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Paraissant le îM!eroi*ekii. — IV* 4 8 1er Décembre 19O9

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JOURNAL D'INFORMATIONS GÉNÉRALES

ANNONCES JUDICIAIRES, AGRICULTURE, LITTÉRATURE & NOUVELLES

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CAISSE. D'ÉPARGNE

- Résumé des opérations faites.mx séances publiques des lundi22, jeudi 2 5, samedi 27et dimanche28 novembre 1909.

• I. VERSEMENTS

Reçu de 67 déposants dont 14nouveaux: 16.884 fr- 25-

' II. REMBOURSEMENTS

Payé à 33 déposants dont 10pour solde : 12.218 fr. 24.

ISSOIRE, LE Ier DÉCEMBRE 1909

Les garnisons affectées aux nou-veaux régiments d'artillerie ont étédésignés par M. le Ministre delàGuerre et approuvées par le Con-seil des Ministres : Issoire figureparmi les villes choisies.

Au sujet de cette répartition, ungrand journal parisien émet quel-ques critiques qui ne me parais-sent nullement fondées.

Il fait remarquer que certainesdes villes désignées par le Ministrecomme devant recevoir un régi-ment d'artillerie sont trop éloi-gnées de la frontière, que le trans-port d'un régiment de cette armeest plus compliqué que celui detroupes d'infanterie ou de cava-lerie, que la mobilisaiion pourraitgrandement souffrir de cette situa-tion.

Il conclut en disant que la pro-ximité de la frontière lui semblela plus précieuse qualité pour lechoix d'une garnison.

Le journal, qui a publié cesquelques lignes, comme articleéditorial.ne paraît pas savoir dansquel esprit les nouveaux régimentsd'artillerie ont été créés.

Le gouvernement n'a pas eupour but, quand il a demandél'augmentation de l'artillerie, derenforcer uniquement la frontière ;il a voulu autre chose de plusessentiel.

Les Allemands ayant 144 ca-nons par corps d'armée, tandisque nous n'en possédons que 92,il a cherché à remédier à cetteinfériorité par le renforcement del'artillerie de tous nos corps d'ar-mée.

C'est ainsi qu'il a été décidé quechaque corps d'armée, au lieu decompter comme par le passé 2 ré-giments d'artillerie, serait doté detrois régiments de cette arme.

Son intention a été non seule-ment de mettre davantage de ca-nons sur la frontière, mais encoredavantage de canons dans chaquecorps d'armée.

Et voilà pourquoi certaines vil-les, très éloignées de la frontière,villes situées dans le Centre ou leMidi, vont recevoir sous peu un

,, régiment d'artillerie., ",, ' -;

*-' » *

' Si l'on suivait le principe émispar le grand quotidien, dont je

parle, il faudrait mettre sur notrefrontière de l'Est ou très prèsd'elle la plupart de nos régiments,quitte à voir la mobilisation qui,dans l'état actuel de la répartitionde nos troupes, sera déjà uneœuvre difficile, devenir un éche-veau inextricable.

La frontière n'a pas été oubliéedans la nouvelle organisation. Lestroupes dites de couverture, les 6e

et 70 et 20e corps d'armée ont euleur artillerie renforcée. Les nou-velles unités créées les premièreset immédiatement installées, l'ontété sur les Vosges et dans l'Est.

Pour que l'armée nationale soitréellement solide et puisse répon-dre à la mission qui lui incombede sauvegarder efficacement l'inté-grité du sol de la patrie, il fautqu'elle soit un tout harmonieuse-ment organisé et logiquement ré-parti sur le territoire.

La frontière la plus menacée entemps de guerre^ doit nécessaire-ment être la mieux préparée à ladéfense, mais elle ne peut pas etne doit pas constituer l'uniquebase de résistance,

Mutiler ou trop amoindrir unmembre du corps, sous le prétextede donner plus de vigueur auxautres, c'est porter le trouble dansl'économie générale ; ce qui estvrai de l'organisme humain, l'estaussi de la défense nationale.

HENRI NICOLE.

Le BudgetLa Chambre est occupée à discu-

ter le Budget ; elle en a fini avec leBudget de l'Intérieur.

Une motion, tendant à suppri-mer les fonds secrets, a été rejetée,après uue courte intervention deM. Briand.

Au SénatLe Sénat discute toujours la

question des retraites ouvrières ; ilen a encore pour quelques semai-nes sur ce sujet.

La Paix Espagnole au MarocLe général Luque, ministre de

la guerre, en Espagne, a fait à unjournaliste, d'importantes déclara-tions sur la campagne du Maroc.

Il croit que la période active dela campagne est terminée. Le rapa-triement des troupes est cependantencore retardé. Maintenant le gou-vernement va étudier la politiqued'attraction.

Le Roi de Portugal en FranceLe plus jeune roi d'Europe, Ma-

nuel II du Portugal, est notre hôte,a son retour d'Angleterre.

Il est question, à ce sujet, deconclure un accord commercialavec le Portugal.

Nos relations de commerce avecce royaume sont singulières ; il estle seul avec lequel nous ne soyonsliés par aucun accord.

Le Tour du Monde en poussant», ; u n e B a r r i q u e • •••:';•••?••}«

Deux Italiens cherchent à gagnerun prix de 50.000 fr., en faisant letour du monde, en poussant unebarrique devant eux ; ils sont arri-

vés avant hier a. Londres.Ils avaient quitté Venise, leur

point de départ, le 20 juin dernier.Leur moyenne a été jusqu'ici de27 kilomètres par jour.

L'un des deux voyageurs estassis sur un siège disposé à l'inté-rieur du tonneau, tandis que l'autreest occupé à le pousser.

Buvez du Vin pendant et de l'eauentre les Repas

Le professeur Deloris de l'Aca-démie de MédecinedeParis, donnedes conseils sur ce que nous de-vons et pouvons boire.

« Tout aliment, quoi qu'il soit,« dit le professeur, contient une« énorme proportion d'eau. Autant« dire que celui qui mange des« fruits, des végétaux frais, des« légumes cuits à l'eau, ne fait en« réalité que boire.

« On digérera d'autant mieux que« l'on boira peu en mangeant, et« surtout que l'on boira après« manger ».

« Le vin est bon à la santé ; il« aide à la digestion, il assainit et« stimule le canal digestif. Il con-« vient de le boire à petites doses« et légèrement coupé d'eau.

« II ne faut pas répudier l'eau ce-« pendant. La lévigation de nos« tissus exige de l'eau et autant« que possible en dehors des repas.« A cette nécessité correspondent« le thé, les boissons chaudes et« aromatiques.

« Nous devons boire trois verres« de liquide à chaque repas et seu-« lement au repas. Il est bien en-ce tendu qu'on doit bien mâcher les« aliments et manger lentement.

Voilà donc le vin que l'on a silongtemps condamné, amplementréhabilité.

Le dicton est toujours vrai : Hip-pocrate dit oui, Gallien dit non.

[IN RÉGIMENT D'ARTILLERIEà, Issoire

Au Conseil des ministres, desamedi dernier, M. le général Brun,ministre de la guerre, a fait ap-prouver l'emplacement des nou-velles garnisons d'artillerie. Parmiles villes désignées pour recevoirun régiment entier figure Issoire.

C'est avec la plus vive satisfac-tion que la population issoiriennea appris cette heureuse nouvelle,car elle comprend que si elle s'im-pose des charges, elle retireraaussi de nombreux avantages de sasituation de ville de garnison.

Il convient de remercier tousceux qui ont contribué à la solu-tion de cette question : la munici-palité, le Conseil et aussi la popu-lation qui d'un commun accord,ont voté la forte somme nécessaire,pour placer notre ville en bon rangparmi celles qui, dans la région,sollicitaient également un des nou-veaux régiments créés par la loi du29 juillet dernier.

Nos remerciements s'adressentaussi aux personnalités qui ontbien voulu seconder de leur in-fluence auprès des pouvoirs publics,les offres faites par Issoire et parmicelles-là, une surtout qui n'appar-tient pas au monde politique, maisqui occupe une haute situation dansl'administration judiciaire et qui,sur la prière d'une famille de notreville, avec laquelle, elle est trèsliée, a pris l'affaire en mains et l'asuivie jusqu'au bout.

Rappelons en terminant que c'estM. Roudaire, professeur au collège,conseiller municipal, qui sollicitala municipalité, par un vœu unani-

ment adopté, de faire les démar-ches et les sacrifices exigés en vued'obtenir une garnison à Issoire.

Il s'agissait alors d'un régimentd'infanterie le 121" que le gouverne-ment avait l'intention de grouperdans une ville du 13° corps et quia été affecté à Montluçon, il y aquelques semaines seulement.

Et toujours, pour mettre unique-ment les choses au point, disonsque le Moniteur d'Issoire, le pre-mier dans son numéro du 24 juin1908, sous le titre un Régimentd'Infanterie à Issoire, a parlé dece régiment alors éparpillé et aémis l'idée qu'il pouvait être reven-diqué par notre ville.

L'idée a fait du chemin et a pu,grâce à la création de nouveauxrégiments d'artillerie, devenir uneréalité.

Et c'est ainsi que par le concoursde tous, notre ville va probable-ment sortir de sa torpeur et re-prendre l'activité qu'elle a perdue.

Un régiment à Issoire, c'est lepoint de départ d'autres améliora-tions dont nous parlerons prochai-nement.

En 1789, la France avait une popula-tion éga|e a u quart de celle de l'Europeentière. G'est-à-dire qu'on comptait unfrançais sur 4 européens.

Aujourd'hui, sur dix Européens, on necompte plus qu'un seul Français.

Cette constatation, basée sur des don-nées officielles, est suffisamment alar-mante, mais ce qui l'est davantage, c'estque, loin de progresser, notre populationdécroit depuis dix ans au point de perdreprès de 60.000 habitants par an. Si lasupériorité des décès sur les naissancesse maintient telle que nous la montre lastatistique des six premiers mois de laprésente année, notre infériorité numé-que, de dangereuse qu'elle était, devientabsolument effrayante.

A cette situation, personne n'apportede remède et M. Marcel Sembat a pu direà la Chambre que jusqu'ici, on n'avaitsur ce grave sujet, su faire que des plai-santeries.

Le spirituel député de Paris appren-dra, sans doute, avec plaisir, qu'il existeau moins une exception à la règle qu'ilréprouve. En effet, une Société, qui apour ohjet d'obvier, au moins en partie,au iléau qui met notre patrie en danger,verse à ses adhérents une prime fixéed'avance au moment de leur mariage etune autre prime, également fixée d'avanceà la naissance de chacun de leurs enfants.

Ces primes sont proportionnelles auxcotisations et les diverses combinaisons,sont à la perlée de toutes les situationsde fortune, depnis les plus humbles jus-qu'aux plus riches.

Pour tous renseignements, s'adresserà La Natalité Française, Société d'As-surances Mutuelles, 55, boulevard Ilaus-smann, à Paris, et aux agents de la So-ciété dans les départements.

Chronique Locale et RégionaleCour d'Assises , ,

La session des assises s'est ou-verte lundi dernier à Riom.

Sur la liste des jurés appeler àsiéger figurent les personnes sui-vantes appartenant à notre arron-dissement : ,; !

MM. Lacot Amable, rentier àIssoire ; Mazeyrat Pierre, maire dePicherande ; Gardy Antoine, pro-priétaire à Chadeleuf.

Sur la même liste, on relève lesnoms de quelques ouvriers : uncordonnier, un mineur, un caout-choutier, un ouvrier agricole, unforgeron. •>,.., ,., •..,.

Nouvelles Mesures Préventivesde la Rage

De nombreux chiens atteints de;la rage, ayant été abattus sur d>vers points du département, M. lePréfet du Puy-de-Dôme vient deprendre à la date du 15 novembreun arrêté concernant la circulationdes chiens.

D'après cet arrêté, pendant unepériode de deux mois, la circula-tion des chiens est interdite danstout le département, à moins queces animaux ne soient muselés ettenus en laisse.

C'est donc jusqu'au 15 janvier1910 que le nouvel arrêté pris par-M. le Préfet, est en vigueur, danstout le département

Contributions IndirectesM. Ferrandier a été nommé re-

ceveur-buraliste à Anzat-le-Luguet.

Association Amicale des AnciensElèves du Collège

Parmi les noms des assesseursdu bureau de l'Association, nousavons omis involontairement, celuide M. Germain Bôringer d'Issoire.

L'Issoirienne l

La Société de gymnastique 17s-soirienne a reçu de M. le Ministrede la guerre trois magnifiques mé-dailles qui sont actuellement ex-posées dans la vitrine de M. Chal-mette.

Ces médailles seront décernéesaux trois meilleurs gymnastes dela Société, à la suite d'un concoursentre eux, qui aura lieu prochaine-mont.

Comme on le voit, on sait, en. haut lieu, reconnaître les sérieux

services que. rend notre Société deGymnastique, pour la préparationmilitaire. " :.: rf>r> 'i :, • " -

Service TéléphoniqueA partir du 1" .décembre 1909,

des conversations téléphoniquespourront être échangées entreAvèze, Bagnols, Chastreix, Clé-mensat, Cros, Espinchal, La Godi-velle, Neschers, Saulzet-le-Froid,St-Pierre-Colamine, St-Victor-la-Rivière, Trémouille-Saint-Loup.

Ces localités pourvues d'une ca-bine téléphonique publique ainsiqu'avec celles déjà autorisées àcommuniquer avec le départementdu Puy-de-Dôme. >.•• - i

Théâtre > o:= ,II y a quelques jours, nous an-

noncions le prochain passage authéâtre de notre ville de M. (i. Brc-mond- Philbée, l'imprésario bienconnu, et de son excellente troupeque nous avons déjà applaudiemaintes fois. Cette représentationextraordinaire aura lieu le treizedécembre prochain.. M. G. Bré-mond s'est assuré les représenta-tions des deux plus beaux chefs-d'œuvre du théâtre français et dela littérature française : La Joie faitpeur, de M"i0 Emile de Girardin, etLe Barbier de Séville, de Beaumar-chais. Parmi l'interprétation quisera hors ligne, je tiens à citer M"'og

Wolf, Le Breton, Reygnaud. MM.Geoffroy, Renard, Volney, Gadoin,etc., tous artistes dont nous avonsdéjà apprécié les grandes qualités 'dans La Nuit de Noces et dans LaDame aux Camélias.

M. G. Brémond interprétera lerôle de « Figaro ».

Postes et TélégraphesUn Concours pour le recrute-

ment de clames dactylographes dansles Directions départementales etles services, spéciaux, aura lieu le