Enseigner la Première Guerre mondiale

Enseigner la Première Guerre mondiale

Combattre en 1914-1918

• Graphique pertes mensuelles

NICOT Jean, Inventaire des archives de la guerre 1914-1918. Série N 1872-1919,

Paris, Château de Vincennes, 1995, tome VI, p. 212.

p. 6

Radiographies tirées du Journal de radiographie (1915-1920)

Philippe Rekacewicz, octobre 2010, Le Monde diplomatique

Mathew Brady, « Dead Soldier in Trench, Petersburg », 1863

U.S. National Archives’ Local Identifier: NWDNS-111-B-65

Lecture pour tous, 1er mai 1917

Début 1915, secteur de la Fontenelle ADAM Frantz, « Ce

que j’ai vu de la

Grande Guerre »,

photographies de

Frantz Adam, Paris, La

Découverte, 2013

Juillet 1916 dans la Somme ADAM Frantz, « Ce

que j’ai vu de la

Grande Guerre »,

photographies de

Frantz Adam, Paris, La

Découverte, 2013

Lecture pour tous, 1er mai 1917

• Hudelle p. 61

La Grande Guerre 1914-1918. Photographies du capitaine

Hudelle, Carcassonne, Archives de l’Aude, 2006

Lecture pour tous, 1er mai 1917

Louis Danton, Réseau de barbelés, Bois du Triangle, Champagne, mai 1915

La Grande Guerre 1914-1918. Photographies du capitaine

Hudelle, Carcassonne, Archives de l’Aude, 2006

Lecture pour

tous, 1er mai

1917

Août 1917 (Marne) ADAM Frantz, « Ce

que j’ai vu de la

Grande Guerre »,

photographies de

Frantz Adam, Paris, La

Découverte, 2013

projectiles d’artillerie 60%

balles 34%

grenades 2,1%

éboulements de tranchée 1%

arme blanche 0,23%

Arme 1914 1918

Infanterie 72 50

Cavalerie 5 4

Artillerie 18 36

Génie 5 7

Aéronautique 0.5 3

M. GOYA, La Chair et l’acier…, p. 436.

Importance relative des armes (en %)

Marcel Papillon Lucien Papillon

23 septembre 1915 (Lucien à ses parents) : « je vien de recevoir votre lettre à l'instans [instant] qui m'a bien fais plaisirre. Je m'atan à un grand coup pour demain ou aprais. On fais une attaque sur au moins 50 kilomètres. Ci tu andandais [entendais] ce bonbardeman : les boges [boches] n'on déjà plus de tranchées. Tout est rasé. J'espairre que l'attaque va bien ce passer. Il ne faux pas desespairé. »

NICOT Jean, Inventaire des archives de la guerre 1914-1918. Série N 1872-1919,

Paris, Château de Vincennes, 1995, tome VI, p. 212.

« Je viens encore de passer au travers une fois. Je croyais bien ne jamais vous revoir. Le régiment a beaucoup souffert pendant deux jours. Quelles tristes journées ! Nous n'avons presque plus d'officier, le 1/3 du régiment (plutôt la ½) manque à l'appel. Tous morts ou blessés. [...] Pauvre infanterie, c'est un carnage. Les autres armes n'ont presque pas de pertes. Les Allemands ont reculé, mais à quel prix ! [...] Pour Lucien, quoi de neuf ? Qu'il s'évite d'aller dans l'infanterie, car ce n'est pas encourageant. » (Marcel, 25 septembre 1915)

24 septembre 1915 (Marcel à ses parents) , Bois le Prêtre : « Vous me demandez quel filon j'ai, c'est bien simple : je suis dans la tranchée avec les copains. Seulement, je suis tantôt près du capitaine, tantôt au téléphone pour transmettre les ordres. Et au lieu de rester dans les tranchées à me faire geler la nuit et le jour, je suis dans une solide cabane et j'ai l'avantage de pouvoir dormir une partie de la nuit. »

13 avril 1915 (à ses parents) : Bois le Prêtre « Nous avons passé une semaine terrible, c'est honteux, affreux ; c'est impossible de se faire une idée d'un pareil carnage. Jamais on ne pourra sortir d'un pareil enfer. Les morts couvrent le terrain. Boches et Français sont entassés les uns sur les autres, dans la boue. On marche dessus et dans l'eau jusqu'aux genoux. [...] Dans la passe où nous sommes, la mort nous attend à tout moment. […] Enfin, il ne faut pas désespérer, on peut être blessé. Quant à la mort, si elle vient, ce sera une délivrance. Il n'est pas croyable qu'on puisse faire souffrir et manœuvrer des hommes de pareille manière pour avancer de quelques mètres de terrain. Si jamais l’on rentre, on en reparlera de la guerre ! Tas d'embusqués et de planqués, qu'ils viennent un peu prendre notre place, ensuite ils auront le droit de causer. »

Joseph Bousquet / J.-E. Tucoo-Chala

Louis Barthas / Dominique Richert

Deux outils d’analyse des témoignages