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REPUBLIQUE ET CANTON DE GENEVE Département de l'instruction publique, de la culture et du sport Office pour l'orientation, la formation professionnelle et continue
1
Validation des Acquis de l’Expérience
Guide méthodologique
Métier
« CFC d’ASSISTANT-E SOCIO-EDUCATIF-IVE »
Janvier 2011
REPUBLIQUE ET CANTON DE GENEVE Département de l'instruction publique, de la culture et du sport Office pour l'orientation, la formation professionnelle et continue
2
Impressum
Auteur Stéphane Jacquemet (Pronesis Consulting)
Editeurs partenaires Département de l’Instruction publique, de la culture et du sport (DIP) – Office pour l’orientation, la formation professionnelle et continue (OFPC) OrTra Santé-Social Genève
Publication 1ère édition, mars 2010
Approbation Groupes de pilotage ASE et ASSC pour le projet cantonal de « Validation des acquis ASE » Commission spécifique VAE Santé-Social OrTra Santé-Social Genève
3
Table des matières
Préambule ............................................................................................................................................................ p. 4
Ressources utiles ......................................................................................................................................... p. 6
Statut du document .................................................................................................................................... p. 7
Rappel des principes généraux ....................................................................................................... p. 8
Expertise à mener sur la base du profil de qualification « ASE » ...................... p. 9
Résultats attendus ....................................................................................................................................... p. 11
Paramètres d’information pour chaque domaine de compétences .................. p. 11
1. Accompagnement et appui ....................................................................................................... p. 13
2. Animation ............................................................................................................................................... p. 15
3. Santé et soins corporels ............................................................................................................. p. 16
4. Alimentation et économie familiale ..................................................................................... p. 18
5. Développement : promouvoir et préserver ................................................................... p. 19
6. Communication et collaboration ........................................................................................... p. 21
7. Planification .......................................................................................................................................... p. 23
8. Rôle professionnel .......................................................................................................................... p. 24
9. L’institution et son contexte ..................................................................................................... p. 25
Phases du travail de l’expert-e ......................................................................................................... p. 28
1. Lecture et analyse du dossier de validation ................................................................ p. 29
2. Analyse croisée entre expert-e-s ......................................................................................... p. 31
3. Rédaction du rapport d’évaluation ...................................................................................... p. 32
4. Recommandations pour des complément(s) et analyse ................................... p. 34
5. Menée de l’entretien ...................................................................................................................... p. 35
6. Méthode de vérification supplémentaire (« visite sur site ») ............................ p. 38
7. Clôture du dossier ........................................................................................................................... p. 40
8. Présentation du dossier en Commission VAE ........................................................... p. 40
Synthèse des activités demandées aux expert-e-s ....................................................... p. 42
Risques inhérents au processus d’évaluation et précautions ............................ p. 43
Notes personnelles / observations méthodologiques ................................................ p. 44
4
Préambule Le monde du travail est en constante évolution. Le système de formation professionnelle doit
donc garantir une flexibilité professionnelle et une perméabilité entre les offres de formation.
La validation des acquis répond à ces exigences : la procédure de qualification permet de
reconnaître des compétences opérationnelles acquises de manière non formelle. Cette
approche privilégie et valorise l’apprentissage tout au long de la vie. Elle offre par ailleurs
des perspectives intéressantes non seulement pour les individus, mais aussi pour l’économie
et la société.
Reposant sur la nouvelle loi sur la formation professionnelle, la création d’un guide national
VAE est devenue au cours des dernières années la base essentielle pour des mises en
œuvre cantonales.
Pour sa part, le présent document, intitulé « VAE - Guide méthodologique pour le métier
CFC d’Assistant-e socio-éducatif-ive – ASE » est le résultat d’un processus constructif
entre les deux partenaires du projet : le DIP Genève et l’OrTra Santé-Social Genève, co-
propriétaires de cet outil.
Pour rappel, les quatre phases de la procédure de validation des acquis sont présentées ci-
dessous. Le premier tableau est issu du Guide National de VAE :
Le tableau suivant représente l’adaptation genevoise du processus porté par le DIP – OFPC
et le CEBIG, avec les quatre étapes de la VAE :
5
Qui ?
Phase 1
Accueil
Information et
Conseil
u v
Phase 2
Bilan
Phase 3
Évaluation
w
Comment
Qualifications+
Entretien individuel
Établissement du
dossier d'admission
(dispenses
éventuelles…)
Remise du référentiel
CEBIG
Centre de Bilans
Accompagnement
individuel qui permet à
la personne
D'identif ier, analyser
et documenter ses
compétences perso. et
prof .
d'élaborer son
Dossier de Preuves
(compétences à
maîtriser dans le prof il
de Qualif )
2 Experts
Examen du
dossier de preuves
Entretien de
vérif ication
Autres modes
d'évaluation
(mises en
situations …)
Rédaction du
Rapport
d'évaluation
Commission de Validation des
Acquis
La décision de prise en
compte est fondée sur :
le dossier du candidat
Le rapport d'évaluation
des experts
Les conditions de
réussite pour la
profession visée
Compléments de
formation recommandés
Service Examen et certification
Vérif ication des pièces
justif icatives :
Attestation
d'équivalence
Attestation des acquis
Le protocole
d'examen
Validation et
établissement du titre
Phase 4x
4a. Prise en compte
4b. Certification
La
formation
complé-
mentaire
6
Liens utiles :
Profil de qualification ASE (Savoir Social)
http://savoirsocial.ch/documents
Spécifications concernant les compétences opérationnelles de l’ASE (Savoir Social)
http://savoirsocial.ch/formation-professionelle-initiale-ase/eleves-et-futurs-eleves/adultes/prazisierung-berufliche-handlungskompetenzen
Guide National pour la Validation des Acquis de l’Expérience – VAE (Valida)
http://www.bbt.admin.ch/themen/berufsbildung/00106/00404/01119/index.html?lang=fr
Ressources utiles auprès de Qualifications + :
Nouveau paradigme d’évaluation
Trame du rapport d’évaluation
Document de synthèse de l’entretien
Document de synthèse de la visite
Exemples de rapports d’expertise
Bibliographie « Validation des acquis de l’expérience »
Education Permanente. Les acquis de l’expérience. No 158 & No 159
Le Boterf, G. (1997). De la compétence à la navigation professionnelle. Paris :
Editions d’Organisations
Bonami, J-F. (2000). Valider les acquis professionnels. Paris : Editions
d’Organisations
Lainé, A. (2005). Quand l’expérience se fait savoir. L’accompagnement en validation
des acquis. Paris : Editions Eres
Layte, M., Ravet, S. (1998). Valider les compétences avec les NVQs. Paris : Editions
Demos
Vermersch, P. (1994). L’entretien d’explicitation. Paris : Editions ESF
7
Statut du document
Avec l’intégration des formations pour les métiers du social et les métiers de la santé au sein
de l’OFFT (niveau secondaire II et tertiaire non HES), un grand nombre de mutations ont été
nécessaires. Parmi celles-ci, il faut relever l’apparition récente de la Validation des Acquis de
l’Expérience (VAE) dans le milieu socio-sanitaire et, notamment, sa mise en œuvre
expérimentale dans le canton de Genève. La première étape, donnant vie au présent
document, est ciblée sur le CFC d’Assistant-e socio-éducatif-ive (ASE).
Pilotage partenarial
Selon le cadre fixé par l’OFFT, Savoir Social et Valida, la VAE est pilotée conjointement par
l’Etat (à Genève, le Département de l’Instruction Publique – DIP via l’Office pour la
Formation Professionnelle et Continue – OFPC) et l’ORTRA Santé-Social. Sur le plan
opérationnel, tant pour les candidats que pour les experts, ce sont Qualifications + (Q+) et le
Centre de Bilan de Genève (CEBIG) qui officient comme méthodologues, fournissant
informations, cadre d’action et outils pour la conduite de la démarche.
Toutefois, le processus d’évaluation reste intensif et relativement complexe pour les expert-
e-s impliqué-e-s. Il a donc été décidé d’équiper les expert-e-s d’un guide méthodologique
permettant de garantir une ligne de conduite harmonieuse et des évaluations équitables.
En sus du dossier de formation remis par Q+, ce guide méthodologique rassemble en un
seul document l’ensemble des références, outils et critères nécessaires à la bonne pratique
de la VAE. Bien évidemment, ce guide méthodologique ne se substitue pas aux ressources
officielles (mentionnées en page 2 sous « Liens ») mais les complète dans une perspective
très concrète, au plus près du travail attendu de la part des expert-e-s.
Une formalisation à partir de l’expérience réelle
Ce document est issu d’une démarche de capitalisation des premières évaluations et
expertises menées entre juin et décembre 2009. Il intègre de nombreuses expériences et
réflexions ainsi que des décisions formelles prises dans le cadre du pilotage et de la
régulation du processus. Ce Guide méthodologique est donc évolutif.
Pour rappel, voici les conditions de sa réalisation, depuis le moment de la formation des
experts (printemps 2009) jusqu’à la présentation des premiers dossiers en Commission VAE
ASE (décembre 2009). Ainsi, ce cheminement intègre :
la clôture de la formation et les points saillants discutés par les experts
la constitution des duos d’experts et la remise des dossiers
la lecture et l’analyse des dossiers de validation
la rédaction concertée des préavis (avec, selon les cas, des demandes de compléments)
la préparation et la menée des entretiens de vérification
les éléments retenus en faveur, ou non, d’une visite sur site
la rédaction et l’envoi du rapport final
la présentation en Commission VAE CFC ASE
8
Rappel des principes généraux
Le moment d’expertise fait partie d’un processus plus large intégrant la soumission d’une
candidature pertinente à Q+ ; la constitution d’un dossier de validation en accompagnement
avec le CEBIG ; l’évaluation à proprement parler du dossier donnant lieu à des
recommandations quant aux compétences maîtrisées ; enfin, une décision finale de la part
de la Commission VAE ASE.
Soumission
Chaque candidat-e peut demander la validation de tout ou partie des 9 domaines de
compétences du profil de qualification de référence (cf. Savoir Social). Les compétences
validées par la Commission VAE ASE sont acquises officiellement ; les compétences non-
maîtrisées font l’objet d’un complément spécifique de formation. C’est seulement une fois
que tous les domaines de compétences sont officiellement reconnus (par la VAE uniquement
ou avec un complément de formation), y compris la « Culture Générale » pour les candidats
qui y sont soumis, que l’obtention du CFC d’ASE peut être déclarée.
Processus général
Pour le processus de validation, il s’agit, à partir d’un dossier constitué, de pouvoir attester
de l’existence de preuves concernant des domaines de compétences maitrisés par le fait de
l’expérience de terrain. Ainsi, le-la candidat-e doit être en capacité de démontrer, avec l’aide
méthodologique du CEBIG, les processus de travail et les activités associées qui illustrent de
manière concrète et univoque cette maîtrise. Les candidats doivent justifier d'une expérience
professionnelle de 4 ans dans le domaine socio-éducatif et à un taux d'occupation de 50%.
D’autres expériences professionnelles (parcours professionnel, carrière, mobilité, etc...) ainsi
que des expériences relevant de la sphère personnelle (engagement associatif, activités de
loisirs, etc...) voire de la sphère privée (parentalité, gestion domestique, etc...) peuvent être
valorisées. Le parcours du/de la candidat-e intègre aussi son parcours de formation initiale et
continue ainsi que les titres et certifications obtenus (cf. Curriculum Vitae). Dans ce sens, les
titres officiels obtenus peuvent faire l'objet d'une dispense accordée par la Commission VAE
ASE.
Dossier de validation
La notion de « preuve » fait référence à l’articulation entre un fait, une situation, une activité
rapportée (narration) et analysée (valorisation) et des pièces permettant de prendre la pleine
mesure de la réalisation (illustrations, photocopies, documents de références). Ces pièces
sont placées en annexe du dossier. Il ne peut y avoir de « preuve » sans une réelle
formalisation de la situation en lien avec des éléments opératoires.
Le dossier de validation représente la référence pour l’expert-e et son contenu doit pouvoir
être évalué sans interprétation, sans raccourci et sans extension abusive. Il est retenu le
principe que l’expert-e travaille sur de l’existant et doit être capable de développer son
préavis à l’indicatif présent et non au conditionnel. Chaque dossier est évalué par deux
expert-e-s : dans la mesure du possible un-e expert-e du domaine professionnel du-de la
candidat-e et un-e expert-e d’un autre domaine du travail socio-éducatif.
Expertise
À partir d’une première appréciation réalisée de manière individuelle, les deux expert-e-s se
réunissent pour comparer leurs appréciations afin de consolider leurs analyses. Q+ remet
9
aux experts une trame structurée pour le rapport d’évaluation construit selon les domaines
de compétences du profil de qualification ASE. Au terme de cette étape, les experts
remettent un rapport unique d’évaluation. Ainsi, l’appréciation finale des experts fait l’objet
d’une rédaction écrite qui constitue une base de « recommandations » pour la Commission
VAE ASE.
Possibilités de demande de complément(s)
Selon les éléments présentés dans le dossier de validation par le-la candidat-e, plusieurs
possibilités s’offrent aux experts :
demande de reformulation du rapport s’il ne coïncide par avec le profil de qualification ASE,
demande de compléments pour le rapport sur un / des domaines de compétences qui le nécessite-nt,
demande de compléments lors de l’entretien de vérification (l'entretien étant obligatoire),
selon le Guide National de VAE, « une méthode de vérification supplémentaire » (p. 12) sous la forme d’une visite sur site, avec information écrite au/à la candidat-e, afin de voir le-la professionnel-le en action dans le cas où l’ensemble du dossier, ses compléments et le cas échéant un entretien ne permettent pas d’affirmer la maîtrise ou la non-maîtrise des compétences.
L’ensemble de ces possibilités sont toujours traitées, à la demande des experts, par les entités compétentes (Q+ et/ou CEBIG). Aucune relation directe n’est établie entre le/la candidat-e et les experts.
Décision finale
Au final, c’est la Commission VAE ASE qui, formellement, statue sur les domaines de compétences acquis et non acquis, sur recommandation des experts (cf. Loi cantonale C2.05 – art. 82). La Commission a donc la compétence de décerner, en cas de validation des 9 domaines, le CFC ASE complet ou de subordonner l’obtention de ce CFC à un complément de formation directement relié au(x) domaine(s) de compétences non validé(s). Par ailleurs, la Commission ASE a toutes latitudes pour nuancer ou récuser la recommandation des experts, impliquant soit un complément au dossier soit une décision différenciée.
Expertise à mener sur la base du profil de qualification « ASE »
4 orientations
La qualification CFC ASE s’inscrit sur quatre orientations :
accompagnement des enfants
accompagnement des personnes handicapées
accompagnement des personnes âgées
orientation généraliste
C’est cette dernière orientation qui fait référence pour la VAE CFC ASE sur le canton de
Genève. Dans ce sens, il est attendu des candidat-e-s de faire la démonstration, à partir de
leur secteur (actuel et/ou antérieur) de pratique ainsi que d’expériences complémentaires,
10
d’une maîtrise opératoire des domaines de compétences du profil de qualification ASE
associée à une maitrise « élargie ». Ainsi, les compétences et activités qui illustrent cette
maîtrise doivent pouvoir être présentées à l’expert-e sous une forme qui explicite la
transversalité attendue d’une qualification CFC « orientation généraliste » pour ce métier.
Toutefois, dans certains cas, cette dimension de transversalité ne peut être identifiée, ne
s’appliquant pas strictement à l’expérience et aux compétences du/de la candidat-e. Il est
alors raisonnable de prévoir, par le biais d’un entretien ou d’une visite sur site,
l’approfondissement de cette explicitation de manière à voir comment il/elle est capable de
se décentrer.
9 domaines de compétences
Le profil de qualification ASE impose une structuration du dossier de candidature selon les 9
domaines reconnus par le profil de qualification ASE :
1. Accompagnement et appui
2. Animation
3. Santé et soins corporels
4. Alimentation et économie familiale
5. Développement : promouvoir et préserver
6. Communication et collaboration
7. Planification
8. Rôle professionnel
9. L’institution et son contexte
La valeur de l’expérience
La VAE s’inscrit dans un paradigme d’évaluation qui est profondément différent de celui que
l’on peut trouver en milieu scolaire ou dans le cadre des examens de la formation
professionnelle. L’expertise sur l’existence de compétences professionnelles traduites au
sein d’un rapport nécessite de pouvoir rencontrer une séquence de travail décrite au travers
d’une / de plusieurs tâche-s exécutée-s. Les expériences faites dans ce contexte et les
acquis en matière de formation y sont mentionnés de manière complémentaire. Néanmoins,
il s’agit pour les experts de rester vigilants et de ne pas interpréter la portée d’une formation
continue ou d’un épisode, aussi signifiants soient-ils, sans que cela repose formellement sur
une première explicitation de la compétence.
Explicitation de la compétence
Ainsi, le dossier soumis par le/la candidat-e comporte les points suivants:
le déroulement de la tâche exécutée par une description précise des actions,
procédures et outils mobilisés
l’auto-analyse de sa pratique : les expériences et enseignements retirés en rapport
avec la tâche exécutée, constitutives des compétences personnelles (dimensions
cognitives, techniques et communicationnelles)
les compétences développées dans d’autres situations professionnelles
11
Résultats attendus
Recommandations des experts (préavis)
Au terme de leur activité d’évaluation, les experts, solidairement, sont en position de
défendre leurs recommandations, domaine de compétences par domaine de compétences
en regard de la demande complète ou partielle posée par le/la candidat-e. Leur argumentaire
permettra de présenter en Commission VAE puis, le cas échéant, d’étayer, dans le cadre
d’un processus de recours, les arguments directement issus du processus complet
d’évaluation.
Organe officiel de certification (Loi cantonale C2.05 – art. 82)
La Commission VAE pour le CFC ASE, dans sa fonction d’organe de certification, peut se
réserver le droit de :
reconsidérer le préavis des experts pour une compétence, respectivement un
domaine de compétences,
demander aux experts de consolider leur appréciation par un nouvel entretien et/ou
une visite sur site.
Paramètres d’information pour chaque domaine de compétences
Afin de parvenir à statuer sur l’état de compétences du/de la candidat-e, et ceci quelle que
soit la situation d’évaluation (sur dossier, lors d’un entretien, ou le cas échéant à travers une
méthode de vérification complémentaire de type visite sur site), plusieurs paramètres
d’information opérationnelle doivent être présentés lors de l’explicitation d’une (ou
plusieurs) situation-s mettant en évidence des tâches mobilisant les compétences
recherchées. Ces paramètres sont regroupés en deux grandes familles :
a/ les indicateurs généraux correspondant à la nature et la complexité de ce qu’est une
compétence : il est attendu, dans la démonstration faite par le/la candidat-e, de pouvoir
retrouver les éléments suivants mettant en évidence la logique globale « d’un processus
maitrisé » :
informations sur l’environnement, le contexte (où, quand)
informations sur les buts et les principes d’action (pourquoi)
informations sur les spécificités de la /des personne-s cible-s (pour qui)
informations sur les tâches menées et les outils mobilisés (comment)
informations sur les effets obtenus et l’évaluation transmise (pour quoi)
b/ les indicateurs spécifiques s’appliquant domaine par domaine et compétence par
compétence : il est attendu, dans la démonstration faite par le/la candidat-e, de pouvoir
retrouver, pour une activité explicitée, des éléments caractéristiques de la compétence
mobilisée, au plus près de la réalité contextuelle et opératoire. Il ne s’agit pas de vérifier la
présence exhaustive de tous les indicateurs mais de pouvoir obtenir une
démonstration complète, intègre et valorisée.
Cette démonstration doit au maximum s’appuyer sur des documents et des preuves
formelles, rassemblées dans les annexes. Néanmoins, la démarche du/de la candidat-e doit
être formellement explicitée (d’abord par écrit, puis par oral le cas échéant) en démontrant
les éléments spécifiques de la compétence, en lien avec des pièces annexées. Une fois
12
encore, l’expert-e travaille sur l’existant et le formulé ; il/elle n’a pas à faire de
recoupements ou des interprétations sur, par exemple, la simple mention d’une annexe.
Les paramètres d’information pour les 9 domaines de compétences du profil de qualification
ASE sont présentés ci-après avec trois éléments de repérage :
des indicateurs spécifiques pour chaque compétence évaluée
des éléments de concrétisation (« comment cela s’exprime, comment cela se voit »)
des éléments pris en compte lors d'une méthode de vérification supplémentaire
(outils, stratégies mobilisés lors d’une visite sur site...)
13
Domaine 1 : Accompagnement et appui
INDICATEURS SPECIFIQUES ELEMENTS DE CONCRETISATION ELEMENTS DE VERIFICATION SUPPLEMENTAIRE
1.1. Organiser la vie quotidienne sur le lieu d’accompagnement en fonction des besoins
environnement, contexte, emploi du temps
spécificités des personnes accompagnées,
attentes, besoins, projet personnel
organisation du travail, planification
tâches par nature (fonctionnel, relationnel,
administratif, transmission, etc...)
outils mobilisés, collaborations
présentation concrète d’un plan de travail,
d’une journée type centrée sur la personne
indications quant aux différentes phases de la
journée (lever, toilette, repas, activités
diurnes, périodes de repos, périodes de
loisirs avec des tâches centrées sur la
personne
éléments pris en compte dans l’analyse des
besoins (habitudes, goûts, expériences...)
dossier du bénéficiaire et relevé de l’analyse
des besoins
trame d’entretien pour l’accueil
situation de travail en soutien et/ou
suppléance
accompagnement dans une activité de la vie
quotidienne
moment de transmission des informations
entre collègues
1.2. Favoriser la mobilité des personnes accompagnées dans la vie quotidienne
problématiques de mobilité, types de
handicap ou dépendance
objectifs visés (maintien, stimulation,
autonomie)
contexte d’usage, situations, recours à du
matériel auxiliaire
activités, exercices réalisés
posture du/ de la professionnel-le dans la
situation
explications et/ou conseils donnés, prévention
et sécurité
présentation d’une séquence
d’accompagnement intégrant les précautions
spécifiques et en recourant à des moyens
auxiliaires
mention des risques occasionnés par les
difficultés de la personne
évocation des attitudes et des gestes à tenir
face aux difficultés de la personne
présentation de parcours et de déplacements
fréquents et représentatifs
explication des moyens de stimulation de
l’autonomie
dossier du bénéficiaire et mention des
limitations / handicaps
matériel auxiliaire (lieu de rangement, choix,
manipulation, adaptation à la personne)
conditions de déambulation et situations à
risques (position, techniques, vitesse...)
situation de travail en soutien et/ou
suppléance (position, informations
données...)
attitude sécurisante et favorable au
développement de l’autonomie
1.3. Aider et soutenir les personnes accompagnées dans des situations particulières
relation établie entre l’intégrité d’une personne
évocation de situations considérées comme
« particulières » pour les personnes
accueillies avec exemple(s) individuel(s)
présentation d’une situation particulière
compte tenu du contexte et de la personne
concernée (lieu, horaire, enjeux...)
14
et une situation dite « particulière »
mise en évidence des enjeux pour la
personne et pour le/la professionnel-le dans le
cadre d’une mission plus générale
gestion du contexte, dimensions logistiques,
techniques, émotionnelles,
communicationnelles
protocole d’action
recours à des ressources
présentation des composantes de ce genre
de situation et des effets potentiels sur la
personne et le travail du/de la professionnel-
le
décomposition de la séquence de travail en
mettant en évidence les ressources
évocation de procédures ou modèles d’action
propres à l’institution
mise en place de l’approche par le/la
professionnel-le (directe, indirecte...)
capacité de communication et posture dans
la relation à la personne
garantie d’un cadre de confiance et de
sécurité (attention, regard, présence...)
présentation des outils, procédures,
protocoles ou directives fixant les conditions
d’intervention
1.4. Etablir, entretenir des relations professionnelles avec les personnes accompagnées, et y mettre un terme
valeurs professionnelles et cadre
déontologique
contextes propres à un travail relationnel
place de la confiance, de la mise à niveau, du
respect
attitudes liées à la fonction, distance
professionnelle
gestion des émotions, implication et neutralité
présentation de situations nécessitant une
attention particulière à la relation
professionnelle – bénéficiaire (agressivité,
risque de dépendance, limite de compétence)
évocation des risques concrets dans la
situation
mention du cadre de valeurs et de posture
recherché par le/la professionnel
évocation de mots choisis, de phrases
explication de la gestion du temps
présentation de personnes pour lesquelles
une attention particulière doit être
développée (raisons, enjeux...)
(re)mise en situation avec approche de la
personne
utilisation d’un lexique professionnel
distance professionnelle
gestion d’un processus de travail avec
empathie et neutralité
affirmations et clarification le cas échéant
1.5. Veiller à la sécurité des personnes accompagnées et agir de façon appropriée en cas d’urgence
notion de risques, situations à risque
règles de sécurité, procédures
gestion du cadre vis-à-vis des personnes
accompagnées (discipline, conseils, posture)
procédures en cas d’urgence, transmission et recours, No d’urgence
mention des facteurs de risque les plus
fréquents dans la population accueillie
présentation d’une situation d’incident,
d’accident ou de problème de santé
évocation des gestes à tenir, de l’attitude à
avoir vis-à-vis de la personne, face aux
autres
mention des éléments officiels (directives,
règles...) qui s’appliquent dans ce cas
directives pour les situations d’urgence
matériel de secours (d’urgence) : rangement,
contenu, usage
application des directives (premiers soins,
communication, sécurité)
mise en situation avec des exemples
pertinents pour la population accueillie
état d’esprit, résistance au stress
capacité d’information et de relai
15
Domaine 2 : Animation
INDICATEURS SPECIFIQUES ELEMENTS DE CONCRETISATION ELEMENTS DE VERIFICATION SUPPLEMENTAIRE
2.1. Organiser des activités créatives stimulantes et divertissantes
adaptation des activités aux personnes
accompagnées, à leurs capacités et leurs
attentes
planification, organisation, objectifs
recherchés
travail personnel ou intégration dans
l’organisation d’équipe
conditions de réalisation, précautions
menée des activités, gestion individuelle ou
de groupe, travail relationnel
effet(s) obtenu(s)
présentation d’une situation de travail avec
caractéristiques des personnes
explication des objectifs et contenus de
l’activité en regard des besoins et capacités
des personnes
présentation d’une planification détaillée
mention des outils, matériaux et ressources
nécessaires
identification des enjeux et difficultés
potentielles de cette activité pour le public
accueilli
présentation du déroulement
lieu d’activité, planning des activités
matériel, ressources, organisation
fiche de planification, support de l’activité
mise en place de la séquence
accueil des personnes
animation de l’activité (consignes, distribution
des rôles, communication, soutien)
anticipation et/ou réponse aux difficultés
gestion du temps
fin de séquence
rangement
analyse de l’activité, auto-évaluation
2.2. Prévoir des rituels, célébrations et fêtes pendant la journée, la semaine et l’année, ainsi qu’à l’occasion d’évènements importants sur le plan individuel
sens de la célébration pour la communauté, le
groupe ou la personne accompagnée
implication émotionnelle des personnes
accompagnées
enjeux pour le/la professionnel-le
conditions de la ritualisation, travail de
préparation et d’accompagnement
relations à autrui, rencontres, retrouvailles,
etc...
clôture du processus
évocation des dates et célébrations
pertinentes pour le public accueilli
présentation d’un exemple concret avec les
détails relatifs à la circonstance
rappel de la planification institutionnelle
formulation des objectifs et de l’approche
choisie
explicitation des phases de préparation,
d’animation et de conclusion
mention des éléments relationnels
nécessaires à l’accompagnement émotionnel
des/de la personne-s
calendrier de l’institution, liste des
évènements et dates anniversaire
dossier individuel du bénéficiaire
attributions professionnelles (qui fait quoi...)
exemples d’activités antérieures
présentation d’une activité à venir
évocation des objectifs, ingrédients et
ressources en regard des besoins et
capacités des personnes accueillies
lieux et déroulement concret
activités liées (chants, discours, animations,
etc...)
rôle tenu dans une telle activité
16
2.3. Permettre aux personnes accompagnées de participer à la vie en société
enjeux de socialisation, d’intégration, de lien
social pour le public cible
choix et organisation d’activités favorisant la
vie en société
planification, préparation, communication
menée de l’activité, ressources et moyens à
disposition
posture du/de la professionnel-le, travail
d’encadrement et d’accompagnement
conduite des interactions entre les personnes
accompagnées
effet(s) obtenu(s)
présentation d’une situation emblématique
des questions de socialisation par rapport
aux personnes accueillies
évocation des possibilités associées compte
tenu des moyens de l’institution et des
capacités des personnes
explicitation détaillée d’une activité (objectifs,
planning, déroulement, outils, approche
communicationnelle...)
démonstration de la posture professionnelle
dans la recherche de lien entre personnes
(dynamique de groupe de résidants,
intergénérationnel, rencontres extérieures...)
lieux et moment d’interactions sociales
possible dans l’institution
inscription dans le planning institutionnel
visiteurs et intervenants externes
possibilités de dynamique de groupe
(activités de la vie quotidienne, animations
spécifiques, rencontres...)
outils et moyens utilisés (médias, visites,
activités culturelles et/ou spirituelles...)
encadrement d’une interaction entre un-e
bénéficiaire et un visiteur
démonstration d’une animation collective
avec dynamique de groupe
Domaine 3 : Santé et soins corporels
INDICATEURS SPECIFIQUES ELEMENTS DE CONCRETISATION ELEMENTS DE VERIFICATION SUPPLEMENTAIRE
3.1. Aider la personne accompagnée dans le cadre des soins corporels ou les lui prodiguer soi-même
type d’activités (activité de la vie quotidienne,
soins de base, auto-soins en cas de maladie
chronique, situation d’urgence)
degré d’implication du/de la professionnel-le
(présence, accompagnement, suppléance) en
fonction des besoins de la personne
accompagnée
préparation et organisation du soin, posture
du/de la professionnel-le
présentation d’une situation intégrant des
soins corporels (contexte général, moment de
la journée, type de soins, besoins de la
personne en termes d’aide...)
explicitation des conditions et des moyens de
réalisation (confort, sécurité, respect de
l’intimité, produits recommandés...)
recours, le cas échéant, à des directives, des
éléments du dossier individuel
mention de la posture et de
l’accompagnement par la communication
lieu de soins et/ou de toilette dans l’institution
conditions de réalisation
ressources et matériel à disposition
(rangement, conditionnement, directives
particulières...)
situations emblématiques de soins en
soutien ou en suppléance
organisation du soin, ergonomie pour le/la
professionnel-le, sécurité et confort pour la
personne
attitudes dans la relation, dialogue, respect
17
travail relationnel, communication
évaluation, transmission, dossier de la personne accompagnée
description de la gestuelle
évaluation du travail réalisé à partir
d’indicateurs précis
de l’intimité
évaluation, suivi du soin et transmission des
informations
3.2. Préserver et promouvoir le bien-être physique et psychique des personnes accompagnées
cadre institutionnel et profils du public accueilli
enjeux de bien-être pour les personnes
accompagnées (détente, stimulation, etc...)
moyens et temps à disposition, préparation et
organisation d’une activité
conditions de réalisation, outils et ressources
mobilisées, collaborations
liens avec d’autres activités, au sein de
l’équipe, pour la personne accompagnée
évaluation et transmission
explicitation des risques touchant à l’intégrité
des personnes accueillies en raison de l’âge,
du handicap ou des situations de vie vécues
présentation d’une situation mettant en
évidence les conditions requises pour un
séjour confortable et la recherche d’un bien-
être (adaptations architecturales, moyens
auxiliaires, espace privé, ameublement et
décoration personnalisée / adaptée à l’âge...)
évocation de moyens concrets pour répondre
à des désirs (dialogue, animation, sorties...)
explication du travail d’accompagnement en
proximité et dans le respect de la personne
éléments qui fixent l’atmosphère, le cadre
général et la convivialité pour les personnes
accueillies en fonction de leurs âges et de
leurs besoins
dossier individuel du bénéficiaire et mention
des désirs, envies, particularités
moyens à disposition dans l’institution pour
personnaliser le séjour
dialogue en situation avec une personne sur
son bien-être, ses besoins immédiats
prise en compte des demandes et recherche
de solutions
transmission des informations au reste de
l’équipe
3.3. Prodiguer les premiers secours en cas d’urgence
contexte d’action et problématique
occasionnant des soins d’urgence
procédures, règles de base, No d’urgence
posture du/ de la professionnel-le,
communication, travail relationnel
mise en sécurité de la personne
accompagnée
gestes et organisation de l’action, relai avec
les secours
transmission d’informations
présentation d’une situation nécessitant le
recours à des soins d’urgence (exceptionnel
ou relativement courant pour ce public)
mention du contexte, des faits et des
éléments objectivables de la situation
décisions et arguments (directives,
positionnement, gestion du stress...)
explicitation détaillée des gestes et actions
menées à l’adresse de la personne
concernée et de l’environnement proche
passage du relai et type d’informations à
transmettre
directives pour les situations d’urgence
matériel de secours (d’urgence) : rangement,
contenu, usage
application des directives (premiers soins,
communication, sécurité)
mise en situation avec des exemples
pertinents pour la population accueillie
état d’esprit, résistance au stress
capacité d’information et de relai
18
Domaine 4 : Alimentation et économie familiale
INDICATEURS SPECIFIQUES ELEMENTS DE CONCRETISATION ELEMENTS DE VERIFICATION SUPPLEMENTAIRE
4.1. Offrir un soutien sur le plan de la nutrition et de l’alimentation
particularités relatives à la / aux personne-s
accompagnée-s sur le plan de la nutrition et
de l’alimentation
enjeux spécifiques pour la réalisation de repas
(cuisine) ou pour la prise de repas (aide
fonctionnelle) ou pour la prise d’aliments
(conditionnement, déglutition) ou pour la
nutrition en général (comportements
alimentaires, régime, etc...)
organisation du travail, planification,
conditions de réalisation
menée de l’activité
posture du/de la professionnel-le, travail
relationnel, adaptation à la personne
évaluation et transmission
explicitation de la place de l’alimentation et
des repas pour les personnes accueillies et
dans les prestations de l’institution
présentation d’une situation où la prise
d’aliments nécessite une intervention
professionnelle (achat et confection de repas,
service du repas, soutien et/ou suppléance
pour s’alimenter, présence pour la sécurité,
conseils, etc...)
présentation détaillée de la chronologie de
l’action (objectifs, plan de travail, activités...)
évocation de la place du/de la professionnel-
le dans la relation d’aide et de soutien
mention des éléments de dialogue avec la
personne
évocation des moyens pour préserver
l’autonomie des personnes
lieux et organisation liés au repas et à
l’alimentation
documentation pour l’alimentation (plan
général et données individuelles dans les
dossiers)
matériel à disposition et condition de
rangement
mise en situation avec une personne ou un
groupe de personne
gestuelle et technique de service, d’aide à la
prise d’aliment (respect de l’intégrité de la
personne)
attitudes vis-à-vis des comportements
alimentaires, recherche de dialogue
ergonomie du professionnel, attention aux
besoins de la personne
connaissances spécifiques pour les
personnes accueillies (risques, allergies,
régimes particuliers, etc...)
4.2. Participer à l’aménagement du lieu de séjour
distinction de la sphère privée ou de la sphère
collective
enjeux de convivialité (décoration) ou de
rangement (organisation individuelle) ou
d’ergonomie (fonctionnalité)
moyens à disposition, objectifs recherchés,
notion de prévention
présentation des moyens dédiés à
l’aménagement des lieux (individuels et/ou
collectifs) en fonction des caractéristiques du
public accueilli
mention de détails relatifs à la convivialité
(décoration, ameublement...), à l’organisation
personnelle (rangement, habitudes...) et à
l’ergonomie (adaptation de meubles, moyens
visites des lieux collectifs et individuels
présentation des adaptations et des moyens
liés à l’aménagement (décoration, production
des personnes, bibelots personnels...)
démonstration de réalisations propres au/à la
professionnel-le
mise en situation par rapport à
l’accompagnement d’une personne pour des
19
organisation logistique et travail
d’accompagnement dans le respect de la /
des personne-s accompagnée-s
possibilité d’implication de la / des personne-s accompagnée-s
auxiliaires...)
activité du/de la professionnel-le dans ce
domaine (intervention, fréquence, type de
responsabilité...)
explicitation de l’accompagnement de la
personne et de l’aide à l’apprentissage
questions de rangement (ordre,
regroupement, repérage, mémorisation...)
attitudes et posture de soutien
clarté des consignes et pertinence de l’aide
fournie (équilibre entre des principes
généraux et des besoins individuels)
4.3. Organiser et accomplir les tâches ménagères quotidiennes
pertinence de l’accompagnement pour les
tâches ménagères
planification en fonction des capacités de la
personne accompagnée (autonomie,
dépendance)
organisation des tâches, menée des activités,
attention portée en priorité
posture du/de la professionnel-le, travail
relationnel, mise en confiance
possibilité d’implication de la personne
accompagnée
évaluation et transmission
présentation de tâches de la vie quotidienne
qui relèvent du public accueilli
précisions quant aux enjeux et aux difficultés
engendrées selon le public
exemple(s) de situation(s) détaillée(s) avec
intervention du/de la professionnel-le
mention du type d’aide fourni (cognitive,
manuelle, administrative, autre...)
explicitation des moyens, outils et stratégies
employées (faire avec, démontrer, autre...)
présentation des attitudes et points de
vigilance dans la relation
explication des éléments pris en compte dans
l’évaluation et la transmission
moments et lieux concernés par les tâches
ménagères
implication et responsabilité du/de la
professionnel-le
besoins des personnes accueillies
organisation du travail (étapes, timing...)
outils et ressources, matériel,
conditionnement, rangement...
précautions, directives, modalités d’usages
mise en situation pour une action autonome
mise en situation dans le soutien d’une
personne
attitudes, posture, capacité à conseiller, à
valoriser...
Domaine 5 : Développement : promouvoir et préserver
INDICATEURS SPECIFIQUES ELEMENTS DE CONCRETISATION ELEMENTS DE VERIFICATION SUPPLEMENTAIRE
5.1. Identifier les besoins et les capacités des personnes accompagnées
spécificités de la/des personne-s
accompagnée-s et besoins corrélés
observations par le/la professionnel-le,
explicitation de la population accueillie,
caractéristiques et besoins en matière
d’accompagnement et de soutien
exemples concrets de personnes présentant
dossiers individuels des personnes
accueillies
outils de récolte et de documentation des
besoins
20
identification des attentes, désirs et besoins
mise en priorité, prise en compte des besoins
dans l’organisation d’activités
influence des besoins sur la posture et le
travail d’accompagnement du/de la
professionnel-le
adaptations techniques et relationnelles pour
les activités
principe de respect et valeurs défendues
des besoins spécifiques
évocation des méthodes et moyens
d’identification des besoins personnels
mention des outils, documents ou trames
permettant la récolte de données
explication de l’organisation des besoins et
passage à un projet d’activité / d’intervention
présentation d’activités directement reliées à
des besoins identifiés
explicitation des attitudes et outils relationnels
élaboration de projet éducatif / projet de
séjour
mise en situation d’un entretien d’accueil,
d’une analyse organisée des besoins
exemples de besoins issus directement de
l’accompagnement de la personne (souhaits,
désirs, envies...)
attitudes et posture relationnelle dans le
dialogue sur les besoins
respect et empathie pour la singularité
5.2. Promouvoir et préserver l’autonomie des personnes accompagnées dans la vie quotidienne
analyse du degré d’autonomie / de
dépendance de la personne accompagnée
intégration du travail d’accompagnement dans
la logique du projet institutionnel
influence sur la préparation et la menée
d’activités
aide à l’implication de la personne
accompagnée
recours à des ressources et des moyens
auxiliaires afin de contribuer à l’autonomie
de la personne accompagnée
évaluation et transmission
explicitation de la population accueillie, zones
critiques en termes d’autonomie (maintien
et/ou développement)
exemples concrets de situations où se jouent
des questions d’autonomie / d’autonomisation
(jeune âge et développement, acquisition de
savoir-faire, conservation d’acquis
antérieurs...)
exemples de la place de l’autonomie dans
des activités concrètes
évocation du rôle spécifique du/de la
professionnel-le en la matière
outils et stratégies à disposition (matériel,
type d’activités, collaborations...)
dossiers individuels des personnes
accueillies
informations relatives au degré d’autonomie
cadre général fixé pour les activités (règles,
projet personnel, transmission...)
processus de construction et de planification
d’une activité en tenant compte du paramètre
de l’autonomie
accompagnement en situation avec outils
techniques et posture relationnelle
distance professionnelle, gestion des risques
et place pour l’essai
valorisation de la personne
auto-évaluation et informations à transmettre
21
Domaine 6 : Communication et collaboration
INDICATEURS SPECIFIQUES ELEMENTS DE CONCRETISATION ELEMENTS DE VERIFICATION SUPPLEMENTAIRE
6.1. Conduire des entretiens avec les personnes accompagnées et leurs proches
contexte de communication (conversations
informelles, entretiens structurés, animation
de groupe, etc...)
enjeux spécifiques pour la communication
avec la/les personnes accompagnée-s
(handicaps, émotions, contexte, etc...)
organisation de la situation (conditions
ergonomiques, atmosphère et règles)
posture du/de la professionnel-le et adaptation
de la relation, des attitudes
techniques d’entretien, de communication
(écoute, questionnement, reformulation,
relance, etc...)
cadre déontologique dans la communication au sein de l’équipe et à l’adresse des proches
mention des différents moments et espaces
formels dédiés à la communication avec les
bénéficiaires et leurs proches
présentation d’exemples concrets de situation
d’entretien (motifs, personnes concernées,
contexte, organisation...)
évocation des enjeux particuliers liés à ce
type d’activité (handicap, sensibilité,
agressivité, langue, etc...)
explication des outils concrets et des
stratégies à disposition du/de la
professionnel-le (écoute, reformulation,
questions ouvertes, accès à la subjectivité)
présentation du déroulement de l’entretien
mention des différents moments charnières
évocation de la posture et de la concentration
nécessaire
présences formelles sur le planning des
temps d’entretien
personnes concernées et organisation de
ces espaces
cadre général concernant les entretiens
(règles de déontologie, confidentialité,
éthique...)
mise en situation avec gestion de l’espace
(salle, chambre, bureau...), du temps (temps
à disposition, annonce, temps réellement
pris)
annonce claire des conditions de l’entretien
posture dans l’entretien : questionnement,
ouverture d’esprit, non-jugement, confiance
technique de communication : reformulation,
questions ouvertes, synthèses
éléments enregistrés, capacité de
transmission
6.2. Participer à la communication avec l’extérieur
type de réseau de proximité pertinent pour les
activités d’accompagnement
personnes de contacts ou personnes
ressources à l’extérieur
sens de la collaboration et nature des
échanges
organisation et conduite d’activité en
mention des différents partenaires et
intervenants proches de l’institution
présentation de situations impliquant le
recours à un partenariat (culture, loisirs,
santé, vie spirituelle, manifestations, etc...)
explicitation des relations et des modes
concrets de collaboration
présentation des étapes de préparation et de
dossier concernant le-s partenaire-s
coordonnées, personne de contact, motifs de
collaboration
documents de transmission d’information,
convention, contrat, etc...
présentation de situation de collaboration
(date, motif, réalisation, etc...)
niveau de responsabilité du/de la
22
collaboration avec l’extérieur
limites de l’autonomie d’action du/de la
professionnel-le
documentation, formulaires, courriers réalisés pour la collaboration ou traces laissées de l’activité
planification
évocation des informations échangées
clarification dans le détail des décisions
autonomes prises par le/la professionnel-le et
des décisions prises par la hiérarchie
mise à disposition de documents établissant
la collaboration
professionnel-le
mise en situation (entretien téléphonique,
courrier, travail collaboratif en situation...)
attitudes dans la collaboration et mise à
niveau
champs de compétences spécifiques
6.3. Travailler en équipe et de façon interdisciplinaire, apporter et faire valoir ses propres compétences professionnelles
conscience d’appartenir à une équipe (collectif
de travail)
pertinence des compétences propres dans la
pluralité de compétences d’une équipe
respect et application des décisions prises en
équipe
utilisation des informations partagées pour
l’organisation d’une activité
notion de responsabilité ou de co-
responsabilité dans une fonction déléguée
transmission systématique d’informations
pertinentes pour l’ensemble de l’équipe
utilisation d’un lexique professionnel
mention des autres métiers et niveaux de
fonction dans l’environnement proche du
poste de travail
présentation d’une situation formelle de
travail interdisciplinaire (contexte, personnes
impliquées, nature des tâches, organisation,
préparation, éléments de communication...)
explicitation du partage des compétences et
de l’intérêt pour le-s bénéficiaire-s ainsi que
pour l’équipe en général
évocation des moyens de coordination (en
amont, pendant, en aval de la situation)
analyse des enjeux et des risques possibles
auto-évaluation du rôle propre dans le
collectif de travail
mention des forces et faiblesses dans le
travail collaboratif
réflexion sur les identités professionnelles en
jeu durant la collaboration (valeurs, modèles,
croyances...)
organisation des secteurs, répartition des
métiers
planning des équipes
dossiers et système informatique avec accès
des différents métiers
plan de travail
procès-verbaux de colloques
mise en situation (auprès d’un-e bénéficiaire,
en situation de colloque, dans une activité de
préparation hors présence des bénéficiaires)
posture dans la collaboration (lexique
professionnel, mise à niveau, partage des
tâches, respect mutuel...)
capacités de transmission et d’échange
d’information (clarté, synthèse, précision)
collaboration et respect des limites de
compétences (directives, cadre d’action,
règles internes...)
auto-évaluation personnelle, évaluation
d’autrui
analyse des éléments de confrontation
23
Domaine 7 : Planification
INDICATEURS SPECIFIQUES ELEMENTS DE CONCRETISATION ELEMENTS DE VERIFICATION SUPPLEMENTAIRE
7.1. Planifier, organiser et préparer les tâches
cadre général de l’élaboration d’une activité
(projet institutionnel, besoins de la personne
accompagnée, collaboration, etc...)
rigueur et méthode dans la préparation
(échéances, étapes, contacts, etc...)
approche par objectifs, recherche d’effets
traçabilité de l’activité (plan d’activité, projet
individuel, dossier de la personne
accompagnée, etc...)
prise en compte des risques, capacités et
moyens à disposition (pertinence, qualité et
économicité)
validation d’un projet selon les nécessités
hiérarchiques
préparation d’une évaluation
présentation des différentes tâches à
disposition en précisant celles qui nécessitent
de la préparation
sélection d’une activité avec sa phase de
planification et de préparation
mention de tous les items à prendre en
compte dans la préparation (objectifs, temps,
moyens, logistique, collaboration...)
présentation de la démarche de manière
structurée (plan d’action, marche à suivre...)
mise à disposition de documents attestant du
travail de préparation
évocation des moyens d’évaluation qui sont
prévus
mention de la nécessité, quant il y a lieu,
d’une validation hiérarchique
dossier de travail
fiches d’activité
documents de préparation
notes internes, affichettes, communication
marches à suivre, plans d’action
étapes de gestion de projet
timing d’une activité
budget pour une activité
mise en situation pour l’organisation d’une
activité
documents officiels à remplir, demande de
validation si nécessaire
règles et procédures de référence
bilans d’activités et réflexions pour
l’amélioration
7.2. Evaluer ses propres actions
place accordée dans l’activité professionnelle
à l’auto-évaluation par rapport à l’évaluation
de la/des personne-s accompagnée-s
capacité de prise de recul sur le travail
accompli (réflexivité et introspection)
valeurs attribuées à des actions adéquates et
pistes d’amélioration pour des actions
insuffisantes
référence à un plan d’intervention ou à un
projet individualisé
présentation d’une situation d’auto-évaluation
explicitation des enjeux et des raisons de
cette auto-évaluation
précision des critères spécifiques pris en
compte par le/la professionnel-le
mention de l’activité analysée et de la
manière d’en rendre compte
démonstration de la capacité de faire un bilan
équilibré (points forts, points faibles)
évocation des différentes composantes d’une
moments institutionnels pour l’auto-
évaluation et l’évaluation partagée (entretien
périodique, colloques, analyse des pratiques,
revue des prestations, etc...)
documents de préparation à l’entretien
d’évaluation
mise en situation à la suite d’une activité :
énoncé des faits, analyse objective de la
situation, réflexion subjective, pistes
d’amélioration
24
capacité de bilan et de synthèse pour une
activité ou pour une évaluation périodique
compétence, d’une intervention et capacité à
intégrer les différentes facettes
exemple de situation où l’auto-évaluation a
permis de gérer adroitement une situation
complexe
capacité à entendre la critique
remise en cause de soi, de ses choix
capacité de défense d’un projet, d’une option
personnelle et/ou professionnelle
Domaine 8 : Rôle professionnel
INDICATEURS SPECIFIQUES ELEMENTS DE CONCRETISATION ELEMENTS DE VERIFICATION SUPPLEMENTAIRE
8.1. Connaître les exigences concernant son rôle professionnel et justifier ses actions
positionnement dans l’institution et au sein de
l’équipe (cf. cahier des charges)
autonomie d’action, dépendance hiérarchique
et collaborations fonctionnelles
prise de parole en colloque, apports
d’informations, questionnements
défense d’un projet (argumentation, lien avec
la mission et les besoins, respect des
conditions et moyens à disposition, lexique
professionnel, appel à collaboration, etc...)
contribution au dossier de la personne
accompagnée, au plan d’activité
aide et soutien à des homologues,
contribution à l’accueil de stagiaires
description des tâches spécifiques au poste
de travail
présentation d’une situation où il faut
argumenter / défendre / promouvoir le métier,
le rôle professionnel, les compétences
propres
explicitation de la controverse, des
représentations d’autrui
présentation des arguments, utilisation de
références professionnelles
évocation des particularités du métier dans
cette situation, mention de la contribution
spécifique et unique du rôle professionnel
rapporter des éléments de contribution en
colloques, en réunion, face à la hiérarchie
expliciter le travail de partage de valeurs avec
un-e stagiaire du même métier
organigramme
cahier des charges
procès-verbaux de colloques
documents professionnels spécifiques au
métier en général (protocoles...) ou
spécifiquement dans l’institution (procédures,
directives...)
dossiers de bénéficiaires avec les
contributions spécifiques
mise en situation de transmission (orale ou
écrite) d’informations professionnelles
utilisation d’un lexique professionnel
explicitation de la ligne hiérarchique et de la
ligne fonctionnelle pour le poste occupé
capacité à rendre compte de son activité
documents de suivi de stagiaire
8.2. Moduler son rôle professionnel
exemple de changement, de variation ou de
situation difficile nécessitant un ajustement
exemple de situation complexe, aboutissant
aux limites de compétences
relevés des incidents
dossiers de suivi de personnes présentant
25
personnel
enjeux personnels (émotions, motivation,
etc...) et/ou professionnels (technique,
posture, collaboration, etc...)
recours à des ressources (collègue,
hiérarchie, réseau externe, sphère privée,
etc...)
capacité d’adaptation (à la personne
accompagnée, au contexte institutionnel, à
l’environnement global, au réseau, etc...)
variation sur les compétences pour des
activités de même nature
positionnement différencié selon les interlocuteurs du réseau
présentation détaillée des conditions de la
situation et des particularités des personnes
en présence
évocation des éléments d’analyse (mission,
risques, sécurité, décision...)
évocation des zones de difficultés
(psychologiques, sociales, éthiques,
techniques...)
mention des recours possibles et des aides
disponibles
type de solutions adoptées, intérêt, impact...
présentation de l’approche en cas de récidive
explicitation du rapport aux limites
personnelles et à la capacité de demander de
l’aide
des difficultés majeures
éléments de transmission dans des dossiers
lieu, situation à risque, zone délicate,
intervention dangereuse, etc...
analyse des zones de fragilité personnelle
et/ou professionnelle
mise en situation pour la demande de
soutien à un-e collègue / à la hiérarchie
(motif de la demande, argumentation,
engagement personnel, etc...)
exemples de situations où il y a des
variations de rythme, d’intensité, de posture
capacité de transmission aux collègues d’une
situation complexe
8.3. Connaître le rôle et les responsabilités des divers acteurs du réseau social dont l’institution concernée fait partie
rôle et mission de l’institution comme membre
d’un réseau élargi
exemples d’acteurs / d’institutions en relation
avec l’institution concernée
différenciation des types d’acteurs (les
proches, les intervenants, les institutions
partenaires, les fournisseurs, les
regroupements, les associations
professionnelles, les partenaires sociaux, les
tutelles, etc...)
implications du réseau sur des activités
internes
enjeux pour l’équipe et le/la professionnel-le
mention des partenaires prioritaires et
fréquents
exemple des situations où le partenariat
s’exprime (objectifs, profil du/des
bénéficiaires, nature et envergure de la
collaboration, etc...)
explicitation des compétences spécifiques
chez le partenaire pour une situation donnée
évocation des zones de liaison et de relais
mention des conditions techniques de la
collaboration (courriers, séances, etc...)
mention de situation où le recours à d’autres
organismes / institutions est clairement établi
par des directives
dossiers de bénéficiaires (courriers, trace
des échanges entre institutions...)
exemple de bénéficiaires au centre d’une
prise en charge partagée entre différentes
institutions du réseau
présentation des intérêts de la collaboration
(objectifs, gains...)
détails techniques de la collaboration
(coordination, ajustements, suivi...)
exemples de directives provenant de tutelles,
associations faîtières...
mise en situation pour le retour d’un-e
bénéficiaire après un passage dans une
autre institution
26
Domaine 9 : L’institution et son contexte
INDICATEURS SPECIFIQUES ELEMENTS DE CONCRETISATION ELEMENTS DE VERIFICATION SUPPLEMENTAIRE
9.1. Avoir une connaissance de base de l’évolution, de la mission et du contexte des institutions du domaine social
cadre légal et lois de financement pour les
institutions du domaine social (OFAS, AVS,
AI, etc...), notamment pour l’institution
statut juridique des personnes accompagnées
(placement, décision judiciaire, curatelle,
tutelle, etc...)
historique succinct de l’institution concernée
et mission spécifique
statut de l’institution (fondation, association,
société, coopérative, etc...) et degré
d’autonomie ou de dépendance
connaissance de l’employeur
exemple de l’utilisation en situation de la
connaissance plus large des institutions
sociales (délégué-e syndical-e, encadrement
de stagiaire, projet interinstitutionnel, etc...)
présentation d’un-e ou plusieurs personne-s
accueillie-s et de leur statut face à l’institution
(régime d’aide social, assurance, aide
financière, etc...)
mention du financement de la prestation à
cette/ces personne-s (financement privé
direct, partage entre privés et Etat, 100%
Etat, autre...)
évocation du statut de l’institution, des
conventions et devoirs auxquels sont soumis
l’institution, et donc la prestation, par exemple
avec la Confédération, le canton ou la
commune
explicitation du type de contrat de travail
du/de la professionnel-le pour assurer cette
prestation (qui est l’employeur, d’où
proviennent les salaires...)
mention des organisations de référence pour
le domaine où est située l’institution
plaquette de présentation de l’institution
rapports d’activités
charte qualité
organigramme
fiche de salaire
journal d’entreprise
panneaux d’affichage
documents de référence concernant la
formation continue pour le domaine
professionnel
dossiers individuels des bénéficiaires avec
mention du statut des personnes ainsi que
du cadre financier de la prestation
mise en situation pour un entretien avec la
hiérarchie ou un-e autre collègue au sujet de
la possibilité d’obtenir de nouvelles
ressources (postes, matériel, etc...)
connaissances de l’organisation et des lieux
de décisions / de financement
9.2. Savoir utiliser les procédés, documents et formulaires ainsi que les applications informatiques de l’institution
documents disponibles et nécessaires au sein
de l’institution (archivage papier et/ou base
de données informatique)
différenciation entre des documents
« prescriptifs » (procédures, règlements,
protocoles, etc...) et des documents
présentation du lieu concret de travail
« administratif » (bureau, salle de travail
partagée, poste informatique, etc...)
explicitation d’une séquence de travail
administratif en lien avec une activité à
l’adresse d’une/des personne-s accueillie-s
mention détaillée des outils à disposition
poste de travail
documents institutionnels (annuaire, classeur
qualité, protocoles, courriers, PVs, etc...)
organisation du rangement, de l’archivage
(classeurs, étagères, armoire, etc...)
mise en situation sur l’ordinateur (activation,
accès, mobilité dans le serveur, recherche de
27
« fonctionnels » (formulaires, dossiers, lettres-
types, etc...)
capacité à accéder, rechercher et trouver
l’information
réalisation et édition de documents
directement reliés aux activités
professionnelles (bureautique simple)
recours aux documents de planification et aux dossiers des personnes accompagnées
(informatique, logiciels utilisés pour la
bureautique et pour le suivi des prestations,
documents formels à disposition...)
explication générale de la structure
d’organisation informatique (réseau, serveur,
accès limité, espace de travail par secteur ou
par personne, etc...)
mention de documents réalisés pour les
activités (fiches, planning, affichettes,
rapports, formulaires, répertoires, etc...
documents, etc...)
reprise d’un courrier, d’une lettre
formulaires de demandes et réalisation d’une
demande
présentation de documents réalisés pour les
activités professionnelles (réalisation
autonome, en groupe, par le/la
responsable...)
utilisation des logiciels dédiés au suivi des
personnes accueillies (accès, entrée de
données, usages des données établies...)
28
Phases du travail de l’expert-e
Il est important de bien visualiser le processus de travail tel qu’il est proposé à l’expert-e. En effet, les tâches sont de natures différentes et peuvent occasionner des volumes de temps variables. Pour répondre aux besoins des experts, de même qu’en cas de difficultés ou d’hésitations, l’équipe Q+ reste très disponible pour le soutien méthodologique.
Le processus d’expertise est globalement réparti en huit phases :
1. une première phase de travail individuel centré uniquement sur le dossier de
validation (prise de contact, lecture, appréciation des domaines de
compétences et des compétences opérationnelles, première rédaction)
2. une deuxième phase, plus institutionnelle, implique une analyse croisée
entre les deux expert-e-s menant à la consolidation des appréciations dans
la perspective de la rédaction du rapport d’expertise
3. une troisième phase concernant la rédaction elle-même du rapport ; ce
dernier précisant, pour chaque domaine de compétences, en cas de
démonstration positive la recommandation de validation du dit domaine ou
s’il y a nécessité d’une demande complémentaire (complément au dossier,
compléments lors de l'entretien de vérification)
4. une quatrième phase avec la récolte des données nouvelles, leurs analyses,
la rédaction du rapport consolidé
5. une cinquième phase centrée sur la gestion et la menée de l’entretien
6. le cas échéant et sur la base de besoins avérés, une sixième phase (non
obligatoire) centrée sur une méthode de vérification supplémentaire (la visite
sur site)
7. une septième phase concernant la clôture à proprement parler du rapport
d’expertise
8. une huitième et dernière phase avec la présentation synthétique en
Commission VAE ASE du rapport et de ses recommandations de validation
A partir de ce point, les chapitres présentent de manière concrète le travail
opératoire des différentes phases attendu de la part des experts tout au long du
processus.
8 phases pour le
processus
d’expertise
29
1. Lecture et analyse du dossier de validation
Pour cette première phase, les experts seront tenus de
procéder aux étapes ci-dessous :
Le dossier dans sa globalité
Attribution et réception du dossier de candidature avec
l’établissement du duo d’experts (sous guidance Q+).
Prise de contact avec le dossier (volume, structure, style d’écriture, organisation
des annexes).
Compréhension de qui est le/la candidat-e dans sa globalité (curriculum vitae,
valeur des expériences, parcours professionnel, situation d’emploi et domaine
d’activité)
Un dossier répondant à la logique de « preuves »
Lecture du dossier : selon les expert-e-s, lecture en deux temps (globalement
puis dans les détails) ou en une seule fois (lecture linéaire analytique) – Cette
phase prend entre 3 et 6 heures par dossier selon la qualité du contenu et de son
organisation.
Identification, par domaine de compétences, des tâches professionnelles et/ou
expérientielles (vie privée, activités bénévoles, etc...) ainsi que des justificatifs de
formations (initiale et/ou continue) rapportés par le/la candidat-e illustrant
chacune des compétences opérationnelles présentées dans le profil de
qualification.
La structure du dossier doit permettre au maximum une lecture cohérente par
rapport au profil de qualification. L’expert-e doit se laisser guider dans sa lecture
par la démonstration du/de la candidat-e, y compris dans la convocation des
pièces annexes et/ou des justificatifs. Néanmoins, il n’est pas exclu de devoir
recouper des informations présentes dans d’autres chapitres mais ayant une
valeur emblématique pour le domaine de compétence évalué ou pour une
compétence opérationnelle évaluée. Dans ce cas, une attention particulière doit
être portée pour ne pas oublier de procéder à une vérification durant un entretien
à suivre.
Analyse détaillée
Conformément au profil « Généraliste », le/la candidat-e doit pouvoir fournir la
preuve d’une certaine vision transversale de ses compétences, notamment dans
la capacité à réinvestir ses compétences dans d’autres situations, le cas échéant
avec d’autres publics (une pondération doit être acceptée pour des candidats
avec une énorme expérience et une ancienneté importante dans le même
domaine ou des candidats en fin de carrière, vraisemblablement limités dans leur
mobilité inter-domaines). Il est important de considérer une situation comme un
instant précis, situé dans le temps et dans l’espace, donc spécifique au sens où
il peut être compris comme unique. Le récit permet de détailler toutes les
composantes d’une activité (planification, préparation, organisation, intervention,
C’est la
démonstration par
le/la candidat-e
qui fait l’objet de
l’appréciation par
l’expert-e
La « situation
professionnelle »
comme support de
démonstration
30
outils et ressources, évaluation, etc...) en restant, dans un premier temps, dans
ce contexte situé. Toutefois, la compétence se consolide dès le moment où
l’expert peut commencer à voir poindre, à travers d’autres exemples ou par une
auto-évaluation proposée par le/la candidat-e, une forme de récurrence, de
continuité dans la capacité à appréhender et mobiliser les ressources
nécessaire à une action professionnelle, et cela même si les situations varient.
Si le dossier ne permet pas suffisamment de constater cette capacité
d’adaptation, de décentrage et de réinvestissement, une demande de
complément et/ou une vérification en entretien deviennent ainsi légitimes.
L’argumentaire et l’explicitation du sens de la compétence pour le métier ainsi
que la valeur de son expérience doivent être clairement précisé par le-la
candidat-e : à titre d’exemple, le fait d’avoir deux enfants sans autre mention de
la valeur de ce statut de père / mère et de l’expérience de paternité / maternité,
ne peut en aucun cas représenter une preuve de la maîtrise de la compétence.
Dans le même sens, le renvoi sans autre commentaire à un justificatif de
formation ou à un document de travail ne peut, là encore, en aucun cas
représenter une preuve quelle que soit la valeur intrinsèque de la pièce. Il y a
une nécessité systématique de pouvoir obtenir la formulation par le/la candidat-e
de la valeur et de la place de cet ingrédient dans la maitrise de la compétence
concernée.
Dans la suite du point précédent, plusieurs compétences ne peuvent pas être
démontrées au travers d’une seule et unique situation / activité. La maitrise
globale du métier d’ASE s’exprime aussi au travers de la variété de situations et
d’actions, justifiant de l’envergure du profil de qualification. Dans le cas d’une
illustration revenant de manière récurrente dans le dossier, sur plusieurs
compétences opérationnelles, il est légitime de demander un complément au
dossier ou une vérification en entretien.
Le fond et la forme
Sans être strictement éliminatoire, la qualité du dossier et de la mise en
évidence, par l’écriture, des compétences et des expériences fait partie de
l’évaluation dans le sens où il est question de valider des acquis de l’expérience
face à un niveau d’exigences générales de type « Certificat Fédéral de Capacités
– CFC ». Ainsi, l’expert-e devra juger du bon équilibre entre une approche
narrative (permettant de présenter le récit d’une action, d’une activité de manière
explicite) et une approche réflexive (permettant au/à la candidat-e de structurer
la valeur de son expérience en regard d’une compétence à valider). À titre
d’exemple, la seule narration d’une activité à l’extérieur ou la seule retranscription
d’un dialogue avec une personne accompagnée ou un proche, ne suffisent pas à
démontrer la maitrise de la compétence concernée.
Conserver une trace de la lecture
Prise de notes (papier-crayon ou directement sur informatique), sur feuille libre
ou sur le formulaire « Rapport d’évaluation » en version brouillon. Considérant
la formulation du rapport d’évaluation, les notes établies à cette étape doivent
permettre d’établir un premier avis sur :
L’expert-e doit
pouvoir détecter la
capacité
d’adaptation et de
décentrage du/de
la candidat-e
Un fait n’est pas
une preuve tant
que la/la candidat-
e ne formule pas
d’argumentaire
Articulation entre
une approche
« narrative » et
une approche
« réflexive » de
l’action
31
a) la/les situation-s présentée-s comme preuve pour la compétence
concernée
b) les ingrédients et la qualité de la démonstration
c) un premier avis sur la possible validation ou non
Recommandation de ne pas inscrire des commentaires directement sur le
dossier du/de la candidat-e.
2. Analyse croisée entre expert-e-s
Compte tenu du profil professionnel particulier de l’ASE, le
regard croisé entre experts revêt une importance
particulière :
Partage des appréciations
Une fois l’analyse spécifique menée individuellement, un
partage des appréciations est organisé entre les deux expert-e-s de manière à se
mettre d’accord sur :
a) la qualité et la valeur du dossier de validation
b) les points de convergence pour les 9 domaines de compétences demandés
par le/la candidat-e
c) les questions résiduelles, les hésitations, les points de divergence.
L’intérêt du duo d’experts réside dans le fait de croiser deux regards provenant
de domaines différents (un-e expert-e du même domaine que le/la candidat-e ;
un-e expert-e d’un autre domaine s’appliquant au métier d’ASE). Cela doit
permettre de vérifier la validité des illustrations présentées par le/la candidat-e
pour le métier d’ASE ; d'entériner la qualité et la suffisance de la démonstration ;
d'établir la preuve de la compétence.
La valeur de la preuve à la lumière du regard croisé
Dans le cas contraire, le duo d’experts entérine l’insuffisance de la preuve et
demande un complément au dossier et/ou un entretien de vérification. Les
demandes de vérification supplémentaire (type « visite sur site ») ne peuvent se
faire qu'après l'entretien de vérification.
Sur la base d’un respect mutuel, si un désaccord subsiste entre les deux experts,
il doit être compris, la plupart du temps, comme un signe d’insuffisance de la
preuve. Cela engendre donc assez normalement une demande de complément
afin que le consensus sur la preuve soit établi dans le respect du principe de
valorisation de l’expérience.
Un regard croisé
pour confirmer les
certitudes et
questionner les
zones de flou
32
3. Rédaction du rapport d’évaluation
Avec les différents éléments de preuve rassemblés et confrontés, la rédaction du rapport d’expertise peut commencer.
Un support formel
Le rapport d’évaluation est rédigé à partir de la trame
fournie par Q+ (cf. document travaillé en formation d’experts VAE).
Une première partie concerne les informations administratives relatives aux
experts impliqués ainsi qu’aux dates de suivi du rapport.
Une deuxième partie fait référence aux informations générales sur le/la
candidate :
âge, origine, situation personnelle, activités extra-professionnelles, etc...
formations initiales, parcours professionnel, perfectionnements, etc...
lieu de travail actuel, fonction, ancienneté, formations continues, etc...
ainsi que sur l’appréciation générale du dossier :
volume, organisation, table des matières et structuration, facilité / difficulté
d’accès, etc...
écriture, effort de clarification et d’explicitation, illustration des
compétences par des tâches concrètes, etc...
annexes, pièces justificatives, illustrations, référencées ou non dans le
texte afin d’aider le lecteur à faire les liens.
La troisième partie représente le corps central du rapport d’évaluation avec le
passage en revue des 9 domaines de compétences et, pour chaque domaine, les
compétences opérationnelles. Chaque domaine, respectivement chaque
compétence opérationnelle, doit être appréciée selon les critères : « Atteint » ou
« Non atteint ».
Le rapport d’évaluation se conclut par le récapitulatif des recommandations :
X domaines atteints (numéro-s)
Y domaines non atteints (numéro-s)
Z demande(s) des experts pour un/des domaine-s : complément-s au
dossier, entretien de vérification, visite sur site (numéro-s)
pour les autres méthodes de vérification supplémentaires, une demande
motivée est adressée au/à la candidat-e
Une écriture univoque
L’écriture du rapport d’évaluation doit être la plus formelle possible, reprenant les
faits présentés par le-la candidat-e. Il est recommandé d’utiliser strictement la
forme à l’indicatif présent (éviter impérativement le conditionnel) ; de commencer
les phrases par une formule du type : « le candidat décrit... » ; « la candidate
présente... », « le candidat rapporte une expérience.... ». Pour chaque
Trois grands
chapitres
constitutifs du
rapport des
experts
Un préavis clair et
univoque sur les
domaines atteints,
non-atteints et sur
les demandes de
compléments
33
compétence opérationnelle, il doit être conclu par une formule du type « la
candidate prouve / ne prouve pas la compétence... ».
Pour chaque compétence opérationnelle, un texte synthétique de justification de
l’évaluation des experts est attendu, de l’ordre de 10 à 25 lignes. La qualité du
commentaire ne réside pas dans l’exhaustivité de la reprise des éléments
mentionnés par le/al candidat-e mais dans la justification de l’appréciation
positive, partielle ou négative. On peut estimer le temps de rédaction à un
volume équivalent au temps de lecture si l’on considère les justifications à établir
pour 26 compétences opérationnelles.
Selon le principe du dossier de validation, les experts doivent être mis en
contact formellement avec des informations tangibles et des analyses
démontrant la maîtrise des processus de travail / d’activité. Dès le moment où
l’expert-e entre dans une logique de formulation d’hypothèses, de recoupements,
de possibilités conditionnelles basées sur la connaissance de l’institution ou des
pratiques en question, il/elle sort de son rôle d’évaluateur. Par contre, il ne s’agit
en aucun cas de sanctionner directement le/la candidat-e par une décision de
compétence « Non Atteint ». Il est alors recommandé de procéder à une
demande de complément et/ou de vérification, spécifiquement ciblée sur le
manque d’information ou la zone de doute.
Un contenu argumenté
Le contenu de l’expertise doit justifier le jugement qui est posé :
dans le cas où la compétence opérationnelle est « Atteinte », le contenu
rédigé par les experts confirme par des faits repris du dossier cette
appréciation
dans le cas où la compétence opérationnelle est « Non Atteinte », le
contenu rédigé par les experts confirme explicitement les manques de
preuve ou de liens attendus en la matière.
La trace laissée par les experts dans le cas d’une démonstration insuffisante ou
d’une compétence « Non-Atteinte » est fondamentale dans le sens où :
cela permettra de formuler clairement la demande de complément et/ou
de vérification
de mener la seconde vérification de manière très ciblée et univoque
en cas de contestation, de pouvoir clairement énoncer ce qui aurait
permis d’envisager la maitrise de la compétence, de manière à
différencier le manque de développement dans l’analyse
proposée par le/la candidat-e, respectivement le manque de bagage
expérientiel et de maitrise.
Les paramètres d’information proposés dans ce Guide méthodologique (pages 9
à 22) permettent aux experts d’utiliser certaines formulations dans leur évaluation
afin de montrer l’existence de la preuve, à l’inverse son absence.
Un domaine de compétences peut être validé par la Commission VAE ASE
seulement si l’ensemble de ses compétences opérationnelles ont été jugées
Le recours au
tableau des
« paramètres
d’information »
avec un
commentaire
complémentaire
L’expert-e est en
contact avec une
preuve organisée
et située au bon
endroit... sinon, la
preuve est à
compléter par
le/la candidat-e
La formulation de
la demande de
complément est
essentielle et doit
être clairement
comprise par le/la
candidat-e
34
« Atteint ». Il suffit d’une compétence opérationnelle « Non Atteint» pour refuser
la validation du domaine ou, du moins, suspendre sa validation le temps de
l’obtention d’un complément d’information (complément au dossier, entretien,
visite).
4. Recommandations (compléments au dossier / entretien)
Les experts ne doivent pas se sentir obligés de juger sur
pièce... Ils ont tout loisir de demander des compléments
d’informations afin de consolider leurs avis.
Le principe du « complément »
Toute demande formulée par les experts repose sur un a priori positif, justifiant
de la volonté d’en savoir plus, de mieux comprendre, d’aller plus loin dans la
démonstration qui est proposée. Une demande de complément ne sanctionne
pas le/la candidat-e, au mieux elle prolonge l’examen du dossier jusqu’à
l’établissement d’une évaluation univoque.
Toutefois, la demande d’un complément n’implique pas de facto, l’obtention en
seconde lecture du jugement positif « Atteint ». Les experts peuvent
raisonnablement se réserver le droit de poursuivre l’étude du dossier, voire
d’invalider la compétence par un code « Non Atteint ».
À l’inverse, une évaluation « Non Atteint » peut tout à fait ne pas être suivie par
une de demande de complément et/ou de vérification, tant les efforts de
démonstration sont complets mais la maîtrise de la compétence opérationnelle,
dans la perspective du CFC d’ASE, insuffisante. Dès lors, les experts estiment
que seul un complément formel de formation pourra permettre d’atteindre cette
maitrise.
Une demande de complément ciblée et justifiée
La demande de complément prend place directement sur le rapport d’évaluation
rempli par les experts, adressé à Q+.
La demande de complément doit être très clairement formulée, ciblée sur l’un ou
l’autre des points encore en suspens. Il est recommandé de recourir à la forme
interrogative de manière à engager le/la candidat-e dans la construction d’une
réponse ad hoc. Cette demande devra être reprise spécifiquement lors de la
seconde lecture du dossier complété et lors de l’entretien.
De manière à procéder au meilleur choix, il est recommandé de baser la décision
d’une demande complémentaire sur :
le fait d’une démonstration partielle, incomplète, ne répondant pas dans la
forme aux critères de réussite, n’exploitant pas ou partiellement les
annexes demander un complément au dossier,
le fait d’une zone d’ombre ou de l’absence d’une information ponctuelle,
le besoin d’avoir une vue plus dynamique et/ou chronologique de
La demande de
complément ne
sous-entend pas
une validation de
facto en 2e lecture
Une demande de
clarification à
différencier d’une
demande de
reconstruction de
la preuve
35
l’activité présentée en bonne et due forme demander un entretien de
vérification,
Au moment de passer à l’évaluation du matériel remis, les experts
se doivent de garantir une forte cohérence entre la demande de
complément(s) et l’analyse qui sera menée de manière à rester
dans un processus d’évaluation construit, évitant ainsi le piège
d’un redémarrage complet de l’expertise.
Le complément reçu est-il valide ?
À partir d’une demande formulée de manière objective, le complément remis par
le/la candidat-e doit pouvoir être identifié comme :
pertinent par rapport à la demande
productif par rapport à l’effet recherché sur la capacité à évaluer le niveau
de maitrise (ou non) du/de la candidat-e
intégré par rapport à la première version soumise.
On peut considérer comme acceptable que le/la candidat-e, en fonction de la
demande formulée par les experts, reconsidère l’angle d’approche de la première
version soumise pour la compétence opérationnelle concernée et développe une
nouvelle démonstration, complète et intègre selon les critères de réussite.
Un avis qui prend de la consistance
Sur la base de cette nouvelle information, les experts peuvent envisager :
soit un jugement positif de la compétence opérationnelle concernée en
attribuant directement le code « Atteint »,
soit un jugement partiel de la compétence opérationnelle concernée en
demandant un entretien de vérification ou une visite sur site,
soit un jugement négatif de la compétence opérationnelle concernée en
attribuant directement un code « Non Atteint ».
La décision des experts est clairement formulée dans le rapport d’évaluation
final, en mentionnant explicitement que le jugement se fonde sur une nouvelle
version répondant à la demande « xxxxxxxxx..... » initialement faite.
5. Menée de l’entretien
Après un processus de travail à distance, les experts
entrent dans une nouvelle situation d’évaluation avec un
rapport direct au/à la candidat-e par le biais de l’entretien.
Les principes régissant l’entretien
Le principe de l’entretien de vérification repose sur les
conditions suivantes :
Le complément
doit être recevable
avant de donner
lieu à une nouvelle
appréciation de la
preuve
36
entretien ciblé sur les éléments mis en question par les experts (en aucun
cas le processus d’évaluation est réactivé pour l’ensemble des 9
domaines de compétence),
cadre de confiance et volonté de mieux comprendre, d’aller plus loin dans
les détails,
attitude empathique et compréhensive (éviter absolument le glissement
vers une forme d’examen scolaire),
logique d’explicitation tant dans les questions des experts que dans la
présentation du/de la candidat-e (narration d’une activité, exposé
séquencé et chronologique des faits, approfondissement des détails
opératoires),
construction répondant aux critères de réussite, selon le principe de la
complexité d’une compétence (savoirs, savoirs-faires, savoirs-êtres
mobilisés dans un contexte particulier, de manière à obtenir la réalisation
combinée d’une action).
Les experts sont responsables, avec le soutien de Q+, du cadre général de
l’entretien, des conditions de sa réalisation (entre 40 et 60 minutes au maximum
selon l’étendue des demandes faites en amont par les experts).
La menée de l’entretien
Les experts accueillent et ouvrent l’entretien en se présentant, en rappelant
l’étape actuelle du processus et ses principes, en précisant les domaines atteints
et ceux non-atteints afin de cibler l’entretien sur les éléments demandés :
« domaine de compétences X, compétence opérationnelle Y, demande
d’informations sur la situation Z... » et cela pour chaque demande de
complément.
L’accompagnement de l’entretien doit être orienté sur un soutien à l’explicitation
des actions et des ressources mobilisées. Plusieurs formules sont possibles afin
d’aider le/la candidat-e à formuler les éléments attendus :
« racontez-nous comment vous... »
« selon votre expérience, comment.... »
« au quotidien, comment... »
« prenez comme exemple un jour de votre choix.... »
« à ce moment, comment procédez-vous dans le détail... »
« avec quels outils, avec quels moyens réalisez-vous.... »
« comment justifiez-vous votre approche... »
« mentionnez un exemple où des paramètres étaient différents... »
« parlez-nous d'une situation avec une même approche mais dans
d’autres contextes... »
« quoiqu’il arrive, quels sont les éléments invariants à garantir... »
« ... »
Les conditions de
l’entretien sont
annoncées et ce
dernier est ciblé
sur les demandes
des experts
L’entretien est
orienté
clarification,
compréhension et
explicitation
37
Un entretien d’approfondissement permettant une décision
S’agissant d’un entretien de vérification, il est important d’accompagner la
personne dans l’approfondissement des détails recherchés, selon une logique
d’entonnoir. À partir d’un cadre de référence tel que l’entretien d’explicitation
(Vermersch, P. 1994. Paris : ESF), il est attendu de la part des experts de poser
des questions de plus en plus pointues, précises, de l’ordre des détails,
permettant d’obtenir une représentation la plus univoque possible de la part
du/de la candidat-e. Toutefois, il ne s’agit pas de chercher à « coincer » le/la
candidat-e mais bien plus d’investiguer afin de le/la comprendre en
externalité.
Les experts peuvent prendre un temps spécifique, entre eux, afin de déterminer
leur position avant d’annoncer de manière univoque et consensuelle, leur
préavis. En cas de nécessité d’une délibération entre les experts, le confort et le
respect du/de la candidat-e doivent être assurés.
Dans le cas où l’entretien ne permet pas aux experts de surmonter leurs doutes
ou s’il confirme un désaccord entre eux, le processus peut être poursuivi :
soit par des questions spécifiquement dédiées au dilemme
soit par la décision d’un recours à une méthode de vérification
supplémentaire fixée ultérieurement
soit par un avis négatif quant à la valeur de l’expérience en raison du
nombre d’éléments non-probants
En cas de clarification, au terme de l’entretien, les experts annoncent, de
manière transparente, leur appréciation au/à la candidat-e (« Atteint » / « Non
Atteint ») en précisant bien qu’il ne s’agit, à ce stade, que de recommandations
à soumettre à la Commission VAE ASE, seule compétente en matière de
validation et de certification.
L’entretien n’est
pas un examen, il
s’agit
d’accompagner
le/la candidat-e
dans l’expression
des détails
L’appréciation des
experts est
annoncée au/à la
candidat-e au
terme de
l’entretien
38
6. Méthode de vérification supplémentaire non systématique, par
exemple « visite sur site »
Dans le cadre de la recherche de preuves, le recours à la visite
sur site offre une occasion de lever les derniers doutes par le
contact avec le travail réel et l’ensemble de la complexité d’une
compétence.
Etablir la pertinence de ce recours
Dans le cadre général de la VAE (cf. Guide National), la visite sur site représente
une alternative de dernier recours afin de pouvoir statuer sur des éléments
encore obscurs, en complément de tous les efforts déjà fournis par le/la
candidat-e pour démontrer la maitrise d’un domaine de compétence,
respectivement d’une compétence opérationnelle. Il s’agit ici de surmonter un
doute réel sur la véracité de l’information ou sur la capacité d’être en action
(posture, communication, relationnel, recours à des outils, techniques,
intégration, collaboration, etc...), doute ne pouvant objectivement pas être levé
autrement que par l’observation formelle.
Cette démarche est donc à utiliser avec pertinence et selon les besoins en raison
de sa très forte ressemblance avec une situation formelle d’examen de fin
d’apprentissage. Par ailleurs, considérant l’ensemble du parcours et de
l’expérience du/de la candidat-e, il est fort possible que des éléments rapportés
dans le dossier, voire dans un entretien de vérification, ne puissent être mis en
scène concrètement, si ce n’est dans un cadre de type laboratoire in vitro...
bien loin de la réalité recherchée par une visite sur site. Finalement, doivent être
aussi considérées comme sensibles des situations où le/la candidat-e est au
chômage ou ne désire pas impliquer son employeur.
Plusieurs conditions à réunir
Le principe de la visite sur site repose sur les conditions suivantes :
candidat-e informé-e par écrit et accord confirmé
activation d’une situation ciblée sur les éléments mis en question par les
experts (en aucun cas, le processus d’évaluation n'est réactivé pour
l’ensemble des 9 domaines de compétence ou pour une longue séquence
de travail du type demi-journée),
cadre de confiance et volonté de mieux comprendre, d’aller plus loin dans
les détails, notamment sur des composantes telles que les attitudes, le
savoir-être, le relationnel et la communication, les capacités de
collaboration,
attitude empathique et compréhensive (éviter absolu le glissement vers
une forme d’examen scolaire), respect de l’environnement et des
personnes présentes, accord formel de l’institution et/ou de la personne
accompagnée (ou du groupe)
association d’une mise en situation réelle durant laquelle les experts
observent (sans intervenir) le/la candidat-e réalisant concrètement son
La visite sur site
comme « dernier
recours » en cas
de doute lancinent
La visite sur site
doit respecter les
conditions cadre
afin d’éviter la
reproduction d’un
examen de type
scolaire
39
activité, démontrant par là sa maitrise ou non de la compétence
opérationnelle concernée (outils, processus, attitudes, moyens
logistiques, etc...), avec une explication (prise de recul et réflexivité)
proposée par le/la candidat-e une fois l’activité terminée, le tout suivi d’un
dialogue questions – réponses,
construction répondant aux critères de réussite, selon le principe de la
complexité d’une compétence (ressources de différentes natures,
mobilisées dans un contexte particulier, de manière à obtenir la
réalisation combinée d’une action).
Quant aux possibilités du financement d'une telle opération, il est fondamental de
consulter le CEBIG.
La menée de la visite
Les experts sont responsables du cadre général de la visite (identification des
moments propices pour l’observation des éléments recherchés, prise de rendez-
vous, information de la hiérarchie, etc...), des conditions de sa réalisation (entre
60 et 120 minutes au maximum selon l’étendue des demandes faites en amont
par les experts).
En aval de la mise en situation, de manière à ouvrir un dialogue réflexif sur ce
qui vient de se produire, différentes pistes sont possibles :
« pouvez-vous nous raconter brièvement ce que vous venez de
réaliser... »
« comment évaluez-vous ce que vous venez de réaliser... »
« à tel moment, vous avez opéré de telle façon, comment justifiez-vous ce
choix... »
« comment vous sentez-vous au moment de la réalisation... »
« quels sont vos points forts et vos points plus faibles dans une telle
activité... »
« quels sont les risques ou les pièges d’une telle activité... »
« y a-t-il des éléments que vous pourriez améliorer... si oui, comment... »
« ... ».
La recherche d’une confirmation
La notion de « visite sur site » est basée sur une recherche de confirmation,
organisée en priorité autour d’une mise en situation. Toutefois, selon la demande
posée par les experts, l’idée de visite peut aussi être envisagée comme une
manière de mieux se rendre compte des lieux, de l’ergonomie, des contraintes,
des ressources auxquels est soumis-e le/la candidat-e. Par assimilation, des
questions subsidiaires peuvent être posées à des personnes présentes (usagers,
employés, hiérarchie, etc...) mais ces dernières ne peuvent, à elles seules,
garantir de la maitrise de la compétence opérationnelle concernée.
Comme au terme de l’entretien, les experts peuvent ressentir le besoin de
s’entretenir quelques minutes (délibération) afin de consolider leur préavis
La visite est ciblée
sur une situation
professionnelle où
une preuve est
encore recherchée
La mise en
situation
s’accompagne
d’un entretien
40
commun. Dans ce cas, le confort et le respect du/de la candidat-e doivent être
assurés.
Dans le cas où la visite ne permet pas aux experts de surmonter leurs doutes ou s’il
confirme un désaccord entre eux, le processus se conclu donc par un avis négatif en
raison de l’accumulation d’éléments non-probants.
Au terme de la visite sur site, les experts annoncent, de manière transparente, leur
appréciation au/à la candidat-e (« Atteint » / « Non Atteint ») en précisant bien qu’il ne
s’agit, à ce stade, que de recommandations à soumettre à la Commission VAE ASE,
seule compétente en matière de validation et de certification.
7. Clôture du dossier
À la lumière de tous les éléments précédents, les experts
entrent dans la phase finale de rédaction du rapport
d’expertise.
Une synthèse systématique et sommative
Que ce soit sur la base de l’examen du dossier complété
d’un entretien ou au terme de l’étude de l’ensemble des
compléments et/ou vérifications demandées, les experts
concluent leur rapport d’évaluation en vérifiant que pour chaque domaine de
compétence, respectivement chaque compétence opérationnelle, un jugement de
type « Atteint » ou « Non Atteint » est posé, soutenu par une justification
synthétique qui mentionne :
par quel biais ont été obtenues les informations permettant l’évaluation
(dossier, complément au dossier, entretien de vérification, visite sur site)
ce qui indique l’état de maitrise grâce à des traces tangibles d’un passage
d’une démonstration insuffisante à l’état de preuve irréfutable
ce qui indique, le cas échéant, l’état de non-maitrise
Le dossier complété est remis à Q+ qui prend, à cette étape, le relai afin de
préparer la documentation nécessaire à la Commission VAE ASE.
En moyenne, un délai de 3 à 4 semaine est établi entre le moment de la remise
par Q+ des dossiers d’évaluation aux membres de la Commission VAE ASE et la
tenue de la dite Commission permettant de statuer définitivement sur la validation
des acquis de l’expérience des candidats retenus.
8. Présentation du dossier en Commission VAE
Les experts sont tenus de présenter en commission leurs
préavis de manière à détailler les points sensibles et
répondre à d’éventuelles questions.
Chaque
compétence
demandée en VAE
est accompagnée
d’un préavis
univoque des
experts
41
Une présentation succincte
Comme les dossiers sont remis en amont de la séance par l’OFPC (Examen &
Certification) à tous les membres de la Commission VAE ASE, leur contenu est
normalement connu des personnes présentes. Toutefois, une présentation
formelle est attendue de la part de l’un-e des deux expert-e-s présents.
Cette présentation synthétique, d’environ 5 minutes maximum, aborde
succinctement les points suivants :
nom, prénom, âge du/de la candidat-e,
situation professionnelle actuelle,
éléments saillants de son parcours professionnels et personnel,
qualité générale du dossier (organisation, écriture, capacité de
démonstration),
recommandations pour les 9 ou X domaines de compétences demandés
par le/la candidat-e à la validation,
détails du/des domaine-s jugé-s pour lequel/lesquels un complément a
été demandé ainsi que les traces qui démontrent le passage à la preuve,
détails du/des domaine-s jugé-s « Non-Atteint ».
Selon le profil du/de la candidat-e, une demande de validation de la « Culture
Générale » peut être planifiée par Q+ et soumise en parallèle à l’approbation de
la Commission VAE ASE. Ce processus distinct relève d’autres critères que ceux
du profil de qualification ASE.
Un préavis « externe » venant alimenter la prise de décision officielle de la
Commission VAE
Pour rappel, la Commission VAE pour le CFC ASE, dans sa fonction d’organe de
certification (cf. Loi cantonale C2.05 – art.82), peut se réserver le droit de :
reconsidérer le préavis des experts pour une compétence,
respectivement un domaine de compétences,
demander aux experts de consolider leur appréciation par un nouvel
entretien et/ou une visite sur site.
La présentation en
Commission VAE
permet de donner
du volume à
l’expérience de la
personne et à son
effort de
démonstration
Seule la
Commission VAE
est habilitée à
certifier les
compétences
professionnelles
des candidats,
voire le CFC dans
son ensemble
42
Synthèse des activités demandées aux expert-e-s :
En synthèse, voici les activités et leurs modalités telles qu’elles se déroulent concrètement
pour les expert-e-s (sur une base moyenne) :
Lecture et analyse du dossier de validation : entre 3 et 6 heures de travail,
avec lecture générale et lecture détaillée ; prise de notes (papier-crayon et/ou
ordinateur) et analyse croisée avec les paramètres d’informations des domaines
de compétences.
Analyse croisée entre expert-e-s : selon le dossier, entre 30 minutes et 2
heures avec un passage en revue de tous les domaines de compétences
expertisés et une analyse des éléments posant problèmes ; identification de la
pertinence de demandes de compléments.
Rédaction du rapport d’évaluation : entre 2 et 4 heures de rédaction, domaine
par domaine et compétence par compétence, en adoptant une forme stricte de
démonstration, s’appuyant sur les paramètres d’informations proposés dans le
Guide
Recommandations pour des complément(s) et analyse : inclues dans le
temps de rédaction ; justification du besoin des expert-e-s d’accéder à une
preuve solide de compétences.
Menée de l’entretien : entre 40 et 60 minutes selon la portée des demandes
d’explicitation (preuves) ; entretien ciblé sur les besoins spécifiques en
compléments.
Méthode de vérification supplémentaire (« visite sur site ») : en cas de
besoin exceptionnel uniquement, 45 à 90 minutes selon le domaine de
compétence engagé ; articulation d’une mise en situation concrète avec un travail
d’explicitation oral dans un deuxième temps (entretien).
Clôture du dossier : environ 60 minutes de travail de finalisation sur la base de
la première version du rapport (avant compléments).
Présentation du dossier en Commission VAE : entre 30 et 60 minutes de
préparation pour mettre en évidence, en Commission VAE, durant 5 à 10
minutes, le parcours du/de la candidat-e et les qualités de son dossier de preuve
articulées avec les compléments demandés ; conclusion de la présentation par le
préavis formel des expert-e-s.
43
Précautions face aux risques inhérents au processus d’évaluation
Sur la base des expériences menées et en référence au concept de VAE, il est possible de
mentionner les risques suivants que rencontrent potentiellement les experts dans leur travail
d’évaluation :
développer une posture protectionniste en regard de la valeur du métier et actionner
une logique d’évaluation par la négative en recherchant prioritairement les
manques et les lacunes (la moitié du verre vide...), allant ainsi à l’encontre du
principe de validation et reconnaissance des acquis de l’expérience ;
interpréter, voire sur-interpréter, positivement ou négativement, le contenu du dossier
de validation, respectivement des données récoltées en entretien ou lors d’une visite,
en raison de la connaissance de l’institution, de ses pratiques ou en raison de toute
autre information en possession de l’expert-e ;
élaborer des recoupements entre des éléments disparates, néanmoins présents dans
le dossier ou dans le discours du/de la candidat-e mais sans mise en lien formelle, en
raison d’un sentiment positif pour la personne, son parcours, les difficultés
rencontrées, voire des limitations (langue maternelle...) ou des handicaps (dyslexie...)
assumés ;
présumer de la maitrise d’une compétence sur la base d’un simple justificatif de
formation initiale ou de perfectionnement ; dans le cas particulier de la maitrise de la
langue française écrite et parlée, seul un entretien ou une visite permette de voir
objectivement quel est le niveau de maitrise et la capacité de fonctionner en milieu
professionnel (le jugement rendu par les experts ne peut pas être positivement
subordonné, par exemple, à la validation de la Culture Générale) ;
pour contrer ces risques, il est recommandé de rester au plus près de la
« production formelle » du/de la candidat-e, en recourant intensivement aux
possibilités de demande de compléments, d’entretien ou de visite de
confirmation
formuler, en tant qu’expert-e, un texte de justification de l’évaluation posée sur la
base de ses propres avis, notamment en recourant à la 1ère personne du singulier («
je trouve que... », « je considère que... », « dans une telle situation, je considère
que... », « j’estime que... »)
entrer dans une vérification termes à termes avec des modèles connus et/ou des
protocoles connus, mais ne faisant pas forcément référence pour le/la candidat-e
pour contrer ces risques, il est recommandé d’adopter une forme de rédaction
orientée sur le « sujet agissant », à savoir le/la candidat-e, en reformulant
précisément ce que « le/la candidat-e décrit... / présente... / démontre... »
Finalement, il s’agit de ne pas perdre de vue que la fonction d’Assistant-e socio-éducatif-ive
est en voie de mise en œuvre dans un très grand nombre d’institutions et que certain-e-s
candidat-e-s peuvent être en difficulté, dans leur rôle actuel (auxiliaire, aide-soignant-e,
moniteur-trice, etc...) pour faire la démonstration de la maitrise des compétences d’ASE, plus
particulièrement, les domaines 6, 8 et 9. Là encore, les compléments ainsi que les
vérifications peuvent aider à formuler un jugement univoque.
44
Notes personnelles / Observations
méthodologiques
Cet espace est dédié à la prise de notes par les utilisateur-
trice-s de ce Guide, de manière à conserver une trace des
observations et des recommandations qui seront utiles au
moment des bilans entre experts ou dans la perspective de
l’édition des versions suivantes.
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