View
2
Download
0
Category
Preview:
Citation preview
EN ROUTE POUR UN BEAU PÉRIPLE AU CŒUR DE LA FRANCE ÉTERNELLE !
Besançon Bordeaux Clermont-Ferrand Dijon Grenoble Limoges Lyon Poitiers
Aix-Marseille Amiens Caen Lille Nancy-Metz Nantes Nice Orléans-Tours Reims Rennes Rouen Strasbourg
Créteil Montpellier Paris Toulouse Versailles
ZONE A ZONE B ZONE C
À travers les pages de ce calendrier vous découvrirez des monuments et paysages français et européens, parfois méconnus mais toujours chargés d'histoire. Les saints patrons du calendrier actuel voisinent avec ceux qui étaient fêtés au début du XXe siècle. Saint Théodule y côtoie par exemple Saint Alexis. C’est une agréable manière de découvrir ces prénoms anciens, pour la plupart abandonnés aujourd’hui.
Aux principales fêtes chrétiennes se joignent les dates majeures des religions européennes originelles, celtes ou nordiques. Chaque mois, une anecdote historique, instructive ou amusante est présentée et vous donnera peut-être envie de vous plonger dans tel ou tel passage de l’histoire qui aura retenu votre attention.
Le calendrier enraciné 2017 est édité par l’association Depuis 2008, l’association œuvre à la sauvegarde et à la transmission du patrimoine et de l’identité des peuples d’Europe. Elle s’appuie sur le travail de ses adhérents et le soutien de ses sympathisants pour mener des actions alternatives dans les domaines de l’environnement, de la culture, du patrimoine et de la solidarité. Pour en savoir plus, visitez son site Internet : www.desracinesetdeselfes.com
LES CRÊTES DU CANTAL Eric R.
LA TOUR JACQUEMART Eric R. – Sylvain D.
LE PONT DE SÄCKINGEN Elodie L. – Franck M.
L’ÉCOMUSEE DE HAUTE-ALSACE Franck M.
LE PORT DE LA TREMBLADE Sylvain D.
LE CHÂTEAU D’USSÉ Franck M. – Olivier B.
FORT QUEYRAS Michel R. – Olivier B.
LA ROQUE-SUR-CÈZE Olivier B.
COUCHER DE SOLEIL À CALAIS Elodie L. – Sylvain D.
LES FERMES DE XAINTRIE Eric R.
LA BUTTE DE MONTENOISON Eric R.
LE MASSIF DU MONT-BLANC Eric R. – Olivier B.
Les crêtes du Cantal et Gerbert d’Aurillac
Le plus jeune poilu avait seulement 13 ans
Désiré Bianco fut le plus jeune « Mort pour la France » et le plus jeune poilu de la Première Guerre mondiale. Il a été tué le 8 mai 1915 à l'âge de 13 ans, durant la bataille des Dardanelles, près de la péninsule de Gallipoli, en Turquie. Ce jour là, il s'élança à la tête de sa compagnie, sabre à la main, criant : « En avant ! À la baïonnette ! » avant d'expier près du fortin ennemi qu’il attaquait avec ses camarades.
En marchant sur l'humus souple ou le rocher osseux de ces crêtes rudes de Haute-Auvergne, l'esprit prend son envol. Le rythme léger du pas, allié à l'air vif, lui permet d'embrasser d'un seul coup d'aile la géologie fantasmagorique de ces antiques volcans émaciés, mille fois burinés et érodés par le gouffre effrayant des siècles. Il me plaît ainsi de remonter le temps... Ce même temps qui sculpte d'aussi inexorable façon le rocher et la pâte de l'Histoire humaine...
Nous sommes en 945 de notre ère, ici même... En bas, dans la vallée de la Jordanne qui s'écoule, paisible, est en train de naître un petit d'homme au sein d'une chaumière. À Belliac très exactement, à quelques enjambées d'Aurillac que l'on devine à l'horizon. Il sera pâtre, gardant le troupeau familial. De belles vaches de Salers aux longues cornes en lyre et aux yeux maquillés, identiques à celles dont nous entendons les cloches devant nous.
En ces temps, le pouvoir carolingien vacille, les Normands, après les Vandales et les Wisigoths, envahissent l'Auvergne, pillant et détruisant furieusement villes et monastères. Ce petit pastoureau se nomme Gerbert. Dès son plus jeune âge, il fréquente l’abbaye voisine d’Aurillac, fondée par saint Géraud. Dans le scriptorium, les moines copistes transcrivent en silence l'antique héritage gréco-romain.
Son inhabituelle agilité intellectuelle sera remarquée par ses éducateurs et il sera envoyé dans les plus prestigieux centres d'études, loin de sa vallée natale. Esprit universel et pratique, il construit des mécanismes d'horloges ou se penche sur la musique. Il établit certaines des règles qui permettent la naissance de la musique symphonique. Sa sagesse et sa renommée devinrent telles dans l'Europe médiévale qu'il jouera un grand rôle en coulisses dans de nombreux milieux, jusqu’à aboutir en 987 au sacre d’Hugues Capet, couronné Roi des Francs à la mort du dernier roi carolingien, Louis V. Il fera aussi l'éducation du fils d'Hugues Capet, le futur Robert le Pieux.
Gerbert inventa « La Paix de Dieu » qui fondera les bases morales de la société médiévale en imposant des lois à la guerre : trêves, neutralité des civils et des ecclésiastiques, respect des ambassadeurs et des prisonniers… Sur ces crêtes aux odeurs de genêts, dont le moutonnement fascinant entraîne mon esprit, j'imagine enfin Gerbert accéder au siège papal sous le nom de Sylvestre II après la mort du pape Grégoire V en l’an 999.
C'est le 12 mai 1003 qu'il fut rappelé au Père, laissant derrière lui le souvenir d’un homme simple et accompli suivant les critères de l'ordre chrétien d'alors : homme de foi, intellectuel et homme d’action. Du haut de ces crêtes battues par les vents, je me prends alors à espérer la naissance de nombreux nouveaux petits Gerbert dans le creuset si malmené de notre vieux pays.
1 D Jour de l 'an
2 L Fête cel te des Matres
3 M Fête nordique du Chariot
4 M St Odi lon - St Rigobert
5 J St Edouard - St Siméon
6 V Epiphanie
7 S St Raymond - Ste Mélanie
8 D St Lucien - St Gariba ld
9 L St Al ix - St Marcel in
10 M St Gui l laume - St Agathon
11 M Ste Paul ine - St Théodose
12 J Ste Tatiana - St Arcadius
13 V Ste Yvette - Ste Glaphyre
14 S Ste Nina - St Hi la i re
15 D St Rémi - St Maur
16 L St Marcel - St Gui l laume
17 M Ste Rosel ine - St Antoine
18 M Ste Prisca - Ste Prisque
19 J St Marius - St Sulpice
20 V St Sébastien - St Néophyte
21 S Ste Agnès - St Fructueux
22 D St Vincent - Ste Lufthi lde
23 L St Barnard - St Raymond
24 M St Fr. de Sa les - St Thimotée
25 M Convers ion de St Paul
26 J Ste Paule - St Polycarpe
27 V Ste Angèle - St Gamelbert
28 S St Th. d'Aquin - St Charlemagne
29 D St Gi ldas - St Fr. de Sa les
30 L Ste Martine - Ste Bathi lde
31 M Ste Marcel le - St Zotique
Janvier 2017
01
03
02
04
Les garçons de café en grève pour pouvoir porter la moustache
En avril 1907, les garçons de café se mirent en grève pour exiger un jour de congé hebdomadaire, mais aussi le droit de porter la moustache. La moustache était un symbole de virilité et de pouvoir, réservé aux bourgeois, aux diplomates et aux gendarmes, pour qui elle était obligatoire. Les ouvriers boulangers et les garçons limonadiers demandaient eux aussi à pouvoir porter la moustache. Les cafetiers, patrons des grévistes, s'opposèrent à ces demandes, en vain.
La tour de l’horloge dite Jacquemart à Moulins
Moulins, qui fut la capitale des ducs de Bourbon avant de devenir la préfecture de l’Allier, est une ville pleine de charmes. Au gré des ruelles, dont certaines sont encore pavées, on découvrira en flânant le Grand café, dit « Grand jus », une brasserie datant de 1899 formidablement conservée où Gabrielle Chanel aurait acquis son surnom de « Coco » en poussant la chansonnette à l’aube du XXe siècle, mais aussi la cathédrale Notre-Dame, le palais ducal, le Centre national du costume de scène (CNCS), ou encore la tour de l'horloge dite Jacquemart.
Cet édifice de grès rouge et jaune coiffé d’un dôme de cuivre rayonne à plus de 30 m au cœur de la cité. Symbole de l’indépendance des francs bourgeois de Moulins, il fut bâti en 1455. A son sommet, les quatre frappeurs, appelés jacquemarts, lui donnèrent son nom. Armés de marteau, ils donnaient l’heure et rythmaient la journée de nos aïeux qui ne connaissaient bien sûr ni montre ni portable! Il brûla une première fois en 1655, puis une deuxième en 1946. Aujourd’hui deux petits automates, les enfants, marquent les quarts d’heure tandis que deux plus grands, les parents, donnent les heures.
Il est de ces monuments qui font de Moulins un endroit magnifique. Cependant on ne peut passer sous silence le fait que la ville est parfois appelée la « belle endormie ».
En effet ces dernières années, elle a bien perdu de son caractère industrieux et ouvrier avec la fermeture successive des usines Thomson, Bally (chaussures) ou encore JPM (serrurerie). Elle n’est malheureusement pas un cas isolé. Un dommage collatéral de plus à l’actif de la mondialisation et des financiers qui ne se sentent tenus à aucune solidarité avec les habitants et le Bourbonnais. Motivés uniquement par le court terme et l’argent facile, ils n’hésitent pas à sacrifier notre savoir-faire et notre excellence pour quelques poignées d’euros.
1 M Imbolc
2 J Présentation - Chandeleur
3 V St Bla ise - St Anschaire
4 S Ste Véronique - St Gi lbert
5 D Ste Agathe - St Avi t
6 L St Gaston - Ste Dorothée
7 M Ste Eugénie - St Auducte
8 M Ste Jacquel ine - St Maingault
9 J Ste Appol ine - St Ansbert
10 V St Arnaud - Ste Scholastique
11 S N.D. de Lourdes - St Adolphe
12 D St Fél ix - Ste Eula l ie
13 L Ste Béatrice - St Grégoire
14 M St Valentin - Jour de Val i
15 M St Claude - St Faustin
16 J Ste Jul ienne - St Pamphi le
17 V St Alexis - St Théodule
18 S Ste Bernadette - St Mathias
19 D St Gabin- St Siméon
20 L Ste Aimée - St Si lva in
21 M St Pierre Damien - St Paschase
22 M Ste Isabel le - St Papias
23 J St Lazare - St Wi l l ibrord
24 V St Modeste - Ste Primitive
25 S St Roméo - St Mi lburne
26 D St Nestor - St Tara ise
27 L Ste Honorine - St Jean de Gorze
28 M St Romain- St Céréale - Mardi gras
Février 2017
05
06
07
08
Sous le pont de Säckingen coule le Rhin, le maître fleuve qu’en pays germanique on appelait naguère, d’un nom à la fois respectueux et affectueux, Vater Rhein. Nourri aux sources alpestres de la Suisse, il s’est certes quelque peu assagi en traversant le lac de Constance ; mais ce sont tout de même 400m³ de ses eaux glauques qui passent chaque seconde, d’est en ouest, entre les rives allemande et suisse. Les fameuses chutes de Schaffhouse ne sont pas loin en amont, et la pente est telle encore que de nombreuses centrales hydro-électriques jalonnent le Haut-Rhin, atténuant sa fougue.
Si le plus européen de nos fleuves forme ici frontière, il n’en fut pas toujours ainsi. Tout comme Stein en face dans le canton d’Argovie, Bad Säckingen était aux mains des Habsbourg lorsque fut construit au XIIIe siècle le premier pont couvert. Ce type de construction entièrement en bois, propre à l’Europe d’où il essaimera plus tard dans les pays du nord de l’Amérique, était alors fort courant. Il offrait plusieurs avantages : il était moins coûteux, la toiture empêchait l’usure prématurée du tablier, elle assurait par tous temps aux voyageurs protection et sécurité et les parois épargnaient aux chevaux la vue d’eaux tumultueuses qui, assure-t-on, aurait pu les troubler.
Mais il fut plusieurs fois endommagé par les guerres ou le déchaînement des éléments. Sa dernière reconstruction fin XVIe lui donna l’aspect qu’il présente de nos jours : six forts piliers de pierre* supportent la chaussée et une imposante charpente de chêne. Le pont de Säckingen est le plus ancien et en outre, avec ses quelque 200 mètres, le plus long des ponts couverts de notre vieux continent.
L’un des plus beaux aussi sans doute. Et depuis qu’il a été fermé à la circulation automobile, sa galerie, qui prend la lumière par d’étroites ouvertures ménagées à chaque travée, n’est plus accessible qu’aux seuls piétons qui peuvent à loisir s’imaginer le temps où résonnaient sur les épais madriers le pas des gens d’armes et le roulement des lourds charrois.
*Comme sur la plupart des ouvrages d’art suisses, des charges explosives avaient été déposées dans deux de ces piliers. Suite à un changement dans la stratégie de défense du pays, elles en ont été retirées récemment.
1 M St Aubin - Ste Eudoxie - Cendres
2 J St Charles le Bon - St Simpl ice
3 V St Guénolé - St Marin
4 S St Cas imir - St Adrien
5 D Ste Ol ivia - St Cas imir
6 L Ste Colette - St Fridol in
7 M Ste Fél ici té - St Saturnin
8 M St Jean de Dieu - St Vérémond
9 J Ste Françoise - Ste Alvère
10 V St Vivien - St Droctovée
11 S Ste Ros ine - St Antonin
12 D Ste Justine - St Euloge
13 L St Rodrigue - Ste Euphras ie
14 M Ste Mathi lde - St Egarec
15 M Ste Louise - St Zacharie
16 J Ste Bénédictine - St Cyriaque
17 V St Patrice - St Agricole
18 S St Cyri l le - St Gabriel
19 D St Joseph - St Landoald
20 L Printemps - Ostara
21 M Ste Clémence - St Sérapion
22 M Ste Léa - St Benoît
23 J St Victorien - St Othon
24 V Ste Cath. de Suède - Sté Léa
25 S Annonciation
26 D Ste Larissa - St Emmanuel
27 L St Habib - St Théoprépide
28 M St Gontran - Ste Gundel inde
29 M Ste Gwladys - St Ludolphe
30 J St Amédée - St Cl igne
31 V St Benjamin - Ste Ba lbine
Mars 2017
09
10
12
11
13
Heure d'été
Le pont couvert de Säckingen
Tir à balles réelles à l’école
De 1882 à 1893, sous l’inspiration du modèle suisse, les élèves français des écoles de garçons étaient formés à l'art militaire dès leur plus jeune âge. Les enfants étaient équipés d’uniformes et de fusils en bois. Regroupés en bataillons appelés bataillons scolaires, on leur enseignait le maniement des armes, l’art du défilé et les chants patriotiques. A partir de 14 ans, l'entrainement au tir se faisait à balles réelles. Pour les filles, la loi de 1882 prévoyait notamment la mise en place de travaux à l’aiguille.
A la cantine, les enfants apportaient de l’alcool
A l’heure où le sujet des interdits alimentaires défraye la chronique, l’anecdote a de quoi faire sourire. Avant 1956, il était en effet permis aux enfants d'emporter et de consommer de l'alcool à la cantine. Les parents glissaient dans le panier de leurs enfants jusqu'à un demi-litre de vin, cidre ou bière qu'ils pouvaient boire à table. On pensait à une époque que c'était parfaitement sain pour leur santé. C’est une circulaire d’août 1956 qui mit fin à cette pratique pour les enfants de moins de 14 ans.
L’écomusée de Haute-Alsace
Ils y croyaient, les jeunes de « Maisons paysannes d’Alsace », quand, tôt dans les années 70, ils entreprirent de recenser les constructions traditionnelles de leur province pour les sauver de la destruction. Et leur foi a déplacé les maisons qui font aujourd’hui le bonheur de tous dans le plus grand musée en plein air de France.
Situé sur la commune d’Ungersheim dans le Haut-Rhin, entre Colmar et Mulhouse, l’Écomusée d’Alsace doit évidemment beaucoup au remarquable travail de ces centaines de bénévoles qu’ont soutenu ferveur populaire et élus locaux. Sa pleine réussite tient aussi, signe des temps, à l’intérêt croissant du public pour « l’héritage que nous ont laissé nos parents ».
Le visiteur y découvre, charmé, un village alsacien reconstitué sur un vaste terrain arboré de quatorze hectares que traverse une rivière. De la ferme au logis du potier, du moulin à la brasserie, de l’école à l’échoppe du barbier, 74 ouvrages témoignent de la riche vie d’une communauté rurale au début du XXe siècle. Nul ne s’étonnera que le colombage s’y taille la part du lion. Cette technique proprement européenne fut, du haut Moyen Âge au XIXe, utilisée pour bâtir en de multiples variantes ces maisons à pans de bois, solides, légères, dont s’inspirent aujourd’hui encore des architectes. Un « squelette » nous en révèle les secrets et il n’est plus que de se représenter comment, en appliquant sur un entrelacs de baguettes un torchis lui-même enduit à la chaux, furent habillées ces demeures qui occupent une place à part dans notre imaginaire.
Ce musée vit. Pas seulement quand claquettent les cigognes. Ici, les volontaires s’affairent, entretenant un verger, rafraîchissant une barrière ou soignant les animaux. Dans leurs ateliers, les artisans sont à pied d’œuvre. Partout, en groupe ou en famille, on déambule sans hâte dans les rues. Et lorsque vous pénétrez en toute liberté dans les intérieurs d’une humble mais authentique beauté, vous viennent à l’esprit les premiers mots rituels du conte : « Il était une fois… »
1 S St Hugues - Sa int Mél i ton
2 D Ste Sandrine - St François de Paule
3 L St Richard - Ste Irène
4 M St Is idore - St Guier
5 M Ste Irène - Ste Théodora
6 J St Marcel in - St Vinebaud
7 V St J. Bapt. De la Sa l le - St Clota i re
8 S Ste Jul ie - Ste Perpétue
9 D Rameaux
10 L St Fulbert - St Macaire
11 M St Stanis las - St Pharmuthe
12 M St Jules - St Artémon
13 J Ste Ida - St Agathodore
14 V St Maxime - St Tiburce
15 S St Paterne - St Elme
16 D Pâques
17 L Lundi de Pâques
18 M St Parfa i t - St Hidulphe
19 M Ste Emma - St Léon
20 J Ste Odette - Ste Hi ldegonde
21 V St Anselme - St Maelrub
22 S St Alexandre - Ste Opportune
23 D St Georges - St Achi lée
24 L St Fidèle - St Wi l frid
25 M St Marc - St Hériba ld
26 M Ste Al ida - St Clet
27 J Ste Zi ta - St Frédéric
28 V Ste Valérie - St Affrique
29 S Ste Cath. de Sienne - St Robert
30 D Nuit de Walpurgis
Avril 2017
16
15
14
17
1 L Fête du trava i l - Bel ta ine
2 M St Boris - St Athanase
3 M Ste Ri ta - St Juvénal
4 J St Sylva in - Ste Monique
5 V Ste Judi th - St Va ldrade
6 S Ste Prudence - Ste Bénédicte
7 D Ste Gisèle - St Stanis las
8 L Victoi re de 1945
9 M St Pacôme - St Grégoire
10 M Ste Solange - St Pa la is
11 J Ste Estel le - St Mamert
12 V St Achi l le - St Pancrace
13 S Ste Rolande - St Serva is
14 D St Matthias - St Harwald
15 L Ste Denise - St Is idore
16 M St Honoré
17 M St Pasca l - St Montan
18 J St Eric - Ste Jul iette
19 V St Yves - St Crispin
20 S St Bernardin - Ste Plauti l le
21 D St Constantin - St Hospice
22 L St Emi le - St Loup
23 M St Didier - St Syagre
24 M St Donatien - St Mélétios
25 J Ascens ion
26 V J. des fonta ines et des pui ts sacrés
27 S Saint Augustin - Sa int I ldebert
28 D Fête des mères
29 L St Aymar - St Dunstant
30 M St Ferdinand - St Maugui l le
31 M Vis i tation
Mai 2017
18
20
19
21
La Tremblade n'est pas seulement une destination touristique prisée de la côte atlantique. C'est également un port ostréicole de premier ordre.
Situé sur la presqu'île d'Arvert, en rive gauche de l'estuaire de la Seudre, il fait partie du bassin de Marennes-Oléron qui donne son nom à l'appellation des huîtres du cru. Elles répondent au cahier des charges défini par l’Indication Géographique Protégée (IGP), imposant un élevage sur la façade atlantique française, un affinage dans l’une des 27 communes du bassin et un conditionnement dans la zone Marennes-Oléron.
Les huîtres sont de type « creuses » (crassostrea gigas ou huîtres japonaises), les huîtres de type « plates » ou « portugaises » ayant été victimes d’épizooties. Elles sont d’abord élevées en pleine eau dans des parcs puis affinées en claires, c’est à dire dans des bassins peu profonds, creusés dans un sol argileux et alimentés naturellement en eau de mer. Dans ces claires, les huîtres qui ont été retirées des parcs du rivage verdissent et prennent de la saveur.
Si la consommation d’huîtres est immémoriale, elles ont d'abord été l'objet de cueillettes sur des bancs sauvages où elles se reproduisaient naturellement et abondamment. C’est encore le cas en Amérique du Nord. En France, à partir du XVIIIe siècle, elles ont commencé à être élevées dans des parcs ostréicoles qui succédaient à des marais salants alors abandonnés. Cependant, cette pratique était peu répandue et jusqu'à la première moitié du XIXe siècle, la récolte des huîtres constituait essentiellement une activité d'appoint.
La véritable mise en culture de l'huître commença pendant le Second Empire, sous l'impulsion décisive de Napoléon III qui encouragea le naturaliste Victor Coste à poser les bases de l'ostréiculture moderne avec la réorganisation de l'exploitation du domaine maritime et l'introduction de la technique du chaulage pour le captage des huîtres.
Une hermine est à l’origine de la devise de la Bretagne
La devise de la Bretagne signifie en français « plutôt la mort que la souillure ». Son origine se trouverait dans une légende qui rapporte un épisode d’une partie de chasse organisée par Anne de Bretagne : des chiens poursuivaient une hermine qui au lieu de se jeter dans une mare boueuse pour s'échapper, préféra mourir plutôt que de se salir. Fascinée par cette bravoure, Anne de Bretagne laissa la vie sauve à l'animal et en fit l'emblème de la Bretagne.
Le port ostréicole de la Tremblade
Les monuments aux morts d’Alsace sont particuliers
En Alsace-Moselle, contrairement au reste de la France, les monuments aux morts ne portent souvent que l'inscription lapidaire « À nos morts » et non « Morts pour la France ». Ils ne représentent jamais de poilus. Il eut été délicat de rendre hommage aux combattants morts pour la France dans des départements dont 380 000 soldats avaient combattu sous l'uniforme allemand. Un voile pudique devait alors recouvrir le sacrifice de ces combattants, tombés pour un drapeau et une patrie qui n’étaient plus les leurs. Le château d’Ussé
Le Château d’Ussé, qui domine la vallée de l’Indre, est sans conteste l’un des châteaux les plus étonnants du Val de Loire. Erigé en place forte au Moyen Âge, il se transforme au cours des siècles pour devenir un modèle d’architecture Renaissance et plus tard une demeure de plaisance raffinée aux 17e et 18e
siècles. C’est le tuffeau – la belle pierre blanche régionale – qui donne à l’ensemble sa remarquable unité. Aux environs de l’an 1000, la Touraine est dévastée par des rivalités incessantes. Le viking Gelduin 1er édifie une place forte constituée de bois et de pierre sur un nid d’aigle à flanc de coteau, adossée à la fabuleuse forêt de Chinon. L’emplacement est stratégique et, au fil des siècles, cette forteresse va devenir le socle de l’édification d’un nouveau château. C’est Jean V de Bueil, compagnon de Jeanne d’Arc, dit le « Fléau des Anglais », qui entreprendra les premières réalisations, rendant Ussé moins défensif mais plus esthétique et plus spirituel. Ainsi débute la construction du château actuel avec la tour de la prison dans laquelle on aménage la première chapelle. Au 15e siècle, l’entrée du château se fait encore par un pont-levis qui franchit les fossés. Au 16e siècle, le corps central du château ainsi que la première partie de l’aile droite sont édifiés, tout comme la chapelle, à la demande de Charles d’Espinay et de Lucrèce de Pons. Mais c’est au 17e siècle que le château fut transformé en demeure de plaisance avec la construction d’un charmant pavillon édifié pour le mariage de la fille du Maréchal de Vauban avec le Marquis de Valentinay, fils du propriétaire et contrôleur des finances du roi Louis XIV. C’est en sa faveur que le château acquiert ses plus belles lettres de noblesse et accède au marquisat. Le jardin à la française, dessiné par Le Nôtre, et les terrasses planifiées par Vauban transforment définitivement le château en un lieu de séjour enchanteur. Les aménagements se poursuivent au 19e siècle avec l’ajout d’une galerie néogothique et l’embellissement de la façade de la cour d’honneur. Chateaubriand séjourna fréquemment à Ussé et offrit à ses hôtes les cèdres du Liban que l’on peut encore voir de nos jours. Charles Perrault s’inspira, dit-on, d’Ussé pour la description du château de la Belle au bois dormant.
1 J St Justin - St Pamphi le
2 V Ste Blandine - St Majan
3 S St Kévin - Ste Cloti lde
4 D Pentecôte
5 L Lundi de Pentecôte
6 M St Norbert - St Marcel l in
7 M St Gi lbert - St Lié
8 J St Médard - St Cloud
9 V Ste Diane - St Maximien
10 S S Landry - St Bogomi le
11 D St Barnabé - St Paris ius
12 L St Guy - St Chrodobalde
13 M St Antoine - St Rambert
14 M St El i sée - St Landry
15 J Ste Germaine - St Landel in
16 V St Jean-Fr. Régis - St Cyr
17 S Saint Hervé - Sa int Avi t
18 D Fête des pères
19 L St Romuald - St Gabin
20 M St Si lvère - St Adalbère
21 M Solstice d'été -Li tha
22 J St Alban - St Paul in
23 V Ste Audrey - St Fél ix
24 S Fête de la Sa int Jean
25 D St Prosper - Ste Thècle
26 L St Anthelme - St Alban
27 M St Fernand - Ste Bas i l ide
28 M St Irénée - Ste Téchi lde
29 J Sts Pierre et Paul - Ste Béate
30 V St Martia l - Ste Erentrude
Juin 2017
25
24
23
22
26
En 1265, Fort Queyras entre dans l'histoire sous le nom de « castrum Quadracii ». C’est alors un château rattaché à la province du Dauphiné et il appartient au Dauphin, fils aîné du roi de France. Sa position sur un piton situé à 1350 mètres d’altitude lui permet de défendre la vallée contre les pillards remontant de Provence. Au Moyen Âge, il est capitale militaire et administrative du Queyras.
Autour de 1350, le château primitif subit des travaux importants qui étendent son emprise sur la totalité de son éperon rocheux : il devient alors une véritable forteresse. Entre la fin du 14e et le milieu du 15e siècle, les travaux se concentrent sur l'amélioration de la vie quotidienne : on refait les murs, on construit une citerne et un moulin, on ajoute une prison. Le château est rendu habitable pour la famille de son châtelain ou de l’officier qui en a la charge.
Au 16e siècle, les guerres de religion ne l’épargnent pas. Le château est pris pour la première fois de son histoire, par Lesdiguières, chef des Huguenots du Dauphiné, futur connétable de France. Plus tard, en 1695, il résistera vaillamment aux assauts des troupes savoyardes.
Après cette dernière invasion, Vauban vient inspecter la frontière des Alpes et propose des solutions pour rendre le château inviolable. Il prévoit une large extension de l'enceinte sur le front ouest et dote le fort au nord-est d'une enceinte entièrement nouvelle, avec escarpe, fossé, contrescarpe et demi-lune. Fort Queyras devient ainsi un poste avancé permettant d'observer les envahisseurs éventuels et permet à Mont-Dauphin et à Briançon de se préparer pour verrouiller efficacement l'accès à la vallée de la Durance.
Tout au long des siècles suivants, les travaux de fortification se poursuivront, preuve s’il en était besoin de l’importance stratégique des lieux. Ce n’est qu’entre 1940 et 1944 que le château sera complètement désarmé. Inscrit aux Monuments historiques en 1948, il héberge des colonies de vacances dans les années 50, puis devient une propriété privée.
1 S St Thierry - St Thibault
2 D St Martinien - Ste Monegonde
3 L St Thomas - St Anatole
4 M St Florent - Ste Berthe
5 M St Antoine - Ste Zoé
6 J Ste Mariette - Ste Lucie
7 V St Raoul - Ste Aubierge
8 S St Thibault - Ste Vi rginie
9 D Ste Amandine - St Cyri l le
10 L St Ulrich - Ste Fél ici té
11 M St Benoît - St Norbert
12 M St Ol ivier - St Gualbert
13 J Sts Henri et Joël - St Eugène
14 V Fête nationale
15 S St Donald - St Henri
16 D N.D. du Mont Carmel - Ste Elvi re
17 L Ste Charlotte - St Alexis
18 M St Frédéric - St Cami l le
19 M St Arsène - St Vincent de Paul
20 J Ste Marina - Ste Margueri te
21 V St Victor - St Arbogaste
22 S Ste Marie-Madeleine - St Ménélé
23 D Ste Brigi tte - St Appol ina i re
24 L Ste Chris tine - Ste Sigolène
25 M St Jacques le Majeur - St Magnéric
26 M Jour de Sleipnir
27 J Ste Nathal ie - St Panta l
28 V St Samson - St Naza i re
29 S Ste Marthe - Ste Béatrix
30 D Ste Jul iette - St Abdon
31 L St Ignace de Loyola - St Germain
Juillet 2017
27
28
29
30
Qu’un sang impur abreuve nos sillons
Souvent décrié dans les paroles de la Marseillaise, le terme « sang impur » ne désigne pas les ennemis de la France, mais les révolutionnaires eux-mêmes ! Ceux-ci, par opposition à la noblesse qui se disait de « sang pur » ou de « sang bleu », se qualifiaient de sang impur, qu'ils étaient prêts à verser au combat dans les sillons du pays, alors majoritairement agricole. De la même façon, ils se disaient « sans culottes » a contrario des nobles qui portaient des bas de soie à la mode.
Fort Queyras
Les troubadours étaient souvent des nobles
Contrairement à une idée répandue, les troubadours, apparus en Occitanie vers l’an 1000, n'étaient pas des musiciens itinérants allant de château en château pour vivre de leurs chansons : il s’agissait majoritairement de nobles, disposant de suffisamment de temps libre pour composer et jouer de la musique. Leurs thèmes de prédilection étaient épiques, avec la vie des chevaliers, et lyriques avec la poésie courtoise mais ils ne s’interdisaient pas les sujets satiriques, moraux, religieux ou politiques. La Roque-sur-Cèze
« Quau vai a La Ròca se i cròca » ou, pour qui n’entend rien à l’occitan, « Qui va à La Roque s'y accroche ». Le dicton local est explicite et tout visiteur passé par le charmant village gardois de La Roque-sur-Cèze ne pourra qu’y souscrire.
Au pied du piton rocheux où s’accroche le village, la Cèze, rivière cévenole et affluent du Rhône, passe paisiblement sous les 12 arches romanes du pont Charles Martel avant de traverser non loin de là, par les fameuses et funestes cascades du Sautadet, un imposant affleurement calcaire.
Entre vigne, forêt et garrigue, le village aux ruelles pavées et bordées de maisons pittoresques à génoise faites de pierres blondes est dominé par les vestiges de son château et de son église romane du 12e siècle.
La Roque-sur-Cèze a connu une histoire tourmentée. A la fin du 14e siècle, la révolte des Tuchins en Languedoc rassemble dans un même élan paysans, artisans des villes et petite noblesse locale contre les injustices fiscales, constituant par la même occasion un embryon de lutte régionaliste. Les gorges de la Cèze sont occupées durant une année et seule une féroce répression, menée par Gantonnet d’Abzac, noble périgourdin et « Commandant du Saint-Père pour le Païs de Saint-Esprit », vient à bout des révoltés.
En 1573, le château, construit au 11e siècle pour défendre le pont Charles Martel, est incendié et détruit par les Huguenots. Il ne sera plus jamais habité et servira de carrière de pierre aux habitants jusqu’à sa restauration, entamée dans les années 60 du siècle dernier.
Membre de l’association « Les plus beaux villages de France », La Roque-sur-Cèze offre aujourd’hui au visiteur de passage l’occasion d’une belle sortie estivale. Baignade, promenade, découvertes historiques ou architecturales occuperont avec bonheur une journée entière sous un soleil méridional quasi assuré.
1 M Lugnasad
2 M St Jul ien - St Alphonse
3 J Ste Lydie - St Etienne
4 V St J-Marie Vianney - St Dominique
5 S St Abel - St Viatre
6 D Transfiguration
7 L St Gaëtan - St Victrice
8 M St Dominique - St Justin
9 M St Amour - St Ernier
10 J St Laurent - St Dieudonné
11 V Ste Cla i re - Ste Suzanne
12 S Ste Chanta l - Ste Cla i re
13 D St Hyppolyte - St Junien
14 L St Evrard - St Eusèbe
15 M Assomption
16 M Initiation runique de Wotan
17 J St Hyacinthe - St Mammès
18 V Ste Hélène - St Eone
19 S St Jean-Eudes - St Magnus
20 D St Bernard - St Mexme
21 L St Chris tophe - Ste Jeanne
22 M St Fabrice - St Symphorien
23 M Ste Rose de Lima - Ste Sidonie
24 J St Barthélémy - St Ouen
25 V Fête des runes et d'Yggdras i l l
26 S Ste Natacha - St Zéphirin
27 D Ste Monique - St Césa i re
28 L St Augustin - Ste Florence
29 M Ste Sabine - St Hypace
30 M St Fiacre - St Gaudens
31 J St Aris tide - St Raymond
Août 2017
34
33
32
31
35
1 V St Gi l les - Ste Doucel ine
2 S Ste Ingrid - St Lazare
3 D St Grégoire - St Sandale
4 L Ste Rosa l ie - Ste Hermione
5 M Ste Raïssa - St Bertin
6 M St Bertrand - St Onés iphore
7 J Ste Reine - St Cloud
8 V Nativi té de Notre Dame
9 S St Ala in - St Omer
10 D Ste Inès - Ste Pulchérie
11 L St Adelphe - St Hyacinthe
12 M St Appol ina i re - St Raphaël
13 M St Aimé - St Mauri l le
14 J La Sa inte Croix
15 V St Roland - St Nicomède
16 S Ste Edi th - St Cyprien
17 D St Renaud - St Lambert
18 L Ste Nadège - Ste Sophie
19 M Ste Emi l ie - St Janvier
20 M St Davy - St Eustache
21 J St Matthieu - Ste Maure
22 V Automne - Mabon
23 S St Constant
24 D Ste Thècle - St Andoche
25 L St Hermann - St Fi rmin
26 M Sts Côme et Damien - Ste Justine
27 M St Vincent de Paul - Ste Hi l trude
28 J St Vences las - St Néon
29 V St Michel - Ste Gudél ia
30 S St Jérôme - St Léopard
Septembre 2017
38
37
36
39
Calais, comme un symbole, le lieu où se cristallisent toutes les tensions de notre époque. Sur la plage, dans un mouvement immuable, divin même, reviennent les vagues et l’écume.
Calais, ville frontière qui, depuis fort longtemps, vécut au rythme des tensions entre états voisins, des querelles anglo-françaises et de la contrebande à qui elle doit d’ailleurs sa prospérité industrielle passée : pour garder leur avantage technologique, les Britanniques avaient interdit l’exportation des métiers à dentelle qu’ils avaient inventés, ainsi que le passage des ouvriers qui en maîtrisaient la mécanique. Et puis, malgré tout, des machines et des ouvriers ont passé clandestinement la Manche. Durant un siècle et demi, Calais en a tiré profit.
Aujourd’hui, à Calais, les passeurs ont remplacé les contrebandiers d’antan et le courant s’est inversé. Libre échange oblige, les marchandises passent, pas les hommes. Ils échouent là, fuyant, dit-on, la guerre, cherchant plus sûrement le confort qu’ils n’ont pas chez eux, attirés par les lumières de l’Occident comme jadis les ruraux, éblouis par les beaux atours de la ville, quittaient leur campagne terne et laborieuse.
Devant ces hommes, en ces temps difficiles où il faudrait faire fi de toute solidarité pour la plus grande gloire du dieu Argent, on nous intime l’ordre de nous émouvoir, de nous montrer généreux. Naïvement, on se pose une question : serions-nous donc dirigés par des humanistes ?
Lorsqu’on cesse d'être naïf, que l'on veut retrouver sa liberté, reprendre son destin en main, il faut aller de l’avant. Il faut franchir les marigots putrides de la repentance, sortir des murs où résonne à l'infini la culpabilité déclinée sous mille formes et où notre faiblesse, seulement la nôtre, toujours la nôtre est portée aux nues.
Nos chaînes brisées, affranchis, on découvre alors que seule la force peut garantir la liberté, la paix et la générosité.
Le soleil se couche sur Calais, mais demain, immuable, il brillera à nouveau. Et dans le miracle renouvelé de sa lumière et de sa puissance, nous trouverons l'énergie pour rayonner en notre pays ainsi que nous aïeux l’ont toujours fait.
Quand Coluche refusa de laisser passer Napoléon
En 1809, l’empereur Napoléon Bonaparte se reposait dans une maison située à l’entrée de Vienne. Jean Alexandre Coluche, soldat de l’Empire, était chargé d’en garder l’entrée et de n’y laisser passer personne sans qu’il soit accompagné d’un officier d’état-major. Aussi, le soir, quand l'Empereur se présenta seul devant lui, il lui barra le passage car il ne l'avait pas reconnu et l’avertit même : « Si tu fais encore un pas, je te plante ma baïonnette dans le ventre ». Alors que tous ses camarades craignaient pour sa vie, Napoléon le décora pour avoir si bien rempli sa mission.
Coucher de soleil à Calais
Les fermes médiévales de Xaintrie
Il perd trois membres et continue le combat
Aristide Aubert du Petit-Thouars était un capitaine de frégate français mort héroïquement en 1798 lors de la bataille d'Aboukir. Les combats, d'une rare violence, lui emportèrent successivement un bras, puis les deux jambes. Refusant d'abandonner son commandement, il se fit placer dans un baquet de son qui se trouvait sur le pont et l’assuma jusqu'à ce que les hémorragies aient raison de lui. Son dernier ordre fut de clouer au mât le pavillon tricolore pour qu'il ne puisse être amené. En expirant, il cria : « Équipage du Tonnant, n'amenez jamais votre pavillon ! »
1 D Th. De l 'Enfant Jésus - St Rémi
2 L St Léger - Ste Scariberge
3 M St Gérard - St Fauste
4 M St François d'Ass ise - Ste Orianne
5 J Ste Fleur - St Placide
6 V St Bruno - St Arthaud
7 S St Serge - St Bacchus
8 D Ste Pélagie - Ste Brigi tte
9 L St Denis - St Gunther
10 M St Ghis la in - St Ugol in
11 M St Fi rmin - St Probe
12 J St Wiel fried - St Séraphin
13 V St Géraud - St Edouard
14 S St Juste - St Ca l ixte
15 D Ste Thérèse d'Avi la - St Sévère
16 L Ste Edwige - St Gal l
17 M St Baudouin - Ste Edwige
18 M St Luc - St Aimable
19 J St René - St Savinien
20 V Ste Adel ine - St Aurél ien
21 S Ste Cél ine - Ste Ursule
22 D Ste Elodie - St Modéran
23 L St Jean de Capis tran - St Hi larion
24 M St Florentin - St Magloi re
25 M St Crépin - St Crispin
26 J St Dimitri - St Evaris te
27 V Ste Emel ine - St Frumence
28 S Sts Simon et Jude - St Sigol in
29 D St Narcisse - Ste Eusébie
30 L Ste Bienvenue - St Herbert
31 M St Quentin - St Wolfgang
Octobre 2017
40
41
43
42
Heure d'hiver
L'historien médiéviste Charles H. Haskins et d'autres à sa suite nous parlent en ces termes de la renaissance que connut l'Occident chrétien au XIIe siècle :
« Le XIIe siècle en Europe fut sur bien des plans une période fraîche et vigoureuse. »
Le village « médiéval » du lieu-dit Le Puy d’Arrel se situe sur la commune de Saint-Julien-aux-Bois en Corrèze, ancienne région de la Xaintrie, aux confins de l'Auvergne et du Limousin.
Un jeune homme du pays, Pierre Gire, plein de cette « fraîche et vigoureuse énergie », aidé par son père et son frère, reconstitue intégralement depuis 2006 un village entier de chaumières aux murs de pierre, aux toits de chaume ou de tuiles de châtaignier, blotti au milieu de ses jardins et de ses vergers et parcouru par un réseau de chemins bordés d'antiques murets : « Les fermes du Moyen Âge », ainsi l’appelle-t-on sur les dépliants touristiques.
Le hameau s'étend sur un petit domaine de 7 hectares à 600 mètres d’altitude environ, avec pour toile de fond le somptueux panorama des montagnes d'Auvergne.
C'est après plus de quinze ans de recherches documentaires, archéologiques et ethnographiques de terrain sur la vie rurale au Moyen Âge en Xaintrie, que Pierre, aidé de sa famille, se lance dans cette entreprise peu commune.
Car avant 2006, il n'y avait absolument rien au Puy d'Arrel que prairies et forêts de châtaigniers, omniprésents en Xaintrie.
Aujourd'hui, un village médiéval a surgi de terre. Tout y est authentiquement juste et à sa place, comme créé par la main de l'homme de ces temps reculés : murs de pierres sèches, charpentes grossièrement équarries, chaume ou tuiles de bois, parquets, meubles…
Quelle passion et quelle ténacité il a fallu à cet homme pour réaliser, sans aucun financement ou moyens techniques particuliers, un rêve d'enfance : celui de vivre dans un village médiéval, avec ses maisons et ses granges, ses plantes et ses animaux !
Cet extraordinaire témoignage ressuscite ici notre lointain passé, où le génie paysan de ce Moyen Âge des humbles savait alors tirer parti de toutes les ressources de sa terre et où le « développement durable » n'était pas encore une farce.
À dix kilomètres au nord-est de Prémery, dans l'actuel département de la Nièvre, la butte de Montenoison est l'un des points culminants du Nivernais du haut de ses 417 mètres. Il est vrai qu'elle est bien visible jusqu'à une trentaine de kilomètres environ, au milieu du faible relief qui l'environne.
Inscrit à l'inventaire des Monuments Historiques, le lieu porte des traces d'occupation humaine datant du Néolithique. Il dut également avoir quelque importance dans le monde gallo-romain puisqu'un oppidum situé à l'intersection de deux voies romaines y fut établi à cette époque. Sur son côté nord se dresse aujourd'hui la grande croix blanche d'un calvaire. Une petite table d'orientation est installée non loin, avec un beau coup d'œil sur le Morvan tout proche. Lorsque le ciel est bien dégagé, il est même possible d'apercevoir la flèche du clocher de Lormes.
Au bout de sa solennelle allée de platanes centenaires, la petite église Notre-Dame de l'Assomption daterait du XIIe siècle pour sa partie la plus ancienne. Son solide clocher carré à toiture d'ardoises du XVIe
siècle semble veiller à la quiétude du petit cimetière qui la jouxte, bien protégé par son mur de pierres sèches où farnientent quelques lézards. Non loin de là subsistent, dans les ronces peuplées de geais, quelques amas de pierrailles, ultimes traces d'un château dont les pierres, au XVIIIe siècle, servirent à l'édification du hameau actuel. Celui-ci possède de belles demeures anciennes rappelant la prospérité passée du lieu.
Dominant la riche contrée du val de Montenoison, le château fut construit en 1217 par Mahaut de Courtenay, fille de Pierre de Courtenay, cousin du roi Philippe Auguste, qui aimait séjourner en des lieux élevés. La forteresse était alors cernée de deux fossés concentriques.
Mahaut de Courtenay naquit en 1188, fut comtesse de Nevers, d'Auxerre et de Tonnerre. Avec son premier époux, Hervé IV, baron de Donzy, ils forment le couple mythique de l’histoire locale. Leur union posait les bases géographiques du futur duché de Nevers puis du département de la Nièvre d’aujourd’hui. Pour se faire pardonner un certain degré de consanguinité prohibée, les deux époux fondèrent trois abbayes : L’Épeau, Bellary et Coche. Hervé, disparu en 1222, fut inhumé à Pontigny près d'Auxerre, haut lieu cistercien, aux côtés de nombreux seigneurs bourguignons et champenois.
Mahaut quant à elle, resta fidèle à son pays nivernais qu’elle administrera encore 35 ans, après la mort d’Hervé.
La butte de Montenoison est aujourd'hui un lieu paisible où il fait bon randonner. Le petit bourg qui se trouve à ses pieds compte encore cent vingt habitants et quelques gîtes ruraux où faire étape.
1 M Toussa int - Samain
2 J Jour des Défunts - Trépassés
3 V St Hubert - St Pi rmin
4 S St Charles - St Emeric
5 D Ste Sylvie - Ste Berti l le
6 L St Léonard - Ste Berti l le
7 M Ste Carine - St Ernest
8 M St Geoffroy - St Claude
9 J St Théodore - St Mathurin
10 V St Léon - St Juste
11 S Armistice de 1918 - Einherjar
12 D St Chris tian - St René
13 L St Brice - St Mitre
14 M St Sidoine - Ste Phi lomène
15 M St Albert - Ste Eugénie
16 J Ste Margueri te - St Edme
17 V Ste El i sabeth - St Agnan
18 S Ste Aude - St Romain
19 D St Tanguy - Ste El i sabeth
20 L St Edmond
21 M Présentation de Marie
22 M Ste Céci le - St Procope
23 J St Clément - St Colomban
24 V Ste Flora - St Pourça in
25 S Ste Catherine - St Mercure
26 D Chris t-Roi
27 L St Séverin - St Maxime
28 M St Jacq. De la Marche - St Sosthène
29 M St Saturnin - Ste I l luminée
30 J St André - St Tugdual
Novembre 2017
44
46
45
47
48
Napoléon régna sur l’île d’Elbe
Contrairement à ce que l'on entend parfois, Napoléon ne fut pas emprisonné à l'île d'Elbe : il choisit le lieu de son exil et régna sur l’île devenue principauté à part entière durant 10 mois, en 1814 et 1815. Durant cette période il mit en place différentes réformes qui améliorèrent la vie des habitants de l'île, notamment en terme de salubrité publique et d'emplois. Napoléon y disposait d’une troupe de 800 hommes et d’une flotte de six navires. Il quitta l’île le 26 février 1815 avec la volonté de reconquérir la France.
La butte de Montenoison
La vie sentimentale mouvementée du président Thiers
Adolphe Thiers, président sous la IIIe République de 1871 à 1873 connut une vie amoureuse atypique : il se lia avec une femme mariée, Eurydice Dosne. Après quelques années, il épousa sa fille, Elise. La sœur de celle-ci, Félicie, fut aussi séduite et devint sa seconde maîtresse. Ce qui fit de lui un homme marié ayant à la fois comme maitresses sa belle-sœur et sa belle-mère ! Cette situation était connue à l'époque et la presse se délectait de la situation, parlant avec humour des « Trois moitiés de Monsieur Thiers ».
Le massif du Mont-Blanc
1 V Ste Florence - St Eloi
2 S Ste Viviane - Ste Paul ine
3 D Avent - St François -Xavier
4 L Ste Barbara - Ste Barbe
5 M St Géra ld - St Dalmace
6 M St Nicolas - Ste Denise
7 J St Ambroise - St Gerbold
8 V Immaculée Conception
9 S St Pierre Fourier - Ste Léocadie
10 D St Romaric - Ste Va lérie
11 L St Daniel - St Damase
12 M Ste J.-F. de Chanta l - St Corentin
13 M Ste Lucie - Ste Luce
14 J Ste Odi le - St Nica ise
15 V Ste Ninon - St Mesmin
16 S Ste Al ice - Ste Adéla ïde
17 D St Gaël - St Olympiade
18 L St Gatien - St Wineblad
19 M St Urbain - Ste Théa
20 M St Théophi le - Ste Phi logone
21 J Sols tice d'hiver - Nuit des Mères
22 V Yule
23 S St Armand - Ste Victoi re
24 D Ste Adèle - Ste Emi l ienne
25 L Noël
26 M St Etienne - St Zozime
27 M St Jean l 'Evangél i s te - St Meuthin
28 J Sts Innocents - St Gaspard
29 V St David - St Trophime
30 S St Roger - St Exupérance
31 D St Sylvestre - Ste Sérotina
Décembre 2017
49
50
51
52
Au 18e siècle, le mont Blanc était communément appelé la « montagne maudite ». L’un des sommets du massif, le mont Maudit, conserve aujourd’hui encore cette appellation. D’après la légende, il fut un temps où le massif était beaucoup plus verdoyant qu’aujourd’hui et où les bêtes pouvaient y paître. A l’époque romaine, il arrivait même que des troupeaux puissent emprunter le col des Géants, mais les démons des glaces finirent par envahir les alpages, repoussant dès lors les animaux jusqu’au fond de la vallée. Au début du 18e siècle, lors du petit âge glaciaire, des processions furent organisées car la Mer de Glace s’approchait dangereusement de la cité qu’on appelait alors Chamouny.
Toujours selon la légende, un royaume enchanté existait il y a fort longtemps au sommet du mont Blanc. La reine des fées, la « déesse blanche », y demeurait parmi les fleurs dans des prés verdoyants. Dans les croyances antiques, les entités divines présentes au sommet des montagnes devaient être respectées et vénérées ; des sommets émanaient alors un rayonnement et une force surnaturelle qui guidaient les hommes à leur insu et dont l’influence pouvait être bonne ou mauvaise. Avec le christianisme, ces divinités furent présentées comme des êtres invisibles hostiles, empêchant les hommes de déployer leurs activités agricoles ou industrielles et donc assimilés à des démons.
Le rationalisme du 18e siècle puis le scientisme qui lui succéda au 19e, représentés notamment par les protestants de Genève et les anglais, imposèrent à l’Homme l’idée que la montagne devait être dominée intellectuellement et physiquement, en acquérant sur elle des connaissances précises et en la gravissant. Il fallait désormais percer les légendes à jour et leur fournir des explications naturelles.
En 1760, Horace-Bénédict de Saussure, savant genevois désireux de faire des observations scientifiques sur la cime la plus haute des Alpes, promet une forte récompense au montagnard qui trouvera une route praticable pour y parvenir.
LE CALENDRIER ENRACINÉ 2017 UN BEAU VOYAGE AU CŒUR DE LA FRANCE ÉTERNELLE
PARTEZ A LA DÉCOUVERTE DES TERROIRS ET DE L’HISTOIRE DE FRANCE À TRAVERS LES 28 PAGES DU CALENDRIER DU PATRIMOINE 2017
Recommended