Au Clic GOURBIT En route pour les Pyrénées Ariégeoises, pour découvrir GOURBIT dans la vallée...

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Au Clic

GOURBIT

En route pour les Pyrénées Ariégeoises, pour découvrir

GOURBIT dans la vallée de la Courbière, au pied du Pic des

Trois Seigneurs

Si vous empruntez la Nationale 20 qui traverse TARASCON sur ARIÉGE pour vous conduire en Andorre, prenez la D23 et

GOURBIT vous accueille

Tarascon sur Ariège

1) Gourbit, c’est le village 2) La « goule » qui murmure Où sont mes grands parents Longe le bord des « gours » Entouré de bocage, Répandant la verdure Je vais le voir souvent. Que je cherche le jour. J’aime ses frais ombrages Au « Pla », je me promène Où chantent les oiseaux Le soir après souper, J’écoute leur ramage Au calvaire m’amène Le long du clair ruisseau. Un tout petit sentier. J’aime mon cher Gourbit J’aime mon cher Gourbit Oh oui ! je l’aime, mon Gourbit Oh oui ! je l’aime, mon Gourbit 3) Les truites de l’Ariège 4) Artax, étang superbe

Sont un plat sans égal Où boivent les isards Les cèpes de la « Beignères » Dînant assis sur l’herbe Pour tous sont un régal Le soir, on rentre tard. Les sources sont si pures On va voir la cascade Qu’on pourrait s’y mirer. Marchant à petits pas On y fait une cure C’est une promenade Sans bourse délier. Qu’on ne regrette pas. J’aime mon cher Gourbit J’aime mon cher Gourbit Oh oui ! Je l’aime, mon Gourbit Oh oui ! Je l’aime, mon

Gourbit 5) Chaque année, à la fête 6) Les vacances s’évadent S’allument les lampions Gourbit, nous ne quittons Et sur notre placette Tes pics qu’on escalade Nous chantons, nous rions Tes sommets et tes monts… Quand vient la farandole, Toujours, chères montagnes, Dansent jeunes et vieux Nous reviendrons vers toi On croirait qu’on s’envole Avec d’autres compagnes Pour monter vers les cieux. Qu’appelleront tes voix J’aime mon cher Gourbit J’aime mon cher Gourbit Oh oui ! Je l’aime, mon Gourbit Oh oui ! Je l’aime, mon Gourbit

Poème

de

Prosper

GALY

se chante

sur l’air de la

Paimpolaise

La devise de Gourbit est

« S’y bénès y démoros »

Si tu y viens, tu y restes

Gourbit, sublime enchanteur,ton destin s’est formé dans la beauté des monts,

L’épaisseur des forêts, l’eau pure des torrents, les pentes des chemins, la clarté des vallons,

Après avoir lutté depuis ta fondation, Pays plein d’harmonie, conserve ton désir

de briller en toutes occasions.

La roche ronde, au premier plan à gauche, lieu du premier château de nos seigneurs « Les

Rabat », un des derniers refuges des Cathares,

Niché au centre d’un cirque de la barrière des Pyrénées, entre forêts enneigées et

ciel de plomb

Dans le fond,les Gourbitois appellent la vallée « Lé traonac

dé madamô », le trou de Madame, jeu de mot très subtil car c'est de cette vallée située à

l'ouest que vient toujours la pluie.

La vieille École, la Nouvelle Mairie et le Monument aux Morts

Sur la place du village trônait la croix de

mission installée par l’église catholique après la tourmente

révolutionnaire, proche de l’abreuvoir alimenté

par le ruisseau de la Goule

Une des maisons anciennes du village, « l’oustal » en patois

occitan, avec une loggia qui tenait le rôle de

séchoir

Le Moulin et son « goutas » qui servait de piscine aux enfants du

village

Le Moulin retauré s’est transformé en Restaurant « La Langoust de Gourbit » où le Chef Jean-Claude Rivière concocte : truites, azinat, cassoulet et une succulente pansette de

veau

Bâti par les habitants en 1712, en dérogation à la règle de la

« banalité », après l’abolition des privilèges dans la nuit

du 4 Août 1789, le moulin deviendra propriété privée

Le « traoucal », rue du village

menant à l’église

L’hiver sous la neige, la route menant au village et le ruisseau d’Artax

ne font plus qu’un

L’Église de Ste Trinité, datant du 15° s. est

classée aux Monuments historiques depuis le

20/1/1966

Retable du 16°s, en bois sculpté et doré, avec au centre le Couronnement de la Vierge par

Dieu le Père

L’orme vieux de plus de 200 ans, fut planté en juin 1792

suite au Décret National imposant dans chaque

commune un Arbre de la Liberté

Depuis 2006, la « Journée citoyenne » d’Août permet à 40

volontaires Gourbitois de débroussailler les alentours du

village

Sur la montagne du « Souleilla » ( au soleil), on venait chercher les fagots de « falga » (fougères) pour la litière des animaux et la protection des « truffos » (pommes de

terre) du froid

L’ancien berger Henri PUJOL et ses moutons dans les rues du

village

Une ancienne grange dans le village, une des rares qui n’a pas été transformée en

maison.

Au rez de chaussé : l’étable, l’écurie, la lapinière, et au premier étage une

grande ouverture « le boucal », c’est par là que l’on montait sur le dos par une

grande échelle les fagots de foin dans le grenier, appelé « trune », et devant la

porte le petit lavoir

Depuis Gourbit les sentiers d’excursions permettent de partir à la pêche dans les

ruisseaux et étangs de montagne

Ici un « Orri », abri de berger en pierre sèche, recouvert de

mottes de « gispet », l’herbe de haute montagne

Un cairn indiquant le chemin de la jasse de l’étang Bleu,

et de celui des Rives, de Tirou et des Jongs

Dans cette zone de transhumance, les

fruitiers et les bergers d’antan, partageaient

une vie simple et rigoureuse en

fabriquant du fromage

A la fruitière de Gourbit au Carla, sur le chemin du lac d’Artax, avec le lait frais des

vaches de race Gasconne on fabriquait « les pugnaches », délicatement placés avec une louche dans des moules fait de l’écorce d’arbres,

puis comme pour le pain, ils étaient suspendus sur une planche à trous pour sécher. On les retournait

tous les 3 à 4 jours, sans oublier de les saler chaque fois. Puis ils les descendaient au village à

la boutique pour les affiner et les vendre.Une fois qu’ils avaient assez de lait, ils prenaient sur une partie de la traite du soir, une fine peau qu’ils entreposaient dans des barrâtes

pour faire du beurre.

La cabane de pêche du refuge d’Artax, marquée d’un beau

poisson vert, ravitaillée en été par

hélicoptère

L’étang d’Artax au pied du Pic de Bassibié à 2 114 m

Artax, étang superbe

Où boivent les isards

Dînant assis sur l’herbe

Le soir, on rentre tard.

Profitant d’une pose, nos ancêtres racontaient la légende du lac d’Artax. Unn cop (une fois) c’est toujours ainsi que l’on commence une histoire chez nous ,il y avait un berger qui

gardait son troupeau. Il était assis au bord d’un petit bois et, tout autour de lui, ses bêtes broutaient de bon appétit l’herbe grasse et les feuilles de réglisse abondantes à cet endroit. Un jour, la femme du pâtre vint lui

porter « unô tempardô è unn chicott dé salcissot »(une crêpe de blé noir et un morceau de saucisson).Tout à coup, arrivent deux vieillards à grande barbe blanche, un bâton à la main et qui

paraissaient bien fatigués. Il s’agissait de Jésus et St Pierre. Jésus demanda une écuelle pour prendre de l’eau à la source afin d’étancher sa soif et le berger répond «  Bébetz andé la ma ou comô las

gouéllos » (buvez avec la main ou comme les moutons). Alors Jésus répondit : nous ne boirons pas à cette fontaine, mais dorénavant plus personne ne le fera, ajoutant, femme cours et, quoique tu entendes, ne te retourne pas. La pauvre s’enfuit en longeant les crêtes. Un moment plus tard, elle entendit un grand bruit de tonnerre,les arbres tombèrent,l’eau envahit le bois en le transformant en étang d’eau noire et le berger et ses bêtes furent noyés. La femme entendant ce bruit malgré elle se retourna et instantanément

fut changée en pierre.

Le pic des Trois Seigneurs est situé au point de rencontre des trois vallées  de la Courbière, du Vicdessos et de l’Arac, en Cousserans

Le pic hérite son nom du Moyen Age ou d’après la légende, les trois seigneurs des vallées de Massat, Vicdessos et Rabat, se rencontraient sur la dalle plate, en son sommet, afin de débattre des droits des différentes vallées qu'ils administraient.

En redescendant dans la vallée, arrêt devant la cascade de Carnies, plongeant dans la rivière de La Courbière, refuge

des truites.Dans les années 1900, les orpailleurs venaient y tamiser le sable à la recherche de pépites d’or.

Gourbit a compté en 1846 plus de 1000 habitants,

regroupant une quinzaine de famille, dont beaucoup

se mariaient entr’eux.

D’autres s’expatrièrent, un des premiers fut Guillaume ESTEBE, parti s’installer au

Québec en 1729, comme marchand forain

Après avoir fait fortune, il se fit construire en 1752

l’un des joyaux architecturaux québécois,

avec 21 pièces d’habitation

A la fin du 19°s, ne pouvant plus nourrir ses habitants,

l’exode s’organise dans l’Ariège. Nos

montagnards quittent « esclops » (sabots) et

« capéto »(capeline) pour aller gagner leur vie soit vers les

colonies, soit dans le Bordelais pour travailler aux verreries ou

à l’usine à gaz de Bordeaux dans des conditions de travail

effrayantes !

Il faudra s'habituer à ce que le village se vide de sa jeunesse.

Il faudra oublier le bruit sourd de la forge, de l'eau 

dans les meules du moulin qui naguère retentissaient dans

Gourbit .

Aujourd’hui le village revit, passé de 61 habitants en 1999, la population atteint 95 personnes en 2010 et les gasconnes sont

toujours là.

A la ferme des Gours, Marianne et Jean –

Christophe ont défriché pour produire légumes et

fruits proposés sous le label « Gourmandises

Gourbitoise »

La Ferme Équestre de Bastien propose des randonnées avec ses

Ânes des Pyrénnées

Isabelle et Flavien à la Ferme de Malière proposent à leur point de vente au centre du

village : viande fraîche, salaisons, charcuteries fermières issues de leur élevage

de porc gascon

Chaque année, à la fêteS’allument les lampions

Et sur notre placetteNous chantons, nous

rions

Quand vient la farandole,

Dansent jeunes et vieux

On croirait qu’on s’envole

Pour monter vers les cieux.

Pour ce village qui au 11°s. s’appelait « Gouro

Bouit », gouffre vide, dont les sapins sous Colbert servirent à fabriquer les plus hauts mâts des

navires et à Napoléon de lui fournir

ses meilleurs soldats,

souhaitons aux Gourbitoises et

Gourbitois une vie pleine d’espérance

dans la quiétude des montagnes et des

forêts du Sabarthès

Montage de l’ ARIÉ …. JOIEsur des Photos et Textes de Paulette LAGUERRE Gourbitoise installée en banlieue de Bordeaux

guypujol@orange.fr

Musique : ARIÉJO ô Moun Païs

Réalisation Mars 2013

Traduction du texte occitan écrit par l’Abbé SABAS-MAURY en 1906

Curé de Miglos et de VarilhesJ’aime d’amour tes montagnes superbes,L’hiver leur met un blanc vêtement

Mais dans l’été parmi les hautes herbes,Les agnelets gambadent follement.

Ariège, Ariège, ô mon pays,O terre tant aimée,Mère tant adorée,

De près, de loin, toujoursTon nom me réjouitAriège, ô mon pays.

J’aime tes plaines si joliesRiches tapis de vignes et de blés,

Tes ruisseaux d’argent et tes prés fleurisEt tes plateaux que couronnent les bois.

Pour l’oisillon, qu’il fasse soleil ou pluieLe plus beau nid sera toujours le sien.

Je suis ariégeois, laissez-moi  mon Ariège,Aucun pays n’est aussi beau que l’ mien.

O mon pays si doux à ma mémoireTon nom aimé est gravé dans mon cœur.Où je suis né, Dieu veuille que je meure,

Sous mon ciel bleu, sous mon beau soleil d’or.

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