La régulation des hémorragies digestives hautes extériorisées

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A50 Resumes

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La regulation des hemorragies digestives hautes

exterioriseesD. Delgado *, D. Savary, J. Louis, M. Coste, T. Roupioz,M. Gelez, A. Deutsch, J.-P. PerfusSamu 74, centre hospitalier de la Region d’Annecy, France*Auteur correspondant.Adresse e-mail : davedelg@hotmail.fr

Mots cles : Regulation ; HematemeseIntroduction.— La regulation des hematemeses (HTM) est delicate.Leurs etiologies sont diverses, parfois fatales. Cette etude evalueleur regulation au centre 15, ainsi que l’existence ou non de criteresde gravite a l’appel.Materiel et methode.— Une etude retrospective, monocentrique estrealisee entre janvier 2006 et juillet 2008 au sein de la regulation duSamu. Elle concerne les appels pour HTM en intervention primaire.Elle etudie l’interrogatoire en regulation, les moyens de secoursenvoyes et le devenir des patients.Resultats et discussion.— Cent quinze appels pour une HTM concer-nent des patients avec un age moyen de 63 � 19 ans et un sex-ratiode 2,14 H/F. Cinquante-six interventions sont medicalisees (M) par unSmur, 59 patients sont transportes non medicalise (nM) par ambu-lance simple. Malgre un interrogatoire telephonique medical, lesantecedents de cirrhose ne sont pas detectes chez 23 % des patients Met 61 % des patients nM. L’etiologie finale des HTM est une rupture devarice œsophagienne (VO) pour 40 % avec medicalisation (M) et 22 %en son absence (nM) ; une œsophagite dans respectivement 23,6 % et25,4 % ; un ulcere gastroduodenal (UGD) dans 16,3 % et 20,3 % ; untrouble de l’hemostase pour 3,6 % et 5 % et une autre etiologie dans16,3 % et 27,1 %. Tous les traitements vasopresseurs debutes en Smursont maintenus a l’hopital, aucune sonde de Blackmore n’est posee.Dans le groupe nM, 18,6 % beneficie d’un vasopresseur et 11,8 % detransfusion et de remplissage a l’hopital. La mortalite globale en find’hospitalisation est de 10,4 % (9,1 % en M et 11,6 % en nM, p = 0,56),aucun deces ne survient en prehospitalier. L’etiologie des deces estun UGD (33 %), un trouble de coagulation (25 %), une œsophagite(16 %), une VO (8 %) et autres (17 %). En analyse multivariee, unantecedent de cirrhose, une anticoagulation (par AVK ou aspirine) etune neoplasie connue, tendent a etre des criteres de gravite (mor-talite, indice de choc, nombre de jours d’hospitalisation).Conclusion.— L’appel au Samu pour HTM doit retenir toute l’atten-tion du regulateur. En effet, malgre un interrogatoire souvent diffi-cile en regulation et un taux de mortalite eleve a court terme, lesHTM peuvent beneficier d’une therapeutique invasive d’autant plusefficace qu’elle est precoce. Un patient ayant pour antecedent unecirrhose, une neoplasie ou une anticoagulation en cours semble etreplus a risque de complications. L’envoi d’un vecteur medicalisesystematique sur les HTM nous paraıt etre de bonne pratique.

doi: 10.1016/j.jeur.2009.03.238

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Faut-il medicaliser les interventions pour

ableau 1

ardiovasculaire 44 % Traumatologie 3 %eurologie 13 % Infectieux 3 %ediatrie 7 % Psychiatrie 3 %astroenterologie 6 % Oncologie 2 %neumologie 4 % Autres 15 %

« personne menacant de se jeter dans le vide » ?S. Travers a,*, P. Benner b, J.-M. Laborie a, H. Degrange a,C. Ernouf a, S. Lemoine a, K. Bertho a, J.-P. Carpentier aa Service medical d’urgence/SMG1, BSPP, Paris, FrancebBataillon de Marins-Pompiers, Marseille, France*Auteur correspondant.Adresse e-mail : s.travers@laposte.net

Mots cles : Suicide ; Chute de hauteur ; NegociationIntroduction.— Les interventions pour « personne menacant de sejeter dans le vide » sont relativement frequentes enmilieu urbain. La

necessite d’envoi d’une equipe medicale dans ces situations et sonrole sur place ont ete peu etudies. L’objectif de ce travail a eted’analyser le deroulement de ces interventions, pour proposer etdefinir l’engagement et le role de l’equipe medicale.Materiel et methode.— Il s’agit d’une etude retrospective portantsur les appels pour « personne menacant de se jeter dans le vide »recus entre janvier 2007 et juillet 2008 a Paris et les departements dela petite couronne. Les informations recueillies ont porte sur l’heurede l’appel, l’age et le sexe du patient, la situation a l’arrivee dessecours, l’engagement d’une equipe medicale et l’issue de l’inter-vention.Resultats.— Au cours de la periode d’etude, 743 appels pour « per-sonne menacant de se jeter dans le vide » ont motive l’envoi desecours (0,1 % des interventions). A leur arrivee, 74 personnesn’avaient en fait jamais menace de se jeter, 349 etaient deja ensecurite, 32 etaient retenues par des temoins et 22 avaient sauteentre l’appel et l’arrivee des moyens. Dans 266 cas (36 % des appels),le patient etait toujours en situation dangereuse, obligeant lessecours a « negocier sa mise en securite ». Une equipe medicale aete engagee en renfort des intervenants sapeurs-pompiers et policedans 50 cas, soit des la notion de chute imminente ou averee, soitpour renforcer les premiers intervenants lors de negociations diffi-ciles ou infructueuses. Parmi ces 266 patients (115 hommes/151femmes ; age moyen : 38 � 17 ans), 261 ont pu etre raisonnes oumaıtrises au cours d’interventions pouvant durer plus d’une heuredans 11 % des cas (duree moyenne d’intervention : 49 � 34 min) et 5(1,9 %) ont en revanche saute malgre l’intervention des secours.Conclusion.— Les appels pour « personne menacant de se jeter dansle vide » correspondent a des situations tres heterogenes. La chuteest effective dans 3,6 % des cas. La medicalisation de ces inter-ventions reste donc justifiee, mais la question se pose de la place etdu role de l’equipe medicale dans la negociation de la mise ensecurite, qui peut etre longue et difficile, pour laquelle, ils ne sontpas obligatoirement prepares et formes.

doi: 10.1016/j.jeur.2009.03.239

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Smur engages apres regulation en zone

« permanence de soins » (PS)A. Queffelec, L. Paci, D. Bruzon-Bascou, J.-M. Caussanel,L. Berton *, Y. LambertSamu 78, Smur de Versailles, centre hospitalier de Versailles, LeChesnay, France*Auteur correspondant.Adresse e-mail : lberton@ch-versailles.fr

Mots cles : Permanence de soins ; Smur ; RegulationObjectif.— Decrire les affaires regulees en zone PS et ayant donnelieu a l’engagement d’un Smur.Methode.— Etude retrospective realisee en 2007 par interrogation dela base de donnees d’un Samu centre 15 et consultation de chaquedossier concerne.Resultats.— Deux cent quarante un dossiers, soit 0,3 % des affaires.Age moyen : 52 ans (1 mois a 92 ans). Pathologies concerneespresentees dans le Tableau 1. Devenir des patients : transportmedicalise 57 %, non medicalise 33 %, patient laisse sur place 6 %,

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