux industriels. C’est le cas
des Zones Economiques Spéciales (ZES) et des Zones franches industrielles (ZFI).
Remarque :
Il y a Fusion acquisition lorsque deux entreprises se combinent pour améliorer leurs
performances. Cette combinaison peut se faire par un achat de l’une par l’autre ou par un
simple fusionnement.
Intégration horizontale et intégration verticale
Une firme est dite intégrée horizontalement si la maison mère et ses filiales étrangères
produisent des biens similaires qu’elles distribuent sur les marchés locaux. Ainsi, il existe un
actif spécifique exploité par la firme telle que les brevets, les savoirs faire, la marque déposée
dans le domaine international (Markusen, 1995). Cet actif propre à la firme n’a pas besoin
d’être dupliqué, car il contient un coût fixe de développement.
L’intégration verticale signifie la nécessité d’une spécialisation des différentes unités de
production sur un échange des biens intermédiaires et de produits semi-finis entre filiales et
maisons mères. Les filiales emploient différentes techniques et technologies de production en
fonction des avantages absolus des pays hôtes afin de générer de l’économie d’échelle.
Toutefois, les sièges sociaux ont des activités économiques géographiquement séparables
caractérisées par des capitaux humains et physiques plus développés que les activités
opérationnelles de production.
8
SECTION II : THEORIES SUR LES DETERMINANTS DES INVESTISSEMENTS
DIRECTS ETRANGERS
Au début, les IDE reflètent une volonté pour les firmes de s’élargir et relèvent surtout d’une
théorie plutôt microéconomique, car les entrepreneurs en étant des homoeconomicus
recherchent le maximum de profit et le minimum de coût. En effet, les premiers théoriciens
tels que Casson et Dunning vont s’appuyer sur la théorie des coûts de transactions et des
droits de propriété.
1. Les Investissements Directs Etrangers dans les théories de la firme et
du commerce international
R.Coase (1937) et O. Williamson (1991) introduisent la théorie des contrats ou théorie des
coûts de transaction en économie. Ils distinguent deux biens de consommation où si l’une ne
nécessite pas l’élaboration d’un contrat l’autre exige la réalisation et la signature d’un contrat.
En effet, l’explication de cette théorie va aboutir à l’existence de la firme oligopolistique.
Hymer (1960) est le premier théoricien à analyser les avantages des grandes multinationales,
l’imperfection des marchés et le contrôle.
Vernon (1966) a développé la théorie des avantages technologiques en analysant les
implications des stratégies de marché sur le cycle de vie d’un produit. Vernon (1979) a
reformulé sa théorie en affirmant que les firmes multinationales sont actuellement plus
réparties dans une vaste zone géographique que le cycle de production devrait être garanti.
Caves (1982) a développé l’intégration régionale rationnelle (spécialisation avec un faible
coût marginal d’expansion) et l’intégration verticale (réduction de l’incertitude et la mise en
place d’une barrière à l’entrée).
Buckley et Casson ont développé l’explication de Coase (1937) comme quoi les firmes
multinationales internalisent les marchés intermédiaires c'est-à-dire que l’internalisation du
processus de production intermédiaire réduit l’incertitude en évitant l’imperfection des
marchés, mais Dunning (1973, 1981) est le premier à fournir une analyse compréhensive
basée sur le droit de propriété, la localisation et les avantages de l’internalisation. La théorie
éclectique de Dunning fournit quelques réponses sur la distribution géographique des IDE par
l’analyse des facteurs de location. Sa taxonomie de la localisation met en relief la possession
9
des matières premières, du cout de travail, l’incitation du gouvernement, l’entretien du marché
local. Le modèle de Dunning est considéré comme tautologique : car il entraine une
classification d’une large variable qui semble importante alors que cette typologie n’entraine
pas une justification théorique comme quoi certains facteurs de localisation sont importants.
Lucas (1993) a analysé les IDE basés sur les facteurs dérivés de la demande sur le multi
produit d’un monopole. Mais comme son modèle est basé sur une fondation néoclassique,
d’autres variables importantes autres que le cout du capital et de main d’œuvre (tel que le
pouvoir de la taille du marché) ne sont pas incluses dans son analyse.
Casson (1990) a suggéré que la théorie des IDE est une « intersection logique » de trois
théories : la théorie du marché international de capital qui explique les financements et les
dispositions des participations à risque ; la théorie de la firme décrivant l’emplacement des
sièges sociaux, le mode de management ainsi que l’utilisation des inputs ; la théorie du
commerce qui décrit l’emplacement de la production et la destination des ventes. Bien que
chaque théorie ait éclairci l’analyse des flux d’IDE, une théorie combinant tous ces éléments
n’a pas encore été développée.
Helpman (1984) suivit de Helpman (1985) et de Helpman et Krugman (1985) développait des
modèles sur les multinationales appelés aussi modèle « verticale ». Bien que quelques
discussions sur les terminologies utilisées ont été nécessaires, c’est Brainard (1993b) qui sera
la référence avec l’usage du terme « explication des facteurs proportionnels » pour les
activités des multinationales. Le modèle de Helpman (1984) se fondait sur un secteur (X)
ayant deux activités, d’une part une activité de « headquarter » qui fait des plans, la gestion, et
d’autre part une activité de production. Ces deux activités ont des intensités de facteur
différentes, et ils peuvent être répartis pour un coût faible géographiquement.
Les théories empiriques sur les déterminants des Investissements Directs
Etrangers
La littérature s’est depuis longtemps intéressée aux facteurs influençant les choix de
localisation des firmes. Dans cette sous-section nous allons savoir pourquoi les investisseurs
choisissent d’investir dans un pays en développement. Mais il est aussi question d’énoncer les
théories favorables à la décision de développer une activité de production dans un pays en
développement.
10
D'après Lou Anne BARCLAY deux littératures sont à mettre en évidence. D’une part les
théories qui cherchent à savoir l’endroit probable de l’emplacement des firmes
multinationales et les facteurs qui influencent ses décisions. D'autre part, les analyses
empiriques qui essaient d'évaluer l'importance relative de ces facteurs qui ont été identifiés
comme déterminant dans la décision d’emplacement d'une entreprise.
Barclay insiste sur le fait que les pays en voie de développement ont été regardés
traditionnellement comme des sites « low-cost » ou bas-prix avec des activités à intensité de
main d’œuvre et ayant accès aux ressources naturelles. Les deux théories discutées ci-dessous
explorent les raisons pour les FMN de localiser leurs activités avec des facteurs intensifs dans
les régions en voie de développement.
L’importance du capital humain
Le capital humain joue une place importante dans la détermination des IDE dans un pays.
Même s’il semble jouer un rôle secondaire, les études de Borensztein et al (2005) montrent
une corrélation positive du capital humain dans le développement d’un pays. Ainsi, le capital
humain a un effet sur le long terme et un effet à posteriori, mais qui est décisive pour la
hausse des flux d’IDE. Il faut remarquer que les IDE accroissent aussi le développement du
capital humain. Il existe ainsi un effet réciproque entre ces deux variables.
À ce propos JALLAB et al (2005) parlent des effets de débordement technologiques (spillover
effects) comme facteur de développement du savoir-faire ayant une amélioration du capital
humain. En effet, l’on rencontre la diffusion technologique résultant de la concurrence entre
firmes qui sont sur le même marché (spillover horizontaux) d’une part et les externalités
interindustrielles (spillovers verticaux). « De nouvelles technologies peuvent se diffuser vers
les fournisseurs de l’entreprise considérée (backward linkages) ou vers ses clients (forward
linkages) »5.
La stabilité macroéconomique et sociopolitique reste déterminante dans les pays
sous développés
Singh et Jun (1995) affirmaient que les IDE ont des avantages inhérents pour le
développement : risque partagé, discipline de marché, orientation de l'exportation, et le
transfert de technologie. « Les tendances récentes montrent que les IDE peuvent être une
source importante et stable de capital privé pour les économies en voie de développement, en
5 SADNI JALLAB et al (2005)
11
particulier pour les pays qui sont capables de créer un environnement hospitalier pour les
nouveaux investissements étrangers. »6Dans leurs analyses, trois questions empiriques en
rapport avec les déterminants d'investissement direct étranger (IDE) dans les pays en voie de
développement ont été évoqué : 1) quel type d'instabilité sociopolitique pourrait nuire aux
flux d’IDE ? Y a t – il une différence structurelle entre pays à forte et faible flux d’IDE ? 2)
Est-ce que la connaissance de l’existence d’un environnement favorable aux affaires affecte
positivement les flux d’IDE? Est-ce que les impôts sur les transactions internationales font
obstacle aux IDE ? 3) Quel type d'exportations (fondamental ou fabriquer) a été en rapport
avec IDE ? Est-ce que les pays orientés à l’exportation attirent les IDE (les exportations
précèdent les IDE) ou les afflux des IDE ont- ils tendance à augmenter les exportations (IDE
précède des exportations) ?
Pour la politique commerciale d’un pays, Borensztein et al (1998) affirme qu’elle n’est pas
significative dans la détermination de l’IDE « Nous avons aussi exploré l'interaction d’IDE
avec indicateurs de distorsions dans le régime commercial, comme mesuré par les tarifs, et
dans le compte capital de la balance de paiements qui étaient ajoutés d’un ―proxy‖ par la
prime de marché parallèle pour échange étranger. Dans les deux cas, cependant, le terme de
l'interaction n'était pas statistiquement considérable. »
La majorité des analystes sur les IDE affirment que la stabilité socio politique est
déterminante dans un pays en développement.
D’après JALLAB (2005) « la stabilité macroéconomique, comme la stabilité politique, est un
des déterminants majeurs de l’attractivité du pays pour les investisseurs étrangers »7
La stabilité macroéconomique est déterminante pour la stimulation des IDE dans l’hypothèse
d’un taux d’inflation faible. Cette étude résulte des travaux de JALLAB et al (2005) d’abord
d’après un échantillon de 11 pays, mais dont ils ont amélioré plus tard avec un échantillon de
87 pays en développement en Afrique, Amérique latine/Caraïbe et Asie.
« Conformément à notre hypothèse, la stabilité macroéconomique se résume ici à la stabilité
du niveau général des prix. L’inflation est représentée par le taux d’inflation annuel. Le
calcul du taux d'inflation annuel utilise l'indice de prix à la consommation moyen (base 100
6 SINGH, J. (1995). Some New evidence on Determinants of Foreign Direct Investment in Developping
Countries. Policy Research Working Paper,The World Bank, International Economics Department, International
Finance Division.
7 SADNI JALLAB et al (2005)
12
en 2000). À la suite des études existantes dans la littérature, nous utilisons aussi le degré
d'ouverture commerciale comme un instrument de capture des IDE. L’inclusion de cette
variable comme variable instrumentale des IDE est due également au fait que la grande
intégration du sud de l'Amérique latine et des Caraïbes via le MERCOSUR a fortement
affecté les afflux d'IDE dans cette région. Le degré d’ouverture et sa variable retardée
permettront ainsi de tenir compte du caractère endogène de la variable des IDE. Le degré
d'ouverture commerciale est calculé en divisant la somme des exportations et des
importations par le PIB.
Dans un pays, une dette extérieure élevée comparativement au PIB reflète la faiblesse des
comptes externes et ainsi la vulnérabilité aux variations erratiques des flux des capitaux
étrangers. Plus ce ratio est élevé et plus une économie sera sensible aux chocs externes et à
l'environnement international. C’est pourquoi, la variable de la dette extérieure et sa variable
retardée sont prises comme des variables instrumentales de l’instabilité macroéconomique,
c’est-à-dire, de la variable du taux d’inflation. »
Littérature empirique sur les déterminants des investissements privés
D’après B.Kamgnia et T. Mama (2002), les facteurs qui déterminent les investissements
privés sont : l’effet de l’investissement public en termes d’effets d’entrainement ou en termes
d’effets d’éviction selon la nature des investissements publics réalisés, les imperfections dans
les marchés financiers, les effets des variations du taux d’échange réel sur le volume, la
séquence et la structure de l’investissement, les effets de l’endettement et les effets des
politiques d’ajustement macroéconomique sur la composition et la qualité de l’investissement.
P.R Agénor et Al (2000) ont mis en évidence une corrélation positive entre les taux
d’investissement (I/PIB) et le taux de croissance de l’output à travers l’effet accélérateur.
Les études d’Agénor, Nabli et Youssef (2005) pour les pays du MENA ont révélé que le ratio
Investissement privée PIB contribue à hauteur de 4 à 24 pour cent de l’évolution du taux
d’investissement dans le court et le long terme alors que la contribution de la FBCF publique
est de l’ordre de 8 pour cent.
« D’autres résultats empiriques réalisés par Fosu et al (2001), Fielding (2002) ou Oshikoya
(1994) estiment une équation de type :
Ipr/Y = f ( ΔY(+), CCapital(-), CrPS/Y(+), R(-), Ipub/Y(+ou-), TCER(-), INFL(-), DETTE/Y(-)
13
Où le taux d’investissement privé Ipr/y est expliqué respectivement par : un effet accélérateur
(croissance économique) ΔY, le cout du Capital CCapital, le ratio du crédit au secteur privé
CrPS/Y, la contrainte de devise R, le taux d’investissement public, la variabilité du taux de
change effectif réel TCER, le taux d’inflation INFL et le ratio d’endettement au PIB Dette/Y.
Les signes des effets mis entre parenthèses en dessous de chaque variable ont été vérifiés
empiriquement dans ses études. Remarquons que le taux d’investissement public présente un
signe ambigu dans la mesure où pour certains pays l’effet s’est avéré positif alors que
d’autres révèlent un signe négatif. »8
SECTION III : LA THEORIE DE L’ADAPTATION INSTITUTIONNELLE DE SASKIA
K.S.WILHELMS9
Ce modèle stipule que les IDE sont plus déterminés par les variables institutionnelles tels que
la politique, les lois et leurs mises en œuvre. Quatre institutions contribuent à l’adaptation des
IDE dont le gouvernement, les marchés, l’éducation et les facteurs socioculturels. Les tests
économétriques dans 67 pays émergents montrent que le gouvernement et les marchés sont les
principaux variables significatifs dans la détermination des flux d’IDE. À travers l’adaptation
gouvernementale, on a l’ouverture économique signifiant une barrière d’échange et de
commercialisation minimum. Elle signifie aussi la transparence de l’administration avec une
faible corruption en plus de l’existence d’un État fort. L’adaptation financière quant à lui se
caractérise par un niveau élevé de volume commercial, un faible taux d’imposition, une
urbanisation élevée et l’accès facile au crédit et à l’énergie.
1. Concept de l’adaptation institutionnelle des Investissements Directs
Etrangers
D’après Wilhelms l’adaptation des IDE signifie la capacité d’un pays à attirer, absorber, et
retenir les IDE. D’une manière générale elle se réfère au darwinisme sur la nécessité d’une
adaptation pour survivre. Ainsi, seul le pays qui s’adapte le mieux aux conditions des IDE est
8 ROMALAHY, R. (2008). Etude sur la promotion de l'investissement à MADAGASCAR Volet économétrique:
Analyse économétrique (éd. Cahier de Recherches en Analyses Economique N°12/2008). CREAM. 9 WILHELMS.S.K.S, W. M. (1998). Foreign Direct Investment and its determinants in emerging economies. African
Economic Policy Paper, Discussion Paper Number9, Funded by United States Agency for Interational Development Bureau
for Africa, Office of Sustainable Development Washington,DC 20523-4600.
14
le principal destinataire. En effet, les investissements et les commerces internationaux sont de
plus en plus déterminés par les structures économiques. Les dotations factorielles et les
avantages compétitifs ne sont que des racines renforçant le développement et la prospérité des
investissements. Il se trouve que plusieurs pays riches en matière première ne parviennent pas
à attirer des IDE d’où l’intérêt qu’offre cette théorie. Alors que les IDE sont distribués de
façon irrégulière et non proportionnelle aux ressources naturelles des pays, d’autres
économies désavantagées attirent des flux d’IDE. Récemment, les recherches et les créativités
se montrent comme des opportunités pour les pays désavantagés dans la compétition pour les
IDE. Cette intégration dans la reconnaissance et de la prise en compte des opportunités dans
le domaine des IDE est fondée dans une nation mener par le terme d’adaptation
institutionnelle des IDE.
La base de la pyramide est formée par un système socioculturel dont dérivent les autres
institutions. Les facteurs socioculturels se présentent en tant que le plus ancien, le plus
diffusé, le plus complexe des institutions. Pourtant, ils changent incessamment alors que le
degré d’adaptation des citoyens dans un pays pour les nouvelles formes socioculturelles et
entrepreneuriales est fonction du niveau d’éducation et d’intégration dans l’économie
mondiale de la population. De ce fait un degré de réceptivité élevé rehausse la capacité d’une
nation à attirer des IDE. Les investisseurs par contre décident souvent en fonction du degré de
proximité de la culture (même continent, même origine).
Le schéma ci-dessous montre une représentation de cette adaptation institutionnelle.
15
Figure 1 : pyramide de l’adaptation des institutions
Source : d’après WILHELMS.S.K.S, W. M. (1998). Foreign Direct Investment and its
determinants in emerging economies. African Economic Policy Paper, Discussion Paper Number9,
Funded by United States Agency for Interational Development Bureau for Africa, Office of
Sustainable Development Washington,DC 20523-4600.
La seconde institution déterminante des IDE est l’éducation. Les modes de penser et d’agir se
trouvent déterminer par l’éducation qui construit le capital humain et prépare une nation afin
d’être plus réceptive au changement économique mondial. Cet élément clé de l’institution
Au sommet se concentrent la centralisation, le pouvoir, la conscience
qui se balance sur les autres institutions.
PLUS
DE
DIF
FU
SIO
N
AC
CR
OIS
SE
ME
NT
D
E
LA
CO
NC
EN
TR
AT
ION
ADAPTATION GOUVERNEMENTALE
ADAPTATION DU MARCHE
ADAPTATION DE L’ÉDUCATION
ADAPTATION SOCIOCULTURELLE
Concentré au fond : la diffusion, plus longue à mettre
en œuvre, involontaire
16
crée un environnement attractif pour les IDE parce qu’il améliore notre habileté à traiter les
informations, accroit l’innovation, le développement, et les technologies. Bref, il y a un
impact indirect sur le développement.
En troisième lieu les marchés sont les indicateurs économiques et financiers des IDE. Tandis
que l’éducation est l’indicateur du capital humain, les marchés reflètent le capital physique et
financier tels que les machines et les crédits. Il se trouve qu’un marché ouvert et compétitif
attire plus d’IDE que les marchés fermés.
Enfin, le gouvernement règne au dessus des autres institutions, dont les facteurs
socioculturels, l’éducation et les marchés. Les investisseurs considèrent le gouvernement
comme le premier acteur pour promouvoir les IDE dans un pays. Les actions politiques
contribuent significativement dans les décisions des investisseurs.
Comment fonctionnent ces institutions ?
Ces institutions interagissent sous différentes formes. Le gouvernement façonne les marchés,
l’éducation, et les facteurs socioculturels. De même, les marchés façonnent les autres
institutions d’où ce mode de fonctionnement est symétrique entre ces déterminants.
Le changement des institutions dépend du degré d’influence des autres institutions. Les
changements socioculturels évoluent d’une manière spontanée et imprévue contrairement au
changement gouvernemental qui est révolutionnaire et planifié. Entre ces deux entités se
placent le marché et l’éducation où le changement du système éducationnel prend plusieurs
dizaines d’années.
L’intégration institutionnelle peut être aussi aperçue en matière de capital institutionnel
symbolisant l’accumulation de la richesse nationale à travers la capacité d’un pays à attirer
des IDE. Cependant, l’auteur préfère la première appellation, car le second donne un aspect
statique des dotations au lieu d’un aspect dynamique. Pour attirer les IDE un pays devrait être
actif et continu au lieu d’être passive et protectionniste. L’intégration signifie une habileté à se
développer et à s’exercer continuellement.
Les systèmes institutionnels s’auto entretiennent. Bien que des systèmes soutiennent leurs
propres traditions, d’autres systèmes sont extravertis et se caractérisent par l’ouverture aux
étrangers en continuant à attirer des IDE. À la différence des ressources terrestres, les êtres
humains possèdent à priori les mêmes capacités d’apprentissages et intellectuelles.
17
Cependant, les compétences, et les qualifications des mains-d'œuvre pour générer des talents
pour se développer dépendent du système de l’éducation dans un pays. L’ouverture des
marchés séduit les capitaux étrangers et améliore les performances d’attraction des flux
d‘IDE.
Cette théorie s’inscrit dans l’école des intégrations qui analyse les IDE du point de vue des
pays hébergeurs en même temps que du point de vue des investisseurs. Elle intègre les
concepts de dépendance et de modernisation. L’école de l’intégration tient à la fois compte
des causes des IDE et des comportements des pays réceptrices.
En résumé, ce chapitre s’est focalisé sur les principales théories des déterminants des IDE.
Après un survol des diverses conceptions des auteurs sur les déterminants des IDE, nous
avons accordé une importance particulière aux analyses de Wilhelms en raison de
l’importance qu’il accorde aux caractéristiques des pays réceptrices et plus particulièrement à
l’aspect institutionnel des pays en développement. Néanmoins, il est nécessaire de modéliser
ces théories afin de faire des simulations pour une meilleure compréhension que nous
aborderons dans le second chapitre.
18
CHAPITRE II : MODÈLES THÉORIQUES ET EMPIRIQUES SUR LES
DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS ETRANGERS
Dans ce chapitre, nous allons voir le modèle de base de James R Markusen10
sur les
déterminants des décisions d’une firme multinationale. L’approche de l’auteur repose sur les
théories du commerce international en économie internationale.
SECTION I: « A PARTIAL-EQUILIBRIUM, SINGLE-FIRM MODEL OF PLANT
LOCATION » (UN EQUILIBRE PARTIEL, MODELE D’UNE SEULE FIRME)
Cette première section traite des hypothèses et de la forme mathématique du modèle de
Markusen.
« Voici les principaux éléments du modèle.
(a) il y a deux pays, i et j.
(b) il y a deux marchandises, X et Y.
(c) il y a un facteur de production, L.
(d) Y est produit avec les recettes constantes par une industrie compétitive dans les deux pays.
(e) X est produit par une seule entreprise, basée dans le pays i. Le pays j ne produit pas le
bien X.
(f) La firme X peut avoir soit :
une seule entreprise dans le pays i: un type d (domestique ou national) de firme,
des entreprises dans les deux pays: un type h (entreprise multinationale horizontale)
de firme, ou
une seule entreprise dans le pays j: un type v (entreprise multinationale verticale) de
firme.
(g) les Marchés sont segmentés afin que la firme X puisse évaluer indépendamment dans les
deux marchés sans menace d'arbitrage.
10
MARKUSEN. (2002). Multinational Firms and the Theory of International Trade. the MIT Press
(http://mpra.ub.uni-muenchen.de/8380/).
19
Nous utilisons deux significations pour X et Y, le premier indique le pays de production et la
seconde le pays de consommation. Xii est la quantité de X produite et vendue dans le pays i
qui est positif si l'entreprise est de type d ou h. Xij est la quantité produite dans le pays i et
vendue dans da le pays j, positif seulement si l'entreprise est de type d. Xjj est la quantité
produite et vendue dans pays j, positif seulement si l'entreprise est de type h ou v. Xji est la
quantité produite dans le pays j et vendu dans i, positif seulement si l'entreprise est de type v.
Yii est le montant total de Y produit et vendu dans le pays i et de même pour Yjj.
Yij dénote Y produit dans i et vendu (exporté) à j et Yji dénote Y produit dans j et vendu
(importé dans) i.
Quelques-unes de ces quantités seront bien sûr typiquement zéro à l’équilibre. Li est la
population de pays i, donc Xii/Li et Yii/Li sont des quantités par personne. Un consommateur
individuel dans le pays i a une fonction d'utilité quasi linéaire comme l’on trouve
communément dans la littérature d'organisation commerciale industrielle, avec une utilité
individuelle dans le pays i dénoté Umi. En premier, les consommateurs des pays i sont servis
d'une entreprise locale (la firme est de type d ou de type h). Donc Xii est positive et Xji est
zéro.
(1)
Après avoir agrégé les individus, l’utilité totale dans le pays i est donnée par :
(2)
La production d’Y dans le pays i est donnée par une fonction linéaire simple où γ est un
paramètre d’efficacité et Lyi est le travail alloué à Y.
(3)
Y est le numéraire et pi dénote le prix de X en terme d’Y dans le pays i. γ est alors
implicitement le taux du salaire en terme d’Y. La contrainte du budget nationale exige que la
valeur de la dotation en travail plus les profits de la firme nationale (Πx) égalise la dépense
de la consommation en X et Y.
20
(4)
Le côté gauche de (4) est aussi la valeur de production (paiements du travail dur plus les
profits qui épuisent la production), donc l'interprétation alternative de (4) est que la valeur de
la production s’égalise à la valeur de consommation. Remplacez les termes Y dans (2) avec
(4). Le consommateur représentatif dans le pays i résout alors le problème de la
maximisation, en regardant les profits et le prix de X comme exogène.
(5)
L'optimisation cède une courbe de demande inverse linéaire pour X avec une demande
indépendante du revenu.
(6)
Laissez Πxx dénoter des profits pour une entreprise domestique sur les ventes domestiques
moins coûts fixes. L'entreprise domestique encourt trois types de coûts, tous dans les unités
d’Y. ci est le coût marginal de production, G est un coût fixe d’une entreprise-spécifique, et F
est un coût fixe d’une firme-spécifique. En utilisant (6), l'équation du profit de l'entreprise est
donnée par :
(7)
La condition de premier ordre en respectant Xii est :
(8)
Ceci donne un équilibre de l’offre de X sur le marché local
(9)
21
La Substitution de (9) en arrière dans l'équation du profit nous permet de dériver une
expression pour les profits sur les ventes locales.
(10)
(11)
(12)
Si l'entreprise avait maintenu une entreprise dans le pays étranger j (type h ou type v),
l'expression du profit pour les ventes étrangères (Πjj) est le même avec Li et ci changés à Lj et
cj. Une adition de G serait encourue par l'entreprise, mais pas une adition de F. Soit t le coût
du transport, dans les unités d’Y, encouru par les ventes de l'exportation. Si la firme exporte
au pays j, son équation du profit pour les ventes de l'exportation Π ij (imputer arbitrairement
des coûts fixes à l'équation du profit domestique (7)) est comme suit.
(13)
La maximisation de (13) cède l’offre de l'exportation de l'équilibre.
(14)
En utilisant la même procédure utilisée dans les équations (10) – (12), les profits des
exportations sont donnés par :
22
(15)
Dans le cas d’une firme verticale (type v), changer les souscrits dans (15) (i à j, j à i) donne
des profits avant coûts fixes sur les exportations de la plante dans j au pays mère i.
Nous pouvons résumer maintenant les profits totaux que la firme obtiendrait de chacune de
ces trois modes alternatives de servir le marché j. les Indices supérieures font référence aux
types d, h, et v. »
(16)
(17)
(18)
23
SECTION II : « TECHNOLOGIE ET CARACTERISTIQUES DU PAYS D’ACCEUIL
COMME DETERMINANTS DE L'EMPLACEMENT DE L’ENTREPRISE »11
Selon Markusen, « ces trois équations cèdent une grande quantité de perspicacité au sujet des
facteurs clés qui déterminent le choix optimal de la firme. Considérez en premier les
dimensions relatives des deux marchés ayant une dimension totale, Li+ Lj constant. Assumez
l'égalité des coûts marginaux dans les deux pays. Les profits d'une entreprise de type h ne
sont pas affectés par la distribution de demande totale entre les pays. Cependant, les profits
d'une entreprise du type d augmentent dans la part de L dans le marché local (pays i) et vice
versa pour l'entreprise du type v. En outre, les structures du type d ou du type v doivent
dominer comme la dimension d'un pays va mettre à zéro. Si Lj va vers zéro par exemple, les
firmes du type d et de type h gagnent le même « profit variable » (revenus nets des coûts
marginaux), mais la firme de type h a des coûts fixes élevés.
Il est plus possible qu'une structure de type h soit choisie si les pays ont des dimensions
semblables, et sera choisi si t est suffisamment élevé et/ou G est suffisamment faible.
L’Annexe 1 montre des résultats de la simulation pour ce modèle, avec l'axe horizontal
montrant la distribution d’un L total fixe entre les deux pays. Le pays i est petit sur la gauche
et grand à droite. Comme évoqués dans le paragraphe antérieur, les profits de la firme de
type h sont indépendants de la distribution de L entre Li et Lj. Quand le pays i est petit, le
choix optimal pour la firme (basé dans i) est une firme de type v, en produisant dans le pays
étranger et exportant aux pays quartiers généraux (à la maison). Pour les différences de la
dimension intermédiaires, deux entreprises ayant une structure de type h sont choisies et
quand le pays i est grand, une seule entreprise à la maison (type d) est optimale.
L’Annexe 2 donne des résultats de la simulation pour le même modèle, mais avec le double du
total mondial L dans l’Annexe 1. Les Chiffres sont quantitativement le même, mais la région
dans laquelle les deux options de type de l’enteprise sont choisies est considérablement plus
grande dans l'Annexe 2. Les deux entreprises avec une structure horizontale sont choisies
mêmes quand les pays sont assez différents en dimension. En faisant référence aux équations
11
MARKUSEN. (2002). Multinational Firms and the Theory of International Trade. the MIT Press
(http://mpra.ub.uni-muenchen.de/8380/).
24
(16)-(18), une augmentation dans L = Li + Lj change toutes les trois courbes au-dessus, mais
déplace le type h encore plus haut.
Les Annexes 1 et 2 donnent des résultats où l’installation les entreprises multinationales
seront « plus possibles » entre deux pays quand ils sont grands et relativement semblables en
dimension. Quand les marchés sont très différents en dimension, il n’y a pas de risque
d’installer une entreprise très chère dans le petit marché.
L’Annexe 3 utilise le même modèle, mais baisse des coûts commerciaux de 25 % au-dessous
du niveau utilisé dans l'Annexe 1 (Li + Lj est le même dans l'Annexe 1 et 3). Un abaissement
des coûts commerciaux fait monter en haut la courbe type-d et de type-v en n'affectant pas la
courbe du type h. Cela réduit la région où la structure du type h est choisie. Comme distingué
dans le chapitre antérieur, l'activité de filiale multinationale a grandi plus vite que le
commerce sur les deux dernières, avec des dimensions de marché qui grandissent quelque
peu plus rapide dans la mesure que les coûts commerciaux chutaient.
L’Annexe 4 présente un choix entre les variables qui laissent la firme indifférente entre une
structure de type h et une structure de type d. L'axe horizontal est la dimension de l'économie
mondiale (L = Li + Lj) comme une proportion de bases, cas dans l'Annexe 1. L’axe Y à
gauche donne la part de demande localisée dans le pays i qui laisse l'entreprise indifférente
entre une entreprise domestique et des entreprises dans les deux pays. C'est le rapport positif,
indiquant que la forme de type h est logique avec des dimensions diminuées de la demande
totale.
L’axe Y à droite donne des coûts commerciaux comme une proportion de la base, un cas qui
laisse l'entreprise indifférente quand les pays ont des dimensions identiques. C'est le rapport
négatif, indiquant que le niveau critique de chutes des coûts commerciaux alors que la
dimension du marché du total augmente. Les entreprises peuvent s’engager à des
investissements horizontaux aux coûts de commerce très faible si les marchés sont larges.
Exporter est une option à coût variable élevé, pendant qu'une filiale à l’étranger est une
option à coût fixe élevé donc le dernier est choisi quand les marchés sont grands.
L’Annexe 5 utilise le modèle du cas de base dans l’Annexe 1, mais change la composition des
coûts fixes à l’étranger à travers des coûts d’unités spécifiques d’unités de production G vers
des coûts spécifiques de la firme F en conservant que F + G est constante. Le résultat est
plutôt évident d'inspecter (16) — (18). Les courbes de profit pour les types d et du type v ne
25
sont pas affectées, mais la courbe pour la firme de type h se déplace vers le haut. La forme de
type h sera maintenant choisie dans le cas d’une grande différence des dimensions du pays.
Ce résultat est utile si la technologie change avec le temps. Si la technologie change dans la
mesure où R&D et autres coûts initiaux deviennent plus importants par rapport au niveau
d’échelle économique de l’unité de production, nous attendrions que l'industrie devienne plus
multinationalisée avec le temps. Ou bien, c'est utile pour penser au sujet des industries en
« cross section », depuis que quelques industries sont beaucoup plus dominées par les
entreprises multinationales que d’autres. Il est fort probable que les industries soient
multinationalisées si les économies d’échelle de la firme sont plus importantes que les
économies d’échelles des succursales. Si le niveau des économies d’échelles de la firme est lié
avec la R&D, alors nous avons une explication pour la découverte empirique commune que
les firmes multinationales sont plus importantes dans les industries de R&D.
Les Annexes 6 et 7 illustrent les effets de différences dans les coûts de production marginaux.
Dans la Figure7, les coûts de production marginaux sont inférieurs dans le pays hôte j que
dans le pays mère i. Cela a une conséquence plutôt évidente que la structure du type v est
choisie même quand le pays j est relativement petit. Des coûts faibles emportent sur la petite
dimension du marché local.
L’Annexe 7 montre le ratio de coûts marginaux dans les deux pays où le pays i devient le pays
ayant le coût le plus élevé sur la gauche. Les pays sont des tailles identiques. Les différences
du coût ont quelques effets sur les profits d'une entreprise de type h à cause des termes en
second degré dans (16)-(18), mais cet effet est assez petit. Les différences du coût ont de
grands effets sur les profits d'une firme de type d par rapport au type v et les deux relatifs à
une firme de type h. Une forme de type h est choisie quand les pays ont des coûts tout à fait
semblables dans cet exemple, mais une seule unité de production localisée dans le pays à
faible coût est choisie quand les coûts diffèrent considérablement.
L’Annexe 8 considère ce que nous pourrions appeler des coûts de transfert de technologie. Ce
n'est pas nécessairement le cas que les atouts spécifiques des firmes tels que la technologie
peut être transférée à un coût dans des pays étrangers. L’Annexe 8 utilise les mêmes
paramètres comme le cas de base, mais il établit les coûts fixes d'une deuxième unité
industrielle 70 % plus élevés que les coûts fixes pour des unités de production à la maison.
Ceci déplace les courbes de coût fixe du type h et du type v vers le bas en ayant les mêmes
niveaux, mais n'affecte pas la courbe de profit du type d. L’Annexe 8 montre que cela crée un
26
biais vers la production de la maison, et une seule unité de production à la maison sera
choisie quand les pays ont des tailles identiques.
Nous pouvons résumer cette section en notant les conditions sous lesquelles il est possible de
choisir la structure de type h ayant deux unités de production.
1. la demande totale mondiale est élevée.
2. les pays sont de dimension semblable.
3. les coûts commerciaux sont élevés.
4. les coûts fixes des firmes spécifiques sont grands par rapport aux coûts fixes des unités de
production spécifiques.
5. les coûts marginaux sont semblables dans les deux pays.
6. les coûts de transfert de technologie sont faibles. »
Bref, ce chapitre s’est focalisé sur le modèle de Markusen. Le modèle de Markusen mettait en
évidence les stratégies des Firmes Multinationales dont le principal objectif est la
maximisation du profit. Ainsi le choix des pays pour l’implantation des filiales et des unités
de production dépend à la fois des avantages et des dotations factorielles de ces pays.
27
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE
Cette première partie était dédiée aux différentes théories sur les déterminants des IDE. L’on
remarque que les théories évoluent dans le temps et dans l’espace. De ce fait, les analyses des
auteurs dépendent de leurs appartenances idéologiques et des variables spécifiques qu’ils
veulent mettre en évidence. Si le premier chapitre était consacré aux termes indispensables sur
les IDE et à un survol des théories dominantes, le second chapitre retient les deux théories les
plus influentes sur les déterminants des IDE.
L’objectif de cette première partie consistait à maitriser le sujet des déterminants afin de nous
orienté dans la seconde partie sur le cas de Madagascar. Quels sont ainsi les facteurs
déterminants des IDE à Madagascar ?
28
PARTIE II : APPROCHE EMPIRIQUE SUR LES
DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS
DIRECT ETRANGERS : CAS DE MADAGASCAR
29
PARTIE II : APPROCHE EMPIRIQUE SUR LES
DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS
ETRANGERS : CAS DE MADAGASCAR
Dans cette partie, nous aborderons une analyse empirique sur le cas de Madagascar. Une
attention particulière sera portée sur une analyse comparative de l’état de l’investissement
dans le monde, en Afrique, et à Madagascar. De plus, une section fera un bref état des lieux
de l’environnement juridique et ses dernières mises à jour. Puis le deuxième chapitre portera
sur une analyse économétrique des déterminants des IDE à Madagascar.
CHAPITRE I : ÉTAT DES LIEUX À MADAGASCAR
Ce chapitre fera dans un premier lieu un survol des tendances des flux d’IDE à Madagascar
puis dans un second temps donnera un aperçu des politiques générales de l’État en matière de
promotion des investissements à Madagascar.
SECTION I : MOUVEMENT ET TENDANCE DES INVESTISSEMENTS DIRECTS
ETRANGERS A MADAGASCAR
Au niveau mondial, la part africaine des Investissements directs étrangers (IDE) a augmenté
depuis les 5 dernières années d’après Africa attractiveness survey d’Ernst & Young. Qu’en
est-il de Madagascar ?
1. Point de vue globale sur l’analyse des flux d’Investissement Direct
Etranger
Si depuis les années 80, la croissance des flux d’IDE dans le monde a connu une continuelle
hausse, pour Madagascar la part des flux d’IDE dans le PIB a atteint les 1 pour cent en 1999
d’après les données du World Developement Indicators (WDI) de la Banque Mondiale. Entre
1984 et 2012, la moyenne des IDE est de 220 225 429 dollars américains (en dollar courant).
Nous constatons des flux d’IDE négatifs en 1985 expliqués par une crise des investissements
au cours de cette période. Le niveau des flux d’IDE maximum est celui enregistré en 2008
atteignant 1 169 359 714 dollars (en dollar courant) marqués par les investissements dans les
grands projets miniers tels que : Ambatovy, QMM à Fort Dauphin.
Ainsi, la part des Flux d’IDE dans la croissance économique malgache s’est de plus en plus
accrue depuis l’année 2000. Néanmoins, la crise politique de 2001 a eu des conséquences
30
significatives sur l’économie malgache marquant une détérioration des IDE qui a repris son
niveau d’avant la crise en 2004. Ceci montre qu’entre 2000 et 2005 la crise politique était
déterminante pour l’entré des flux d’IDE à Madagascar, mais est-ce toujours le cas ? En effet
si l’on regarde le niveau des flux d’IDE en 2008 et celle de l’après 2008 l’on constate une
diminution due aux effets de la crise politique de 2009 et à la crise financière mondiale.
Cependant, la performance de Madagascar en termes de flux d’IDE est en légère diminution.
Les prévisions montrent que la stabilité politique et économique renouvelait la confiance des
investisseurs et aura un impact positif sur le regain en hausse des flux d’IDE.
Figure 2 : Evolution des flux d’Investissement Direct Etranger de 1984 à 2012
-200,000,000
0
200,000,000
400,000,000
600,000,000
800,000,000
1,000,000,000
1,200,000,000
84 86 88 90 92 94 96 98 00 02 04 06 08 10 12
flux d'IDE( en dollar courant)
Source : Nos calculs à partir d’Eviews 8
31
Tableau 1 : Données statistiques sur les flux d’ide de 1984 à 2012
Source : Base de données de World Development Indicators (Banque Mondiale)
Année flux d'IDE (en million de dollar courant)
part des flux d'IDE dans le PIB (en %)
1984 8,57 0,29 1985 -0,18 -0,01 1986 14,04 0,43 1987 3,47 0,13 1988 2,91 0,11 1989 12,81 0,51 1990 22,38 0,72 1991 13,68 0,51 1992 21,13 0,69 1993 15,35 0,45 1994 5,72 0,19 1995 9,71 0,30 1996 10,16 0,25 1997 14,00 0,39 1998 16,63 0,44 1999 58,38 1,57 2000 82,95 2,13 2001 93,05 2,05 2002 14,66 0,33 2003 12,87 0,23 2004 52,91 1,21 2005 85,44 1,69 2006 294,51 5,33 2007 773,29 10,53 2008 1169,35 12,44 2009 1066,05 12,41 2010 808,15 9,14 2011 809,78 8,16 2012 894,66 8,96
32
Évolution des flux d’IDE entre 2008 et 2009
Dans cette section nous sommes amenés à voir de plus près l’évolution des IDE ces dix
dernières années. Depuis quelques années l’INSTAT publie un rapport sur les IDE à
Madagascar. D’après cette étude l’on constate un accroissement des flux d’IDE en 2009
contrairement aux données publiées par la Banque Mondial où l’on a recensé une croissance
négative de celle de 2009 par rapport à 2008. Ci-dessous le graphique provenant des études de
l’INSTAT.
Figure 3 : Evolution des flux d’Investissement Direct Etranger (2002-2009)
Source : Enquête IDE/IPF 1er semestre 2010, BCM/INSTAT
Ainsi ce graphique montre un accroissement des flux d’IDE en 2009. En effet, l’INSTAT
affirme une croissance de l’ordre de 25 pour cent par rapport à celle de 2008. Cependant, cette
même source stipule que cette croissance se trouve inférieure à celle de la croissance de 2007
en raison de plusieurs facteurs tels que la crise politique et les effets de la crise économique
mondiale.
L’existence d’une croissance de 2009 résultait du fait que les investissements dans les projets
miniers à Ambatovy et à Fort Dauphin ne se sont pas interrompus en raison de l’importance
de ces investissements. En effet, seul les investissements dans le secteur tertiaire ont été
touchés par des fuites de capitaux.
33
Pendant l’année 2009, les flux d’IDE reçus par Madagascar se chiffrent à 2.532,2 milliards de
MGA, soit l’équivalent de 1,3 milliard de dollars américains selon toujours l’INSTAT.
Le poste « autre transaction » était plus important en 2009 avec 56,8 pour cent de l’ensemble
des flux.
Évolution des IDE depuis 2009 dans le cadre des flux d’IDE mondiaux
Pendant l’écriture de ce mémoire, le dernier rapport de l’INSTAT sur les IDE sortait en
décembre 2012 qui faisait état des IDE en 2011 et des prévisions pour le semestre 201212
. Ce
rapport fait détail de l’évolution des flux et des stocks d’IDE dans les différents secteurs à
Madagascar.
D’après ce rapport « le flux d’investissements directs étrangers entrant est évalué à 1 639,9
milliards d’ariary en 2011 alors qu’il était de 1 689,1 milliards d’ariary en 2010, soit une
baisse de 2,9 pour cent en monnaie locale. Pour l’année 2011, il était l’équivalent de 809,8
millions de dollars américains, en hausse de 0,2 pour cent par rapport à l’année précédente. »
Mais si nous regardons la situation mondiale, les constats montrent une diminution des flux
IDE mondiaux. D’après la CNUCED les flux mondiaux d’IDE même en 2012 ont diminué.
En effet, depuis quelques années ces flux d’IDE n’ont cessé de connaitre une tendance à la
baisse depuis la crise économique de 2007 si une petite augmentation a été constatée en 2010.
Cependant, le niveau de celle de 2007 est loin d’être atteint.
12
INSTAT, 2012 « Études sur la promotion des IDE à Madagascar » INSTAT page 46
34
Figure 4 : Flux d’Investissement Direct Etranger mondial, 2004-2012, et projections,
2013-2015 (en milliards de dollars)
Source: CNUCED, World Investment Report 2013
Cependant, il importe de mentionner que « les pays en développement dépassent les pays
développés comme destinataires de l’IDE ». Si les flux d’IDE mondiaux s’élevaient à 1 350
milliards de dollars en 2012 celle des pays en développement se chiffraient à 700,3 milliards
de dollars signifiant une présence de plus de 52 pour cent des flux mondiaux (cf. tableau en
annexe). L’Afrique quant à lui enregistrait une croissance de 5 pour cent des flux d’IDE par
rapport à celui de 2011 s’établissant à 50 milliards de dollars en 2012.
L’autre phénomène important c’est la montée en croissance des flux d’IDE venant des BRICS
(Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud). Ces groupes de pays classés parmi les pays
émergents assuraient 10 pour cent des flux d’IDE mondial atteignant en 2012 145 milliards de
dollars.
Cette revue annuelle de la CNUCED13
souligne à part l’accroissement des mécanismes
financiers extraterritoriaux considérés comme des « paradis fiscaux », la hausse des IDE
provenant des fonds souverains. Le rendement de ces IDE est de 7 pour cent à l’échelle
mondiale dont 8 pour cent pour les pays en développement, mais sur le total des pays avec un
revenu de 1 500 milliards de dollars 1 000 milliards ont été rapatriés en précisant que parmi
les 500 milliards restant 40 pour cent reste dans les pays en développement afin d’être
réinvesti.
13
UNCTAD, 2013, World Investment Report 2013: "GLOBAL VALUE CHAINS: INVESTMENT AND
TRADE FOR DEVELOPMENT", New York and Geneva 2013
35
Figure 5 : Répartition des flux d’Investissement Direct Etranger entre les zones
géographiques et économiques
Source : d’après nos calculs
Si l’on se réfère à ces statistiques la dynamique de l’économie malgache s’est arrêtée en 2009
d’une part en raison de la situation économique mondiale, et d’autre part en raison de la crise
politique malgache qui a duré 5 ans.
SECTION II : ENVIRONNEMENT DE L’INVESTISSEMENT A MADAGASCAR
La mise en place d’un environnement favorable pour l’investissement commence par la mise
en place des lois. Récemment, les lois ont été mise à jour afin d’être compatible avec
l’évolution de l’économie mondiale. Ensuite, le climat n’est que le résultat de l’application
des mesures adoptées par l’État.
1. Cadre juridique des investissements à Madagascar
La loi sur l’investissement à Madagascar a été mise à jour en 2008 à travers la LOI N° 2007-
036 DU 14 JANVIER 2008 afin de promouvoir les Investissements directs étrangers.
La disposition générale montre une liberté pour les nationalités étrangères d’investir et d’avoir
les mêmes droits qu’un malgache ainsi l’article 2 stipule que « Toute personne physique ou
561; 21%
50; 2%
407; 15%
244; 9%87; 3%2; 0%
1351; 50%
flux d'IDE
pays développés
Afrique
Asie
Amérique latine et caraibes
pays en transition
océanie
36
morale, malgache ou étrangère, est libre d'investir et de s'installer sur le territoire national,
dans le respect des lois et règlements en vigueur, sous réserve des dispositions applicables à
certains secteurs d'activités qui font l'objet d'une réglementation spécifique. Il s'agit
notamment des activités bancaires, d'assurance, minières, pétrolières, de télécommunication,
médicales, paramédicales ou pharmaceutiques ». Cette liberté est renforcée par la possibilité
pour un étranger de détenir 100 pour cent des capitaux dans une entreprise, énoncée dans
l’article 3.
Pour les opérations financières, les actions des citoyens étrangers sont totalement libéralisées.
En effet l’article 5 affirme que « les investisseurs étrangers sont autorisés à transférer
librement à l'étranger sans autorisation préalable tous paiements afférents aux opérations
courantes entre autres les bénéfices après impôts, les dividendes, les revenus salariaux,
indemnités et épargne des salariés expatriés. Les transactions en capital et opérations
financières telles que les cessions d'actions, de parts sociales, de fonds de commerce ou
d'actifs, les parts de boni de liquidation, les indemnités d'expropriation sont libres, mais
doivent être soumises à déclaration auprès du Ministère chargé des Finances. Ces transferts
ne peuvent être effectués que par l'entremise des intermédiaires agréés. » Ainsi, les
opérations de rapatriements des bénéfices ne sont pas règlementées.
Le deuxième chapitre de cette loi est consacré à l’Economic Development Board of
Madagascar (EDBM) pour faciliter la création des entreprises par les nationaux et par les
étrangers. L’EDBM est « chargé de promouvoir, de faciliter et d'accélérer l'approbation de
tous les projets d'investissements.
Il reçoit, traite et délivre les différentes pièces administratives nécessaires aux
investissements.
À ce titre, il est chargé d'assister les investisseurs dans leurs démarches, de recenser et
d'étudier les procédures administratives auxquelles sont assujetties les entreprises et de
proposer toute modification visant à l'abrogation, la simplification et/ou la rationalisation de
ces procédures. L'EDBM pourra se voir confier différentes missions et activités destinées à
accompagner les investissements.
L'EDBM est un Établissement Public à caractère industriel et Commercial (EPIC) soumis
aux règles du Plan Comptable Général (PCG) en vigueur.
37
Au sein de l'EDBM, sont représentés selon une logique de ―Guichet unique‖ les différents
ministères et collectivités publiques appelés à accorder les visas, permis, licences et
autorisations mentionnés à l'article 9.
Ces visas, permis, licences et autorisations demeurent accordés et signés par les Ministres
concernés ou leurs délégués ou par toute autre autorité administrative compétente. »
L’EDBM a plusieurs rôles qui sont : «
la délivrance des visas d'entrée et de séjour prorogeables et transformables en visas
long séjour, conformément aux dispositions de l'article 15 de la présente loi ;
la délivrance des visas Professionnels, conformément aux dispositions de l'article 15
de la présente loi ;
la délivrance des Attestations des Entreprises du régime de Zone franche,
conformément aux dispositions de la loi sur les zones et entreprises franches à
Madagascar ;
la délivrance des ―Autorisations d'Acquisition Foncières‖, conformément aux
dispositions de l'article 19 de la présente loi ;
l'Immatriculation, les inscriptions modificatives et la radiation des sociétés au
Régistre du Commerce et des Sociétés ;
l'attribution des identifiants fiscaux et statistiques ;
la délivrance des licences, permis et autorisations requises par la réglementation
relative à l'exercice d'une activité touristique ;
la délivrance des permis de construire et autorisations d'ouverture d'établissement
lorsque ces autorisations sont requises par une réglementation particulière ;
l'EDBM reçoit les déclarations de cessation d'activité des entreprises. Il reçoit
également les décisions de retrait d'autorisation, visa ou permis et, procède à leur
notification aux entreprises et investisseurs concernés, avec toutes les conséquences
de droit en découlant. » Article 9.
L’un des points forts de cette loi est la simplification de la formalité de la création d’une
entreprise diminuant les risques de corruption. Ainsi, le délai de création a été réduit.
L’acquisition foncière par les étrangers est de plus en plus prise en charge par l’EDBM.
Toutefois, le grand inconvénient de cette loi se trouve en matière d’intégration institutionnelle
de l’idéologie ultralibéralisme quant à une société traditionnelle où l’Indice du capital humain
est encore tés faible. Ce grand décalage était parmi causes de la crise politique 2009.
38
Le climat des investissements à Madagascar : évolution des firmes locales et des
firmes multinationales.
On appelle climat des investissements l’environnement de politique économique,
institutionnel et comportemental, présent et futur, ayant un effet sur la rentabilité et les risques
associés aux investissements.
Madagascar se classe à la 148e place dans le classement doing business 2014 de la Banque
Mondiale. Par rapport à 2013, elle perd 4 places ce qui montre une détérioration du climat de
l’investissement à Madagascar. Doing Business analyse les performances d’un pays en
matière d’investissement. Le tableau suivant montre les principaux paramètres de
performance de Madagascar en matière d’investissement.
39
Tableau 2 : Classement Doing Business 2014
Domaines DB 2014
classements
DB 2013
classements
variation
Création d’entreprise 29 17 -12
Octroi de permis de construire 157 150 -7
Raccordement à l’électricité 187 187 Aucun changement
Transfert de propriété 155 148 -7
Obtention de prêt 180 182 2
Protection des investisseurs 68 67 -1
Paiement des impôts 61 72 11
Commerce transfrontalier 115 121 6
Exécution des contrats 160 158 -2
Règlement de l’insolvabilité 157 152 -5
Source : Doing Business 2014
D’après ce tableau seules 3 situations sur 10 s’étaient améliorées à savoir l’obtention de prêt,
le paiement d’impôt et le commerce transfrontalier. Même si Doing Business 2014 se focalise
sur les petites entreprises elle permet de savoir plus sur l’environnement de l’investissement à
Madagascar.
L’analyse du climat d’investissement à Madagascar en 2013 montrait des contraintes liées aux
infrastructures, dont l’électricité où les entreprises font faces à des coupures fréquentes.
Malgré la facilitation des étapes dans l’entreprenariat, Doing Business rapporte une régression
en référence à la dégradation de la situation économique de ces 5 dernières années.
Concernant les activités des firmes accueillant les IDE. La branche des activités financières a
connu un flux de plus de 300 pour cent en 2011. Alors que les flux reçus par les activités de
fabrication et de communication ont triplé et sextuplé celui de la branche, « activités
extractives » a chuté de 24,6 %. Pour la branche « activité extractive » les deux grands projets
QMM et Ambatovy sont rentrés dans la phase de production expliquant cette baisse.
40
Toutefois, l’accumulation du stock d’IDE de ces deux compagnies est de 11 045,5 milliards
de MGA à la fin de l’année 2011, soit l’équivalent de 5,45 milliards de dollars américains.
Les premiers pays pourvoyeurs d’IDE sont ceux opérant dans les grands projets miniers, dont
le Royaume-Uni, le Canada, le Japon et la Corée du Sud.
Il se trouve aussi que les chiffres d’affaires des entreprises d’investissement direct étranger
sont de 3 697,2 milliards de MGA en 2011, contre 3 748,4 milliards de MGA en 2010, soit en
légère baisse de 1,4 pour cent. Pourtant, la valeur ajoutée de ces entreprises a connu une
légère hausse de 3,1 pour cent. De plus, ces entreprises ont dû faire face à une diminution du
niveau d’emploi en passant de 62 743 en 2010 à 61 160 en 2011.
Par rapport à l’année 2010, la production industrielle a cru de 4,5 pour cent grâce à la hausse
des activités de production de boisson et des produits alimentaires.
Selon l’INSTAT, les principaux freins au développement des entreprises à capitaux étrangers
sont l’« environnement politique », l’« insuffisance de la demande » et les « contraintes
financières ».
Pour récapituler les analyses évoquées précédemment, une figure sur la contribution des
branches dans les flux d’IDE de 2011 est présentée ci-dessous.
41
Figure 6 : Répartition des flux d’Investissement Direct Etranger à travers les secteurs
Economiques
Source : Enquête IDE/IPF 2012, BCM/INSTAT
Bref, ce chapitre nous a permis d’avoir un vu d’ensemble non seulement sur la situation des
IDE à Madagascar, mais aussi sur l’environnement de l’investissement en général. En
générale, Madagascar a régressé par rapport à la situation d’avant la crise de 2009 et dont la
croissance est restée inférieure à la moyenne africaine. Cependant, une analyse économétrique
s’avère nécessaire afin de vérifier les analyses évoquées précédemment.
42
CHAPITRE II : MODÉLISATION ET ANALYSE ÉCONOMÉTRIQUE
Ce chapitre a pour but d’énoncer les principes de la modélisation économétrique et d’estimer
un modèle se rapportant à notre étude sur les déterminants des IDE à Madagascar. Ensuite,
l’analyse se portera sur les différents tests et leurs interprétations économiques.
SECTION I : PRINCIPE DE LA MODELISATION ECONOMETRIQUE VAR (VECTOR
AUTOREGRESSION)
Cette section consiste à énoncer les démarches à suivre dans le cadre d’une estimation du
modèle VAR. La modélisation économétrique classique rencontre de nombreuses critiques
(Granger en 1969) et des faiblesses face à un environnement économique déstabilisé. La
modélisation VAR apporte une solution statistique.
1. Spécification du modèle
Le cadre théorique de notre modèle s’inscrit dans la théorie de l’adaptation institutionnelle
développée par Wilhelms (1998) et de la théorie des pull factor et des push factor (les facteurs
attirants et repoussants les IDE) mettant en évidence le climat d’investissement.
Dans le cadre du modèle de Wilhelms, Fosu et al (2001), ont utilisé un modèle économétrique
sur les pays en développement qui est de plus en plus utilisé par les chercheurs en Afrique.
Romalahy et Rajamarison (2008) partaient de ce modèle dans la détermination des
investissements privés à Madagascar. Ce modèle est la suivante :
Ipr/Y = f ( ΔY(+), CCapital(-), CrPS/Y(+), R(-), Ipub/Y(+ou-), TCER(-), INFL(-), DETTE/Y(-
)14
L’on remarque aussi le travail de Mireille RAZAFINDRAKOTO qui en 1995 évoquait déjà
les principaux déterminants des IDE non seulement à Madagascar, mais aussi dans les pays en
développement qui sont : «
La performance économique du pays,
le niveau d’industrialisation,
l’ouverture du pays,
14
ROMALAHY,M.I.Z, RAJAMARISON,L (2008). Etude sur la promotion de l'investissement à
MADAGASCAR Volet économétrique: Analyse économétrique (éd. Cahier de Recherches en Analyses
Economique N°12/2008).
43
l’existence de ressources naturelles exploitables,
la taille du pays qui peut révéler un marché national important,
la situation géographique qui peut permettre un accès au marché régional,
la faiblesse des coûts notamment de la main-d'œuvre,
la qualification de la main-d'œuvre,
le niveau de développement des infrastructures. »15
Pour notre étude en raison de la faiblesse de notre observation nous n’allons prendre en
compte que certaines variables explicatives significatives dans l’étude de Romalahy et de
Rajamarison (2008) à savoir : la Formation Brut de Capital Fixe privée, ratio du service de la
dette du long terme, et le taux d’Ouverture économique
La Formation brute de capital fixe privé (FBCFprivée) est considérée comme la
principale variable explicative des IDE, c’est un indicateur de la réussite des politiques
pour la promotion des investissements privés signifiant la facilité des opérations
privées.
Le ratio du service de la dette extérieure (DETTE) est un proxy de l’environnement
d’investissement dans le pays récepteur, il permet d’assurer une crédibilité de
l’environnement de l’investissement dans le pays.
Le taux d’ouverture économique (TOUV): Cette variable représente le taux
d’ouverture de l’économie. Il est la somme des exportations et des importations
rapportée au PIB. Un taux d’ouverture élevé attire les investisseurs parce qu’ils
peuvent facilement importer les biens d’équipement et écouler leurs produits. Le signe
plus est attendu du coefficient de cette variable.
Toutes les données sont issues de World Developpement Indicators (WDI) de la Banque
Mondiale.
IDE = f (FBCF, DETTE, TOUV)
En raison de la limite de l’observation, notre degré de retard est de 1 an.
15
RAZAFINDRAKOTO.M. (1995). Les déterminants des Investissements Directs Etrangers à Madagascar,
quelle leçon peut-on tirer de l'expérience asiatique et mauricienne? Projet MADIO (MADagascar Instat Orstom)
Appel à la réflexion macroéconomique.
44
Test de stationnarité
Le test de stationnarité, teste si les variables sont stationnaires ou pas. La majorité des séries
économiques ont la caractéristique d’être des séries non stationnaires où la moyenne, la
variance et l’autocovariance dépendent du temps avec une non-régularité de la volatilité dans
le temps. Ainsi si les variables ne sont pas stationnaires il est nécessaire de les stationnarisés
par plusieurs méthodes telles que la différenciation pour ne pas avoir une régression
« fallacieuse ».
« En ce qui concerne l'analyse de la stationnarité, préalable à toute analyse de régression, il
faut préciser qu'une série temporelle est stationnaire si elle possède une variance et une
moyenne constante et si ses propriétés statistiques sont indépendantes du temps durant la
période observée. Si les séries sont non-stationnaires, les résultats sont invalides et l'on doit
les remplacer par leurs différentielles dans l'estimation.
Nous utilisons la technique de racine unitaire (Unit Root) pour examiner cette stationnarité
puisque son absence permet d'accepter l'hypothèse d'une variable stationnaire. Elle consiste à
effectuer une régression de la différentielle d'ordre (1) de la variable et à vérifier que le
coefficient de la variable explicative de cette régression est proche de (1). Si le coefficient est
sensiblement différent de zéro, alors la variable ne contient pas d'unit Root et l'hypothèse de
stationnarité est acceptée.
Nous utilisons ici le test d'―Augmented-Dicky-Fuller‖ qui permet de déterminer la ―t‖
statistique de la variable explicative, la différentielle d'ordre (1) passée de la variable est une
constante et l'on doit la comparer à sa valeurcritique (Mc Kinnon Value) qui est choisie en
fonction du nombre des observations et des options de l'estimation. Si la ―t‖ est sensiblement
plus petite, nous ne pouvons pas rejeter l'hypothèse de non-stationnarité et de l'existence
d'une racine unitaire. Un tel résultat nous conduit à remplacer la variable par sa
différentielle à condition que cette dernière soit stationnaire. »16
16
FRIKHA.M. (2005). L'attractivité des Investissements Directs Etrangers dans l'espace méditérannéen.
UNIVERSITÉ DU LITTORAL CÔTE D'OPALE, Laboratoire Redéploiement Industriel et Innovation (Lab
RII), documents de travail, n°91, 2005.
45
SECION II : ANALYSE ECONOMETRIQUE DES DETERMINANTS A MADAGASCAR
Après avoir énoncé les démarches économétriques, cette section donnera une interprétation
des résultats issus de la modélisation VAR.
1. Forme générale de la modélisation économétrique
D'abord, nous allons rappeler nos hypothèses :
Hypothèse 1 : les IDE antérieurs sont tenus comptes par les investisseurs avant
d’investir à Madagascar,
Hypothèse 2 : la formation brute du capital fixe (FBCFprivée) privée constitue un
élément incontournable dans l’arrivé des capitaux étrangers à Madagascar.
Hypothèse 3 : l’ouverture économique explique la présence de plusieurs nations
investisseurs à Madagascar.
La forme générale de l’équation sous forme VAR(4,1) après différence première :
ΔIDEt = α11 + α12Δ FBCFprivéet-1 + α13 ΔDETTE t-1 + α14 ΔOUV t-1 + µ1
Δ FBCFprivéet = α21 + α22Δ IDE t-1 + α23 ΔDETTE t-1 + α24 ΔOUV t-1+ µ2
ΔDETTEt = α31 + α32Δ FBCFprivée t-1 + α33 ΔIDE t-1 + α34 ΔOUV t-1 + µ3
ΔOUVt = α41 + α42Δ FBCFprivée t-1 + α43 ΔDETTE t-1 + α44 ΔOUV t-1 + µ4
IDE = la part des IDE dans le PIB (en % du PIB)
FBCFprivée = part de la formation brute du capital fixe privé dans le PIB (en % du PIB)
OUV = degré d’ouverture du pays (en % du PIB)
46
Récapitulation de la statistique descriptive
Tableau 3 : Statistique descriptive sur les variables recouvrant la période de 1984 à
2009
variable économique Moyenne écart type minimum Maximum
IDE (en % du PIB) 2,13 3,7338612 -0,01 (en
1984) 12,45 (en
2008)
FBCF privée (en % du PIB) 9,43 8,19304893 2,19 (en 1984) 33,29 (en
2008)
Degré d'ouverture 26,82 8,57 13,85 (en
1986) 41,81 (en
2008)
ratio du service de la dette (en % du PIB) 2,78 6,48 0,25 (en 2007) 7,30 (en 1987)
La moyenne de la part de l’IDE par rapport au PIB est de 2,13 pour cent dont le maximum a
atteint les 12,45 pour cent en 2008. Cette tendance confirme les études évoquées
précédemment.
Pour la Formation brute de Capital Fixe privé, en moyenne, elle couvre 9,43 pour cent du PIB
avec un niveau le plus faible de 2,19 pour cent en 1984 et une pique de 33,29 pour cent en
2008.
Madagascar a connu un degré d’ouverture moyen de 27 pour cent si l’on se réfère au PIB dont
le niveau le plus bas est de 14 pour cent, celui de 1986, et dont le niveau le plus élevé est celui
de 2008. Dans ce cas là, l’afflux des IDE accroit le degré d’ouverture économique de
Madagascar.
Pour le ratio de service de la dette, la moyenne est de 2,78 pour cent avec un écart type de
6,48 pour cent et un niveau maximum de 7,30 pour cent celui de 1987. D’après les théories,
plus ce ratio est élevé et plus une économie sera sensible aux chocs externes et à
l’environnement international. Cette variable est prise comme proxy (variable instrumentale)
de l’instabilité macroéconomique.
En résumé, le niveau maximum des IDE et de ses déterminants hormis le ratio de service de la
dette se trouvait en 2008 marqué par le début des grands projets miniers à Madagascar.
Source : d’après nos calculs à partir de Microsoft Office Excel
2007
47
Test de stationnarité des variables
Les variables que nous avons utilisé ne sont pas stationnaire en niveau d’où la nécessité de les
stationnarisés. Les résultats des tests se trouvent en annexes. Les tests de stationnarités des
variables expliqués et des variables explicatives en différence première sont données par le
tableau suivant :
Tableau 4 : Test de stationnarité des variables
Variable Test statistique ADF Valeur critique
Seuil de 1% Seuil de 5% Seuil de 10%
ΔIDE -3.013108 -3.788030 -3.012363 -2.646119
ΔFBCFprivée -4.257346 -3.737853 -2.991878 -2.635542
ΔOUV -7.318733
-3.752946 -2.998064 -2.638752
ΔDETTE -5.445657 -3.737853 -2.991878 -2.635542
Source : d’après nos calculs à partir d’EVIEWS 8
Ce tableau nous amène à dire que la variation des Investissements Directs Etrangers (IDE) est
stationnaire au seuil de signification de 10 et de 5 pour cent mais n’est pas stationnaire au
seuil de 1 pour cent. Ce résultat s’explique par une augmentation brusque des variations de
l’IDE entre la période 2007 et 2008 montré par le graphique suivant :
48
Figure 7 : Evolution de la variation des Investissements Directs Etranger de 1984 à
2009
Source : d’après nos calculs sur à partir d’ Eviews 8
Par ailleurs les variables dont la variation de la formation brute du capital privée
(FBCFprivée), la variation du taux d’ouverture économique (OUV), la variation du ratio du
service de la dette (DETTE) sont tous stationnaires au seuil de signification de 10, 5, et de 1
pour cent.
-2
-1
0
1
2
3
4
5
6
84 86 88 90 92 94 96 98 00 02 04 06 08
DIDE
DIDE
49
Estimation du modèle
Tableau 5 : Résultat de la modélisation Vector AutoRegressive
DIDE DFBCFprivée DDETTE DOUV
DIDE(-1) 1.025556 2.599908 -0.224184 0.006679
(0.22726) (0.42395) (0.30654) (0.01099)
[ 4.51260] [ 6.13256] [-0.73133] [ 0.60749]
DFBCFprivée(-1) -0.288955 -0.835460 0.164977 -0.005174
(0.10640) (0.19848) (0.14352) (0.00515)
[-2.71575] [-4.20923] [ 1.14954] [-1.00510]
DDETTE(-1) -0.010439 0.207969 -0.060471 0.003692
(0.16057) (0.29954) (0.21658) (0.00777)
[-0.06501] [ 0.69431] [-0.27920] [ 0.47532]
DOUV(-1) -0.018816 2.590810 -0.093348 -0.086141
(0.04947) (0.09228) (0.06672) (0.23934)
[-0.38035] [ 0.28074] [-1.39894] [-0.35992]
C 0.391892 0.875006 -0.117135 0.014577
(0.23682) (0.44178) (0.31943) (0.01146)
[ 1.65480] [ 1.98065] [-0.36669] [ 1.27227]
R-squared 0.524411 0.675940 0.157673 0.073806 Adj. R-squared 0.424287 0.607717 -0.019659 -0.121182 Sum sq. resids 20.90678 72.75363 38.03723 0.048934 S.E. equation 1.048979 1.956818 1.414906 0.050749 F-statistic 5.237613 9.907768 0.889139 0.378514 Log likelihood -32.39876 -47.36282 -39.58066 40.28963 Akaike AIC 3.116563 4.363569 3.715055 -2.940802 Schwarz SC 3.361991 4.608997 3.960483 -2.695375 Mean dependent 0.517391 1.119252 -0.113507 0.009986 S.D. dependent 1.382495 3.124284 1.401200 0.047928
Source : d’après nos calculs à partir d’EVIEWS 8
50
Interprétation de l’estimation
Les résultats fournis par l’estimation VAR montrent que les deux équations
DIDEt = 0.391891820981 + 1.02555568094*DIDEt-1 - 0.288954524014*DFBCFprivéet -1 -
0.0104390211368*DDETTEt-1 - 1.88162693525*DOUVt-1 + Ut
DFBCFprivéet = 0.87500589062 + 2.5999082012*DIDEt-1 -
0.835460324955*DFBCFprivéet-1 + 0.207968874979*DDETTEt-1 +
2.59081016136*DOUVt-1 + U2t
sont globalement significatives avec des statistiques de Fischer supérieures à celles lues dans
la table (soit 2,80). Ainsi, notre étude sur les déterminants des IDE semble significative, de
plus le modèle sur les déterminants de la FBCFprivée est aussi significatif. Au niveau
individuel, seuls les variables DIDEt -1et DFBCFprivéet-1 sont significatifs.
L’on remarque que la variation de l’IDE en t est déterminée par la variation de l’IDE en t-1 et
la variation de la FBCF en t-1
Ainsi, la variation de l’IDE en t-1 a un impact positif sur les IDE en t, car le coefficient de
cette variable est positif et supérieur à 1 (1.02555568094) alors qu’à court terme la variation
de la FBCF privée (- 0.288954524014) a un impact négatif sur la variation de l’IDE au temps
t. Toutefois, dans la deuxième équation la variation de l’IDE est déterminante pour la
variation de la FBCFprivée en t pendant que la variation de la FBCFprivée en t-1 (-
0.835460324955) influe négativement sur la croissance de la FBCF privée en t-1. Ce
phénomène pourrait être expliqué par un effet d’éviction entre les IDE et les FBCF privée en
courte période, mais dont on ne connait pas véritablement pour ce qui est de la tendance pour
la longue période. Cet effet d’éviction pourrait provenir d’une concurrence entre les capitaux
déjà présents et les nouveaux investissements. Cette situation pourrait être aussi due à une
non-adaptabilité des infrastructures privées déjà existantes face aux nouveaux
investissements.
Nous remarquons aussi la non-significativité de la variable OUV (la statistique de Student
calculée est inférieure à celui lu dans la table de Student) dans le modèle signifiant que
l’ouverture économique n’est pas déterminante dans la présence des IDE à Madagascar.
51
Toutefois dans l’hypothèse d’une significativité du modèle, l’estimation donne un coefficient
négatif (- 1.88162693525) signifiant que Madagascar n’est pas économiquement ouvert.
La variable DDETTE est aussi non significative (la statistique de Student calculée est
inférieure à celui lu dans la table de Student), le ratio du service de la dette n’est pas
déterminant dans la venue des IDE à Madagascar.
Poids du secteur privée
Les résultats montrent d’une part un effet négatif du secteur privé sur l’arrivée des
investisseurs et d’autre part un effet positif des IDE sur la variation des investissements privée
(FBCFprivée). Cette situation s’apparente à une inadaptabilité dans un premier temps des
investissements privés à la venue des IDE mais après quelques temps le phénomène
d’externalité positif (transfert de technologie et savoir faire) va développer le secteur privé.
Par ailleurs, l’effet négatif causé par les investissements privés sur les IDE reste moins
significatif par rapport aux effets des IDE sur la croissance des investissements privés.
De plus, cet effet d’éviction peut provenir de l’inexistence de règle de jeux claire sur la
promotion du secteur privée à Madagascar. L’Etat malgache n’a pas de politique pour le
soutien des investissements locaux tels que la mise en place de taux d’imposition adéquate à
la conjoncture économique. Récemment, les syndicats des entreprises malgaches ont évoqué
le problème du secteur privé à Madagascar où l’Etat fait pression sur les entreprises privés
pour combler le déficit budgétaire.
Nous concluons que les IDE déterminent les investissements privées à Madagascar. Ce
résultat est dû en raison de l’importance de la variation trop importante de l’IDE entre la
période 2007 – 2008.
Endettement extérieur
Le signe négatif du coefficient du service de la dette est conforme à la littérature économique
qui est signe d’une instabilité macroéconomique. Une augmentation du service de la dette
implique une réticence des investisseurs en raison de l’incapacité du gouvernement à honorer
ses engagements. Toutefois, même si coefficient du service de la dette est négatif, elle est très
faible car elle avoisine 1 pour cent.
52
De ce fait, une diminution de la dette encourage les investisseurs à investir à Madagascar.
Comme Madagascar se trouvait parmi les pays les plus endetté, l’évolution du paiement de la
dette est très suivit par la communauté internationale. Ainsi, cette variable peut freiner les
IDE.
Cependant le ratio de service de l’endettement extérieur a un effet positif sur la formation
brute de capital fixe privée (FBCF privée) d’après les résultats de l’estimation
(DFBCFprivéet = 0.87500589062 + 2.5999082012*DIDEt-1 - 0.835460324955*DFBCFt-1
+ 0.207968874979*DDETTEt-1 + 2.59081016136*DOUVt-1 + U2t) qui n’est pas
significative car le t de Student calculé est de 0.69431. Ce résultat montre qu’à elle seule la
variable n’a pas la capacité d’expliquer des investissements privés. Mais la significativité de
l’ensemble de la régression avec une statistique de Fisher calculé égale à 9.907768 l’ensemble
des variables dans la régression est explicative. Ce résultat coïncide avec l’interprétation de
Fougère et Voisin (1994) où l’endettement peut être encouragé « s’il permet une entrée de
devises nécessaires à assurer le bouclage des paiements ; s’il draine des capitaux étrangers
disponibles pour pallier l’insuffisance de l’épargne nationale ; s’il contribue au maintien de
l’activité économique tant dans le pays emprunteur aussi bien que dans les pays qui lui
fournissent des biens et services ; ou s’il est une occasion pour les banques et le secteur privé
en général d’étendre leur activité »17
.
Ouverture économique
Les résultats précédents montrent que l’ouverture économique a un effet pervers sur la
croissance des IDE. Ceci montre que des efforts sont nécessaires afin de faciliter l’importation
et l’exportation des marchandises. Le problème de l’ouverture économique malgache peut
provenir des impôts qui font obstacles aux transactions internationales.
Dans cette étude, nous relevons qu’à court terme, notre première hypothèse dans
l’introduction de cette étude est vérifiée alors que nos deux hypothèses affichent des résultats
controversés à notre hypothèse de départ. Malgré le fait que la présence d’un FBCF privé ne
peut pas constituer un facteur d’attractivité, les IDE de l’année antérieurs sont primordiaux
dans la prise de décision des investisseurs. Toutefois, c’est la situation déplorable de la FBCF
privée (manque d’infrastructure) qui attire les investisseurs.
17
ROMALAHY,M.I.Z, RAJAMARISON,L (2008). Etude sur la promotion de l'investissement à
MADAGASCAR Volet économétrique: Analyse économétrique (éd. Cahier de Recherches en Analyses
Economique N°12/2008).
53
Pour savoir de plus près les effets des variables sur la variable IDE nous allons voir la
fonction de réponse impulsionnelle.
La fonction de réponse impulsionnelle
La fonction de réponse impulsionnelle donne la réaction d’une variable relativement à un
choc provoqué par un autre variable.
Les figures ci-dessous montrent le comportement de la variation de l’IDE face à un choc de la
variation de la FBCF privée de la variation du taux d’ouverture OUV et celle du ratio de
service de la DETTE.
Le premier montre l’existence d’un effet sur la variation de l’IDE d’un choc sur la FBCF
privée. Pourtant après 5 ans ce choc s’amortit. Cette interprétation est la même pour les deux
figures qui suivent.
54
Figure 8 : Courbe sur les réponses de l’Investissement Direct Etranger face à l’impulsion
des autres variables
Source : Nos calculs à partir de Eviews 8
-1.0
-0.5
0.0
0.5
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Response of DIDE to DFBCF
-1.0
-0.5
0.0
0.5
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Response of DIDE to DDETTE
-1.0
-0.5
0.0
0.5
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Response of DIDE to DOUV
Response to Cholesky One S.D. Innovations ± 2 S.E.
55
De façon générale, les facteurs déterminants des IDE ont des effets sur les IDE sur une
période de 4 à 5 ans. Ainsi le choc dure une certaine période avant de se stabiliser
SECTION III : RECOMMANDATIONS
Afin d’améliorer l’environnement des investissements à Madagascar et en particulier la
promotion des IDE, un certain nombre de recommandations devraient être mise en œuvre. Il
s’agit de :
Assurer la stabilité macroéconomique et politique affin d’attirer les capitaux privée ;
Encourager la venue des grands projets d’investissements. Cependant, avec cette
politique de promotion des IDE, des politiques de promotion des investissements
locaux devraient être mise en œuvre afin qu’il y a un effet d’entrainement entre ces
deux investissements. Plusieurs déterminants des investissements privés nécessitent
une intervention de l’Etat dont les déterminants évoqués par B.Kamgnia et T.Mama
(2002) tel que les variations du taux de change réel, l’accès facile au crédit et à
l’énergie
Développer les infrastructures de base et améliorer le niveau de formation des
ressources humaines. Afin que les IDE puissent s’adapter aux investissements privés,
la formation des ressources humaines est nécessaire. Comme exemple, l’installation
des sites d’Ambatovy et de QMM ont nécessité l’importation d’ouvriers étrangers en
raison du manque d’ouvriers qualifiés à Madagascar.
En effet, Les entreprises citent souvent l'infrastructure comme un des principaux
facteurs qui déterminent où ils investissent dans les marchés émergeants. Plusieurs
infrastructures sont encore à améliorer dont les réseaux et les coûts de
télécommunication, les transports routiers, aériens et maritimes.
Former les personnels des administrations publiques afin d’appliquer les mesures
juridiques concernant la promotion des investissements à Madagascar. Le
Gouvernement malgache a besoin d'améliorer ses institutions publiques et faire le
travailler efficacement et équitablement le système administratif. Spécifiquement, il
doit compléter les insuffisances dans les lois existantes et alléger les processus
bureaucratiques, en particulier ceux sur les permis et approbations de projets de
l'investissement surtout pour les entrepreneurs locaux.
Reformuler les priorités globales de l’Etat en matière de dépenses publiques ;
56
améliorer le capital humain. Les autorités de l'éducation devraient entreprendre des
mesures pour que les diplômés sortant du lycée soient aptes à travailler surtout dans
les zones reculées. Il faut rendre ainsi les formations plus professionnelles avec des
stages dans les entreprises. Les lycées sont parmi les mesures qui peuvent améliorer la
qualité de la main-d'oeuvre à Madagascar.
Renforcer la promotion du commerce extérieur en allégeant l’imposition des
exportations ;
Favoriser l’intégration régionale à travers la SADC (Coopération pour le
Développement de l’Afrique Australe) et la COMESA (Marché Commun des pays de
l’Afrique Australe et de l’Est)
Pour résumer, la majorité de ces recommandations entre dans l’amélioration des variables
institutionnelles évoqués par Wilhelms. A titre de rappel, quatre institutions contribuent à
l’adaptation des IDE dont le gouvernement, les marchés, l’éducation et les facteurs
socioculturels.
57
CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE
Cette deuxième Partie de notre étude s’était focalisée dans l’étude empirique des déterminants
des IDE à Madagascar. L’analyse de la situation de Madagascar montrait que des mesures
pour la promotion des IDE à Madagascar ont été menées à travers la mise en place de la loi
LOI N° 2007- 036 DU 14 JANVIER 2008 sur l’investissment à Madagascar. Bref, cette loi
donne plus de liberté qu’avant à un étranger voulant s’investir à Madagascar. Les statistiques
montrent une amélioration du climat d’investissement à Madagascar pendant et après la mise
en place de cette loi.
Afin de mieux connaitre ces déterminants, une analyse économétrique a été faite. De cette
analyse l’on a constaté que les principaux déterminants des IDE à Madagascar sont les IDE de
l’année antérieure et la formation brute de capital fixe privé.
58
CONCLUSION
Cette étude semble rendre compte des principaux déterminants des IDE à Madagascar. Dans
un esprit scientifique, après un survol de la littérature sur les IDE, l’objet initial de ce travail a
été abordé dans la deuxième partie. L’État des IDE à Madagascar durant les 30 dernières
années montre une évolution en hausse des IDE depuis les années 90 jusqu’en 2008 marquée
par la mise en place des grands projets miniers, dont le QMM à Taolagnaro et Ambatovy dans
la partie est de l’ile. Par ailleurs, cette situation a été marquée par une dynamique des flux
d’IDE mondiaux jusqu’en 2008 où commençait la récession mondiale. Malheureusement,
Madagascar était entré dans une crise politique affectant son économie. Toutefois, une lueur
d’espoir commence à naitre non seulement en Afrique, mais aussi à Madagascar qui est la
seule région enregistrant une croissance de l’IDE en 2013.
Dans ce même travail, une analyse économétrique a été effectuée afin de mieux expliciter les
différents déterminants de l’IDE à Madagascar dont les variables explicatives utilisées
entraient dans l’esprit de la théorie de Wilhelms sur les déterminants des IDE dans les pays en
développement. Plus précisément, les variables FBCF privées, le ratio du service de la dette et
le taux d’ouverture économique de Madagascar étaient utilisés par Romalahy et Rajamarison
dans une étude sur la promotion des investissements privés à Madagascar.
À travers notre analyse, les facteurs ayant le plus contribué à l’explication des IDE à
Madagascar se constituaient des flux d’IDE et la FBCF privée de l‘année antérieure. À un
premier constat l’IDE contribue positivement alors que la FBCF contribue négativement.
Toutefois, plusieurs interprétations pourraient expliquer le signe négatif du coefficient de la
variable FBCF privée, dont la vétusté des infrastructures. Notons que nous avons utilisé une
estimation de type VAR, car nous voulons aussi savoir les effets des IDE sur les autres
variables explicatives. Il ressort de ce modèle que les IDE contribuent positivement au
développement des infrastructures à Madagascar. En d’autres termes, il existe une relation
symétrique de dépendance entre les capitaux privés investis et les IDE.
Soulignons que notre étude s’est limitée à l’étude des déterminants globaux des flux d’IDE
sans rentrer dans les divers secteurs économiques d’où l’importance des études de différentes
branches économiques à Madagascar.
viii
BIBLIOGRAPHIE
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x
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Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement
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Institut National de la Statistique de Madagascar (INSTAT) : www.instat.mg/-2013
National Bureau of Economic Research http://www.nber.org/papers/w8334./
Septembre 2013
xi
ANNEXES
Annexe 1 : Différences de dimension relatives et choix de régime, le cas de
base
Source: MARKUSEN. (2002). Multinational Firms and the Theory of International Trade. the
MIT Press (http://mpra.ub.uni-muenchen.de/8380/).
xii
Annexe 2 : Le double de la demande totale du cas de base
Source : MARKUSEN. (2002). Multinational Firms and the Theory of International Trade. the
MIT Press (http://mpra.ub.uni-muenchen.de/8380/).
Annexe 3 : Le coût du commerce a baissé de 25 % du cas de base
Source : MARKUSEN. (2002). Multinational Firms and the Theory of International Trade. the
MIT Press (http://mpra.ub.uni-muenchen.de/8380/).
xiii
Annexe 4 : Différences de dimension relatives et choix de régime, et coût
de commerce impliquant différence entre les deux unités de production,
comme une fonction de niveau différent de la demande totale mondiale
Source: MARKUSEN. (2002). Multinational Firms and the Theory of International Trade. the
MIT Press (http://mpra.ub.uni-muenchen.de/8380/).
xiv
Annexe 5 : Composition de coût fixe altéré face à un F relative du cas de
base, en maintenant F + G constant
Source: MARKUSEN. (2002). Multinational Firms and the Theory of International Trade. the
MIT Press (http://mpra.ub.uni-muenchen.de/8380/).
xv
Annexe 6 : Les coûts marginaux de production faibles dans le pays j
Source: MARKUSEN. (2002). Multinational Firms and the Theory of International Trade. the
MIT Press (http://mpra.ub.uni-muenchen.de/8380/).
xvi
Annexe 7 : Coût relative de production et choix de régime (dimension des
pays identiques)
Source: MARKUSEN. (2002). Multinational Firms and the Theory of International Trade. the
MIT Press (http://mpra.ub.uni-muenchen.de/8380/).
xvii
Annexe 8 : Coût de transfert de technologie : le coût de l’unité de
production spécifique G est de 70% plus élevé que dans l’unité de production
du pays étranger j
Source : MARKUSEN. (2002). Multinational Firms and the Theory of International Trade. the
MIT Press (http://mpra.ub.uni-muenchen.de/8380/).
xvii
i
Annexe 9 : Base de donnée de l’étude
Colonne1 IDE (% au PIB) C PIB (année %) RNB (annual %) FBCF (% of GDP) DETTE (% PIB)
1984 0,29 1,70 -2,93 2,19 2,48 1985 -0,01 1,16 -0,89 2,58 3,29 1986 0,43 1,96 -1,31 3,62 4,24 1987 0,14 1,18 -3,06 3,12 7,30
1988 0,12 3,40 -0,54 6,39 6,48 1989 0,51 4,08 0,72 3,70 6,73 1990 0,73 3,13 3,40 6,89 5,02 1991 0,52 -6,31 -11,04 4,67 4,33 1992 0,70 1,19 -0,06 3,69 2,39 1993 0,46 2,10 -0,53 3,68 1,76 1994 0,19 -0,07 -4,00 4,71 1,69 1995 0,31 1,71 -1,48 5,16 1,26 1996 0,25 2,15 -0,07 4,97 1,54 1997 0,39 3,69 1,82 6,29 5,45 1998 0,44 3,93 1,24 6,86 2,92
1999 1,57 4,66 2,27 8,00 3,77 2000 2,14 4,76 0,87 8,31 2,64 2001 2,05 6,02 3,26 11,19 1,33 2002 0,33 -12,67 -15,56 9,45 1,31 2003 0,24 9,78 6,69 10,05 1,17 2004 1,21 5,26 1,90 13,35 1,72 2005 1,70 4,60 1,93 13,49 1,32
2006 5,34 5,02 2,09 14,75 1,04 2007 10,53 6,24 3,99 25,39 0,25 2008 12,45 7,13 4,36 33,29 0,33 2009 12,41 -4,13 -7,24 29,44 0,56
Source : World Development Indicators (Base de données de la Banque Mondiale
www.worldbank.org)
xix
Annexe 10 : Test de stationnarité de la variable flux d’Investissement
Direct Etranger (IDE)
Null Hypothesis: IDE has a unit root
Exogenous: Constant, Linear Trend
Lag Length: 5 (Automatic - based on SIC, maxlag=5)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic 1.786984 1.0000
Test critical values: 1% level -4.498307
5% level -3.658446
10% level -3.268973
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
EN DIFFERENCE PREMIÈRE
Null Hypothesis: D(IDE) has a unit root
Exogenous: Constant, Linear Trend
Lag Length: 4 (Automatic - based on SIC, maxlag=5)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -4.075902 0.0228
Test critical values: 1% level -4.498307
5% level -3.658446
10% level -3.268973
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Source : Nos calculs sur Eviews 8
xx
Annexe 11 : Test de stationnarité de la variable Formation Brute de
Capital Fixe privée (FBCF)
Null Hypothesis: FBCF has a unit root Exogenous: Constant, Linear Trend
Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=5)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -0.941172 0.9347
Test critical values: 1% level -4.374307
5% level -3.603202
10% level -3.238054
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
EN DIFFERENCE PREMIÈRE
Null Hypothesis: D(FBCF) has a unit root
Exogenous: Constant, Linear Trend
Lag Length: 1 (Automatic - based on SIC, maxlag=5)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -4.503754 0.0083
Test critical values: 1% level -4.416345
5% level -3.622033
10% level -3.248592
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Source : Nos calculs sur Eviews 8
xxi
Annexe 12 : Test de stationnarité de la variable dette (DETTE)
Null Hypothesis: DETTE has a unit root
Exogenous: Constant, Linear Trend
Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=5)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -3.053945 0.1384
Test critical values: 1% level -4.374307
5% level -3.603202
10% level -3.238054
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
EN DIFFERENCE PREMIÈRE
Null Hypothesis: D(DETTE) has a unit root
Exogenous: Constant, Linear Trend
Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=5)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -5.379707 0.0012
Test critical values: 1% level -4.394309
5% level -3.612199
10% level -3.243079
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Source : Nos calculs sur Eviews 8
xxii
Annexe 13 : Test de stationnarité de la variable taux d’ouverture
économique (OUV)
Null Hypothesis: OUV has a unit root
Exogenous: Constant, Linear Trend
Lag Length: 1 (Automatic - based on SIC, maxlag=5)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -4.637899 0.0059
Test critical values: 1% level -4.394309
5% level -3.612199
10% level -3.243079
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
EN DIFFÉRENCE PREMIÈRE
Null Hypothesis: D(OUV) has a unit root
Exogenous: Constant, Linear Trend
Lag Length: 1 (Automatic - based on SIC, maxlag=5)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -7.131943 0.0000
Test critical values: 1% level -4.416345
5% level -3.622033
10% level -3.248592
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Source : Nos calculs sur Eviews 8
xxii
i
Annexe 14 : Flux d’IDE (IED) par région, 2010-2012 (En milliards de
dollars et en pourcentage)
xxiv
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION ...................................................................................................................... 1
PARTIE I : GENERALITE SUR LES INVESTISSEMENTS DIRECTS ETRANGERS ET
LEURS DETERMINANTS ....................................................................................................... 3
PARTIE I : GENERALITE SUR LES INVESTISSEMENTS DIRECTS
ETRANGERS ET LEURS DETERMINANTS ........................................................... 4
CHAPITRE I : CONCEPTS DE L’INVESTISSEMENT DIRECT ETRANGER À
TRAVERS LES THÉORIES ÉCONOMIQUES ................................................................... 4
Section I : Définitions des principaux termes utiles pour l’étude de l’investissement
direct etranger ..................................................................................................................... 4
1. Investissement Direct (ID) ................................................................................... 4
2. Stock et flux d’investissement .............................................................................. 5
3. Firmes multinationales (FMN) ............................................................................. 6
4. Intégration horizontale et intégration verticale .................................................... 7
Section II : Théories sur les déterminants des investissement direct etranger ................... 8
1. Les Investissements Directs Etrangers dans les théories de la firme et du
commerce international .................................................................................................. 8
2. Les théories empiriques sur les déterminants des Investissements Directs
Etrangers ......................................................................................................................... 9
3. Littérature empirique sur les déterminants des investissements privés .............. 12
Section III : La théorie de l’adaptation institutionnelle de saskia k.s.wilhelms ............... 13
1. Concept de l’adaptation institutionnelle des Investissements Directs Etrangers 13
Figure 1 : pyramide de l’adaptation des institutions ........................................................ 15
2. Comment fonctionnent ces institutions ? ........................................................... 16
CHAPITRE II : MODÈLES THÉORIQUES ET EMPIRIQUES SUR LES
DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENT DIRECT ETRANGER .............................. 18
Section I: « A partial-equilibrium, single-firm model of plant location » (un équilibre
partiel, modèle d’une seule firme) .................................................................................... 18
xxv
Section II : « Technologie et caractéristiques du pays d’acceuil comme déterminants de
l'emplacement de l’entreprise » ........................................................................................ 23
Conclusion de la première partie .......................................................................................... 27
PARTIE II : APPROCHE EMPIRIQUE SUR LES DÉTERMINANTS DES
INVESTISSEMENTS DIRECT ETRANGERS : CAS DE MADAGASCAR ....................... 28
PARTIE II : APPROCHE EMPIRIQUE sur les DÉTERMINANTS DES
Investissements Directs Etrangers : cas de madagascar ................... 29
CHAPITRE I : ÉTAT DES LIEUX À MADAGASCAR .................................................... 29
Section I : Mouvement et tendance des investissements directs etrangers a madagascar 29
1. Point de vue globale sur l’analyse des flux d’Investissement Direct Etranger .. 29
Figure 2 : Evolution des flux d’Investissement Direct Etranger de 1984 à 2012 ............ 30
Tableau 1 : Données statistiques sur les flux d’ide de 1984 à 2012 ................................. 31
2. Évolution des flux d’IDE entre 2008 et 2009 .................................................... 32
Figure 3 : Evolution des flux d’Investissement Direct Etranger (2002-2009) ................. 32
3. Évolution des IDE depuis 2009 dans le cadre des flux d’IDE mondiaux .......... 33
Figure 4 : Flux d’Investissement Direct Etranger mondial, 2004-2012, et projections,
2013-2015 (en milliards de dollars) ................................................................................. 34
Figure 5 : Répartition des flux d’Investissement Direct Etranger entre les zones
géographiques et économiques ......................................................................................... 35
Section II : Environnement de l’investissement a madagascar ........................................ 35
1. Cadre juridique des investissements à Madagascar ........................................... 35
Tableau 2 : Classement Doing Business 2014 ................................................................. 39
Figure 6 : Répartition des flux d’Investissement Direct Etranger à travers les secteurs
Economiques .................................................................................................................... 41
CHAPITRE II : MODÉLISATION ET ANALYSE ÉCONOMÉTRIQUE ........................ 42
Section I : Principe de la modélisation économétrique var (vector autoregression) ........ 42
1. Spécification du modèle ..................................................................................... 42
2. Test de stationnarité ........................................................................................... 44
xxvi
Secion II : Analyse économétrique des determinants a madagascar ................................ 45
1. Forme générale de la modélisation économétrique ............................................ 45
2. Récapitulation de la statistique descriptive ........................................................ 46
Tableau 3 : Statistique descriptive sur les variables recouvrant la période de 1984 à 200946
3. Test de stationnarité des variables ...................................................................... 47
Tableau 4 : Test de stationnarité des variables ................................................................. 47
Figure 7 : Evolution de la variation des Investissements Directs Etranger de 1984 à 200948
4. Estimation du modèle ......................................................................................... 49
Tableau 5 : Résultat de la modélisation Vector AutoRegressive ..................................... 49
5. Interprétation de l’estimation ............................................................................. 50
6. La fonction de réponse impulsionnelle .............................................................. 53
Figure 8 : Courbe sur les réponses de l’Investissement Direct Etranger face à l’impulsion
des autres variables ........................................................................................................... 54
Section III : Recommandations ........................................................................................ 55
Conclusion de la deuxième partie ........................................................................................ 57
CONCLUSION ........................................................................................................................ 58
Bibliographie ........................................................................................................................... viii
Les ouvrages ............................................................................................................ viii
les articles .................................................................................................................. ix
les rapports ................................................................................................................ ix
Webographie .............................................................................................................. x
Nom : RANDRIANARIVONY
Prénoms : Faly Albert
Titre : les déterminants des Investissements Directs Etrangers : cas de Madagascar
Nombre de pages : 58
Tableaux : 5
Graphiques : 8
RESUME
Les investissements directs étrangers apparaissent en tant que solution pour les pays en
développement de redynamiser leurs économies. Ces déterminants sont les facteurs amenant
une Firme Multinationale à s’implanter dans un pays, comme ils peuvent être les sources
d’attractivité des IDE pour le pays. Ce document présente des analyses théoriques et
empiriques pour aboutir aux facteurs déterminants à Madagascar. Un survol de la situation
des IDE à Madagascar nous permettra de faire une analyse économétrique sur certains
déterminants dont le choix n’est pas le fruit d’un hasard, mais relève des résultats d’étude de
plusieurs auteurs comme étant les principaux déterminants des IDE dans les pays en
développement. En utilisant la modélisation VAR sur les variables explicatives, dont la
formation brute de capital privé, le degré d’ouverture commercial, le ratio du service de la
dette extérieure, nos résultats montrent une incompatibilité des investissements privés et des
IDE dans un premier temps suivis d’un effet d’entrainement en raison des externalités
positives que les IDE apportent. De plus, à Madagascar alors que le non-remboursement des
dettes extérieures rend les investisseurs réticents à s’investir, l’économie malgache est encore
fermée dans la mesure où l’ouverture économique est un facteur déterminant pour la venue
des IDE à Madagascar.
Mots clés : Investissements Directs Etrangers, adaptation institutionnelle, Firme
Multinationale, modélisation VAR (Vector AutoRegressive), investissement privé, degré
d’ouverture commerciale.
Encadreur : Monsieur LAZAMANANA André Pierre, Docteur en économie
Adresse de l’auteur: lot VM 83 Androndrakely Antananarivo 101
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