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Descartes Histoire de la Philosophie
Professeur : Laurent Chalard
laurentchalard@gmail.com
Mercredi 25 Septembre 2013
Mercredi 2 Octobre 2013
Mercredi 9 Octobre 2013
Mercredi 16 Octobre 2013
Mercredi 13 Novembre 2013
Mercredi 20 Novembre 2013
Mercredi 27 Novembre 2013
Mercredi 4 Décembre 2013
Mercredi 11 Décembre 2013
Mercredi 18 Décembre 2013
Mercredi 25 Septembre 2013
Introduction Descartes est né en 1596 en France. Il reçoit une très bonne éducation dans le collège « La flèche ».
C’est un collège qui réunit beaucoup d’esprits, qui a de très bons collégiens. La période du collège sera
déterminante pour la suite. Il va étudier l’algèbre, la géométrie, la physique, la religion, la poésie latine…
A la fin de ses études il fait un peu de droit et s’engage dans l’armée en Allemagne (armée
démobilisé), ce qui lui permet de voyager. Il est un brillant élève qui voyage sur le temps. Dans cette
période de voyage il va vivre la plupart du temps dans les Provinces Unies (Hollande) qui étaient à
l’époque un lieu de liberté, de tolérance, de connaissance ou il y rencontre de grands noms comme
Beeckman. Il rencontre un jeune mathématicien qui lui fait comprendre que les mathématiques ont une portée
plus grande qu’à l’école : les mathématiques peuvent s’appliquer à tout ce qui contient de l’ordre et de la
mesure.
Descartes devient vite obsédé par l’idée d’unir les différents savoirs, une sorte de MATHESIS
UNIVERSALIS. Le premier livre qu’il publie est un abrégé de musique. Il cherche l’union des savoirs, des liens
plutôt que de couper. C’est quelqu’un qui est profondément amoureux de la vérité, de la recherche de la
connaissance. Cela a un sens majeur pour Descartes car pour lui découvrir la vérité c’est le plus grand bien
que la vie puisse offrir. Il ne voulait pas la vérité absolument pour elle-même. Descartes dit qu’il veut
distinguer le vrai et le faux afin de marcher avec assurance dans cette vie. Il y a toujours chez Descartes un
lien avec la vie pratique.
Le Discours de la Méthode C’est un livre qui parait en 1637 qui est censé être la préface de plusieurs traités. D’après
Descartes dans les livres on approche beaucoup moins de la vérité « que les simples raisonnements que
peut faire naturellement un homme de bons sens touchant les choses qui se présentent ». Les amis de
Descartes ont passé leur temps pour qu’il écrive pour ci ou pour ça alors que ce dernier n’avait pas un zèle
pour écrire. Le bon sens c’est que nous possédons chacun une faculté d’analyser d’après Descartes.
Faire reposer la philosophie dans l’exercice du jugement personnel n’était pas quelque chose qui
dominait à l’époque chez les philosophes scolastiques à qui s’en est pris Descartes.
Il y a une nuit très célèbre chez Descartes, la nuit du 10 au 11 Novembre 1619. Il avait travaillé à
l’unification des sciences avec beaucoup d’enthousiasme et était à Neubourg en Allemagne. Cette nuit il aura
3 songes.
Dans le premier il rêve qu’il est dans son collège, il marche vers la cour, va dans l’église et croise quelqu’un qu’il ne salue pas et quelques mètres après il se retourne sauf qu’un vent terrible l’empêche d’aller retrouver cette personne et le ramène contre l’église. Il est d’autant plus étonné car il est le seul embêté par ses vents. Une des personnes autour lui donne une sorte de melon.
Dans le deuxième songe il voit la foudre dans sa chambre et il va confiner ça dans un carnet sous le nom d’Olympica
Dans le troisième songe il se voit à sa table de travail et il y a une encyclopédie sur sa table. Il tend son bras et quand il attrape le livre ce n’est plus une encyclopédie mais un corpus poétique, un CORPUS POETARUM dans lequel il trouve un poème d’AUSONE, Idylle XV. Il lit « Quod vita
sectabor iter ? Quelle vie dois-je mener ?
A l’époque philosophie et religion ne sont pas séparables. Le melon dans les représentations religieuses est
le monde. Il a un effort pour reprendre à partir de son esprit toutes les connaissances. Il est obligé de renier
en partie des éléments de la Bible dans sa quête de la vérité. Saint-Paul écrivait « ne cherchez pas à
savoir, mais craignez ». Dans le deuxième songe l’Olympica fait référence aux châtiments humains donnés
par les Dieux. Dans le troisième songe c’est l’idée que le savoir doit nous aider à guider notre vie. Descartes
ne va pas renoncer à la connaissance et il va dire que le péché d’orgueil serait d’avoir la connaissance
entière tout de suite. A l’inverse le fait de s’élever par un long chemin vers la vérité n’est pas un péché
d’orgueil. « Je pensais que parce que nous avons été enfant avant d’être hommes et qu’il nous a fallu
longtemps être gouverné par nos appétits et nos précepteurs qui étaient souvent contraire les uns aux autres
et qui ni les uns ni les autres ne nous conseillaient toujours le meilleur… »
L’enfant n’a pas dès sa naissance l’usage d’une raison critique. L’enfant est pour Descartes mis en mouvement
par des appétits et il est crédule en ses précepteurs et ses proches. Si les jugements viennent de cette
enfance, il va falloir être actif pour reprendre nos jugements. Finalement tous ces jugements sont douteux et
Descartes veut être sûr que tous ces jugements sont vrais. Il aime que les choses soient certaines et que l’on
soit dans l’évidence. Il n’aime pas être dans le doute et que ce qu’il tient pour vrai soit faux.
Mercredi 2 Octobre 2013
Descartes a eu très tôt non seulement l’envie d’accroitre ses connaissances mais également de relier les
sciences. Descartes ne suit pas un ordre des matières mais il veut suivre l’ordre des raisons et tourner du
côté d’Euclide. En 1644 il écrit un vaste ouvrage dédié à la princesse Elisabeth Principes de la Philosophie, il
écrit une lettre en préface dans lequel il prend l’image d’un arbre pour décrire la philosophie. La racine de
la philosophie c’est la métaphysique et le tronc serait la physique. Il cite 3 branches : la mécanique (les
arts mécaniques, la construction de ponts,…), la médecine, la morale.
Descartes ne comprend pas les mathématiques avec la philosophie. Les Mathématiques sont par essence des
idéalités pour Descartes les mathématiques sont présents partout. Les mathématiques n’ont pas pour
prétention de nous donner une connaissance de la réalité extérieure. Il n’est pas à la recherche d’une
adéquation entre la réalité et son jugement. A proprement parler la question de la vérité en mathématique
ne se pose pas : il n’y a pas de vérité en mathématiques. Ce qui l’intéresse c’est la cohérence, la validité, la
non-contradiction.
La philosophie n’a pas simplement pour but de nous permettre de chercher la connaissance mais aussi une
connaissance utile et pratique. Les arts mécaniques vont permettre de résoudre un début de philosophie, un
mieux-vivre.
L’ordre des raisons qui à partir de premiers principes permet d’en déduire une suite. Ce sont les premiers
principes qui vont servir pour tous les restes. Ce n’est cependant pas un ordre arbitraire. Descartes essaye
étape par étape de reconstruire le savoir.
Descartes explique qu’il ne faut pas établir de contre-sens. Descartes dit que la volonté n’est pas de
reformer l’état et que la seule chose qu’il veut remettre en place est les idées dans son esprit.
« Pour toutes les opinions que j’avais reçu jusque alors en ma créance, je ne
pouvais mieux faire que d’entreprendre une bonne foi de les en ôter, afin
d’y en remettre par après ou d’autres meilleurs, ou bien les mêmes lorsque
je les aurai ajusté au niveau de la raison. »
Descartes a très tôt, dès 1629, intitulé Les règles pour la direction de l’esprit. Dans ce livre il a une intuition
centrale dans toute son œuvre, c’est que nous n’avons pas une capacité illimitée de savoir, notre esprit et
notre intelligence ont des limites mais au sein de ces limites il est possible d’avoir la certitude. La mémoire,
notre entendement et notre imagination ne sont pas infinis.
Descartes a reçu beaucoup d’opinion mais s’il se pose la question : suis-je certain de ma certitude ?
Descartes va faire un travail pour s’assurer qu’il peut être certain de ses certitudes. Si on se fie à la
connaissance sensible on va se dire que la terre ne tourne pas et est immobile. A l’époque il y a un grand
bouleversement scientifique et Descartes cherche alors à fixer des certitudes. Descartes voudrait que ce soit
en accord avec les règles extérieures mais il voudrait au moins avoir une certitude absolue : « ne tenir pour
vrai que ce qu’apparait évidemment être tel ». L’évidence c’est quand je n’ai plus aucun moyen de douter.
Le doute de Descartes n’est pas un doute sceptique. Ce que l’on prend pour connaissance est une croyance
tant qu’on ne l’a pas démontré. Descartes n’est pas un stoïcien, il s’en inspire mais il s’en sépare. Pour mieux
vivre il faut que nos connaissances soient solides et que tout se tienne. Notre vie est comme un édifice et si
ses fondements sont peu stables ce n’est pas bon. Il y a une idée importante d’un « fond tout à moi » ou il faut
tout reprendre de soi-même et Descartes va essayer de tout vérifier et de tout reprendre. Ce raisonnement
est idéaliste dans la mesure où il va tout construire depuis sa pensée.
Dans la pratique il faut agir avec assurance car c’est une nécessité pratique de la vie surtout quand il y a
urgence, même si je ne suis pas certain je dois faire comme si j’étais certain. A l’inverse dans la recherche de
la vérité, tant que je ne suis absolument pas certain je vais faire comme si c’était faux.
Descartes va se demander qu’est-ce qui est essentiel et après quoi devons-nous courir ? Est-ce réellement la
recherche de la vérité. Dans les Méditations Métaphysiques Descartes développe ce qu’il a commencé dans
la quatrième partie du Discours de La Méthode. Descartes veut douter de tout, reprendre tout à la base et
va douter notamment de l’existence du monde, de la matière, du corps même.
Pour être sûr de la vérité il faut que j’aille dans l’excès et faire comme si tout était faux.
Mercredi 9 Octobre 2013
Méditations Métaphysiques Le problème de la vérification est de savoir comment s’assurer qu’il y a une adéquation entre l’idée et
l’IDEA. Dès qu’on va s’apercevoir qu’il y a des failles et des fissures dans lesquels, on a un moyen de douter
on considère que c’est faux. La vérité est l’adéquation entre la chose et l’esprit et Descartes veut être certain
et veut confirmer qu’il y a une réelle adéquation.
Première Méditation Très souvent dans la vie pratique on va devoir prendre des décisions alors qu’on n’est pas absolument
certain. Dans l’ordre de la pratique Descartes affirme que même quand je ne suis pas certain je dois faire
comme si c’était la bonne solution.
Son doute n’est pas une défiance, il va douter de tout ce qui est possible de douter. Dès qu’il y a à douter je
vais le tenir pour faux. Ce n’est pas un doute naturel mais c’est une démarche philosophique. C’est un doute
permis seulement parce que nous sommes.
Descartes pense que nous possédons une volonté, nous ne sommes pas Dieu. Pour Descartes la volonté est la
seule chose qui n’est pas limitée en nous, nous possédons un libre-arbitre (cf. IVe méditation). La volonté est
sans limites. Chez Descartes la liberté va être mise en œuvre dans la pensée qui s’interroge elle-même.
Le doute est un acte volontaire. D’autant plus, ce doute ne peut avoir lieu que si j’accepte de douter.
Descartes librement et consciemment accentue la chose : c’est un excès qui corrige un autre excès : celui de
juger précipitamment. Dans le livre de Descartes il n’y a en réalité que le symétrique du préjugé. Dans le
préjugé il y a plein de raison de douter dont on ne s’occupe pas, dans la démarche de Descartes il y a plein
de raison de douter dont on s’occupe pleinement. L’excès est justifié si on veut corriger celui du préjugé.
C’est une démarche consciente et volontaire.
La plupart des connaissances vient des sens et Descartes conçoit que c’est une source importante de
connaissances.
Nous sommes souvent trompés par nos sens ou plutôt par le jugement direct fait sur nos sens. Descartes dit
que percevoir c’est d’abord concevoir. Dans la perception il y a une organisation des sensations et un
jugement. Est-ce que ce sont nos sens qui nous trompent ou la perception de nos sens ?
Mes sens sont parfois trompés et je risque de me faire avoir de nouveau. Pour avoir une certitude
absolument certaine on ne peut pas avoir le moindre doute.
On a beau être libre on ne peut pas aller dans le déraisonnable. Descartes dit tout le long que l’esprit ne
peut pas déterminer la réalité. Descartes a beau être libre de douter il sait que la raison à des limites. Ce
serait donc pur folie de douter de ses perceptions sensibles.
Mercredi 16 Octobre 2013
Descartes ne s’intéresse pas aux rêves extravagants mais aux imitations les plus fidèles de la réalité. Il y a
une puissance d’illusion dans le rêve qu’il n’y a que des images dans le rêve. Il n’y a pas de réalité
correspondante à l’image mentale que j’avais malgré que je fusse persuadé de sa réalité.
Descartes s’est fait à lui-même à une objection et y répond. Je n’ai pas d’indices concluants au moment où je
rêve pour prouver que c’est oui ou non la réalité. De ce fait Descartes n’a pas la certitude qu’il veut. Ce qui
intéresse Descartes c’est de savoir s’il y a moindre raison de douter.
Il est possible de douter des choses matérielles sans être fou.
- Berkeley, Principes de la connaissance humaine
Berkeley, disciple atypique de Descartes du début du XVIIIe siècle, évêque irlandais, doute de l’existence
des choses matérielles sans retrouver la certitude leur existence. Descartes retrouve la certitude des choses
matérielles alors que Berkeley ne les retrouvera jamais. C’est un philosophe dit immatérialiste. Il va donner
une autre manière de douter.
« Les cerveaux dans les cuves. »
Contrôle du 6/11 – Correction Mercredi 13 Novembre 2013
Dans les deux paragraphes de l’extrait Descartes va traiter à la fois de la même thèse mais sur 2 plans
différents. L’idée directrice est que l’on ne peut pas avoir confiance en la connaissance qui se fonde sur les
sens, en la connaissance sensible. Il va remettre en cause ce que l’on connait des sens ou par les sens.
Dans le premier paragraphe Descartes va parler d’expériences qui montrent que l’on doit avoir de la
défiance sur ce que les sens nous indiquent. Cela peut être une expérience personnelle, personnifié ou
communiqué.
Dans le deuxième paragraphe ce sont des cas plus généraux, plus métaphysiques sur notre existence en
général, liés à nos conditions d’existence et qui vont être amené à reconsidérer l’existence même et la
nature.
Chacun des paragraphes est découpé en 2 parties. Dans le premier paragraphe les sens externes et les
sens internes (j’ai mal à une jambe qu’on m’a pourtant coupée). Dans le deuxième paragraphe un doute sur
sa nature-même (suis-je bien constitué pour connaitre le monde extérieur ? Ma nature est-elle dans sa
constitution même mal foutue ? Ma capacité à connaitre le monde est-elle défectueuse, corrompue ?).
Il s’agissait d’un texte qui allait de l’expérience la plus commune, la plus courante jusqu’à une raison de
douter des sens qui est la plus métaphysique. Il y a ici une progression qui va du plus concret au moins
concret, du plus physique au plus métaphysique.
[Note : Un texte est à prendre comme un parcours, une histoire. Ce n’est pas une partie figée et mort, c’est
une pensée à l’œuvre et il y a un mouvement de pensée. Les textes ont une dynamique]
Car annonce une justification. Les sens, si on juge à partir d’eux (les jugements fondés sur les sens).
Dans le rêve il y a des impressions, l’illusion de perceptions extérieures. Dans le rêve on est le jouet d’une
illusion : on ne voit que de l’image. Comme je ne peux pas distinguer l’état de veille comme l’état de
sommeil, qu’est-ce qui m’assure que je dors ?
« L’auteur de mon être » s’agit dans cette perspective la théologie chrétienne, le créateur, celui qui est à
l’origine de tout, Dieu. Dans la théologie chrétienne, Dieu est considéré comme un être ayant pour attribut
d’être de toute bonté incapable de volontairement nuire. Il n’est pas possible donc si Dieu existe et qu’il est
l’auteur de mon être, que l’on puisse s’apercevoir que l’on se trompe tout le temps.
Mercredi 20 Novembre 2013
Méditations Métaphysiques Suite
Méditation Deuxième On a tendance à faire de Descartes un idéaliste, un métaphysicien qui se retire du monde, hélas.
Par.4 de la 4eme Méditation des Méditations Métaphysiques. Pour Descartes pour l’Homme tout est fini sauf
la volonté qui est infinie.
Descartes dit que si on nie l’existence de Dieu, il y a d’autant plus de chances que ma nature fasse que je
trompe.
La fiction du malin génie qui est loin d’être religieuse est une fiction philosophique qui se joue de moi et
abuse de ma crédulité. Descartes invente ce malin génie pour lutter et poser son doute contre toutes les
choses qui semblent vraies. Quand je doute je sais que je doute et même si je me trompe sur tout je doute. Si
je doute je pense car douter est une activité de la pensée. Si je pense je suis quelque chose, c’est
l’expérience d’une conscience qui doute. C’est une certitude absolue et totalement subjective qui n’est
valable que pendant l’expérience et c’est pour cela que ce n’est pas une vérité générale. Cette conscience
en train de douter se saisit elle-même.
Mercredi 27 Novembre 2013
Distinction Radicale entre le corps et l’âme dans la Seconde Méditation. Descartes est connu pour son
dualisme même si ce n’est ni le premier ni le dernier. Pour Descartes, l’Homme est composé de l’union de 2
substances, qui n’a pas besoin d’autres choses pour exister :
- un corps qui est matérielle mais dont il a douté : la RES EXTENSA La chose étendue
- une substance pensante : la RES COGITANS L’âme
Nous pouvons penser clairement ces 2 choses comme de nature différente. Le rôle de l’âme est de penser,
concevoir ce qui ne nécessite pas pour Descartes d’en passer pour l’idée du corps qui ne pense pas. Le corps
ne pense pas, c’est de la matière qui est capable. C’est le corps qui a le principe de la vie et l’âme ne peut
pas donner de vie. Descartes considère que le corps est capable de lui-même le principe de vie. Remarque :
Descartes ne dit pas qu’on meurt parce que l’âme quitte le corps, c’est le corps qui s’arrête et qui oblige
l’âme à quitter le corps.
L’âme c’est ce qui permet de penser, concevoir par des idées. L’âme n’est pas dans l’espace, ce n’est que
penser. L’âme et le corps sont évidemment unis et ce corps que j’ai est à moi mais ce n’est pas moi. L’identité
personnelle, le moi, réside dans ce que je suis, dans l’âme.
Toutes les choses qui sont à moi ne sont pas mon corps, je ne me sépare pas de mon corps, je ressens de la
douleur dans mon corps. Descartes sait que le corps est uni à l’âme et qu’on ne peut pas se séparer de son
corps, il ne considère pas que l’âme est pilote du navire corps. Comment une substance immatérielle peut
être unie à une substance matérielle ? (cf. Correspondance à Elisabeth, de Descartes, Garnier Flammarion).
La Princesse Elisabeth demandera des explications quant au fait que la substance matérielle, si elle est
endommagée, peut entrainer la perte de conscience de la substance immatérielle. Descartes dit que l’âme
est dotée d’une volonté. Comment la volonté, substance immatérielle, a le pouvoir de mobiliser le corps.
Même si la volonté donne des ordres au corps, comment le corps les comprend.
Il en vient à essayer physiologiquement d’expliquer cette dualité dans le traité des Passions. Descartes
cherche dans le corps le lieu où l’âme s’unirait au corps mais cela ne change pas le problème. Cela
n’explique pas pourquoi une âme immatérielle s’attacherait quelque part et pourquoi à tel corps.
Pour Descartes ce sont 2 substances profondément différentes mais unies.
Le problème avec le doute que j’ai eu, est de savoir si j’ai vraiment douté de tout et notamment du corps.
Mon corps est à moi, c’est le mien mais ce n’est pas moi. Je suis autre chose que cela. Le dualisme n’est pas
posté de manière gratuite : est-ce que nier le corps revient à m’anéantir ? D’après Descartes non car sans le
corps je suis un esprit qui doute, qui pense sans le recours au corps, seulement par l’idée. Quand je doute je
m’aperçois que je suis encore en train de penser, alors cela veut dire que je suis composé de 2 substances et
que ce qui constitue c’est ma pensée. Le dualisme de Descartes n’est pas un dualisme postulé sans raison sa
démarche l’amène à douter mais à ne pas s’anéantir complètement car même le corps sous l’emprise du
doute, je continue de penser.
La première certitude qui est autre qu’il n’y a rien de certain est « je suis, j’existe ». Tant que je doute il y a
quelque chose qui résiste au malin génie c’est la conscience que j’ai de douter. C’est une vérité sous la forme
d’une expérience intime de ma conscience en train de douter. C’est la première certitude qui va lui
permettre de reconstruire les autres.
Méditation Sixième Descartes dit qu’il y a des choses matérielles notamment dans la géométrie. L’idée c’est que pour Descartes
si on essaye de définir la matière c’est ce qui a une étendue en largeur, longueur et profondeur. Il dit qu’on
peut raisonner en géométrie, qu’on peut imaginer un triangle et une pyramide. Cependant cela n’inclut pas
la géométrie physique des corps.
Cependant il va utiliser l’imagination que l’on retrouve dans l’art mais comme faculté de concevoir des
images, d’avoir une représentation d’image mentale. Néanmoins en quoi cela rend-il possible l’existence de
choses matérielles. Descartes s’aperçoit qu’on peut raisonner en géométrie et imaginer des formes étendues.
Mon âme par elle seule conçoit mais ne peut pas imaginer car pour Descartes l’âme n’a pas à elle seule la
capacité de voir le triangle, le rectangle ou autre exemple. On peut définir l’intellect mais on n’imagine pas.
S’il y a possibilité pour nous d’imaginer, c’est donc que notre âme a pu percevoir des objets extérieurs qui
sont étendus et qu’il y a un corps aussi étendu pour les percevoir.
L’imagination est le point clé pour comprendre comment on retrouve la possibilité des choses matérielles.
Selon Descartes nous avons coutume de confondre imagination et conception. S’ils sont souvent liés ce sont 2
activités différentes. Je peux concevoir qu’il y ait 1000 côtés mais je ne pourrais imaginer 1000 côtés
rapidement. Il est plus facile pour nous de concevoir que d’imaginer. L’imagination va être l’esprit appliqué
au corps, ce qui parvient à l’esprit par le biais du corps.
L’esprit peut concevoir un triangle mais il ne peut pas percevoir. Si l’âme n’a pas par elle-même de capacité
de percevoir l’étendue puisqu’elle est immatérielle, comment se fait-il que je puisse imaginer ? Ce n’est
possible que si je pense qu’il y a une réalité étendue une RES EXTENSA. L’interface c’est le corps qui perçoit
le monde étendue.
Quand je me concentre sur l’activité de l’esprit seul je vois qu’il y a une capacité à former des images, cette
capacité est impossible s’il n’y a pas de corps pour percevoir l’étendue dans lequel existent ces images.
Mercredi 4 Décembre 2013
L’imagination semble donc impliquer au moins de manière probable qu’il existe un corps qui est rattaché à
cet esprit et qui lui permettrait de percevoir l’étendu. Dans la 3eme méditation il distingue les idées qui
seraient innés à notre esprit à la naissance, des idées qu’il appelle factices et les idées adventices qui
auraient pour origine une cause extérieur.
Il n’y a toujours pas de certitudes de l’existence des choses matérielles. Descartes cherche juste à savoir si on
peut faire confiance à nos jugements. Est-ce qu’il y a des arguments pour penser que quand on pense par
des sensations extérieurs ceci est vrai ?
La photographie est plus précise qu’un souvenir. Descartes dans un jugement assez relatif dit qu’entre
l’image flou et confuse qui nous fait une faible impression d’un souvenir lointain et ce que je perçois
actuellement du dernier qu’il semble plus véritable que le premier. Si c’est si précis c’est que cela doit être
une copie de quelque chose d’extérieur et qui par la force qu’elle a sur mon esprit s’impose. Il tire
l’argument.
Descartes ne revient pas exactement au point de départ. Il ne cherche plus à détruire mais à reconstruire.
Ce n’est pas un retour au départ mais une renaissance de la volonté non plus de remettre en cause mais
saisir ce qui peut fonder ou appuyer. Il va vouloir une certitude absolue.
Qu’est-ce qui m’assure que dans mon esprit il n’y a pas une autre faculté qui fait naître en moi ces idées
sans que j’ai conscience que cela vient de moi ? Descartes essaye également de montrer qu’il est indubitable
que l’esprit et le corps sont deux substances de nature différente. Il est important pour lui de montrer avec
certitude ce dualisme, je me suis déjà trouvé moi-même en tant qu’esprit pensant. Si ce que je suis est un
esprit alors si quelque chose se présente sous la forme de l’étendue c’est que cela ne peut pas venir de
l’esprit. Si on sépare radicalement le corps de l’esprit, si l’esprit est une substance purement pensante, si je
suis défini par mon esprit et que j’ai un corps, si j’ai des images c’est qu’elles ne peuvent pas être formées
par mon esprit. SI je ne suis qu’une RES COGITANS je ne peux pas me former des images et il faut que
quelque chose d’autre m’apporte ces images.
Mercredi 11 Décembre 2013
Il faut faire la distinction entre l’âme en elle-même séparée du corps, qui ne peut pas sentir et imaginer et
l’âme unie au corps ou le corps peut sentir et amener des idées sensibles au sens de représentation mentale
par le biais des sens. Comment ces corps matériels peuvent interagir et placer dans l’âme des
représentations sensibles ? Problème : il y a un présupposé que Descartes n’arrive pas à démontrer,
comment le corps et l’âme sont-ils unis ?
Dès que je peux concevoir clairement et distinctement (lorsque j’ai une évidence véritable indubitable) sans
avoir besoin pour la concevoir d’autres choses, alors c’est qu’elles sont séparées.
L’essence selon lui de l’être humain est ce qui le définit. Si je perds une main, si je suis défiguré je reste le
même. L’âme d’Aristote n’a rien à voir avec l’âme de Descartes. Pour Aristote les plantes ont des âmes alors
que Descartes non…
Ce corps est le mien mais ce n’est pas moi. Le moi est l’âme. L’âme c’est le moi et le corps est à moi. Il y a un
tout petit point commun avec le dualisme d’Aristote. Le corps vit par lui-même mais ne pense pas.
Mercredi 18 Décembre 2013
Il y a des disciplines qui peuvent se contredire et sur toutes les questions il y a des divergences et des
oppositions. Descartes sort désorienter par ces études, pour lui il va falloir trancher. Il décide de voyager
mais cela l’embrouille davantage. Il voit que les autres ne sont pas stupides et qu’ils ont leur manière de
penser. Descartes a besoin d’une certitude et d’une vérité, ce n’est pas un penseur du relativisme. Descartes
sait que l’enfance est l’âge de la crédulité et qu’il a acquis beaucoup de jugements peut être faux qu’il
croyait dur comme fer. Pourquoi douter ? Le doute est la méthode, le moyen par lequel il va essayer de
trouver la vérité.
Comment Descartes peut-il douter de l’existence de son propre corps ? Pour Descartes le corps est matériel.
Il doute de l’existence de son propre corps parce que son corps est un corps parmi d’autres au sens de la
physique, qu’il est constitué de matière. Or la matière c’est ce qui nous parvient par la perception sensible.
La matière est une autre substance que l’âme pensante. Le corps est matériel, l’âme est immatérielle. Il
soumet l’hypothèse que le corps n’est peut-être qu’une image, qu’il y a des raisons de croire que le corps se
trompe.
Descartes est un philosophe connu pour son dualisme. Nous sommes l’union de 2 substances de nature
différente. En prenant le dualisme au sérieux cela veut dire que l’âme en elle-même, isolé du corps, ne peut
que penser sous la forme de l’activité de conception et ne peut pas imaginer. L’âme ne peut imaginer que
par le biais du corps, l’âme ne peut pas avoir une idée de l’étendue sans corps. Imaginer c’est se former une
image, une représentation spatiale, une représentation étendue. Penser n’est pas imaginer. De ce fait si on
peut imaginer c’est donc que notre âme doit être lié à quelque chose qui n’est pas forcément nous mais qui
est à nous, qui est uni à cette âme et qui fait qu’à cette âme parvient des images, cette chose qu’est le corps.
Descartes cherche à localiser le lien entre le corps et l’âme et propose la glande pinéale même si cela ne
résout pas le problème de l’hypothèse dualiste. L’âme en elle-même si on ne considère que son essence
pensante, elle ne peut pas normalement se former des images. C’est le corps qui saisit les choses sous leur
forme étendue. Cela forme une idée qui est par le biais du corps ce qui parvient à l’âme grâce à la glande
pinéale d’après Descartes. Ce serait là que l’âme s’unie au corps. S’il y a image mentale cela ne peut se
faire que lorsque l’âme est unie au corps.
En même temps Descartes ce qu’il présuppose c’est que quelque chose de l’étendue matérielle puisse
retrouver une représentation, un écho dans l’âme pensante. Comment entre mon corps et l’âme peut-il passer
des choses qui ne sont pas de l’essence de l’âme ? Comment peut-il se faire que la volonté de mon âme
commande, passe et que mon corps comprenne ? L’âme qui ne peut pas agir, qui ne peut que dire, qui ne
peut que suggérer une volonté, comment se fait-il qu’elle puisse comprendre les choses de l’étendue
matérielle ?
L’âme étant immatérielle elle n’est pas dans espace. Comment se fait-il que je puisse alors avoir ces idées. Il
ne peut pas y avoir que de la passivité, je ne peux pas que subir quelque chose qui agit. Descartes va
prouver que certaines idées ne sont ni factices ni à postériori mais adventices (qu’elles viennent de
l’extérieur).
Cette faculté ne peut être en moi en tant que je suis quelque chose qui pense.
Méditation Troisième Descartes a mené une réflexion sur la causalité des idées dans la Méditation troisième dans laquelle il va
distinguer différentes réalités de l’idée, différentes manières de concevoir.
Il commence par envisager que les idées ont une réalité matérielle. C’est considérer l’idée en tant qu’elle est
un état, une modification de notre âme. La réalité matérielle d’une idée ce n’est pas son contenu. Ce qui
différencie les idées les unes des autres. L’image va être une représentation mentale. A chaque fois que j’ai
une perception, même si ce sont des perceptions très différentes, ce sont des images, toujours du même type.
Entre la réalité matérielle d’une idée et la réalité matérielle d’une chose ce n’est pas pareil…
La réalité formelle des idées. Entre la Joconde et le Naufrage il y a des tableaux différents. Le contenu de
l’idée est différent.
La réalité objective des idées c’est le fait que les idées puisqu’elles ont un contenu, représentent quelque
chose. Chez Descartes l’idée est une copie mentale d’un objet ou d’une chose qui existe en dehors. Ce que
Descartes appelle la réalité objective d’une idée c’est en fait quelque chose qui lié à l’objet qui est
représenté. Pour Descartes tout n’a pas la même réalité objective, il y a des objets qui ont plus de réalités
que d’autres. L’objet de notre idée a plus ou moins de réalité objective. Celui qui à le moins de réalité
objective est Dieu.
Il y a le monde des idées mais aussi un monde matériel. Le principe de causalité sert à dire qu’un effet est
toujours causé par quelque chose et rien ne découle du néant. Le principe de causalité pour Descartes veut
qu’il y ait au moins autant de perfections dans la cause que dans l’effet. Dieu est la cause éminente de
toutes choses et pour les autres on parle de cause efficiente. Il n’y a aucune raison, pour Descartes, que le
principe de causalité n’agisse pas aussi dans le monde des idées.
Descartes pense que les idées ont une cause et ce qui est valable pour les choses est aussi valable pour les
idées. Quand j’ai l’idée pour Descartes de quelque chose qui est une substance matérielle, comme ça ne
peut pas venir de mon âme, il reste 2 solutions : Soit ça vient d’une cause efficiente.
Pour que mes idées aient une certaine réalité formelle et objective, il faut qu’il y ait quelque chose qui soit
la cause. Si ce n’est pas moi, ça ne peut pas être un néant.
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