Atelier Arno Stern + Marché de l'art

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✒ VIROFLAY

✒ LA CELLE SAINT-CLOUD

Coupes d’arbres : l’ONF rassure les habitants LA FORÊT A intéressé une

trentaine d’habitants, lorsd’une réunion d’informa-

tion organisée jeudi soir, salleCharles-de-Gaulle. Responsa-ble départemental de l’Officenational des forêts (ONF), Oli-vier James s’est longuementexprimé, notamment au sujetde la forêt de Fausses-Repo-ses, dont la lisière nord bordeLa Celle Saint-Cloud.

«Des chênes maladesont été coupés»Forêt urbaine, classée en zonede protection depuis 2007,Fausses-Reposes est désormaissolidement protégée par uneinterdiction de défricher, d’ef-fectuer des fouilles, d’extrairedes matériaux et d’ouvrir denouvelles voies pour circuleravec des véhicules. «Ce qui neveut pas dire qu’un tel boi-sement soit figé.Fausses-Reposes est exploi-tée afin d’entretenir et derégénérer son peuplement»,souligne Olivier James. Présente dans la salle, l’associa-tion de la Feuillaume a réagi

lorsqu’a été abordé le sujet descoupes effectuées en 2012, surles parcelles situées en face dela mairie et du château oc-cupé par le ministère desAffaires étrangères. «Beau-coup de chênes ont étéabattus. Pour quelles rai-sons ?», s’interroge

Jean-Charles Bangratz, prési-dent de cette associationréunissant des riverains. PourOlivier James les coupes ontconcerné majoritairement deschâtaigniers. «Seules des chê-nes malades ou dangereuxont été coupés. Notre volontéest de développer la présence

de cette essenceà Fausses-Repo-ses, certainementpas de la fairedisparaître pardes coupes ina-daptées»,explique le direc-teurdépartemental,qui concèdenéanmoins avoireu quelques dé-boires avecl’entreprise ayantacheté le lot àcouper. «Nousavons eu l’expli-cation que nousattendions», sefélicite Jean-Charles Bangratz.Les parties ont

néanmoins décidé d’entrete-nir désormais des relations plussuivies. L’ONF a promis d’or-ganiser des réunions publiques,avec les services de la Ville, enpréambule aux prochainescoupes qui impacteront le pay-sage cellois.

Emmanuel Fèvre

� Olivier James (à dr.) est intervenu avec Gaël Legouguec, technicien forestier, chargé du massif de Fausses-Reposes.

Les environs de Versailles26Mercredi 6 février 2013a.marque@lesnouvelles.fr✆ 01.30.97.72.51

Un atelier de peinture pour développer la créativité des enfantsL’EXPLOSION DE COULEURS

saisit lorsqu’on fran-chit le seuil de l’atelier

de peinture, au sous-sol ducentre de loisirs Philippe-de-Dieuleveult. Comme l’entréeoppressante dans un cube depeinture. Ce «mur de traces»a été alimenté au fil des anspar les débordements des pe-tits peintres. Sa fonction estde «créer une ambiance d’en-fermement dans la peinturepour se libérer», explique Syl-viane Scovino, la peintre encharge de l’atelier depuis sep-tembre.

Un atelier créé en 1976Chaque mercredi matin, l’ar-tiste accueille douze enfants,âgés de 3 à 11 ans, pour uneheure de créativité débridée.«Mais, il y aurait de la placepour vingt-quatre enfants.»Des stages sont également or-ganisés pendant les vacancesscolaires. Inspiré de la méthode ArnoStern, l’atelier a été créé en1976 par des parents d’élèvesformés par l’artiste. «Il s’agit de

revenir au geste primitif, en-lever tous les codes qu’on adans la tête et arriver presqueà un travail de subconscient.Si vous prenez une feuille etun pinceau, vous allez êtreétonné de ce que vous pro-duisez. Avant, Aby ne peignaitque des traits. Sa mère était

désespérée. Mais maintenant,elle s’est complètement lâ-chée !»Seuls accessoires : de la couleuret des pinceaux, parfois lesdoigts. «J’accroche les feuil-les au mur pour les enfants,mais je ne leur donne pasd’instructions, indique Syl-

viane, dont le rôleest avant tout pra-tique. Je ne suispas leur maître,juste leur ser-vante.»

«Ici, on ne medonne pasd’ordres»Ulysse compose unaquarium de pois-sons bariolés. A sescôtés, Gabrielleachève un arc-en-ciel : «C’est bizarre,ton poisson, il y ason œil qui dégou-line», commente-t-elle. Plus loin,Agnès, petite

blonde de 4 ans dé-braillée marmonne

pour elle-même : «Je fais descouleurs foncées. J’aime bienvenir ici parce qu’on medonne pas d’ordres.»Elle trempe franchement sonpinceau dans la peinture. Puisemporte son paquet de cou-leur, en prenant soin de placersa main en-dessous. Car une

créativité émancipée n’exclutpas certaines règles : «Onévite de mettre de la pein-ture partout par terre, on nepeint pas sur la feuille du pe-tit copain et on ne juge pasles autres», avertit Sylviane.Aliénor, 3 ans, semble hésiter,minuscule et pensive, devantson travail. «Ce sont les en-fants qui définissent quandils ont fini.» Les œuvres nequittent pas l’atelier, soigneu-sement conservées parSylviane : «On ne veut pas deregard extérieur, que parexemple les parents deman-dent : “Pourquoi tu fais unarbre rouge ?”»«Je pense que cette méthodeest la meilleure pour les en-fants, et même pour lesadultes. Si j’en avais lesmoyens, je la diffuserais. Ellepourrait être utilisée dans lesécoles, ou en art-thérapie.»

Emilie Lay• Prochain stage du 4 au 8 marsà l’occasion des vacances d’hiver.Rens. au 01 39 24 28 33 ou : affscolaires@ville-viroflay.fr

� Chaque mercredi matin, l’atelier de peinture de Sylviane Scovinoaccueille une dizaine d’enfants âgés de 3 à 11 ans.

LA CELLE ST-CLOUD

�ExpositionJusqu’au 17 février, les salonsde l’hôtel de ville accueillentl’exposition “Empreintes” desAteliers d’art de France. Unesoixantaine d’œuvres (sculp-tures, bijoux, céramiques,…)seront exposées. Entrée libre.Tous les jours de 15h à 18h30.

VIROFLAY

�ExpositionLa galerie “A l’Ecu de France”accueille l’exposition “Viva !”(art contemporain latino-amé-ricain) jusqu’au 10 février,1, rue Robert-Cahen. Ouverttous les jours de 14h à 19h.Entrée libre.

�”Heure musicale”La prochaine “Heure musi-cale” aura lieu vendredi8 février, à 20h30, à l’audito-rium, sur le thème “Les ventsremuants”, par les élèves duconservatoire. Entrée gratuite.Rens. au 01 39 07 11 89.

�Conseil municipalLa prochaine séance duconseil municipal se dérouleravendredi 15 février, à 20h, ensalle du conseil, à l’hôtel deville.

✒ L’agenda

Le marché de l’art rassemble les talentsCE WEEK-END,

l’Atelier deViroflay organisaitson marché de l’artannuel à la salleDunoyer-de-Se-gonzac. 17 artistes,professionnels etamateurs, expo-saient environ200 œuvres d’artvisuel. «On s’ouvreaux talents régio-naux qui auraientenvie de se lancer,en étant parrainéspar des profes-sionnels», souligneFrançoise Delmotte,présidente de l’association.Sur les toiles de Savita Gan-dash, des lignes s’entrecroisenten courbes inextricables, ex-pression des émotions que l’artcanalise. Cette peintre in-dienne vit en France depuiscinq ans, après avoir étudiéles Beaux-Arts à Delhi. Sesœuvres combinent culture ar-tistique française et spiritualitéindienne. «En France, on usebeaucoup de couleurs som-bres. Le rouge et le jauneexpriment une énergie posi-tive. Je les ai alliés au noir,une couleur forte, pour gar-der cette énergie. J’utilise

aussi des mantras en tam-pons, indique-t-elle enesquissant une psalmodie. Ilssymbolisent l’énergie hu-maine.»Sa peinture devient figurativeet sombre lorsqu’elle repré-sente les femmes : «J’ai malau cœur quand je pense à lavie des femmes dans monpays. Pour elles, je n’utiliseque des couleurs tristes.» Sontravail se veut un rappel de ladifficile condition des femmesen Inde.

Emilie Lay• Rens. surle blog : atelierdeviroflay.blogspot.com

�La peintre Savita Gandash rend hommage aux femmes indiennes.