le Liban - montaiguvendee.frmontaiguvendee.fr/cms/uploads/pdf/Jeanne parcourt... · le sud du Liban...

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le Liban et ses voisins

Depuis sa formation, le Liban n'a jamais été

totalement souverain sur son propre territoire.

À la fois, pour des causes internes,

du fait du système communautaire,

et aussi parce qu'il n'a pas cessé d'être soumis

à des interventions extérieures (d'après "le Dessous des Cartes" – nov. 2005)

Le Liban a une superficie de 10 500 km².

Il est le plus petit État du Proche-Orient.

Un petit pays

Le Liban est un État récent, formé par la France en 1920

et qui devient indépendant en 1946.

Il partage ses frontières avec la Syrie (au nord et à l'est),

et avec Israël (au sud).

Naissance de l’État libanais

les Communautés religieuses

On distingue deux communautés de musulmans :

les sunnites, vivant plutôt dans le nord-ouest et autour de Saida ;

et les chiites, installés au nord-est, autour de Baalbek, et au sud.

D’autres minorité telles que les Arméniens et les Kurdes constituent la population libanaise.

Les maronites vivent sur la côte, au nord de Beyrouth, ce sont des chrétiens,

tout comme les grecs orthodoxes, vivant, au Sud de Tripoli et dans les villes de Beyrouth et Saida.

Les Druzes, quant à eux, sont présents dans les montagnes,

près du Mont Hermon, et dans la région du Chouf.

les Communautés religieuses

En réalité, nous ne connaissons pas la carte des communautés religieuses du Liban,

car le dernier recensement date de 1932.

Or selon une étude de l’administration des statistiques publiée en 1997,

il y aurait plus de 4 millions de Libanais dans le pays, et 6 millions avec la diaspora.

l’Imprécision des populations

A la déclaration d'indépendance en 1943, les pouvoirs sont répartis

entre les communautés confessionnelles en fonction de l'équilibre démographique existant en 1932.

Ainsi, il est établi qu’un maronite sera en charge de la Présidence de la République ;

un sunnite de celle du gouvernement ;

et un chiite de celle de l'Assemblée nationale.

le "Pacte national"

le "Pacte national"

Or, l'équilibre démographique du pays s'est évidemment modifié au fil des années,

pourtant, en 2005, les institutions du Liban fonctionnent toujours selon ce même modèle.

Car les communautés, qui sont source de pouvoir, ne veulent pas remettre en cause

la cohérence même des institutions, primant le clan sur la nation.

le "Pacte national"

Pourtant, le fond culturel commun est plus grand que les clivages.

L’arabe est notamment la langue commune à tous.

Mais la guerre civile a été le reflet

des rivalités de pouvoir au sein des appareils communautaires.

Face à la présence de groupes armés palestiniens la riposte israélienne se fait au détriment du Liban.

En 1978, Israël installe une armée de supplétifs libanais chrétiens, "l'Armée du Liban sud",

devant empêcher les infiltrations des fedayins depuis le Liban,

puis en juin 1982, Tsahal s'enfonce à l'intérieur du Liban jusqu'à Beyrouth.

Arafat réussit à quitter Tripoli pour Tunis, évacué par la marine française.

la Guerre israélo-palestinienne au Liban

Mais les phalanges chrétiennes, alliées d'Israël, massacrent des civils palestiniens

notamment dans les camps de Sabra et de Shatila.

Et en 1984, les armées israéliennes se retirent jusqu'au fleuve Litani.

la Guerre israélo-palestinienne au Liban

Au-delà des problèmes intérieurs, les puissances étrangères influencent la petite nation.

Ainsi, la naissance d'Israël, en mai 1948, oblige les Palestiniens à fuir

principalement en Jordanie et au Liban.

Terre de refuge pour les Palestiniens

Après la guerre des 6 Jours de 1967, au cours de laquelle Israël conquiert

le Sinaï, la Cisjordanie, Jérusalem Est, et le Golan,

le sud du Liban devient une base anti-israélienne pour les Fedayins palestiniens,

faisant du Fatah, le parti de Yasser Arafat, un État dans l'1État.

le Liban, une base arrière palestinienne

Face à la présence de groupes armés palestiniens la riposte israélienne se fait au détriment du Liban.

En 1978, Israël installe une armée de supplétifs libanais chrétiens, "l'Armée du Liban sud",

devant empêcher les infiltrations des fedayins depuis le Liban,

puis en juin 1982, Tsahal s'enfonce à l'intérieur du Liban jusqu'à Beyrouth.

Arafat réussit à quitter Tripoli pour Tunis, évacué par la marine française.

la Guerre israélo-palestinienne au Liban

Mais les phalanges chrétiennes, alliées d'Israël, massacrent des civils palestiniens

notamment dans les camps de Sabra et de Shatila.

Et en 1984, les armées israéliennes se retirent jusqu'au fleuve Litani.

la Guerre israélo-palestinienne au Liban

Tout comme Israël, la Syrie utilise le territoire libanais pour atteindre plusieurs objectifs.

Elle cherche à contrôler la résistance palestinienne afin de gérer l’équilibre

entre les milices chrétiennes et musulmanes

pour qu'aucune ne prenne le dessus.

la Syrie au Liban

la Syrie au Liban

Par ailleurs, la Syrie, après la perte du Golan, cherche à conquérir un espace face à Israël.

De plus, sa présence est aussi un moyen de récupérer le Liban

qui lui fut arraché par la France, en 1920.

En 1990, la fin de la guerre civile est rendu possible en raison de l’implosion de l’État soviétique,

et de la prise de position syrienne du côté américain durant le premier conflit irakien.

Causes de la fin de la guerre civile

Alors que la situation se calme au Liban,

la Syrie se fait de plus en plus présente militairement et politiquement.

La Syrie déplie des troupes et contrôle le parti du Hezbollah,

créé pour affaiblir les partis sunnites et le parti Phalangiste chrétien ;

et pour poursuivre la lutte contre Israël.

la Prise en main par la Syrie

De plus, ce parti s’intègre bien dans le tissu social libanais

grâce à la présence de ses cadres,

auprès des populations chiites modestes.

la Prise en main par la Syrie

Or en juin 2000, Israël décide unilatéralement de retirer son armée du sud Liban,

ce qui ne laisse plus beaucoup d’argument à la Syrie pour s’y maintenir.

Désormais, la population ne tolère plus l'assassinat politique

dont le régime syrien s'était fait une spécialité pour régler ses différends.

le Retrait syrien

Mais il faut attendre avril 2005 pour voir les Syriens partir

sous la pression d'une résolution des Nations Unies,

la 1559, poussée par la France et les États-Unis.

²

le Retrait syrien

Le Liban est-il devenu souverain suite au retrait syrien ?

Il se maintient encore au Liban 400 000 Palestiniens (soit 10 % de la population du Liban)

dans des camps de réfugiés.

Ils ne peuvent ni rentrer en Palestine, ni devenir citoyen Libanais...

la Minorité palestinienne

La question des Palestiniens au Liban

est liée aux rapports israélo-palestiniens,

et plus largement au Proche-Orient.

Si les troupes syriennes se sont retirées du Liban,

l'influence de Damas y demeure, sous diverses formes,

tels les réseaux de ses alliés politiques au Liban même.

Peut-on faire une autre politique avec les mêmes élites au Liban ?

L’actuelle problématique libanaise est nouvelle,

mais la classe politique est ancienne.

Les institutions actuelles

ne répondent plus aux évolutions démographiques,

d'autant plus qu'il n'y a dans ce pays

qu'un patriotisme communautaire.

Un État multi-confessionnel est-il encore possible aujourd'hui

et surtout dans cette région ?

Israël, État volontairement mono confessionnel,

ne le souhaite pas.

Voilà autant de questions

auxquelles les Libanais doivent maintenant apporter des réponses,

en se souvenant que leur pays a peut-être

un devoir de montrer l'exemple

dans le dialogue entre chrétienté et Islam.