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ACTED
BUREAU DE NIAMEY Niamey, BP 14 004,
rue Issa Béri, IB 32, 4eme et 5eme porte à droite,
Tel: +227 91 64 82 60
SIEGE 33, rue Godot de Mauroy
F-‐75009 Paris Tel +33 1 42 65 33 33 Fax +33 1 42 65 33 46
E-‐mail paris@acted.org Site Web www.acted.org
OXFAM
BUREAU DE NIAMEY Rue YN-‐5, porte 76
PO Box: 10711 Tel: +227 20 75 50 35 Fax: +227 20 75 50 38
Site Web www.oxfam.org/fr
Enquête auprès des ménages sinistrés par les inondations à Niamey, République du Niger
Septembre 2012
Site sinistré CEG 9, commune 5, 13 septembre 2012
Présenté par ACTED et OXFAM
Niamey, République du Niger
En partenariat avec
mailto:paris@acted.orghttp://www.acted.org/http://www.oxfam.org/fr
2
SOMMAIRE EXECUTIF
Objectif général
Déterminer les profils socio-‐économiques, les besoins à court terme et les stratégies de relèvement
des sinistrés des inondations à Niamey
Objectifs spécifiques
i) Analyser le profil socio-‐économique et professionnel des ménages
ii) Mesurer la satisfaction des ménages sinistrés bénéficiaires quant à (articles non alimentaires et cash)
iii) Evaluer la vulnérabilité des ménages
iv) Identifier les besoins prioritaires
v) Analyser les stratégies de relèvement et perspectives des sinistrés
Lieu Sites sinistrés dans les 5 communes de Niamey, région de Niamey, République du Niger
Echantillon
510 ménages ont été interrogés sur les sites sinistrés parmi 4788 ménages, représentant environ 31500 personnes
Les questionnaires ont été administrés par 6 enquêteurs durant 7 jours de distributions sur les sites sinistrés des communes 1 à 5 de la capitale Niamey au Niger
Date/Période
Du 13 au 25 septembre 2012
qui se sont mobilisées pour cette opération et en particulier les partenaires DICKO et FCMN Niya.
3
CARTOGRAPHIE DES COMMUNES DE NIAMEY
Résumé Dans le cadre des distributions de kit de articles non alimentaires, composé de couvertures, nattes,
accès gratuit aux soins (gouvernorat) dans les sites sinistrés de Niamey, ACTED et OXFAM, en partenariat avec UNICEF, ont réalisé une enquête auprès des ménages sinistrés des inondations à Niamey. Cette étude avait pour objectifs la satisfaction des ménages quant à cette distribution et nalyser les caractéristiques économiques et professionnelles des sinistrés. Elle vise également à évaluer la vulnérabilité et les besoins des ménages. Enfin, elle cherche à déterminer les stratégies de relèvement des sinistrés pour les mois à venir. 510 ménages sinistrés, soit près de 11% de la population sinistrée ciblée, ont ainsi été interrogés durant les distributions qui ont eu lieu du 13 au 25 septembre 2012.
ns, de nombreux ménages ont aussi perdu leur source de revenu principale, et ont maintenant recours à des stratégies
.
5
LES DONNEES CLES
Caractéristiques des ménages
PARTICULARITES
Taille ménage : 8,6 personnes 62% des ménages sinistrés sont propriétaires de leur maison
SOURCES DE REVENU
Le revenu mensuel moyen des ménages sinistrés était de 75,000 CFA avant les inondations, les sources principales de revenu étant le petit commerce, les métiers spécialisés et le travail journalier
18% des ménages sinistrés ont perdu leur principale source de revenus suite aux inondations, ce qui représente plus de 1000 ménages à Niamey
Les raisons de surfaces maraichères, la destruction du matériel et la perte du capital économique pour faire du petit commerce
Les métiers les plus touchées par cette perte de revenus sont les travailleurs journaliers, les maraichers et les personnes faisant du petit commerce
Post distribution monitoring
DISTRIBUTION DE NFI 96% des ménages sinistrés 99% des ménages déclarent que le kit distribué était adapté à leurs besoins Parmi les articles mentionnés comme manquant, il faut citer les ustensiles de cuisine, les vêtements, un kit
hygiénique féminin, une bouilloire ou encore des matelas
DISTRIBUTION DE CASH Le cash distribué sera
hauteur de 38% du montant reçu en moyenne), pour la reconstruction de leur maison (à hauteur de 27% du montant de cash distribué) et encore pour les habits (à hauteur de 11% du montant reçu)
Impact des inondations
PERTES DE BIENS
ustensiles de cuisine, des stocks alimentaires et des habits.
HABITUDES ALIMENTAIRES Le le nombre de ménages prenant encore 3 repas par jour a diminué, ces derniers tendent à prendre maintenant seulement 2 repas par jour
Besoins prioritaires
Les trois besoins prioritamédicaux
Stratégies de relèvement et perspectives
STRATEGIES Pour ceux qui ne peuvent recourir à leur activité principale habituelle pour répondre aux besoins essentiels
Endettement depuis les inondations : 44% des ménages se sont endettés depuis les inondations, pour un
montant moyen de 48,500 CFA
RECONSTRUCTION 57% pensent pouvoir la reconstruire par leurs propres moyens Le temps de reconstruction est le plus souvent méconnu
RELEVEMENT ET PERSPECTIVES P souhaitent continuer à
exercer leur activité principale habituelle 39,5% des propriétaires comptent retourner dans leur maison sous peu de temps alors que seulement 18,8%
des locataires expriment cette perspective
gouvernement
TABLE DES MATIERES
1. ..................................................................................................................7
A) CONTEXTE ............................................................................................................................................................. 7 B) OBJECTIFS ............................................................................................................................................................. 9 C) METHODOLOGIE ..................................................................................................................................................... 9 D) LIMITES DE L ENQUETE ............................................................................................................................................. 9
2. CARACTERISTIQUES DU MENAGE ............................................................................................... 10
3. POST DISTRIBUTION MONITORING ............................................................................................ 12
A) DISTRIBUTION DE ARTICLES NON ALIMENTAIRES .......................................................................................................... 12 B) DISTRIBUTION DE CASH .......................................................................................................................................... 13
4. IMPACT DES INONDATIONS ....................................................................................................... 15
A) PERTE DE BIENS PERSONNELS .................................................................................................................................. 15 B) SOURCES D EAU .................................................................................................................................................... 15 C) HABITUDES ALIMENTAIRES ...................................................................................................................................... 16
5. BESOINS PRIORITAIRES .............................................................................................................. 17
6. ION ET PERSPECTIVES ........................................................................... 18
A) STRATEGIES D ADAPTATION UTILISEES ....................................................................................................................... 18 B) HABITAT ET RECONSTRUCTION ................................................................................................................................. 19 C) DISPONIBILITE EN LATRINES ..................................................................................................................................... 22 D) PERSPECTIVES ...................................................................................................................................................... 22
7. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS ...................................................................................... 23
A) RECOMMANDATIONS A COURT TERME ...................................................................................................................... 23 B) RELEVEMENT ....................................................................................................................................................... 24 C) PERSPECTIVES A LONG TERME .................................................................................................................................. 24
7
1. C
a) Contexte
1. Inondations au Niger
En 2012, le Niger est confronté à une succession et superposition de crises et défis qui affectent globalement la population nigérienne et menace acridienne. A cette situation déjà complexe, se sont ajoutées ces dernières semaines des inondations destructrices. En effet, depuis le début de la période hivernale au Niger, de fortes pluies se sont abattues sur tout le pays. Essentielles pour le rendement de la campagne agricole (juin à septembre), leur intensité a cependant provoqué une crue considérable du fleuve Niger et des inondations sans précédent, en
Niger précise ainsi que le fleuve avait atteint le 22 août 2012 à Niamey une hauteur de 618 cm, correspondant à un débit de 2473 m3/s, soit un record inégalé depuis 19291. Au 23 août 2012, OCHA estimait à plus de 341 000 le nombre de personnes affectées par ces inondations, et au moins 43 le nombre de décès2. OCHA révisait 3 semaines plus tard ces chiffres à la hausse pour 520 000 personnes affectées et 81 pertes en vies humaines3
matériels ont également résulté de ces inondations : des milliers de maisons ont été détruites, de nombreuses écoles se sont effondrées. Les
familles sinistrées, qui se sont retrouvées sans toit, ont trouvé un refuge temporaire chez leurs proches ou dans des écoles mises à leur disposition pour la circonstance. Les inondations sont
s cas de paludisme comme a alerté le 4). Les membres du
cluster santé à Niamey ont également fait part de leur inquiétude, le 22 août 2012, concernant le risque élevé de prolifération de maladies, comme le choléra et la rougeole, suite aux récentes précipitations. Pour rappel, le pays a déploré 3709 cas de choléra et 80 décès depuis le début de
5.
1 DESSOUASSI Y. Robert, responsable de Alerte de crues maximales : situation du 8 au 24 août 2012 » 2 OCHA, La saison hivernale au Niger : Les pluies et les inondations, 23 août 2012 3 OCHA, Bulletin humanitaire numéro 36, 11 septembre 2012 4 Bulletin 5 Situation épidémiologique nationale30 août 2012 (sources : DS/REet OMS)
Vue du deuxième pont de Niamey, 26 août 2012
8
2. articles non alimentaires
En réponse aux besoins des sinistrés de la ville de Niamey, ACTED et OXFAM, en partenariat avec UNICEF et et la stratégie définie par le gouvernorat de Niamey, ont distribué 4788 kits NFI (kits « hygiène », « ménage » et « abri ») aux ménages sinistrés.
vre en partenariat avec les ONG nigériennes Dicko et FCMN Niya. La coordination des différents partenaires a conduit objectif commun qui était de couvrir les besoins immédiats de tous les ménages sinistrés des communes 1 à 5, soit 6288 ménages, avec notamment la contribution de CRS à hauteur de 1500 kits. Les ménages sinistrés ont également bénéficié vivres (100kg de riz par ménage), opéré par le gouvernorat, ou 50,000CFA selon la taille du ménage), opéré par le PAM.
Distribution Tassikonou, Niamey, 21 septembre 2012
Distribution Ecole de Tassikonou, Niamey, 21 Septembre 2012 Distribution au CEG SAGA,Niamey, 25 septembre 2012
9
b) Objectifs En charge articles non alimentaires, ACTED et OXFAM ont réalisé cette étude avec comme objectifs de faire un suivi post-‐distribution de cette distribution hygiène et de cash, de dresser les profils professionnels des populations sinistrées et de mettre en évidence la vulnérabilité et les besoins futurs de ces ménages.
c) Méthodologie
1. Outils et équipe
déterminées et effectuées par ACTED et OXFAM. Les questionnaires ont été rédigés pour obtenir des informations sur 6 différentes thématiques :
Caractéristiques du ménage ; Post Distribution Monitoring ; Impact des inondations ; Besoins prioritaires ; Stratégies /perspectives ;
Pour permettre une analyse pertinente, les questions comportent des réponses à choix unique et à choix multiples ainsi que des questions ouvertes. Les variables sont codifiées pour faciliter le traitement des données ainsi recueillies auprès des personnes enquêtées. Une équipe de 6 enquêteurs répartis sur tous les sites étaient présents chaque jour de distribution pour interroger un échantillon aléatoire de ménages bénéficiaires à la sortie de la distribution. Afin
de personnes interrogées a été choisi proportionnellement au nombre de ménage sinistrés présents sur le site.
2.
Cette enquête porte sur les sinistrés des inondations à Niamey. L débuté le 13 septembre 2012, lors de la première distribution sur les sites sinistrés (écoles et CEG) de la commune 5 à Niamey. Les enquêtes suivantes se sont inscrites dans la continuité d articles non alimentaires sur les sites sinistrés. Le nombre total de questionnaires traités pour
est de 510, soit soit près de 11% de la population bénéficiaire de ce projet. Les personnes, principalement les chefs de ménage, ont été interrogées individuellement, mais les réponses et informations collectées reflètent la situation du ménage dans son ensemble.
d) Cette enquête comporte les limites inhérentes à une évaluation rapide des profils socio-‐
temps (7 jours de distribution des ménages sinistrés des inondations à Niamey et une représentation paritaire homme/femme. Par ailleurs, les équipes ont pu, par contrainte de temps, de confirmer les analyses. Les informations présentées dans ce rapport ne sont donc pas une représentation exhaustive de la situation des sinistrés et doivent donc être considérées comme des ordres de grandeur. Dans les limites méthodologiques nous n'avons pas inclus le genre car le champ par nature limité de cette étude rapide ne visait pas à rentrer dans une compréhension de la dynamique interne des ménages affectés.
10
2. Caractéristiques du ménage
taille moyenne des ménages sinistrés est de 8,6 personnes. 22% des ménages ont affirmé avoir 11 ou plus de membres dans leur ménage, ce qui leur donnait droit à 50 000 FCFA, et 78% des ménages ont moins de 11 membres dans leur ménage, ce qui leur donnait droit à 25 000 FCFA.
Revenu mensuel total
(en CFA) Pourcentage
3000 -‐ 20000 12% 21000 -‐ 45000 45%
46000 -‐ 90000 21% 91000 -‐ 150000 15% 151000 -‐ 300000 4% Plus de 300000 2%
Total 100%
Tableau 1 : Tranches de revenu mensuel moyen
Le revenu moyen mensuel 75 000 FCFA, avec 45% des ménages ayant un revenu mensuel compris entre 21 000 et 45 000 FCFA.
Il faut noter que le revenu moyen mensuel est plus important dans la commune 3, ou le revenu mensuel moyen à 107 000 FCFA, alors que le revenu moyen mensuel est compris entre 60 000 et 70 000 FCFA dans les autres communes (1,2, 4 et 5). Cela pourrait
r (41% des ménages sinistrés de cette commune) dans la commune 3 et que ceux-‐ci génèrent un revenu plus important. fonctionnaires, moins vulnérables à
Sources de revenu avant les inondations Comme indique le graphique suivant, le petit commerce représente la principale source de revenus pour 36% des ménages sinistrés. Les principales autres sources de revenu sont :
-‐ 18% pour les -‐ 15% pour le travail journalier ; -‐ 12,5% pour le travail salarié ; et -‐ 14% pour la vente de produits agricoles ou maraichers.
11
Graphique 1 : Principale source de revenu avant les inondations
tés par commune : -‐ En commune 1, le petit commerce ne représente que 15% des ménages et les métiers
spécialisés plus de 28% ; -‐ En commune 2, le travail journalier représente la source principale pour 27,3% des sinistrés,
suivi par le petit commerce pour 20% ; -‐ En commune 3, 41,4% des ménages exercent un métier spécialisé, suivi par 34% qui font du
petit commerce ; -‐ En commune 4, le petit commerce prédomine avec 31% des ménages sinistrés, suivi par le
travail journalier (21%) et les métiers spécialisés (18,9%) ; -‐ En commune 5, 36% des ménages font du petit commerce, 18,6% des métiers spécialisés
pour et 15% du travail journalier. NB : Il convient de souligner que la faible proportion de ménages vivant du maraichage représentée dans le graphique ci-‐dessus ne doit pas sous-‐nombre de maraichers ayant perdu leur périmètre maraicher. Cependant, c pour la plupart pas perdu leur maison ils étaient en minorité dans les écoles abritant les sinistré à avoir été gravement touchés.
Parmi les ménages interrogés, seuls 33% ont une deuxième source de revenu, principalement dans les communes 1 et 5. Ainsi, 86% des ménages de la commune 1 ont habituellement une deuxième source de revenus, contre 38% dans la commune 5 27% en commune 3 et 18% dans les communes 2 et 4. en seconde source de revenus demeure le petit commerce (pour 44% des ménages ayant une deuxième source), suivi des métiers spécialisés (16,2%), du travail journalier (15,6%) et de la vente de produits agricoles (8,4%).
Les ménages ayant habituellement accès à deux sources de revenu peuvent être décrits comme les moins touchés économiquement par les inondations car dans la majorité des cas ceux-‐ci ont encore accès à une source sur deux, comme détaillé ci-‐dessous.
Petit commerce
36%
Metier Specialise
18%
Travail journalier
15%
Salarié
12,5%
Vente de produits agricoles 10%
Maraichage 4%
Commercant 2%
Vente de produits animaliers
1%
Enseignant 0,6%
Pecheur 1%
Pensionnaire 1%
Emprunt 0,2%
Exode 0,2%
Mendicite 0,2%
12
Sources de revenu après les inondations
Près de 82% des ménages sinistrés interrogés affirment avoir toujours accès à leur source de revenu principale. Parmi ces ménages, 35% avaient deux sources de revenu avant les
euls 46 pu conserver leurs deux sources de revenu.
En ce qui concerne ou pour ceux qui en ont perdu une sur deuxleur matériel et perte du capital permettant de faire du petit commerce (les économies ayant été utilisées pour faire face aux inondations). Il faut néanmoins être prudent sur les
Les métiers les plus touchés par cette perte de revenus sont le travail journalier (les opportunités de travail devenant moindres suite aux inondations affectant toutes les catégories socio-‐économiques), le maraichage (inondation des parcelles) et le petit commerce (perte du capital). Il est à noter que les sinistrés des communes 1, 4 et 5, soit les arrondissements mitoyens du fleuve, sont ceux qui ont le plus vu leur source de revenu principale affectée.
Environ 50% des sinistrés dont la source principale ou secondaire de revenus était le maraichage ou la plus accès à cette source de revenus. En effet, au capital nécessaire pour
, ou doivent attendre la décrue du fleuve. Il convient de souligner que
3. Post distribution monitoring
a) Distribution d
1. Satisfaction des bénéficiaires vis-‐à-‐vis de cette distribution dans un premier temps que 96% des ménages bénéficiaires sont satisfaits de
. Néanmoins, un suivi post-‐distribution intervient généralement dans les deux semaines qui succèdent à la fin de la distribution. Dans ce cas précis, il a été décidé départ programmé des sinistrés des sites rendait un suivi post-‐distribution classique difficile.
Parmi les personnes interrogées ayant répondu par la négative (4%), 53% ont fait part de leur insatisfaction sur 16% ont regretté la distance à parcourir pour se rendre au être expliqués ainsi : -‐ La décision des partenaires de coordonner et synchroniser le commencement de la
distribution a eu pour conséquence un retard occasionné par un partenaire impactait tous les autres partenaires, retardant tout le processus et allongeant malheureusement le te ;
-‐ Le choix opérationnel et logistique de regrouper les petits sites sinistrés, comprenant seulement quelques ménages, vers un plus grand site a induit le déplacement de plusieurs ménages.
13
Enfin les 31% restant ont cité les raisons suivantes: -‐ -‐ Beaucoup de monde inscrit (notamment sur les premières listes de recensement
effectuées par Oxfam) mais pas nécessairement servis (16,5%) -‐ (16,5%) -‐ Argent insuffisant (16,5%) (référence à la distribution de cash détaillée ci-‐dessous)
2. Satisfaction des bénéficiaires quant au contenu des kits
Les ménages ont confirmé à plus de 99% que le contenu des kits était adapté à leur situation et besoin. Il était également important et intéressant de connaître les articles qui manqueraient selon
ats sont présentés en pourcentage dans le graphique suivant :
Graphique 2 : Articles cités comme manquant dans le kit distribué Dans la catégorie « autres », les personnes interrogées ont cité : des vivres (36%)6 ; des matelas (21%) ; des bouilloires (16%) ; du matériel de construction et des piquets pour les tentes (12%) ; des b (3%) ; ; des f (3%) ; du matériel de jardinage (3%) ; des médicaments antipaludéens (3%) et du mobilier (3%).
b) Distribution de cash7
Le montant du cash variait en fonction de la taille du ménage : 25 000 FCFA pour une famille comprenant moins de 11 membres et 50 000 FCFA pour une famille ayant 11 ou plus de membres. Il apparait que 83% des ménages bénéficiaires ont reçu 25 000 FCFA et que 17% ont reçu 50 000 FCFA. enquête sur la taille de leur ménage il ressortirait que 5% des ménages auraient été défavorisés, ne recevant
6 personnes de ce site ont signalé le manque de nourriture. 7 La prise en compte de ces informations est intervenue lors de la 6ème journée de distribution et donc
190 personnes interrogées.
0 5 10 15 20 25 30 35 40
Kit hygienique pour filles et femmes
Ustensiles de cuisine
Vetements Autres
Articles manquants
14
que 25,000 CFA au lieu de 50000 CFAdans leur ménages enquête. Cette observation met éventuellement en lumière un problème lié au recensement et à la vérification effective des ménages bénéficiaires, notamment au niveau des tailles de ménages.
A la question « comment allez-‐vous utiliser ce montant ? », les ménages sinistrés affirment vouloir utiliser le cash principalement pour acheter de la nourriture (en moyenne 38% du montant reçu utilisé à cette fin) et pour reconstruire leur maison (en moyenne 27% du montant reçu). Les autres sources de dépense restent marginales, avec tout de même 11% du montant destiné à (ou rachat pour ceux ayant perdu des vêtements dans les inondations) et 3% du montant destiné aux soins médicaux. En effet, les personnes ayant cité cette source de dépense assurent entre 10 et 50% du montant reçu pour les soins médicaux, notamment du fait de la forte prévalence de paludisme sur les sites de sinistrés.
La répartition des dépenses apparait dans le graphique ci-‐dessous :
Graphique 3 : Sources de dépense du cash reçu Analyse des sources de dépense anticipées du cash reçu :
-‐ Achat de nourriture : 40% des ménages interrogés dépenseront au moins 50% du cash reçu (soit 12 500 FCFA ou 25 000 FCFA pour les grands ménages) dans la nourriture et 5% dépenseront tout le cash reçu ;
-‐ Reconstruction de la maison : 7% des ménages interrogés affirment 100% du montant reçu dans la reconstruction de leur maison et 29% plus de 50% de leur cash reçu pour cette dépense ;
-‐ Paiement de la dette : Bien que la proportion moyenne dépensée pour rembourser la dette soit de 1%, il faut noter que 3 sinistrés ont parlé de plus de 30% du montant qui servirait à cela.
-‐ Soins médicaux : 19% des ménages affirment que plus de 10% du cash reçu servira aux dépenses médicales.
NOURRITURE 38%
DETTE 1%
SOINS 3%
HABITS 11%
USTENSILES 0,5% MOBILIER
1% SEMENCES
1%
EVENEMENT SOCIAL 1%
BETAIL 0,16%
IMPOT 0%
PARTAGE 0,16%
RECONSTRUCTION 27%
AUTRES 17%
15
Source d'eau après les inondations Adduction
d'eau à domicile Achat d'eau
Borne fontaine
Fleuve
Les principales autres dépenses sont ( ) : 1) Fournitures scolaires ; 2) Condiments ; 3) Epargne ; 4) Avance pour la .
4. Impact des inondations
a) Perte de biens personnels
Graphique 4 : Bien personnels perdus pendant les inondations
La plupart de ménages sinistrés interrogés affirment avoir perdu du mobilier dans les inondations (pour 40% ), suivi par des ustensiles de cuisine (pour 14% des ménages sinistrés), confirmant le besoin identifié dans les articles manquants au kit, et des stocks alimentaires (12% des ménages) ;
Il faut tout de même souligner que 26% des ménages sinistrés réussissant ainsi à sauver leurs biens personnels durant les inondations (il faut noter les
gens de sécuriser les biens portables).
b)
3%
40%
26%
12%
1%
14%
4%
0%
10%
20%
30%
40%
50%
Biens personnels perdus
Autres
Mobilier
Rien
Stock alimentaire
Stock de semences
Ustensiles de cuisine
Vetements
Source d'eau avant les inondations
Adduction d'eau à domicile
Achat d'eau
Borne fontaine
Graphiques 5 et 6 : ions
16
10%
33% 57%
Commune 5
1 repas
2 repas
3 repas
1%
21%
78%
Commune 4
1 repas
2 repas
3 repas
3% 10%
87%
Commune 3
1 repas
2 repas
3 repas
Les ménages sinistrés interrogés résidant presque essentiellement dans les écoles au
enquête, il est normal de voir que leur source pour la plupart une borne fontaine (la majorité des écoles en étant équipées), alors que la
iurbain.
c) Habitudes alimentaires
Graphique 7 : Nombre de repas par jour avant et après les inondations Il est remarquable que face à repas par jour a augmenté depuis les inondations, et le nombre de ménages prenant encore 3 repas par jour depuis les inondations a diminué, ceux la tendent à prendre maintenant seulement 2 repas par jour faute de revenus suffisants ou de stock alimentaire disponible pour accéder à 3 repas par jour. Répartition du nombre de repas par jour par commune après les inondations
La répartition du nombre de repas par jour en moyenne chez la même dans toutes les communes et révèle encore une fois une situation relativement bonne en commune 3 (avec 87% des ménages ayant encore accès a 3 repas par jour) et une situation critique en commune 5 (10% des ménages n
Graphique 8 : Nombre de repas par jour dans les communes 3, 4 et 5 après les inondations
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
Un repas Deux repas Trois repas
Avant les inondations
Après les inondations
17
5. Besoins prioritaires Il a été demandé à chaque personne de prioriser ses besoins et ceux de son ménage. Les personnes interrogées ont ainsi classé par ordre de priorité trois types de besoins parmi la liste suivante : accès à un abri ; nourriture ; santé, ; source de revenu ; ; argent et sécurité. Ordre de priorité 1 2 3
1er besoin Accès à un abri (49%) Nourriture (32%) Santé (9%)
2ème besoin Nourriture (42%) Santé (20%) Argent (16%)
3ème besoin Santé (29%) Argent (22%) Nourriture (14%)
Tableau 2 : Besoins prioritaires des ménages sinistrés
Accès à un abri se révèle être le besoin prioritaire pour près de la moitié des ménages sinistrés, ceux-‐
vec la représente une préoccupation majeure pour
les sinistrés
Nourriture : la baisse des revenus liée aux inondations et la perte de stock alimentaire a entrainé et de disponibilité de nourriture. Les ménages sinistrés ont donc
besoin prioritaire. La distribution de vivres opérée par le gouvernement complétée par la argent du PAM permettra de combler ce déficit pour quelques semaines, mais ce
besoin sera encore accru si les sources de revenu ne sont toujours pas recouvrées.
Santé : La santé représente le besoin prioritaire pour 9% des ménages sinistrés interrogés, 20%
prévalence de paludisme sur les sites de sinistrés, touchant particulièrement les enfants, explique peut être ar la baisse de revenus qui ne permet pas accéder économiquement à tous les soins médicaux nécessaires.
compréhension accès gratuit aux services Ceci vient cependant
confirmer la pertinence du dispositif mis en place pour assurer la gratuité des soins pour les sinistrés.
Argent également parmi les besoins prioritaires des sinistrés, ceux-‐ci ayant perdu leurs sources de revenus, entièrement ou en partie, et étant dans la nécessité de reconstruire leurs maisons et/ou de racheter des biens personnels perdus lors des inondations.
18
Répartition des besoins en fonction du statut foncier
qui met en lumière la situation difficile dans laquelle ceux-‐
6. et perspectives
a) Stratégies utilisées
Graphique 8 : Stratégies de réponse aux besoins essentiels depuis les inondations
0 50 100 150 200 250
Abri
Nourriture
Argent
Mobilier
Motopompe
Sante
Vetements
Locataire
Proprietaire
0 20 40 60 80
Autres
Poursuite de l'activité principale
Envoi d'un membre du ménage en exode
Petit commerce
Recours a l'emprunt
Stratégies de réponse aux besoins essentiels
19
Pour 67% des ménages sinistrés interrogés, la partie de leur stratégie de subsistance. En effet, pour ceux qui le peuvent encore, la poursuite de cette activité permet de subvenir aux besoins essentiels même pas encore retourner dans leur maison.
Par ailleurs, 15% des sinistrés se sont lancés dans le petit commerce, certaines femmes profitant de la concentration de population sur les sites pour vendre des beignets, des
à un petit revenu. Enfin, le recours à stratégies
bétail ou encore la vente de nourriture, ont également été mentionnées.
Endettement
peut être décomposé ainsi :
Montant moyen de la dette contractée depuis les inondations
(en CFA)
Pourcentage
500 -‐ 10000 18 11000-‐20000 19
21000-‐30000 17 31000-‐40000 9 41000-‐50000 15 51000-‐100000 16
101000 de 200000 5 Plus de 200000 2
50 000 FCFA par ménage (48,500 FCFA). Malgré la
néfastes pour leur remboursement. crédit est une pratique courante, il convient cependant de nuancer le lien entre les inondations et la dette, de plus les enquêtés peuvent avoir tendance à gonfler le montant
e
b) Habitat et reconstruction
En ce qui concerne le statut foncier, il ressort que 62% des ménages sinistrés étaient propriétaire de leur maison. Il y a une proportion importante de propriétaires dans les communes 1, 4 et 5, et de locataires dans les
-‐économique privilégiée.
20
plus ou moins long terme une fois les eaux parties, 71% des personnes interrogées répondent .
réponse met en lumière accru pour les propriétaires, qui sont plus de 90% à affirmer compter revenir chez eux. Les locataires sont seulement 45%, ceux-‐là à n sinistrée.
Graphique 9 : Intention affirmée de retourner dans sa maison
alternative offert à ces ménages, malgré le souhait ou de se relocaliser Les inondations étant fréquentes au Niger (la dernière datant de 2010), il conviendrait de
vivant dans les zones les plus à risque pour éviter un
Reconstruction de la maison :
-‐ A la question « pensez-‐vous que votre maison va être reconstruite ? », 57%
-‐ Parmi ceux qui ont répondu oui, 65% indiquent que le propriétaire, vivant ou non dans la maison, devrait prendre en charge la reconstruction de la maison. 18% des propriétaires espèrent une aide dans la reconstruction (famille, Etat, etc.). Enfin, 5%
la reconstruction de la maison.
-‐ Le temps de reconstruction estimé par les personnes interrogées est présenté dans le graphique ci-‐dessous :
Locataire
54.3%
45.7%
Propriétaire 8.4%
91.6%
Non Oui
21
Graphique 9 : Temps estimé de reconstruction
La majorité des personnes interrogées ne savent pas combien de temps la reconstruction de
liée à leur avenir. Certains ménages pourraient
maison ou de prendre une décision.
Abri provisoire et reconstruction dans un quartier sinistré
0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35%
Une fois les eaux parties
Jusqu'à 1 mois
Entre 1 et 2 mois
Entre 2 et 5 mois
Entre 5 et 8 mois
Un an et plus
Ne sait pas
Temps estimé de reconstruction
22
c) Disponibilité en latrines
87% avaient des latrines avant les inondations.
Parmi eux, 78% confient que les latrines ont été détruites par les inondations. Il serait
reviendraient dans ces sites inondés.
Latrine improvisée dans un quartier sinistré
d) Perspectives
Graphique 10 : Perspectives pour le mois à venir
Il est important de noter que malgré la pression du gouvernement sur la nécessité pour ces familles de trouver une famille comme une véritable option.
eux est néanmoins une option à nuancer et qui ne semble pas être prévu sur le court-‐terme, en effet en moyenne seulement 31% des sinistrés parlent de revenir dans leur maison au
11%
34%
7%
7%
31%
10%
Ne sait pas
Trouver refuge dans une famille d'accueil
Relocalisation par le gouvernement
Gagner de l'argent pour le logement
Retourner dans la maison
Autres
Perspective pour le mois à venir
23
cours du prochain mois. Parmi ces 31%, reconstruction donc prévoit de de vivre dans les décombres dans une tente ou sous un abri de fortune.
Parmi les autres perspectives mentionnées, on peut signaler que certains entendent trouver une nouvelle maison en location et envisagent de construire un abri provisoire, dans leur ancienne maison ou sur un autre site, aide de tentes ou de bâches.
Désagrégation des perspectives par statut foncier :
Graphique 11 : Perspectives pour le mois à venir par statut foncier
On doit relever que la proportion de ménages sinistrés qui comptent retourner dans leur maison est plus importante chez les propriétaires que chez les locataires (39.5% des propriétaires contre 18,8% seulement de locataires), la possibilité de partir ailleurs étant beaucoup plus simple chez les locataires Il y a une proportion à peu près égale (33.3% pour les locataires contre 34.3% pour les propriétaires
7. Conclusion et recommandations
a) Recommandations à court terme
sinistrée vers leurs anciennes maisons en zones inondées, et ce malgré les sensibilisations du gouvernorat pour encourager les ménagemanque de ressources financières explique en grande partie ce choix risqué mais jugé inéluctable
Ce constat est nt plus alarmant que la crue annuelle des eaux de novembre/décembre approche et risque
Locataire 13.5%
14.6%
8.3%
18.8%
11.5%
33.3%
Propriétaire 7.4%
7.8% 5.5%
39.5%
5.2%
34.3%
Autres Ne sait pas Relocalisation par le gouvernement
Retourner dans ma maison Trouver de l'argent pour logement Trouver refuge dans une famille d accueil
24
conséquences désastreuses. :
1. Mobilisation civique
sinistrée, notamment à travers des activités de Cash for Work
des digues permettrait également aux exploitants maraîchers de relancer leurs activités sans crainte
eaux. Enfin, des conditions de salubrité adéquates devront être assurées parallèlement pour les ménages demeurant dans ces zones.
2. Relocalisation temporaire Cette seconde option implique également des coûts importants mais nécessaires pour assurer une protection aux ménages retournés dans leurs maisons situées en zones inondables. La mise en place
de relocalisation temporaire peuvent être envisagées (p.ex. logements vacants). Ce processus
(approvisionnement en eau, infrastructures sanitaires, protection, etc.).
b) Relèvement Cette enquête a également mis en exergue la perte des revenus de ménages pour certains secteurs spécifiques. A ce titre, les exploitants des surfaces maraichères et agricoles, qui ont été détruites lors
ence. En effet, certains ménages ont perdu leurs champs ou jardins et par conséquent leur source de revenu
bénéficier susmentionnée.
envisageable. Des sensibilisations à la réduction des risques et catastrophes devra également faire partie des activités à entreprendre à court et moyen terme afin de renforcer les capacités des
c) Perspectives à long terme Les interventions proposées précédemment ne doivesur le long terme, plus globale et approfondie des causes et conséquences de la vulnérabilité à ce
futures crues et un plaidoyer auprès du gouvernement pour éviter que de telles zones soient habitées est à encourager. La relocalisation permanente des ménages vivant dans ces zones inondables inscrit donc dans une vision à long terme. Enfin, ces zones inondables pourraient être
propriétaires de ces parcelles.
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