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Witse Kuiper 8/9
Partage des connaissances 5
Une base stable 6/7
“Un bon démarrage est essentiel”
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Nº 12015 Bulletin
Volaille
ColofonBulletin Volaille est une publication de ForFarmers. Pour de plus amples informations, vous pouvez contacter ForFarmers, Lochem : +31 (0)573 – 288 800 bulletin@forfarmers.euwww.forfarmers.be
La copie des articles est possible moyennant l’autorisation préalable de la rédaction et l’indication de la source.
sommaire02 Total Feed: des solutions
d’alimentation pour chaque exploitation
03 Billet: Votre Total Feed Partner
05 Le score gastrique: Partage des connaissan-ces dans la pratique
06 reportage: Un centre d’emballage pour une base stable
08 reportage: Les yeux braqués sur les déjections
10 reportage: Le savoir faire est synonyme de maîtrise
12 actualités et conseils
stratégie
Total feed: des solutions d’alimentation pour chaque exploitation
Le Royaume-Uni a franchi le pas dès fin
2014. et c’est au tour des Pays-Bas, de
l’Allemagne et de la Belgique de lui
emboîter le pas à partir de juin. Dès
lors, toutes les entreprises apparte nant
à ForFarmers opéreront sous la
dénomination de ForFarmers sur le
marché. C’est une nouvelle étape dans
le déploiement de l’approche One
ForFarmers visant une professionnali-
sation plus poussée de l’organisation,
l’uniformisation du travail et l’exploita-
tion optimale des économies d’échelle.
ForFarmers Hendrix existe désormais
depuis 2,5 ans. qu’a apporté ce
partenariat?
“De meilleurs produits et une organisa-
tion plus forte et de qualité supérieure
offrant de nombreuses possibilités
d’épanouissement à ses collaborateurs.
“Qu’est-ce que cela signifie pour le
client?”, telle est la question posée à
Ronald van de Ven, le directeur de
ForFarmers Allemagne et Belgique.
“Les exploitations restantes sur le marché sont les entreprises aux prestations moyennement supérieures en termes de techniques et d’entrepreneuriat”, déclara ronald van de Ven.
2
Billet
ForFarmers, votre Total Feed Partner
Le 1er juin, notre organisation en Belgique
franchira un nouveau cap. Nous allons doréna-
vant continuer sous le nom ForFarmers. Une
entreprise internationale forte se doit d’avoir un
nom puissant qui est partout le même. ForFar-
mers devient par conséquent aussi le nom de
toute l’organisation: aux Pays-Bas, en alle-
magne et au royaume-Uni aussi, nous serons
dorénavant ForFarmers. Ce rebranding ne se
limite pas à un changement de nom; il incarne
tous les aspects de l’organisation qui vise
l’optimisation soutenue de toutes les entre-
prises ForFarmers et la création d’une entre-
prise et d’une marque internationales fortes.
Dorénavant, notre devise est ‘the Total Feed
Business’. Cela signifie que nous fournissons
des solutions d’alimentation adaptées à la
situation professionnelle du client. Total Feed,
c’est plus qu’un aliment: ce sont aussi des
matières premières individuelles, des minéraux
spécifiques, des semences de graminées et de
maïs et des engrais. ForFarmers vous apporte
une connaissance, une expérience et une
puissance d’achat d’envergure mondiale, mais
appliquées au niveau local et adaptées à votre
situation. Et quelle que soit la taille que
ForFarmers puisse atteindre, le contact
personnel reste! En améliorant les processus et
les méthodes en arrière-plan, nous pouvons
mieux fonctionner en tant qu’organisation et
nos représentants et spécialistes voient leur
travail facilité. L’amplitude de ForFarmers
permet de nous distinguer
sur de nombreux plans, mais
localement, nous voulons
faire la différence. Cela reste
crucial!
Harrie Kouwenberg
Poultry manager Belgique
Vous souhaitez commenter ?Courrier à: bulletin@forfarmers.eu
Total feed: des solutions d’alimentation pour chaque exploitation
Le rapport valeur-prix de nos produits
et les performances techniques chez nos
clients sont excellents et c’est ce qui
importe. Par ailleurs, nous avons
énormé ment gagné en efficacité, et plus
particulièrement dans le domaine de la
production et de la logistique où nous
avons réussi à réduire fortement les
coûts. ainsi, le nombre de camions-ci-
ternes sur les routes est passé de
quelque 140 à 100, alors que la quantité
à transporter n’a certainement pas
diminué.”
Pourquoi l’entreprise est-elle à
nouveau rebaptisée?
“Il est important à nos yeux que notre
entreprise porte le même nom partout
pour souligner le fait que nous formons
une seule et même organisation. Cela
nous consolide en interne puisque nos
collaborateurs s’identifient à l’entreprise
dans son ensemble, et non plus à une
seule unité. À l’extérieur, c’est un signe
de reconnaissance qui va au-delà des
frontières. ForFarmers est une dénomi-
nation internationale réputée qui dit avec
précision ce que nous représentons.”
quel en est l’avantage?
“L’envergure de l’organisation devient
plus visible, ce qui nous aide à conclure
de solides contrats, tel que nous l’avons
ronald van de Ven, le directeur de ForFarmers allemagne et Belgique.
>> Suite p. 4
“Les exploitations restantes sur le marché sont les entreprises aux prestations moyennement supérieures en termes de techniques et d’entrepreneuriat”, déclara ronald van de Ven.
33
fait avec plusieurs partenaires straté-
giques dans la niche des aliments pour
jeunes animaux par exemple. Nos
clients profitent directement de telles
formes de collaboration. Par ailleurs,
nous avons l’ambition de déployer dans
les autres pays les idées intelligentes
ayant prouvé leur valeur dans un pays.
ainsi, les anglais ont beaucoup d’expé-
rience dans la commercialisation de
concepts de bien-être et ces connais-
sances peuvent être très utiles pour nos
clients sur le continent.”
la société ForFarmers ne devient-elle
pas trop grande?
“Ce qui importe, c’est que nous conti-
nuions à bien servir nos clients. Et nous
sommes persuadés que la taille de notre
entreprise nous permet de toujours faire
mieux, en ce sens que nous pouvons
partager les connaissances présentes
au sein de l’entreprise et que nous les
adaptons toujours à la situation locale.”
qu’est-ce qui démarque vraiment
ForFarmers des autres fournisseurs
d’aliments?
“Notre approche Total Feed. Les entre-
prises évoluent, prennent de l’ampleur
et se spécialisent. Ce développement
change également la demande en
aliments. Nous voulons fournir les
produits les mieux adaptés à l’exploitation
du client. Il peut s’agir d’aliments
complets, mais également d’aliments
complémentaires, de sous-produits ou
des matières premières pures. Nos
spécialistes élaborent la ration idéale
pour le client, quels que soient les
produits qui la composent. C’est là que
ForFarmers se démarque.”
De quels développements devrons-nous
tenir compte ces prochaines années?
“L’expansion et la spécialisation des
exploitations agricoles ne cesseront de
s’intensifier. Le concept de Home
miXXing (mélange sur site) gagne en
popularité. Et je m’attends à ce que
d’autres nouveaux concepts tournant
autour du développement durable et du
Nouvelle organisation dans le secteur de la volailleLes filiales Broilers et Layers de
ForFarmers aux Pays-Bas, en
alle magne et en Belgique sont orga -
nisées par pays à partir du 1er avril
2015. Jusqu’à cette date, ces trois pays
étaient gérés par une seule direction
centrale. Ce changement apporte
plusieurs glissements. aux Pays-Bas,
richard Dijkstra assumera les activités
bien-être des animaux fassent leur
apparition sur le marché, et spéciale-
ment dans le domaine de l’élevage des
porcs et de la volaille. Ce sera moins
prononcé dans le secteur des produits
laitiers, puisque l’industrie de la
transformation y est bien plus active
avec des marques propres et autres.
Particulièrement aux Pays-Bas, nous
fournirons de plus en plus d’aliments
sur mesure et de moins en moins de
produits standards. Cette allégation
semble contredire notre ambition de
performances accrues, mais c’est
justement la taille de notre organisation
qui nous permet d’investir également
dans la flexibilité.”
quel est votre conseil aux clients
souhaitant poursuivre leurs activités
dans le secteur?
“Les exploitations restantes sur le
marché sont les entreprises aux
prestations moyennement supérieures
en termes de techniques et d’entrepre-
neuriat. Veillez donc à être professionnel
et entrepreneur à la fois. Le professionnel
est à même de fournir d’excellentes
prestations au niveau technique, alors
que l’entrepreneur a une vision d’avenir
pour son exploitation afin qu’il puisse et
ose faire des choix ciblés. Et n’oubliez
surtout pas de choisir vos partenaires
avec soin.”
>> Suite de p. 3
du secteur de la volaille en sa qualité de
directeur des ventes Volaille. En Belgique,
toutes les activités du secteur de la
volaille sont du ressort du directeur
national Volaille, Harrie Kouwenberg.
Peter van den Dungen reste votre
directeur de clientèle pour la volaille
pondeuse. Vos distributeurs et conseillers
de clientèle Poulets de chair chez
ForFarmers, Jean-François Noël,
Francis Verrue, Nienke van amelsfort
et adriaan de Bruijn, et le spécialiste de
la multiplication Bert Hopman de-
meurent également en fonction. ankie
maatman a été engagé comme
directeur du marketing Volaille et, à ce
titre, elle sera responsable de l’app-
roche marketing dans les quatre pays.
Le nouveau logo sur le site d’Ingelmunster.
4
Le score gastrique est un instrument
unique développé par ForFarmers en
collaboration avec Nutreco r&D et le
service de santé animale. C’est un
procédé fiable pour évaluer la santé
d’un cheptel de poules pondeuses. “Un
système gastrique bien développé est la
base d’intestins sains et d’une assimila-
tion efficiente des substances nutritives.
Et ceci est, à son tour, une condition
Partage des connaissances dans la pratique
Réunion sur le score gastrique
quelque 30 éleveurs de poules pon-
deuses belges ont découvert début
février les tenants et aboutissants du
score gastrique lors de trois soirées
d’étude informelles régionales. Ce
furent trois réunions particulièrement
réussies lors desquelles la salle
d’autopsie du cabinet vétérinaire
Degudap a joué un rôle important.
pour garder les poules plus longtemps”,
déclare Harrie rouschop, le spécialiste
technique.
Fonctionnement du gésier
Harrie rouschop a donné une présenta-
tion sur le fonctionnement du gésier et
l’influence de l’alimentation sur celui-ci.
“Le score gastrique nous permet de
prédire l’avenir du cheptel”, explique-t-il.
“De cette manière, nous pouvons établir
des résultats prévisibles.”
Le vétérinaire du cabinet Degudap,
reinout renard, fut également enthou-
siaste: “L’approche désormais choisie par
ForFarmers en reformulant la question
de savoir ce qu’est une poule saine est
un excellent développement. On en
connaît toujours plus sur la question et
c’est la raison pour laquelle il est bon que
ces connaissances soient partagées avec
le terrain, à l’instar du score gastrique.”
Élevage et démarrage
Il a par ailleurs souligné l’importance
des conditions optimales d’élevage et
de démarrage. “De ce fait, les poules
pondent plus longtemps et produisent
donc plus d’œufs. L’investissement dans
les jeunes poules est largement amorti
au cours de la deuxième moitié de la
période de ponte.” L’atelier s’est terminé
par le calcul du score gastrique de poules
dans la salle d’autopsie du cabinet
vétérinaire Degudap.
En mars, plusieurs réunions comparables
se sont tenues aux Pays-Bas.
Dans la salle d’autopsie du cabinet vétérinaire Degudap, les participants ont pu observer l’intérieur du gésier d’une poule, un exercice qui s’est révélé éloquent.
5
reportage
Jusqu’en 2001, Stefaan et Hermine
Verhelle exploitaient un élevage
traditionnel de poules pondeuses à
Wingene en Flandre-Occidentale. Cette
même année, les exploitants se sont
eux-mêmes mis au tri et à l’emballage
des œufs. Avec plus d’un million
d’œufs traités par semaine, le centre
d’emballage, baptisé “‘t Munckenei”,
a entre-temps apporté une solide base
à l’entreprise. ils ambitionnent une
mise à profit optimale de la combinaison
production et commercialisation.
“Ces prochaines années, nous allons
reprendre un peu notre souffle”, déclare
Hermine après avoir dépeint avec
stefaan le développement de leur
exploitation. ses paroles ne sont pas
surprenantes. après avoir repris
Quelque 40 petits et gros clients sont servis au départ du centre d’emballage.
2001, quelques années après la crise de
la dioxine en Belgique, l’occasion s’est
présentée de reprendre un centre
d’emballage d’une capacité de tri de
300 000 œufs par semaine, une opportu-
nité qui suscita l’intérêt de stefaan. “Nous
étions à la recherche de possibilités pour
élargir nos activités autour des œufs.”
Vu son penchant pour le commerce,
ce fut une chance extraordinaire. Dans
l’intervalle, le centre d’emballage s’est
développé et traite désormais 1 300 000
œufs par semaine. Quelque 40 petits et
gros clients sont servis au départ de
l’étable rénovée. C’est là que les œufs
sont conditionnés dans une trentaine
d’emballages différents et préparés
pour l’expédition. La moitié des œufs
proviennent de leurs propres poules,
alors que l’autre moitié est achetée.
l’exploitation de poules pondeuses de son
père Hervé steenhuyse en 1998, Hermine
et son mari ont consacré les 15 années
suivantes à développer l’entreprise en y
ajoutant un centre d’emballage à part
entière et en transformant le poulailler
traditionnel en poulailler avec jardin
d’hiver. si à l’époque ils se chargeaient
encore eux-mêmes de la plupart des
tâches, huit personnes sont désormais
inscrites dans le livre de paie.
Différents emballages
Ces éleveurs de volaille ont l’entre-
preneuriat dans le sang. Les parents
d’Hermine figuraient parmi les plus
importants éleveurs de poules pondeuses
de Flandre. En 1998, le couple a opté pour
un site d’élevage séparé pour contrôler
lui-même l’ensemble du processus. En
Un centre d’emballage pour une base stable
6
“Le centre d’emballage fut une chance extra-ordinaire”, selon stefaan et Hermine Verhelle.
Bonne entrée en matière
Le centre d’emballage se trouve dans le
prolongement des poulaillers ; les lignes
d’approvisionnement sont donc courtes.
La combinaison de la production propre
et de la commercialisation plaît énormé-
ment aux exploitants. Les avantages de
cette combinaison sont utilisés autant que
possible. ainsi, les différentes tranches
d’âge leur permettent d’offrir des œufs
de plusieurs calibres et de répondre par
ailleurs rapidement aux besoins du
marché. sous peu va démarrer un projet
pour un grand détaillant d’œufs faisant
appel à des matières premières végétales
spécifiques. ForFarmers a développé les
aliments destinés à ce projet.
Cette combinaison est également une
bonne entrée en matière auprès des
nouveaux clients aux dires de stefaan.
Les acheteurs sont sensibles à la
transparence et à une vision propre mais,
en fin de compte, tout tourne autour des
prix, souligne-t-il avant de poursuivre:
“C’est particulièrement important ces
dernières années. Bon nombre de con-
sommateurs optent pour les produits les
plus économiques.” ‘t munckenei a quand
même réussi à se faire une place dans ce
milieu hautement concurrentiel. au début,
il fallait s’y habituer, mais la réussite était
au rendez-vous, d’autant plus qu’ils ont
clairement défendu leur propre produit.
Certains acheteurs demandent une
gamme plus vaste, telle que des œufs de
poules élevées en plein air ou en cages,
bien qu’ils ne choisissent pas volontai-
rement cette option. stefaan conclut :
“Nous souhaitons être reconnus sur le
marché comme exploitation produisant
des œufs de poules élevées au sol.”
Rendement plus stable
Cela n’étonnera personne si les
exploitants ont tous les deux fort à faire.
Hermine a la haute main sur le centre
d’emballage et l’administration, tandis
que stefaan se charge du commerce des
œufs et de l’exploitation avicole. Leurs
journées sont logues, mais ils aiment
leur métier. “Cela donne beaucoup de
satisfaction”, avoue Hermine. “C’est
surtout l’estime des clients qui nous
va droit au cœur. Ils nous considèrent
comme entreprise ayant une vision
claire, tout en restant flexible et réactive.
Il est parfois compliqué d’accorder la
même attention aux différentes activités
de l’entreprise, mais on ne peut relâcher
la pression en périodes de pointe, surtout
en ce qui concerne les soins à admini-
strer aux poules dans l’étable.” D’un point
de vue financier, le centre d’emballage
s’est avéré un excellent choix. sur le
plan économique, stefaan et Hermine
considèrent le centre d’emballage et
l’exploitation avicole comme deux entités
distinctes. Le fait que le rendement du
centre d’emballage soit nettement plus
stable que celui de l’exploitation avicole
est une différence de taille. “Les deux
dernières années ont été mauvaises
pour l’exploitation de poules pondeuses.
Le centre d’emballage apporte plus de
sécurité au niveau de nos revenus.”
Rêves
Comme Hermine l’a déjà précisé, aucun
changement d’envergure n’est prévu dans
les années à venir. Tant dans l’étable que
dans le centre d’emballage, ils veulent
continuer à mettre les points sur les i.
Ils vont ainsi travailler avec Peter Van den
Dungen, le conseiller de clientèle chez
ForFarmers, à la réduction du nombre
d’œufs de seconde catégorie. “avec notre
centre d’emballage, nous en tirerons un
avantage direct. Une diminution de 2 ou 3
pour cent portera rapidement ses fruits.”
Hermine souhaite agrandir quelque peu
le centre d’emballage. “Il est plus facile
de travailler dans un magasin plus
grand.” stefaan de son côté rêve déjà du
lancement sur le marché d’un concept de
marque propre à caractère local et / ou
régional, des aspects toujours plus
importants aux yeux des consommateurs.
si de nouvelles opportunités se présen-
tent, ces deux éleveurs de volaille entre-
prenants les saisiront sans nul doute.
‘C’est surtout l’estime des clients qui nous va droit au cœur’
Profil de l’entreprisestefaan (38 ans) et Hermine (38 ans)
Verhelle exploitent à Wingene en
Flandre-Occidentale un élevage
avicole de 128 000 poules pon-
deuses au sol (rED-L de Vencomatic)
avec jardin d’hiver. Depuis 2001,
ils ont également un centre de tri
et d’emballage d’une capacité de
1 300 000 œufs par semaine, baptisé
“‘t munckenei”. Hervé steenhuyse,
le père d’Hermine, s’occupe de
l’établissement d’élevage de 100 000
poules situé à proximité. Outre
les deux exploitants, huit autres
personnes travaillent dans l’entre-
prise. Trois d’entre elles se chargent
de l’étable et les cinq autres, du
centre d’emballage et du transport
des œufs. Les œufs sont distribués
auprès d’une quarantaine de clients,
parmi lesquels de gros détaillants
comme Lidl et Colruyt depuis peu.
7
Petit garçon, Witse junior adorait déjà
les poules. “J’avais ma propre remise
avec 30 poules. et au terme de la saison,
je les revendais à nouveau à mon père.
Witse senior le laissait faire: “C’est le
meilleur apprentissage. l’élevage de
poulets lui a été inculqué dès sa plus
tendre enfance.” et cela se voit
parfaitement aux résultats.
Witse Kuiper junior est le digne repré-
sentant de la cinquième génération ‘dans
la volaille’. La famille est originaire de
l’ouest des Pays-Bas, mais l’amour a
attiré le père vers Loenen dans la
province de Gueldre. En 1997, son fils
a rejoint l’entreprise. “À l’époque, nous
avions 225 000 poulets de chair et un
collaborateur, mais nous sommes
revenus à 180 000 poulets. C’est tout à
fait faisable à deux. Et lorsque nous
aurons une nouvelle étable, mon fils
pourra à terme reprendre l’ensemble
à son compte”, explique Witse senior.
“avant, je voulais être le plus grand aux
Pays-Bas”, déclare Witse junior. “mais
c’est de l’histoire ancienne. Dans une
telle éventualité, vous ne vous occuperiez
plus que de gestion et vous ne verriez
pour ainsi dire plus les poulets.”
Propreté
Pour bien faire tourner l’étable, la prise
en charge est primordiale et doit être
très précise. Cela commence en fait par
une étable bien propre. L’inoccupation
est la meilleure des désinfections. C’est
pourquoi l’entreprise fonctionne suivant
un planning de 7,5 semaines. “Nous
commençons toujours par un nettoyage
au pistolet avec une solution savonneuse
que nous laissons agir en profondeur dans
“Il faut jouer un peu avec tous les paramètres”, selon les Kuiper père et fils.
reportage
les yeux braqués sur les déjections pour un maximum d’effet
8
un premier temps. mais nous veillons
également à ce que tout soit bien net
autour de la ferme. s’il fait propre à
l’extérieur, il est plus facile de garder
l’intérieur propre. aucun animal
domestique n’entre dans l’étable et nous
luttons efficacement contre les parasites.
Une injection d’acide propionique (prop-
shot) est régulièrement réalisée dans le
silo, au moins une fois par période”,
poursuit Witse senior.
Jouer
Lorsque les poussins d’un jour arrivent
à la ferme, les exploitants les prennent
en charge du mieux possible. L’étable
est à bonne température (36 °C), une
belle couche de litière les attend et la
température du sol est telle que les
poussins se dispersent immédiatement.
À l’arrivée, l’intensité lumineuse est à
100% pendant 12 heures, avant de
décliner graduellement. “Il faut jouer un
peu avec tous ces paramètres”, explique
Witse junior. “si l’activité des poussins
Profil de l’entreprise 180 000 poulets de chair (ross 308)
répartis sur 2 sites
IC moyen 1500 sur 2014: 1,150
État des coussinets plantaires:
40 en moyenne
Croissance: 62 grammes
Poids: 2 490 grammes
mortalité: 2,5 %
Les poussins reçoivent des aliments
de la gamme Forza Optima.
‘Je me promène vraiment avec une lampe de poche dans l’étable’
‘avant, je vou-lais être le plus grand aux Pays-Bas’
les yeux braqués sur les déjections pour un maximum d’effet
On fait beaucoup d’attention à l’accueil des
poussins .
est trop élevée, nous baissons l’intensité
lumineuse et, si elle est trop lente, nous
l’augmentons. Par ailleurs, nous
effectuons une sélection relativement
rigoureuse au cours de la première
semaine. Cette première semaine
détermine l’évolution du cheptel sur
la période.”
lampe de poche
L’attention portée aux déjections est en
outre un facteur déterminant selon père
et fils. C’est là que réside le savoir-faire
de ces exploitants. “Nous observons les
déjections de très près. Il en va de la
santé des intestins de l’animal. Je me
promène vraiment avec une lampe de
poche dans l’étable pour examiner
soigneusement les fientes. Si vous vous
limitez à surveiller le comportement de
l’animal, il sera trop tard. En cas de
problème au niveau des excréments, vous
pouvez encore y remédier aujourd’hui.
Impossible de faire plus vite!”
Astuce
Cela fait 26 ans que ruud van Wee, le
technicien spécialisé de ForFarmers,
inspecte l’étable des exploitants.
“J’examine principalement la ventilation
et les conditions ambiantes. Ici, elles
sont pour ainsi dire toujours optimales”,
déclare ruud. “Tant que nous pouvons
distinguer correctement les jointures de
la maçonnerie sur le mur du fond en
regardant l’étable sur la longueur, c’est
que la ventilation est bonne”, raconte
Witse junior en riant. “C’est une astuce
que nous avons apprise de ruud.”
9
maison et de nouvelles granges. C’était
quelque chose. mais les temps changent
et ces mêmes 28 hectares de cultures, je
les considère maintenant comme un
hobby, pour le dire crûment. Les poules
représentent l’activité principale.”
L’exploitation avicole n’a cessé de se
développer pour devenir l’entreprise
qu’elle est aujourd’hui. La société compte
deux étables près de la maison, à savoir
une étable de poules pour l’élevage en
plein air et une étable à deux étages avec
Le savoir-faire est synonyme de maîtrise
reportage
Ard et Sylvia van der Weele possèdent
près de lelystad (aux Pays-Bas) une
exploitation de poules pondeuses élevées
au sol et en plein air. Par ailleurs, ils
louent un peu plus loin une étable où
ils élèvent des poules biologiques.
ils réalisent de très bons résultats.
quel est leur secret?
“Je mets la barre très haut. En ce qui
concerne les performances techniques
des animaux, je vise le top. En effet, si
vous investissez dans des animaux, tôt
ou tard cela finira par porter ses fruits.”
ard ne pourrait formuler plus clairement
ce qui se passe dans l’exploitation.
Hobby
Depuis qu’il est enfant, il aime les poules,
et c’est donc tout naturellement qu’elles
firent leur entrée dès la reprise de
l’exploitation de culture de son père en
1998. “Lorsque mon père a commencé ici
au milieu des années soixante, c’était la
terre promise. De la belle argile marine
fraîche, de grandes parcelles près de la
“Il faut aussi avoir un peu de chance”, déclarent ard et sylvia van der Weele.
10
jardin d’hiver. Il y a trois ans, l’occasion
d’une étable biologique en location s’est
présentée. “Ce fut une opportunité
exceptionnelle où il est vraiment possible
de démontrer tout son savoir-faire.
À terme, j’aimerais reconvertir toute
mon exploitation.”
Bonne condition physique
Pour ard, tout commence par une
étable propre et la condition physique
des poules. “Les bases sont jetées avec
le nettoyage humide qui est un gage de
Le savoir-faire est synonyme de maîtrise
Profil de l’entreprise 33 000 poules au sol (Lohmann
Brown Classic)
34 000 poules en plein air (LsL)
11 000 poules biologiques
(Lohmann Brown Classic)
28 ha de cultures
Vente sur place via un
distributeur d’œufs
Résultats techniques du dernier cheptel LSLType de logement: étable avec
accès à l’air libre
Poules conservées jusqu’à
89,5 semaines
Nombre d’œufs par poule
confinée: 436
Kg d’œufs par poule confinée: 27,5
Indice de conversion cumulé: 1,99
Pourcentage de ponte supérieur à
90% pendant 51 semaines
Pertes cumulées: 6,4 %
‘Il ne faut pas lésiner sur les aliments’
propreté dès le début. La deuxième
étape consiste à bien réceptionner les
poules et à les mettre en bonne forme.
Nos poules proviennent d’un certain
nombre d’éleveurs attitrés. Générale-
ment, je me rends sur place à l’avance
pour me forger une meilleure impres-
sion des animaux. Je préconise une
production plus tardive. Il ne faut pas
vouloir être trop rapide, car cela se
répercute en fin de compte sur les œufs
et leur qualité. Et il va de soi que les
schémas d’éclairage de l’éleveur et du
couvoir ont de l’influence, tout comme
la période de l’année à laquelle les
opérations sont lancées.”
Animal formidable
Dans l’étable déambulent des poules LsL
et Lohmann Brown Classic. “Je tire par-
dessus tout profit des poules LSL. C’est
tout simplement un animal formidable”,
déclare ard qui met tout en œuvre pour
maintenir ses poules dans la meilleure
condition physique possible. “Nous
sommes par exemple très stricts en ce
qui concerne la vermifugation, nous
éparpillons du gravier pour l’estomac et
de la paille de luzerne pour une santé
optimale de l’animal. À travers les
aliments, nous leur fournissons des
acides gras de palmiste qui donnent de
très bons résultats d’après mon
expérience. Nous commençons par
alimenter le cheptel avec la ligne
d’alimentation maxima avant de passer
progressivement aux aliments Optima.
Il ne faut pas lésiner sur les aliments,
car l’investissement est payant au bout du
compte. Cette approche m’a facilement
permis de conserver le cheptel LsL
élevé en plein air jusqu’à 90 semaines.”
Mesurer, c’est savoir
“Nous surveillons de près le poids des
œufs et c’est la raison pour laquelle
nous pesons tous les jours les palettes
pleines. Le pesage automatique des
animaux est également un must absolu.
Outre l’ingestion d’aliments et d’eau, et
la production, ce sont d’importants
piliers à mes yeux. mesurer, c’est savoir.
Lorsqu’il se passe quelque chose, vous
pouvez agir tout de suite. Nous sommes
par ailleurs attachés à une relation
honnête et ouverte avec le conseiller et
le spécialiste technique de ForFarmers.
Lorsqu’il y a un problème, nous le résol-
vons ensemble. mais il faut aussi avoir
un peu de chance. C’est ainsi que nous
avons réussi à obtenir de bons résultats
ces trois dernières périodes. Le tableau
d’ensemble est parfait.”
11
0515Fr
actualités & conseils
le soja de plus en plus durable
Lors de la round Table on responsible
soy (rTrs - Table ronde pour le soja
responsable), tous les maillons de la
chaîne du soja au niveau international
se sont accordés sur la production et
agenda24 jusqu’au 27 juillet inclusLa Foire de Libramont, stand No 90.03
le soja transformé par ForFarmers dans
les aliments destinés aux marchés néer-
landais et belge satisfait au minimum aux
exigences convenues au niveau européen
en matière de ‘soja responsable’.
ForFarmers a pour ambition de ne plus
traiter que du soja RTRS d’ici à 2020.
l’utilisation du soja durable. La majorité
des fournisseurs de soja souhaitent
répondre à toutes les exigences rTrs, ce
qui demande un certain temps. C’est la
raison pour laquelle le soja rTrs n’est
disponible qu’en quantités limitées à
l’heure actuelle. En revanche, du ‘soja
responsable’ conforme aux principales
exigences rTrs est déjà disponible en
suffisance. Ces exigences ont trait à la
déforestation, aux salaires payés, à la
discrimination, au travail des enfants, à
l’utilisation de pesticides, aux législations
et à l’environnement.
La Fédération Européenne des Fabricants
d’Aliments Composés (FEFAC) a fixé des
directives auxquelles le soja doit répondre
pour pouvoir porter le label ‘responsable’.
Les Pays-Bas et la Belgique ont trouvé
Brève présentation
Nienke van Amelsfort, conseillère de clientèle Poulets de chair
Nienke van amelsfort a pris ses fonctions
de conseillère de clientèle Poulets de
chair pour la Belgique le 1er mars de
cette année. sa zone d’intervention
couvre le nord des provinces de la
Flandre-Occidentale et de la Flandre-
Orientale, certains secteurs d’anvers, le
Limbourg et la partie est de la Wallonie
(de Namur à Liège).
De nationalité néerlandaise, Nienke a
épousé un Belge. Le couple a acheté une
maison à Edegem, en plein cœur de sa
zone d’intervention. au terme de ses
études à la Has (École supérieure
d’agriculture) de Bois-le-Duc, elle a
d’abord travaillé pour DLV aux Pays-Bas et
en Belgique, avant d’être engagée par
Coppens en Belgique jusqu’à son récent
passage chez ForFarmers.
“Je suis agréablement surprise que
l’individu est au centre des préoccupations
dans une telle entreprise internationale.
des accords sectoriels dans ce do-
maine. Ces deux pays ambitionnent de
ne plus acheter que du soja produit de
façon responsable en 2015. En alle-
magne, les objectifs sectoriels d’une
telle envergure n’ont pas encore été
atteints. ForFarmers participe à des
initiatives dans ce pays pour arriver à
des accords semblables.
ForFarmers a pour ambition de ne plus
transformer que du soja rTrs d’ici à
2020 dans ses aliments.
Cela fait chaud au cœur”, déclare Nienke.
“Il en va de même pour les clients.
ForFarmers s’investit à fond aux côtés
des exploitants et leur offre une gamme
complète. Ce n’est donc pas pour rien si
certains clients sont fidèles à ForFarmers
depuis des années. Ce genre de relation
est important à mes yeux et je pense
d’ailleurs que c’est là mon point fort. Le
proverbe chose promise, chose due n’est
pas un vain mot en ce qui me concerne.
J’espère qu’en ma qualité
d’interlocutrice, je pourrai dignement
représenter l’organisation auprès de mes
clients.”
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