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PLAN DE CONTINGENCE BURKINA FASO 1
Gouvernement du Burkina Faso
PLAN NATIONAL MULTI RISQUES DE PREPARATION ET DE REPONSE
AUX CATASTROPHES
Prparation, interventions de premiers secours, Rhabilitation et reconstruction
PLAN DE CONTINGENCE BURKINA FASO 2
TABLE DES MATIERES Pages
Sommaire excutif 3 Dfinition des concepts 5 Rsume executif 6
1. Introduction 7 But de ce plan Leons apprises et expriences antrieures Liens entre les interventions avant, pendant et aprs une catastrophe Dcentralisation des plans au niveau local
2. Description du contexte 7 Contexte lgal Contexte socio-economique Contexte de partenariat (plan dappui IA, Gouv/Gouv, ONG/Gouv, population, profils ONG) Contexte Programmatique Contexte Humanitaire : Historique des urgences humanitaires au Burkina Faso Indicateurs de la situation humanitaire de base et la capacit de rsilience des populations
3. Analyse des risques de catastrophes 13 Identification des situations durgence potentielles et des mesures de rduction des risques Evaluation des risques Matrice danalyse des risques prioritaires, des hypothses de planification, de leur interdpendance et des scnarios Cartographie des risques humanitaires
4. Structures de Coordination interne et conjointe, rles et responsabilits 30 Gouvernement niveau National Comit National ad hoc de Gestion de Crise Conseil National de Secours dUrgence et de Rhabilitation - CONASUR Coordination sectorielle Chefs de file techniques ministriels, partenaires techniques et financiers
Gouvernement niveau Rgional / Conseil Rgional de Secours dUrgence et de Rhabilitation - CORESUR Gouvernement niveau Provincial / Conseil Provincial de Secours dUrgence et de Rhabilitation - COPROSUR Gouvernement niveau Dpartemental/ Conseil Dpartemental de Secours dUrgence et de Rhabilitation - CODESUR Gouvernement niveau Villageois/ Conseil Villageois de Secours dUrgence et de Rhabilitation - COVISUR Partenaires Techniques, Financiers, et ONG Groupe de Coordination Humanitaire (RC, UNCT, bailleurs, bilatraux, ONG, FICR, Points focaux sectoriels Structures conjointes Gouvernement et partenaires techniques et financiers Groupe de Travail Centre de gestion de lInformation Humanitaire (chefs de file sectoriels et points focaux sectoriels)
5. Objectifs oprationnels, stratgies dinterventions et hypothses de planification 37 Objectifs oprationnels Mise en place de systmes de surveillance et dalerte prcoce Niveau minimum permanent de capacits dinterventions dcentralises Mise lchelle des interventions Standards techniques et thiques Stratgies dinterventions Mcanisme dinterventions rapides Mobilisation du Comit de gestion de crise Evaluation conjointe initiale des besoins < 48 heures Activation / ajustement des plans de rponse initiale sectoriels (distributions immdiates, activits dinterventions, Dploiement rapide de Ressources Humaines internes et externes spcialises Mcanisme de gestion et dchange dinformation Pr positionnement et dcentralisation de capacits minimales de rponse aux urgences Rhabilitation et reconstruction Mobilisation des partenaires Mobilisation des Ressources financires (fonds durgence) Suivi et valuation de la situation et des interventions humanitaires Stratgies de communication, plaidoyer Questions transversales (genre, VIH SIDA)
6. Processus de mise a jour du plan et dintgration au sein des programmes 44 7. Annexes 45
Annexe 1 : Plans sectoriels de prparation, de rponse initiale aux urgences, de rhabilitation et de reconstruction Annexe 2: Check-list actions du Comit de gestion de crise (48 h et 2 semaines) Annexe 3 : Terme de rfrence (chefs de file sectoriels) Annexe 4 : Liste des indicateurs dalerte prcoce Termes de rfrence CONASUR SP, CONASUR, COPROSUR, CORESUR, COVISUR, Annexe 5 : Seuils pidmiologiques Annexe 6 : Liste des indicateurs de performance Outils de suivi Annexe 7 : Liste des fournitures durgence (achat immdiat et lors de la premire semaine de crise)
../../rgens.UNICEF/Local%20Settings/Application%20Data/Ousmane%20BADOLO/Users/UTILISATEUR/Desktop/PC%20220508.docx#_Toc85864490#_Toc85864490../../rgens.UNICEF/Local%20Settings/Application%20Data/Ousmane%20BADOLO/Users/UTILISATEUR/Desktop/PC%20220508.docx#_Toc85864491#_Toc85864491
PLAN DE CONTINGENCE BURKINA FASO 3
Annexe 8 : Sommaires financiers - Mise en place du niveau minimum permanent de capacit dintervention Annexe 9 : Normes techniques Annexe 10 : Code de bonne conduite / dthique Annexe 11 : Personnes ressources
Sommaire excutif
ABAC Association burkinab daction communautaire ACCEDES Alliance Chretienne pour la Cooperation Econonmique et le developpement Social AEC Aide lenfance Canada AGR Activits Gnratrice de Revenus ASDRR Stratgie Rgionale Africaine pour la rduction des risques BID Banque Islamique de Dveloppement CEDEAO Communaut Economique des Etats de lAfrique de lOuest CICR Comit International de la Croix-Rouge CILSS Comit Inter tats de Lutte contre la scheresse au Sahel CONASUR Conseil national de secours durgence et de rhabilitation CORESUR Conseil rgional de secours durgence et de rhabilitation COPROSUR Conseil provincial de secours durgence et de rhabilitation CODESUR Conseil dpartemental de secours durgence et de rhabilitation COVISUR Conseil villageois de secours durgence et de rhabilitation CONAREF Commission nationale pour les rfugis CNSA Conseil National de Scurit Alimentaire CR/IASC/CT Inter Agency inter Comitee CRS Catholic relief services CREDO ONG CSBE Conseil suprieur des burkinabs de ltranger CSLP Cadre strategique de lutte cntre la pauvrete CV Curriculum Vitae CSPS Centre de sante et promotion sociale DAMSE Direction dallocation des moyens specifques aux ecoles DCF Direction de la comptabilit et des finances DEPC Direction des tudes et de la planification xxx DGPSA Direction gnrale des prvisions et des statistiques agricoles DGRE Direction generale des ressources en eau DLM Direction de la lutte contre la maladie DN Direction de la nutrition DGPC Direction gnrale de la protection civile DGR Direction gnrale des routes DGTTM Direction gnrale des transports terrestres et maritimes EBCVM Enqute FAO Fonds des Nations Unies pour lalimentation et lagriculture FEWS NET Famine Early warning system Network IEC Information, Education, Communication IRA Infection respiratoire aigu EDS Enqute dmographique de sant INSD Institut national de la statistique et de la dmographie MAHRH Ministre de lagriculture, de lhydraulique et des ressources halieutiques MASSN Ministre de laction sociale et de la solidarit nationale MECV Ministre de lenvironnement et du cadre de vie MICS Enqutes indicateurs multiples MRA Ministre des ressources animales MS Ministre de la sant NEPAD Nouveau partenariat pour le dveloppement en Afrique OCADES Organisation catholique pour le dveloppement conomique et social OCHA Bureau pour la coordination des affaires humanitaires ODE Organisation de dveloppement des glises vangliques OMD Objectifs du Millnaire pour le Dveloppement OMS Organisation mondiale de la Sant ONG Organisation Non Gouvernementale PAM Programme Alimentaire Mondial PANA Programme dAction National dAdaptation PNDS Programme national de dveloppement sanitaire PASISA Plan daction du systme dinformation sur la scurit alimentaire PNAS Politique nationale daction sociale PNUD Programme des Nations Unies pour le Dveloppement PTF Partenaires Techniques Financiers PULCA Projet de lutte contre les acridiens RC Red Cross RDRT Equipe Rgionale de Rponse aux catastrophes RGPH Recensement Gneral de la population et de lhabitat SAP Systeme dAlerte Prcoce
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SE/SNSA Secrtariat excutif du conseil national de scurit alimentaire SIPC Stratgie Internationale pour la Prvention des Catastrophes SNI Stock National dIntervention SONAGESS Socit Nationale de la Gestion des Stocks SP/CPSA Secrtariat permanent des politiques sectorielles agricoles TBS Taux brut de scolarisation TOCSIN ONG de solidarite UNDAC United Nation Disaster Assesment and Coordination UEMOA Union conomique et montaire ouest africaine UNFPA Fonds des nations unies pour la population UN habitat Organisation des nations unies pour lhabitat UNICEF Fonds des Nations Unies pour l'Enfance VIH/SIDA Virus de lImmunodficience Humaine/ Syndrome de limmunodficience Acquise WANEP West Africa Network for Peace Building
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Dfinition des concepts Catastrophe : Les catastrophes sont des rsultantes de prils qui surviennent dans un contexte de vulnrabilit, de telle sorte que lorganisation conomique et sociale des collectivits vulnrables est atteinte au point de compromettre leur survie. Une catastrophe est essentiellement un phnomne, qui interrompt le fonctionnement des organisations et des pratiques communautaires. Prvention La prvention des dsastres est un terme qui implique des actions et mesures mises en uvre avant une catastrophe afin den rduire ses effets au niveau national ou local. Comprise dans ce sens, la prvention englobe des actions qui sont souvent considres comme faisant partie de la phase de prparation un dsastre. Cependant, afin de planifier la gestion des catastrophes, la distinction est souvent faite entre prvention et prparation. La prvention fait rfrence des mesures de rduction des risques long terme destins minimiser les effets dun dsastre en rduisant soit lintensit du risque soit les vulnrabilits qui, sans cela seraient rvles lors dune catastrophe. Par exemple, pour prvenir une scheresse, on peut mettre en uvre des activits de rgnration et de protection de lenvironnement, tandis que le risque dinondation peut tre minimis par le renforcement de certains barrages. Prparation aux catastrophes Cest le fait pour une socit dtre prte , et capable de :
a) prvoir et prendre des mesures avant quune menace imminente ne frappe, b) rpondre une catastrophe et faire face ses effets en organisant et en fournissant une aide, de
manire efficace et en temps utile. Se prparer aux catastrophes signifie tre dispos les prvenir, en attnuer les effets, intervenir et y remdier lorsquelles se produisent. Ainsi, peuvent se prparer aussi bien les victimes potentielles que des organismes extrieurs dappui tout chelon, du niveau local au niveau international. A ce titre, la prparation aux catastrophes est une stratgie essentielle de dveloppement. Elle comprend par exemple avant la catastrophe, la formulation de plans durgence viables, le dveloppement de systmes dalerte prcoce, la mise jour permanente des risques existants, des ressources et capacits disponibles et la formation du personnel. Aprs la survenue du dsastre, elle implique une valuation des dommages et des besoins afin de rpondre de manire raliste et pratique. Capacits On entend par capacits les moyens dont disposent les personnes, les mnages et les communauts pour faire face une menace ou rsister limpact dun danger (Projet Sphre). Vulnrabilit La vulnrabilit humaine est le degr auquel les personnes risquent dtre exposes un prjudice, des dommages, des souffrances et la mort. Ce risque est fonction des conditions physiques, conomiques, sociales, politiques, techniques, idologiques, culturelles, ducatives, cologiques et institutionnelles qui caractrisent le contexte de ces personnes. La vulnrabilit est lie aux capacits dont dispose une personne ou une communaut pour faire face des menaces dtermines, un certain point dans le temps. (Projet Sphre) Pril Un pril est un vnement naturel, ou dorigine humaine, qui a le potentiel de dclencher une catastrophe. Exemples : sisme, glissement de terrain, crues, ruptions volcaniques, tsunami, scheresse, effondrement conomique et guerre. De lvnement naturel, ne rsulte pas forcment une catastrophe (Projet Sphre). Risque Cest la probabilit / vraisemblance quune catastrophe se produise, que lon cherche cerner laide dune analyse de risque (Projet Sphre). Gestion des catastrophes La gestion des catastrophes fait rfrence une srie dactivits destines matriser les catastrophes et les
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situations durgence et crer des conditions densemble permettant aux personnes en danger de ne pas tre victimes des consquences dune catastrophe ou de pouvoir sen rtablir.
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1 (Disaster preparedness training manual, Philippine National Red Cross), 2007
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Rsum excutif
Objectifs du plan/ Contenu du plan /
Dcentralisation du plan
Risques potentiels 12 mois prochains
Secteurs Acteurs (chefs de file sectoriels) Partenaires (points focaux sectoriels)
Etapes Activits Budget
(500 personnes) par rgion
300.000 personnes
Le plan national de contingence multirisques de prparation et de rponse aux catastrophes a pour objectif de :i) clarifier les relations/responsabilits entre les diffrents services techniques de l'Etat et les partenaires humanitaires ; ii) faciliter la coordination des actions et de permettre une mise en cohrence des plans sectoriels ; iii) Identifier et diminuer les risques les plus probables ; iv) offrir un cadre gnral de planification conjointe couvrant les risques d'urgence ; v) Intgrer le processus de prparation et de rponse aux urgences dans les plans et programmes nationaux de dveloppement ; vi) rduire les dlais d'intervention et le nombre de perte de vies humaines. Du plan de contingence national dcoulera les plans de contingence rgionaux qui devront tre en cohrence avec le Plan national de contingence multirisque de prparation et de rponse aux catastrophes. Les rgions ayant les mmes spcificits peuvent laborer des plans prioritaires communs. Toute les rgions devront tre en mesure de secourir 500 personnes quelque soit le type de catastrophe, au dela de 500 personnes les structures nationales prendront le relais Dure du plan : 1 an
Mouvements de populations Rfugis, rapatris et personnes dplaces l'intrieur du pays Crises pidmiques (mningite, cholra, grippe aviaire) Inscurit alimentaire avec un accroissement de la prvalence de la malnutrition, Invasion acridienne Catastrophes naturelles (inondations, feux de brousse/incendies)
Sant Mini Sant (DLM)
OMS
Avant la catastrophe ou pr urgence (organisation en structures oprationnelles et d'intervention rapide). Prevention et reduction des risques. Prparation aussi bien des outils que des matriels d'intervention pour secourir les victimes en cas de catastrophe. D'o l'importance de l'information prcoce qui permet de bonnes prvisions pour une intervention efficace. La formation des acteurs est trs importante au cours de cette phase. Pendant la catastrophes, ou situation durgence, au cours de laquelle il faut identifier la catastrophe, sauver les victimes, recenser les dgts, informer les autorits, organiser les secours et transporter les premiers secours sur les lieux. Aprs la catastrophe ou situation de post-crise qui correspond la phase de rhabilitation/ reconstruction / relvement et dont le but est le rtablissement des conditions normales de vie en les amliorant si possible.
(Ces trois (03) tapes sont complmentaires et doivent tre en relation avec les plans, programmes et projets de dveloppement).
Activits prparatoires (Identification, Renforcement des capacits de la communaut et des intervenants (formation la gestion des risques, sant et premiers secours, documents pratiques). Microprojets (Plans de prevention et de prparation sectoriels systmes dalerte, Plans et activits communautaires, vacuation, Matriels et kits, Supports de visibilit). Pr positionnements et kits durgence, cartographie, SAP, sensibilisation, simulation
Evaluation rapide
de la situation,
secours durgence
Rhabilitation /reconstruction
(v. annexe) Nutrition Mini Sant (Dir.
Nutrition) UNICEF
Scurit alimentaire MAHRH (SE/CNSA)
PAM/FAO
Education MEBA (DAMSE) UNICEF
Abris /matriel de survie
MASSN DEP
UNHCR CR - BF
Protection MAECR CONAREF
UNICEF
Eau/hygine assainissement
MAHRH (DGRE) UNICEF
Rseaux de tlcoms. /prvisions mto
Mini Transport (DGTTM)
PAM
Logistique et transport
MPTIC (ARTEL) UNICEF/PAM
Coordination /gestion centres daccueil et scurit des populations /acteurs
MATD (DGPC) UNHCR Croix-Rouge du Burkina
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1. Introduction Le Burkina Faso est un pays continental soumis des catastrophes naturelles et des crises humanitaires de plus en plus rcurrentes. Ces dix (10) dernires annes le pays a enregistr les principales catastrophes naturelles et crises humanitaires suivantes : les scheresses, les inondations, les pidmies de mningite, la grippe aviaire, et les mouvements massifs de populations. Face aux consquences humanitaires de ces calamits en termes de pertes en vies humaines et de dgts matriels, le Gouvernement a mis en place un dispositif de gestion des urgences en crant le Conseil National de Secours dUrgence et de Rhabilitation (CONASUR) dot dun secrtariat permanent. Il a pour mandat principal dattnuer les effets des catastrophes sur les populations. Des expriences antrieures dans la gestion des catastrophes qui ont jalonn l'histoire du Burkina Faso au cours de ces dernires dcennies, la principale leon tire, rside dans les difficults lies la lenteur de la rponse, la faible mobilisation des ressources, auxquelles sajoute la faiblesse des mcanismes de coordination dans la gestion des catastrophes. Ce qui a amen la premire session ordinaire du CONASUR, tenue les 21 et 22 fvrier 2008 Ouagadougou, recommander l'laboration diligente d'un Plan national de contingence multirisques de prparation et de rponse aux catastrophes, dont le but principal est de permettre au pays de disposer d'un outil de rfrence en la matire. Le plan sera assorti de la loi dorientation et dun document de stratgie.
Le plan national de contingence multirisques de prparation et de rponse aux catastrophes a pour objectif de :i) clarifier les relations/responsabilits entre les diffrents services techniques de l'Etat et les partenaires humanitaires ; ii) faciliter la coordination des actions et permettre une mise en cohrence des plans sectoriels ; iii) Identifier et diminuer les risques les plus probables ; iv) offrir un cadre gnral de planification conjointe couvrant les risques d'urgence ; v) Intgrer le processus de prvention, de prparation et de rponse aux urgences dans les plans et programmes nationaux de dveloppement ; vi) rduire les dlais d'intervention et le nombre de perte de vies humaines. Dans la gestion des catastrophes on distingue trois (03) tapes dgale importance. Il s'agit dabord de ltape avant la catastrophe qui consiste en lorganisation des structures oprationnelles et d'intervention rapide. Cela induit un minimum de prparation aussi bien des outils que des matriels d'intervention pour secourir les victimes. D'o l'importance de l'information prcoce qui permet de bonnes prvisions pour une intervention efficace. La formation des acteurs est trs importante au cours de cette phase. Ensuite de ltape pendant la catastrophe, ou situation durgence, ou de crise, au cours de laquelle il faut identifier la catastrophe, sauver les victimes, recenser les dgts, informer les autorits, organiser les secours et transporter les premiers secours sur les lieux. Enfin de ltape aprs la catastrophe ou situation de post-crise ou post catastrophe qui correspond la phase de rhabilitation/ reconstruction/relvement et dont le but est le rtablissement des conditions normales de vie en les amliorant si possible.
Ces trois (03) tapes sont complmentaires et doivent tre en relation avec les plans programmes et projets de dveloppement. En terme de dcentralisation du dispositif de gestion des urgences au niveau local, le CONASUR, structure nationale de coordination et de gestion des urgences est dcentralis jusquau niveau villageois. La prparation au niveau local de ces structures savre galement ncessaire. Du plan de contingence national dcoulera les plans de contingence rgionaux qui devront tre en cohrence avec le Plan national de contingence multirisque de prparation et de rponse aux catastrophes. Les rgions ayant les mmes spcificits peuvent laborer des plans prioritaires communs.
2. Description du contexte et analyse des risques de catastrophes naturelles et de crises humanitaires 2.1 Contexte lgal Ladhsion et la ratification de certains textes internationaux et ladoption de certains textes fondamentaux (tel que la Constitution) ou rglementaires au plan national, font obligation lEtat burkinab, dassister et de protger les populations en dtresse ou en situation difficile du fait des catastrophes naturelles et des crises humanitaires. Le tableau ci-dessous donne un aperu du cadre lgal applicable au Burkina Faso.
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2 Le texte de la constitution a t publi la suite de la zatu an VIII 17 du 5 fvrier 1991 qui la approuv (J.O.BF. du 14 fvrier
1991, p. 139).
No. Outils juridiques du Burkina Faso et du Droit Humanitaire International
Statut/date/references
01
Constitution du Burkina Faso.
adopte par rfrendum le 2 juin 1991 (promulgue par kiti an VIII 330 du 11 juin 1991, J.O.BF. du 13 juin 1991, p. 794)
2.
Rvise par la loi 2-97 ADP du 27 janvier 1997 (promulgue par dcret 97-63 du 14 fvrier 1997, J.O.BF. du 19 fvrier 1997, p. 2), la loi 3-2000 AN du 11 avril 2000 (promulgue par dcret 2000-151 du 25 avril 2000, J.O.BF. du 4 mai 2000, p. 3626), et par la loi 1-2002 AN du 22 janvier 2002 (promulgue par dcret 2002-38 du 5 fvrier 2002, J.O.BF. du 7 fvrier 2002, p. 209).
02
Dcret No 2004-624 / PRES/ PM/ MASSN portant cration, composition, attributions et fonctionnement du Conseil National de Secours dUrgence et de Rhabilitation (CONASUR)
Conseil National de Secours d'Urgence et de Rhabilitation (CONASUR), Cr le 30.12.04 par dcret pris en Conseil des Ministres
03
Convention internationale relative aux Droits de lEnfant Assemble gnrale des Nations Unies / rsolution 44/25 du 20 novembre 1989
Ratifi 31 aot 1991, Kiti n AN VII-383 du 23 juil 1990 (J.O. BF. N 35, p. 909 du 30 aot 1990)
04 Convention du Mouvement de la Croix Rouge de Genve du 12 aot 1949
Adhsion du Burkina Faso le 20 dcembre 1961
05
Convention sur llimination de toutes les formes de discriminations lgard des femmes (CEDEF), New York, le 18 /12/1979
Adhsion du Burkina Faso, le 14 octobre 1987
06
Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dgradants Assemble gnrale des Nations Unies / rsolution 36/46 du 10 dcembre 1984
Adhsion du Burkina Faso le 4 janvier 1999
07
Charte Africaine des Droits et du Bien-tre de lEnfant 26me
Confrence des chefs dEtats et de gouvernement de lOUA/ Addis Abba/Juillet 1990.
Ratifie par le Burkina Faso le 27 aot 1992.
08 Convention de lOUA rgissant les aspects propres aux problmes de rfugis en Afrique. 10 sept.1969 Addis-Abeba
19 mars 1974 D. n 74- 72 du 19 mars 1974 (J.O.RHV. n 19, p. 280 du 2 mai 1974)
09 Convention de Genve relative la protection des personnes civiles en temps de guerre (C.I.C.R.) 2 aot 1949 Genve
7 nov. 1961 (a) D. n 61-551 du 20 dc. 1961 (J.O.RHV. n 52, P. 1122 du 30 dc. 1961)
10 Protocole additionnel aux Conventions de Genve du 12 aot 1949 relatif la protection des victimes des conflits arms internationaux (protocole I) (C.I.C.R.) 8 juin 1977 Genve
20 oct. 1987, D. n 81-414 du 7 sept. 1981 (J.O.RHV. n 37 spcial, P.33*, du 7 sept. 1981)
11 Protocole additionnel aux Conventions de Genve du 12 aot 1949 relatif la protection des victimes des conflits arms non internationaux (protocole II) (C.I.C.R.) 8 juin 1977 Genve
20 oct. 1987, D. n 81-414 du 7 sept. 1981 (J.O.RHV. n 37 spcial, P.33 du 7 sept. 1981)
12 Convention pour la prvention et la rpression du crime de gnocide 9 dc. 1948 New York
septe. 1965 (a) D. n 62-469 du 31 oct. 1962 (J.O.RHV. n44, P. 1192, du 3 nov. 1962)
13 Statut de la cour pnale internationale 17 juillet 1998 Rome
D. n 2003-675 du 31 dc. 2003 (J.O.BF. n 3 du 15 janvier 2002)
PLAN DE CONTINGENCE BURKINA FASO 10
2.2 Contexte socio-conomique Situ au cur de lAfrique occidentale, le Burkina Faso a une population estime 13 730 940
3 personnes avec un
taux de croissance de 2.3% lan. Le taux brut de natalit est de 46,1% et celui de la mortalit gnrale est de 15,2%. Lesprance de vie la naissance est estime 53,2 ans. Le pays connat galement dimportants mouvements de populations aussi bien internes quexternes. Les migrations internes sont un facteur de dgradation acclre des milieux cologiques encore disponibles. Ce qui contribue crer un dsquilibre croissant entre les ressources naturelles disponibles et la pression dmographique, compromettant ainsi dangereusement lavenir des gnrations futures. Malgr des conditions climatiques dfavorables, lconomie du Burkina Faso repose essentiellement sur le secteur primaire (agriculture et levage) qui occupe 80% de la population active. En effet, ce secteur procure lessentiel des produits dexportation dont prs de 90% sont dorigine agricole. En dpit du recul de lincidence de la pauvret qui passe de 46,4% en 2003 40,8% en 2006 selon les simulations du PAMS
4 (simulateur macroconomique et danalyse de la pauvret), la pauvret demeure une proccupation nationale.
Cela se traduit par des remous et tensions sociales rcurrents. Des tudes soutiennent que la pauvret a un visage fminin et concerne plus les zones rurales. Cette pauvret est exacerbe par la survenue frquente de diverses calamits dans les zones rurales dj prouves.
2.3 Contexte de partenariat Dans le cadre de ses interventions durgence, le gouvernement du Burkina Faso travers le CONASUR entretient des relations de partenariat avec des structures et des organismes nationaux et internationaux. Cest ainsi que le CONASUR bnficie de lappui de diffrents partenaires au dveloppement (Socit civile, ONG, Mouvement de la Croix-Rouge, partenaires bilatraux et multilatraux). Les diffrents dpartements ministriels contribuent, chacun selon son domaine de comptence, lattnuation des effets des catastrophes naturelles et des crises humanitaires sur les populations. On note en plus des manifestations de la solidarit nationale travers limplication de certaines Socits dEtat, des socits prives et des particuliers la rduction des effets de catastrophes sur les populations. Les partenaires dintervention lors des catastrophes naturelles et des crises humanitaires sont essentiellement :
Les structures tatiques Le CONASUR constitue avec la SONAGESS et la DGPSA, les structures spcialises du dispositif de scurit alimentaire (CNSA). Ces structures travaillent de faon synergique et chacun selon son domaine de comptence pour latteinte des objectifs de la scurit alimentaire au Burkina Faso. Le CSBE, la CONAREF et la DGPC travaillent en collaboration avec le CONASUR, lors de rapatriements massifs de compatriotes de ltranger et des mouvements de populations rfugies ou de catastrophes naturelles.
Le Systme des Nations Unies Le CONASUR est accompagn dans ses interventions par plusieurs agences et entits du Systme des Nations Unies. Ce sont : UNICEF, OCHA, le PNUD, la FAO, le PAM, lOMS, lUNFPA, UN/Habitat. En cas de ncessit, ces institutions peuvent recourir leur bureau rgional ou leur sige respectif.
Les reprsentations diplomatiques Le Burkina Faso bnficie de lappui de nombreux pays amis dans ses efforts de
lutte contre les effets des catastrophes qui affectent les populations. Interviennent rgulirement en faveur des populations sinistres, les Ambassades du Canada, du Maroc, de la Libye, de lInde, de lEgypte, des Etats-Unis, de lAllemagne, de la France, des Pays-Bas, de la Belgique, de lItalie, de la Norvge, du Danemark, de lUnion Europenne.
Des organisations internationales et inter-africaines comme la Banque Mondiale, la Banque Islamique de Dveloppement (BID), la Banque Africaine de Dveloppement (BAD), lOrganisation des Pays Exportateurs de Ptrole (OPEP), le Mouvement de la Croix-Rouge, LUEMOA, la CEDEAO, lUnion Africaine (UA) participent aux efforts du Gouvernement dans lassistance et la prise en charge des populations victimes de catastrophes. LONG internationale Famine Early Warning System Network intervient dans le domaine de lalerte prcoce et la scurit alimentaire. LOrganisation Internationale pour les Migrations (OIM), est galement une structure collaboratrice du CONASUR lors des mouvements de populations (rapatriements de populations).
Les organisations de la socit civile du Burkina Faso De nombreuses associations et ONG accompagnent lEtat dans la mise en uvre de ses actions en faveur des populations touches par les catastrophes entre autres: Le TOCSIN, lAssociation Wouol, lassociation de femmes rapatries de Cte dIvoire, lAssociation burkinab daction communautaire, lAssociation Aide au Yatenga, Africare, Medicos del Mundi, Mdecins sans Frontires, OCADES, ODE, ACCEDES, CRS CATWEL, INTERMON OXFAM, Terre des Hommes Lausanne, AEC, AGED, Diakona, MORIJA.
3 Rsultats prliminaires du RGPH de 2006, avril 2007 ; INSD
4 PNAS, p 7, MASSN
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Les missions diplomatiques et consulaires du Burkina Faso ltranger Les ambassades et les consulats accompagent les Burkinab rapatris des pays tiers.
2.4 Contexte Programmatique Bien que lanalyse des risques durgence soit prise en compte dans certains programmes sectoriels, il faut noter que le Cadre Stratgique de Lutte contre la Pauvret, document de rfrence en matire de dveloppement au Burkina Faso ne laborde pas de faon spcifique. Cest ce qui explique principalement la nature ponctuelle des interventions finances par le budget de lEtat avec lappui des Partenaires Techniques et Financiers. Considrant quune catastrophe peut remettre en cause le processus de dveloppement et annihiler des annes defforts, faisant parfois rgresser les populations des niveaux de pauvret infrieurs, la premire session ordinaire du CONASUR a recommand la prise en compte dans le CSLP de la dimension prvention et gestion des catastrophes comme axe prioritaire. Certes, des mcanismes de prparation et de rponses aux urgences existent au niveau de certains dpartements ministriels. Ainsi, la dimension prvention et gestion des urgences est prise en compte dans la Politique nationale daction sociale, dans le plan de prvention et de riposte aux pidmies (mningite, cholra, fivre jaune) du Ministre de la sant et le plan de prvention et de riposte une ventuelle pizootie de grippe aviaire du Ministre des ressources animales. La prvention et la gestion des urgences se traduit actuellement par des actions de formation dans les domaines de la prvention et de la gestion des urgences et le pr-positionnement de certains articles de premire ncessit dans les zones risque. Cependant, en dehors de ces initiatives ponctuelles, il nexiste pas de stratgies ou de programmes intgrs pour la gestion des urgences humanitaires couvrant tous ces aspects, que sont la rduction des risques, la prvention, la prparation et la rponse aux urgences. Les changements climatiques engendrent des problmes majeurs avec leurs effets nfastes sur les populations. Le renforcement des capacits et de la protection des populations savre ncessaire. Le plan national multirisque de prparation et de rponse aux catastrophes naturelles et aux crises humanitaires donne des orientations en matire de prparation et de rponses aux urgences selon les secteurs. Cest un plan qui est coordonn par la structure gouvernementale en charge de la gestion des catastrophes naturelles et des crises humanitaires savoir le CONASUR et soutenu par les partenaires techniques et financiers (PTF). Au niveau dcentralis, des plans prioritaires en cohrence avec le plan national de contingence de prparation et de rponse aux catastrophes devront tre labors. 2.5 Contexte humanitaire Historique des urgences humanitaires Le tableau ci-dessous fait le rcapitulatif des diffrentes crises humanitaires survenues dans le pays de 1908 nos jours. N Situations durgence Date Consquences humanitaires (# personnes affectes...)
1
Ravages successifs des criquets plerins (famine)
1908, 1948 50 000 morts
1921 Dure + de 7 ans
2 Scheresse 1970 1973 5 20% dficit pluviomtrique par rapport la normale
1983-1984 Pertes en vies humaines, btail dcim (10 20% de bovins), Fortes migrations de population, baisse importante du niveau des cours d'eau, dficit cralier important dans certaines provinces
1991-1992
1997-1998
2003-2004
3
Ennemis de culture (acridiens, pucerons, cantharides, chenilles; borers, oiseaux granivores, striga)
Aot 1986, Dc. 1988, Janv. 1989, Sept 1991, Mai 1990, Janv-dc 1992 Mai 1993
Pertes importantes de rcoltes Destruction feuilles des arbres Baisse de rendement des cultures
4 Maladies des plantes (mildiou, charbon)
Septdc 2004
5
Inondations
1988
16 provinces touches, 142 villages, besoins d'intervention estims 150 000 US$ 14900 victimes, 975 habitations dtruites, greniers grain dtruits, vaste superficie de champs dvaste, cheptel, volaille, et biens divers emports
1992
9 provinces, 64 localits sinistres, 21 400 victimes, 3400 maisons dtruites, 17 barrages ou retenue d'eau dtruits ; endommag, 3000 ha de cultures dtruites, pertes de cheptel, volaille dgts estims 2 497 600 US$
1994
Inondation dans 20 provinces, 68000 victimes, 106560 ha de cultures dtruites, 22 barrages et retenues d'eau endommags. dgts estims 1 142 570 US$
2006
11 464 sinistrs dans les Rgions du Sahel, du Nord du Centre nord, de la Boucle du Mouhoun , du Sud ouest ; du Centre sud et des Hauts Bassins
13 rgions touches, 146 202 personnes victimes, 83 morts, 74 blesss, 26 833 maisons dtruites,
PLAN DE CONTINGENCE BURKINA FASO 12
2007 + de 2072 greniers dtruits, 22 bovins, 559 petits ruminants, volailles + de 19 437.
6
Dplacements de populations
1999 Rapatriement de 40 000 personnes de la Cte dIvoire (Tabou)
2002 600 personnes rentres de la Libye
2002/2003 365 979 personnes de la Cte dIvoire
7 Epidmie de mningite 1996 4060 dcs
8 Invasion acridienne
1995/1996 157 000 ha infests
2004 30 000 ha infests
9
Feux de brousse
annuel
20% du couvert vgtal dvast. Destruction de la flore et de la faune. Rcoltes dcimes 55 000 km2 de brousses ravags
13
Dgts dlphants
1993
Destruction de 12 820 ha de cultures Pertes de 224 tonnes de produits agricoles dans 7 provinces: 65 595 us $
14 Grippe aviaire 2005/2006 Secteur 30 OUAGA 2 octobre 110 Poules pondeuses abattues ; Bobo-Dsso 15-06 7005 Poules 294 Pigeons 1 corbeau 1 dindon 14 canards Tenado 391 poules, 104 pintades 28 pigeons Ouaga 166 poules 3 pintades 15 pigeons 6colombes 5 canards Ouaga 1059 poules 1 pintades 144 pigeons 6colombes 1 dindons, 45 canards
2.6 Indicateurs de la situation humanitaire de base et la capacit de rsilience des populations 2.6.1 Indicateurs de la situation humanitaire de base Les indicateurs suivants ont t identifis pour donner un aperu des normes en priode de pr-crise. Ils permettront de mesurer limpact dune crise spcifique sur la population et contribue lapprciation de la rponse humanitaire.
Indicateurs de situation de base (pr -crise) Mesure actuelle Sources Mesure en situation de crise durgence
(A remplir en priode de crise)
Sant et VIH SIDA
% couverture vaccination rougeole 70,3% MICS 2006
% Prvalence de la malaria
2337550/ 13944664(16, 76%)
ASS 2006
% prvalence des maladies diarrhiques
302672/ 13944664 (2,17%)
ASS 2006
Prvalence des IRA 1 023 868/ 13944664 (7,34%)
ASS 2006
Taux anmique des femmes enceintes 68,3% % (EDS 2003)
Taux anmique enfants moins de 5 ans 92% (EDS 2003)
bbs protgs contre le ttanos ds la naissance 60.5% MICS 2006
% des postes de soins publics qui sont fonctionnels
100 % DLM
Dficience en Vitamine A au sein des enfants 1 3 ans 85% (FAO, 2000);
Femmes en ge de procrer (voir EDS 2003) 63,3%
Prvalence VIH 2,0% au niveau global en 2006, 2,5% chez les femmes enceintes en
2004
ASS2006
% de la pop en gnral qui connaissait comment se transmet le VIH et les mesures de prvention
2,3% au niveau global en 2005, 2,5% chez les femmes enceintes en
2004%
MICS 2006
% des adolescents qui connaissent comment se transmet le VIH et les mesures de prvention
16,2%
Utilisation de prservatifs avec partenaires non rguliers 63.7%
Temps moyen requis par les populations pour accder a un Centre de sant (rayon moyen en CSPS)
7,83 Km ASS2006
Nutrition
Enfants avec faible poids la naissance 16,2% (MICS 2006)
Malnutrition globale enfants de moins de 5ans 38% - (EDS 2003)
Malnutrition chronique Enfants de moins de cinq ans 39% (EDS 2003)
Malnutrition aigue enfants de mois de 5ans 19% (EDS 2003)
Eau, Hygine et Assainissement
Proportion de la population ayant accs une source d'eau amliore 60,3% (DGRE)
Education
Taux net de scolarisation dans le primaire 31,8% EDS 2003 Ratio filles/garons dans l'enseignement primaire TBS
Garons 71,70 Filles 61 ,20
CSLP 2006-2007
Proportion d'coliers commenant la premire anne d'tude dans l'enseignement primaire et achevant en cinquime.
2005-2006 Garons 66,1
Filles 51
MEBA 2005-2006
PLAN DE CONTINGENCE BURKINA FASO 13
Indice de parit des sexes au primaire EDS 2003, INSD 0,83%
Indice de parit des sexes au secondaire EDS 2003, INSD 0,79% Protection
Enregistrement des naissances 63,7% MICS 2006
Proportion du travail des enfants 51,3% OITMESS
Taux du mariage prcoce (moins de 15 ans) N.A MICS 2006
Proportion de mutilations gnitales 72,5% MICS 2006
Aide alimentaire
Besoins calorifiques alimentaires journaliers 2283 kcal EBCVM
% de la population natteignant pas le niveau minimal de consommation nergtique
24% Rapport suivi des OMD
Taux daccroissement de la production agricole 9,4% de 1998 SP/CPSA
Taux de couverture cralier 108% campagne 2007/2008
DGPSA /MAHRH
Abris / articles de premiers secours
Nombre de personnes ayant quitt de force leur logement et vivant dans des abris temporaires. Nombre de maisons croules
26 833 (Bilan inondation 2007 CONASUR
Personnes Dplaces internes ou rfugies
Nombre actuel de personnes dplaces internes (% enfants ; % femmes)
1451 personnes 57 % 24 %
CONASUR
Nombre actuel de rapatris de la Cte dIvoire % enfants % femmes % hommes
31 553 24,27% 11,70% 64 ,03%
(ACRCI 2007)
Scurit des populations et des acteurs humanitaires
Nombre de personnes ayant t directement affectes par des incidents scuritaires en 2007
123 attaques du 1 janvier au 15 juillet
2008
CNVA
Prsence des Sapeurs pompiers dans les zones plus haut risque Non DGR
Prsence des secouristes de la Croix Rouge Nationale dans les zones plus haut risque
Oui Croix Rouge
Enclavement des zones a risque accs physique difficile (logistique) Non pendant lhivernage
DGR
Prsence de dispositifs de scurit spciale le long des axes routiers jugs dangereux
Oui, mais insuffisant Ministere des Infrastructures
Conflits interethniques (cohabitation - partage des terres, dispute de frontires entre localits)
Oui mais limit MATT
Nombre de convention de partenariat avec la communaut internationale en matire de protection civile
Convention de Genve 1951 et Convention de
lOUA de 1967 Niveau National
- Zatu 028
Direction Gnrale de la Protection Civile
Nb de personnes formes auxtechniques de gestion des personnes dplaces lors des catastrophes et situation durgence
05 personnes Conseil regional de Securite
Conflits intercommunautaires (cohabitation - partage des terres, dispute de frontires entre localits)
68 Kampti/ Boussoura en 2005
MATD
Nombre de personnes formes en prvention et gestion des catastrophes et situation durgence
525 personnes de 2005 2007
CONASUR
2.6.2 La capacit de rsilience des populations Il faut reconnatre les vulnrabilits et les capacits des personnes affectes par une catastrophe pour dvelopper des stratgies dadaptation. Le niveau de vulnrabilit varie en fonction du sexe, de lge, des handicaps et le statut au VIH/SIDA. Les personnes ne doivent pas tre perues comme des victimes et doivent acqurir des comptences et des capacits qui leur permettent de ragir en cas de catastrophe. En vue dattnuer les effets des catastrophes naturelles et les crises humanitaires, les populations affectes doivent dvelopper des comportements dadaptation. Lors de la survenue dune catastrophe naturelle, la solidarit communautaire a toujours prvalu. Elle a assur laide durgence et les premiers secours aux plus vulnrables. Il convient donc dans le cadre du prsent plan de prparation et de rponse de la renforcer, de la systmatiser. Pour viter le pire lavenir, il est essentiel de comprendre comment les communauts fonctionnent pour quelles soient moins exposes aux risques et quelles puissent les surmonter. Les communauts doivent tre parties prenantes dans la prparation aux urgences et associes aux diffrentes activits sectorielles: sant, eau et assainissement, nutrition, scurit alimentaire, ducation, information et communication, accueil des rfugis et dplacs. Les activits du plan national de prparation et rponses aux catastrophes doivent tre entreprises avec la population, les projets adapts aux priorits de la population. Ces projets doivent renforcer la communaut en crant des liens entre les gens et en les encourageant sentraider. Les autorits locales (autorits coutumires et religieuses, autorits administratives dconcentres et dcentralises) et nationales peuvent jouer un rle plus actif pour soutenir leurs citoyens. Les efforts conjugus de lensemble de ces acteurs contribueront accrotre la capacit de rsilience des populations.
PLAN DE CONTINGENCE BURKINA FASO 14
3. Analyse des risques de catastrophes naturelles et de crises humanitaires
3.1 Identification des situations durgence potentielles et des mesures de rduction de risques +-
Identification des situations durgence
potentielles Causes
Mesures de contrle et de rduction des risques en place
Apprciation du degr de
fonctionnalit actuelle
Programmes au travers desquels les mesures de contrle sont intgres
Catastrophes naturelles
Inondations
En zones urbaines
Non respect des schmas damnagement urbain
Nant Nant Nant
Insuffisance ou absence dassainissement pluvial
Curage des rseaux dassainissement existants et densification du rseau
Faible degr de fonctionnalit
Programme de dveloppement communal
Impermabilisation des sols (pose de pavs, bitumage des voies, etc.)
Nant Nant Nant
Occupation des zones risque conscutive la pression dmographique et la mal gouvernance
Sensibilisation des populations et loignement des zones risque
Faible
Programme de dveloppement communal
Fortes prcipitations Nant Nant Nant
En zone rurale
Dforestation et dsertification Dispositif ministre de lenvironnement et du cadre de vie
moyenne Programmes de developpement rural et engagements nationaux
Fortes prcipitations Nant Nant
Occupations des zones risque Sensibilisation des populations et dplacement hors des zones risque
Trs faible Nouveaux programmes de lotissement et amnagement du territoire
Mauvaises pratiques culturales Mettre en place les systmes dappui et encadrement aux producteurs. Vulgariser les nouvelles pratiques culturales. Communiquer les prvisions mtorologiques
Faible Programmes du dveloppement agricole
Absence de schma damnagement du territoire
Appliquer le schma national SDAU des principales villes et les adapter aux autres communes. Utiliser des matriaux et techniques de construction permettant de rsister aux inondations.
Trs faible Programme SDAU
Ouvrages de retenue deau inappropris
Stabiliser les berges des barrages, et ouvrages hydrauliques, drainer les eaux pluviales.
Faible Programmes du Gnie Rural
Ensablement des retenues deau et des cours deau
Curage des cours et retenues deau Programmes du Gnie Rural
Scheresse
Dficit pluviomtrique Mauvaises pratiques culturales Dforestation et dsertification
Nouvelles pratiques culturales/ conservation de la fret Techniques de conservation des eaux et des sols
Moyenne
Programmes nationaux
Facteurs climatiques favorables Renforcer le systme de surveillance Moyenne Plan national PULCA
PLAN DE CONTINGENCE BURKINA FASO 15
Invasion acridienne (scheresse, temprature, vent) particulirement dans les zones risque et de reproduction
Crises humanitaires Rduction des ressources naturelles Situation socio-politique dans la sous rgion
Crises pidmiques mningite
Vent sec (Harmattan) schant les muqueuses
Prpositionnement de mdicaments et IEC Renforcement de la prise en charge des cas. Recyclage du personnel soignant
Moyenne Plan de prvention et riposte Plan de prvention et riposte
Crises pidmiques cholera
Insalubrit de leau, manque dhygine, stagnation des eaux uses
Prpositionnement de mdicaments et IEC Renforcement de la prise en charge des cas. Recyclage du personnel soignant
Moyenne Plan de prvention et riposte
Crise de scurit alimentaire et nutritionnelle
Apports alimentaires inadquats - Accs insuffisant lalimentation, Mauvaise pratique alimentaire, stockage de la production et commercialisation (banque de crale).
IEC pour le changement de comportement. Cooprative agricole, renforcement du stock de scurit
Moyenne Conseil national de scurit alimentaire
Insuffisance des pratiques de soins (femmes et enfants)
Renforcement de la mutualisation des soins, renforcement des soins communautaires gratuit des soins de intervention durgence et IEC
Moyenne PNDS
Epizooties - Pandemie grippe aviaire et fivre jaune
Provoque par les oiseaux migrateurs et volailles contamines
- Renforcement surveillance et limitation de lentre de volailles, - Destruction et enfouissement des volailles - Indemnisation des leveurs, - Application des mesures de bio scurit, - Limitation de lextension/radication - Mise sous surveillance des personnes exposes - IEC, pr-positionnement Tamiflu
Faible Activit de surveillance des sites daccueil
Mouvements de population (deplaces, rapatries, refugies)
Tensions internes (agriculteurs,et leveurs) Instabilite politique dans la sous rgion
IEC pour le changement de comportement Projet de lois pour reglementer le foncier
Faible Programme national de gestion des terroirs Education communautaire
PLAN DE CONTINGENCE BURKINA FASO 16
3.2 Evaluation des risques (sur les 12 mois venir) Conformment aux engagements et aux responsabilits lgales du Gouvernement inscrits dans le cadre du Droit Humanitaire International (CDE, CEDEF), tout accident/incident raisonnablement vitable provoquant les consquences humanitaires suivantes est jug inacceptable :
o Pertes en vies humaines, atteintes lintgrite physique et morale des personnes o Perte daccs aux services de base (ducation, sant, eau potable, logement) o Perte daccs aux terres, de cheptels, des moyens de subsistance habituels o Crises pidmiques o Toutes formes de discrimination lgard de la femme ou dautres groupes vulnrables.
Ce plan de contingence sarticule autour de lanalyse des risques de catastrophes, base sur une valuation motive des consquences humanitaires et la probabilit doccurrence. Lanalyse permet de prioriser les risques et de ne tenir compte que des menaces les plus pertinentes afin de permettre une planification raliste des contingences et, partant, une utilisation rationnelle et efficiente des ressources du Gouvernement et des Partenaires. En accord avec les principes humanitaires et lintrt des populations, les critres de priorisation utiliss dans le cadre de cette analyse sont:
o Les consquences humanitaires (impact en termes de pertes en vies humaines, diminution daccs aux services sociaux de base, impact environnemental, etc.),
o La probabilit doccurrence (au regard de la rcurrence du phnomne, de lvolution prvisible de lenvironnement physique, conomique, social, politique, etc.)
La classification des risques dans la matrice danalyse permet de dterminer les crises susceptibles de survenir lchelle des douze (12) prochains mois, c'est--dire entre janvier 2009 et decembre 2009. Lanalyse est faite sur la base de quotas affects aux deux variables que sont les consquences humanitaires et la probabilit doccurrence, affectes chacune de cinq (5) valeurs gradues.
Co
ns
q
ue
nces H
um
an
itair
es
Catastrophes Inondations
Eleves
Inscurit alimentaire
avec augmentation
de la prvalence de la malnutrition
Epizooties, grippe aviaire
Crise pidmique
mningite
Fivre jaune
Mouvement de
populations (rfugis, rapatris, dplacs)
Moyennes
Catastrophes industrielles et technologiques (gaz, stations
essence, aviation)
Invasion acridienne
Tensions / violences internes
Feux de brousse
Faibles
Incendies
Crise pidmique /
cholera
Ennemies des cultures (dgts
dlphants, oiseaux)
Trs Faibles
Trs Faible 1/5
Faible 2/5
Moyenne 3/5
Eleve 4/5
Certaine / en cours
5/5
Probabilit
Sur la base de cette mthode, les risques analyss dans la matrice se regroupent en quatre (4) zones, correspondant quatre (4) couleurs :
1. La Zone verte, o se retrouvent les risques Trs faible probabilit doccurrence et Trs faibles consquences humanitaires,
2. La Zone jaune correspondant aux risques Faible probabilit doccurrence et Faibles consquences humanitaires,
Systme de Surveillance et dAlerte Prcoce en place pour chacun des risques
PLAN DE CONTINGENCE BURKINA FASO 17
3. La Zone orange pour les risques Moyenne probabilit doccurrence et consquences humanitaires juges Moyennes,
4. La Zone rouge o figurent les risques correspondant aux probabilits doccurrence les plus leves (respectivement Eleve et Certaines/En cours) et aux consquences humanitaires les plus graves (respectivement Eleves et Catastrophiques).
Dans le cadre de cet exercice de planification des contingences, le processus de mise en place de capacits de rponse aux urgences se concentrera sur les risques localiss en zones orange et rouge. Cela se justifie par le fait que les deux premires Zones concernent des risques de catastrophes dune probabilit doccurrence faible et aux consquences limites, ce qui implique que mme en cas de survenue, leur ampleur nexcdera pas les capacits locales de rponse.
La matrice danalyse des risques a permis didentifier huit (8) contingences (celles figurant dans les zones orange et rouge) qui, leur tour, ont servi llaboration de scnarii qui sont des reprsentations hypothtiques et anticipes de toutes les implications humanitaires possibles de la situation en cas de survenue des contingences. Ces scenarii doivent tre accompagns dhypothses de planification dont lobjectif est de souligner des aspects particuliers prendre en compte dans la planification de la rponse. NB : Il est cependant ncessaire de rappeler que ce processus de planification nimplique nullement que loccurrence dun risque retenu dans la matrice et dans le dveloppement des scenarii devient de ce fait invitable. De mme, la numrotation des situations durgence ne correspond pas une probabilit comparative entre ces dernires
PLAN DE CONTINGENCE BURKINA FASO 18
3.3 Matrices danalyse des risques les plus levs, de leur interdpendance et des scnarios
Pro
ba
bilit
Situation d'urgence 1 : Mouvements de populations Rfugis, rapatris et personnes dplaces l'intrieur du pays
Facteurs dclenchants (causalit)
Consquences humanitaires potentielles et zones affectes Hypothses de planification, objectifs oprationnels et seuils dactivation
Scn
ari
o l
e p
lus
pro
ba
ble
Violence interne
o Divagation des animaux ; o Transhumance o Divergence entre les
communauts frontalires ; o Divergence socio-
politique ; o Problme dexploitation des
ressources la frontire ; o Problme de tracs des
frontires
Dplacement interne Accs plus limit en aliment et matriel de survie Accs plus limit aux services sociaux de base tels que ducation, sant,
habitat, scurit, administration Accs trs limit en eau, hygine et assainissement (Wat San) Augmentation des populations vulnrables ou de lindigence (enfant non
accompagns, femmes chefs de mnages, malades, handicaps, blesss) Augmentation du risque de maladies potentiel pidmique Augmentation du taux de mortalit et de morbidit, maternel et infantile Accroissement des risques sanitaires en particulier ceux lis aux VIH/SIDA Dtrioration des conditions de vie des populations dans les zones
daccueil Risque dapparition de problmes de cohabitation entre dplacs et
populations htes Dsorganisation de lactivit conomique des zones daccueil de dplacs Problmes de scurit (criminalit, violence sexuelle) Sparation entre membres dune mme famille Risque dapparition au niveau national de tensions sociales internes.
Hypothses de planification : Le plan national de contingence du CONASUR est labor
et oprationnel Le systme de communication interne et externe (internet,
fax, tlphone) du CONASUR est oprationnel ; La dpendance totale de l'assistance extrieure pour les
soins de sant. Institution et Priodicit des rencontres de coordination entre
le CONASUR et acteurs humanitaires Les plans de contingence des partenaires humanitaires
soient connus du CONASUR (SNU, Croix- Rouge, Spong) L'assistance humanitaire n'est pas compromise par des
problmes de scurit 40 000 rfugis et dplacs et rapatris sont accueillis dans
les rgions frontalires risques Problmatique de la gestion de rtablissement des liens
familiaux Profil de vulnrabilit de la population rfugie et de la communaut hte : 90% des dplacs dpendront de l'assistance humanitaire ; 20% des populations daccueil (affectes) dpendront de
lassistance humanitaire
PLAN DE CONTINGENCE BURKINA FASO 19
Afflux de rfugis, rapatris
o Mauvaise gestion des lections prsidentielles en CI ;
o Mauvaises gestions des rebellions Touaregs au Mali et au Niger
o Divergence entre les communauts frontalires ;
o Divergence socio- politique ;
o Problme dexploitation des ressources la frontire ;
o Problme de traces (dlimitation) des frontires
Afflux de rfugis : Lapparition de difficults alimentaires principalement dans les zones
daccueil Accroissement des risques sanitaires en particulier ceux lis aux maladies
pidmiques et aux VIH/SIDA Dtrioration des conditions de vie des populations dans les zones
daccueil Risque dapparition de problmes de cohabitation rfugis, rapatris et
populations htes Dsorganisation de lactivit conomique des zones daccueil des rfugis /
rapatris / Dgradation des infrastructures conomiques Baisse de transfert de fonds des migrants Problmes de scurit Sparation entre membres dune mme famille Possibilit de recrutement suppltif des burkinabs par les rebelles Risque dapparition au niveau national de tensions sociales internes,
politiques tatiques autour de la responsabilit du Burkina Faso dans la crise ivoirienne
Risque de perturbation des prochaines lections au Burkina ; Surexploitation des ressources naturelles Risque de conflit ouvert inter- Etats
Objectifs Oprationnels : Apporter une protection et une assistance humanitaire aux
2 000 dplacs lis aux violences internes ; Apporter une protection et une assistance humanitaire aux
38 000 rfugis et rapatris. Atteindre les standards dassistance (HCR/SPHERE) pour la
couverture de base des besoins dans les 3 mois partir du jour dactivation du plan de contingence.
Niveau minimum permanent de capacits dinterventions initiales - Sur le plan National
Apporter une assistance humanitaire durgence : 40 000 rfugies / dplacs et rapatris Pour une priode de : 3 mois Disponible a partir du: 5
me jour aprs l'activation du plan
- Sur le plan Rgional Apporter une assistance humanitaire durgence : 500 rfugies / dplacs et rapatris Pour une priode de : 3 semaines Disponible a partir du: 2
me jour aprs l'activation du plan rgional
Localisation des stocks pr positionns: - Banfora, Gaoua, Bobo, Manga, Tenkodogo Seuils dactivation : - Sur le plan National
150 200 personnes rfugies/ dplaces et rapatries par jour pendant une priode de 07 jours conscutifs dans les axes principaux
50 dplacs internes - Sur le plan Rgional
40 personnes rfugies/ dplaces ou rapatries par jour pendant une priode de 07 jours conscutifs dans les axes principaux
10 dplacs internes.
Scn
ari
o le p
ire
Afflux de rfugis, dplacs rapatris (Idem scnario probable)
Afflux de rfugis, dplacs rapatris (Idem scnario probable) Zones potentiellement affectes: Rfugis et rapatris ivoiriens - Afflux denviron 30 000 personnes par
semaines : dans les rgion de Cascades (900 pers/Jrs), Sud- Ouest (1 100 pers/Jrs), Centre Est (600 pers/Jrs), Centre Sud (1100 pers/jrs) et le Centre Ouest (300 pers/jrs) pour une dure de deux mois.
Zones potentiellement affectes: Rfugis Touaregs- Afflux massif de 20 000 30 000 rfugis en moins
dune semaine Oudalan (7 000), Soum (13 000), Sno (8 000) et le Yagha (2 000).
PLAN DE CONTINGENCE BURKINA FASO 20
P
rob
ab
ilit
Situation durgence 2 : Crises pidmiques - mningite- cholera-Grippe aviaire
Facteurs dclenchants (causalit)
Consquences humanitaires potentielles et zones potentiellement affectes
Hypothse de planification Objectifs oprationnels, et Seuils dactivation
Cas l
e p
lus
pro
bab
le
Mningite Dplacements majeurs de population ou attroupements Accs humanitaire rduit dans les foyers pidmiques Facteurs climatiques / gographiques (harmattan, priode
sche et chaude, situation dans la ceinture mningitique) Infections des voies respiratoires non traites Dficiences immunitaires Difficult daccs aux services de base, tels que soins de
sant primaire : insuffisance de vaccins pour toute la population expose, rduction/ suspension de laide humanitaire internationale rduit la disponibilit des mdicaments,
Cholera Mauvaise hygine du milieu, Iinsuffisance de lassainissement Non approvisionnement en eau potable. Grippe aviaire Dplacements majeurs de population ou attroupements
(commerce, marchs) Facteurs environnementaux (oiseaux migrateurs) Facteurs climatiques et gographiques Contacts frquents et permanents entre lhomme et les
volailles Manque dhygine (manipulation) Dficiences immunitaires Grippe humaine ordinaire
Mningite, cholera et Grippe aviaire Augmentation du taux de mortalit Psychose au sein de la population et consquences
psychologiques chez les producteurs Squelles physiques, neurologiques et psychologiques Diminution de la capacit des populations se prendre en
charge - Affaiblissement des mcanismes de solidarit communautaire - Dcapitalisation (diminution du pouvoir dachat, destruction des cheptels cause des abattages de masse) - Diminution de la production agricole
Augmentation des cas de malnutrition modrs et svres Dpassement des capacits daccueil des infrastructures
sanitaires Dperditions scolaires (abandons, faible taux de
frquentation scolaire, fermeture des classes) Isolement au niveau rgional et international Logistique et Chane du froid pour transport, stockage des
vaccins et organisation des campagnes de vaccination Besoins accrus en ressources humaines qualifies Besoins en ressources financires appropries (pour la lutte,
pour le ddommagement des aviculteurs, etc.) Zones potentiellement affectes Mningite: La campagne de vaccination ayant eu lieu dans tous les districts entre 2006 et 2008, seules les personnes nayant pas beneficie de cette campagne ne sont pas couvertes. Cholera ; Tout le territoire, particulierement la rgion sanitaire du Centre qui fut le point de dpart de l pidmie en 2005.
Il sagissaitt de la premire grande pidmie en milieu urbain s.
Lpidmie avait surtout touch les quartiers priphriques
Grippe aviaire : Tout le territoire, spcifiquement les zones dchange et celles abritant des sites daccueil pour les oiseaux migrateurs.
Hypothses de planification
Plans de contingence oprationnels pour les Crises Epidmiques (mningite) et pizooties (grippe aviaire) mis jour
Mningite
Moins de 20 000 cas suspects de mningite appartenant la classe dge de 2 30 ans prendre en charge pendant une priode de six mois (janvier juin)
Les vaccins pour la prvention et les produits pour la prise en charge, les ractifs de laboratoire pour lidentification des germes en cause, etc. sont disponibles grce aux ressources de lEtat et des ses partenaires
Des stratgies renforces de prvention et de rduction de risques sont mises en uvre dans les districts plus hauts risques.
Cholera
Renforcer les connaissances des populations sur les mesures de luttes contre le cholera
Rendre disponible et temps les donnees epidemiologiques et de laboratoire necessaires a la prise de decision.
Reduire la letalite due au cholera
Assurer la coordination, le suivi, et levaluation des activites de lutte contre lepidemie
Grippe aviaire
Disponibilit des kits de test pour la dtection du virus
Le plan de contingence inclut le renforcement des capacits des laboratoires confirmer les rsultats du test rapide
Surveillance active efficace sur tout le territoire
Disponibilit des produits pharmaceutiques pour la prvention et la riposte
PLAN DE CONTINGENCE BURKINA FASO 21
Saisons / rcurrence Mningite : Saison sche et chaude (mars avril, parfois plus tt, li lharmattan) Normalement cycle de dix ans, mais pour le Burkina cycle raccourcit une anne Cholera Saison des pluies (juillet octobre survient de manire rgulire dpidmie, dampleur variable au cours des dix dernires annes Grippe aviaire : Toute lanne, mais le risque peut tre lev pendant la priode darrive des oiseaux migrateurs Seuils pidmiques: Mningite :
Seuil pidmique : 10 cas pour 100,000 habitants
Seuil dalerte : 5 cas pour 100,000 habitants Cholera : Grippe aviaire : 5 phases avec les indicateurs respectifs Un foyer confirm
Populations potentiellement affectes : Mningite: Surtout la tranche de 2 30 ans Cholera : Lensemble de la population, particulierement les enfnants de moins de 5 ans Grippe aviaire : Cheptel aviaire (32 millions de volailles) Mnages propritaires de ce cheptel
Objectifs oprationnels: Mningite - Rendre disponibles temps (prciser) les donnes pidmiologiques et biologiques pour la prise de dcision - Rendre disponibles temps (prciser) les ressources matrielles et financires pour la mise en uvre des activits prparatoires et ventuellement de riposte tous les niveaux - Rduire moins de 6% la ltalit due la mningite en cas dpidmie - Assurer la couverture vaccinale dau moins 90% dans les Districts sanitaires en pidmie au plus tard dans les 3 semaines suivant lentre en pidmie - Renforcer les activits dInformation, dEducation et de Communication (IEC) - Assurer la coordination, le suivi et lvaluation des activits de lutte contre lpidmie Cholera - Surveillance pidmiologique - Mobilisation sociale - Prise en charge prcoce et correcte des cas - Gestion de l'pidmie Grippe aviaire - Prvenir dans la mesure du possible lintroduction du virus au Burkina Faso ; - Dtecter prcocement lintroduction du virus au Burkina Faso ; - Assurer la prvention de la dissmination du virus et ses consquences sur la sant publique vtrinaire ; - Eteindre tout foyer de grippe aviaire hautement pathogne survenant sur le territoire national ; - Prendre en charge les consquences sanitaires et conomiques de la pandmie sur les populations et les levages avicoles ; - Assurer la prvention des consquences sanitaires et conomiques de la pandmie sur les populations et les levages avicoles ; Niveau minimum permanent de capacits dinterventions initiales
Mningite: ( prciser, DLM) Ex. Produits pour la prise en charge de 15 000 personnes pendant trois mois, des doses pour la vaccination de 950 000 personnes
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Pir
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Occurrence dune crise pidmique au cours dune autre situation durgence ou le niveau dinscurit est lev : pidmie de mningite + pizootie de grippe aviaire + mouvements de population + crise alimentaire).
Apparition de foyers pidmiques dans des pays voisins, en zone frontalires sans mesures de riposte efficace
Accs rduit ou interdit aux intervenants humanitaires (Dclaration de lEtat durgence, tensions internes, inscurit routire)
Propagation incontrle et rapide de lpidmie et aggravation significative des consquences humanitaires dtailles ci-dessus
Populations potentiellement affectes : Mningite: Toute la population nationale Cholera : Toute la population nationale Grippe humaine dorigine aviaire : Toute la population nationale
Grippe aviaire : Epizootie : moyens pour la matrise de deux foyers localiss Pandmie : ( prciser, DLM). Existence dune cellule de gestion des fonds pour la lutte contre la grippe aviaire Localisation des stocks dcentraliss %: Mningite Toutes les 13 rgions sanitaires pour rpartition aux districts puis aux formations sanitaires ( prciser, DLM) Locations et %: Achats se feront 100% au cours des premiers jours de crise pas de pre-positionnement Cholra Toutes les 13 rgions sanitaires pour rpartition aux districts puis aux formations sanitaires ( prciser, DLM) Grippe aviaire Tamiflu ( prciser, DLM) Matriel de protection : 100 kits par direction rgionale (13), soit 1 300 kits en tout ; Postes vtrinaires (100) : 10 kits par poste, soit 1 000 kits en tout Seuils pidmiques ou dactivation du plan national de contingence: Mningite : 10 cas sur 100 000, entre dau moins un district en phase dalerte Cholera : 1 cas confirm constitue une pidemie Grippe aviaire : alerte permanente, mesure de renforcement de la lutte en cas de dtection de foyer
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it Situation durgence 3 : Scheresse / crise alimentaire et/ou accroissement du taux de prvalence de la malnutrition, Invasion acridienne
Facteurs dclenchants
(causalit)
Consquences humanitaires potentielles et zones potentiellement
affectes
Hypothse de planification, Objectifs oprationnels, et Seuils
dactivation
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Scheresse
indices pluviomtriques infrieurs la normale de faon significative Dysfonctionnement (destruction douvrage, mauvaise gestion,
dboisement des bassins versant, etc.) des systmes dirrigation
Crise alimentaire et/ou accroissement du taux de prvalence de la
malnutrition
Apports alimentaires inadquats (alimentation non diversifie, quantit insuffisante,)
Accs insuffisant lalimentation (stock domestique, revenu, march)
Insuffisance des pratiques de soins (femmes et enfants)
Maladies - Faible hygine du milieu Insuffisance dapprovisionnement en eau potable et assainissement Sous utilisation des services de sant (difficult daccs aux services de
sant et mentalit des populations)
Hausse des prix / Baisse du pouvoir dachat Inondations Pesanteurs et pratiques socio culturelles (interdits alimentaires, tabous,
crmonies coutumires, ..)
Invasion acridienne
Condition cologique favorable au dveloppement des locustes (grgaire)
Dficit alimentaire et augmentation de la prvalence de la malnutrition
Rduction de la production agricole et animale Augmentation du taux de mortalit et de morbidit
particulirement chez les tranches vulnrables
Accs plus limit aux services de base (eau potable, nourriture, sant, habillement, habitat)
Augmentation des populations vulnrables ou de lindigence (femmes chefs de mnages, malades, handicaps, blesss)
Faible production vivrire Bradage des animaux (cheptel etc.) Faible rsistance immunitaire et moins de moyens financiers
pour payer les soins de sant. Exode rural
Zones potentiellement affectes
Crise alimentaire / nutritionnelle : tout le pays
Scheresse : tout le pays
Invasion acridienne : Rgion du Sahel, du Nord, du Centre Nord et de lEst
Hypothses de planification : Augmentation du nombre de la population vulnrable de xx yy Augmentation du nombre de sinistrs de 125 000 250 000
personnes Incapacit relle de prvision exacte de lampleur des
catastrophes lavance
Scheresse : Stock dintervention du Gouv (10 000 T) sera utilis pour la rponse initiale de faon autonome pour les
premires 5 000 personnes durant 2 mois
Stock stratgique disponible au niveau des rgions pour 1000 personnes et au niveau des provinces de 500 personnes durant 1
mois
Disponibilit des intrants nutritionnels et du matriel anthropomtrique pour la prise en charge de la malnutrition
aigu
Population potentiellement affecte :
Scheresse : yy personnes
Crise alimentaire / Malnutrition : yy personnes, incluant xx enfants < 5 ans malnutris aigu ?
Invasion acridienne : 5000 10 000 ha perdus
Objectif oprationnel:
Scheresse / crise alimentaire / malnutrition/Invasion acridienne
- Au niveau national
Accrotre le nombre de bnficiaires des programmes dassistance humanitaire en cours (aide alimentaire) jusqua 300 000 bnficiaires
A partir de 7 jours suivant lactivation du plan
Pour un priode de 2 mois - Au niveau rgional
Positionnement des stocks stratgiques au niveau des rgions et provinces pour la prise charge de :
500 sinistrs au niveau de la province 1 000 sinistrs au niveau de la rgion 5 000 sinistrs au niveau national
A partir du 3me jours suivant lactivation du plan
Pour une priode de 2 mois
Approvisionnement de 4 sites stratgiques en vivres :
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Perturbations climatiques
Occurrence dun dsastre / catastrophe naturelle en mme temps quune autre situation durgence
Aggravation des consquences humanitaires cites ci-dessus Difficult accrue daccs au logement Destruction totale des biens Accroissement des populations sans abris
Bobo Dioulasso pour les rgions des Hauts Bassins, des Cascades, de la Boucle du Mouhoun et du Sud Ouest
Kaya pour les rgions du Centre Nord, du Nord, du Plateau Central et du Sahel
Ouagadougou pour les rgions du Centre, Centre Ouest et du Nord
Tenkodogo pour les rgions du Centre Est, du Centre Sud et de lEst
A partir de lactivation du plan
Pour le cycle du projet (12 mois)
Perturbations climatiques
Assurer lextension durgence des programmes humanitaires en cours
pour la population affecte suivante
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Situation durgence 4 : Catastrophes naturelles et technologiques - Inondations, feux de brousse / incendies
Facteurs dclenchants (causalit)
Consquences humanitaires potentielles et zones potentiellement affectes
Hypothse de planification, Objectifs oprationnels, et Seuils dactivation
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Inondations - Zones rurales Dforestation et
dsertification ; Fortes prcipitations Occupations des zones
risque ; Mauvaises pratiques
culturales ; Absence de schma
damnagement du territoire ; Ouvrages de retenue deau
inappropris ; Ensablement des retenus
deau et des cours deau. Inondations - Zones urbaines Insuffisance ou absence
dassainissement pluvial ; Impermabilisation des sols
(pose de pavs, bitumage des voies, etc.) ;
Occupation des zones risque conscutive la pression dmographique ;
Fortes prcipitations (juin, juillet, aot).
Feux de brousse/incendies Facteurs anthropiques
(cultures sur brlis, apiculture, chasse, fumeurs) ;
Facteurs naturels (foudre)
Accs plus limit aux services de base (eau potable, nourriture, sant, habillement, habitat) dans les rgions affectes ;
Augmentation des populations vulnrables ou de lindigence (Enfants Non Accompagns, femmes chefs de mnages, malades, handicaps, blesss)
Rduction production vivrire Inscurit alimentaire et hausse de la malnutrition (dficit cralier) Destruction de lhabitat, cultures, cheptel, infrastructures ; Dstockage des actifs (cheptel etc.) Faible rsistance immunitaire et moins de moyens financiers pour
payer les soins de sant. Augmentation du risque pidmique de cholra, et maladies
hydriques. Augmentation du taux de mortalit et de morbidit Exode rural Baisse du taux de frquentation scolaire Prolifration dautres maladies (paludisme, troubles
psychologiques.) ; Zones potentiellement affectes Inondations : Tout le pays (les 13 rgions) Feux de brousse / incendies : au 20 % du territoire affect (Etude Centre Rgional de Tl dtection de Ouagadougou 1980)
Hypothses de planification : En cas dinondation ; Augmentation du nombre de personnes vulnrables ( partir de
500 ; En dessous de 500, activation du dispositif rgional ; Occupation des coles des zones affectes ; Au moins 10% des personnes affectes auront besoin de secours
(par le canal dun systme dalerte prcoce) dune vacuation ; Au moins 40 % des personnes affectes auront besoin dun
relogement dans des coles, des glises ou dans des familles daccueil ;
60 % des personnes affectes auront besoin dtre loges sous des tentes ;
Lensemble des coles ayant abrit des personnes affectes aura besoin dune rhabilitation avant la rentre scolaire ;
Un programme de reconstruction des maisons et des infrastructures publiques sera dfini.
Prparer un dossier technique au conseil des ministres sur collaboration mto et SP CONASUR ()
Population potentiellement affecte : Entre 500 et 200.000 personnes. Inondations : x y Personnes Feux de brousse / incendies : x a y Personnes Niveau central : plus de 500 personnes ; Niveau rgional : moins de 500 personnes Objectif oprationnel Niveau minimum permanent de capacits dinterventions initiales (500 X 13 = 6500) Ouagadougou. 200 X 13 = 2600 au niveau des rgions : Apporter une assistance humanitaire durgence
inondations : 500 (moins de 500 / Rgion) feux de brousse : 500 (moins de cent / Rgion)
Pour un priode de: 4 semaines A partir du 1
er jour suivant lactivation du Plan rgional / National
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Inondations Occurrence dun dsastre /
catastrophe naturelle en mme temps quune autre situation durgence :
Inondation + crise alimentaire + Cholera
Difficult accrue daccs aux services de base (eau potable, nourriture, sant, habillement, habitat) dans les rgions affectes ;
Destruction massive des biens (biens matriels, cheptel) et accroissement de la mortalit et de la morbidit (enfants, femmes.) ;
Destruction massive des infrastructures Accroissement des populations sans abris Prolifration dautres maladies (paludisme, troubles
psychologiques.) ;
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Matrice des interdpendances
Situations / Scnarios
Mouvements de population dplacs internes, rapatris, rfugis)
Crise pidmique (mningite, cholera)
Catastrophes naturelles (inondations, feux de brousse/incendies, invasion acridienne)
Scheresse / crise alimentaire / nutritionnelle
Grippe aviaire
Mouvements de population dplacs internes, rapatris, rfugis)
Forte corrlation, surtout en cas dafflux dans les zones dpidmie de mningite, de cholra et de fivre jaune
Forte corrlation en termes dexode vers les centres urbains ou les rgions pargnes
Forte corrlation en termes dexode vers les centres urbains
Pas de corrlation
Crises pidmiques (mningite, cholera)
Corrlation inexistante , peut au contraire dissuader des mouvements dexil
Corrlation Risque dpidmie de cholera et autres maladies hydriques ainsi que les ARI suite des inondations.
Pas de corrlation
Corrlation forte si phase humaine apparat
Catastrophes naturelles (inondations, feux de brousse/incendies, invasion acridienne)
Forte corrlation en termes dexode vers les centres urbains ou les rgions pargnes
Forte corrlation, notamment en cas dinondations
Forte corrlation
Pas de corrlation
Scheresse / crise alimentaire / nutritionnelle
Forte corrlation Pas de corrlation
Grippe aviaire Corrlation moyenne Pas de corrlation
Note / La matrice indique dans quelle mesure chaque situation dcrite en premire colonne agit comme un facteur aggravant pouvant provoquer / exacerber la situation dcrite dans chaque autre colonne.
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3.2 Cartographie des risques de vulnrabilit Incidence de la pauvret par rgion administrative
(Source : Bilan Commun de Pays, Systme des Nations Unies, Octobre 2004)
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- RISQUES DINONDATION
0.001 0 0.001 Milles
CARTE DES ZONES A RISQUES D' INONDA TION
DU BURKINA FASO
Aucun risque d'inondation
Risque d'inondation lger
Risque d'inondation moyen
Risque d'inondation svre
Risque d'inondation trs svre
Source : Mto Nationale
PLAN DE CONTINGENCE BURKINA FASO 30
- RISQUES DE CATASTROPHES La carte ci-dessous donne la configuration des risques de catastrophes au Burkina Faso.
Carte du Burkina Faso
Carte : Burkina Faso prsentant les 10 zones les plus vulnrables dans chaque domaine phytogographie (source PANA) Le Programme dAction National dAdaptation aux changements climatiques a utilis six critres. Il sagit : - des risques dinondation ; - du bilan cralier ; - de lIncidence de la pauvret ; - de lImportance du cheptel, - de la pression de la transhumance ; - de la diversification des cultures
PLAN DE CONTINGENCE BURKINA FASO 31
PLAN DE CONTINGENCE BURKINA FASO 32
4. Structures de Coordination interne et conjointe, rles et responsabilits La rsolution 46/182 de lAssemble Gnrale des Nations Unies indique que Chaque Etat a la responsabilit au premier chef, et l'obligation de prendre soin des victimes des catastrophes et autres urgences qui surviennent sur son territoire. Aussi, le rle premier de l'Etat sera d'initier, d'organiser et de coordonner l'assistance humanitaire dans son territoire". Cest la justification du prsent chapitre qui vise le renforcement des structures nationales de coordination des interventions en matire de secours durgence: le CONASUR, ses dmembrements et les autres acteurs humanitaires. 4.1 Structures gouvernementales et composition - Le Gouvernement dont les fonctions essentielles sont la prise de dcisions stratgiques et les grandes
orientations en matire les catastrophes naturelles et les crises humanitaires. - Le Conseil National de secours durgence et de rhabilitation qui est linstance de rflexion et dorientation,
charge de la mise en uvre de la stratgie Nationale de gestion des catastrophes. 4.1.1 Structure du CONASUR
Niveau National Le Conseil National de Secours d'Urgence et de Rhabilitation (CONASUR) Le Conseil National de Secours dUrgence et de Rhabilitation, en abrg CONASUR a t cr par le dcret N 2004-624/PRES/PM/MASSN du 30.12. 2004 portant cration, composition, attributions et fonctionnement de CONASUR. Le CONASUR est lorgane charg de la prvention des catastrophes, de la gestion de secours durgence et de rhabilitation. Il est lorgane de coordination en la matire. A ce titre, il est charg de :
offrir un cadre permanent de concertation sur les catastrophes ;
fournir les orientations en vue dclairer les dcisions lies la conduite du plan de contingence national multirisques ;
approuver et valider les rapports et bulletins des autres organes du dispositif ;
coordonner linformation sur les catastrophes naturelles et les crises humanitaires;
coordonner la mobilisation des ressources du dispositif ;
approuver les valuations relatives au fonctionnement du dispositif. Le CONASUR se runit une fois par an en session ordinaire et chaque fois que de besoin en session extraordinaire sur convocation de son prsident, le Ministre de lAction Sociale et de la Solidarit Nationale. Le CONASUR comprend les divisions suivantes : Niveau Rgional Le Conseil Rgional de Secours dUrgence et de Rhabilitation (CORESUR) - le Conseil Rgional de Secours dUrgence et de Rhabilitation (CORESUR) qui est charg dexcuter les attributions du CONASUR numres ci-dessus dans un cadre rgional ; Niveau Provincial Le Conseil Provincial de Secours dUrgence et de Rhabilitation (COPROSUR) Il est charg dexcuter les attributions du CONASUR numres ci-dessus dans un cadre provincial ; il sagit, dorganiser, collecter et analyser toutes les donnes relatives aux calamits survenues dans la province, dinformer le CORESUR de toutes les activits relatives aux calamits et de rendre compte de toutes activits par des rapports. Niveau Dpartemental Le Conseil Dpartemental de Secours dUrgence et de Rhabilitation (CODESUR) Il est charg de former les animateurs de la structure villageoise, dorganiser, collecter et analyser toutes les donnes relatives aux calamits apparues dans le dpartement, dinformer sans dlai le COPROSUR, de rendre compte des activits au COPROSUR, dappuyer les COVISUR dans leurs activits, de coordonner les actions de lutte au plan dpartemental et de mettre en place un systme de surveillance et dinformation. Niveau villageois Le Conseil Villageois de Secours dUrgence et de Rhabilitation (COVISUR) Il est charg dorganiser un systme de rponse aux catastrophes lchelle du village, de participer au recensement et danalyser les risques, de recenser les moyens, de localiser les zones risques, dinformer et sensibiliser la communaut, de coordonner les rponses et dinformer le CODESUR. Il est charg galement de promouvoir lentraide communautaire.
4.1.2 Composition Le Conseil National de Secours dUrgence et de Rhabilitation est compos dun Prsident : le Ministre charg de lAction Sociale, dun vice-Prsident : le Ministre charg de lAdministration Territoriale. Les membres en sont le Ministre charg des Affaires Etrangres ou son reprsentant; le Ministre charg de
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lAgriculture, de lHydraulique et des Ressources Halieutiques ou son reprsentant; le Ministre charg de la Sant ou son reprsentant ; le Ministre charg de la Dfense ou son reprsentant; le Ministre charg de la Scurit ou son reprsentant; le Ministre charg des Finances ou son reprsentant; le Ministre charg de la Communication ou son reprsentant; le Ministre charg de lhabitat ou son reprsentant ; le Ministre charg du transport ou son reprsentant ; le Ministre des ressources animales ou son reprsentant ; le Ministre du dsenclavement ou son reprsentant ; le Ministre charg de la Promotion des Droits Humains ou son reprsentant; le Ministre charg des Enseignements Secondaires, Suprieurs et de la Recherche Scientifique ou son reprsentant ; le Ministre charg de lEnvironnement ou son reprsentant; le Ministre charg de lEnseignement de Base ou son reprsentant ; le Ministre charg de la Promotion de la Femme ou son reprsentant ; le Ministre charg de la Jeunesse ou son reprsentant; les Gouverneurs de Rgions ; le prsident du Conseil rgional ; le Prsident de la Croix Rouge burkinab ; le Secrtaire Permanent des Organisations Non Gouvernementales ; le reprsentant du Ministre de laction sociale et de la solidarit nationale. Ds la survenue d'une situation durgence, au del de la requte des membres des structures de coordination humanitaire, le CONASUR doit dans les 24 heures, organiser une rencontre pour partager l'information et convenir des approches et des stratgies ainsi que des actions immdiates entreprendre. Le CONASUR veille la coordination de toutes les activits prvues en compltant si ncessaire les mesures de prparation et d'activation du plan de Contingence par le Gouvernement. 4.2 Partenaires Financiers, Techniques, ONG, et points focaux
4.2.1 Partenaires - Socit Nationale de Gestion du Stocks de Scurit Alimentaire (SONAGESS)
Cre en juin 1994, la SONAGESS a pour mission gnrale de participer, comme instrument de la politique cralire, la scurisation alimentaire au Burkina Faso avec pour tche principale la gestion du stock national de Scurit (SNS) et le stock national dintervention (SNI) dont les niveaux conventionnels sont de 35 000 tonnes et 10 000 tonnes respectivement. Le SE-CNSA gre la contre valeur de 25 000 tonnes.
- Secrtariat Permanent aux Aides du Programme Alimentaire Mondial (SP-PAM) Cest la structure nationale charge de la gestion de laide alimentaire que le PAM accorde au Burkina Faso dans le cadre du programme de pays et des secours durgence travers les activits suivantes : - assistance aux groupes vulnrables excute par le ministre de la sant ; - alphabtisation relevant du ministre de lEducation Nationale - dveloppement rural excut par le Ministre de lAgriculture dans des villages des rgions du nord, du sahel,
de lEst et du Plateau Central.
- Direction Gnrale de la Protection Civile (DGPC) Elle est charge de dfinir lensemble des mesures que requiert la sauvegarde des biens et des personnes en cas de catastrophes majeures. Son action la plus visible pour le moment est celle des Sapeurs Pompiers.
- Croix-Rouge du Burkina Faso Auxiliaire des pouvoirs publics, la CR du Burkina intervient dans la Prparation et la Rponse aux catastrophes, la
sant communautaire, la scurite alimentaire, et la promotion des valeurs humanitaires. Membre du mouvement de la Croix-Rouge, elle a ses propres plans de contingences et intervient dans les situations durgence avec l
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