Bonjour, je me nomme Paisy je viens vous raconter lhistoire de ma métamorphose

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Bonjour, je me nomme Paisy

je viens vous raconter

l’histoire de ma métamorphose.

Mes parents se sont accouplés au printemps passé et deux à trois semaines plus tard j’étais déjà prêt à naitre.

C’est alors que ma mère m’a déposé sur le revers d’une feuille d’asclépiade.

J’étais à ce moment de la taille d’une tête d’épingle .

Photo prise dans le siteGuide d’identification des insectes du Québec

Ma mère peut pondre plusieurs oeufs.

Si tous se rendent à éclosion

je peux avoir jusqu’à 400 frères et soeurs.

Nous apprenons à nous débrouiller seuls, car nous

devenons orphelins très tôt dans la vie.

Notre père meurt après l’accouplement

et notre mère après la ponte.

Trois à douze jours après la ponte nous mangeons d’abord une partie de notre coquille ensuite

nous grignotons la fleur et les feuilles de l’asclépiade.

Toutes les parties de cette plante renferment un liquide blanc et collant,appelé “latex”.

En broyant ces feuilles

nous ingurgitons ce produit toxique,

et devenons dangereux à consommer pour tout

animal qui oserait nous avaler.

Kikou c’est moi!

Paisy

Au terme de ma croissance j’ai mué 5 fois

et multiplié 2000 fois mon poids initial.

Ensuite je cesse de m’alimenter pendant 11 à 12 heures,

tisse un petit coussinet de soie

et m’y suspends la tête en bas

dans une position en J.

Je reste ainsi 11 à 12 heures et me transforme

en quelques minutes en chrysalide de couleur verte,

décorée de points or et d’une ligne dorée.

C’est ainsi que bien emmitouflé, je complète le cyclemiraculeux de ma métamorphose.

Quelques heures avant d’éclore

on peut me voir à travers

mon cocon.

C’est au bout de deux semaines que je sors de ma chrysalide.Je libère d’abord mes pattes, mes antennes , ma tête

et tout le reste de mon corps.

J’ai les ailes tellement molles et chiffonnéesque je mets toute mon énergie à pivoter et à me suspendre à mon

cocon, le temps qu’elles s’étirent, sèchent et durcissent.Je deviens ainsi le plus grand papillon diurne au Québec

10 cm environ.

Je peux maintenant parcourir plusieurs kilomètres par jour.Je butine et me gave de nectar de fleurs dont celles

des vergers d’or, asters, phlox…etc

C’est ainsi que je participe à la pollinisation et que je multiplie mon poids par six avant d’arriver sur mon lieu d’hibernation.

Je ne vous l’avais pas dit mais je pars pour le Mexique.

Vers le mois de septembre la température étant plus basse

et les jours plus courts nous les monarques commençons

à nous regrouper et à voler en direction sud-ouest.

Nous avons quelques aires de repos au passage:

Le parc national de la Pointe-Pelée sur les rives du lac Érié

Le parc provincial Presqu’île sur le lac Ontario.

Montréal, Floride, Texas, Cuba…etc

Experts en vol plané et en économie d’énergie

nous réussissons à maintenir une vitesse d’environ

32 km par heure et nous pouvons parcourir

une moyenne de 100 km par jour.

Au terme de presque 5 mois de vol,

nous effectuons un périple de 4000 km.

Certains des nôtres ont même été observés à voler

à plus de 1 km du sol.

Pour nous orienter, selon les scientifiques, nous utilisons

la position du soleil,

les champs magnétiques terrestres

et notre mémoire génétique.

Certains d’entre nous ne peuvent se rendre à destination

car en cours de route il y a de nombreux obstacles:

L’épuisement, le manque de nourriture, les vents contraires,

la neige, la pluie ainsi que l’épandage d’insecticides.

Enfin nous voilà rendus au Mexique.

Photo prise dans le site:Émission Découverte

Si nous survivons pendant l’hiver,

notre durée de vie est de 6 à 9 mois.

À la fin de notre hibernation, fin du mois de mars

c’est le temps des amours.

Une nouvelle génération de monarques

quittera donc l’État du Michoacan vers le Canada.

Il faudra attendre 3 générations successives

pour revoir ma descendance au Québec.

Elles prendront la même route que moi.

C’est un exploit jamais réalisé par aucun autre insecte

sur terre.

Merci à mon Créateur

pour la merveille que je suis.

Paisy

Informations prises dans les sites suivants:

Insectarium de MontréalGuide d’identification d’insectes du Québec

Émission DécouverteFaune et Flore du Pays

Itinéraire NatureEnvironnement Canada

Musée canadien de la nature

Merci à Gaston pour la cueillette de la chenille

et Nic pour la correction.

Musique: Et les oiseaux chantaient – Alain Morisod

©Chezlu 05

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