Concordance entre deux méthodes de microcosting en chirurgie

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Resultats.– Les participants (n = 374 ; âge médian : 27,1 ans) vivaient moinsfréquemment maritalement et plus souvent seuls ou chez leurs parents(SIR = 0,60, 1,36 et 1,7, p < 0,01). Pour l’analyse du plus haut diplôme obtenu,l’écart à la PG en termes de niveau éducatif des parents avait motivé unajustement supplémentaire sur le niveau d’éducation parental. Pour le taux defécondité, un ajustement sur l’année de naissance en plus de l’âge étaitnécessaire. De nombreuses autres indicateurs ont pu être comparés (chômage,catégories socioprofessionnelles, contrat de travail, discrimination, permis deconduire, vacances. . .). Cependant, d’autres comparaisons n’ont pu êtreréalisées : le niveau de revenu paraissait faible, mais la composition du ménageet du revenu été inconnus ; l’analyse de la vie associative, elle, était biaisée parl’absence de données ajustées sur l’âge dans la PG.Conclusion.– Si la comparaison aux données de PG a été possible pour denombreux items, le défaut de comparabilité de certaines données a empêchél’exploitation d’une partie des résultats d’enquête. L’adéquation entre les itemset les données de PG doit être méticuleusement vérifiée pour garantir la validitédes comparaisons et, afin d’éviter les situations où la comparabilité n’est pasassurée, le choix des items doit être guidé par la disponibilité des données pourla PG, au moment de la construction des questionnaires d’enquête.

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.12.068

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Concordance entre deux méthodes de microcostingen chirurgieG. Mercier a, G. Nro b

a CHU de Montpellier, Montpellier, Franceb Université Montpellier 1, Montpellier, France

Introduction.– Le calcul de coûts par séjour est fondamental pour obtenir descoûts moyens locaux ou nationaux puis pour fixer les tarifs. En France, au blocopératoire, la méthode en vigueur est de type microcosting descendant (top-

down) ne tenant pas compte des variations inter-individuelles de consommationde ressources. Au contraire, le microcosting ascendant (bottom-up) de typecomptabilité par activités permet de refléter des facteurs individuels. L’objectifétait d’évaluer la concordance entre les deux méthodes de microcosting

appliquées en chirurgie.Materiel et methodes.– L’échantillon est constitué de la totalité des interventionschirurgicales réalisées en 2009 dans l’un des blocs opératoires du CHU deMontpellier. Toutes les dépenses de titres I (personnel), II (charges médicales), IIIet IV (charges indirectes) ont été considérées, à l’exclusion des charges purementdirectes (dispositifs médicaux et molécules payés en sus) dont la ventilation estimmédiate. Le coût unitaire de ces interventions a été calculé d’abord parmicrocosting descendant (à partir de l’ICR de chaque acte) puis par microcosting

ascendant grâce à un modèle de comptabilité par activités. La mise en œuvre de cedernier modèle a suivi trois étapes : cartographie des activités, calcul du coût desactivités puis calcul du coût des interventions en faisant notamment appel auxdurées réelles de chaque phase. La concordance entre les deux méthodes a étéévaluée avec la méthode de Bland et Altman et par des tests univariés.Resultats.– Au total, 2127 interventions consécutives ont été incluses. Lemontant total des dépenses était de presque 4 millions d’euros, dont 78 % dedépenses de personnel. Le coût unitaire moyen par intervention était égal à2076 euros (ET : 1178 euros). Globalement, la concordance entre les deuxméthodes était mauvaise : limites d’accord de Bland et Altman égales à�2150 et +2230 euros. Pour les actes les plus fréquents, la différence moyenneentre les deux méthodes variait de �1524 euros (transplantation hépatique) à1154 euros (duodénopancréatectomie céphalique). Cette différence étaitsignificativement différente de zéro pour la plupart des actes. Le microcosting

top-down avait tendance à surestimer le coût des interventions les pluscomplexes au détriment des plus simples.Conclusions.– L’estimation des coûts unitaires des interventions chirurgicalesvarie fortement selon la méthode employée. Ces résultats mettent en évidenceles limites de la méthode actuellement en vigueur. Plus généralement,l’utilisation des coûts moyens nationaux ou locaux dans les évaluations médico-économiques doit être prudente. L’impact du choix de la méthode sur laconclusion des études médico-économiques mériterait d’être étudié.

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.12.069

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Coût et efficacité de l’utilisation des tests dediagnostic rapide dans la détermination del’immunité antitétanique chez les patients seprésentant aux urgences pour une plaie en FrancemétropolitaineD. N’diaye a, M. Schwarzinger a, D. Obach a, J. poissy b,S. Matheron c, E. Caslino c, Y. Yazdanpana c

a Atip-Avenir, Inserm UMR-S 738, Paris, Franceb CHU de Lille, Lille, Frncec HUPNVS, groupe hospitalier Bichat-Claude-Bernard, AP–HP, Paris, France

Introduction.– Le Tétanos Quick Stick1 (TQS) permet la détermination del’immunité antitétanique chez les patients se présentant pour une plaie dans lesservices d’accueil des urgences (SAU). Il possède une meilleure sensibilité etspécificité que l’interrogatoire sur les antécédents vaccinaux actuellementréalisé, mais représente un coût supplémentaire.Objectif .– Évaluer le coût-efficacité de l’utilisation des tests chez les adultes seprésentant pour une plaie dans les SAU en France métropolitaine.Methodes.– Une analyse coût–efficacité a été réalisée avec une perspectivesociétale, sur la base d’un modèle de type arbre décisionnel, simulant ledépistage de l’immunité antitétanique, l’administration conditionnelle d’uneprophylaxie et le risque de survenue du tétanos en fonction du statutimmunitaire et du type de plaie. La population d’étude est constituée de1 200 000 patients adultes se présentant dans les SAU en France métropolitainepour une plaie au cours de l’année 2010.Les stratégies comparées sont :– détermination de l’immunité antitétanique par l’administration du TQS chezles patients stipulant ne pas avoir recu de rappel durant les cinq dernières années ;– interrogatoire sur les antécédents vaccinaux (pratique actuelle).Les critères de comparaison étaient les suivants : nombre de cas de tétanos,années de vie gagnées (AVG), coût global des stratégies.Resultats.– Dans l’analyse centrale, l’administration du TQS chez les patientsaffirmant ne pas avoir recu des rappels antitétaniques durant les cinq dernièresannées n’a pratiquement aucun impact sur le nombre de cas de tétanos (0,95 casversus 1,85 pour l’interrogatoire) et augmente l’espérance de vie de la cohorted’une AVG. Le TQS, comparé à la pratique actuelle, diminue le coût globalannuel du dépistage de l’immunité antitétanique en contexte d’urgence de2 368 000s par an, la stratégie basée sur l’interrogatoire est donc dominée (pluschère et moins efficace). Les sous-analyses montrent que l’interrogatoire estdominé quel que soit le type de plaie (réduction des coûts de 770 000s pour lesplaies tétanigènes et de 1 603 000s pour les non tétanigènes). Chez lespatients > 60 ans, le TQS entraîne également une réduction des coûts mais dansune moindre mesure (534 000s). L’analyse de sensibilité révèle que lesrésultats sont sensibles à la sensibilité du TQS, à son prix unitaire ainsi qu’à laspécificité de l’interrogatoire.Conclusions.– L’utilisation du TQS en contexte d’urgence est moins chère quel’interrogatoire lorsqu’il est administré chez les patients affirmant ne pas avoirrecu de rappel vaccinal durant les cinq dernières années. Cependant, le TQSaugmente les coûts liés au dépistage de l’immunité antitétanique par rapport àl’interrogatoire, si sa sensibilité est inférieure à 45 % ou si son prix unitaire estsupérieur à 7s.

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.12.070

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Revue des essais de non-infériorité avec risque dedécès en infectiologieA. Nguyen Van Nhieu a, C. Burdet a, X. Duval b, M. Nougairede c,M. Schwarzinger a

a Atip/Avenir, Inserm, UMR 738, Paris, Franceb Inserm CIC 007, hôpital universitaire Bichat, AP–HP, Paris, Francec Département médecine générale Paris Diderot, Paris, France

Introduction.– Un essai de non-infériorité vise à démontrer qu’une interventionexpérimentale ne fait pas moins bien que l’intervention de référence avant

EPI-CLIN 2013 / Revue d’Epidemiologie et de Sante Publique 62S (2014) S47–S63S56

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