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Renforcement des capacités de résilience des communautés à anticiper, prévenir
et réduire les risques de désastres sanitaires et naturels et amorcer une
dynamique de relèvement immédiat dans les arrondissements
et la périphérie de Bangui.
Centre de tri de Bangui Mpoko
2
Résumé du projet
L’objectif à court terme du projet est de redynamiser le système de gestion des déchets existants à
Bangui par des activités ciblant les infrastructures d’assainissement, la gestion des déchets, la
promotion à l’hygiène pour les populations les plus vulnérables et nécessiteuses dans les zones
pauvres urbaines et périurbaines de la capitale. Ce projet vise également à renforcer la résilience des
communautés dont la dignité a été affectée, en les aidant à prévenir et à réduire les risques de
désastres sanitaires et naturels. L’accent sera donc mis sur la redynamisation et le renforcement du
système de gestion des déchets existant à Bangui, afin de prévenir et de réduire les risques de crise
sanitaire et environnementale.
A travers des approches participatives (THIMO), les programmes favoriseront le changement de
comportement, la création d’emplois et mèneront à des améliorations en termes de santé, de dignité
humaine, d’environnement durable et de développement socio-économique.
Il contribue à la réalisation i) de l’Effet 1.2 de l’UNDAF+ couvrant la période 2012-2016, en particulier
l’Extrant 1.2.1. en matière de gouvernance, ii) de l’Axe stratégique 1 du DSRPII : la consolidation de la
paix, le renforcement de la bonne gouvernance, de la sécurité et de l’état de droit et à iii) à l’atteinte
de l’OMD relatif à l'assainissement, qui est de diminuer de moitié d’ici 2015 la proportion des
personnes ne bénéficiant pas d’un accès durable à un assainissement de base, vital pour eux mais
également pré-requis majeur pour réduire la mortalité infantile et maternelle (OMD 4 & 5) et
combattre les maladies (OMD 6 « Combatte le VIH-SIDA, le paludisme et d’autres maladies »).
Le projet sera réalisé à travers deux produits essentiels : Produit 1 : Les capacités des populations des 8
arrondissements de Bangui et de Bégoua, particulièrement les femmes et les jeunes incluant les
acteurs non-étatiques sont renforcées sur le système de gestion des déchets; Produit 2 : Des travaux
de grande ampleur, incluant la réfection du centre de traitement de Bangui Mpoko, le curage et le
creusage de caniveaux et fossés d’évacuation des eaux de pluies sont réalisées dans les
arrondissements inondables de Bangui, en vue de prévenir et réduire les effets des inondations.
Le programme est prévu pour une durée de 4 mois et pour un coût total de Sept cent vingt neuf mille
six cent soixante dix dollars(729 670 USD) USD constitués des ressources propres du PNUD et de fonds
additionnels du CERF et du CHF.
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Période du programme: 2013
Domaine Clef (Plan Stratégique) Consolidation de la paix
Atlas Award ID: ______________
Date de démarrage Mai 2013
Date d’achèvement : Août 2013
Titre du Projet : Renforcement des capacités de résilience des
communautés à anticiper, prévenir et réduire les risques de désastres sanitaires et naturels et amorcer une dynamique de relèvement
immédiat dans les arrondissements et la périphérie de Bangui
Durée du projet : 4 mois
Modalité d’exécution : NEX
PAGE DE SIGNATURE
Lien avec le Document Stratégique de Réduction de la Pauvreté (DSRP II) 2011-2015
Axe stratégique 1 du DSRP2 : Consolidation de la paix, Gouvernance et état de droit
Lien avec l’UNDAF + 2012-2016
Effet UNDAF+ 1.2 : Les institutions étatiques, le secteur privé et les organisations de la société civile
appliquent les principes de bonne gouvernance et sont accessibles aux populations
de façon équitable
Extrant 1.2.1 : : Les autorités étatiques et leurs partenaires sont aptes à formuler et à mettre en œuvre
une politique et une stratégie de décentralisation et de développement local
Lien avec le Plan Stratégique du PNUD 2008-2013
Domaine d’intervention 3 : Prévention des Conflits et relèvement
Résultat 8 : Rétablissement fr la sécurité et de la Cohésion au niveau local
Résultats escomptés :
Produit 1 : Les capacités des populations des 8 arrondissements de Bangui et de Bégoua, particulièrement les femmes et les jeunes incluant les
acteurs non-étatiques sont renforcées sur le système de gestion des déchets;
Produit 2 : Des travaux de grande ampleur, incluant la réfection du centre de traitement de Bangui Mpoko, le curage et le creusage de caniveaux
et fossés d’évacuation des eaux de pluies sont réalisées dans les arrondissements inondables de Bangui, en vue de prévenir et réduire les effets
des inondations
Agence d’Exécution :
Partenaire chargé de la
mise en œuvre :
P NUD
ACTED
Accepté par (PNUD)
Mme Kaarina IMMONEN,
Représentante Résident du PNUD Signature............................................... ……………….
Date……………………………………………………………………..
Accepté par ACTED)
Monsieur Maxime GOARANT,
Directeur Pays Signature.................................................................
Date : ……………………………………………………………………
Total Estimé du Budget pour 4mois : 729 670 USD
Ressources allouées:
Regular (Bureau Pays)
UNDP TRAC : 500 000 US$
CERF: 167 562 US$
Gap à mobiliser au CHF : 62 108 US $
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Table des Matières
I. ANALYSE DU CONTEXTE ................................................................................................... 6
II. STRATEGIE ET APPROCHE .............................................................................................. 9
III. CONTEXTE GEOGRAPHIQUE ET POPULATION CIBLE ................................................. 11
IV. DESCRIPTION DU PROJET ............................................................................................. 13
V. MODALITE D’EXECUTION ............................................................................................... 20
VI. CADRE DES RESULTATS ET DES RESSOURCES ......................................................... 22
VII. REGISTRE DES RISQUES (VOIR CI APRES) .................................................................. 27
VIII. CADRE DE SUIVI EVALUATION ....................................................................................... 28
IX. CONTEXTE JURIDIQUE ................................................................................................... 30
X. ANNEXES .......................................................................................................................... 31
XI. I. ACTED ............................................................................................................................ 39
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LISTE D’ABREVIATIONS
ACTED : Agence d’Aide à la Coopération Technique et au Développement
AGR : Activités génératrices de revenus
ANEA : Agence Nationale de l’Eau et de l’Assainissement
PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement
RDC : République Démocratique du Congo
RRM : Rapid Response Mechanism
THIMO : Travaux à Haute Intensité de Main d’œuvre
UNICEF : Fonds des Nations Unies pour l’Enfance
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I. ANALYSE DU CONTEXTE
1.1 Un système de collecte d’ordure complètement à l’arrêt
La République Centrafricaine fait face à une crise politique, militaire et humanitaire de grande ampleur depuis le 10
décembre 2012, date à laquelle la Séléka a débuté sa conquête du territoire centrafricain, imposant son autorité dans
la plupart des préfectures et sous préfectures du pays. Les accords signés à Libreville le 11 janvier 2013 n’ont pas
permis aux forces en présence de s’entendre durablement, malgré la dissolution du gouvernement et la mise en place
d’un Gouvernement d’Union Nationale incluant des ministères issus de la mouvance Séléka.
La journée du 24 mars 2013 a été marquée par l’entrée à Bangui des troupes de la coalition Séléka, conduisant à la
fuite du Président François Bozizé et à la prise du pouvoir par le leader du mouvement rebelle, Michel Djotodia. Les
jours qui ont suivi ce coup d’Etat ont été marqués par de nombreux pillages des bâtiments administratifs, commerces,
entreprises, maisons individuelles et bureaux, y compris ceux des acteurs humanitaires (Nations Unies, ONG, etc).
La peur de l’entrée des troupes de la Séléka dans la ville, puis les affrontements entre les différentes factions
militaires et les pillages perpétrés par certains éléments incontrôlés et personnes mal intentionnées, ont contraint de
nombreux habitants à se déplacer vers d’autres quartiers (ou arrondissement) ou à chercher la sécurité en
République Démocratique du Congo. (RDC) ou au Cameroun.
Les mairies d’arrondissement, la mairie centrale de Bangui et les entreprises chargées de la collecte des déchets
solides dans la capitale n’ont pas été épargnées par ces pillages qui ont conduit à l’interruption et à la paralysie du
système d’évacuation des ordures et à l’amoncellement des déchets dans tous les arrondissements de la capitale et
au sein du site de traitement de Mpoko.
Une évaluation menée par ACTED du 3 au 6 avril a permis dans un premier temps de faire un état des lieux du
système de gestion et d’évacuation des ordures et dans un second temps d’évaluer les besoins dans le domaine de
l’assainissement de la ville après les évènements de mars 2013. Cette évaluation réalisée à l’initiative d’ACTED et
d’UNICEF entre également dans le cadre du Rapid Response Mechanism (RRM). Elle répond aux besoins exprimés non
seulement par UNICEF, mais aussi par la communauté humanitaire dans son ensemble, suite aux conflits armés qui
ont touché les huit arrondissements de la ville de Bangui (zone d’évaluation). Il ressort de cette évaluation que le
système de collecte des ordures est à l’arrêt dans la ville de Bangui, risquant de poser rapidement un problème de
santé publique.
1.2 La réduction des risques de désastres sanitaires et environnementaux
Les acteurs étatiques et/ou associatifs doivent donc mutualiser leurs efforts et prendre des mesures urgentes pour
répondre à ce besoin d’évacuation et de traitement des déchets solides (tout type de déchets hors eaux usées), afin
de limiter au maximum le risque de voir se développer une crise sanitaire de grande ampleur. En effet, ces déchets
qui s’accumulent à l’air libre et stagnent depuis des jours en plein soleil, constituent un réel danger pour la santé des
habitants et pour l’environnement. Les nuisibles et microbes prolifèrent et contaminent les sols et les eaux
extrêmement rapidement, imposant une intervention urgente. En effet, l'eau non traitée ou polluée est responsable
de maladies graves chez l'homme, bien souvent mortelles dans les pays tels que la RCA. L'eau véhicule ainsi des virus,
des bactéries, des parasites, des micro-organismes végétaux ou animaux, qui peuvent provoquer des maladies graves
telles que des fortes diarrhées (causées par les amibes par exemple), la fièvre typhoïde, le choléra, la bilharziose, etc.
Les eaux stagnantes attirent également les moustiques, augmentant les risques de transmission du paludisme, déjà
très présent en Centrafrique (le nombre de cas graves de paludisme recensés dans les hôpitaux de Bangui a été
multiplié par 3 depuis le début de la crise).
Les ordures contaminent en effet de manière très rapide les eaux et augmentent les risques de maladies hydriques
telles que les diarrhées, la fièvre typhoïde, le choléra et autre maladies. Les eaux stagnantes sont également un lieu
de prolifération des moustiques, vecteurs du paludisme. Le paludisme (dont le paludisme neurologique), est en effet
très présent en Centrafrique, entrainant un fort taux de mortalité, notamment chez les enfants de moins de 5 ans.
Comme dit plus haut, le nombre de consultations liées au paludisme a triplé à Bangui depuis le début de la crise de
mars 2013.
7
Selon un rapport de la Banque Africaine de Développement de 2009, 22% des malades enregistrés dans les centres de
santé, postes de santé et hôpitaux du pays étaient atteints d’une maladie d’origine hydrique. Les conséquences de ces
maladies peuvent facilement être réduites par des gestes simples, notamment en évacuant et en traitant rapidement
les déchets, avant qu’ils ne contaminent le sol et l’eau.
La RCA présente un des taux de couverture en assainissement le plus faible au niveau mondial, de l’ordre de 34%
(données UNICEF 2008). 47% des enfants de moins de 5 ans souffrent de diarrhées aigues. Les habitants de Bangui
n’ont pas tous accès à l’eau courante d’où la nécessité d’intervenir rapidement pour limiter la contamination des
puits et autres points d’eau. Par ailleurs, lorsque la pollution des sols est trop importante, elle influence même l’eau
traitée distribuée par le réseau municipale (SODECA), justifiant la nature de cette intervention d’urgence.
Par ailleurs, une étude du PNUD conduite en 2009 a montré clairement que beaucoup d’arrondissements étaient
confrontés à une multitude de problèmes tels que la dégradation rapide de l’environnement naturel, de l’habitat et
du système écologique dus aux inondations récurrentes qui ont des conséquences désastreuses sur la population. Ces
conséquences sont amplifiées par différentes réalités : les faibles capacités des unités administratives locales et des
organisations de la société civile, inaptes à apporter une réponse adéquate au problème ; des infrastructures socio
économiques défaillantes (santé, éducation, marché, etc.) et une absence totale de mécanisme d’alerte précoce.
Les acteurs étatiques et/ou associatifs doivent mutualiser leurs efforts et prendre des mesures urgentes pour
répondre à ce besoin d’évacuation et de traitement des déchets solides (tout type de déchets hors eaux usées), afin
de limiter au maximum le risque de voir se développer une crise sanitaire de grande ampleur et de subir encore les
conséquences des inondations qui drainent tous ces déchets dans les sources d’eau potable.
1.3 Les contraintes
Les contraintes pour la mise en œuvre de ce projet sont d’ordres institutionnels, organisationnels et techniques.
Contraintes institutionnelles et organisationnelles
Le secteur de l’eau et de l’assainissement en RCA et à Bangui souffre encore de faiblesses institutionnelles et
organisationnelles, notamment :
• la faiblesse des structures chargées de ce secteur (municipalités, Direction des travaux publics, Agence Nationale
de l’Eau et de l’Assainissement, etc.) ;
• l’absence d’un texte d’application du Code de l’eau ;
• l’absence d’un plan national stratégique d’assainissement ;
• l’insuffisance des ressources humaines avérées pour la gestion du secteur ;
• la gestion fragmentaire du secteur entrainant des chevauchements dans les attributions;
• la faiblesse dans le mécanisme de coordination et de concertation entre les différents acteurs.
Contraintes techniques
Malgré d’importantes ressources en eau dans le pays, le taux de satisfaction des besoins en eau potable reste faible
(30 % de couverture nationale). Quant à l’assainissement, la situation est très préoccupante avec un taux de
couverture national de moins de 10%. Pratiquement quatre personnes sur cinq ne disposent d’aucune installation
sanitaire adéquate.
Cette carence affecte particulièrement les ménages pauvres habitant en milieu rural et en périphéries des villes où se
développe l’habitat spontané et anarchique avec des conséquences graves sur la santé, la sécurité et
l’environnement. Un cadre global est nécessaire pour évaluer les actions requises en matière de protection des
écosystèmes face aux déchets rejetés dans la nature et les cours d’eau ; aux faibles capacités de gestion des services
d’assainissement dans les cités urbaines et aux problèmes environnementaux liés à l’eau et à l’assainissement.
Contraintes financières
Sur le plan financier, le secteur de l’eau et de l’assainissement dispose de très peu de ressources. Il se heurte à :
• la faible capacité d’investissement de l’Etat dans ce secteur, qui est d’environ 1,5% du budget annuel de l’Etat ;
• des ressources financières insuffisantes pour étendre les équipements d’eau potable et d’assainissement dans
tout le pays ;
• des moyens financiers insuffisants pour le fonctionnement des services chargés du secteur ;
• l’absence d’un mécanisme de financement pour le développement durable du secteur ;
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• la société d’Etat SODECA peu performante en matière de trésorerie pour assurer son autonomie.
Le pays présente un des taux de couverture en assainissement le plus faible au niveau mondial, de l’ordre de 34%
(données UNICEF 20081), ayant de graves conséquences sur l’état de santé des populations. 47% des enfants de
moins de 5 ans souffrent de diarrhées aigues.
1 http://www.unicef.org/french/infobycountry/car_statistics.html
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II. STRATEGIE ET APPROCHE
Avec les derniers évènements et l’ampleur de la situation critique des communautés sur le territoire national et
particulièrement à Bangui et ses environs, il est apparu très urgent de réorienter les préoccupations de la
communauté humanitaire. Le projet adoptera donc une approche intégrant des actions dans le domaine de l’hygiène
et de l’assainissement et dans le domaine de la préparation à la réduction des risques de désastres sanitaires et/ou
environnementaux que pourraient provoquer les déchets et les inondations. Le renforcement des capacités des
populations demeure un impératif pour ce projet. A travers ce partenariat avec le PNUD, ACTED fera bénéficier les
populations des acquis de sa collaboration avec l’UNICEF dans le domaine de l’eau et assainissement.
Ce projet permettra de créer des emplois temporaires et engagement (ou réengagement) de la communauté en vue
de l’implantation et de la réhabilitation de leurs infrastructures communautaires et productives. Cependant, en plus
du dividende immédiat de paix, ces programmes d’emplois d’urgence seront utilisés pour relancer l’économie locale
dans les zones-cible et pour fournir plusieurs types de revenus durables. Par conséquent, le projet s’assurera que les
activités créant des emplois temporaires (ex : argent contre travail) encouragent activement les programmes
d’épargne des groupements et favorisent le développement des capacités des acteurs économiques à travers la
formation professionnelle. Le PNUD et ACTED appuieront la formation d’associations, et leur fournira plus
d’informations sur les moyens financiers disponibles qui sont fournis par les institutions de micro-finance ainsi que le
développement de la chaîne de valeur. Le projet prendra en compte la pérennité environnementale de toutes les
activités prévues.
Conformément à cette approche, ce projet répondra aux besoins urgents identifiés comme suit:
• Réinstaurer la dignité des communautés à travers l’appui à la collecte et à la gestion des ordures pour un
environnement assaini, et à travers la création d’emplois temporaires pour les personnes affectées par les
conflits en mettant l’accent sur les jeunes et les femmes;
• Sensibilisation des communautés à l’utilisation rationnelle des ressources naturelles.
• Préparer les communautés à faire face aux conséquences éventuelles des désastres telles que les épidémies
et les inondations.
Ce projet sera sensible à la question du genre et de la participation de la femme mais aussi à l’inclusion des jeunes et
des autres catégories sociales dans les activités à Haute Intensité de Main d’Œuvre. Ainsi au-delà de sauver des vies,
le projet renforcera le tissu social des communautés affectées.
La stratégie vise une approche progressive. En effet, selon l’évolution de la sécurité, ce projet constitue le premier
maillon d’une chaine d’actions devant mener à un développement durable des communautés. Une deuxième phase
de ce projet pourrait être mise en œuvre suite à une évaluation positive.
Objectif principal : Contribuer à la consolidation de la paix, à la réduction de la pauvreté et à l’atteinte de l’OMD
relatif à l'assainissement, qui est de diminuer de moitié d’ici 2015 la proportion des personnes ne bénéficiant pas d’un
accès durable à un assainissement de base, vital pour eux mais également pré-requis majeur pour réduire la mortalité
infantile et maternelle (OMD 4 & 5) et combattre les maladies (OMD 6 « Combatte le VIH-SIDA, le paludisme et
d’autres maladies »).
Objectif spécifique : Redynamiser et renforcer le système de gestion des déchets et d’assainissement à Bangui par
des activités ciblant les infrastructures d’assainissement, la gestion des déchets, la promotion à l’hygiène pour les
populations les plus vulnérables et nécessiteuses dans les zones pauvres urbaines et périurbaines de la capitale. A
travers des approches participatives (THIMO), les programmes favoriseront le changement de comportement, la
création d’emplois et mèneront à des améliorations en termes de santé, de dignité humaine, d’environnement
durable et de développement socio-économique.
Produit 1 : Sensibilisation et formation à la gestion des déchets et à la réduction des risques de désastres.
Activités :
1.1. Evaluation initiale pour établir un état des lieux du système existant ;
1.2. Sensibilisation de masse à l'utilisation des poubelles urbaines ;
10
1.3. Formation des responsables locaux et professionnels du secteur au tri, à la valorisation des déchets et à la
réduction des risques de désastre;
Résultats :
- Une évaluation initiale est menée ;
- Une campagne de sensibilisation de masse est réalisée ;
- Les responsables locaux et les professionnels du secteur sont formés au tri, à la valorisation des déchets et à
la réduction des désastres ;
Indicateurs :
- 3 rapports d’activité terrain sont produits (1er
mois, mi projet, fin de projet) ;
- Au moins 11 réunions sont tenues et au moins 11 comptes rendus sont produits ;
- 60 responsables locaux de quartiers sont formés ;
- Au moins 30.000 personnes sont sensibilisées ;
- 1 campagne d’affichage publicitaire est produite et menée ;
Produit 2 : Des grands travaux en haute intensité de main d’œuvre sont réalisés pour réduire les risques de crise
sanitaire, assainir l’environnement urbain et rendre leur dignité aux victimes de la crise, par la création d’emplois
rémunérés et le renforcement de la cohésion sociale.
Activités :
2.1 Nettoyage du centre de traitement de Mpoko et enfouissement des déchets ;
2.2. Curage des caniveaux et des fossés ;
2.3. Système pilote de collecte des eaux pluviales dans les arrondissements inondables.
Résultats :
- Une étude technique du sol du site de traitement de Mpoko est réalisée ;
- L'accès au site est réhabilité sur 2 km par la méthode THIMO semi-mécanisée ;
- Une grande proportion des déchets solides est enfouie ou incinérée pendant le projet ;
- Une clôture est aménagée autour du site de traitement ;
- L’évacuation des eaux de pluies est améliorée grâce au curage de caniveaux et fossés ;
- De nombreux emplois temporaires sont crées, permettant aux populations victimes de la crise de générer un
revenu et de retrouver un peu de dignité.
- L’évacuation des eaux de pluies est permise grâce à la création de caniveaux à ciel ouvert dans les quartiers
inondables.
- La qualité de vie des populations des 8 arrondissements de Bangui est améliorée.
Indicateurs :
- 2km d’accès au site de traitement de Mpoko aménagés ;
- Au moins 85% des déchets solides sont enfouis ou incinérés pendant le projet ;
- Une clôture est aménagée autour du site de traitement ;
- 10 km de caniveaux et fossés sont curés ;
- Au moins 18 000 emplois journaliers rémunérés sont crées, dont au moins 40% destinés aux femmes ;
- 2 km de caniveaux à ciel ouvert creusés en Cash For Work.
Indicateurs qualitatifs :
- Au moins 50% des personnes employées sont en capacités de couvrir leurs besoins essentiels (éducation,
santé, nutrition, etc.)
- Au moins 80% des personnes recrutées sont des jeunes de moins de 30 ans.
- Une évaluation rapide sur l’environnement urbain et le bien être des populations est réalisée.
11
III. CONTEXTE GEOGRAPHIQUE ET POPULATION CIBLE
3.1 Population Cible
Le projet d’une durée de quatre mois, mettra l’accent sur les communautés affectées par les conflits dans les 8
arrondissements de Bangui et dans les communes de Bimbo et Bégoua. En complément des autres partenaires, le
PNUD restera un appui fort pour les jeunes et les femmes au cours de ce projet de développement communautaire.
La population totale des 8 arrondissements de Bangui et des communes périphériques de Bégoua et Bimbo s’élève à
850 000 personnes. Les principaux bénéficiaires de ce projet sont les femmes, les jeunes et les enfants.
3.2 Contexte géographique
Ce projet sera mis en œuvre dans les 8 arrondissements de la ville de Bangui et dans les communes périphériques de
Bégoua et Bimbo. Ces trois communes comptent 850.000 habitants.
3.3 Gouvernance de la ville de Bangui, des arrondissements des communes de Bégoua et Bimbo
La ville de Bangui (également nommée Commune) est divisée en 8 arrondissements. A la tête de la commune de
Bangui est nommé un Président de la Délégation Spéciale par décret du Président de la République, assisté de deux
adjoints ou vice présidents. Le Président de la Délégation, appelé plus communément Maire de la commune de
Bangui, a pour rôle la bonne gestion et la bonne organisation de la ville et l’application des lois. La Mairie de Bangui
(également appelée Mairie Centrale) centralise le pouvoir administratif, juridique et financier de l’ensemble de la
commune. Seule la commune de Bangui constitue une collectivité territoriale. Il faut donc noter que les 8 mairies
d’arrondissement dites « secondaires », les groupements et les quartiers n’ont pas les statuts et donc pas les
avantages dévolus aux collectivités territoriales. A cet égard, ces entités ne disposent pas de ressources propres,
centralisées au niveau de la commune de Bangui, et doivent solliciter l’appui de la Mairie Centrale.
La Mairie de chaque arrondissement est dirigée par un Président du conseil administratif, assisté de deux conseillers
nommés par décret du Président de la République. Les mairies des arrondissements de Bangui n’ont donc pas
d’autonomie administrative et financière.
Ainsi la mairie d’arrondissement n’a que peu d’autonomie et n’est pas toujours force de proposition. Il est notable
qu’elle ne dispose même pas d’un registre d’état civil. Les mairies d’arrondissements manquent de moyens de travail,
d’équipements adéquats et n’ont pas de recettes propres pour entreprendre des programmes de développement de
l’arrondissement. Elles ne peuvent donc pas financer des programmes ou des projets de développement local. Pour
l’entretien des canaux ou collecteurs bouchés en saison des pluies, les mairies d’arrondissement doivent ainsi
solliciter les services techniques d’assainissement, dont les ressources et planning de travaux sont directement gérés
par la Mairie Centrale. On se situe ainsi dans une approche verticale de prise de décision et de mise en œuvre, où la
mairie d’arrondissement n’est qu’un exécutant.
En soit, les maires d’arrondissement n’ont donc ni réel pouvoir juridique ni réel pouvoir administratif. Les décisions
sont prises au niveau des différents ministères, de l’assemblée nationale et au niveau de la mairie centrale.
L’ensemble du système public et administratif est donc très centralisé.
On assiste donc dans la réalité à un décalage entre une Mairie Centrale centralisant toutes les prérogatives
d’administration mais coupée du terrain et dont les moyens ne permettent pas de répondre à l’ensemble des besoins
exprimés par les Mairies d’arrondissement ; et des Mairies d’arrondissement exclues de la chaine décisionnelle mais
directement en prise avec les chefs de quartier, capables de formuler de manière participative les problèmes publics.
Cela implique une gestion au jour le jour des affaires publiques, y compris dans le cadre des travaux d’assainissement
et de la gestion de l’urbanisation des quartiers. En effet, aucun plan d’urbanisme n’a été mis à jour depuis 1971, et le
plan établi alors ne correspond plus guère à la réalité physique de la ville de Bangui. Dans le cadre des tâches
d’assainissement et d’aménagement urbain, mairie centrale et mairie d’assainissement se renvoient donc la balle, les
uns mettant en avant leur manque de ressource, les autres leur manque de moyens institutionnels.
ACTED a donc pris contact avec la mairie centrale, mais aussi avec les mairies d’arrondissement, les chefs de
quartiers, les associations locales de quartier et micro-entreprises pour réaliser les activités du projet et obtenir le
soutien complet de tous les acteurs du système de gestion des déchets.
12
� Participation communautaire et prise en compte du genre
Tous les travaux détaillés ci-dessous seront mis en œuvre sur la base d’une participation communautaire accrue et
prendront en compte l’aspect genre. En effet, au-delà de l’urgence des travaux à mener en termes de nettoyage du
centre de Mpoko et du curage et creusage de canaux d’évacuation, c’est également pour créer des emplois et
redonner aux populations, et notamment aux femmes leur dignité, qu’ACTED mène cette intervention. En effet, les
femmes et filles ont été particulièrement touchées par la crise qui sévit à Bangui depuis la fin du mois de mars.
Beaucoup d’entre elles ont non seulement été pillées au sein de leur foyer, mais certaines ont également été
touchées dans leur intégrité physique (agressions verbales, physiques et parfois sexuelles). C’est pour aider ces
femmes, mais également leur famille à retrouver leur dignité, qu’ACTED recrutera un grand nombre de femmes sur
cette intervention. En effet, on constate lors de cette crise qu’il existe un manque de cohésion sociale en RCA, non
seulement en raison des divisions ethniques et religieuses, mais aussi entre les différentes tranches d’âge et classes
sociales de la population. Donner du travail aux gens sur des activités et travaux d’intérêt public, quel que soit leur
sexe, âge ou religion, leur permettra de travailler à retrouver cette cohésion sociale.
Il est à noter qu’au moment du recrutement, les femmes victimes directes d’attaques seront sélectionnées en
priorité. Cela leur permettra de reprendre une activité, d’obtenir un revenu et retrouver leur dignité en agissant au
sein d’un groupe, dans l’intérêt général.
Les femmes et filles majeures seront notamment impliquées dans les activités de tri et nettoyage du site de
traitement de Mpoko et dans les travaux de curage des canaux qui constituent les travaux les moins pénibles sur le
plan physique. Les travaux de réhabilitation de l’accès au site et de creusage des nouveaux canaux seront en majorité
confiés aux hommes, en raison de leur pénibilité. Les besoins spécifiques des femmes et des jeunes filles seront pris
en compte.
PARTENARIAT, SYNERGIE ET CONVERGENCE DES INTERVENTIONS
La Mairie centrale, la mairie des 8 arrondissements, les mairies de Bimbo et Bégoua, les associations de quartiers,
micro-entreprises et entreprises, Agence Nationale de l’Eau et de l’Assainissement (ANEA) seront les partenaires clés
du projet.
Basée sur une évaluation rapide des besoins en assainissement et sur l’expertise d’ACTED en eau, hygiène et
assainissement ; ACTED a mis en place, en partenariat avec UNICEF et le PNUD, un programme global
d’assainissement et de gestion des déchets solides à Bangui.
Le premier volet mis en œuvre en partenariat avec UNICEF comprend des activités de sensibilisations de masse et de
formations sur les problématiques d’assainissement, ainsi qu’une intervention pour la collecte des déchets. Les
mairies et micros entreprises sont dotées en kits d’outils et des camions sont loués pour collecter les ordures dans les
8 arrondissements de Bangui et les déverser sur le site de traitement de Mpoko, situé près de l’aéroport. Des contacts
sont actuellement pris avec l’ensemble des acteurs du système de gestion des déchets, ce qui facilitera l’intervention
proposée au PNUD, en termes d’appropriation et d’implication.
En complément et en parallèle de ces activités, le second volet mis en œuvre avec le PNUD permettra de réhabiliter le
centre de traitement des déchets de Mpoko, de curer et creuser des canaux d’évacuation des eaux de pluies, afin de
réduire les inondations et la destruction des maisons en saison des pluies. Une sensibilisation de masse et une
formation au tri et recyclage des déchets sera également menée. Ce volet d’activités s’appuie sur la politique du
PNUD qui préconise la création d’emplois d’urgence, à travers des Travaux en Haute Intensité de Main d’œuvre
(THIMO), prenant en compte l’aspect genre, environnement, droits humains, la gestion axée sur les résultats et tout
autre principe transversal défendu par le PNUD et ACTED.
BENEFICIAIRES : La population des 8 arrondissements de Bangui et des communes périphériques de Bégoua et Bimbo, soit 850 000
personnes, dont au moins 450 000 femmes seront bénéficiaires indirects.
Pour les travaux en Haute Intensité de Main d’œuvre, soit 18 000 emplois journaliers, ACTED recrutera au moins 7200
femmes (soit 40%). Afin d’assurer une meilleure prise en compte des jeunes, de les intégrer dans les activités de leur
quartier et de renforcer la cohésion sociale, ACTED recrutera au moins 80% de personnes âgées de moins de 30 ans..
13
IV. DESCRIPTION DU PROJET
4.1 : But et Objectifs du Projet
L’objectif de ce projet est de rendre, en partie, leur dignité aux personnes affectées par la crise et de prendre des
mesures qui sauvent des vies mises en danger par l’amoncellement des déchets solides non ramassés. Les activités
permettront également de prévenir les inondations récurrentes et de renforcer les capacités économiques des
populations affectées dans les arrondissements et les zones périurbaines de Bangui. Il impulsera le relèvement des
communautés par la promotion des initiatives THIMO, en termes de prestation participative de services, en particulier
dans le cadre d’intégration des jeunes dans leur cadre de vie.
4.2 : Justification des résultats du Projet
Objectifs spécifiques :
• Redynamiser et renforcer le système de gestion des déchets et de gestion de l’assainissement à Bangui par
des projets d’infrastructures d’assainissement, de gestion des déchets,
• Promouvoir l’hygiène en ciblant les populations les plus vulnérables et nécessiteuses dans les zones pauvres
urbaines et péri urbaine de la capitale. Au travers d’approches participatives, les programmes favoriseront le
changement de comportement, la création d’emplois et mèneront à des améliorations en termes de santé,
de dignité humaine, développement durable et de développement socio-économique
4.3 : Résultats du Projet
Résultat 1: Les communautés sont sensibilisées et former à la gestion des déchets et à la réduction des
risques de désastre
1.1. Une évaluation initiale du système existant est réalisée
En amont du démarrage du projet, une évaluation initiale rapide est nécessaire pour faire un état des lieux du
système existant. En effet, une évaluation rapide en matière d’assainissement a déjà été réalisée à Bangui au début
du mois d’avril dans le cadre du Rapid Response Mechanism. Néanmoins, il convient de prendre à nouveau contact
avec les mairies (mairie centrale et mairies d’arrondissement), les micro entreprises et entreprises du secteur, les
associations locales et groupes de quartier agissant dans la collecte des déchets, avant la mise en place de ce projet
de grande ampleur. Cette évaluation initiale permettra également de mettre à jour les données récoltées début avril,
dans un contexte sécuritaire particulièrement précaire. Beaucoup de municipalités et d’acteurs intervenant dans le
système de gestion des déchets n’étaient en effet pas présents ou opérationnels au moment de cette évaluation
d’urgence post coup d’état.
Cet état des lieux consistera donc en de nouvelles visites des municipalités, du Ministère des Travaux Publics, de
l’Agence Nationales de l’Eau et de l’Assainissement, des gestionnaires du centre de traitement des déchets de Mpoko
(près de l’aéroport) et les équipes du PURISU qui sont sur le point d’ouvrir le site de traitement de Kollongo. Il est à
noter que les autorités locales ont été préalablement consultées lors de l’élaboration de ce projet, afin d’obtenir un
accord pour la mise en œuvre de ces activités. Beaucoup d’acteurs ont aussi été rencontrés par les équipes d’ACTED
dans le cadre du projet de collecte des déchets actuellement mis en œuvre et financé par UNICEF.
Il s’agira ici de rencontres visant à évaluer le cadre du partenariat et les rôles de chaque acteur du système de gestion
des déchets au cours de ce projet, afin de renforcer leur implication.
Le contexte sera donc analysé et une étude technique sera menée pour vérifier l’état du système existant et
notamment les failles de son fonctionnement. De nombreuses visites seront également menées sur les différents
lieux de l’action : le site de traitement de Mpoko, le nouveau centre de tri de Kollongo non encore opérationnel, les
arrondissements de Bangui, etc.
14
1.2. Les populations sont sensibilisées à la gestion des déchets et à la réduction des risques de désastre.
Afin d’informer les habitants de Bangui et de sa périphérie et de les sensibiliser aux bonnes pratiques en matière de
gestion des déchets ; des campagnes d’information, éducation et communication seront menées à Bangui, Bégoua et
Bimbo. Dans le cadre du projet d’assainissement et de collecte des déchets, financé par UNICEF et actuellement mis
en œuvre par ACTED, des spots radios ont été enregistrés afin de présenter le projet et de diffuser les messages clés
sur l’hygiène, l’assainissement et la gestion des déchets. Ils sont actuellement diffusés sur la radio nationale et sur la
radio Ndeke Luca et ce jusqu’à la fin du mois de mai.
Dans le cadre de ce projet, il conviendra de renforcer les messages actuellement diffusés en insistant sur l’importance
de l’utilisation des poubelles urbaines existantes et surtout sur le danger que représente le dépôt des ordures dans
les caniveaux et fossés initialement destinés à évacuer les eaux de pluies et les eaux usées.
Ainsi, un petit spot de rappel sera diffusé uniquement sur cette thématique sur les 5 radios les plus écoutées, à savoir
Ndeke Luca, Radio Nationale, Radio Ama, Radio Notre Dame et Radio Néhémie.
Une campagne d’affichage sera également élaborée et placardée dans les lieux stratégiques tels que les hôpitaux, les
marchés, les écoles, les parcs, etc.
1.3. Les professionnels du secteur sont formés au tri, à la valorisation des déchets et à la réduction des risques
de désastre
A moyen terme, ACTED souhaite développer des activités de soutien aux micros entreprises et associations locales
pour le développement d’Activités Génératrices de Revenu (AGR) et de filières de recyclage en lien avec le tri et la
valorisation des déchets. En effet, énormément de déchets, notamment plastiques, métalliques (métaux et
aluminium) et organiques, peuvent être récupérés et recyclés à travers des filières spécifiques. Ces activités ne
présentant pas un caractère urgent, elles seront développées dans une seconde phase au cours du second semestre
de 2013.
Cependant, et dans un premier temps, ACTED organisera des formations à l’attention des professionnels du secteur, à
savoir les agents gestionnaires du site de Mpoko, les micros entreprises, les entreprises, les associations locales et de
quartier et les représentants municipaux intervenant dans le cycle de gestion des déchets.
Une formation complète d’une semaine sera donc organisée pour 60 personnes clés, référents en matière
d’assainissement et de gestion des déchets dans leur arrondissement. Chaque matière sera abordée (plastique, verre,
acier, aluminium, papier et déchets organiques) avant de présenter les possibilités de recyclage. Il est à noter que
tous les déchets ne pourront pas être recyclés à Bangui mais il est important d’informer les professionnels sur les
options existant en RCA ou dans les pays limitrophes, pour encourager le développement de filières de valorisation
des déchets.
Le recyclage des déchets spéciaux (piles, produits phytosanitaires, peintures et solvants, déchets médicaux) sera
également abordé.
Il est à noter que la thématique tri et valorisation des déchets n’est pas du tout abordée par le programme PURISU.
15
OBJECTIF 2 - Des grands travaux en haute intensité de main d’œuvre sont réalisés pour réduire les risques de crise
sanitaire, assainir l’environnement urbain et rendre leur dignité aux victimes de la crise, par la création d’emplois
rémunérés et le renforcement de la cohésion sociale.
2.1 Le centre de traitement de Mpoko est nettoyé et des déchets y sont enfouis Le site de traitement des déchets de Mpoko, situé près de l’aéroport, avait été identifié afin d’abriter de manière
provisoire les ordures, avant l’ouverture du site de Kollongo. Il est censé être géré par la mairie centrale. Les travaux
sur le site de Kollongo ayant pris du retard, les déchets sont déversés sur le site de Mpoko, sans aucun contrôle,
depuis la fin de l’année 2008. Le site de Kollongo est aujourd’hui sur le point d’ouvrir mais rien n’est prévu pour
nettoyer, aménager et fermer le site de Mpoko. En effet, les déchets y sont déversés de manière anarchique et les
ordures de toutes sortes s’amoncellent, polluant le sol à travers les infiltrations des eaux usées et des eaux
ruisselantes. De plus, certaines personnes ramassent les ordures pour les revendre et d’autres cultivent du maïs au
milieu des immondices, ce qui constitue, dans les deux cas un risque pour leur santé.
Ce site initialement provisoire étant utilisé depuis 2008 sans contrôle ni suivi, ACTED prendra soin d’impliquer les
riverains qui vivent à travers les revenus tirés des activités autour de cette décharge, pour favoriser l’accueil de ce
projet.
� Etude technique des sols
Dans un premier temps, ACTED procédera à une étude technique des sols, afin de déterminer la meilleure
méthodologie à adopter pour l’enfouissement des déchets, sans que cela ne constitue une menace pour
l’environnement. L’étude des sols permet d’adapter l’ouvrage au contexte géologique, et donc de respecter
l’environnement tout en optimisant le coût des travaux.
Avant même de procéder à cette étude, des éléments devront être réunis, tels que des cartes et plans du secteur, des
enquêtes de voisinage pour obtenir des informations sur l’état des sols, notamment en saison des pluies.
La phase d’étude géotechnique en tant que telle permettra de lancer une campagne de sondage pour connaître la
nature du sol, sa portance, la présence d’eau ou non, la présence d’éventuels polluants, etc.
Il ne s’agira pas ici d’un centre d’enfouissement avec géomembrane étanche et torchère pour l’évacuation des gaz car
cette technique nécessite des moyens beaucoup plus conséquents. Il convient ici de procéder à l’enfouissement des
ordures avant la saison des pluies, afin de réduire les conséquences sur la santé des riverains et sur la qualité du sol et
de l’eau. Ce site fermera après l’ouverture du site de Kollongo, dont la durée de vie initiale est estimée à 3 ans.
L’évaluation initiale menée par ACTED permettra de déterminer s’il est nécessaire d’ouvrir un autre centre plus
moderne.
� Sensibilisation et information des riverains et agents exploitants du site
Il importera dans un premier temps d’informer les gestionnaires et les riverains du site de l’intervention d’ACTED et
des travaux qui seront réalisés.
En effet, informer les gestionnaires et leur présenter le projet permettra de les impliquer au maximum et de les
intégrer dans l’aménagement de leur lieu de travail. Cela permettra aussi d’aménager le site au plus près des besoins
des gens qui y travaillent.
Il est également primordial d’informer les habitants riverains du site. En effet, lors des visites réalisées sur le site de la
décharge, les évaluateurs ont constaté que des enfants jouent sur les tas d’ordures et que des agriculteurs cultivent
de petites parcelles de terres, juste à côté des immondices. Il conviendra donc d’expliquer à ces gens les dangers que
cela comporte, notamment sur leur santé et celle de leurs familles. En concertation avec la mairie et les habitants, de
nouvelles zones pourront être aménagées pour que les agriculteurs déplacent leurs cultures.
En effet, les adultes seront informés sur les risques encourus par leurs enfants lorsque ceux-ci marchent et jouent
dans les immondices constitués de verres et de métal notamment. Ils encourent le risque de se couper avec des
objets sales et de développer de graves infections et des maladies telles que le Tétanos. Les tas de déchets dégagent
également des odeurs et des émanations qui peuvent être toxiques et entrainer des infections respiratoires. Les eaux
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stagnantes sont un lieu de prolifération privilégié pour les moustiques, vecteurs de la transmission du paludisme.
Selon les chiffres du cluster santé se réunissant à Bangui, le nombre de consultation pour cas de paludisme a triplé
depuis le début de la crise à Bangui.
Cette campagne préalable d’information des gestionnaires et des riverains du site sera donc essentielle pour
impliquer les gestionnaires dans les travaux, et pour faire accepeter l’intervention aux populations riveraines. Elle
sera menée directement sur le site, à travers des focus groups et des causeries éducatives.
� Réhabilitation de l’accès au site de traitement
Comme le montrent les photos annexées à la proposition, la route pour accéder au site de traitement est dans un état
de dégradation très avancé, rendant difficile l’accès au site pour les camions transportant les ordures. Les déchets
sont déversés de part et d’autre de la route d’accès, et sont charriés sur celle-ci dès qu’il pleut. En saison des pluies,
cette route est encore moins accessible puisque d’immenses flaques d’eau stagnantes se forment, ralentissant le
passage des camions (10 à 15 passages de camion par jour) et constituant de véritables nids à moustiques, vecteur de
paludisme.
La route d’accès au site d’une longueur de près de 2km sera donc réhabilitée, pour permettre un passage sécurisé des
camions. Des fossés seront crées de chaque côté de la route pour recevoir les eaux de pluies et les évacuer hors du
site de traitement des déchets.
Ces travaux seront réalisés à travers une méthode appelée « Haute Intensité de Main d’œuvre » semi mécanisée. Cela
signifie qu’ACTED fera appel à des travailleurs journaliers, qui seront rémunérés en cash for work après chaque
journée de travail et que des machines telles qu’une niveleuse et un compacteur seront utilisées. Cette route d’accès
sera également nettoyée. Les déchets situés au bord de la route seront retirés et regroupés avec les autres avant
d’être enfouis.
� Aménagement de la fosse à déchets et enfouissement des ordures
Le site de Mpoko est normalement destiné à traiter les déchets solides collectés dans la capitale. Actuellement, les
déchets ne sont pas du tout traités, mais uniquement déversés de manière anarchique sur le sol, constituant
d’immenses tas d’immondices. Une fosse a été creusée dans cette ancienne carrière pour accueillir les déchets, mais
elle n’est pas aménagée et utilisée pour le moment. En conséquence, l’eau de pluie ruisselle dans ces ordures et vient
s’infiltrer dans le sol, et peut polluer la terre et les nappes d’eau phréatique souterraines. Ces eaux ruissellent
également hors du site de traitement et viennent alimenter des marigots où certains habitants s’approvisionnent en
eau.
Laisser ces tonnes d’ordures à l’air libre constitue donc un grand risque, non seulement pour l’environnement mais
aussi pour la santé des habitants de Bangui. L’on constate également que des gens cultivent des parcelles de terres au
milieu de ces ordures, estimant que la terre y est fertile. Une campagne d’information détaillée plus haut sera réalisée
à ce sujet.
Le site actuel est donc inquiétant car il constitue une source avérée de pollution vers les sols et les nappes, mais
également de l’air, via l’émission de polluants gazeux (solvants, monoxyde de carbone, dioxyde de carbone, vapeurs
de mercure, etc.). ACTED souhaite donc nettoyer ce site et enfouir les déchets ultimes (ne pouvant plus être recyclés
ou valorisés par d’autres filières) de manière à minimiser les risques de pollution ou de contamination de
l’environnement. Pour cela, des couches d’argile seront disposées et compactées avec les déchets afin de limiter les
infiltrations.
Une seconde fosse sera creusée pour incinérer les déchets qui peuvent l’être, c'est-à-dire les cartons, papiers et
plastiques non recyclables. Les déchets organiques peuvent également être incinérés. Cependant, ACTED souhaite
favoriser la valorisation des déchets organiques pour la fabrication de compost et le soutien à des micro entreprises
pour le développement de cette activité. Lors de la seconde partie du projet, ACTED soutiendra donc la mise en
relation de ces entreprises avec les agriculteurs péri-urbains pour favoriser le développement de cette filière
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Afin de n’enfouir que les déchets ultimes dans cette fosse, c'est-à-dire les déchets ne pouvant plus être recyclés,
ACTED formera les agents gestionnaires du site au tri et au recyclage des déchets. Dans un second temps, ACTED
proposera au PNUD une nouvelle intervention destinée à développer des AGR liées au tri et au recyclage des déchets
et à soutenir le développement de filières liées au recyclage. Des entreprises et micro entreprises seront créées,
formées et appuyées en ce sens.
Les équipes techniques d’ACTED se sont rapprochées des responsables du PURISU et des gestionnaires du site de
Kollongo, afin de partager les expériences, les compétences et les leçons apprises pour ce type de projet.
L’ensemble de ces travaux doit débuter au plus vite, avant le début de la saison des pluies. Ainsi, il importe de
nettoyer rapidement le centre de traitement de Mpoko au sein duquel les ordures sont pour l’instant déversées de
manière anarchique et d’enfouir celles-ci au plus vite, dans le respect des critères environnementaux. Afin de limiter
la contamination des eaux et des sols pendant la saison des pluies, les travaux devront débuter dés le mois de mai.
Les ordures contaminent en effet de manière très rapide les eaux et augmentent les risques de maladies hydriques
telles que les diarrhées, la fièvre typhoïde, le choléra et autre maladies. Les eaux stagnantes sont également un lieu
de prolifération des moustiques, vecteurs du paludisme. Le paludisme (dont le paludisme neurologique), est en effet
très présent en Centrafrique, entrainant un fort taux de mortalité, notamment chez les enfants de moins de 5 ans.
Comme dit plus haut, le nombre de consultations liées au paludisme a triplé à Bangui depuis le début de la crise de
mars 2013.
Selon un rapport de la Banque Africaine de Développement de 2009, 22% des malades enregistrées dans les centres
de santé, postes de santé et hôpitaux du pays étaient atteints d’une maladie d’origine hydrique. Les conséquences de
ces maladies peuvent facilement être réduites par des gestes simples, notamment en évacuant et en traitant
rapidement les déchets, avant qu’ils ne contaminent le sol et l’eau.
� Installation d’une clôture autour du site.
Afin de sécuriser le site, ACTED installera une clôture tout autour du centre de traitement de Mpoko. Cette clôture
permettra non seulement d’empêcher le vent de disperser les déchets aux alentours du site, mais également
d’empêcher les riverains de rentrer dans le site. Comme expliqué, le fait de jouer ou de cultiver au milieu des ordures
constitue un ensemble de risques pour la santé de la population.
2.2 Curage des caniveaux et fossés
La ville de Bangui est équipée de fossés et de canaux situés au bord des routes et des pistes. Malheureusement, la
profondeur et le nombre de ces fossés est insuffisant. De plus, la grande majorité d’entre eux est obstruée par des
déchets (déchets domestiques, terre, herbes, etc.) et déborde à chaque pluie. Lorsque ces fossés débordent, les
déchets sont charriés vers les trottoirs et les rues des quartiers, véhiculant les microbes, bactéries et micro
organismes vecteurs de maladies et donc dangereux pour la santé. Certains arrondissements de Bangui sont plus touchés par ce phénomène que d’autres. Ainsi, le 1er, 2ème, le 6ème et
le 7ème arrondissement connaissent ce problème de façon récurrente. A chaque pluie, les fossés et caniveaux
débordent et déversent leur contenu dans les rues de l’arrondissement. Cette situation est exacerbée en saison des
pluies, pendant laquelle ces quartiers inondables deviennent très difficiles d’accès.
Le 4ème arrondissement au sein duquel se trouve le canal de Ngoubagara, ainsi que les communes de Bimbo et de
Bégoua sont également victimes d’inondations lorsque le canal est obstrué, principalement en saison des pluies.
Les 4ème
et 7ème
arrondissement sont situés à flan de montagne et reçoivent toutes les eaux cheminant depuis les
hauteurs lors des grandes pluies. Ils sont donc inondables et particulièrement vulnérables. De plus, ces deux
arrondissements ne sont pas bénéficiaires du programme PURISU financé par la Banque Mondiale et ne disposent
donc d’aucune benne pour regrouper les ordures. Lors d’une visite des autorités municipales du 7ème
arrondissement, celles-ci ont exprimé leur désarroi et leur impuissance face au problème d’assainissement auquel ils
18
font face. En effet, la grande majorité des canaux sont bouchés à cause des déchets déversés par la population. Un
curage est donc nécessaire et les autorités ont même proposé d’ériger une clôture ou un muret pour empêcher le
déversement anarchique des déchets dans les fossés.
Il est nécessaire de procéder au curage de ces canaux, fossés et caniveaux avant l’arrivée de la saison des pluies à
Bangui (autour du mois de juillet). Ainsi, lors des grandes pluies, les inondations et déversements de déchets seront
réduits. Des emplois d’urgence seront crées pour améliorer ce système de drainage en prévision des grandes pluies.
Ces emplois permettront également aux habitants d’améliorer leurs capacités de résilience face aux crises.
ACTED en partenariat avec le PNUD prévoit donc de procéder au curage de près de 10km de caniveaux et fossés
obstrués afin de limiter les risques d’inondation. Des caniveaux et fossés nettoyés sont également des ouvrages où
l’eau circule pour être évacuée. Le curage permettra donc d’éviter aux eaux de pluies de stagner et de devenir un lieu
de prolifération des moustiques, vecteur de paludisme en RCA.
Lors de ce curage, il est prévu de réparer les petits ouvrages qui se trouvent dans les caniveaux. Pour cela, des
ouvriers qualifiés seront recrutés.
Le curage des canaux et fossés dans les arrondissements inondables est donc urgent. En effet, lors des grandes pluies,
nombre de canaux et de fossés obstrués débordent et inondent les quartiers situés en contrebas des
arrondissements, qui sont le plus souvent les quartiers les plus vulnérables. Les déchets sont alors charriés dans toute
la ville.
Pour mener cette activité de manière efficace et éviter les doublons d’activité, ACTED s’est rapprochée de l’AGETIP
qui met en œuvre le projet PURISU, financé par la Banque Mondiale. Dans le cadre de ce projet, des fossés collecteurs
sont réhabilités (Kokoro, Boua Bga, Kouanga). ACTED prendra donc soin de sélectionner des canaux secondaires non
ciblés par ce projet.
Les travaux seront réalisés selon les normes et les standards de qualité requis. Les recommandations techniques
seront respectées et les règles de sécurité seront appliquées à l’ensemble des travailleurs.
2.3 Système pilote de collecte des eaux pluviales dans les arrondissements inondables de Bangui
Afin d’augmenter le nombre de fosses et caniveaux existant, ACTED souhaite procéder au creusage de canaux à ciel
ouvert dans les quartiers particulièrement inondables et qui manquent de caniveaux pour l’évacuation des eaux de
pluies. Ces canaux à ciel ouvert seront reliés au réseau qui se déverse directement dans le fleuve, afin de limiter les
inondations.
Dans un premier temps, et en prévision de l’arrivée de la saison des pluies, 2 km de caniveaux seront creusés dans les
quartiers identifiés comme étant les plus vulnérables. ACTED s’est rapproché de la mairie du 6éme arrondissement où
un travail préalable a été réalisé avec le conseiller en relèvement du PNUD en vue de l’élaboration d’un projet
stratégique pour le renforcement de la résilience des communautés aux inondations et autres désastres dans le
6ème arrondissement. Un réseau de 11km a été identifié comme étant la cause des inondations dans ces
arrondissements (voir schéma joint). Les critères de vulnérabilité seront les suivants : situation géographique, réseau
existant de caniveaux et fossés, taille de la population, zone inondable. L’implication des autorités locales dans cette
activité aura également son importance. Un travail de mobilisation communautaire a commencé dans le 6ème
avec
l’organisation le 14 novembre 2012 d’un atelier participatif regroupant 30 leaders communautaires pour contribuer à
l’élaboration d’un projet stratégique pour le renforcement des capacités des populations
Cette action est à amplifier dans les autres arrondissements et auprès des habitants des quartiers, à travers les
acteurs locaux, afin que les riverains ne prennent pas l’habitude de jeter leurs ordures dans ces nouveaux caniveaux.
Cette sensibilisation sera essentielle pour garantir la pérennité et la pertinence de ces travaux.
Pour procéder à ces travaux, ACTED recrutera de la main d’œuvre locale au sein des quartiers ciblés, pour une
meilleure acceptation et appropriation du projet. Les travailleurs seront rémunérés à travers un système de cash for
19
work, sur une base journalière. Afin de faire participer le maximum de gens en leur apportant un soutien financier, les
équipes de travailleurs seront régulièrement renouvelées.
Les canaux seront creusés à une profondeur d’environ 1 mètre, pour une largeur de 80 cm. Une maçonnerie de
moellons sera réalisée dans ces canaux, afin de renforcer leur solidité et d’augmenter leur durée de vie.
20
V. MODALITE D’EXECUTION
6.1. Dispositions Institutionnelles
a) Modalités d’Exécution
La stratégie de mise en œuvre et de gestion du programme se fera à travers une exécution directe par le
PNUD, qui conclura des contrats de services avec les partenaires à travers un processus compétitif et
travaillera directement avec les autorités compétentes du gouvernement, pour la formation de leur
capacité à fournir les résultats. La gestion du programme sera basée sur les structures suivantes :
1. Le Comité de Pilotage du Programme (CPP);
2. L’Equipe du projet.
Le CPP se réunira une fois par an, à la demande du Ministère des Affaires Sociales, de la Solidarité
Nationale et de la Promotion du Genre. Il aura pour but, entre autres, d’assurer la conformité des activités
du programme avec les orientations de la stratégie et des synergies du développement communautaire
avec les autres programmes et projets de développement. Sur la base des activités annuelles et des
rapports d’activités qui lui sont fournis par l’Unité Technique d’Appui (UTA), le CPP formulera des
orientations sur la gestion. Le PCR préparera un dossier sur la mise en œuvre du programme et les
difficultés qui y sont liées et formulera des recommandations en vue de l’obtention des résultats en se
concentrant sur le rôle à jouer au niveau national en termes de pilotage et l’accompagnement du
processus du développement communautaire en RCA.
68. Le CPP pourrait, le cas échéant, tenir des sessions extraordinaires surtout sur le PDC, à la demande de
l’équipe en charge de la gestion du programme. Le Gestionnaire du projet et toute autre personne
ressource autorisée par le CSCR pourrait participer aux sessions comme personne ressource invitée. Le CTA
assurera le secrétariat des sessions du SCCR sur le PDC.
c) La composition du Comité de Pilotage du Projet
Comité de Pilotage du projet est composé de:
• Le /la Chargée de programme gouvernance du PNUD
• Un représentant de la mairie centrale de Bangui
• Le Directeur Pays d’ACTED
• Le Chef de projet
d) L’Equipe du projet
L’équipe du projet sera en charge de la planification et de la mise en œuvre de l’ensemble des activités du
projet avec l’appui du PNUD. Elle sera basée dans les bureaux d’ACTED à Bangui. Le processus de
recrutement des membres de l’équipe du projet encouragera les candidatures des hommes et des femmes
de manière équitable.
L’équipe de projet sera constituée de la manière suivante :
• Chef de projet expatrié
• Assistant mobilisation communautaire
• Responsable technique
• Chefs de chantier
• Enquêteur/sensibilisateur
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Le/la chef de Projet devrait avoir de bonnes connaissances dans le domaine de la collecte et la gestion des
déchets en Afrique et particulièrement en RCA et des connaissances en réduction des risques et désastres.
Il/elle gérera le projet et travaillera en étroite collaboration avec les autorités de la ville de Bangui et de ses
arrondissements et celles des communes de Bégoua et Bimbo et le PNUD.
22
VI. CADRE DES RESULTATS ET DES RESSOURCES
Axe stratégique 1 du DSRP2: Consolidation de la pai x, gouvernance et état de droit
UNDAF+ Axe de coopération 1: Consolidation de la pa ix, renforcement de la bonne gouvernance, de la séc urité et de l’état de droit
Effet UNDAF+ 1.2 : Les institutions étatiques, le s ecteur privé et les organisations de la société civ ile appliquent les principes de bonne gouvernance e t sont accessibles aux populations de façon équitable
Extrant 1.2.1 : Les autorités étatiques et leurs pa rtenaires sont aptes à formuler et à mettre en œuvr e une politique et une stratégie de décentralisatio n et de développement local.
Produits Cibles 2012 Actions clés Rôle des partenaires
de mise en œuvre Coût
(milliers USD)
Equipe Programme pendant 4 mois $ 47 159
Chef de projet expatrié (1) $ 17 908
Assistant Mobilisation Communautaire (1) $ 2 106
Responsable technique (3) $ 9 126
Chefs de chantier (6) $ 11 232
Enquêteurs/Sensibilisateurs (6) $ 6 788
Produit 1 : Les communautés sont sensibilisées et formées à la gestion des déchets et à la réduction des risques de désastre $ 23 010
Indicateur : Au moins 11 réunions sont tenues et au moins 11 comptes rendus sont produits ;
Donnée de base : 0
Cible : 11
Une évaluation initiale est menée ;
� avec les acteurs du système de
gestion des déchets (mairies, micro entreprises et entreprises, associations locales, etc)
� Organisation de réunions de présentation du projet aux acteurs du système de gestion
� ACTED organise des réunions de présentation et de coordination avec les intervenants dans le système de gestion des déchets.
$ 6 825
23
Produits Cibles 2012 Actions clés Rôle des partenaires
de mise en œuvre Coût
(milliers USD)
des déchets. Indicateur : 60 responsables locaux de quartiers sont formés ;
Donnée de base : 0
Cible : 60
Les responsables locaux et les professionnels du secteur sont formés au tri et à la valorisation des déchets ;
� Transfert de connaissance et formation des agents gestionnaires du site de Mpoko et autres intervenants dans la gestion des déchets.
� ACTED assure la formation de 60 responsables locaux en termes de tri et de recyclage
$ 6435
Indicateur : Au moins 30.000 personnes sont sensibilisées ;
Donnée de base : 0
Cible : 30 000
Une campagne de sensibilisation de masse est réalisée ;
� Information et communication (spots radios, causeries éducative)
� ACTED réalise et diffuse des spots radios sur les radios identifiées
� Les sensibilisateurs d’ACTED animent des causeries éducatives
9 750
Indicateur : 1 campagne d’affichage publicitaire est produite et menée
Donnée de base : 0
Cible : 1
Une campagne de sensibilisation de masse est réalisée ;
� Information et communication (panneaux publicitaires)
� ACTED élabore et installe des panneaux d’affichage destinés à sensibiliser le grand public
Produit 2 : Des grands travaux en haute intensité de main d’œuvre sont réalisés pour réduire les risques de crise sanitaire, assainir
l’environnement urbain et rendre leur dignité aux victimes de la crise, par la création d’emplois rémunérés et le renforcement de la cohésion
sociale. $ 473 741
Indicateur : Un rapport d’étude technique produit ;
Donnée de base : 0
Cible : 1
Une étude technique du sol du site de traitement de Mpoko est réalisée ;
� Étude du sol
� Étude hydrologique
� Rédaction d’un rapport technique
� ACTED recrute un spécialiste pour mener à bien cette étude et rédiger un rapport technique.
� ACTED diffuse ce rapport technique.
$ 13 650
Indicateur : 2km d’accès au site de traitement de Mpoko aménagés ;
Donnée de base : 0
Cible : 2
L'accès au site est réhabilité sur 2 km par la méthode THIMO semi-mécanisée ;
� Recrutement des travailleurs journaliers
� Réalisation des travaux (piste, fossé)
� ACTED recrute les travailleurs journaliers
� ACTED loue les engins de chantier
� ACTED supervise les travaux et les équipes
$ 37 050
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Produits Cibles 2012 Actions clés Rôle des partenaires
de mise en œuvre Coût
(milliers USD)
Indicateur : Au moins 85% des déchets solides sont enfouis ou incinérés pendant le projet ;
Donnée de base : 0
Cible : 85
Une grande proportion des déchets solides est enfouie ou incinérée pendant le projet ;
� Recrutement des travailleurs journaliers (dont au moins 30% de femmes)
� Tri préalable des déchets
� Incinération des déchets pouvant être brulés
� Enfouissement du reste des déchets
� ACTED recrute les travailleurs journaliers et supervisent les travaux de tri, d’enfouissement et d’incinération des déchets.
� ACTED loue les engins de chantier
$ 117 000
Indicateur : Une clôture est aménagée autour du site de traitement ;
Donnée de base : 0
Cible : 1
Une clôture est aménagée autour du site de traitement ;
� Recrutement des travailleurs journaliers (dont au moins 30% de femmes)
� Installation de la clôture autour du site.
� ACTED recrute les travailleurs et supervise les travaux de pose de la clôture.
$ 35 100
Indicateur : 10 km de caniveaux et fossés sont curés ;
Donnée de base : 0
Cible : 10
L’évacuation des eaux de pluies est améliorée grâce au curage de caniveaux et fossés ;
� Sélection des 10km de canaux les plus obstrués
� Recrutement des travailleurs journaliers (dont au moins 30% de femmes)
� Distribution d’outils aux travailleurs
� Curage des canaux et fossés obstrués
� ACTED sélectionne les canaux les plus obstrués, recrute les travailleurs (dont au moins 30% de femmes), distribue les outils et assure la supervision des chantiers.
$ 58 937
Indicateur : Au moins 18 000 emplois journaliers sont crées, dont au moins 40% destinés aux femmes ;
Donnée de base : 0
Cible : 18 000
De nombreux emplois temporaires sont crées, permettant aux populations victimes de la crise de générer un revenu et de retrouver un peu de dignité.
� Recrutement des travailleurs avec un accent mis sur le genre et l’intégration des femmes et filles dans les activités les moins pénibles
� ACTED assure le recrutement des travailleurs journaliers en accordant une place particulière aux femmes, selon les exigences du PNUD.
Indicateur : 2 km de caniveaux à ciel ouvert creusés en Cash For Work.
L’évacuation des eaux de pluies est permise grâce à la création de caniveaux à ciel ouvert dans les
� Sélection des zones particulièrement inondables où la création de fossés est
� ACTED sélectionne les canaux les plus obstrués, recrute les travailleurs, distribue les outils et
$ 212 004
25
Produits Cibles 2012 Actions clés Rôle des partenaires
de mise en œuvre Coût
(milliers USD)
Donnée de base : 0
Cible : 2
quartiers inondables.
nécessaire.
� Recrutement des travailleurs journaliers
� Distribution d’outils aux travailleurs
� Creusage des canaux
assure la supervision des chantiers.
COUTS SUPPORT
Ressources humaines $ 72 959
Staff international $ 47 990
Support capital $ 24 969
Equipements et fournitures $ 18 447
Autres coûts $ 46 618
Transport $ 23 498
Bureautique et communication $ 4 680
Frais de bureau $ 9 665
Autres frais $ 8 775
Coûts indirects $ 47 735
Ressources 2013 (milliers USD)
CORE A MOBILISER TOTAL
PNUD 500 000 0 500 000
CERF et CHF 229 670 229 670
26
Produits Cibles 2012 Actions clés Rôle des partenaires
de mise en œuvre Coût
(milliers USD)
TOTAL2 0 729 670
2 Le total comprend les coûts liés aux produits et à la gestion du programme
27
VII. REGISTRE DES RISQUES (VOIR CI APRES)
# Description Date Identifiée Type
(opérationnel/
sécuritaire)
Impact & Probabilité Contre-mesures / Réponse de Gestion
1 Approvisionnement en cash Mai/juin/juillet/août Sécuritaire Actuellement l’approvisionnement en cash est limité
mais reste néanmoins possible. La probabilité d’avoir
des difficultés est moyenne. En cas de problème de
cash le projet pourrait être retardé.
Retrait d’un maximum de cash dans la limite
des plafonds.
2 Approvisionnement en gazole Mai/juin/juillet/août Opérationnel Actuellement l’approvisionnement en gazole est
possible mais subit quelques pénuries en raison de la
situation sécuritaire volatile.
Probabilité moyenne et impact fort.
Stock de gazole lorsque celui-ci est
disponible.
3 Location de machines Mai/juin/juillet/août Opérationnel Plusieurs entreprises louent des engins de chantier,
mais les loueurs pourraient restreindre leur activité en
cas d’aggravation du contexte sécuritaire.
Probabilité faible, impact fort.
Rencontrer et effectuer des cotations auprès
de plusieurs entreprises et discuter avec elles
de leur capacité à louer si la situation se
dégrade.
4 Risque de pillage de la base Mai/juin/juillet/août Sécuritaire La base d’ACTED a été pillée à la fin du mois de mars.
Les probabilités que cela se reproduise sont faibles
mais présents. Si la base est de nouveau pillée, le
projet pourrait prendre du retard.
Contact régulier avec les hauts représentants
des autorités nationales pour limiter les
pillages et assurer la sécurité des ONG.
5 Risque environnemental Mai/juin/juillet/août Opérationnel L’enfouissement des déchets n’est pas 100% optimale,
mais laisser les déchets à l’air libre pendant la saison
des pluies présente un risque bien plus élevé pour
l’environnement.
La probabilité et l’impact environnemental sont donc
faibles.
ACTED va réaliser une étude initiale du site
avant de lancer les travaux.
Des mesures de mitigation seront également
prises en formant les gestionnaires au tri et
recyclage de certains déchets (métaux,
verres, déchets organiques, etc), en
incinérant ce qui peut l’être et en
aménageant la fosse avec des couches
d’argile et de terre, afin de limiter au
maximum les infiltrations. Il est également à
noter qu’il n’existe pas de points d’eau à
proximité du site.
28
VIII. CADRE DE SUIVI EVALUATION
La structure d’ACTED permet un suivi des activités et de leurs impacts à plusieurs niveaux.
• Le Département Reporting et Relations Externes
Faisant partie de la Coordination Nationale, ce département est composé d’une Reporting et AME Manager
(expatriée), d’un volontaire reporting (expatrié) et d’un assistant AME national. Ce département est en charge de la
finalisation des rapports qui seront soumis dans le cadre de ce projet et assure également un suivi continu du projet,
puisqu’il analyse les Project Management Framework (PMF) (outils de suivi développé par ACTED), les rapports
mensuels et les rapports hebdomadaires des Coordinateurs de Zone et chefs de projets.
Enfin, ce département se chargera de répondre aux questions externes concernant le projet en cours.
• Appraisal, Monitoring and Evaluation Unit (AMEU)
ACTED a mis en place une unité indépendante de suivi et évaluation au sein de l’organisation : l’AMEU® (Appraisal,
Monitoring and Evaluation Unit). Cette unité est en charge de :
1) La collecte des données
� Mise en place des indicateurs de suivi de projets
� Réalisation des diagnostics et évaluations (évaluation au démarrage des activités, à mi-projet, finale, etc.)
� Priorisation des informations requises par les programmes ou la coordination
2) L’analyse des données
� Mise en place d’une base de données
� Définition d’un cadre d’analyse
� Analyse des données : dissémination des résultats, comparaisons dans le temps ou avec d’autres acteurs en
présence (gouvernement, ONG).
3) Consolidation des plans intégrés de suivi/évaluation
� Suivi de l’évolution des projets par rapport aux objectifs intermédiaires fixés et recommandations
d’ajustements programmatiques.
� S’assurer que les plans d’action sectoriels répondent d’une manière intégrée aux objectifs des différents
projets.
� Créer une base appropriée pour identifier, analyser les leçons apprises et les disséminer à la coordination et
aux programmes concernés.
4) Approfondissement des connaissances sectorielles
� Collecte des données externes et mise en place du cadre de collecte et d’analyse.
� Analyse de ces données et transmission en continue des informations utiles à la coordination et aux
programmes.
5) Identification des lacunes dans les capacités du personnel de Suivi/Evaluation
� Formation de l’équipe au Suivi et Evaluation conjointement avec la coordination.
Le suivi du projet sera assuré à travers l’outil PMF® (Project Management Framework) qui permet un suivi continu des
indicateurs d’avancement et de performance des projets. Ce monitoring de qualité permet à ACTED de s’assurer
d’une réalisation qualitative et efficace des projets et de prendre en compte les leçons apprises pendant la mise en
œuvre, afin de capitaliser sur les bonnes pratiques et ainsi améliorer la qualité de nos actions futures. Elle sera
complétée par le système de suivi/évaluation du PNUD basé sur la Gestion axée sur les Résultats (Produits, effets,
impacts).
• Les départements de la Finance et de la Logistique
L’équipe administrative de ACTED est dirigée par un Coordinateur Finance et Administration expatrié et un
Coordinateur Logistique expatrié. Le système de procédures FLAT® (Finance, Logistics and Administration Team)
29
permet un niveau de contrôle, de transparence et d’organisation élevé au sein d’ACTED RCA, prouvé par les résultats
des différents audits menés par nos bailleurs de fonds.
• La Coordination
Les régions géographiques de la RCA où travaille ACTED sont subdivisées par zone. Ces zones sont supervisées par un
Coordinateur de zone expatrié qui s’assure du bon déroulement des divers projets sous sa responsabilité et de la
gestion des différents départements (ressources humaines, logistique, finances, etc.). A Bangui, la coordination des
projets est directement assurée par le Directeur Pays, appuyé par les coordinateurs Programmes, Logistique et
Finance. Cette coordination sera appuyée par celle du PNUD qui sera assurée par la Chargée de Programme
Gouvernance.
30
IX. CONTEXTE LEGAL
Cf lettre d’accord en annexe E.
31
X. ANNEXES
Annexe A : Présentation d’ACTED 1. Présentation générale d’ACTED
L’Agence d’aide à la Coopération Technique et au Développement (ACTED) est une Organisation Non
Gouvernementale, internationale, indépendante, privée, apolitique et à but non lucratif, dont le siège se trouve à
Paris. Fondée en 1993, ACTED est aujourd’hui présente dans 30 pays. Conformément aux principes humanitaires,
ACTED œuvre dans le respect d'une neutralité et d'une impartialité politique et religieuse stricte et fonctionne selon
le principe de non-discrimination.
Depuis sa création, la vocation d'ACTED est de soutenir les populations vulnérables et d'apporter l'espoir d'un futur
meilleur à ceux qui sont dans le besoin. Les programmes mis en œuvre par ACTED ont pour finalité de répondre aux
besoins ciblés des populations vulnérables et de renforcer les capacités des autorités et partenaires de nos actions,
auprès de populations touchées par des guerres, des catastrophes naturelles ou des crises économiques et sociales.
ACTED agit avec le souci d'être à chaque fois davantage réactive, pragmatique et transparente dans ses programmes
de réponse aux besoins, dans les domaines de l’aide d’urgence, de la sécurité alimentaire, de la promotion de la
santé, de l’éducation et formation, du développement économique, de la micro finance, du plaidoyer, du soutien
institutionnel et dialogue régional et de la promotion culturelle.
Ainsi, le terme « besoin » ne fait pas seulement référence aux conséquences immédiates d’une crise, mais aussi aux
implications de plus long terme de ces crises et aux conditions de vie résultant de l’extrême pauvreté ou du manque
d’accès aux infrastructures de base.
En effet, la sécurité alimentaire, l’accès à l’éducation, l’eau, l’hygiène, l’assainissement, aux infrastructures sociales et
de santé et l’acquisition de connaissances pratiques comme théoriques, constitue des étapes essentielles sur la voie
du développement individuel et collectif. Il s’agit également d’une condition nécessaire au développement
économique et social d’un pays. L’action d’ACTED vise donc à mettre en place une série d’actions destinées à
favoriser le renforcement des capacités et l’accès aux services sociaux de base dans les régions les plus reculées ou
ravagées par les conséquences d’une crise ou d’une catastrophe naturelle. ACTED contribue ainsi au renforcement de
la sécurité alimentaire, de l’accès à l’eau, l’hygiène et l’assainissement, à la réhabilitation d’infrastructures, à la
mobilisation communautaire et au renforcement des capacités techniques locales, en partenariat avec les membres
de la communauté et les autorités locales.
Une telle approche signifie que le Lien Urgence, Réhabilitation et Développement (LLRD) constitue la base sous-
jacente de toutes les interventions d’ACTED. C’est pour répondre à ces besoins de long terme qu’ACTED adopte
l’approche LLRD, afin de garantir que les interventions réalisées en temps de crise soient utiles et durables, grâce à un
soutien continu qui contribue à rompre le cycle de pauvreté.
A travers le monde et plus particulièrement en Afrique, ACTED intervient donc à différents niveaux, depuis la mise en
œuvre directe des programmes auprès des bénéficiaires, la prestation de services, jusqu’à la supervision de la mise
en œuvre (maitrise d’œuvre, maitrise d’ouvrage déléguée). ACTED renforce également les capacités des
organisations locales et partenaires étatiques, auxquels il appartient, au terme des interventions, de mettre en œuvre
les compétences acquises pour répondre aux besoins des populations.
Présente dans plus de 30 pays, ACTED met en œuvre plus de 350 projets par an et dispose donc en son sein d’un
vivier professionnel de personnels techniques hautement qualifiés, mobiles sur le terrain et capables de mettre en
œuvre des projets de grande envergure.
ACTED a une expérience significative dans la mise en œuvre de projets de sécurité alimentaire, d’appui aux
groupements agricoles et organisations communautaires, à travers le renforcement des capacités, notamment en
République Centrafricaine (voir annexe B – l’expérience d’ACTED en RCA).
ACTED est donc capable de remplir ces tâches dans le respect des conditions de transparence et des critères
d’efficacité qu’implique un projet d’envergure, tel que l’appui technique aux organisations paysannes, l’animation
communautaire et la mise en œuvre des activités prévues dans le Plan de développement des Peuples Autochtones
dans l’ouest de la République Centrafricaine. ACTED connait en effet très bien les régions ciblées par le PRAP, pour y
avoir construit et équipé une centaine d’écoles dans le cadre du Projet d’Appui au Programme Sectoriel de
l’Education (PAPSE).
De plus, en tant qu’ONG internationale travaillant avec de nombreux bailleurs de fond, ACTED présente des
procédures d’application stricte, notamment en termes de finances et dispose d’un département d’audit interne en
32
charge de contrôler et garantir le respect de la mise en œuvre de nos procédures internes et de celles de nos
partenaires financiers.
2. Structure d’ACTED en République Centrafricaine
La structure d’ACTED permet un suivi des activités et de leurs impacts à plusieurs niveaux.
• Le Directeur Pays
Le Directeur Pays est chargé de superviser la mise en œuvre de tous les projets et toutes les équipes en charge des
questions administratives, logistiques, financières, de ressources humaines et de développement de projet
concernant le pays qui leur est attribué.
• La Coordination de zone
Le Directeur Pays est assisté par les coordinateurs de zone. Les régions géographiques de la RCA où travaille ACTED
sont subdivisées par zone. Ces zones sont supervisées par un coordinateur de zone expatrié qui s’assure du bon
déroulement des divers projets sous sa responsabilité et de la gestion des différents départements (ressources
humaines, logistique, finance, etc.). Par conséquent, le suivi des projets est également assuré par ce coordinateur, qui
reste en contact quotidien avec la Coordination Nationale.
• Le Département Développement de Projets
Faisant partie de la Coordination Nationale, ce département sont responsables des relations externes, de la
consolidation des données récoltées par les équipes Programme et AME, du développement de propositions de
projets complètes et pertinentes incluant des indicateurs SMART, de la préparation des rapports pour validation par
le siège, et du partage / remontée d’information.
• Appraisal, Monitoring and Evaluation Unit (AMEU)
ACTED a mis en place une unité indépendante de suivi et évaluation au sein de l’organisation : l’AMEU® (Appraisal,
Monitoring and Evaluation Unit). Cette unité est en charge de :
6) La collecte des données
� Mise en place des indicateurs de suivi de projets
� Réalisation des diagnostics et évaluations (évaluation au démarrage des activités, à mi-projet, finale, etc.)
� Priorisation des informations requises par les programmes ou la coordination
7) L’analyse des données
� Mise en place d’une base de données.
� Définition d’un cadre d’analyse.
� Analyse des données : dissémination des résultats, comparaisons dans le temps ou avec d’autres acteurs en
présence (gouvernement, ONG).
8) Consolidation des plans intégrés de suivi/évaluation
� Suivi de l’évolution des projets par rapport aux objectifs intermédiaires fixés et recommandations
d’ajustements programmatiques.
� S’assurer que les plans d’action sectoriels répondent d’une manière intégrée aux objectifs des différents
projets.
� Créer une base appropriée pour identifier, analyser les leçons apprises et les disséminer à la coordination et
aux programmes concernés.
9) Approfondissement des connaissances sectorielles
� Collecte des données externes et mise en place du cadre de collecte et d’analyse.
� Analyse de ces données et transmission en continue des informations utiles à la coordination et aux
programmes.
33
10) Identification des lacunes dans les capacités du personnel de Suivi/Evaluation
� Formation de l’équipe au Suivi et Evaluation conjointement avec la coordination.
Le suivi du projet est également assuré à travers l’outil PMF® (Project Management Framework), qui permet un suivi
continu des indicateurs d’avancement et de performance des projets. Ce monitoring de qualité permet à ACTED de
s’assurer d’une réalisation qualitative et efficace des projets et de prendre en compte les leçons apprises pendant la
mise en œuvre, afin de capitaliser sur les bonnes pratiques et ainsi améliorer la qualité des actions futures.
• Administration Le siège est en charge du recrutement de tout le personnel international, payé et bénévole. Le pôle de recrutement
d’ACTED est ainsi en capacité d’identifier rapidement des profils techniques adaptés aux besoins des projets mis en
œuvre dans chacun des pays d’intervention.
Chaque mission d’ACTED, avec le soutien des Bureaux de Coordinations Régionaux, est en charge du recrutement et
du suivi du personnel national.
• Les départements de la Finance et de la Logistique
Notre équipe administrative est dirigée par une Manager Financière et Administrative expatriée et un Manager
Logistique expatrié. Elle est chargée de la consolidation des données financières et du suivi financier ainsi que de la
gestion des flux d’argent dans le respect des procédures d’ACTED. Le système de procédures FLAT® (Finance, Logistics
and Administration Team) permet un niveau de contrôle, de transparence et d’organisation élevé au sein d’ACTED en
RCA, prouvé par les résultats des différents audits menés par nos bailleurs de fonds.
• Les équipes Programmes
Les équipes programmes sont en charge de la mise en œuvre des projets d’ACTED sur le terrain et de l’atteinte des
objectifs, indicateurs et résultats fixés dans le cadre du programme dont ils ont la responsabilité. Des outils
performants de suivi et de contrôle des projets ont ainsi été développés par ACTED à l’instar du Reporting Follow Up®
(RFU) et du Project Management Follow Up® (PMF). Ces outils incluent un plan de travail, l’ensemble des indicateurs
clefs et le suivi budgétaire. Ces documents sont mis à jour mensuellement pour une plus grande visibilité, et envoyés
au Directeur Pays d’ACTED en RCA. Ce système permet un suivi en temps réel, la mise en exergue rapide des
problèmes rencontrés et une grande réactivité dans la prise de mesure correctives si besoin.
34
Annexe B - Description des travaux
1. Réhabilitation de l’accès au site du traitement de Mpoko
a) Chaussée
Avant de commencer les travaux de la chaussée, les travaux de terrassement seront exécutés
conformément aux profils en long et aux profils en travers et avec les moyens en personnel et en matériel
indiqués dans le programme d'exécution des travaux. Ces travaux sont nécessaires pour préparer l’emprise
de la route afin de traiter les ravines longitudinales, les nids de poules, et des bourbiers. L’ensemble de ces
travaux constitue les travaux de terrassement.
La couche de roulement sera exécutée en une fois sur une épaisseur de 20 cm. La couche mise en place
sera compactée à 98% OPM et elle sera reprofilée conformément au plan du profil en travers indiqué.
Les matériaux utilisés pour la constitution de la couche de roulement seront des graveleux naturels,
notamment latéritiques (ou éventuellement des matériaux tout-venant de concassage, des bétons de sols).
Ces matériaux devront présenter les caractéristiques suivantes :
- teneur en matières organiques inférieure à 0,5 %,
- indice de plasticité, IP inférieur ou égal à 15,
- pourcentage d'éléments passant au tamis de 0,08 mm inférieur ou égal à 20,
- indice portant CBR après 96 heures d'imbibition et à 95 % de la densité sèche maximum Proctor
Modifié, supérieur ou égal à 35.
Comme c’est une route non revêtue, il s’agit d’un profil en toit comportant 2 pentes transversales, sans
raccordement. Une pente transversale avant compactage de 7 % est conseillée afin d’atteindre 5 % après
compactage. La pente, doit, de toute façon, être comprise entre 4 et 7%, d’un côté pour faciliter les
écoulements, de l’autre pour éviter les ravinements transversaux.
Ces activités seront réalisées à l’aide de la niveleuse pour les travaux d’étalement des matériaux et ensuite
le compacteur à pneu pour le compactage des matériaux sur place. Le nombre de passe du compacteur
sera préalablement déterminé à l’aide d’une planche d’essai.
35
b) Fossés latéraux
Les fossés latéraux recueillent les eaux de ruissellement et les conduisent le long de la route, jusqu’à la
zone d’écoulement naturel la plus proche, l’exutoire ou les petits ouvrages d’art (buses ou dalots).
Les dimensions des fossés sont fixées par plusieurs considérations :
• Les fossés doivent être d’une dimension suffisante pour recueillir les eaux de ruissellement
• Il faut que la plate-forme soit drainée sur 0,40 m de profondeur au moins
• Le matériau qui en provient doit suffire pour former un bombement compacté de 5 à 7% de la
route
• La méthode d’exécution
Les fossés réalisés à la niveleuse ont un profil triangulaire, tandis que les fossés réalisés à la main ont un
profil trapézoïdal. Des fossés maçonnés ou taillés dans le rocher peuvent avoir un profil rectangulaire.
En terrain plat ou légèrement en pente, il faut s’efforcer d’obtenir une pente longitudinale des fossés
suffisante pour éviter leur comblement. Selon la nature du sol, en particulier pour des sols très érodables, il
faut prévoir des dispositifs anti-érosion ou des sections plus larges.
La fouille des fossés latéraux se fait en deux étapes : on creuse d’abord une tranchée rectangulaire
(creusement), puis on construit les versants à partir du fonds du fossé (talutage). Les matériaux
réutilisables résultant des déblais des fossés doivent être placés sur la zone centrale de la plate-forme. Ils
doivent être répandus le plus rapidement possible et compactés par l’équipe de reprofilage, ceci afin de
préserver leur humidité naturelle et faciliter le compactage. Il ne faut jamais répandre les déblais à
proximité des fossés ou juste au dessus sur le talus car la pluie pourrait les ramener et obstruer la
canalisation nouvellement créée. Si le matériau de déblai n’est pas de bonne qualité il faut l’évacuer en
dehors de l’emprise de la route.
La réalisation des fossés ne doit pas commencer avant que la plate-forme ne soit parfaitement plane ou
légèrement bombée. Il est parfois judicieux d’utiliser un gabarit afin de s’assurer du respect des dimensions
à exécuter.
36
2. Aménagement de la fosse à déchets et enfouissement des ordures
L’aménagement de la fosse se fera à l’aide de la niveleuse, d’un bulldozer et d’une pelle mécanique. Bien
avant, la fosse sera bien préparée avant de recevoir les déchets et un tri préalable sera organisé afin
d’incinérer les déchets qui pourront l’être.
Les déchets seront mis dans la fosse à l’aide d’un tracto pelle. Ensuite, une couche de matériaux latéritique
ou argileux sera mise en place pour couvrir l’ensemble de la fosse y compris les déchets. Les matériaux
seront prélevés dans une carrière et amenés sur le site à l’aide des camions bennes.
3. Curage et aménagement des caniveaux et fossés
a) Curage des caniveaux et fossé
Le curage est relativement simple et les dispositions seront prises pour éviter tout désagrément. Ainsi, les
personnes chargées de la mise en œuvre procéderont au curage des ouvrages de drainage conservés et
accessibles, canalisations et buses enterrées, dalots, caniveaux, suivant les indications fournies. Ils
procéderont également à l'enlèvement et à la mise en dépôt des matériaux curés dans des endroits
prescrits.
Les opérations de curage seront entreprises manuellement, ou le cas échéant par voie hydraulique légère
(jet ou lançage).
b) Fouilles pour caniveaux et fossés
Les fouilles seront descendues aux profondeurs requises pour la construction des ouvrages prévus. Selon la
nature du terrain, ACTED utilisera une pelle ou la main d’œuvre pour la réalisation de cette fouille.
ACTED prendra toutes dispositions pour ne pas perturber le terrain naturel au dessous des niveaux des
fonds de fouille. En cas de perturbation ACTED procédera à l'enlèvement des matériaux déplacés ou
remaniés et au rattrapage du niveau prescrit à l'aide de béton de classe C. (150 kg de ciment par mètre
cube). De même, toutes les dispositions seront prises pour éviter toute entrée d'eau dans les fouilles ou
pour limiter l'inondation de tout le réseau des fouilles en ménageant des batardeaux provisoires. Dans le
cas d'arrivée d'eau, on procédera à l'évacuation rapide de cette eau, le cas échéant par pompage. Si dans
ce cas, le terrain d'assise se trouve pollué ou imbibé, ACTED procédera à l'extraction des matériaux imbibés
ou pollués et à leur remplacement, suivi d'un compactage soigné.
Les matériaux des fouilles impropres à une réutilisation seront mis au rebut en des lieux de dépôts
désignés à cet effet.
Tous les fonds de fouilles seront soumis pour la suite des travaux à l'examen préalable avant de continuer.
L'attention des personnes chargées de la mise en œuvre est attirée par le fait que la tenue des terrains
traversés pourrait être faible et le coefficient de pente peut-être inférieur à 35% par endroits, d’où la
nécessité de prévoir l’étaiement des fouilles à ces endroits.
La profondeur des collecteurs et des caniveaux sera constante sur une section bien déterminée, selon la
nature de terrain en place et aussi du débit d’eau qui arrive.
37
Au niveau des raccordements des collecteurs aux ouvrages de franchissement, des dispositifs spécifiques
seront prévues. Les raccordements à des canalisations ou des buses enterrées seront exécutés par
l'intermédiaire de regards accessibles qui comporteront une fosse à sable dans le fond.
c) Exécution des maçonneries en moellons des radiers et parois des fossés
Les parois et les radiers des collecteurs seront en moellon de 25 cm d’épaisseur. Un ouvrage en béton
armé de 25 x 25 cm servira de liaison entre les radiers et les parois en moellon.
Des joints de dilatation d’épaisseur 30 mm, seront réalisés en mortier de ciment sur toute la section du
collecteur à un espacement régulier de 20 mètres.
Les caniveaux en moellon seront réalisés en moellons de 25 cm d’épaisseur pour les radiers que pour les
parois.
Les ouvrages en béton armé (dalot) rencontrés lors de la mise en œuvre de fossé, seront jointoyés au fossé
en cours de réalisation par un joint sec en polystyrène expansé d’épaisseur variant de 20 à 25 mm.
Les moellons seront saturés d'eau immédiatement avant pose, de préférence par immersion ou, après
accord de l'Ingénieur, par arrosage intensif et uniforme.
Les blocs seront posés à bain soufflant de mortier ; ils seront correctement disposés, horizontalement et
verticalement. Le jointoiement des moellons se fera à l’aide d’un mortier dosé à 350 kg de ciment par
mètre cube. Les joints, de 2 à 4 cm au maximum d'épaisseur, seront remplis au fur et à mesure et non,
après coup, par projection et bourrage superficiel par un mortier dosé à 350 kg/m3 de ciment.
38
ANNEXE C : DEVIS CURAGE DES FOSSES Estimation pour la mise en place d'un fossé trapézoïdal de L = 80, l = 50 , H = 100 et ép = 25 cm
Volume de fossé sur une bande de 1
mètre
Désignation Unité Quantité Prix Unitaire Prix Total
Radier m3 0,3
Parois m3 1,485
Radier + parois m3 1,785
Volume de la maçonnerie sur une
bande de 1 mètre
Radier d'ep 25 m3 0,2514
Parois d'ep 25 m3 0,506
Radier + Parois m3 0,7574
Matériaux
Moéllon 75% du volume m3 0,624855 11 250 7 030
Sable 80% du mortier m3 0,166628 7 500 1 250
Gravier 40% du mortier m3 0,083314 10 000 833
Ciment dosé à 300kg/m3 Pièce 1,24971 10 000 12 497
Bois blanc de 4x8x5,00 Pièce 0,8 2 500 2 000
Pointe Kg 0,4 1 000 400
Sous Total Matériaux 24 010
Matériels
Pelle Pièce 0,17 3 500 583
Pioche Pièce 0,17 4 500 750
Barre à mine Pièce 0,17 12 000 2 000
Fil à plomb Pièce 0,17 5 000 833
Marteau Pièce 0,17 2 500 417
Décamètre Pièce 0,17 10 000 1 667
Machette Pièce 0,17 5 000 833
Truelle Pièce 0,17 2 500 417
Sous total Matériels 7 500
Main d'oeuvre
Ouvrier Maçon H/J 1,26233333 3 000 3 787
Manoeuvre fouille H/J 2,38 2 000 4 760
Manoeuvre maçonnerie H/J 2,52466667 2 000 5 049
Sous total Main d'œuvre 13 596 $
Prix par mètre linéaire de fossé maçonné 45 106 88
Prix pour 2000 mètres de fossés maçonnés 90 211 804 175 913
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• ANNEXE D : FICHES DE POSTE DU PERSONNEL CLE
Position : Chef de Programme WASH Lieu : Bangui, Centrafrique Date de démarrage : Mai 2013
XI. I. ACTED
ACTED est une ONG créée en 1993 dont l’objet est la mise en œuvre de programmes d’urgence, de reconstruction et de développement dans les pays en crise et en voie de développement.
ACTED intervient aujourd’hui, dans 30 pays sur 5 zones (Asie, Afrique, Amérique, Europe et Moyen-Orient) et emploie environ 200 expatriés et près de 4000 nationaux avec un budget en 2010 de 100M d’€ pour 350 projets dans le monde. Suivant une approche de développement intégré répondant à la fois aux besoins économiques, sociaux, éducatifs et culturels depuis plusieurs années, ACTED a étendu son action au champ culturel, en se spécialisant notamment dans la sauvegarde du patrimoine et l’éducation. Plus récemment, ACTED a mis en place un réseau comprenant notamment une branche micro finance, Oxus Development Network, et une branche culturelle, la Fondation Bactria, dans laquelle s’inscrivent les activités du Centre Culturel Bactria. II. Profil pays Capital Office: Bangui National Staff: 150 Areas : 5 (Bangui, Ouham, Ouham Pende, Mbomou, Haut Mbomou) On-going programmes: 13 Budget: 5 M ACTED a entamé son intervention en République centrafricaine en décembre 2007 avec un grand projet de réadaptation de chaussée. Basé sur son expertise dans reconstruction de secours tant dans conflit que situations de conflit pastorale. Alors que la stabilisation se poursuit dans le Nord-Ouest de la RCA, le Sud-Est a vu sa situation humanitaire se dégrader, à cause notamment d’incursions de la LRA, avec une croissance exponentielle du nombre de déplacés et de réfugiés. Depuis 2008 et la signature des accords de paix, ACTED a travaillé à soutenir le relèvement précoce du pays. En 2010, ACTED a fait évoluer sa stratégie, se concentrant principalement sur la redynamisation économique, la réhabilitation de routes visant à faciliter l’accès humanitaire et les réponses rapides aux mouvements de population. En 2011 et 2012, ACTED assure le lien entre l’urgence, la réhabilitation et le développement, l’ONG maintenant ses interventions au Nord-Ouest et au Sud-Est du pays, et ouvrant une nouvelle zone d’intervention au Sud-Ouest avec un projet de construction d’écoles. En 2013, ACTED poursuit ses projets dans le nord-ouest, le sud-ouest et le sud-est du pays. Cependant, le coup d’Etat qui a secoué le pays le 24 mars 2013 a conduit ACTED à adapter ses interventions. Début mai 2013, les projets du nord ouest sont suspendus pour raisons sécuritaires. Les activités du sud-est sont maintenues et ACTED développe actuellement de nouveaux projets
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d’urgence pour répondre à la crise sanitaire qui sévit à Bangui depuis cette date. C’est pour mener un projet d’assainissement et de gestion des déchets solides à Bangui, qu’ACTED publie cette fiche de poste. III. Profil de poste Le Responsable de Programme soutient l’équipe d’encadrement du Programme, contribue au développement d’un Programme, formant partie intégrante de la stratégie de la mission, et encadre sa mise en œuvre.
1. Appuyer la coordination à Bangui pour la représe ntation d’ACTED dans son domaine de compétence, sur demande
- Représentation auprès des autorités nationales : Soutenir l’équipe de coordination lors des réunions techniques pour assurer une large visibilité de l’association auprès des autorités nationales.
- Représentation auprès des bailleurs de fonds : Soutenir l’équipe de coordination lors des réunions techniques des bailleurs de fonds et transmettre au Directeur Pays les éléments collectés ;
- Représentation auprès des autres organisations internationales : Participer aux réunions techniques inter-ONGs, des agences de l’ONU et de toute autre institution inter-gouvernementale ; Contribuer à la production de rapports et plaquettes et garantir la fiabilité technique de l’information produite, ainsi que la confidentialité des informations sensibles de la mission.
De manière générale, veiller à soutenir l’équipe d’encadrement et à véhiculer une image positive et professionnelle de l’association. Veiller en particulier au respect du mandat, de l’éthique, des valeurs et du discours de l’association vis à vis des tiers.
2. Assurer la gestion du cycle de programme
- Mise en œuvre du programme, sous la supervision du Directeur Pays : Planifier les différentes étapes de la mise en œuvre du programme ; Diriger l’exécution du programme et les modalités de suivi ; Gérer les moyens financiers, logistiques et matériels du programme ; Animer l’ensemble des interfaces internes et externes du programme ; Evaluer les actions mises en œuvre et assurer une bonne adéquation des moyens.
- Exécution des tâches de reporting : Etablir un planning des rapports à remettre au(x) bailleur(s) du programme ; Rédiger les rapports narratifs et contribuer à l’élaboration des rapports financiers via des suivis budgétaires réguliers ; Contrôler le respect de la procédure FLAT.
De manière générale, informer systématiquement le Directeur Pays de l’évolution de la mise en œuvre du programme et sur les perspectives futures.
3. Garantir le cadre technique du programme
- Assurer la prise en compte des exigences techniques dans la mise en œuvre du programme :
Collecter les données techniques et analyser les opportunités et les risques ;
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Identifier les autorités techniques de tutelle et les partenaires techniques et proposer des modalités de contractualisation et/ou de partenariat.
- Diriger la démarche qualité du programme : Analyse de la plus-value technique et de l’impact du programme ; Mise en œuvre d’évaluations techniques du programme.
4. Assurer la gestion de l’équipe du programme
- Direction et encadrement de l’équipe du programme : Organiser et animer des réunions de coordination de l’équipe programme ; Préparer et suivre les plans de travail de chaque membre de l’équipe programme ; Garantir la cohésion de l’équipe programme (résoudre les conflits potentiels) ; Stimuler la vie d’équipe, dans les limites de la vie privée ; Adapter l’organigramme et les TdR du personnel en fonction de l’évolution du programme ; Procéder à l’évaluation périodique des collaborateurs N-1 et transmettre à l’Administrateur pays ou de zone les grilles d’évaluations et recommandations (affectation, modification de contrat ou de salaire, etc.) ; Assurer la formation continue du personnel technique du programme dans son domaine de compétence.
5. Contribuer à la capitalisation de l’expérience
Collecter les données et outils utilisés pour la mise en œuvre du programme ; Elaborer un compte-rendu de capitalisation de l’expérience développée dans le programme ; Diffuser le compte-rendu aux partenaires du programme ; Transmettre le compte-rendu au Directeur Pays.
IV. Qualifications
• Diplôme ingénieur eau et assainissement, infrastructures • Au moins deux ans d’expérience terrain en gestion de programme et coordination dans le
domaine de l’eau et assainissement • Connaissance du système d’aide et habilités à comprendre le système des donneurs et
des gouvernements • Excellente expression orale et écrite • Capacité à coordonner et gérer une équipe et des projets • Capacité à travailler de manière indépendante et créative sur le terrain et en capitale • Travail en équipe et capacité à créer un esprit d’équipe • Capacité organisationnelle • Forte flexibilité, compétences interpersonnelles et compétences de négociation. • Forte habilité à travailler dans un contexte interculturel • Habilité à travailler sous pression • La connaissance d’une langue locale et/ou régionale est un plus
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Termes de référence
Assistant mobilisation communautaire
En raison de la nature du travail et en fonction de l’évolution des programmes de l’Agence d’Aide à la Coopération Technique et au Développement (ACTED) en RCA, cette liste n’est pas exhaustive.
L’employé peut être amené à effectuer d’autres tâches non mentionnées dans ses termes de référence pourvu que celles-ci ne le détournent pas du descriptif de poste.
DESCRIPTION DES TACHES
L’Assistant de mobilisation communautaire travaille sous la supervision directe du Chef de Projet. Ses principales tâches sont les suivantes :
• Responsable de l’équipe de sensibilisateurs, il assure la gestion de l’équipe des sensibilisateurs de son projet sur le terrain.
• Par une présence effective sur le terrain il assure également le suivi, et le bon déroulement des activités.
• Renforcer la participation communautaire par une intensification de la sensibilisation auprès de la population cible.
• Faire le suivi des activités sur terrain par une présence effective et participer à l’identification et le recrutement des travailleurs journaliers.
• Assurer la liaison entre le Responsable Technique, les populations et les travailleurs journaliers. • Communiquer aux populations le contenu des activités mises en œuvre et leur rôle pour la réussite
de la réalisation de celles-ci. • Assurer une motivation et une sensibilisation régulière des populations et des autorités locales pour
une bonne compréhension et un bon fonctionnement du projet. • Etre à l’écoute des travailleurs, contractuels ou journaliers et notamment les femmes, afin de
recenser et évaluer leurs préoccupations et difficultés éventuelles. • Participer aux enquêtes sociologiques et l’évaluation des besoins et en faire rapport à la hiérarchie. • Assurer une liaison entre les techniciens ACTED, les populations et les autorités locales concernées
par les activités du projet. • Sous la supervision de la hiérarchie, préparer le montage des modules et participer à la formation
des populations et agents locaux. • Assure la formation continue et le suivi des sensibilisateurs. • Assure que le traitement des informations issues des enquêtes sociologiques et évaluations sont
traitées avec pertinence. • Reporte de façon régulière les informations terrain au coordinateur de zone.
Autres tâches
• Proposer de nouvelles idées afin de développer l’activité et l’amélioration de la réalisation du programme
• Respecter les procédures ACTED
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