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Retrouvez les faits marquants de la campagne passée en matière de bio-agresseurs sur les cultures de notre région. Ce document de synthèse a été rédigé dans le cadre de l'Axe 5 du Plan Ecophyto : Réseau de Surveillance Biologique du Territoire avec le concours financier de l'ONEMA, et la contribution des Chambres d'Agriculture de Picardie et de ses partenaires régionaux.
Citation preview
Rédaction : Animateurs filières du réseau d’épidémiosurveillance de Picardie
Mise en page : Virginie Vasseur – Chambre Régionale d’Agriculture de Picardie Coordination, renseignements : Renée Prévost – Chambre d’Agriculture de la Somme
Crédits photos : chambre régionale d’agriculture de Picardie –Unilet– Fotolia Web - internet
BILAN SANITAIRE PICARDIE
2013
La synthèse d’une année de surveillance biologique du
territoire en Picardie
1
SOMMAIRE
Sommaire Page 1
Le mot du président Page 2
Remerciements Page 3
Bilan sanitaire 2013 : Grandes cultures Page 5 à 39
Blé
Orges
Colza
Pois de printemps
Féverole de printemps
Lin fibre
Luzerne
Maïs
Betteraves
Page 5 à 17
Page 17
Page 18 à 20
Page 21 à 23
Page 24 à 26
Page 27 à 30
Page 31
Page 32 à 36
Page 37 à 38
Bilan sanitaire 2013 : Pommes de terre Page 39 à 48
Bilan maladies 2013
Bilan ravageurs 2013
Page 40 à 42
Page 43 à 48
Bilan sanitaire 2013 : Petits fruits Page 49 à 51
Listes des animateurs filières ayant participé à la rédaction du bilan
sanitaire 2013 edition grandes cultures- pommes de terre- petits fruits
Page 52
2
LE MOT DU PRESIDENT
La surveillance biologique du territoire est déployée sur notre région depuis 5 ans maintenant.
Réalisée dans le cadre du plan national ECOPHYTO « produire autrement », elle permet à tout
acteur des zones agricoles comme des zones non agricoles, de connaître chaque semaine le
niveau de présence des bio agresseurs (ravageurs, maladies, plantes invasives,
détection des parasites de quarantaine).
L’ensemble des observations et les analyses de risque sont publiées dans un document que
vous connaissez bien désormais : le Bulletin de Santé du Végétal.
Vous trouverez ci après la synthèse des observations réalisées en 2013 sur la région
Picardie pour les cultures du blé, de l’orge d’hiver, du colza, des pois de printemps,
de la féverole de printemps, du lin fibre, de la luzerne, du maïs, des pommes de
terre, des betteraves et des petits fruits.
Pour chaque filière, vous trouverez un bilan des maladies et ravageurs qui ont marqué cette
campagne.
Je tiens à remercier les 118 partenaires de notre Réseau Régional d’Epidémiosurveillance
cités ci-après, et les 211 techniciens et agriculteurs, qui ont réalisé régulièrement ces
observations en 2013, pour la qualité de leurs suivis et leur implication.
Je vous souhaite une bonne découverte de notre document !
Le Président du Réseau d’Epidémiosurveillance de Picardie
Christophe BUISSET
Retrouvez les Bulletins de Santé du Végétal (BSV) sur les sites de la Chambre Régionale
d’Agriculture de Picardie : www.chambres-agriculture-picardie.fr/ et de la DRAAF de
Picardie : http://draaf.picardie.agriculture.gouv.fr/
Pour vous abonner et recevoir les BSV chaque semaine ; contacter Virginie Vasseur –
v.vasseur@picardie.chambagri.fr
Vous souhaitez devenir observateur, contacter Renée Prévost – Chambre d’Agriculture
de la Somme – r.prevost@somme.chambagri.fr
3
REMERCIEMENTS
Nous remercions les structures suivantes pour leurs observations réalisées en 2013
sur les cultures citées dans le bilan sanitaire:
Chambres d’Agriculture de l’Aisne, l’Oise, de la Somme, de Picardie, d’ Ile de France, du Nord
Pas de Calais ; le SRAL de Picardie, ABP, Acolyance, Agora, Mr Alain BECUE, Mr Arnaud COLIN,
Mr Simon Doligez ; EARL DERAEVE Philippe, EARL Renonval, EARL Borreman , Ferme des
Tilleuls, Mr Vincent GUYOT, Atelier Agriculture Avesnois Thiérache, Mr Maurice COLSON, Mr
Pierre DANCOISNE, EARL Domaine de Moismont, EARL V. LIENNART, EARL MELLON François,
GAEC Lenoir, La pommeraie – X. HERVE, Les jardins de Mon Plaisir, Les vergers de thiérache,
Materne, Mr Thierry PORTANT, SCEA du Comombier, SCEA PCF de CUMONT, Mr Stéphane
VECTEN, Villers Fruits, Arvalis Institut du Végétal, ASEL, Bayer SAS, Bully Grain, Commune de
Neuville sur Ailette, TERNOVEO , Commune de Pinon, Textilin, Commune de Senlis, Touquet
Savour, Coop de Fins (UNEAL), UNEAL, Coopérative de Milly sur Thérain, Union Terres de
Frances – Valfrance, Coopérative Féculière de Vecquemeont, Van Robeays, Vivescia
Champagne Céréales, Endilaon, Ets Bitz, Expandis, Féculerie Agricole de Vic sur Aisne, FREDOn
Picardie, GITEP, INRA, Intersnack, IREO Flixecourt, ITB de l’Aisne, ITB de l’Oise, ITB de la
somme, Ets Lepicard, Maison familiale de Villers Bocage, Mr Philippe BENOIT, Mme Laurence
BOURGEOIS, Mr Stanislas CAUDRON, Mr Jean Louis CHRISTEN, Mr Christophe DAMONNEVILLE,
Mr Michaël EVRARD, Mr Olivier HALLUIN, Mr Francis HEUX, Mr Laurent MAIGRET, Mr Nicolas
THIRARD, Bonduelle et OPL Vert.
4
BILAN SANITAIRE 2013
Grandes cultures
5
BLE
Le réseau d’observations Une cinquantaine de parcelles de blé et une quinzaine de parcelles d’orges d’hiver réparties
sur le territoire ont été bien régulièrement suivies en 2013.
Une dizaine de parcelles d’orges de printemps ont été suivies dans les principaux bassins de
production avec une bonne régularité d’observations, mais tous les secteurs de Picardie ne
sont pas couverts.
Carte 1 : parcelles de blé suivies à l’automne et au printemps
(Légende = nombre d’observations)
6
Carte 2 : parcelles d’orge d’hiver suivies à l’automne et au printemps
(Légende = nombre d’observations)
Carte 3 : parcelles d’orge de printemps suivies en 2013
(Légende = nombre d’observations)
7
Des semis assez tardifs suite à l’automne très pluvieux
En 2012, les semis de blé débutent début octobre, mais la plupart ne sont réalisés que vers
le 20-25 octobre suite à l’automne très pluvieux. Sur les secteurs les plus arrosés, les
semis après betteraves se poursuivent jusqu’en novembre et même après, en conditions
parfois délicates. Les semis d’orges de printemps débutent début mars et se terminent à la fin
de ce même mois.
Graphique 1 : Répartition des dates de semis des parcelles de blés
Graphique 2 : Répartition des dates de semis des parcelles d’ orges d’hiver
8
Graphique 3 : Répartition des dates de semis des parcelles de orges de printemps
Des variétés représentatives de la région
La représentativité des variétés de blé dans le réseau en 2013 est conforme à l’image
des variétés les plus cultivées de la région.
Tableau 1 : Variétés de blé présentes en Picardie
Source : FranceAgriMer / Enquête répartition variétale 2013
On constate que la plupart des variétés observées en 2013 sont sensibles à
moyennement sensibles (Trapez, Bermude, Expert, Pakito) aux maladies, ce qui est
conforme aux pratiques régionales avec toutefois une sur-représentation de la variété Trapez
dans le réseau d’observations. On note également la présence dans le réseau de variétés peu
sensibles aux maladies (Boregar, Contrefor, Azzerti, Barok, Cellule).
9
Tableau 2 : Variétés de blé présentes dans le réseau d’observations BSV depuis 3 années (Vert : peu sensibles aux maladies, jaune : moyennement sensibles, orange : très sensibles)
2011 2012 2013
2011 2012 2012
BERMUDE 19 (24%) BERMUDE 17 (22%) TRAPEZ 16 (21%)
EXPERT 11 (14%) TRAPEZ 10 (13%) BERMUDE 11 (15%)
PREMIO 9 (12%) EXPERT 9 (12%) EXPERT 8 (11%)
ALIXAN 4 (5%) PAKITO 4 (5%) pakito 7 (9%)
LEAR 4 (5%) ALIXAN 3 (4%) ALTIGO 6 (8%)
SCOR 4 (5%) ALTIGO 3 (4%) ALIXAN 4 (5%)
ALTIGO 3 (4%) SELEKT 3 (4%) ALLEZ Y 2 (3%)
DINOSOR 3 (4%) BAROK 2 (3%) BOREGAR 2 (3%)
SELEKT 3 (4%) DINOSOR 2 (3%) CONTREFOR 2 (3%)
KORELI 2 (3%) LEAR 2 (3%) AREZZO 1 (1%)
RAZZANO 2 (3%) PERFECTOR 2 (3%) ARKEOS 2 (3%)
TRAPEZ 2 (3%) PREMIO 2 (3%) AS DE COEUR 2 (3%)
AMUNDSEN 1 (1%) AMUNDSEN 1 (1%) AZZERTI 1 (1%)
APACHE 1 (1%) AZZERTI 1 (1%) BAROK 1 (1%)
BAGOU 1 (1%) CAPHORN 1 (1%) BERGAMO 1 (1%)
BAROK 1 (1%) CHARGER 1 (1%) CELLULE 1 (1%)
BOREGAR 1 (1%) CORVUS 1 (1%) CHEVRON 1 (1%)
CAPHORN 1 (1%) EQUILIBRE 1 (1%) HYMACK 1 (1%)
CORVUS 1 (1%) GALACTIC 1 (1%) RUBISKO 1 (1%)
HYMACK 1 (1%) GLASGOW 1 (1%) SCOR 1 (1%)
HYSUN 1 (1%) JB DIEGO 1 (1%) (vide) 1 (1%)
ROSARIO 1 (1%) KORELI 1 (1%)
(vide) 2 (3%) OXEBO 1 (1%)
PIERROT 1 (1%)
PR22R20 1 (1%)
RAZZANO 1 (1%)
SCOR 1 (1%)
SOGOOD 1 (1%)
(vide) 1 (1%)
Concernant les orges, Cervoise domine dans le réseau pour les orges d’hiver et Sebastian
domine pour les orges de printemps également à l’image des pratiques régionales.
Tableau 2 : Variétés d’orges d’hiver présentes dans le réseau d’observations BSV depuis
2011
2011 2012 2013
CERVOISE 11 CERVOISE 11 CERVOISE 9
COLIBRI 3 (vide) 2 ETINCEL 4
CHAMPIE 1 GIGGA 2 ESCADRE 1
ESCADRE 1 TOUAREG 2 GIGGA 1
ESTEREL 1 VOLUME 2 HENRIETTE 1
GIGGA 1 ESTEREL 1 HOBBIT 1
HENRIETTE 1 TOUAREG 1
REFLEXION 1
SOULEYKA 1
10
Tableau 2 : Variétés d’orges de printemps présentes dans le réseau d’observations BSV
2011 2012 2013
SEBASTIAN 12 SEBASTIAN 7 SEBASTIAN 8
BELLINI 2 CHILL 1 EXPLORER 1
(vide) EXPLORER 1 HENLEY 1
HENLEY 1 ZEPPELIN 1
NFC TIPPLE 1 Des températures froides au printemps, entraînant un retard des stades
Les températures en sortie d’hiver (février, mars) ainsi qu’au printemps sont froides ce qui
ralentit la reprise de végétation et les cultures accusent un retard de l’ordre de 3
semaines au stade « Epi 1 cm », observé cette année à partir du 15 avril. Ce retard de
stade se maintient jusqu’au stade floraison.
Tableau 3 : observations des stades du blé dans le réseau de surveillance biologique du
territoire Picardie
11
Suivi des ravageurs d’automne
Limaces très présentes
Les conditions humides favorisent l’activité des limaces qui sont fortement présentes à l’
automne 2012 .
Des limaces, principalement grises, sont piégées tout au long du mois d’octobre et leur activité
ne ralentit que début novembre. Les dégâts sur plantules s’observent à partir de mi-octobre
et sont plus fréquents que ces dernières années. Quelques attaques sont recensées en
situations plus exposées dans le Nord-Ouest de la région (sols motteux, argileux, précédent
colza …). Certaines parcelles doivent même être resemées.
Pucerons d’automne et cicadelles sont peu présents
Les vols de pucerons d’automne et de cicadelles restent très anecdotiques et au printemps
on n’observe pas dégâts de JNO comme l’année précédente.
Suivi des maladies du blé au printemps Piétin verse : discret
L’automne et l’hiver 2012-2013 ont été relativement doux et pluvieux mais le retour du froid
en décembre limite fortement les contaminations. De plus, la majorité des semis a été
tardifs cette campagne, et donc moins exposés aux contaminations précoces. L’indice de
risque climatique du modèle TOP est faible pour les semis tardifs, moyen pour les semis
précoces, moyen à élevé sur la bordure maritime en semis précoces.
Quelques symptômes sont toutefois observés (6 parcelles du réseau) avec des fréquences de
tiges touchées assez faibles.
12
Autres maladies du pied : fusariose de la tige, piétin échaudage
Quelques symptômes de fusariose sur tige sont signalés dans 3 parcelles. Rappelons que la
maladie reste très superficielle et l’incidence sur le rendement est nulle.
Très peu de piétin échaudage observé cette année, quelques épis échaudés seulement. Le
rhizoctone est observé dans 2 parcelles.
Piétin versePiétin
Echaudage
Fusariose
sur tigeRhizoctone
variete date_semis code_postal labour precedentFréquence de
tiges
atteintes
% d'épis
blancs
Fréquence de
tiges
atteintes
Fréquence de
tiges
atteintes
ARKEOS 24/10 2220 Non Colza 5% 0% 0% 0%
ALLEZ Y 6/10 60810 Non Colza 0% 0% 0%
pakito 25/10 2860 Non Colza 0%
ALTIGO 12/11 80400 Oui Betterave 3%
BERMUDE 14/11 80400 Oui Betterave 2%
BOREGAR 10/10 60000 (vide) Blé tendre d'hiver 0% 0% 0%
EXPERT 5/10 2000 Non Colza 4% 0% 2%
EXPERT 2/10 60390 Oui Colza 5% 5% 0%
TRAPEZ 11/10 2140 Non Colza 0%
BERMUDE 9/10 2290 Non Blé tendre d'hiver 0% un peu
TRAPEZ 17/10 2420 Non Colza 0%
EXPERT 14/10 2627 Oui ? 32% 6% 30%
AZZERTI 22/10 2220 Oui Blé tendre d'hiver 0% 10%
AREZZO 29/10 2400 Non Colza 15% 0%
pakito 11/10 2590 Non Pomme de terre 0% 0%
TRAPEZ 25/10 60840 Oui Pois protéagineux de printemps0%
AS DE COEUR 5/10 60300 (vide) (vide) 5% 0% 10% 20% Rouille Jaune, présente, mais sans incidence
La rouille jaune fait son apparition fin avril, début mai sur variétés sensibles. Elle est
fréquemment signalée en Bordure Maritime mais reste peu virulente. Le climat n’est pas
suffisamment favorable pour son explosion (températures trop froides en avril et présence
de vent), malgré un temps couvert. Des symptômes sont observés dans le réseau à partir du
2 mai sur variétés sensibles : Laurier, Trapez, Altigo, Alixan, Paledor, Allez y, Ronsard et
Koreli. Elle reste généralement bien maîtrisée.
Symptômes de rouille jaune sur la variété Laurier (2 mai 2013, Mathilde Lheureux CA80)
13
Oïdium présent, mais peu de dégâts
L’oïdium est fréquemment présent cette année, sur variétés sensibles, malgré les pluies
régulières. Parmi les critères favorables à son évolution, notons l’importance des semis tardifs
cette année, des doses d’azote élevées, et des températures basses au printemps …
Des symptômes sont observés dans le réseau sur les variétés sensibles : Alixan, Pakito,
Trapez, Apache, Contrefor, Altigo et Expert, principalement sur semis tardifs, et de manière
plus intense sur le secteur de Corbie (cranette d’Amiens). Globalement la maladie est
présente, mais peu de dégâts sont observés.
Symptômes d’oïdium (Arvalis-Institut du végétal)
14
Septoriose : arrivée tardive, et pression moyenne
En avril, le début de montaison est peu favorable aux contaminations de septoriose et le blé
est très en retard. Le temps redevient pluvieux en mai, puis juin, ce qui entraîne un
cumul de contaminations important. Les symptômes explosent tardivement, de mi-juin à début
juillet, suite au délai d’incubation allongé lié aux températures froides. Sur variétés
sensibles semées au 10 octobre, le seuil de nuisibilité est souvent atteint aux alentours du 10
mai, au stade dernière feuille pointante (DFP : Z37). Mais le développement de la maladie a
ensuite été tardif et la nuisibilité est finalement proche de la moyenne pluriannuelle.
Observations et suivis des symptômes dans les parcelles du réseau BSV Picardie
15
Simulation d’évolution des contaminations de septoriose (modèle épidémiologique Arvalis)
Rouille brune : absente
Le froid du printemps limite fortement le développement de la maladie qui reste très discrète cette année. Quelques pustules sont observées très tardivement début juillet sur variétés sensibles (Expert, Bermude).
Le potentiel de contamination rouille brune en 2013 Somme de T°moy Base 0 du 01/11/2011 au 31/03/2013
(Arvalis-Institut du végétal)
16
Fusariose, quelques symptômes
Les conditions climatiques très pluvieuses au moment de la
floraison ont pu coïncider localement avec les stades de
sensibilité, en particulier pour les situations les plus tardives. Les
blés étaient en fleur entre le 5 juin et le 15 juin pour la plupart
des situations. Quelques symptômes sont observés, même si
la pression exercée par la maladie était en moyenne plus
faible qu’en 2012. Le monitoring réalisé par Bayer CropScience
confirme la présence de Microdochium spp., expliquant la
qualité sanitaire satisfaisante, en plus de la flore Fusarium
graminerarum.
Ravageurs de printemps : peu présents
Pucerons et cécidomyies oranges
Les températures fraîches ce printemps n’ont pas favorisé les ravageurs de printemps.
Les cécidomyies oranges sont très discrètes malgré un vol autour de 11 juin. Les captures
sont restées systématiquement inférieures au seuil de nuisibilité.
Les pucerons sur épi sont également très discrets. En période de sensibilité, le seuil de
nuisibilité de 1 épi sur 2 colonisé n’a jamais été atteint
Cécidomyie de la tige (cécidomyie équestre)
Un suivi spécifique sur 2 sites potentiellement à risque (dégâts déjà observés) est réalisé. Le
site dans l’Amiénois ne présente aucune capture, ni symptôme. Dans le Valois, on ne relève
aucune capture avec toutefois la présence de quelques symptômes.
Mouche grise, retour à la normale
Le nombre de mouches piégées cette année est beaucoup plus faible qu’en 2012 et
plus conforme à ce qui est habituellement observé. En effet si l’activité a été intense en
juillet 2012, les attaques ont été faibles en sortie hiver et les émergences d’adultes ont donc
été limitées.
Globalement,on estime qu’il y a un risque d’attaques significatives à partir de 1 femelle
capturée par jour.
- Le Valois, le Vexin, le Santerre en particulier sont des secteurs à risque
habituellement faible et sont en dessous de ce seuil.
- Dans le Laonnois, secteur à risque traditionnellement un peu plus élevé, les 2
sites suivis dépassent légèrement le seuil. Ce ravageur est assez inféodé à certains
secteurs traditionnellement connus pour ce risque. Par extension on peut donc
considérer le secteur d’Attichy, le Noyonnais, le Saint Quentinois de la même
façon.
- Les niveaux de captures les plus élevés sont observés dans le Ponthieu – Vimeux
comme tous les ans avec jusqu’à 5,2 femelles par jour à Ponthoile. L’Amiénois,
le nord Beauvaisis, et la vallée de l’Aisne peuvent être considérés à risque
également.
Symptômes de fusariose Source : Arvalis
17
Lieu Dpt Date pose Femelles Males Femelles Males Femelles Males Femelles Males Femelles Males Femelles Malesnb
jours
Femelles
/ jour
SAINS en AMIENOIS 80 AMIENOIS sud 24-juin 12 5 9 5 9 2 4 0 1 0 35 12 42 0.8
FLESSELLES 80 AMIENS nord
MORLINCOURT 60 NOYONNAIS 01-juil 0 0 10 5 8 0 0 0 2 0 20 5 35 0.6
BARBERY 60 VALOIS 01-juil 0 0 1 0 9 0 3 0 0 0 13 0 35 0.4
SERANS 60 VEXIN 01-juil 0 0 0 0 0 1 3 0 0 0 3 1 35 0.1
PONTHOILE 80 MARQUENTERRE 24-juin 69 21 60 21 53 2 27 0 9 0 218 44 42 5.2
VILLESELVE 60 NOYONNAIS 01-juil 2 1 6 2 1 2 9 0 11 0 29 5 35 0.8
CHAVONNE 02 VALLEE de l'AISNE
MARCY 02 St QUENTINOIS 01-juin 6 0 11 0 7 1 0 0 0 0 24 1 65 0.4
SAINS RICHAUMONT 02 St QUENTIN est
DOMART en PONTHIEU 80 PONTHIEU 24-juin 10 5 14 1 24 11 26 0 17 0 91 17 42 2.2
ROYE 80 SANTERRE 01-juil 1 0 5 0 1 0 0 0 mq mq 7 0 35 0.2
GRANDLUP les FAYS 02 LAONNOIS 01-juil 11 5 4 0 11 0 11 0 1 0 38 5 35 1.1
CHAMBRY 02 LAONNOIS 09-juil mq mq 26 2 21 6 2 0 0 0 49 8 27 1.8
MOYENNE 11.1 3.7 12.0 3.4 13.1 2.3 7.7 0.0 4.1 0.0 47.8 9.0 1.2
RESEAU MOUCHES GRISES 2013
05-août08-juil 15-juil 22-juil 29-juil
ORGES
Suivi des maladies
Concernant les maladies observées sur orge d’hiver, on constate la présence dominante
d’helminthosporiose qui reste la maladie principale, accompagnée d’un peu de
rhynchosporiose. D’autres maladies ont pu être observées tel que l’oïdium, plus présent que
d’habitude et la rouille naine qui reste discrète, tardive et peu virulente.
Du côté des orges de printemps, le printemps frais et humide favorise la rhynchosporiose
qui est la maladie la plus rencontrée.
18
COLZA En 2013, les surfaces de colza dans la région Picardie atteignent leur record historique avec
144 500 ha (+ 3000 ha en un an). Entre 2012 et 2013, l’Aisne et la Somme connaissent
respectivement une croissance de 5,8% et 3,8% tandis que l’Oise connait une baisse de
surface de 3,8%. Au final, le rendement moyen de la récolte 2013 dans la région est estimé
à 37 q/ha, ce chiffre cachant une très forte hétérogénéité (de 25 à 50 q/ha). La moyenne est
10% inférieure à la dernière campagne et légèrement inférieure à la moyenne des dix
dernières années (= 38 q/ha). Le rendement du colza est décevant par endroit et s’explique
par l’accumulation de facteurs défavorables au niveau climatique et sanitaire.
Bilan agro-climatique et sanitaire Un automne défavorable à la croissance du colza
Les semis lors de l’automne 2012 ont été réalisés dans de mauvaises conditions, avec une
période de pré-semis, semis et post-semis sèche (l’Oise et l’Aisne plus touchées). Le manque
de précipitation a provoqué des levées hétérogènes et tardives, principalement en octobre
(parfois jusqu’en novembre). Les températures dans la moyenne n’ont pas permis de rattraper
le retard de végétation. La biomasse aérienne des colzas était donc faible en entrée d’hiver
(700 g/m² en moyenne) avec des pivots souvent petits et mal implantés. Les parcelles
concernées vont souffrir durant toute la campagne de cette mauvaise implantation (capacités
de compensation amoindrie, alimentation en azote, échaudage…) d’où l’importance de réussir
cette étape.
Levée hétérogène Bonne et mauvaise implantation
19
Des analyses ont montré que ces pucerons étaient pour moitié virulifères. Sur ces parcelles, le
ravageur a donc pu avoir un impact sur le rendement en l’absence de protection. Le charançon
du bourgeon terminal a été plus fréquemment capturé que les années précédentes mais aucun
dégât apparent n’a encore été signalé dans la région cette année.
Un hiver pluvieux avec du froid, de la neige et…des pigeons
La fin de l’automne et le début de l’hiver ont connu des précipitations abondantes qui ont pu
provoquer dans les zones hydromorphes des asphyxies racinaires dégradant encore plus l’état
des pivots et provoquant parfois la mort de la plante. Comme l’an dernier, l’hiver est marqué
par une chute brutale des températures. Mais contrairement à l’année dernière, une
couverture neigeuse s’est installée et a protégé les colzas du gel. Au final, avec des
températures douces du mois décembre, beaucoup de colzas ont vu leur biomasse augmenter
de quelques centaines de grammes (800 g/m² en moyenne en sortie d’hiver). Mais les
biomasses restent faibles et la fertilisation azotée est par conséquent plus forte. En mars, la
reprise s’amorçait mais le froid et de la neige l’ont stoppé, provoquant par endroit des brûlures
sur les colzas les plus précoces ( effet de la variété).
Une reprise de végétation tardive mais un printemps humide
Les températures fraiches du début du printemps ont provoqué un fort retard de végétation de
deux semaines environ. La biomasse végétative, déjà au départ faible en sortie d’hiver, a donc
La présence de limaces a été globalement modérée
sauf sur les parcelles à risque (faible biomasse, levée
tardive, travail simplifié…) qui ont subies des dégâts
importants. Les altises adultes (petites et grosses) ont
été plus discrètes que l’an dernier et peu impactantes
sauf localement (peu de remontées au-dessus de 20°C
provoquant les vols). Les larves de grosses altises ont
été peu observées à cause de somme de températures
à l’automne insuffisantes. Les pucerons ont été assez
fréquemment présents avec des dépassements de seuil
sur des colzas peu poussants (surtout dans l’Oise et le nord de l’Aisne).
Puceron vert du pêcher
Le principal ravageur de l’automne et de l’hiver a été le
pigeon ramier qui a pu localement détruire des parcelles
entières ou des bordures. Heureusement, des parcelles
ont pu reprendre leur végétation sans trop d’impact mais
certaines déjà fragiles ont été fortement impactées
(retard et hétérogénéité de végétation, de maturité, moindre capacité de compensation, …)
Dégâts de pigeons
Asphyxie racinaire
Impact du gel sur boutons (E.dufour – CA
80)
20
été impactée.
Des vols de charançons de la tige ont été importants dans certaines parcelles de l’Oise et de
l’Aisne. Le ravageur a été globalement maitrisé sauf sur les parcelles où l’épisode neigeux a
compliqué la lutte. Des parcelles ont été signalées avec des déformations de tige mais le
printemps humide a permis de limiter l’impact de ces symptômes. Les méligèthes ont été peu
présentes aux stades sensibles du colza. Les dépassements de seuils ont donc été rares. Par
contre, 2013 a été l’année de record de capture de charançon des siliques avec des seuils de
nuisibilité régulièrement dépassés. Heureusement, les vols de cécidomyies (qui pondent dans
les trous de charançon des siliques) ont été limités et les dégâts ont été constatés
essentiellement en bordure de champ.
Cumuls de capture de charançons
de la tige du colza
Au niveau maladies, des nécroses de phoma et des pieds secs
ont été constatés mais ponctuellement. Après 4 années sans
sclérotinia, on observe des symptômes sur tiges mais
essentiellement dans les parcelles ou les zones non traitées
contre la maladie. L’impact de la maladie a donc été limité.
Aucun symptôme d’oïdium n’a été signalé dans la région. Par
contre, de l’alternaria sur siliques a été fréquemment observé,
pouvant parfois impacter la photosynthèse en fin de cycle.
On observe de nombreuses adventices dans certaines
parcelles : essentiellement des coquelicots, gaillets et
matricaires. Ceci s’explique par les difficultés de levée (trous
par endroit), la faible couverture du colza à l’automne (sec) et
au printemps (froid), le manque d’efficacité des herbicides de
pré-levée (sècheresse automnale) et localement les dégâts de
pigeons. A signaler également, des parcelles carencées en
soufre avec un très fort impact sur le rendement : la
pluviométrie hivernale a accentué le risque en 2013 sur cette
culture exigeante.
La floraison longue a permis un rattrapage de la biomasse des
colzas. Mais le manque de rayonnement durant le printemps a
impacté la nouaison et donc le nombre de graines par siliques.
Le nombre de siliques est au final dans la moyenne des
dernières années (=7000 siliques/m²). Le PMG est dans la
moyenne des dernières années (entre 4,5 et 5g) : les pluies du
printemps ont été favorables au remplissage des grains mais
les coups de chaleur de juillet ont diminué cette période de
remplissage. Cette chaleur a permis par contre d’accélérer la
maturation et donc de rattraper une partie du retard de
végétation et d’obtenir des conditions de récoltes plutôt
favorables.
Charançon des siliques
Sclérotinia sur tige
21
POIS DE PRINTEMPS
Réseau d'observation
Les observations sur pois de printemps et de pois d’hiver se sont déroulées du 2 avril au 16
juillet 2013. 26 parcelles, dont 2 en pois d’hiver, ont été observées régulièrement pendant 16
semaines. La moyenne des observations était de 13 parcelles suivies par semaine.
Evolution des stades
Pois de printemps Pois d’hiver
sem 15- 8 avril Levée en cours
sem 16 levée en cours à 1 feuille 6 feuilles
sem 17
levée en cours à 2 étages
foliaires
sem 18 de 1 à 4 étages foliaires de 10 à 12 étages foliaires
sem 19 de 3 à 6 étages foliaires de 12 à 13 étages foliaires
sem 20- 13 mai de 5 à 8 étages foliaires boutons floraux à début floraison
sem 21 de 7 à 9 étages foliaires boutons floraux à début floraison
sem 22 de 7 à 10 étages foliaires début floraison
sem 23
de 8 étages foliaires à boutons
floraux
de floraison à jeunes gousses de
2cm
sem 24 début de la floraison
de floraison à jeunes gousses de
2cm
sem 25- 17 juin
de début floraison à jeunes
gousses de 2cm
jeunes gousses de 2cm à fin
floraison
sem 26
de jeunes gousses de 2cm à
fin floraison
de fin floraison au stade limite
avortement
sem 27
de gousses plates à fin
floraison
de fin floraison au stade limite
avortement
sem 28
de fin floraison à fin stade
limite avortement
de fin stade limite avortement à
maturité physiologique
sem 29- 15 juillet
de fin floraison à maturité
physiologique
maturité physiologique
Thrips
La période d'observation de ce ravageur s'est déroulée sur trois semaines, du 8 au 22 avril.
Cette année, seulement 6 sur 26 parcelles ont présenté un dépassement du seuil de
nuisibilité. Il est très important de surveiller les parcelles de pois en cours de levée. La
nuisibilité des thrips s'exprime à partir de 50 % de plantes levées jusqu’au stade 1 feuille.
Le seuil de nuisibilité est de un thrips en moyenne par plante. Ce seuil est à
relativiser en fonction de la vitesse de la levée.
Sitones
Les sitones ont été observées pendant quatre semaines (du 15 avril au 6 mai). Cette année,
les sitones se sont montrés peu actifs pendant leur période de nuisibilité. Les
conditions climatiques ont été défavorables à leur prolifération. Dans notre réseau
régional, le seuil de nuisibilité n’a été dépassé que sur 1 parcelle.
De manière générale, les sitones sont actifs par temps ensoleillé, avec des températures
supérieures à 12°C. Les encoches sur le bord des feuilles dues aux morsures des adultes n’ont
pas d’impact sur le rendement, mais annoncent la présence de larves qui détruiront les
nodosités et perturberont ainsi l’alimentation azotée des pois.
22
Le seuil de nuisibilité est de 10 morsures de sitones sur l'étage foliaire le plus
touché, entre la levée et le stade 6 feuilles
Cécidomyies
La période de sensibilité de la culture de pois aux cécidomyies s'est étalée sur deux semaines
(du 27 mai au 10 juin). Aucune observation de ce ravageur n'a été signalée cette
année.
Le stade sensible aux attaques de cécidomyidés débute à 10-12 feuilles de la culture, surtout
pour les parcelles jouxtant d’anciennes parcelles touchées par ce ravageur. L’observation des
cécidomyidés s'effectue en "pinçant les boutons", afin d'observer la présence d'éventuels
insectes à l’intérieur.
Le seuil de nuisibilité est de 1 cécidomyie en moyenne par bouton floral.
Pucerons Verts
L'apparition des premiers pucerons verts, début juin (semaine 22), est plus tardive que l’an
dernier. Le niveau d'infestation est resté modéré dans le réseau. Le seuil de nuisibilité
n'a été que très rarement atteint.
Entre le début de la floraison (fin mai en 2013) et fin floraison (mi-juillet en 2013), le seuil de
nuisibilité est de 30 pucerons verts par pied, (méthode support blanc). Ce seuil de nuisibilité
doit également prendre en compte la vitesse d’expansion de la population, le développement
de la culture ainsi que la présence d’auxiliaires. En effet, la surveillance des pucerons doit
s’accompagner d’une observation des auxiliaires, qui participent activement à leur régulation
Tordeuses du Pois
Le suivi des tordeuses du pois repose sur l'utilisation d’un piège à phéromone. Cette année, 25
pièges ont été mis en place sur la région. Les premières captures de tordeuses du pois
sont enregistrées la deuxième semaine de juin (semaine 24).
Liste des parcelles ayant dépassé le seuil de 400 captures en 2013 (9 parcelles sur 25)
Département Commune Totale des
captures
02 Bassoles Aulers 416
02 Guignicourt 401
02 Saint Erme Outre et
Ramecourt
585
60 Bonneuil les eaux 884
60 Catenoy 514
60 Nampcel 422
80 Airaines 428
80 Boussicourt 900
80 Quesnoy sur Airaines 700
Le piégeage prend fin avec la maturité de la culture (semaine 29). Le raisonnement de la
nuisibilité s’effectue à LA parcelle. Il se base sur les cumuls de captures par piège. Toutefois,
les écarts de captures peuvent être très différents d’une parcelle à l’autre. Les cumuls
enregistrés ne sont qu’indicatifs de l’activité des tordeuses. Les seuils ne sont utilisables qu’à
partir du stade gousses plates du 2ème étage fructifère, 400 captures cumulées en pois
protéagineux, 100 captures cumulées en pois jaunes, 50 captures cumulées en pois de
semences.
23
Mildiou
Six parcelles ont été concernées cette année par le mildiou. Les premiers symptômes
sont apparus fin mai (semaine 22) et sont observés durant sept semaines (semaine 22 à 28).
La nuisibilité est faible, un temps chaud (>20°C) stoppe le développement du mildiou.
Anthracnose
Les premiers symptômes sont signalés fin juin (semaine 25). L'anthracnose est notée sur le
réseau durant sept semaines (de fin mai à mi-juillet). Le nombre de parcelles touchées par
semaine est resté limité.
Botrytis
L'apparition du botrytis dans le réseau est tardive, fin juin (semaine 26). Ces symptômes ne
sont observés que sur trois parcelles, durant trois semaines (semaine 26 à 28).
24
FEVEROLE DE PRINTEMPS
Réseau d'observation
Les observations concernant la culture de féverole de printemps se sont déroulées du 25 mars
au 29 juillet 2013. Les observateurs ont suivi 13 parcelles pendant 19 semaines.
Evolution des stades
Féverole de printemps
sem 13- 25mars germination en cours
sem 14 germination en cours
sem 15 germination en cours
sem 16 levées
sem 17 levées à 3 feuilles
sem 18-1er mai 1 à 8 feuilles
sem 19 3 à 10 feuilles
sem 20 4 à 10 feuilles
sem 21 5 à 10 feuilles
sem 22-1er juin 6 à 8 boutons floraux
sem 23 8 feuilles à début floraison
sem 24 début floraison à 6 étages de fleurs
sem 25 début floraison à jeunes gousses de plus de 2 cm
sem 26 jeunes gousses de moins de 2 cm
sem 27- 1er juillet jeunes gousses à fin floraison
sem 28 jeunes gousses à fin floraison
sem 29 fin floraison à stade limite d’avortement
sem 30 stade limite d’avortement
sem 31 stade limite d’avortement
Ravageurs
Thrips
Cet insecte n’a pas été signalé cette année sur les parcelles fixes du réseau. Pour rappel, on
ne connaît aucune nuisibilité du thrips sur cette culture
Sitones
De nombreuses observations de morsures sur feuilles ont été signalées et cet insecte a été
très actif pendant la période d’installation de la culture (jusqu’à l’apparition des premières
fleurs). Comme pour le pois cet insecte est actif lorsque les températures sont douces et les
conditions sèches. Les encoches sur les feuilles sont les seuls indicateurs de la présence de
sitones dont une partie de l’activité est souterraine.
Bien que les encoches peuvent être nombreuses sur les feuilles on ne connaît pas de
nuisibilité des sitones sur féverole.
Pucerons noirs
Cette année les pucerons noirs étaient peu présents sur les parcelles du réseau et leur
présence n’a jamais dépassé le seuil de nuisibilité.
Pour rappel, les pucerons noirs sont observés sur les tiges voire les gousses sous forme de
colonies denses que l’on nomme « manchons ». Les dégâts les plus fréquents sont liés à la
consommation de la sève par les colonies d’insectes aptères. Le seuil de nuisibilité retenu est
de 10% des plantes porteuses de manchons. Les pucerons sous forme ailés sont moins
observés : ils peuvent être vecteurs de viroses.
25
Pucerons verts
Ils ont été observés de mi-juin jusque fin juillet. Les observations cette année ont été
retardées par les conditions climatiques pluvieuses et froides qui ont compromis l’installation et
le développement de ce parasite. Contrairement au pois protéagineux on ne connaît aucune
nuisibilité du puceron vert pour la féverole de printemps.
L’apparition de ce puceron en cours de floraison survient fréquemment après des protections
insecticides de la culture contre la bruche. En effet les populations de pucerons sont bien
contrôlées par les insectes auxiliaires (coccinelles, chrysopes,…) mais les protections contre la
bruche leur sont aussi fatales, ce qui laisse le « champ libre » ensuite aux pucerons.
Bruches
Les bruches ont été observées dès le début de végétation de la culture et les
signalements par les observateurs ont été fréquents bien avant le stade de la
floraison.
Les dégâts de cet insecte sont surtout qualitatifs pour une production qui trouve son principal
débouché dans l’alimentation humaine.
Le seuil d’intervention à ce jour est plus lié à la biologie de ce ravageur qu’aux observations:
on considère qu’à partir du stade jeune gousse de plus de 2 cm la culture est exposée au
risque si les températures maximales journalières dépassent 20°c durant deux jours
consécutifs. La lutte contre ce parasite reste très empirique.
Insectes auxiliaires
Les insectes auxiliaires sont naturellement présents dans le milieu naturel et sont des acteurs
de la régulation de certains insectes parasites tels que les pucerons. Leur observation est
indispensable car elle permet d’anticiper les risques de développement de certains insectes que
les auxiliaires en les régulant, vont maintenir à des niveaux bien en dessous des seuils de
nuisibilité en vigueur.
En 2013 leur présence a été signalée mais à un niveau nettement inférieur à celui de
la précédente campagne. Les populations de pucerons étant restées marginales cette
année, les auxiliaires n’ont pas trouvé sur la féverole une ressource alimentaire suffisante.
Maladies
Anthracnose
L’anthracnose a été surveillée dés la levée des féveroles. Aucune parcelle du réseau n’a
fait l’objet d’observations de cette maladie. Ce champignon peut se développer quelque
soit le stade de la culture (de 6 feuilles au stade gousses pleines). Néanmoins en absence de
références récentes on ne connaît pas de nuisibilité de l’anthracnose sur la culture de
féverole.
Mildiou
Le mildiou peut être observé sous deux formes : les contaminations primaires transmises par
le sol ou les semences qui provoquent dans les situations les plus graves des pertes de
plantes, et les contaminations secondaires qui peuvent être observées en cours de végétation.
Les printemps doux et humides sont propices au développement de ce champignon.
Il n’y a pas de seuil de nuisibilité de ce champignon en végétation. La lutte est essentiellement
préventive grâce en particulier au traitement de semence.
En 2013 certaines parcelles ont été contaminées et des symptômes de mildiou ont
été observés mais d’une façon marginale.
Botrytis
Le botrytis a été surveillé de fin juin à la mi-juillet, mais aucune observation
préoccupante n’a été signalée. Cette maladie est favorisée par des températures douces
26
et de fortes hygrométries. Transmis par les résidus de récolte le botrytis est assez lié à la
présence de féveroles dans la rotation. Il n’existe pas de seuil de nuisibilité de ce champignon
sur la féverole.
Rouille
La rouille a été surveillée de début mai à fin juillet. La rouille est de loin la maladie la plus
préjudiciable et comme celles des céréales, la rouille de la féverole a un caractère épidémique.
Compte tenu de la nuisibilité de ce champignon on ne considère que le risque est suffisamment
important pour que sa nuisibilité soit prise en compte dès l’apparition des pustules de rouille
dans la parcelle.
Cette année, la rouille n’a pas été observée dans la région : les conditions froides du
printemps puis les températures caniculaires de juillet ont été défavorables à ce
champignon.
27
LIN FIBRE
Réseau d'observation
Le réseau d’observation alimentant le BSV lin a été constitué de 13 parcelles fixes pour la
campagne 2013, sans compter les parcelles flottantes. Au final, 120 observations ont été
réalisées sur la campagne. La rédaction du premier BSV a été réalisée le 9 avril et s’est
terminée le 2 juillet.
Les 13 parcelles ont été suivies par 13 observateurs différents répartis sur la région picarde.
Un démarrage poussif
Après un hiver maussade, la France a connu un printemps 2013 particulièrement froid : 9.5
°C sur les mois de mars à juin contre 10.8 °C en moyenne, et surtout un mois de mars
particulièrement froid 3.8°c contre 7.1 °C en moyenne. De plus, le mois de mars est sec 37.2
mm contre 56.7 mm en moyenne. Au total de mars à juin : 181 mm contre 234 (station météo
de ABBEVILLE).
De ce fait, les semis se font en conditions de sol correctes mais surtout froides.
L’ensoleillement a quant à lui été déficitaire de 20 à 40% sur la moitié nord du pays.
Les toutes premières implantations ont démarré dernière semaine de mars dans les sables en
bordure maritime. Elles se sont poursuivies du 1er au 6 avril. Les derniers semis sont
intervenus entre le 15 et le 22 avril après un épisode pluvieux favorable aux premières levées.
En ce début de végétation, les conditions météo fraiches permettent cependant des levées
homogènes. S’ensuit un développement lent des linières favorable à l’installation de bons pivots
racinaires.
Dans ces conditions froides, les altises sont présentes mais provoquent des dégâts limités. La
maitrise des populations d’altises est correcte cette année.
Les conditions humides de sol permettent une bonne efficacité des herbicides racinaires en
post semis prélevée lorsque ceux-ci ont pu être appliqués en bonnes conditions au semis. Le
vent très important lors des semis a obligé certains agriculteurs à stopper les applications de
désherbants.
Les applications herbicides en végétation (herbicides de contact) ont été perturbées encore
une fois par les conditions météo (froid, vent, pluie). Les efficacités de ces applications n’ont
donc pas été optimales.
Dans ces conditions de croissance limitée, les défauts de structure de certaines parcelles se
sont révélés et ont généré des hétérogénéités, parfois amplifiées par les effets d’herbicides
racinaires.
levée homogène et enracinement profond. Source ARVALIS
28
Un rattrapage inespéré et bien venu
Au 3 juin, le stade moyen des lins est de 35 - 40 cm en bordure maritime.
Mais enfin, la remontée des températures commencée timidement fin mai se confirme en ce
début de juin : les linières entament une vraie croissance. Stade moyen 55 cm au 10 juin –
70 cm au 17 juin avec l’apparition des premières fleurs dans certaines parcelles. Malgré tout
ce stade moyen cache de grosses disparités car au 17 juin certaines parcelles sont encore à
40 cm.
Au final, bon nombre de linières s’arrêtent à 80 cm, d’autre s’égalisant à 1,1 m selon les types
de sols, les dates de semis et le retard de croissance cumulé au printemps.
La moisissure blanche (Oïdium lini) ne s’est exprimée que tardivement, contrée par des
températures inférieures à 25°C et par la pousse régulière des lins. Elle apparait
essentiellement à la mi floraison.
La verse est elle aussi restée contenue, les plantes s’étant rigidifiées au fur et à mesure de leur
fleurissement, à la fin de juin.
En juillet, le murissement des lins s’est emballé, aidé par des conditions sèches et chaudes,
sans excès. L’arrachage des premiers semis commence mi-juillet , se concentre surtout du 20
au 25 juillet, stoppé par les pluie du 26 et 27 juillet et se termine les premiers jours d’aout.
Pluies et chaleur permettent aux premiers lins arrachés de faner rapidement − et ont été
enroulés au 10 août.
Beaucoup de parcelles sont rentrées dernière semaine d’aout. Pour autant certaines parcelles
arrachées tardivement rouissent lentement et ne seront rentrées que le 23-24 aout à la faveur
de conditions climatiques estivales.
hétérogénéités et effets marqués d’herbicides racinaires.
lins matures, homogènes.
29
Qu’avons-nous observé ?
Ravageurs
Les altises ont été très présentes dans la plupart des parcelles. Leur activité est cependant
ralentie par les températures froides. Le contrôle des populations et des dégâts est plus facile
qu’en 2012.
Contrairement à la région NORMANDIE où à compter du 20 avril et de façon récurrente, des
thrips ont été observés ; en PICARDIE, les thrips n’ont fait qu’une apparition très timide (BSV
du 17 juin).
Maladies
De façon générale, le défaut de chaleur n’a pas favorisé l’expression des maladies en 2013.
Pour autant, au début de juin, le dessèchement de plantes dans certaines parcelles du réseau
a provoqué l’affolement. S’exprimant par poquets, les symptômes étaient disséminés de façon
aléatoire sur les lignes de semis. Les tigelles développaient le plus souvent des nécroses
brunes pouvant conduire à des rétrécissements spectaculaires et crevaient très vite.
Suspectées d’exprimer l’anthracnose due à Colletotrichum lini, champignon responsable de
fonte des semis et s’exprimant en conditions froides et humides, les plantes prélevées pour
analyses ont davantage révélé le rhizoctone, du à Rhizoctonia solani, après plusieurs semaines
d’incubation sur milieu de culture.
plantules mordues par les altises.
SOURCE BSV NORMANDIE Photos : (à gauche) décoloration des bourgeons terminaux due à la présence de thrips - (à droite) seuil de nuisibilité dépassé.
30
Dans les parcelles exprimant fortement les symptômes décrits et dans un contexte de
remontée des températures pouvant accentuer la fragilité des plantes, l’application d’un
fongicide a le plus souvent été réalisée pour préserver les lins non touchés.
Au final, les effets cumulés du climat et des traitements ont favorisé la croissance rapide des
lins et gommé les disparitions de plantes observées.
Symptômes observés au début de juin (des plantes se dessèchent, des tiges présentent des rétrécissements).
Il faudra attendre la fin juin pour détecter
dans le réseau les premières étoiles
d’oïdium sur des lins atteignant déjà 60 à
70 cm.
La protection de nombreux lins opérée au
début du mois et les températures fraiches
persistantes n’ont pas permis au pathogène
de s’exprimer massivement. Le risque
qu’elle représente s’est estompé au fur et à
mesure que les lins achevaient leur
floraison, au début de juillet
feutrage blanc sur feuilles
31
LUZERNE
La campagne 2013, se caractérise par une très faible activité des ravageurs et des maladies.
Ceci s’explique par plusieurs facteurs :
- Un printemps froid qui a limité les ravageurs types apions et phytonomes, ainsi que
les maladies.
- La tolérance aux maladies de la luzerne
- La luzerne est cultivée comme fourrage dans notre région ce qui permet des coupes
fréquentes et limite ainsi le parasitisme.
Finalement, seuls des phytonomes ont été observés les 15 premiers jours de juillet lorsque les
températures ont augmentés. Mais les fauches réalisées à la même période ont limités les
dégâts.
Pour les semis de printemps, des parcelles ont pu être touchées par des sitones. Nous avons
constatés que ces parcelles étaient soient abritées ou enclavées.
Cette campagne fût très « calme » pour la luzerne, niveau maladie. En effet, seul quelques
symptômes de vertiscilliose ont pu être observées sans aucune conséquence sur la production
de fourrage.
Enfin, il est important de rappeler qu’il n’y a actuellement aucun seuil pour la luzerne.
32
MAIS
Réseau d'observation
Les observations concernant la culture de maïs se sont déroulées de la semaine du 23 avril au
19 novembre 2013. Lors de cette campagne 14 parcelles ont été observées. Les observateurs
ont suivi principalement la pyrale et les pucerons, ravageurs les plus préjudiciables au maïs.
Evolution des stades
sem 17- 22 avril semis en cours
sem 15 semis en cours
sem 19 semis en cours
sem 21 de levée à 4 feuilles
sem 22 de 2 feuilles à 4 feuilles
sem 23 de 2 feuilles à 6 feuilles
sem 24 de 4 feuilles à 6 feuilles
sem 25 de 4 feuilles à 8 feuilles
sem 26 de 5 feuilles à 10 feuilles
sem 27- 1er juillet de 7 feuilles à 11 feuilles
sem 28 de 7 à 12 feuilles
sem 29 de 8 à 15 feuilles
sem 30 de 8 feuilles à floraison mâle
sem 31-29 juillet de 10 feuilles à floraison femelle
Oiseaux
La période d'observation de ce ravageur s'est déroulée sur huit semaines (du 22 avril au 22
juin). En début de campagne, durant la période de levée, plusieurs observations sont
remontées concernant des dégâts de corbeaux. En effet, l'échelonnement des semis, ainsi
que l'étalement de la levée, dus aux conditions climatiques défavorables, ont laissé les cultures
de maïs vulnérables aux oiseaux.
Il est donc important de limiter les semis isolés dans l’espace et dans le temps (par
rapport aux parcelles de maïs voisines). Lors du semis, il faut également veiller au bon
recouvrement des graines semées. Ne pas laisser de graines en surface.
Pucerons
Les conditions pluvieuses et froides de cette année ont été défavorables aux pucerons
Metopolophium et Sitobion. Leur présence en parcelle est plus tardive que les années
précédentes. L'apparition des premiers Sitobion et Metopolophium est enregistrée à la mi-juin
(semaine 25). Le niveau d'infestation est resté faible dans les parcelles observées.
L'activité des auxiliaires au cours de la campagne a contribué à maintenir le niveau
d’infestation. En effet, la surveillance des pucerons doit s’accompagner d’une observation des
auxiliaires, qui participent activement à leur régulation. Comme l’an dernier, le seuil de
nuisibilité de ces deux espèces n’a jamais été atteint, au cours de la saison.
33
Pucerons
Description
seuils de nuisibilité
Metopolophium
dirrhodum
Couleur vert amande pâle
avec une ligne vert foncé sur
le dos. Pattes et cornicules
non colorées.
Taille d’environ 2 mm.
- entre 4 et 6 feuilles : 10
pucerons/pied ;
- entre 6 et 8 feuilles : 20 – 50
pucerons/pied ;
- entre 8 et 10 feuilles : 100
pucerons en moyenne/pied ;
- au-delà de 10 feuilles : 200
pucerons en moyenne/pied.
Sitobion avenae
Couleur variable, souvent d’un
vert foncé à brun, voire rose
jaunâtre. On le distingue du
Métopolophium par ses
cornicules caractéristiques
noires. Taille d’environ 2 mm.
Entre 3 et 10 feuilles du maïs.
plus de 500 pucerons/pied, avant 10
feuilles.
Rhopalosiphum padi
Couleur vert très foncé à noir
avec une zone caractéristique
rougeâtre à l’arrière de
l’abdomen. Forme globuleuse.
Taille inférieure à 2 mm.
plus de 10 pucerons ailés/plante
avec formation de colonies
d’aptères, avant 6 feuilles, puis suivi
au moment de la floraison mâle (une
panicule sur 2 colonisée).
Source : AGPM
Pyrale du maïs
Suivi de chrysalidation
Chaque semaine, à partir du mois de mai, un lot de tiges de maïs est disséqué afin de
dénombrer les larves et les chrysalides. La proportion de larves et de chrysalides permet de
dater l'émergence des papillons et de prévoir la période de ponte des pyrales. En effet,
lorsque 50% de chrysalidation est obtenue, on estime qu'il y aura 50% d'émergence
des papillons trois semaines plus tard. Cette année le début de la phase de chrysalidation
est enregistré la semaine du 8 juillet, et se termine lors de la semaine 30 (fin juillet).
Réseau de piégeage
Le suivi du vol des pyrales repose sur l'utilisation de piége à phéromone. L'enregistrement des
captures dûes à l'attraction des phéromones sur les papillons permet de caractériser la période
de vol. Les piéges ont été installés fin juin, après l'enregistrement des premières captures en
Ile-de-France. Cette année, 14 pièges ont été mis en place dans la région (8 dans
l'Aisne, 1 dans l'Oise et 4 dans la Somme).
Les premières captures de pyrale ont été enregistrées dans la région début juillet
(semaine 28) dans l'Aisne et l’Oise.
Suivi des pontes :
Pour évaluer le risque pyrale, le piégeage n'est pas suffisant. Il doit être complété par la
recherche des pontes que les pyrales disposent en une ooplaque sur la face inférieure à
proximité de la nervure centrale des feuilles médianes du maïs.
34
Le seuil de nuisibilité est atteint lorsque 10 % des pieds de maïs sont porteurs de
pontes. Les premières pontes sont signalées mi-juillet (semaine 29) dans la Somme.
Ponte jeune
Ponte plus âgée
Stade "tête noire"
Ponte de pyrale du maïs Source photo : SRAL-Picardie
L’incubation des pontes dure de 5 à 15 jours suivant les températures et l’hygrométrie. Après
éclosion, les jeunes larves se dispersent et quelques heures à quelques jours plus tard, les
chenilles pénètrent à l’intérieur du cornet foliaire où elles commencent à s’alimenter. Cette
phase, durant laquelle la chenille est dite "baladeuse" s’étend jusqu’à la fin du second stade
larvaire (chenille de 4 à 6 mm).
Les périodes vulnérables pour la pyrale du maïs sont :
- le stade ponte jeune, pour la lutte biologique (la mouche parasite pond à l’intérieur de ces
ooplaques) ;
- le stade "chenille baladeuse" pour les solutions conventionnelles.
Evaluation du risque pyrale du maïs :
La lutte contre la pyrale se définit en fonction du niveau de risque potentiel. Celui-ci prend en
compte le nombre de larves présentes dans les cannes de maïs à la récolte :
- moins de 0,5 larve par pied, le risque est nul à faible (point vert) ;
- au-delà de 0,8 larve par pied, la zone est à risque fort (point rouge), les parcelles maïs
de 2013, sur précédent maïs ou non, nécessiteront l’an prochain une forte vigilance ;
- entre 0,5 et 0,8 larve par pied, (point jaune) le niveau d’infestation à venir dépendra
des choix agronomiques du maïsiculteur : broyage, labour, rotation, implantation de la
culture suivante…
Résultats de l’automne 2012, pour évaluer le risque au printemps 2013 :
La situation régionale a été globalement stable, la majorité des comptages effectués
à l’automne 2012 a montré que le niveau de risque est rarement atteint. On a noté 11
situations entre 0,5 et 0,8 larve par pied, et 4 parcelles supérieures à 0,8 larve par pied.
La synthèse des comptages réalisés dans la région avant la récolte est présentée dans la carte
ci-dessous.
35
Des mesures prophylactiques sont importantes à mettre en place après la récolte afin de limiter le développement du ravageur pour la prochaine campagne.
En effet, les larves de pyrale passent l’hiver dans les cannes et bas de tige de maïs, sans être
détruites par le gel. Un broyage détruit directement des larves et en expose d’autres au froid
hivernal, aux prédateurs et aux parasites. L’intervention détruit de 50 à 70 % des larves, score
loin d’être négligeable par rapport à celui des interventions en végétation. Un labour améliore
encore le résultat.
La lutte contre la pyrale passe donc par le broyage des cannes de maïs sitôt la récolte avec
enfouissement par labour des cannes broyées.
Evaluation du risque pour 2014 :
Les comptages effectués cet automne 2013, montrent que la situation régionale reste
globalement stable, par rapport aux années précédentes. On note 5 situations entre 0,5 et
0,8 larve par pied (contre 11 en 2013), et 6 parcelles supérieures à 0,8 larve par pied (contre
4 en 2013). Ce constat doit être complété par les premières observations qui seront faites au
printemps 2014. La synthèse des comptages réalisés dans la région avant la récolte est
présentée dans la carte ci-dessous.
36
Chrysomèle du maïs
Comme tous les ans, un important réseau de piégeage de la chrysomèle des racines du maïs
(Diabrotica vigifera vigifera) a été mis en place. Ce réseau comprend 100 pièges dans la région
Picardie.
Cette année un individu a été piégé sur la commune de Rivery le 23 septembre 2013. Le
dispositif de piégeage renforcé depuis dans les alentours de la parcelle n’a pas permis à ce jour
la capture d’autre insecte.
Classé en Organisme Nuisible Réglementé (directive 2000/29/CE), ce parasite est interdit
d’introduction et de dissémination. A ce titre, un arrêté préfectoral de lutte a été signé dans le
département de la Somme. Les modalités de lutte sont précisées dans l’arrêté ministériel du
28 juillet 2008. La principale mesure consiste à rompre la monoculture du maïs, la
rotation des cultures coupant efficacement le cycle de la chrysomèle du maïs.
37
BETTERAVES Bilan de campagne
Pour cette campagne, 22 bulletins ont été publiés. Ils couvrent une période qui démarre le 9
avril à la levée des 1ère betteraves, jusqu’au 3 septembre qui clôture l’observation des maladies
du feuillage.
24 parcelles fixes (Aisne : 8 ; Oise : 7 ; Somme : 9) et 3 pièges à teignes (1 par département)
ont constitué la base des observations de cette campagne. 27 parcelles supplémentaires sont
venues compléter la base de données pendant la période estivale pour améliorer le suivi des
maladies cryptogamiques.
Parasites du sol
Les premières observations de parasites du sol débutent dès le 16 avril (2ème bulletin) avec des
limaces noires. A la faveur d’un printemps humide et froid, il sera fréquent d’observer des
dégâts de blaniules, taupins et autres tipules. Toutefois, les graines de betteraves étant
protégées par un traitement de semences, les dégâts restent très souvent minimes. Par contre
la présence de limaces, et notamment les noires, a pu localement provoquer des pertes
importantes de pieds (30% dans l’Aisne : BSV du 30 avril). L’observation des parasites
souterrains se fera ainsi jusqu’au 28 mai.
Parasites aériens
Pucerons noirs
Les premiers ailés apparaissent début juin, et quelques colonies seront visibles jusqu’en juillet
sans conséquences
Pucerons verts
Très peu présent cette année, sauf quelques aptères début juillet en sol de craie (Aisne secteur
Ribemont – BSV du 9/07) sur des betteraves encore à 4-6 feuilles.
Teignes
Premier papillon dans l’Oise début juin, et progression des vols dans les 2 semaines suivantes
dans l’Oise et dans l’Aisne. Très peu de présence de chenilles dans les betteraves.
Pégomyies
Les premiers œufs sont visibles le 28 mai. La bordure maritime (jusqu’Amiens) est le secteur
le plus confronté à la présence de ce bio-agresseur. Plusieurs parcelles, de cette zone,
atteindrons le seuil de nuisibilité le 18 juin. Toujours dans ce secteur maritime (Vimeu –
Ponthieu), d’autres parcelles seront atteintes au cours de l’été.
Noctuelles défoliatrices
Les premiers œufs sont observés le 18/06 et les premières chenilles le 25/06. L’ensemble de la
région est touchées par ce bio-agresseur. Le 9 juillet, 22% des parcelles du réseau ont atteint
le seuil de nuisibilité. Le 23 juillet, 100% des parcelles sont touchées, 87% des parcelles ont
atteint le seuil de nuisibilité.
Maladies du feuillage
Les premiers symptômes d’Oïdium et de Ramulariose apparaissent tardivement au 30 juillet.
La Rouille et la Cercosporiose suivront la semaine suivante. 8% des parcelles du réseau
38
atteignent les premiers seuils de nuisibilité le 6 août (6% Oïdium, 2% Ramulariose) et 25% le
13 août (10% Oïdium, 10% Cercosporiose, 5% Ramulariose). Au 3 septembre, 57% des
parcelles observées avaient atteint le seuil de nuisibilité et reçu une protection. Seules 2
parcelles, soit 4%, ont atteint le 2ème niveau de seuil de nuisibilité (une dans l’Aisne, l’autre
dans L’Oise).
Mildiou
Ce champignon est observé dans quelques parcelles de la région, notamment en sol de limon
battant. Des sensibilités varétales sont observées.
Bactérie pseudomonas
Conséquence des pluies importantes du mois de juin, des tâches noirâtres sont observées sur
les feuilles à partir du 25 juin. Aucune nuisibilité n’est connue sur ce pathogéne. Des
différences variétales sont observées.
Nématodes à kystes
La présence de ce parasite est observée dans quelques parcelles de la région. Le recours aux
variétés doubles tolérantes, dans les rotations qui suivront, sera indispensable.
Cuscute (Organisme nuisible réglementé)
La présence de Cuscute a été détectée dans l’Oise au mois d’Août dans une parcelle.
39
BILAN SANITAIRE 2013
Pommes de terre
40
POMMES DE TERRE BILAN MALADIES 2013
Mildiou : un risque élevé, mais peu de mildiou en parcelle
Le recensement des tas de déchets à débuté le 16 avril 2013. Leur gestion n’est pas toujours
optimale (cf photo ci-dessous), ce qui a entraîné la présence de mildiou le 29 mai sur l’un
d’entre eux.
SITUATION EPIDEMIOLOGIQUE
Avec l’appui de l’outil Mileos© un suivi du mildiou est réalisé (cf graphique ci-dessous) :
Ce graphique nous montre que dans le secteur d’Assainvillers le potentiel de sporulation
s’est montré élevé (= risque fort) dès la mi-mai quelque soit leur sensibilité variétale (situation
épidémiologique qui peut s'extrapoler sur l'ensemble des postes climatiques de la région de
Picardie).
Fin juillet (vers le 22juillet) et vers le 10 août le risque est nul, cependant ces accalmies n’ont
pas perduré puisque dès le 21 août le potentiel de sporulation est remonté.
Les spores produites (barres d’histogramme vertes) traduisent un risque réel dès lors que
nous dépassons un seuil (= spores produites supérieures à 8).
Ainsi les risques potentiels sont réels du 9 juin au 19 juillet à l’exception de quelques jours.
Entre le 19 juillet et le 24 août la production de spores est moindre du fait des fortes chaleurs.
Cependant sur cette période, l’humidité nocturne engendre tout de même quelques journées à
risque, risque qui dès le 24 août est réel et quasi-permanent jusqu’au 15 octobre.
Graphique : situation épidémiologique du mildiou, d’après les données météo d’Assainvillers
Ces tas de déchets, sources d’inoculum, sont
parfois situés à proximité des parcelles de
pomme de terre et sont propices à la
propagation du mildiou à la parcelle.
L’arrivée du mildiou en parcelle n’a eu lieu que le
25 juin suite aux orages qui ont précédé (période
du 17-19 juin). A cette même date, sur 11 tas
recensés 3 présentaient des symptômes de
mildiou et un seul tas était correctement géré.
Gestion d’un tas de déchats par bâchage - Ceta Haut de Somme
41
Globalement sur l’ensemble des stations du réseau :
A partir du 14 mai le risque est présent pour 9 stations sur 19, pour des parcelles
levées à 30% et comportant des variétés sensibles au mildiou.
Lors de la semaine du 3 au 9 juin, quelque soit la sensibilité variétale, toutes les
stations indiquent un risque fort (potentiel de sporulation supérieur à 4.1).
Enfin, suite aux orages survenus vers la fin mai et la mi-juin, le risque potentiel devient
réel (production de spores). Bien que cette production de spores ne soit pas continue,
les humidités nocturnes cet été ainsi que les brouillards matinaux, ont engendré des
journées avec un véritable risque.
On retiendra que :
La gestion des tas de déchets est capitale pour limiter le développement du
mildiou.
Le développement du mildiou est limité en parcelle pour 2013, malgré un
risque élevé.
Alternariose
Cette année l’Alternariose est apparue vers le 1er juillet. Les symptômes deviennent plus
fréquents (50% des parcelles touchées) vers la fin de ce mois. Cependant les symptômes
s'accentuent, l’intensité d’attaque reste relativement faible. Sur 25 parcelles présentant de
l’alternariose seulement 7 d’entre elles montraient quelques foyers (variétés Kardal, Amyla,
Liseta, Lady-claire, Challenger). Les autres parcelles présentent uniquement quelques feuilles
voir quelques plantes contaminées.
Rhizoctone
Les plantations réalisées dans des terres bien réchauffées (avril) limitent le développement du
Rhizoctone sur tubercules. Malgré le printemps frais et humide, peu d’expression du
développent de la maladie. Seules 3 parcelles montrent des symptômes de rhizoctone brun
A ce jour, de longues rotations (minimum 3-4ans) ainsi que des délais défanages – récolte
cours limitent le risque. L’année 2013 reste identique à l’année 2012 avec une qualité des
variétés lavables qui semble être au rendez-vous.
Les autres maladies
Quelques cas d’Erwinia sont constatés dans les stockages de pommes de terre. Les orages en
juillet, ainsi que les fortes pluies relevées en août favorisent le développement de pourritures.
De même, les arrachages tardifs (fin octobre) dans des conditions humides et terreuses sont
davantage sujets au développement de ces maladies.
Le développement de Pythium est également observé dans un stockage (novembre). A noter
que pour ce cas, le Pythium est présent sur des tubercules ayant des surgeons (dues aux
fortes chaleurs août). Ces surgeons plus sensibles aux chocs et par conséquent aux blessures,
sont des portes d’entrée pour ce champignon.
42
Récemment, des maladies de conservation type Dartrose sont observées dans des bâtiments
de stockage ventilés. Présence des symptômes qui s’expliquent par les conditions chaudes du
mois de septembre et qui peuvent s’accroître au cours des semaines à venir.
Surgeon
43
POMMES DE TERRE
BILAN RAVAGEURS 2013
Pucerons : peu présents en culture !
Du fait des températures printanières fraîches ainsi que de nombreux épisodes
pluvieux, les vols de pucerons sont restés très faibles.
Le suivi pucerons repose sur 2 types de relevé :
- Un relevé par piégeage qui consiste en la mise en place de pièges attractifs afin d’identifier
les espèces présentes. Ces pièges sont installés sur une parcelle de pomme de terre sur les
sites de Marcelcave et de Cottenchy (80),
- Un relevé en parcelle qui consiste à un dénombrement du nombre de folioles portant au
moins un puceron sur les parcelles du réseau (33 parcelles fixes suivies).
Le suivi par piège
Piège chromatique
A Marcelcave, le premier puceron est piégé le 23 mai, avec un maximum de 6 pucerons
capturés est les 28 Juin et 5 Juillet. Le dernier puceron est capturé le 09 Août.
Figure 1 : Comparaison des effectifs de populations sur Marcelcave entre 2007 et 2013
L’année 2013 est marquée par des vols de
pucerons extrêmement faibles, et ce tout au long
de la saison. Cette année, les effectifs sont trois
fois moins élevés à Marcelcave ; deux fois moins
élevés au Paraclet, comparativement à l’année
2012, qui était déjà considérée comme une année
très faible en pucerons (Cf. Figures 1 & 2 :
Comparaison des effectifs de populations sur
Marcelcave et le Paraclet entre 2007 et 2013).
44
Figure 2 : Comparaison des effectifs de populations sur le Paraclet entre 2007 et 2013
Objectifs de travaux en 2014 :
Dans le cadre du réseau B.S.V. pommes de terre, nous observons que les vols de pucerons
sont plus précoces sur les secteurs du Laonnois et Soissonnais (02). Aussi, un système de
piégeage serait à envisager sur ces secteurs.
Le suivi en parcelle
Dans le cadre de notre réseau d’observations (33 parcelles), les pucerons en parcelle sont
observés à partir du 11 juin. A cette date, leur présence est très limitée. 9 % des parcelles
observées sont touchées par la présence de pucerons mais le seuil de nuisibilité n’est pas
atteint. Le 9 juillet, 3 parcelles du réseau ont atteint le seuil. Cette tendance va se confirmer
jusqu’au 23 juillet. Au delà de cette date, les pucerons sont très peu présents : les seuils
d’infestation restent inférieurs au seuil de nuisibilité, et ce jusqu’en fin de campagne.
Rappel du seuil de nuisibilité : Le seuil est de 20 folioles porteuses de pucerons sur
40 folioles.
Auxiliaires : Une présence remarquée en 2013
A partir du 17 juin, la faune auxiliaire est observée en parcelle, notamment des syrphes,
chrysopes puis des coccinelles adultes. Une intensité plus faible que l’année 2012 mais une
Pucerons aptères sur fleur et foliole de pomme de terre F.R.E.D.O.N. de Picardie
45
fréquence remarquée dans de nombreuses parcelles. Cette présence se prolonge jusqu’à la fin
juillet. Début août, les pucerons peu nombreux en parcelle, entraînent une chute des effectifs
de la faune auxiliaire.
La coccinelle à 7 points
Larve Nymphe Adulte
F.R.E.D.O.N. de Picardie Les syrphes
Larve Nymphe Adulte
F.R.E.D.O.N. de Picardie
Les chrysopes
Œufs - F.R.E.D.O.N. de Picardie
Cicadelles :
Leur présence est observée en parcelle début juillet (2 parcelles sur le secteur de
Hautefontaine) et fin août (secteurs de Cuts et Guny).
Des analyses pour la recherche de stolbur ont été réalisées auprès du laboratoire d’ANSES : les
résultats sont négatifs.
Concernant les cicadelles sur pommes de terre, il n’existe pas de seuil de nuisibilité.
Doryphores présence très limitée !
Les températures fraîches du printemps ont limité et échelonné l’émergence des adultes. Mi-
juin, les premiers adultes sont constatés sur tas de déchets (Breuil 80 ; Ploisy 60) et repousses
46
(secteurs de Laon). Le 25 juin, les premières larves sont repérées en parcelles. Leur présence
est limitée en parcelle. Rares sont les parcelles où le seuil de nuisibilité est atteint .
Néanmoins, ces coléoptères pouvaient être appréciés sur tas de déchets et parcelles jusqu’à la
mi-septembre.
Chenilles défoliatrices : présentes sur certaines variétés !
La chenille Autographa gamma a été signalée à partir de début juillet en parcelles et ce jusqu’à
mi-août. Les dégâts sont constatés sur variétés Pyrol, Ditta et Lady Claire.
Il n’existe aucun seuil de nuisibilité sur ce ravageur.
Taupins Renforcement du piégeage à phéromones
Une surveillance des Elatéridés en Picardie
Depuis 2005, sur le site du Paraclet (80440 Cottenchy), une surveillance des Elatéridés
d’importance agronomique (les taupins et plus précisément le genre Agriotes) est réalisée.
Observés depuis les années 90 dans les régions du Sud de la France, il est important de
réaliser un inventaire par piégeage dans notre région afin d’évaluer la présence et l’évolution
des taupins dans le temps ainsi que la biodiversité des populations. Le genre Agriotes regroupe
14 espèces en France dont 5 considérées comme ravageurs nuisibles des cultures. 4 espèces
sont responsables de l’essentiel des dégâts observés : Agriotes lineatus, Agriotes obscurus,
Agriotes sordidus et Agriotes sputator. La culture de la pomme de terre n’est pas la seule
concernée par les dégâts occasionnés par les larves ; cultures céréalières, maïs, légumes et
betteraves sucrières sont elles aussi touchées.
Piège à phéromones F.R.E.D.O.N. de Picardie
Les observations sur tas de déchets
démontrent qu’en plus d’une réserve pour
le mildiou, ils sont également un abri pour
les doryphores.
Rappel du seuil de risque : Il est élevé
lorsque le seuil de deux foyers (1 à 2
plantes avec présence de larves au
stade « grain de blé » est atteint sur
1000 m².
Larves de doryphores
Le suivi, en parcelles de céréales, repose sur
des pièges à phéromones spécifiques des
espèces susceptibles de causer des dégâts. Ce
suivi est complété par une identification au
laboratoire des individus adultes « récoltés »
(identification par la dissection et le montage
des organes génitaux mâles du fait du défaut
de sélectivité de certaines phéromones).
Jusqu’en 2011, le piégeage était basé sur la
capture de 4 espèces d’Agriotes : Agriotes
lineatus, Agriotes obscurus, Agriotes sordidus
et Agriotes sputator. Le recensement, au sein
des pièges, de deux nouvelles espèces
(Agriotes ustulatus et gallicus) aussi nuisibles
que les autres espèces déjà recensées nous a
conduit à faire évoluer notre système de
piégeage.
47
2013, Identification de Agriotes sordidus en Picardie
Pour l’année 2013, 430 taupins ont été capturés et identifiés durant les 14 semaines de suivi
(du 6 mai au 5 août). Les captures les plus importantes sont celles de Agriotes sputator suivi
de Agriotes lineatus et gallicus puis Obscurus. Les densités totales de captures sont
comparables à celles des deux dernières années. Cependant, la population d’Agriotes sputator
capturée a doublé par rapport à 2012.
Il est important de noter l’apparition de l’espèce A. sordidus : répertoriée auparavant
uniquement dans les régions du sud de la France, A. sordidus a été capturée cette année (1
seul individu). A. ustulatus ne l’a pas été.
Agriotes sordidus - F.R.E.D.O.N. de Picardie
Adulte Larve
48
Rappels sur les cycles biologiques des taupins
Espèces à cycle long (d’après Balachowsk et Mesnil, 1935):
Agriotes lineatus, Agriotes obscurus Agriotes sputator Agriotes ustulatus et Agriotes gallicus
Les larves passent par 9 stades larvaires et se nymphosent lors de la 5ième année.
Espèce à cycle court (d’après Blot, Taupin et Montigny, 2008):
Agriotes sordidus
Cycle de 2 à 4 ans avec individus à développement rapide (Phénotype hâtif) et à
développement lent (Phénotype tardif).
49
BILAN SANITAIRE 2013
Petits fruits
50
PETITS FRUITS
Fraise de plein champ
Les conditions climatiques printanières ont engendré une reprise de végétation très tardive.
Ces conditions froides et pluvieuses s’étant poursuivies tard en saison, le démarrage de
production s’en est trouvé retardé d’environ 3 semaines.
D’un point de vue sanitaire, cette campagne a été très délicate, et plusieurs problèmes sont à
souligner.
Maladies :
Anthracnose :
Les conditions climatiques pluvieuses présentes au moment de la
présence des fruits cette année ont engendré d’importants
dégâts d’anthracnose.
D’un point de vue prophylactique, seule la couverture parapluie
permettrait d’éviter la maladie. Cette technique étant irréaliste sur
le modèle plein champ, les interventions phytosanitaires sont
impératives. Toutefois, étant donné le peu de solutions
homologuées et le nombre restreint d’applications autorisé,
d’importants dégâts (de 40 à 60% de perte selon les modes de
commercialisation) ont été observés.
Ravageurs
Tarsoneme
Toujours d’importantes attaques cette année en fonction des lots de plants. Les
mesures alternatives (bain d’eau chaude, type de plant) limitent mais n’éradiquent pas le
problème. On peut dire que la qualité sanitaire du plant est le facteur prioritaire mais aucune
solution efficace n’est disponible à ce jour.Les plantations attaquées présentent une baisse de
rendement de l’ordre de 80 % et nécessite le retournement de la culture.
Drosophyla
Attaque tardive cette année sur les quelques parcelles de remontantes plein champ. La cueille
très régulière et le maintien d’une parcelle nettoyée de ces fruits à surmaturité ou abîmés
reste le meilleur moyen de lutte.
Pucerons, Thrips, Cicadelle
Quelques populations observées lors de cette campagne mais sans incidence néfaste pour
la culture.
Anthracnose sur fruit C. Vallée – CRA Picardie
51
Punaise
Avec la limitation volontaire et l’utilisation de produits plus
respectueux des auxiliaires, on observe un développement accru
de punaise terne, qui engendre des déformations de fruits. Ces
dégâts commencent à être préoccupants car les mesures
alternatives ou phytosanitaires sont inexistantes.
Fraise sous abris (Hors sol)
Les conditions climatiques ont engendré les mêmes problématiques de retard de production
qu’en culture de plein champ.
D’un point de vue sanitaire :
Début de campagne assez sain durant la période végétative.
Quelques colonies de pucerons ont été observées mais sans un développement impliquant
des problèmes sur la culture.
Quelques cas de botrytis observés localement, surtout dus à une mauvaise aération des
serres.
Dès l’apparition des fruits et avec l’hygrométrie ambiante, quelques cas de botrytis et
d’anthracnose ont été observés mais assez bien régulés. Les attaques d’oïdium ont été très
restreintes.
Les populations d’acariens et de pucerons ne se sont pas développées et n’ont pas pénalisé
la culture.
Au même titre que la fraise de plein champ, on assiste à un développement de punaise terne
sans solution pour limiter les dégâts.
Sur la période estivale, la situation sanitaire se dégrade :
L’apparition d’oïdium est récurrente et engendre des dégâts
assez importants. Les conditions climatiques sont favorables et il
apparait très difficile d’enrayer le développement de la maladie.
La présence d’acariens est confirmée sans un développement
excessif. La gestion des populations est maîtrisée.
Toujours pas de capture de drosophile et pas de dégâts
apparent.
En ce qui concerne le tarsonème, on assiste avec la remontée des
températures, à une explosion de la population sur certains lots de
plantation. Les pertes avoisinent les 60 % et la production est
stoppée. Aucune solution efficace n’est disponible.
Oïdium sur fruit C. Vallée – CRA Picardie
Dégâts de punaise sur fruit C. Vallée – CRA Picardie
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Liste des animateurs filières ayant participé à la rédaction du
bilan sanitaire Picardie 2012
Filières Nom Prénom Structure
Interfilières Prévost Renée Chambre d’agriculture de la
Somme
Céréales Dumoulin François Chambre d’agriculture de l’Oise
Gagliardi Elodie Arvalis
Colza Roux – Duparque Martine Chambre d’agriculture de l’Aisne
Vanboxsom Arnaud Cetiom
Lin
BERT François Arvalis Institut du Végétal
Georges Hervé Chambre d’agriculture de la
Somme
Maïs
Duval Vincent Fredon Picardie
Carpentier Bertrand Arvalis
Betterave COURTAUX François ITB de l’Aisne
CHATAIN Christophe Chambre d’Agriculture de l’Oise
Pomme de terre
Pinchon Valérie Fredon Picardie
Garson Solène GITEP
Protéagineux - Pois
Duval Vincent Fredon Picardie
Tournier Alain Chambre d’agriculture de l’Aisne
Légumes DURLIN Laetitia Fredon Nord Pas-de-Calais
Légumes industrie Nivet Laurent UNILET
Légumes Frais Duval Vincent Fredon Picardie
Arboriculture fruitière
Hanquart François Fredon Picardie
Tournant Ludovic Fredon Nord-Pas-de-Calais
Petits Fruits Vallée Christophe Chambre régionale d’agriculture
de Picardie
Zones non agricoles
Wartelle Régis Chambre régionale d’agriculture
de Picardie
Augrain Cécile Chambre régionale d’agriculture
de Picardie
Léauté Juliette Fredon Picardie
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