Identification de la première mutation non-sens de la cornéodesmosine avec expression d’une...

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S568 JDP 2013

Discussion.— Le syndrome ADULT est une dysplasie ectodermiqueassociant le plus souvent une ectrodactylie, la présence d’éphélidesen quantité excessive, une onychodysplasie, l’obstruction descanaux lacrymaux et une hypodontie. La mutation faux-sensp.Arg298Gln, localisée au niveau de l’exon 8 du gène TP63, estla mutation la plus fréquemment retrouvée parmi les 7 mutationsactuellement décrites dans le syndrome ADULT. Elle touche unrésidu très conservé localisé dans le domaine de liaison à l’ADN, cequi aboutit à une nouvelle activité transactivatrice de l’isoforme�Np63�. Même si la transmission de ce syndrome est autosomiquedominante, il existe une grande variabilité de l’expression phé-notypique. Ainsi, contrairement aux autres cas déjà décrits aveccette mutation p.Arg298Gln, nos 3 patients ne présentaient pasd’anomalie lacrymale ni de malformation des mains et/ou des pieds(ectrodactylie, syndactylie ou polydactylie).Conclusion.— Nous rapportons la première famille francaise atteintede syndrome ADULT avec mutation p.Arg298Gln.Déclaration d’intérêt.— Aucun.� Iconographie disponible sur CD et Internet.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.464

P296Pseudo-kératodermie aquagéniquechez une patiente hétérozygote pourune nouvelle mutation de lamucoviscidose�

M. Nadal a,∗, B. Laudier b, E. Esteve a

a Dermatologie, CHRO d’Orléans, Orléans, Franceb Génétique, CHRO d’Orléans, Orléans, France∗ Auteur correspondant.

Mots clés : Mucoviscidose ; Mutation ; Pseudo-kératodermieaquagénique palmaireIntroduction.— La pseudo-kératodermie aquagénique palmaire estune entité décrite par Mc Collough en 1996. Il s’agit d’une maladierare, touchant les femmes jeunes, dont la fréquence dans la popu-lation générale est actuellement inconnue. Elle réalise un aspectridé et œdématié de la peau des mains survenant quelques minutesaprès immersion dans l’eau. Cette maladie doit faire rechercher unehétérozygotie dans le gène CFTR impliqué dans la mucoviscidose.Nous rapportons le premier cas de pseudo-kératodermie aquagé-nique associée à une mutation inédite du gène CFTR.Observation.— Une patiente de 18 ans, sans antécédent particulier,consultait pour une éruption cutanée douloureuse des deux paumessurvenant chaque fois qu’elle se douchait, évoluant depuis plusieursmois. Après un test d’immersion des mains dans de l’eau froide pen-dant cinq minutes, la patiente souffrait de prurit, de brûlure et dedouleur localisés aux mains. Les paumes étaient ridées, œdéma-tiées avec des papules blanches, translucides et confluentes et unaspect modéré d’hyperhidrose palmaire. L’éruption cutanée dispa-raissait une heure après l’arrêt du contact des mains avec l’eau. Lediagnostic clinique de pseudo-kératodermie aquagénique palmaireétait retenu. Cette maladie pouvant être associée à des mutationsdu gène CFTR, une étude génétique a était réalisée chez cettepatiente, montrant la présence d’une nouvelle mutation du gèneCFTR de la mucoviscidose à l’état hétérozygote héritée de sa mère :c.3197G>C ou p.Arg1066, Pro.Discussion.— Nous rapportons un nouveau cas de pseudo-kératodermie aquagénique palmaire chez une patiente hétérozy-gote pour une mutation inédite de la mucoviscidose.Le caractère pathogène de cette mutation a été fortement suspectépar l’existence d’autres substitutions à la position 1066, à l’origined’une mucoviscidose si associées à une mutation delta F508, puispar l’utilisation d’un logiciel de prédiction. De plus, le séquencagedu gène CFTR et la recherche de grands réarrangements n’ont pasidentifié d’autres anomalies.

Plusieurs études ont montré l’association de la pseudo-kératodermie aquagénique au gène CFTR, à la fois chez deshétérozygotes de la mucoviscidose, des patients atteints demucoviscidose et chez un patient atteint d’une CFTRopathie avecinsuffisance pancréatique.Conclusion.— Un dépistage de la mucoviscidose doit être proposéchez les patients présentant une pseudo-kératodermie aquagéniquepalmaire.Devant un diagnostic de pseudo-kératodermie aquagénique, uneanalyse génétique est réalisée afin de dépister des patients hété-rozygotes pour la mucoviscidose. Ainsi, il peut être proposé, à cespatients porteurs sains de la mucoviscidose, un conseil génétiqueavec analyse génétique du conjoint afin d’évaluer le risque de muco-viscidose chez les enfants.Déclaration d’intérêt.— Aucun.� Iconographie disponible sur CD et Internet.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.465

P297Identification de la première mutationnon-sens de la cornéodesmosine avecexpression d’une protéine tronquéeet causant un peeling skin syndrome,type BA. Mallet a,∗, M. Kypriotou b, K. George b, E. Leclerc a, D. Rivero b,J. Mazereeuw-Hautier a, G. Serre a, M. Huber b, N. Jonca a,D. Hohl b

a UMR 5165/U1056 « Différenciation Épidermique etAutoimmunité Rhumatoïde », CNRS, Inserm, université ToulouseIII, hôpital Purpan, CHU de Toulouse, Toulouse, Franceb Laboratoire de biologie cutanée, service de dermatologie,hôpital Beaumont CHUV, Lausanne, Suisse∗ Auteur correspondant.

Mots clés : Cornéodesmosine ; Peeling skin disease ; Peeling skinsyndrome ; Syndrome de desquamation continueIntroduction.— Le peeling skin syndrome de type B (peeling skindisease ou PSD) est une maladie inflammatoire généralisée causéepar des mutations autosomiques récessives de la cornéodesmosine(CDSN). Nous rapportons ici le cas d’une nouvelle mutation chez unefemme blanche.Observations.— La patiente présentait une exfoliation et un éry-thème généralisé, et une élévation des IgE sériques. L’examenhistologique montrait une acanthose avec hyperkératose del’épiderme et des infiltrats inflammatoires mononucléés dans lederme. Le séquencage de l’ADN permettait d’identifier une muta-tion homozygote non-sens de la CSDN : pGly142*. L’analyse dela protéine par immuno-histochimie et Western Blot montraitl’expression d’une protéine tronquée de 16 kDa dans les couchessuperficielles de l’épiderme, tandis que la protéine de taille nor-male était absente.Discussion.— Ces résultats sont intéressants du point de vue dumécanisme pathogénique et de la corrélation génotype et phé-notype des mutations CDSN. Toutes les mutations rapportées à cejour montrent une perte totale de la CDSN, suggérant qu’un déficitcomplet soit nécessaire pour causer le PSD. Or dans cette obser-vation nous rapportons que la partie N-terminale de la CSDN cheznotre patiente est exprimée, mais non fonctionnelle.Déclaration d’intérêt.— Aucun.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.466

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