View
220
Download
5
Category
Preview:
Citation preview
1
2
3
4
5
6
7
SOMMAIRE INTRODUCTION
QU’EST-CE QU’UN CENTRE SOCIAL ? 8 QU’EST-CE QU’UN PROJET SOCIAL ? 11
PRESENTATION DU CENTRE SOCIOCULTUREL YANNICK NOAH 15
1- LA FICHE D’IDENTIFICATION 16 2- LE PROJET 2013-2015 17
2-1 RAPPEL HISTORIQUE 17 2-2 AXES STRATEGIQUES ET OBJECTIFS GENERAUX 2013-2015 18
3- LE FONCTIONNEMENT INTERNE 21 3-1 UNE EQUIPE 21 3-2 UN LIEU 26 3-3 UN PUBLIC 28 3-4 LES FINANCES 30
BILAN & EVALUATION DU PROJET SOCIAL 2013-2015 39
1- LA QUINZAINE DU BILAN 40 2- BILAN ET EVALUATION PAR AXE STRATEGIQUE
L’ACCUEIL, L’INFORMATION, L’ORIENTATION 47 LA SOCIALISATION ET L’EXPRESSION 51 LA PARENTALITE & L’INCLUSION SOCIALE DES FAMILLES 56 L’INTEGRATION 65 LA CITOYENNETE, LA PREVENTION & L’EDUCATION 71
L’ENVIRONNEMENT DU CENTRE SOCIAL 83
1- LA ZONE D’INFLUENCE DU CENTRE SOCIOCULTUREL 84 2- LE CONTEXTE SOCIO-DEMOGRAPHIQUE 86 3- LA VIE LOCALE/ ANIMATION DE QUARTIER 87 4- LES RESSOURCES 88 5- LES EQUIPEMENTS DU QUARTIER SUD-EST D’ASNIERES 90
LE DIAGNOSTIC PARTAGÉ DE TERRITOIRE 91
1- LA DEMARCHE 92 2- LA RENCONTRE HABITANTS 94 3- LA RENCONTRE PARTENAIRES 98 4- LA SYNTHESE DU DIAGNOSTIC 103
LE PROJET SOCIAL 2016-2019 105
1- L’ELABORATION DES ORIENTATIONS PRIORITAIRES 107 2- L’ARBRE A OBJECTIFS 109
OBJECTIFS GENERAUX ET OPERATIONNELS PAR ORIENTATION & RESULTATS ATTENDUS / INDICATEURS D’EVALUATION 111
3- LE PLAN D’ACTION 123 4- LE PROJET FAMILLES & PARENTALITE 127 5- LA MISE EN ŒUVRE ET EVALUATION DU PROJET 137
8
QU’EST-CE QU’UN CENTRE SOCIAL ? Le centre social ou socioculturel, c’est d’abord un projet. Un centre social et socioculturel entend être « un foyer d’initiatives portées par des habitants associés appuyés par des professionnels, capables de définir et de mettre en œuvre un projet de développement social pour l’ensemble de la population d’un territoire »1. � UN PROJET PLURIANNUEL AGREMENTE PAR LA CAF
Les centres sociaux se sont structurés en France d’abord à partir des années 1910, puis dans les années 1950/1960. Différentes circulaires ministérielles et/ou de la Caisse Nationale des Allocations Familiales élaborées en concertation avec la Fédération des Centres Sociaux et Socioculturels de France ont successivement défini leurs missions notamment depuis 1960. En 1971, la CNAF institue l’agrément des Centres Sociaux pour accompagner le bénéfice de la prestation de service sur une fonction de coordination et d’animation. Progressivement, cette fonction sera précisée ainsi que les missions des centres sociaux. Depuis 1985, chaque Caisse d’Allocations Familiales a la responsabilité de l’attribution ou du renouvellement de l’agrément dans le cadre d’un dispositif contractuel établi sur la base d’un projet d’animation globale. � UN PROJET REPOSANT SUR 4 MISSIONS
Selon la CNAF, quatre missions caractérisent le projet du centre social2 : x Un équipement de quartier à vocation sociale globale, ouvert à l’ensemble de la population habitant
à proximité, offrant accueil, animation, activités et services à finalité sociale. Il assure une fonction d’animation à la fois globale et locale. La fonction d’animation du centre social exclut la seule juxtaposition d’activités et de services. Ces derniers doivent être en cohérence avec le projet de la structure. Le projet social implique la participation des habitants et la concertation avec les partenaires.
x Un équipement à vocation familiale et pluri générationnelle. Lieu de rencontre et d’échange entre les générations, il favorise le développement des liens familiaux et sociaux et contribue à dynamiser le tissu social.
x Un lieu d’animation de la vie sociale. Il doit susciter la participation des usagers et des habitants à
la définition des besoins, à l’animation locale, aux prises de décisions le concernant. Prenant en compte l’expression des demandes et des initiatives des usagers et des habitants, il a vocation à favoriser le développement de la vie associative.
x Un lieu d’interventions sociales concertées et novatrices. Compte tenu de son action généraliste et
innovante, concertée et négociée avec les différents acteurs locaux, il contribue au développement du partenariat.
1 Cf Annexe 1 : Charte fédérale des centres sociaux et socioculturels de France adoptée par l’Assemblée Générale de la FCSF – Angers juin 2000 2 Cf Annexe 2 : Circulaire N°56 CNAF -31 octobre 1995
9
� UN PROJET D’ANIMATION GLOBALE ET DE COORDINATION
La fonction d’animation globale et coordination se définit à partir de 9 repères indicatifs : x Un territoire d’intervention x Une approche généraliste x Un lien, un fil conducteur x Une dimension collective x L’implication des habitants x L’exercice de la citoyenneté x Un dynamisme, un mouvement x Une équipe de professionnels qualifiés x Une fonction qualitative et partenariale L’animation globale, condition de l’autonomie du centre social, est une fonction transversale de soutien à l’animation de la vie locale et au développement social. � UN PROJET ANIME PAR UN RESEAU D’ACTEURS AUTOUR DE VALEURS FONDATRICES �Les projets des centres socioculturels sont animés par des réseaux d’acteurs :
x Des habitants engagés : bénévoles d’activités, militants engagés pour un mieux vivre ensemble… Les habitants sont acteurs de la vie, de la gestion du centre social ; son fonctionnement même en dépend. Engagés dans l’élaboration, l’évaluation, la vie du projet du centre… les habitants sont moteurs dans un espace où la démocratie locale prend tout son sens.
x Des salariés qualifiés, des administrateurs formés : La qualification des acteurs est une des
conditions essentielles de la réussite de tout projet centre social. Elle passe notamment par la mise en œuvre de formations qui s’adressent aussi bien aux professionnels qu’aux bénévoles impliqués dans la gestion ou la vie du centre.
x Des partenaires associatifs, institutionnels : Fédérateur, le centre social invite partenaires
associatifs et institutionnels à prendre part à toutes les étapes du projet : à la base, lors de l’élaboration du diagnostic partagé, lors de sa mise en œuvre et de l’évaluation du projet. Négociation et contractualisation sont au cœur du partenariat.
�Se plaçant dans le mouvement de l’éducation populaire, les centres sociaux réfèrent leur action et leur expression publique à trois valeurs fondatrices :
x La dignité humaine : Reconnaître la dignité et la liberté de tout homme et de toute femme est l’attitude première des acteurs des centres sociaux et socioculturels.
x La solidarité : Considérer les hommes et les femmes comme solidaires, c’est-à-dire comme étant capables de vivre ensemble en société, est une conviction constante des centres sociaux et socioculturels depuis leurs origines.
x La démocratie : Opter pour la démocratie, c’est, pour les centres sociaux et socioculturels,
vouloir une société ouverte au débat et au partage du pouvoir.
10
�Un projet de développement social local, participatif et partagé :
Les façons d’agir des centres sociaux et socioculturels tendent à :
x Contribuer au développement social local du territoire : Les centres sociaux placent le social au centre des stratégies de développement. Co-construit avec les habitants et les partenaires, le projet centre social est façonné à partir des particularités du territoire et de sa population.
x Privilégier la participation des habitants : Prendre sa vie en main, échanger, participer, décider… Les habitants sont invités à le faire au centre social. Véritable foyer de démocratie locale, le centre social place la participation des habitants au cœur de son projet.
x Développer une approche généraliste et collective : Soutenir les initiatives des habitants, les projets des jeunes, soutenir les parents dans leur rôle d’éducateur, être garant de l’animation de la vie locale et du lien social (…) le centre social s’intéresse à tout ce qui fait la globalité de l’individu et de la famille. C’est par le dialogue et la participation à des activités, des projets collectifs, que les personnes apprennent à mieux maîtriser leur vie et deviennent citoyens actifs.
Le centre social repose sur un projet social développé à partir des besoins et des potentialités du territoire de proximité. Créé à partir d’un diagnostic des besoins exprimés par la population et à la disposition de tous les habitants, le centre social doit favoriser et susciter la participation de tous en tant qu’acteurs de leur projet. Espace de coordination contribuant au développement social local, le centre social fonctionne selon sa propre dynamique, en adéquation avec les réalités et les ressources locales. �Un projet d’animation collective familles Partie intégrante de la fonction d’animation globale et de coordination, l’animation collective familles fait l’objet d’un projet spécifique et différencié3.
3 Cf. annexe 3 : Circulaire N°186 CNAF – 27 juillet 1998
•Décideurs•Dispositifs•Procédures
•Contexte local (géographie, histoire, culture, patrimoine, économie,...)
• Sens et valeurs•But et objectifs•Diagnostic
partagé• Références
d'évaluation
•Habitants•Professionnels•Associations• Institutionnels• Elus politiques
ActeursFinalités et modes d'actions
Politiques publiquesTerritoire
11
QU’EST-CE QU’UN PROJET SOCIAL ?
A QUOI IL SERT ?
Chaque centre social et socioculturel élabore pour une durée maximum de quatre ans un projet correspondant au principe d’une action sociale globale autour des habitants de son territoire. C’est le Projet Social. Il fait l’objet d’un agrément « centre social » délivré par la Caisse d’Allocations familiales qui valide ainsi l’action projetée avec les habitants du territoire, et ouvre droit à un financement spécifique : la prestation de service « d’animation globale et de coordination ». L’agrément est renouvelable sur présentation d’un diagnostic de territoire réévalué, d’un bilan d’évaluation de l’action effectuée et de la présentation d’un nouveau projet social. Au-delà du formalisme de la procédure d’agrément, le projet sert surtout à préciser les axes d’animations collectives susceptibles de faire évoluer les liens sociaux. En ce sens, il doit tendre à être connu de tous, acteurs internes et externes au centre. COMMENT, AVEC QUI ET QUAND PREPARE-T-ON LE PROJET ?
Cette démarche s’inscrit dans la durée. Elle nécessite par conséquent de mettre en place un calendrier, d’avertir et d’associer à cette démarche les différents acteurs concernés : les habitants, les administrateurs, les bénévoles, les salariés et les partenaires (associations, institutions et collectivités). CE QUI EST EN JEU DANS L’ELABORATION DU PROJET :
L’élaboration du projet social par le centre, c’est : > Un temps privilégié pour savoir d’où l’on vient et où on va. > Une démarche à construire avec de nombreux interlocuteurs qui peuvent avoir des centres d’intérêts différents. > Un outil au service du sens général qu’il souhaite impulser à son action et de la prise en compte des problématiques des habitants mais aussi de leurs ressources et potentiels. Une démarche à respecter…LA PARTICIPATION DES HABITANTS Tout le processus de renouvellement du Projet Social s’élabore AVEC et POUR les Habitants. C’est une démarche Concertée, Partagée, qui doit faire émerger les VERITABLES attentes/besoins/souhaits des Habitants.
Toute la démarche autour du renouvellement du Projet Social est donc le « MOMENT DE FAIRE CENTRE SOCIAL ». Le processus est une PORTE d’ENTREE, un prétexte pour aller chercher les habitants. Pour les mettre en dynamique, pour les faire prendre conscience des possibilités offertes par le Centre Social. Pour susciter l’envie d’AGIR, de s’impliquer davantage…
12
Le processus d’élaboration ou de renouvellement du Projet Social est en cela une véritable expérience démocratique qui s’inscrit dans l’exercice d’une citoyenneté de proximité de celles et ceux qui y prennent part. En outre, le Centre Social se saisit de cette opportunité pour déployer et expérimenter des méthodes participatives et incitatives facilitant les prises de parole, l’écoute, les échanges, la confrontation constructive des différentes positions, la résolution de conflits, etc. Lors de chaque rencontre, les participants sont en relation avec un ou plusieurs autres individus du groupe. Les méthodes et les outils contribuent à ce que chaque individu trouve un bénéfice à collaborer et sa propre performance au sein du groupe est meilleure que s'il était isolé. Ces phénomènes répétés contribuent à produire de « l’intelligence collective ». LES ETAPES DU PROCESSUS DE RENOUVELLEMENT DU PROJET SOCIAL ?
Le processus de renouvellement du Projet Social se déroule en cinq étapes :
x Le Bilan des actions. x L’évaluation du projet social précédent :
a-t-on atteint les objectifs fixés ? Sinon pourquoi ?
x Le diagnostic partagé et participatif, basé à la fois sur des données « froides » (statistiques) et « chaudes » (ressentis des membres de l’équipe, des bénévoles, des habitants et des partenaires).
x La définition des grandes orientations prioritaires du nouveau projet.
x Le choix d’activités et/ou de méthodes pour répondre à ces priorités.
ECHEANCIER prévisionnel produit par le « groupe moteur » lors de la première rencontre Nov-20 décembre 2014 : Bilan des Actions et restitution publique (QUINZAINE DU BILAN) D’ici mi-janvier 15 : Evaluation globale du projet (via l’arbre à objectifs et l’analyse du bilan des actions) Mi-janvier- fin février 2015 : diagnostic partagé du territoire Mars-fin mai 2015 : élaboration du nouveau projet Juin-juillet 2015 : rédaction du nouveau projet Septembre 2015 : validation par le Conseil d’Administration et envoi du document à la CAF Octobre à décembre 2015 : Instruction par les services de la CAF et passage en commission Janvier 2016 : ré-agrément pour 4 ans 2016-2019 : évaluation continue…
Bilan des actions
Evaluation du Projet
Diagnosticdu térritoire
Elaboration du Projet Social
Redaction du Projet Social
Mise en oeuvredu PS via le plan
d'actions
13
14
15
PRESENTATION DU
CENTRE SOCIOCULTUREL YANNICK NOAH
1 – LA FICHE D’IDENTIFICATION
2- LE PROJET
RAPPEL HISTORIQUE AXES STRATEGIQUES ET OBJECTIFS GENERAUX
2013-2015
3 - LE FONCTIONNEMENT INTERNE
UNE EQUIPE UN LIEU
UN PUBLIC UN BUDGET
16
1 – LA FICHE D’IDENTIFICATION
Nom du Centre Centre Socioculturel Yannick Noah Coordonnées 46 avenue des Grésillons
92600 Asnières-sur-Seine 01 41 11 02 22 noah@csc-ynoah.com
Identité du président du centre Michel Pelé Identité du responsable du centre Françoise Leménager Identité du gestionnaire Association (loi 1901) du Centre Socioculturel Yannick Noah Composition du Conseil d’Administration4 6 membres de droits
Membres actifs : 3 représentants des associations adhérentes Membres actifs : 9 représentants des adhérents
Buts statutaires Association de gestion Condition d’occupation des locaux Mise à disposition de la ville d’Asnières-sur-seine avec convention 2013-2023 Identité des propriétaires des locaux Ville d’Asnières-sur-Seine Horaires d’ouverture Accueil 9h30-12h30 / 14h-18h30 du lundi au vendredi
Activités 9h00-21h00 du lundi au jeudi – vendredi 19h durant les périodes scolaires Accueil et activités 10h-12h / 14h-18h durant les vacances scolaires Programmation régulière de réunions, d’animations et d’évènements en soirée et le week-end
Effectif du personnel 16 salariés soit 8.65 ETP au total dont : x 1 Directrice (1ETP) - CDI x 1 Directeur Adjoint (1ETP) –CDI x 1 Agent d’accueil (1ETP) – CDI x 1 Agent d’accueil (0.50 ETP) – CDD Emploi d’avenir x 1 Référent Familles (1ETP) – CDI – Emploi Tremplin x 1 référent accompagnement social et linguistique (1 ETP)–CDI– Adulte Relais x 1 référent enfance jeunesse (1 ETP) – CDI – Adulte relais x 1 référent intergénérationnel / séniors (0.75 ETP) – CDI - FONJEP x 2 animateurs d’ateliers (0.2 ETP) – CDI annualisé x 2 animateurs atelier (0.2 ETP) - CDD x 3 animateurs accueils loisirs (0.50ETP) – CDD x 1 animatrice socioculturelle polyvalente (0.50 ETP) – CDD Emploi d’avenir
+ 3 associations partenaires prestataires d’activité + 1 psychologue (travailleur indépendant – note d’honoraires)
Année de la 1ère mise en service de l’équipement 1998 Rappel de la date du 1er agrément 1998 Rappel de la date d’effet du projet social en cours 1er janvier 2013 – 31 décembre 2015 Nombre d’habitants de la Commune 84 600 (Source INSEE Recensement de la population 2012- Limites territoriales au 1er
janvier 2014) Territoire d’intervention et aire d’influence du Centre Social
Quartier Métro Sud-Est d’Asnières-sur-Seine (Voltaire, Grésillons, Aulagnier)
Inclusion à des dispositifs particuliers Contrat de Ville Programme de Réussite Educative Contrat Local d’Accompagnement à la Scolarité Atelier Santé Ville Contrat Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance Contrat Educatif Local
Autres informations Adhésion à la Fédération des Centres Sociaux reconnue d’utilité publique Agrément Jeunesse et Education Populaire N° 92JEP096 Agrément Accueil de Loisirs Sans Hébergement Point Info Familles
17
2 – LE PROJET 2013-2015
1- RAPPEL HISTORIQUE En 1994, le cabinet « Passion » est mandaté par la Ville d’Asnières afin d’effectuer un diagnostic social et urbain du quartier Sud-Est d’Asnières-sur-Seine après que celle-ci ait été interpellée par les associations d’habitants (VAGUES et APELA) soucieuses du devenir de ce quartier. Les résultats de ce diagnostic amène le cabinet à préconiser la création d’une association susceptible de gérer un équipement de proximité pour l’ensemble de la population à vocation sociale et culturelle. Les deux associations d’habitants soutenus par les services municipaux – contrat de ville et vie associative – et par la Caisse d’Allocations Familiales se sont alors mobilisées pour créer en juillet 1997, l’association du centre socioculturel Voltaire. Le 1er avril 1998, le premier projet social était signé avec la Caisse d’Allocations Familiales et en juin de la même année, la structure ouvrait ses portes au 24 avenue des Grésillons sur 250m2 de locaux privés. En 2000, après une consultation des habitants, le centre socioculturel Voltaire devient le centre socioculturel Yannick Noah qui a accepté de prêter son nom à l’association. En 2001, après 3 années de fonctionnement, on pouvait considérer que la phase de « lancement » était terminée et que le Centre Socioculturel reposait sur des bases de développement saines. La seule inquiétude résidait dans une capacité d’accueil très réduite, les locaux étant trop exigus. En 2002, après avoir établi un cahier des charges relatant les missions et définitions des besoins des utilisateurs, nous avons participé activement avec les services municipaux et nos partenaires institutionnels à l’élaboration du projet « de la nouvelle structure centre socioculturel ». Cette structure associative devenait attenante à une plate-forme de services publics et donc totalement en adéquation avec les orientations du centre en terme de services de proximité. En juin 2003, nous aménagions dans les nouveaux locaux au 46 avenue des Grésillons. Douze ans après, la structure est connue et reconnue par les habitants du quartier comme par l’ensemble des Asniérois, même si le public prioritaire reste la population du quartier Sud-Est d’Asnières.
18
2 – AXES STRATEGIQUES ET OBJECTIFS GENERAUX 2013-2015 « UN LIEU DE VIE POUR MIEUX VIVRE ENSEMBLE » Lieu de rencontre et de convivialité, le Centre s’adresse en priorité à tous les habitants des quartiers Grésillons-Voltaire d’Asnières-sur-Seine, quelques soit leur âge ou leur origine, à partir des activités encadrées ou proposées par le centre, par ses membres autorisés et par des prestations à vocation sociale hébergées en son sein. L’axe familial n’est pas exclusif, tous les habitants du quartier doivent se sentir accueillis et bienvenus au Centre, mais il constitue depuis le début le point d’ancrage prioritaire.
C’est un lieu :
x Où il fait bon venir, participer à des activités, à la vie du Centre, se rencontrer x Où on sait ce qui s’y passe x Où on sera écouté, aidé si besoin, pris en compte x Où les valeurs de respect, tolérance, ouverture, dynamisme, solidarité sont mises en pratique x Où chacun peut être acteur de ce qui s’y passe (participation des adhérents à la vie du Centre, à son
projet, à son devenir). En conséquence, c’est un lieu de proximité, d’animation du lien social digne d’être respecté par tous. Au titre de Centre Social, il développe des actions en direction de toutes les catégories socioprofessionnelles et des personnes de tous âges avec la volonté d’accueillir tout le monde et d’impliquer chacun. La participation des habitants est au cœur du projet social qui s’est déclinée ces dernières années autour de 5 axes stratégiques :
x L’accueil, l’information et l’orientation
- Offrir à la population un accueil de qualité constant. - Permettre à la population d’identifier le centre comme un lieu ressource où chacun est pris en
considération par une prise en charge globale de la personne lui permettant d’être valorisée et accompagnée.
- Répondre précisément aux demandes de la population et l’orienter correctement. - Offrir à la population des services de proximité.
Actions : Un agent d’accueil formé à la médiation sociale à plein temps présente en journée de 10h à 19h – Un deuxième agent d’accueil de 18h30 à 21h – 1 bureau de permanence – Lignes téléphoniques et outils informatiques – documentations diverses des différents partenaires. Accueil de la population pour les deux autres bureaux de permanence gérés par la Ville (Mairie Annexe – Mission Locale – EDAS– CAF).
19
x La socialisation et l’expression
- Contribuer à l’apprentissage de la vie en société par l’intériorisation des normes et des valeurs de cette société dont nous sommes membres. Il ne s’agit pas seulement de se conformer aux attentes sociales mais aussi de prendre une part active dans ce processus d’inscription dans les pratiques des relations sociales.
- Donner les moyens à chaque individu de conduire en pleine responsabilité sa vie personnelle, civique et professionnelle et en le rendant capable d’adaptation et de créativité.
- Développer le sens de la solidarité, l’imaginaire, la créativité, l’autonomie et l’investissement. - Permettre aux individus de percevoir les relations entre les disciplines, de découvrir les liens qui unissent
les différents arts et d’affiner une approche sensible et sociale du monde. Cela contribue nécessairement à une meilleure intégration dans l’environnement. Actions : Organisation et proposition d’activités artistiques, culturelles et sportives pour tous les âges (enfants – adultes) pour une pratique régulière hebdomadaire. Organisation et animation d’évènements culturels, festifs, d’information avec et pour la population. Accompagnement des habitants dans la construction de leur projet en direction du quartier ou d’une cause de solidarité. Animations régulières en pied d’immeubles « hors les murs ».
x La parentalité – l’inclusion sociale des familles
- Favoriser l’écoute et le dialogue avec les parents et les renforcer dans leur rôle parental. - Permettre aux parents d’enrichir leurs repères et de profiter des apports des autres parents et des
professionnels de l’enfance afin qu’ils prennent confiance en eux et qu’ils se sentent investis d’une mission d’éducation valorisante et primordiale.
- Développer l’engagement des parents dans la scolarité et le temps libre de leurs enfants. - Favoriser le lien social entre les familles et s’appuyer notamment sur la prévention précoce qui peut
jouer un rôle décisif en termes de réduction des inégalités et de prévention des différentes formes d’exclusion.
- Accompagner individuellement les familles les plus fragilisées en les mettant en lien avec les ressources locales d’une part et en les aidant dans l’organisation concrète de leur foyer afin de permettre aux parents d’être un tant soit peu libérés de soucis pratiques leur permettant de mieux se concentrer sur leur rôle de parents. Actions : Suivi individualisé des familles les plus en difficultés en lien avec le réseau partenarial. Animation du Point Info Familles. Organisation et Animation collective avec et en direction des familles. Mise à disposition d’un espace familles pouvant accueillir des enfants dès l’âge de trois mois (espace nurserie, espace jeux symboliques, espace parents). Organisation et animation de temps de rencontres et de discussions dans cet espace familles par le Référent familles et le réseau partenarial. Animation d’un café des parents par le référent familles et une psychologue. Animation d’un atelier cuisine.
x L’intégration
- Permettre à chaque personne de trouver, au sein du centre socioculturel, un accompagnement individuel pour leurs démarches administratives et l’accès à leurs droits sociaux. Assurer un travail de médiation avec les institutions et/ou associations.
- Faciliter l’intégration sociale par l’acquisition de la langue en passant par le développement d'une compétence sociale en communication.
- Développer la mobilité et la compréhension des espaces et de la culture française afin de favoriser l’autonomie sociale, professionnelle et citoyenne indispensables à toute personne qui souhaite être acteur dans la société d’accueil.
- Lutter contre la fracture numérique.
20
Actions : Accompagnement et suivi individuel des personnes issues d’une immigration récente ou ancienne ayant des difficultés d’interprétation des codes sociaux français sur des questions d’accès aux droits, de santé, de logement. Mise en place d’ASL collectifs en journée et des cours de Français Langue Etrangère en soirée visant à répondre à des besoins et des manques, détectés, formulés et recensés lors de ces accompagnements individuels : la connaissance des lois, des codes sociaux, des institutions afin d’être en mesure d’assumer ses responsabilités sociales en toute connaissance du système dans lequel on est. Mise à disposition pour les usagers d’un espace numérique connecté. Organisation par des bénévoles de cours multimédia en fonction des demandes et besoins des usagers.
x La citoyenneté, la prévention et l’éducation Le projet éducatif du centre socioculturel Yannick Noah énonce les principes éducatifs et les valeurs générales qui guident son action sur le secteur Enfance-Jeunesse. Aider à la construction de l’individu :
o Contribuer à la construction de la personnalité de l’enfant en lui permettant notamment d’être plus autonome.
o Accompagner l’enfant ou le jeune dans la découverte de soi et de ses ressources afin qu’il puisse découvrir son potentiel de manière progressive.
o Valoriser ce potentiel afin de développer chez chaque enfant ou jeune sa confiance en ses propres capacités. Permettre une ouverture sur le monde :
o Elargir les centres d’intérêts des enfants et des jeunes. o Les inciter à s’ouvrir intellectuellement et susciter leur curiosité. o S’ouvrir sur les ressources culturelles, sociales et économiques de leur environnement proche puis,
progressivement, plus lointain, afin qu’ils acquièrent des repères et aiguisent leur esprit critique de manière constructive.
Favoriser l’appréhension de la notion de citoyenneté : o Permettre aux enfants et aux jeunes d’accéder à plus de tolérance et de solidarité par une meilleure
connaissance de l’autre, des différentes cultures et des différents milieux sociaux. o Amener les jeunes vers l’acquisition d’un sens civique, c’est à dire le respect des règles de la vie sociale
dans la courtoisie et dans la conscience d’avoir, vis-à-vis de la société en général, des droits et des devoirs.
o Favoriser la prise de responsabilité et l’engagement altruiste auprès des autres. o Viser la maturité sociale par l’éducation à la citoyenneté. Permettre aux enfants et aux adolescents de
devenir citoyen. C’est-à-dire auteurs de leur vie, vigilant sur les évolutions économiques, écologiques, sociales, culturelles et éthiques ; capable de réfléchir, de proposer, de s’impliquer. Actions : 3 accueils de loisirs (3-5 ans / 6-10 ans / 11-17 ans) mercredis et vacances scolaires. Accompagnement à la scolarité élémentaire et collège. Coordination de l’initiative départementale « Jeunesse et Citoyenneté » sur la Ville d’Asnières. Participation au Programme de Réussite Educative de la Ville d’Asnières. Participation au projet DEMOS (Dispositif d’Education Musicale à vOcation Sociale). Accompagnement des jeunes dans leurs projets de toute nature.
21
3 - LE FONCTIONNEMENT INTERNE
1- UNE EQUIPE
¾ ORGANISATION DU CONSEIL D’ADMINISTRATION Les statuts de l’Association5 organisent le Conseil d’Administration de la manière suivante :
x 2 catégories de membres, les membres de droits et les membres actifs
x Les membres de droits sont au nombre de 6 (4 représentants de la Ville d’Asnières et 2 représentants de l’Education Nationale)
x Les membres actifs sont au nombre de 12 (3 représentants des associations adhérentes et 9 représentants des adhérents)
x Seuls les membres actifs peuvent être éligibles au Bureau
x Les membres sont élus pour une durée de 3 ans et le Conseil d’Administration se renouvelle par tiers tous les ans.
5Annexe Statuts de l’association
22
Le Conseil d’Administration se réunit 5 fois dans l’année en séance plénière (en octobre au début de la saison, en décembre essentiellement pour le vote du budget prévisionnel, en mars en amont et en aval de l’Assemblée Générale Ordinaire et en juin). La Directrice, le Directeur Adjoint, l’Expert-Comptable et le Commissaire aux Comptes, les directeurs des services Politique de la Ville et Vie associative y sont invités. Des réunions de travail sur des thèmes précis sont impulsées et ouvertes à l’ensemble des usagers de la structure. Le Conseil d’Administration décide des grandes orientations de l’Association et détermine la politique budgétaire et financière. Le Bureau se réunit en moyenne une fois par mois. La Directrice et le Directeur Adjoint y sont le plus souvent invités. Au-delà de la préparation des réunions de Conseil d’Administration, ces réunions permettent un réel échange entre les membres du Bureau et la Direction sur les choix stratégiques, les orientations de l’association et les problèmes ou les « victoires » rencontrées au quotidien. Ces temps permettent à chaque administrateur de s’approprier le projet social, d’en comprendre les enjeux et les rouages, d’être en mesure de se positionner.
23
¾ ORGANISATION DE L’EQUIPE OPERATIONNELLE Le personnel actuel est qualifié et chacun est placé en responsabilité de son secteur. Tout le personnel permanent est en Contrat à Durée Indéterminée à l’exception d’une animatrice polyvalente/agent d’accueil dont le Contrat d’Avenir se terminera en octobre 2016.
En octobre 2015, l’équipe opérationnelle se compose de 16 salariés soit 8.64 ETP au total dont :
x 1 Directrice (1ETP) - CDI x 1 Directeur Adjoint (1ETP) –CDI x 1 Agent d’accueil (1ETP) – CDI x 1 Agent d’accueil (0.50 ETP) – CDD Emploi d’avenir x 1 Référent Familles (1ETP) – CDI – Emploi Tremplin x 1 référent accompagnement social et linguistique (1 ETP) – CDI – Adulte Relais x 1 référent enfance jeunesse (1 ETP) – CDI – Adulte relais x 1 référent intergénérationnel / séniors (0.75 ETP) – CDI - FONJEP x 2 animateurs d’ateliers (0.2 ETP) – CDI annualisé x 2 animateur atelier (0.2 ETP) - CDD x 3 animateurs accueils loisirs (0.50ETP) – CDD x 1 animatrice socioculturelle polyvalente – (0.50 ETP) - CDD - Emploi d’avenir
+ 3 associations partenaires prestataires d’activité + 1 psychologue (travailleur indépendant – note d’honoraires)
x 17 personnes bénévoles en accompagnement à la scolarité x 30 personnes bénévoles sur les autres actions notamment sur l’espace familles et sur l’organisation des
évènements.
24
L’équipe permanente se réunit tous les lundis après-midi. Ces réunions ont comme objectifs :
x L’information à l’ensemble de l’équipe (ces informations ne sont pas descendantes. Chaque membre de l’équipe informe les autres membres de l’équipe…)
x L’organisation de l’équipe face à un projet, un évènement, un imprévu, des réunions extérieures… x La réflexion, l’échange, le débat sur un point particulier amenant parfois à la prise de décision.
D’autres réunions sont organisées dans l’année sur des thèmes de réflexion précis (exemple : Projet Pédagogique du secteur enfance/jeunesse ; positionnement stratégique de la structure ; organisation de l’accompagnement à la scolarité…). Les mois de septembre-octobre permettent à la direction de faire une évaluation avec chaque salarié et de déterminer ensemble les missions de l’année à venir. Une fiche de mission est alors élaborée pour la saison.
25
26
2 - UN LIEU Le Centre Socioculturel Yannick Noah est hébergé depuis juin 2003 dans des locaux de 650m2. La mise à disposition des locaux d’une durée de 10 ans a été renouvelée par la Ville d’Asnières en 2013 et la convention court donc jusqu’en 2023. Ces locaux ont une valorisation budgétaire de 90 000 € par an. L’Association prend en charge les frais d’électricité et d’eau et la prestation de nettoyage des locaux. Ces locaux spacieux, de plain-pied, comportent : x Un hall d’accueil permettant les expos et les rencontres mais aussi l’attente confortable pour les
permanences. (3 bureaux de permanence dont 1 dédié au Centre Social). Le hall d’accueil est équipé d’une borne d’accueil occupée par l’hôtesse d’accueil du centre social, de fauteuils, de présentoirs et d’une vitrine donnant sur la rue.
x Un bureau accueillant 6 salariés permanents et le bureau de la directrice. Cet espace, séparé du hall par une baie vitrée, présente l’avantage de réunir l’ensemble de l’équipe permanente et de créer ainsi plus facilement des synergies entre les secteurs.
x Une salle multimédia de 8 postes avec ADSL et logiciels éducatifs.
x Une salle d’expressions (danses, yoga, …) avec des vestiaires et des douches accessibles aux handicapés.
x 2 salles polyvalentes séparées par une cloison amovible où se déroulent les activités sur tables (accompagnement scolaire, anglais, ASL, FLE…) mais aussi le Club enfants.
x 1 studio mis à disposition à une association adhérente « You Rock » proposant des cours de rock enfants, jeunes et adultes le week end.
x 1 salle d’arts plastiques (dessin, peinture, terre et modelage, aquarelle…)
x 1 espace parents-enfants comprenant un espace jeux, une salle plus polyvalente, un dortoir et des sanitaires appropriés à la petite enfance et un salon où se retrouvent les parents à l’occasion des cafés des parents, du Point Info Familles. L’espace est habilité par le Conseil Général et la PMI pour recevoir les enfants de moins de trois ans.
27
¾ PLAN DES LOCAUX DU 46 AVENUE DES GRESILLONS
Les locaux sont utilisés en priorité pour le déroulement des ateliers en journée et en début de soirée. Certains jours ou à certains moments de la journée, comme le mercredi ou à partir de 16h tous les soirs, toutes les salles sont alors occupées par des ateliers précis. Lorsque les locaux ne sont pas attribués à une activité précise, certains espaces sont alors mis en accès libre et chaque adhérent peut alors venir en profiter librement. C’est le cas notamment de la salle multimédia et de l’espace parents-enfants. Le centre est juxtaposé à des locaux actuellement utilisés par une association d’assistantes maternelles. La Mairie Annexe des Grésillons est ouverte tous les lundis et vendredis de 8h30 à 12h et de 13h à 17h dans un des bureaux de permanence du hall d’accueil. La ville possède aussi la grande salle donnant sur la rue Pierre Boudou et pouvant accueillir des manifestations ponctuelles et des réunions. Depuis septembre 2012, le centre gère le planning de cette salle aux associations et aux services municipaux en lien avec le service de la Vie Associative.
28
3 - UN PUBLIC
Les usagers et des adhérents du centre entre 2012 et 2014 La fonction d’accueil reste un pilier central de l’organisation du centre social. De par la configuration des locaux, l’accueil est le passage obligé des adhérents et des usagers. D’autant plus que c’est dans le hall d’accueil que se situent les bureaux des permanences des partenaires associatifs et institutionnels. Les adhérents du centre sont très majoritairement du quartier Grésillons-Voltaire notamment les enfants et les jeunes (moyenne 94%), mais aussi les adultes (80%). Le centre socioculturel est fréquenté par toutes les catégories d’âge de la population, d’origines socio-économiques et culturelles très diverses. Nous souhaitons atteindre ainsi un objectif de mixité sociale et décloisonner un tant soit peu les quartiers Grésillons et Voltaire du reste d’Asnières et notamment du quartier « Centre ». Cependant, nous accueillons de plus en plus de personnes en demande de soutien de toute nature alors que l’offre d’activités culturelles et artistiques stagne, voire régresse pour les adultes. Cela peut donc amener moins de mixité sociale et plus de cloisonnement. Le nombre d’adhérents est constant depuis 2010 (697 en 2010, 705 en 2011, 708 en 2012, 702 en 2013, 705 en 2014). Nous pouvons ainsi estimer que cela représente 11% de la population totale du quartier. L’adhésion est obligatoire pour qui pratique une activité. Son montant a été revu à la baisse à l’Assemblée Générale ordinaire du 4 avril 2013 et est maintenant de 10€ par saison (au lieu de 15€ précédemment). En effet, nous ne voulions pas que l’adhésion soit un frein empêchant certaines personnes d’accéder aux services de l’association. Cette adhésion est dégressive pour les familles à la condition qu’un parent soit adhérent (10€, 8€, 6€). Cette adhésion famille apparaît comme attractive et concerne sur 2014, 191 familles, 69% des adhérents. L’adhésion est présentée par l’équipe aux habitants comme un moyen de soutenir l’association dans son existence même et dans les valeurs qu’elle souhaite véhiculer : Respect, Tolérance, Solidarité et Dynamisme. Elle permet, en outre, à chaque adhérent d’avoir la possibilité de se présenter au Conseil d’Administration. Au-delà des adhérents, les usagers fréquentent la structure soit de manière ponctuelle à l’occasion d’un évènement, d’une rencontre, soit de manière plus régulière parce que suivis par les services institutionnels (CAF, EDAS) ou associatifs (aide administrative ou juridique) présents dans nos murs à l’occasion de permanences ou encore par nous-mêmes. Nous retrouvons ces usagers lors des manifestations organisées par la structure (expositions, fêtes, rencontres, débats, spectacles…). Ils sont environ 2000, chaque semaine, à pousser la porte du Centre.
29
Répartition du public en fonction des actions, activités et services de l’association et des quatre grandes missions du Centre Social.
MISSION CNAF Intervention Sociales globales
Animation de la vie sociale
Pluri-générationnelle
Sociale Innovante Concertées
Nombre de participants
S1 S2 S3 NB adhérents 705 702 705
Nb adhérents mineurs 378 362 381
Nb adhérents majeurs 327 340 324
Espace Familles X X X X 182 103 114
Café des parents X X X X 84 53 44
Animation familles X X X X 152 192 178
Atelier cuisine X X X X / 32 54 Atelier « on n’est pas que des parents »
X X X X / 55 98
Point Info Familles X X X X 95 55 43
Suivi individualisé familles X X X 142 142 121 Accompagnement à la scolarité X X X 70 70 71
Programme Réussite Educative
X X 143 163 165
Ateliers de savoirs sociolinguistiques
X X X 80 88 64
Français Langue Etrangère X X X 38 63 54
Atelier à visée professionnelle X X / / 15 Accompagnement social des migrants
X X X 90 86 42
Initiation multimédia X X X X / 22 45
Accès libre informatique X X X X 92 83 75 Activités loisirs éducatifs (enfants – adolescents)
X X X 315 324 355
Activités loisirs (adultes et retraités)
X X 98 128 144
Activités vacances scolaires X X X X 311 325 364 Manifestations culturelles et éducatives
X X X X 3000
1788
7000
Actions « hors les murs » X X X X 292 192 222 Accompagnement juridique et administratif Nouvelles Voies
X X X 268 260 260
Permanence AS CAF X X X 452 276 276
Permanence ESF CAF X X X 68 138 138
Permanence AS EDAS X X X 135 90 276
30
4 – LES FINANCES
Le Conseil d’Administration a toujours été très prudent concernant les finances et a essayé de maintenir l’équilibre afin de ne pas plonger l’association dans des difficultés qui l’amèneraient à prendre de lourdes décisions concernant le personnel (donc l’activité).
Les budgets oscillent, entre 2012 et 2014, entre 460 et 500 K€ en fonction des projets menés et des subventions allouées.
Une année a été déficitaire : 2012. Cette année-là, nous avons été contraints de supprimer un poste de permanent afin de ne pas plonger dans un déficit structurel tant nous étions conscients d’être dans une période de restriction budgétaire pour quasiment l’ensemble de nos partenaires financiers.
Maintenant, c’est en reprenant les rapports du trésorier sur les comptes annuels de 2012 à 2014, que nous pouvons mesurer l’incertitude budgétaire dans laquelle est plongé chaque année le centre.
Année 2012 – Extrait du rapport du Trésorier
« Le total des produits d’exploitation s’élèvent à 456 637 € (-8.11% par rapport à 2011)
Le total des charges d’exploitation s’élèvent à 493 843 € (-0.50% par rapport à 2011).
Ainsi le résultat d’exploitation est déficitaire de 37 206€.
Cependant, la reprise des ressources non utilisées, pour une grande part constituée de financements perçus d’avance en 2011 pour l’exécution du projet de la fresque monumentale vient atténuer ce déficit important pour le ramener à -14 729€
Même si nos partenaires financiers continuent à soutenir l’action de l’association, nous avons subi des coupes plus ou moins grandes dans un peu près tous les budgets alloués. Le financement du Conseil Général des Hauts-de-Seine dans le cadre du Contrat Urbain de Cohésion Sociale, bien qu’en augmentation par rapport à 2011, reste éloigné de notre demande initiale.
Ceci nous a amené, dès le 1er janvier 2013, à suspendre un poste de permanent responsable de secteur afin de ne pas continuer à creuser le déficit sans assurance des financements sur 2013.
En fonction de ces financements, nous déciderons en juin 2013 si nous procédons à une nouvelle embauche ou non et dans quel cadre.
Toujours est-il que cela impact l’activité même de la structure et que certaines actions ont donc été suspendues, notamment lorsqu’il s’agit de participer à des actions partenariales sans lien direct avec notre public.
C’est donc de la sécurisation des financements dont il s’agit.
Actuellement, seule la Caisse d’Allocations Familiales apporte une certaine sécurité financière par l’agrément « centre social » sur une durée de 3 à 4 ans. Si une convention d’objectifs a bien été signée entre la Ville d’Asnières et l’association, il n’est pas question dans cette convention de sécurisation financière au-delà d’une année.
31
La remise en question de près de 80% de notre budget chaque année est une source d’incertitude et d’inquiétude. Cela nécessite un déploiement d’énergie considérable de la part de l’équipe qui, chaque année, consacre un temps non négligeable à la recherche de ces financements au détriment, bien entendu, de l’action en direction de la population des quartiers Grésillons et Voltaire.
L’association est plus que jamais preneuse de toute discussion et conclusion de conventions d’objectifs avec nos partenaires financiers principaux afin de sortir de la difficulté. »
Année 2013 – Extrait du rapport du Trésorier
« Le total des produits s’élèvent à 456 438 € (-1.68 % par rapport à 2012)
Le total des charges s’élèvent à 444 357€ (-10.04% par rapport à 2012).
Ainsi nous affichons un résultat excédentaire de 8 542€
Après une année 2012 où la baisse des produits d’exploitation a été significative (-8.11% par rapport à 2011) et a entrainé un résultat d’exploitation déficitaire de 37 206 €, nous avons pris des mesures drastiques pour rééquilibrer les comptes afin de ne pas mettre en danger l’association dans son ensemble.
Cela s’est traduit par la suppression d’un poste de permanent responsable de secteur dès le 1er janvier 2013.
Même si nous avons alors été obligés de faire des choix dans l’activité même de la structure (diminution des actions en direction de la jeunesse par exemple), une réorganisation de l’équipe a permis de continuer l’activité presque dans son intégralité.
Cela n’a été rendu possible que grâce à l’engagement et au professionnalisme de l’équipe permanente en place qui ne pouvait se résoudre à laisser une tranche de public sur le côté. Il va sans dire qu’actuellement l’équipe est à flux tendu toute l’année et que l’absence d’un permanent qualifié peut amener, à moyen terme, un sentiment de découragement et donc une baisse dans la qualité d’accueil et de prise en charge. C’est pour cela que nous espérons que cette mesure de suppression d’un poste n’est que transitoire.
Cette suppression de poste a dû être compensée par l’embauche de 3 salariés à un coût bien moindre :
Deux étudiants vacataires ont été recrutés afin de renforcer l’équipe bénévole de l’accompagnement à la scolarité collégiens. Puis, le 15 octobre 2013, nous avons recruté une jeune femme en emploi d’avenir sur le public enfance (Accueils de Loisirs / DEMOS / accompagnement à la scolarité) et sur l’accueil du public en soirée et la fermeture de la structure tous les soirs de la semaine à 21h. Le reste de l’équipe déchargé de cette fonction, mais néanmoins chargé du tutorat de cette salariée, a ainsi pu se centrer sur ces missions déclinées dans le rapport d’activité.
Les subventions représentent 91% du budget total de l’association. Celles-ci sont en baisse constante depuis 2006 alors que l’activité de la structure n’a pas cessé de croître.
L’enjeu d’obtention de subventions pluriannuelles est donc de taille pour la sécurisation de nos financements.
32
Actuellement, seule la Caisse d’Allocations Familiales apporte une certaine sécurité financière par l’agrément « centre social » sur une durée de 3 ans (renouvellement au 1er janvier 2013). Si une convention d’objectifs a bien été signée entre la Ville d’Asnières et l’association, il n’est pas question dans cette convention de sécurisation financière au-delà d’une année.
Chaque année, la remise en question de près de 80% de notre budget est une source d’incertitude et d’inquiétude. Cela nécessite un déploiement d’énergie considérable de la part de l’équipe qui, chaque année, consacre un temps non négligeable à la recherche de ces financements au détriment, bien entendu, de l’action en direction de la population des quartiers Grésillons et Voltaire.
Cette inquiétude est encore plus prégnante cette année avec l’annonce (prévue pour mai 2014 avec un effet au 1er janvier 2015), par le gouvernement, de la redistribution des territoires prioritaires et donc des enveloppes budgétaires liées à la Politique de la Ville.
Nous restons persuadés que l’action du centre socioculturel Yannick Noah répond à un besoin d’utilité publique indéniable et qu’une restriction budgétaire importante ramènerait le quartier Grésillons-Voltaire au temps où l’association n’existait pas. Cela pourrait réellement modifier la prise en charge de la population la plus démunie et engendrer une absence de lien social.
Sans vouloir foncièrement nous accrocher aux financements «politique de la Ville », nous espérons que nos partenaires financiers, qui nous soutiennent depuis l’origine, continueront ce soutien en trouvant les solutions dans les subventions dites de « droit commun ». »
Année 2014 - Extrait du rapport du Trésorier
« Le total des produits s’élèvent à 474 905 € (+4.05 % par rapport à 2013)
Le total des charges s’élèvent à 450 517 € (+1.39 % par rapport à 2013).
Ainsi nous affichons un solde intermédiaire de 24 388€
Les reports des ressources non utilisées de l’exercice 2013 (notamment sur des projets portant sur l’année scolaire et non civile) ont été utilisés dans leur totalité en 2014, soit 19 106€ alors que 38 847 € sont portés sur les engagements à réaliser sur ressources affectées et seront utilisés, en fonction des projets, en 2015 ou 2016.
Aussi, nous affichons un excédent sur cette année 2014 de 4 647€
Nous noterons que nous affichons un excédent grâce à la taxe sur les salaires qui est inexistante cette année. Le montant de l’abattement applicable aux associations est en effet passé de 6 002 € en 2013 à 20 161€ en 2014. La taxe sur les salaires représentait 19 166€ et le fait de profiter de cet abattement nous permet de faire une économie substantielle et d’afficher un résultat excédentaire. Au-delà de ce dégrèvement de la taxe sur les salaires, les comptes 2014 ne représentent pas de fait notable. Nous avons par contre passé l’année entière à s’interroger sur le devenir de notre budget, et donc de nos actions, pour l’année 2015 et les suivantes.
33
En effet, le centre socioculturel Yannick Noah est au cœur d’un quartier classé « Politique de la Ville » depuis son origine et ce classement a largement contribué au lancement de l’association et lui permet encore de proposer des actions aux populations les plus fragilisées du quartier. La part des financements « politique de la Ville », aides aux postes compris, représentaient en 2013, 37% des produits de l’association.
L’annonce d’une redistribution des cartes de la géographie prioritaire par l’Etat, et donc des enveloppes budgétaires liées à la Politique de la Ville, a été source d’inquiétudes pour le devenir du centre socioculturel Yannick Noah.
En juin 2014, il était annoncé que les quartiers Grésillons Voltaire sortaient de la carte de la géographie prioritaire. Nous avons alors alerté le Préfet des Hauts-de-Seine sur la situation de certaines populations du quartier. La Ville d’Asnières a elle aussi œuvré pour que ces quartiers soient maintenus sur la géographie prioritaire. Nos efforts conjugués ont porté et c’est en toute fin d’année 2014 que nous avons appris que le quartier entrait sur le nouveau contrat de ville 2015-2020.
Cet épisode doit nous conforter dans la nécessité d’ouvrir plus largement les financements de droit commun à l’association si nous voulons maintenir, voire accroître son niveau d’activité. Les financements « Politique de la Ville » finiront par se tarir et il est encore plus nécessaire maintenant de trouver des sources de financements plus stables et pérennes.
Comme noté l’an passé, il s’agit ainsi de sécuriser nos financements par l’obtention de subventions pluriannuelles portant sur l’adéquation de notre projet associatif avec les objectifs de nos partenaires institutionnels.
En fin d’année 2014, Le Préfet des Hauts-de-Seine nous proposait un poste adulte-relais supplémentaire (soit 17 500€ d’aide sur un poste nouveau), preuve que l’action du Centre Socioculturel Yannick Noah est reconnue et répond à un besoin d’utilité publique.
Ce geste fort nous permet d’envisager pour 2015 un accroissement de l’activité notamment en direction des séniors du quartier. Un partenariat avec la CNAV par le biais de la Fédération des Centres Sociaux des Hauts-de-Seine est sollicité pour les années 2015 et 2016. La création d’un appel à projet en 2014 sur la Jeunesse par la CAF nous permet aussi d’envisager l’avenir autrement que sur un repli de l’activité. Nous avons donc décidé d’aller de l’avant et de prendre quelques risques financiers, persuadés que nous serons suivis par nos partenaires institutionnels, tant cela se justifiera par l’action et son impact sur le « mieux vivre ensemble » dans les quartiers Grésillons-Voltaire.
34
¾ Les budgets de 2012 à 2014
Il apparait nettement que les charges de l’année 2012 ont été plus importantes que les produits.
Une année déficitaire : 2012. La suppression d’un poste de permanent dès le 1er janvier 2013 a permis à l’association de retrouver l’équilibre.
410 000 420 000 430 000 440 000 450 000 460 000 470 000 480 000 490 000 500 000
PRODUITS CHARGES
Produits et charges - 2012/2014
2012
2013
2014
-30 000
-20 000
-10 000
-
10 000
20 000
30 000
RESULTATD'EXPLOITATION
RESULTAT NET
Résultat d'exploitation et résultat net 2012/2014
2012
2013
2014
35
Notons une baisse des financements de droit commun entre 2012 et 2014, alors que l’objectif est de diminuer la part de la politique de la ville (CUCS) au profit du droit commun…
Sans surprise, plus de 80% du budget annuel est consacré aux salaires.
- 20 000 40 000 60 000 80 000
100 000 120 000 140 000 160 000 180 000
Répartition des produits - 2012/2014
2012
2013
2014
- 50 000
100 000 150 000 200 000 250 000 300 000 350 000 400 000
répartition des charges - 2012/2014
2012
2013
2014
36
Focus sur l’année 2014 – Répartition budgétaire analytique
Avec un budget de 490 K€ en 2014 :
x 112K€ est consacré au pilotage de l’association (gestion des ressources humaines, gestion budgétaire, recherche de financements, production des bilans, administration générale), soit 23% du budget
x 42K€ aux frais généraux (électricité, fournitures administratives, entretien des locaux, locations photocopieuse et téléphonie, frais postaux et de communication), soit 8% du budget
x 336K€ sont donc destinés directement à l’activité proprement dite, soit 69% du budget
Avec la valorisation des contributions volontaires en nature, le budget total est de 719 K€ en 2014 :
x 125K€ est consacré au pilotage (+ bénévolat des membres du Bureau et du Conseil d’Administration, soit 17%)
x 133k€ aux frais généraux (+ mise à disposition des locaux par la Ville), soit 19% x 460k€ sont donc destinés directement à l’activité proprement dite, soit 64%
23%
8%
69%
Répartition des grandes masses budgétaires 2014
DIRECTION/ADMINISTRATION
FRAIS GENERAUX
ACTIVITES
17%
19%64%
Répartition des grandes masses budgétaires avec contributions volontaires en nature
DIRECTION/ADMINISTRATION
FRAIS GENERAUX
ACTIVITES
37
Au niveau des activités, sans les contributions volontaires en nature :
x L’axe 1 - L’Accueil, l’ Orientation, Services – représente 45K€, soit 13% du budget activités (salaires accueil)
x L’axe 2 – Socialisation et expression – 73K€, soit 22% (salaires professeurs d’ateliers, matériel pour les activités culturelles et artistiques, 40% du salaire du directeur adjoint mandaté spécifiquement sur la participation des habitants, fête de quartier, salon des artistes amateurs…)
x L’axe 3 – Parentalité et inclusion sociale des familles – 50K€, soit 14% (salaire référent familles, matériel espace familles, frais de psychologue café des parents, alimentation atelier cuisine)
x L’axe 4 – Intégration – 43K€, soit 13% (salaire adulte relais, matériel et transports) x L’axe 5 – Citoyenneté Prévention Education – (salaires permanents + animateurs vacataires +
matériel + prestations de services + sorties et transports d’activités) 120 K€ soit 38% du budget activités.
La part des subventions (aides aux postes comprises) représente 91% des produits, soit l’essentiel du budget de la structure.
La part de la politique de la Ville est encore très importante puisqu’elle représente 39% dans le cadre du CUCS + Programme de Réussite Educative et 12% dans le cadre des aides à l’emploi dont 3 postes (2 adultes relais et 1 emploi tremplin) dépendent de la reconnaissance de notre territoire d’influence en géographie prioritaire.
13%
22%
14%13%
38%
Répartition budgétaire des activités selon les 5 axes stratégiques
Axe 1 : Accueil, Orientation et Services
Axe 2 : Socialisation et expression
Axe 3 : Parentalité - Inclusion Sociale desFamillesAxe 4 : Intégration
Axe 5 : Citoyenneté, Prévention, Education
38
La Ville d’Asnières et l’Etat sont les premiers financeurs de la structure (Rappelons que la Ville met les locaux à disposition gratuitement), suivi par la Caisse d’Allocations Familiales. La part des Conseils Général et Régional reste très faible.
¾ Les enjeux :
Aussi, si le Centre Socioculturel Yannick Noah a toujours plus ou moins réussi à maintenir son budget annuel en équilibre, les enjeux budgétaires restent les suivants :
x Une part trop importante des financements liés à la Politique de la Ville. La nouvelle carte de la géographie prioritaire démontre bien que le quartier risque réellement d’en sortir au terme de ce contrat de ville 2015-2020. Cela laisse 6 années pour consolider nos financements dans les subventions de droit commun.
x La nécessité de conventionner avec nos principaux partenaires financiers sur 3 ou 4 années par le biais d’un pacte de coopération. Cela permettrait à l’association de sécuriser ses financements et de ne pas être dans l’incertitude chaque année. Cela permettrait aussi à l’équipe entière de se focaliser sur l’action au profit des usagers et à perdre moins de temps et d’énergie dans l’écriture d’un nombre de plus en plus impressionnant de projets et de bilans d’action.
39%
22%
24%
3%12%
Répartitions des subventions selon leur nature
Contrat Urbain de Cohésion Sociale + PRE
Ville d'Asnières - Droit commun
Caisse d'Allocations familiales
Projets spécifiques droit commun
Aides à l'emploi ASP FONJEP
31%
34%
24%
8% 3%
Répartition des subventions selon les financeurs
Ville d'Asnières
Etat
CAF
Conseil Général
Conseil Régional
39
BILAN DES ACTIONS ET DES ACTIVITES
1 – QUINZAINE DU BILAN
2- SYNTHESE DES RAPPORTS D’ACTIVITES DES TROIS DERNIERES ANNEES
&
EVALUATION DES AXES STRATEGIQUES
DU CENTRE SOCIAL
ANALYSE PARTAGEE PAR L’EQUIPE DE SALARIES PERMANENTS LORS DE DEUX REUNIONS DE TRAVAIL LES 2 ET 9 FEVRIER 2015
40
1- LA QUINZAINE DU BILAN Rappel des objectifs détaillés de la quinzaine :
x Recueillir des éléments de bilan quantitatifs et qualitatifs auprès de tout le public fréquentant le Centre. x Permettre à tous de s’exprimer sur la façon dont ils vivent leur activité, et plus globalement dont ils vivent
le Centre Social, savoir et comprendre ce qu’ils en comprennent/attendent, etc. x Susciter, grâce à la méthode choisie, l’envie et la curiosité d’aller voir au-delà de son activité, donner
envie de… (décloisonner les activités, créer du lien, favoriser la participation des habitants, etc.)
¾ Retour sur la démarche :
Toujours soucieux de faciliter la participation de tous et la réflexion collective, nous avons souhaité expérimenter pour la première fois cette Quinzaine du Bilan pour mesurer très concrètement comment adhérents et usagers « vivent » le Centre au quotidien. Pendant deux semaines, 14 enquêteurs (Administrateurs, membres de l’équipe permanente et bénévoles) se sont relayés dans toutes les activités, adultes et enfants, pour proposer aux participants de se positionner sur une liste de 10 affirmations. Pour chacune d’entre-elles, les participants devaient « voter », par l’intermédiaire d’Abaque de Regnier, en indiquant s’ils étaient « tout à fait d’accord, moyennement d’accord, ou pas du tout d’accord », avant d’être invités à prendre la parole pour préciser leur position. Au-delà de permettre de recueillir très facilement de nombreux éléments quantitatifs et qualitatifs, l’utilisation des Abaques facilite l’expression de tous et contourne les phénomènes leader-suiveur puisque tout le monde vote en même temps.
Retrouvez ici un petit clip vidéo réalisé pendant la Quinzaine du Bilan : https://www.youtube.com/watch?v=mdV29GYoF7o
41
Lors de la restitution de la Quinzaine du Bilan : A la proposition « vous avez aimé participer à toute cette démarche », les 24 personnes présentes indiquent par un carton vert leur satisfaction :
x On a pu s’exprimer sur les points positifs mais aussi négatifs, ce qui est assez rare. x On a participé à la vie du Centre. x J’ai découvert ce qu’était un Projet Social. x Le système d’affirmation déclenche les réactions et le débat. x La méthode « pousse à penser ». On n’a pas l’habitude et du coup on s’intéresse. x J’ai pu découvrir les autres activités du Centre que je ne connaissais pas. x J’ai rencontré le public et les animateurs. x Au début le public a pu être un peu frustré de ne pas pouvoir assurer son cours normalement
mais très vite il se prend au jeu (un enquêteur). x Les affirmations permettent de dépasser l’intimidation de certains au départ. x J’ai été interviewée 4 fois (l’adhérente est inscrite sur 4 ateliers de gym différents) mais je n’ai
pas du tout trouvé cela répétitif ni frustrant. x Les retours sur l’atelier ou l’association en général sont très intéressants (Une professeure
d’atelier). x J’ai découvert les autres entités, l’existant.
¾ Analyse quantitative
x 14 « enquêteurs » : membres permanents de l’équipe, membres du Bureau et autres bénévoles. x 22 ateliers visités : 16 ateliers adultes, 6 ateliers enfants. x 135 adultes interrogés. x 72 enfants interrogés.
Le groupe remarque d’abord que les affirmations sur l’accueil (88 % d’opinions positives), sur l’écoute (92 %), sur les horaires (85 %) et sur le contenu des ateliers (94 %) font consensus et sont très appréciés des adhérents. Les affirmations sur l’intérêt porté à l’association (70%), le fait de savoir que l’on peut y agir (62%), ou que l’on y rencontre des gens de tous âges et de toutes conditions (76%), recueillent elles aussi un bon accueil. Les réponses sont plus nuancées sur :
x L’information : seulement 57% des personnes interrogées s’estiment bien informées. Il faut cependant remarquer dans le même temps que la part de ceux qui estiment ne pas l’être du tout n’est que de 7 %.
x L’équipement : à peine 47% des gens trouvent leur salle adaptée à l’activité.
42
Enfin sur l’affirmation « Qui fait quoi ? », les retours sont les plus interpelants : Si 43% des interrogés apportent une réponse mitigée (orange) qui signifie qu’ils connaissent certains membres de l‘équipe mais pas d’autres, ce qui peut sembler logique, la part de ceux qui ont voté rouge (28 %) est plus importante que celle ayant voté vert : plus d’un quart des adhérents interrogés estiment très mal connaître les membres de l’association.
¾ Analyse qualitative partagée :
Le public est réparti en quatre groupes de travail. Pour garantir un regard croisé et contradictoire, chacun d’entre eux est composé à la fois d’adhérents, de membres du Bureau et de salariés permanents. Ils ont la consigne d’analyser le retour des adhérents sur deux ou trois affirmations et d’en synthétiser sur une feuille de paper-board les idées fortes et redondantes, positives comme négatives, ainsi que les propositions. Chacun des groupes désigne ensuite un rapporteur qui restitue au public cette synthèse pour que nous en débattions ensemble. Il s’agit de permettre à tout le monde de bien s’approprier les points de vues des adhérents sur l’ensemble des affirmations, d’apporter des premières réponses sur la faisabilité ou non de certaines propositions, de repérer les pistes d’améliorations très concrètes que nous pouvons rapidement mettre en place, et d’identifier les points importants qui peuvent être mis en perspective dans le cadre de la dynamique de renouvellement du Projet Social.
¾ Synthèse des retours et de la discussion pour chaque affirmation :
Sur l’accueil : Les adhérents sont unanimes, Karima est « parfaite » ! Elle est douce, souriante, agréable, toujours avenante et ouverte. Alors même qu’elle doit comme tout le monde avoir son lot de soucis personnels, on ne le devine jamais tant elle reste professionnelle et accueillante. Le reste de l’équipe est également perçu comme agréable et sympathique, avec une petite réserve cependant en la personne de la directrice. Celle-ci explique que si l’équipe se doit d’être à l’écoute de
toutes les demandes du public, son rôle à elle consiste parfois à dire non au regard des contingences de l’association (manque de moyens, manque de disponibilités, etc.). Autre petite nuance identifiée, l’accueil du soir n’est pas toujours aussi performant et chaleureux. Sur l’écoute et la prise en considération :
Là encore Karima est souvent citée, tout comme Sandrine et Maryse. Toutes les trois sont bien identifiées par le public comme des personnes ressources vers qui se tourner lorsqu’on a un souci, lorsque l’on a besoin d’être orienté vers un partenaire, ou tout simplement quand on a besoin de se livrer un peu. Certains adhérents remarquent avec humour que parler à Karima, Sandrine ou Maryse fait économiser une séance chez un psychologue. Ces mêmes adhérentes et
d’autres précisent que cette qualité d’écoute et de prise en considération passe d’abord par la confiance et l’ouverture d’esprit de l’équipe qui est dès lors perçue comme « une deuxième famille ». Il faut remarquer que les adultes adhérents de 7 ateliers sur les 16 visités ne se sont pas sentis concernés par cette question estimant qu’elle se destinait d’abord à un public aux prises avec des difficultés sociales.
43
Sur le contenu des ateliers : Les ateliers sont très appréciés des adhérents. Pour la grande majorité d’entre eux, le contenu correspond à leurs attentes et/ou leurs besoins. Une petite nuance est pointée dans les ateliers d’anglais et de gym : il n’y a pas assez de créneaux pour repartir les adhérents par niveaux ce qui peut engendrer une frustration des plus « avancés » (CF point sur les horaires). Les participants des ateliers « Aquarelle et Peinture »
(atelier autonome animé par des bénévoles) et du Café des Parents témoignent de leur satisfaction de pouvoir décider directement entre eux du contenu de l’atelier. Sur les horaires des ateliers et activités :
Dans l’ensemble, les horaires des ateliers conviennent à la majorité du public. Certains adhérents des ateliers de gym et d’anglais souhaiteraient que certains cours puissent être rajoutés pour répondre notamment aux problématiques d’écarts de niveaux ou parce qu’ils regrettent de ne pouvoir participer à une autre activité qui a lieu pendant leur atelier. Nous expliquons là-dessus que l’association n’étant pas soutenue financièrement sur les activités
d’expressions, les cotisations des adhérents doivent impérativement couvrir le coût de l’intervenant. Le Centre doit donc être certain de pouvoir avoir un nombre minimum d’inscrits (le seuil moyen se situe à 10 participants) pour qu’un atelier soit viable et mis en place. Une autre contrainte se situe au niveau du manque de disponibilité des salles. Sur les salles d’activités :
L’équipement est globalement adapté à l’activité mais les adhérents apportent des nuances ou nous font remonter de véritables critiques selon le type d’activités et les différentes salles utilisées. Ainsi si les salles dites polyvalentes (salles bleues et roses) et l’espace petite enfance semblent appréciés de tous. Il n’en va pas de même pour l’espace multimédia, la salle de danse et la salle
d’arts plastiques. Ces deux dernières concentrent l’essentiel des critiques et sont jugées mal rangées, pas propres, avec un espace mal organisé, etc. Nous rappelons que les salariés permanents du Centre travaillent tous à flux tendu toute la saison. Si chacun veille à ranger les espaces au fur et à mesure, il nous est très difficile de trouver du temps réservé à un rangement plus important. Nous le faisons en début et en fin de saison quand nous n’avons pas de public mais cela n’est pas suffisant pour supporter les effets du passage de l’ensemble des usagers toute l’année. Nous incitons donc les utilisateurs des salles à s’approprier une partie du rangement quand ils le peuvent. Nous sommes là dans un exemple de participation qui fait sens au regard de notre spécificité de Centre Social : les adhérents constatent un dysfonctionnement et prennent d’eux-mêmes l’initiative d’y répondre. De manière générale, il ressort de l’analyse de cette affirmation sur l’équipement que le Centre Socioculturel Yannick Noah devient trop petit pour permettre la tenue de toutes les activités dans les meilleures conditions. Nous ferons remonter ce constat à nos partenaires pour qu’ils entendent que
44
l’association a besoin de plus d’espace pour continuer à se développer en adéquation avec les besoins de la population. Dans le même temps nous pourrions également réfléchir avec les adhérents qui le souhaitent sur les façons dont nous pourrions mieux organiser les espaces et dont ils pourraient mieux se les approprier. Sur qui fait quoi dans le Centre :
L’interprétation de cet item fait débat dans le groupe. De qui parle-t-on ? Des membres de l’équipe permanente ? De l’équipe et du Bureau, du Conseil d’Administration ? Des professeurs d’activités, des bénévoles, des animateurs vacataires ? Nombreux sont ceux qui œuvrent dans l’association, qu’ils soient salariés ou bénévoles et il est difficile pour le public de pouvoir identifier tout le monde. Il semble au moins important que l’équipe
permanente soit bien identifiée, ce qui n’est pas le cas pour beaucoup d’adhérents qui relèvent que :
x Certaines activités sont cloisonnées, notamment celles qui ont lieues le soir (les adhérents ne croisent donc pas la majeure partie de l’équipe).
x L’équipe ne s’est pas présentée directement dans les activités. x Ils peuvent identifier certains membres de l’équipe mais connaissent mal leurs fonctions. x Ils connaissent très bien les salariés avec qui ils sont en relation au sein des ateliers mais mal les
autres. x C’est aussi à eux d’ « aller vers » et qu’ils ont aussi une responsabilité dans cette
méconnaissance de l’équipe.
Il est intéressant de remarquer qu’après avoir dit cela, la plupart des adhérents interrogés ont manifesté leur intérêt d’en savoir plus et ont fait part de plusieurs propositions :
x Faire une porte ouverte en début de saison. x Que l’équipe se présente directement au sein des activités. x Faire une réunion d’information à mi-saison pour présenter l’équipe. x Que l’équipe porte des badges. x Qu’un trombinoscope de l’organigramme soit mis à l’accueil.
Sur l’information sur le reste des activités et sur l’actualité du Centre :
Le niveau d’information des adhérents diffère selon les ateliers. Plus de la moitié s’estime bien informée, notamment par mail, ou via la plaquette que tous jugent très bien faite, claire et complète. Là encore, les adhérents qui sont en contact avec un salarié permanent de l’équipe dans leur atelier sont très bien informés de l’actualité qui leur est systématiquement rappelée.
45
Les autres adhérents apportent des nuances :
x Il manque un site internet pour beaucoup d’entre eux. C’est un outil moderne qui est utilisé naturellement et de plus en plus exclusivement par la population, l’association aurait donc tout intérêt à communiquer par ce biais.
x Si les affiches sont jugées belles et attractives par bon nombre d’adhérents, le système d’affichage semble lui poser problème. A l’accueil, il y a tellement d’informations que l’on ne distingue pas la communication du Centre et que l’on est « un peu perdu ». Des adhérents nous proposent d’aménager un espace spécifiquement alloué à l’actualité du Centre. Certains nous engagent même à subdiviser cet affichage en zone enfants, zone adultes, zone évènements, etc.
x Il n’y a pas ou peu d’informations dans les couloirs ou dans les salles d’activités. Pourquoi ne pas afficher l’actualité directement dans les salles ?
Toutes les idées proposées sont très pertinentes et seront mises en place. Nous rappelons au passage que nous avons le projet de réaménager complètement notre hall d’accueil. Notre système d’information fera partie intégrante de notre réflexion à cette occasion. Tous les adhérents, usagers ou habitants qui le souhaitent sont invités à participer à ce projet de réaménagement. Nous constatons enfin que les adhérents du soir semblent moins bien informés que les autres sur l’actualité du Centre. Dans la mesure où nous ne pouvons pas demander à tous les professeurs d’activités de relayer cette information, nous réfléchissons à la manière dont un membre de l’équipe permanente pourrait passer le soir dans les ateliers pour le faire rapidement en début ou en fin de cours. Sur l’intérêt des adhérents à ce que propose le Centre :
Les retours sur cette affirmation doivent s’apprécier au regard de la précédente. Il s’agissait en effet pour nous de comprendre la corrélation entre le niveau d’intérêt et le niveau d’information, notamment au sein des activités qui pouvaient nous paraître un peu cloisonnées par rapport au reste de l’association. De fait, même si les adhérents se disent majoritairement intéressés par ce que propose le Centre (seuls 8 % d’entre eux ne le sont pas), certains nous expliquent qu’ils pourraient l’être davantage
s’ils étaient mieux informés de notre actualité, de nos actions et de notre projet associatif. Au-delà de ce constat, les adhérents nous font remonter que le principal obstacle pour eux reste le manque de temps. Ils pourraient s’intéresser aux autres activités et actions mais celles-ci ne sont pas toujours organisées quand ils sont disponibles. Certains évoquent par ailleurs un manque de moyen qui pourrait être d’ordre à limiter la participation. Nous ne vérifions pas cette hypothèse auprès de ce public moins favorisé dans les retours du bilan. Au-delà de la question financière, il semble bien que c’est encore le manque de disponibilité (s’occuper des enfants, de la maison, etc.) qui empêche certains habitants de participer aux activités du soir notamment. Nous rappelons au passage que nous veillons à ce que les tarifs de nos activités restent très abordables par rapport à « la concurrence » et que des facilités de paiement et d’accès sont proposées quand c’est nécessaire. Nous n’éludons cependant pas cette question de la mixité qui reste pour nous un objectif important que nous évoquerons plus longuement dans la suite de notre réflexion sur le renouvellement de notre Projet Social.
46
Sur le Pouvoir d’Agir : L’analyse de cette affirmation nous amène à faire le constat qu’il y a un grand écart entre les adhérents impliqués sur plusieurs activités qui connaissent bien le Centre et ses possibilités et les autres qui nous font là encore remonter un manque d’information sur cette spécificité de l’association. Les premiers s’appuient sur leur expérience : « nous sommes bénévoles de l’accompagnement à la scolarité ; nous avons monté un atelier autonome ; j’ai eu envie de monter un projet et j’ai été
soutenue ; nous nous impliquons dans les événements du Centre ; nous avons organisé nous mêmes une fête, etc. ». Les seconds en revanche nous disent ignorer cette dimension du pouvoir d’agir et nous invitent à mieux communiquer là-dessus. Plusieurs pistes sont évoquées :
- Communiquer régulièrement les projets et actions en cours de réalisation (affichage). - Afficher des exemples concrets de projets ayant été amorcés directement par les habitants. - Mettre un affichage spécifique sur le pouvoir d’agir (ce que ça veut dire) et donner envie aux
habitants de mener des projets en diffusant des affiches en ce sens. - Favoriser l’échange entre équipe et adhérents sur cette question pour « donner envie ». - Mieux communiquer autour de l’Assemblée Générale de l’association : à quoi ça sert, quels sont
les enjeux, comment mieux mobiliser autour de cet événement important. - Mieux communiquer autour du Projet Social, des missions prioritaires. - Réfléchir au sens de l’Adhésion qui n’est pas qu’une simple formalité administrative lors de
l’inscription. Comment pouvons-nous nous servir de l’Adhésion pour communiquer autour de notre projet associatif, des spécificités du Centre Social, de cette question du pouvoir d’agir ?
Toutes ces suggestions sont autant de pistes que nous explorerons plus avant cette saison. Sur la rencontre au Centre Socioculturel Yannick Noah :
Si certains adhérents nous font remonter le relatif cloisonnement de leur activité qui limite la rencontre avec une autre catégorie de la population, l’essentiel des personnes interrogées remarquent que le Centre Socioculturel Yannick Noah est un lieu de vie ouvert à tous qui favorise le brassage social et culturel et contribue en cela au « vivre ensemble » dans le quartier. La mixité et le lien social sont ainsi les deux idées fortes qui émergent du traitement de cette
affirmation et nombreux sont ceux qui comptent sur l’association pour continuer de garantir ces deux aspects dans ses activités mais aussi au-delà, dans tout le quartier. Pour certains, cette ouverture du Centre permet très concrètement de lutter contre les préjugés raciaux. C’est un lieu de rencontres où l’on se (re)découvre et qui permet dès-lors de lutter contre les idées reçues, le racisme ou les discriminations conscientes ou inconscientes. De nombreux adhérents nous parlent par ailleurs du plaisir qu’ils prennent à se retrouver dans leurs activités ou lors des moments festifs : « on se sent chez soi, en famille, sans frontière ». C’est un temps d’échanges agréables qui est parfois vécu comme une parenthèse dans un quotidien qui peut être chargé.
47
2- BILAN PAR AXE STRATEGIQUE / TABLEAUX SYNTHESE 1 / AXE D’INTERVENTION : L’ACCUEIL, L’INFORMATION, L’ORIENTATION
Rappel des objectifs Opérationnels poursuivis
Les activités/actions prévues pour y
répondre
Réalisations (activités/actions)
Mises en place
Rythme (hebdo, annuel, Ponctuel…)
Public concerné
Nombre d’usagers (réguliers
ou occasionnels selon
le type d’action)
Partenaires d’actions
Résultats obtenus*
Difficultés rencontrées
Accueillir, informer et orienter toute personne ayant une
demande explicite voire implicite
Etre en capacité de recevoir le public sur toute l’amplitude
d’ouverture (lundi au vendredi 9h-
12h30/13h30-21h)
Agent d’accueil qualifié (BTS secrétariat direction + DU
médiation) à plein temps.
Un salarié en contrat aidé pour assurer l’accueil en soirée.
Le reste de l’équipe en l’absence de ces deux
salariés dédiés.
Lundi au vendredi 9h-12h30
13h30-21h (vendredi 19h)
périodes scolaires Lundi au vendredi 10h-12h 14h-18h vacances scolaires
Tous Publics
Environ 2000 personnes par semaine dont 700 réguliers (adhérents du
centre)
Services hébergés
- CAF - EDAS
- Nouvelles Voies
- Mission Locale
- Mairie Annexe
+ Partenaires extérieurs
A Un accueil
reconnu comme étant de qualité. A améliorer sur la question du
partage de l’accueil par tous les membres de
l’équipe
Manque de bureaux de
permanences
L’aménagement du hall d’accueil doit
être amélioré pour une meilleure circulation de
l’information et un meilleur confort
des usagers.
Recueillir les adhésions Procéder aux inscriptions
Prendre les paiements
Elaborer des fiches d’inscriptions / avoir une base
de données permettant le contrôle / adapter les
paiements en fonction des situations
Expliquer la notion d’adhésion
Fiches d’inscription Base de données
Echelonnement des paiements sur 10 mois
Idem ci-dessus Adhérents
Moyenne de 700 adhérents sur les
3 dernières années
A Que chaque
personne sache pourquoi elle est
adhérente et comprenne le montant de la participation demandée
Certaines familles sont dans un tel dénuement qu’il n’est pas possible de leur réclamer une participation
entière aux activités
Accueil des partenaires à l’occasion de permanences régulières ou
d’actions plus ponctuelles (services de proximité)
Accueil de partenaires sur des permanences régulières
Accueil de partenaires sur des
informations collectives en lien avec les attentes des
habitants
Permanences hebdo - 4 1/2j CAF
- 4 1/2j EDAS - 1 1/2j Nouvelles Voies
- 2 j mairie annexe - 1j mission locale
- Maison Municipale de la santé
Hebdomadaire
1 information collective 1 fois
par mois en moyenne
Tous publics adultes
Environ 1300 usagers hebdo
durant les périodes scolaires
800 durant les vacances scolaires
CAF / EDAS / Nouvelles
Voies/ Mairie / Mission
locale
Nouvelles voies/ MMS
PA
Les habitants souhaitent plus de
permanences notamment
d’accès aux droits mais manque de
bureau
* Qualification du niveau d’atteinte des objectifs en fonction des indicateurs retenus (NA = non atteints, PA = partiellement atteints, A = atteints, D = dépassés)
48
EVALUATION AXE : L’ACCUEIL, L’INFORMATION, L’ORIENTATION Rappel des objectifs
x Offrir à la population un accueil de qualité constant. x Permettre à la population d’identifier le centre comme un lieu ressource où chacun est pris en
considération par une prise en charge globale de la personne lui permettant d’être valorisée et accompagnée.
x Répondre précisément aux demandes de la population et l’orienter correctement. x Offrir à la population des services de proximité.
Objectifs opérationnels
x Accueillir, informer et orienter toute personne ayant une demande explicite voire implicite. x Recueillir les adhésions, procéder aux inscriptions.
x Accueil des partenaires sur le centre à l’occasion de permanences régulières ou d’actions plus ponctuelles (services de proximité)
Actions Un agent d’accueil formé à la médiation sociale à plein temps présente en journée de 10h à 19h – Un deuxième agent d’accueil de 18h30 à 21h – 1 bureau de permanence – Lignes téléphoniques et outils informatiques – documentations diverses des différents partenaires. Accueil de la population pour les deux autres bureaux de permanence gérés par la Ville (Mairie Annexe – Mission Locale – EDAS).
49
Un accueil très apprécié Les usagers ont exprimé massivement la qualité de l’Accueil à l’occasion de la Quinzaine du Bilan. Qu’il s’agisse de renseigner, de procéder à une inscription, ou de prendre le temps d’écouter puis d’orienter le public, Karima, l’agent d’accueil, est estimée particulièrement compétente, ouverte et agréable. De manière générale, l’ensemble de l’équipe est perçue comme disponible et à l’écoute des demandes ou des préoccupations des usagers ou des habitants qui se présentent au Centre. Karima (Accueil), Sandrine (Intégration-Linguistique) et Maryse (Référent Famille) sont particulièrement bien identifiées comme des personnes ressources vers qui se tourner lorsqu’on a un souci, lorsque l’on a besoin d’être orienté vers un partenaire, ou tout simplement quand on a besoin de se livrer un peu. Cette qualité d’écoute et de prise en considération passe d’abord, selon le public interrogé, par la confiance et l’ouverture d’esprit de l’équipe perçue par certain comme « une deuxième famille ». En ce sens, même si Karima garde certaines prérogatives la fonction accueil est aujourd’hui bien partagée par l’ensemble de l’équipe. L’accueil comme observatoire des besoins du quartier La place centrale du Centre Socioculturel Yannick Noah dans le quartier, et la présence de plusieurs permanences partenaires au sein même de notre hall d’accueil, nous permettent d’être identifiés comme un lieu ressource pour la population habitante sur cette partie du territoire asniérois. C’est ainsi que près de 2000 personnes se présentent à l’accueil du centre chaque semaine. Les demandes sont variées et nous renseignent chaque jour très concrètement sur l’évolution des besoins et les problèmes rencontrés au quotidien par la population. Ces observations nous permettent d’ajuster régulièrement notre positionnement et notre action pour rester au plus près des attentes des habitants. L’accueil porte d’entrée du centre social L’accueil est aussi la porte d’entrée du « Centre Social ». C’est à travers les premiers mots qui sont adressés au nouveau venu que celui-ci doit comprendre la spécificité de notre association. Qu’elle est un endroit où il peut être écouté, entendu et prise en considération, que c’est un lieu où il peut pratiquer une activité mais aussi où il peut s’engager, échanger, expérimenter dans un lieu où les initiatives sont encouragées et accompagnées. Dès l’accueil doit « vivre » l’esprit du Projet Social. Pour l’observer tous les jours, nous considérons que les difficultés, même très importantes, rencontrées par certaines personnes, ne les empêchent pas de s’impliquer dans des actions ou des projets collectifs. Bien au contraire ces opportunités de nouvelles rencontres et d’échanges permettent de renouer des liens particulièrement nécessaires pour ces personnes aux prises avec des préoccupations qui ont tendance à les isoler et à les couper de la vie sociale. Pour ces personnes, plus encore que pour les autres, la qualité de l’accueil est primordiale. C’est grâce à l’écoute particulièrement bienveillante, dont font preuve Karima et le reste de l’équipe, et la pertinence de l’accompagnement proposé, que nous allons pouvoir progressivement amener ces personnes à découvrir les activités de l’association. Mis en confiance par cet accueil et cette véritable prise en considération qui se poursuit à travers des discussions formelles ou informelles avec l’équipe, des bénévoles ou d’autres usagers, que les habitants sont encouragés naturellement à « aller plus loin » et à s’engager davantage dans la vie du Centre. La symbolique du Centre Social « maison des 3 maisons » expose bien à ce titre cette manière dont nous considérons que la Participation des Habitants se joue d’abord au quotidien. De fait, nous constatons que depuis trois ans, les personnes qui s’impliquent le plus dans l’association justifient souvent leur engagement par l’accueil qu’elles ont reçu en arrivant. « Je me suis sentis bien ici, ça m’a donné envie… ».
50
Une communication renforcée Conscient que l’information passe également par l’image et internet, nous avons renforcé depuis trois ans notre communication interne et externe. Nombreux sont les retours de nos adhérents, des habitants ou de nos partenaires qui soulignent régulièrement la qualité et la visibilité de notre plaquette, de nos affiches, de nos messages en général. L’animation de la page Facebook du Centre porte aussi ses fruits et nous permet de relayer efficacement notre communication auprès de nos 320 « amis ». Cette page est ainsi aujourd’hui le principal vecteur de mobilisation des jeunes sur nos actions. L’ensemble de ces outils nous permet de communiquer autour de nos activités et notre Projet et contribue à renforcer l’efficacité de notre accueil. Conscient de cette réalité et éclairé par les nombreux retours des usagers à ce sujet, nous avons d’ores et déjà de nombreuses pistes pour renforcer notre communication et améliorer la visibilité du Projet Social :
¾ LES ENJEUX
x Diversifier les permanences vers un réel accès aux droits : continuer à se positionner comme étant un relais vers la ville et autres partenaires institutionnels des besoins exprimés et ressentis des habitants. Rechercher avec la ville des solutions d’accueil des permanences dans de bonnes conditions et à un rythme permettant d’absorber la demande (permanences d’écrivains publics, d’accès aux droits, santé, aide à l’emploi…)
x Aménager le hall d’accueil : un accueil adapté à l’ensemble de la population et permettant plus de mixité, plus de liens, plus de lisibilité et une zone d’attente plus confortable pour les permanences.
x Travailler au Projet Accueil pour un meilleur partage de la fonction d’accueil par toute l’équipe de salariés permanents et certains bénévoles, notamment lorsque Karima, la Responsable, est absente.
x Mieux communiquer autour du Projet Social / axes prioritaires / Pouvoir d’Agir et Participation des Habitants : La quinzaine du bilan nous a permis de faire le constat de devoir poursuivre nos efforts pour rendre notre communication encore plus lisible et accessible pour permettre à tous de bien comprendre la nature de l’association et les opportunités offertes à la population.
51
2 / AXE D’INTERVENTION : LA SOCIALISATION ET L’EXPRESSION (1/3)
Rappel des objectifs Opérationnels
poursuivis
Les activités/actions prévues pour y
répondre
Réalisations (activités/actions)
Mises en place
Rythme (hebdo, annuel, Ponctuel…)
Public concerné
Nombre d’usagers (réguliers
ou occasionnels selon action)
Partenaires d’actions
Résultats obtenus*
Difficultés rencontrées
Donner aux habitants du quartier la possibilité de
pratiquer une activité artistique, culturelle
ou sportive de qualité, dans la convivialité et
de proximité
Mise en place d’activités hebdomadaires culturelles, artistiques,
sportives, encadrées par des intervenants qualifiés en direction des
enfants et des adultes du quartier.
Embauche d’intervenants et conventionnement avec des
associations ciblées pour l’animation des ateliers
danse modern’jazz, hip-hop, théâtre, arts plastiques, anglais, arabe littéraire,
gymnastique, pilates, yoga, sophrologie, relaxation
De septembre à
juin, 1 séance hebdo d’1 heure ou
d’1h30. 33 séances pour les
enfants 36 séances pour les
adultes Du lundi au
vendredi en journée ou en soirée.
Enfants
de 4 à 15 ans
Adultes (à partir
de 16 ans)
Réguliers
2012 = 116 enfants / 121
adultes 2013 = 112
enfants / 110 adultes
2014 = 131 enfants / 95
adultes
Cie de la tortue (asso de théâtre)
AFRECC (asso de Yoga)
PA Cette action est
soumise à l’équilibre budgétaire par l’entrée des participations des adhérents. Cela limite le panel d’activités proposées. Nous
observons une baisse des participants adultes
au profit des enfants due principalement au coût financier pour les
familles.
Difficulté d’atteindre la mixité sociale
entre les cours en journée et
ceux en soirée. Les activités
adultes en soirée accueillent
principalement des personnes
qui travaillent et ont les moyens de financer leur
pratique
Soutien à la mise en place d’activités autonomes proposées soit par des
adhérents bénévoles, soit par d’autres associations à l’ensemble de la
population.
Mise en place d’un atelier dessin-aquarelle et d’un atelier peinture à l’huile.
Mise en place d’un café littéraire.
1 soirée par mois de 18h30 à 21h –10
séances par saison Adultes
10 participants réguliers
PA Activité en démarrage donc demande encore à être développée et à créer des partenariats
Accueil et mise à disposition d’un local dédié à
l’association « You Rock »
Mardi et vendredi de 18h30 à 22h Samedi de 10h à
22h
Enfants et adultes
130 adhérents gérés
directement par l’association « You Rock »
Association « You Rock »
(adhérente au CSC YN)
D Bien qu’à l’étroit, cette association a très vite
grandi depuis que nous l’accueillons.
Insertion dans un dispositif d’envergure visant à réunir des enfants au sein d’un orchestre de musique classique sur le
département des Hauts-de-Seine
Participation durant 6 ans à DEMOS « Dispositif
d’Education Musicale à vOcation Sociale ». Pratique de violon et du violoncelle
2 cours d’1h30 hebdomadaires sur
33 semaines + 3 jours de stage
durant les vacances + concerts
Enfants de 9 à 15
ans
15 enfants Les parents
participant au concert en
chant (Pleyel ou Philharmonie)
Cité de la Musique
Conservatoire d’Asnières
Conseil Départemental
92
A 8 enfants rejoignent le conservatoire pour la
prochaine saison
Essoufflement des enfants.
Dérive d’élitisme Déconnexion de
cet atelier du reste du centre. Sortie juin 2015.
52
AXE D’INTERVENTION : LA SOCIALISATION ET L’EXPRESSION (2/3) Rappel des
objectifs Opérationnels
poursuivis
Les activités/actions prévues pour y
répondre
Réalisations (activités/actions)
Mises en place
Rythme (hebdo, annuel, Ponctuel…)
Public concerné
Nombre d’usagers (réguliers
ou occasionnels selon le type d’action)
Partenaires d’actions
Résultats obtenus*
Difficultés rencontrées
Multiplier les évènements culturels et festifs où
chacun peut y trouver sa place.
Prévaloir la participation des
habitants au travers
d’évènements
Mise en valeur des artistes amateurs du quartier pour qui c’est
parfois la 1ère exposition
Organisation d’un salon des artistes amateurs du quartier (installation,
vernissage, organisation des visites). 10 artistes exposés
10 jours annuels soit en
octobre, soit en avril
Tous publics
Environ 150 adultes par salon venus
spécifiquement pour cela + 2 ou 3 classes
des écoles du quartier + adhérents
Service de la culture et ateliers de la ville
d’Asnières artistes
A
Matériel (panneaux d’exposition, éclairage…)
Proposition, coordination et
animation d’une fête intercommunale de
quartier
Création des « Grésillons en Fête ». Fermeture de l’avenue des
Grésillons un dimanche pour rassembler les habitants des
Grésillons Gennevilliers / Asnières
1 journée tous les deux ans en
mai 6 mois de
préparation en amont
Tous publics
3000 visiteurs en 2012 entre 7000 et 10000
en 2014. Entre 100 et 200
bénévoles sur les 2 éditions de 12 à 82 ans
sur la préparation et l’animation
Les villes de Gennevilliers
d’Asnières (tous les services)
L’espace Grésillons de Gennevilliers
associations des 2 villes protection civile….
D De plus en plus d’habitants
bénévoles de tous âges
s’impliquent dans
l’organisation et l’animation
Les difficultés liées à l’organisation d’une grosse
manifestation.
Organisation de soirées à thème
Soirée orientale Soirée « crêpe party »
Fêtes de fin d’année et de fin de saison
Idéalement 3 soirées par
saison Familles
Capacité d’accueil de la grande salle : 100
personnes. Une vingtaine
d’adhérents bénévoles à chaque soirée
Les adhérents Associations locales selon le thème de la
soirée
PA
Un manque de temps de l’équipe pour impulser ces soirées. Une salle
trop petite
Organisation d’une bourse aux jouets
Organisation d’une bourse aux jouets en 2012 et 2013
1 journée par an
en novembre Familles
Entre 15 et 25 exposants – 150 à 200
visiteurs Les écoles du quartier NA
Inadéquation entre les tarifs proposés et les finances des visiteurs Abandon
Accueil de spectacles tout public
6 à 8 spectacles proposés par an. Initiative impulsée par le Centre
Culturel Max Juclier pour les structures en territoire politique de
la ville. Spectacles professionnels
2 à 3 spectacles par trimestre en
après-midi ou en soirée
Tous publics
Entre 30 et 70 personnes à chaque
spectacle. Entrée libre
Centre Culturel Max Juclier Villeneuve la
Garenne
A
Projets d’embellissement du
quartier avec les habitants
Réalisation d’une fresque monumentale sur le site de l’ERDF
retraçant l’histoire du quartier (220m)
6 mois de prépa avec les habitants + 2
mois de réalisation
Tous publics
450 habitants du quartier de 6 à 80 ans ont participé sur les 2 années qu’a duré le
projet
ERDF Ville d’Asnières
DDCS Conseil Général
CAF
D
53
AXE D’INTERVENTION : LA SOCIALISATION ET L’EXPRESSION (3/3)
Rappel des objectifs Opérationnels poursuivis
Les activités/actions prévues pour y
répondre
Réalisations (activités/actions)
Mises en place
Rythme (hebdo, annuel,
Ponctuel…)
Public concerné
Nombre d’usagers (réguliers
ou occasionnels selon
le type d’action)
Partenaires d’actions
Résultats obtenus*
Difficultés rencontrées
Accompagner les habitants dans la construction et la
réalisation de leurs projets
Mettre en relation ces habitants avec le Fonds d’Initiative Local
des Habitants (FILH). Les accompagner ensuite dans la
réalisation
Mise en relation des habitants avec le Fonds d’Initiative Local
des Habitants (FILH). accompagnement ensuite dans la
réalisation
2 à 3 projets Jeunes Adultes
3
Service Politique de la
Ville d’Asnières
A Aide à la création de
2 associations de jeunes
Se faire connaitre des publics les plus éloignés
des systèmes institutionnels et
associatifs et les informer du champ des possibles
Actions hors les murs Animations en pied d’immeubles Sur les vacances scolaires
Chaque été
Enfants Jeunes Parents Seniors
A Chaque année une
trentaine de personnes rejoint
le centre pour s’inscrire
* Qualification du niveau d’atteinte des objectifs en fonction des indicateurs retenus (NA = non atteints, PA = partiellement atteints, A = atteints, D = dépassés)
54
EVALUATION AXE : LA SOCIALISATION ET L’EXPRESSION Rappel des objectifs
x Contribuer à l’apprentissage de la vie en société par l’intériorisation des normes et des valeurs de cette société dont nous sommes membres. Il ne s’agit pas seulement de se conformer aux attentes sociales mais aussi de prendre une part active dans ce processus d’inscription dans les pratiques des relations sociales.
x Donner les moyens à chaque individu de conduire en pleine responsabilité sa vie personnelle, civique et professionnelle et en le rendant capable d’adaptation et de créativité.
x Développer le sens de la solidarité, l’imaginaire, la créativité, l’autonomie et l’investissement. x Permettre aux individus de percevoir les relations entre les disciplines, de découvrir les liens qui
unissent les différents arts et d’affiner une approche sensible et sociale du monde. Cela contribue nécessairement à une meilleure intégration dans l’environnement.
Objectifs opérationnels
x Donner aux habitants du quartier la possibilité de pratiquer une activité artistique, culturelle ou sportive de qualité, dans la convivialité et de proximité.
x Multiplier les évènements culturels et festifs où chacun peut y trouver sa place. Prévaloir la participation des habitants au travers d’évènements.
x Accompagner les habitants dans la construction et la réalisation de leurs projets. x Se faire connaître des publics les plus éloignés des systèmes institutionnels et associatifs et les
informer du champ des possibles.
Actions
Organisation et proposition d’activités artistiques, culturelles et sportives pour tous les âges (enfants – adultes) pour une pratique régulière hebdomadaire. Organisation et animation d’évènements culturels, festifs, d’information avec et pour la population. Accompagnement des habitants dans la construction de leur projet en direction du quartier ou d’une cause de solidarité. Animations régulières en pied d’immeubles « hors les murs ».
Des activités et des évènements au service de la mixité sociale Seul secteur en « autofinancement », les activités culturelles, artistiques et sportives proposées aux habitants du quartier répondent à une demande constante. On observe toutefois une baisse du nombre d’adultes inscrits due principalement à une baisse des revenus des ménages du quartier suite à la crise de 2008. Cependant, le nombre d’enfants et d’adolescents, lui reste constant ce qui démontre une volonté parentale d’exercice d’une activité extra-scolaire pour leurs enfants au-delà des problématiques
55
financières. Les tickets loisirs CAF et le PASS 92 permettent aux familles à bas revenus, dans une certaine mesure, de prendre le relais financier.
Les activités adultes proposées en soirée permettent à la structure d’accueillir des adhérents de toutes origines sociales et économiques. Ceci apporte donc une certaine mixité sociale sur le centre. Cependant, ces ateliers restent relativement isolés du reste de l’activité du centre social. Ces adultes viennent pratiquer leur activité, souvent après le travail, et n’expriment pas nécessairement le besoin ou l’envie de s’investir autrement dans l’association. Soucieux de respecter cet état de fait et de continuer de proposer des ateliers de proximité aux habitants du quartier, nous notons néanmoins qu’une insuffisance de communication interne sur l’ensemble des actions peut faire parfois défaut. La communication interne et externe reste donc une piste d’amélioration notamment si elle amène à une mixité sociale vécue permettant « un mieux vivre ensemble ». Les évènements sont un vecteur de mixité sociale et de rapprochement des différents publics. Chaque évènement organisé remporte un succès indéniable sur le quartier et amène ainsi autant de satisfaction que de frustration.
Satisfaction car l’organisation et l’animation des évènements permettent aux habitants de s’engager dans une action concrète et valorisante. La participation des habitants est de plus en plus présente dans l’organisation de ces évènements et l’équipe du centre revêt alors un rôle de facilitateur et de coordinateur.
Frustration car les locaux s’avèrent maintenant trop étroits pour que les évènements puissent accueillir l’ensemble du public. L’équipe du centre ressent aussi le poids des situations familiales très précaires de certains usagers qui demandent alors plus d’attention et d’accompagnement social. Le temps passé sur ces accompagnements chronophages se fait au détriment de l’impulsion, l’organisation et l’animation des évènements. Pour finir, la pauvreté d’acteurs associatifs ou institutionnels sur le quartier nous amène à aller chercher plus loin et à essayer de convaincre d’autres acteurs à proposer des évènements culturels ou festifs à une population demandeuse. A l’occasion du diagnostic partagé, tous les acteurs présents (habitants, partenaires) ont relevé l’accentuation du repli sur soi de la population, d’un sentiment d’isolement.
¾ LES ENJEUX
x Faire plus de liens entre les activités, les différents publics par le biais des fêtes et des évènements et par une meilleure communication interne et externe.
x Nécessité de travailler sur le sentiment d’abandon du quartier. Besoin de s’épanouir à travers des actions culturelles mais aussi de rapprocher la population, de décloisonner le quartier en le rendant attractif.
x Continuer à travailler avec les populations sur le « mieux vivre ensemble » en utilisant des méthodes de participation favorisant la démocratie et le pouvoir d’agir.
56
3 / AXE D’INTERVENTION : LA PARENTALITE – L’INCLUSION SOCIALE DES FAMILLES (1/4)
Rappel des objectifs Opérationnels poursuivis
Les activités/actions prévues pour y
répondre
Réalisations (activités/actions)
Mises en place
Rythme (hebdo, annuel,
Ponctuel…)
Public concerné
Nombre d’usagers (réguliers
ou occasionnels selon le type d’action)
Partenaires d’actions
Résultats obtenus*
Difficultés rencontrées
Repérer ou accueillir (lorsqu’elles nous sont dirigées par le réseau
partenarial), les familles les plus fragilisées dans leur fonction parentale
et les accompagner, dans le temps, sur
l’amélioration de leurs conditions de vie
familiale.
Soutien et suivi individuel régulier
des familles repérées ou
orientées par le biais d’entretiens, d’accompagnement vers les partenaires,
d’incitation à participer aux
animations collectives et aux
temps de réflexion collectifs.
Soutien et suivi individuel régulier
des familles repérées ou
orientées par le biais d’entretiens,
d’accompagnement vers les partenaires,
d’incitation à participer aux
animations collectives et aux
temps de réflexion collectifs
(Interaction avec les
autres axes d’intervention :
l’accueil – l’intégration –
l’enfance/jeunesse… dont
l’accompagnement à la scolarité et le Programme de
Réussite Educative)
Quotidien Familles
138 familles en 2012 142 en 2013 121 en 2014
Dont en moyenne 60 familles provenant du
PRE
L’Escale Nouvelles Voies
Point d’accès aux droits AS CAF
AS EDAS Maison Municipale de la
Santé Service Logement
Samu social PMI ASE
Resto du cœur Resto du cœur bébé
Croix rouge Secours catholique
L’ASSFAM ….
A
La mise en confiance progressive des familles et la bonne
connaissance du réseau partenarial nous permettent de faire un travail d’accompagnement pertinent qui amène les familles à retrouver des
ressources propres pour faire face à leurs difficultés.
La prise en compte du bien-être des enfants et le plus souvent des
mères leur permet de trouver sur la structure des espaces de
respiration qui amènent à la réflexion, à la compréhension des
modes d’éducation mais aussi à une certaine normalité de vie.
C’est un travail dans le temps où la mesure des effets ne peut se
compter que sur plusieurs années d’où l’importance aussi d’avoir une équipe et des partenaires stables.
50% de ces familles sont dans une
grande précarité et ne peuvent souvent
bénéficier du soutien des services
sociaux. En qualité de centre
social, nous ne pouvons pas laisser ces familles au bord de la route mais ces
suivis individuels accaparent
beaucoup l’équipe permanente qui se
trouve alors contrainte de
diminuer l’organisation
d’autres actions.
57
AXE D’INTERVENTION : LA PARENTALITE – L’INCLUSION SOCIALE DES FAMILLES (2/4)
Rappel des objectifs Opérationnels poursuivis
Les activités/actions prévues pour y
répondre
Réalisations (activités/actions)
Mises en place
Rythme (hebdo, annuel,
Ponctuel…)
Public concerné
Nombre d’usagers (réguliers
ou occasionnels action)
Partenaires d’actions
Résultats obtenus*
Difficultés rencontrées
Inciter ces familles à participer aux actions
collectives et partenariales afin de leur redonner confiance dans leur capacité à assumer leur fonction parentale
malgré les difficultés d’ordre social ou
économique.
Les samedis à croquer en famille
Les samedis à croquer en famille
Animations familles organisées le samedi
par l’équipe et certains parents
moteurs dans l’équipement (jeux,
crêpes, cinéma…) ou à l’extérieur (sorties sur Paris, visites de
lieux culturels, journée à la mer…)
2012 et 2013 : 1
animation familles par
mois
2014 : 1 animation
familles tous les 2
mois
Familles
168 familles en 2012
192 en 2013 178 en 2014
Les familles elles-mêmes dans l’organisation et l’animation de
certaines animations Associations asniéroises en fonction
des thèmes retenus Théâtre National de Chaillot
Musée Dapper Institut du Monde Arabe
A Une très bonne fréquentation de ces animations avec une bonne prise en charge par les usagers
dans l’organisation et l’animation. Permet de créer du lien, de mieux
connaître son environnement afin d’y retourner de manière
autonome. Permet aux enfants de découvrir des lieux, des évènements avec
leurs parents.
Le temps et l’énergie pour
impulser régulièrement des animations
collectives au vu des difficultés des
situations individuelles, d’où une année 2014
moins productive
Atelier « cuisine » pour cuisiner
équilibré avec un petit budget et pour partager son savoir-
faire
Atelier « cuisine » et repas partagé
Tous les vendredis matins de
9h30 à 14h30
Adultes
7 participants par atelier – 15
aux repas partagés – 40
adhérents réguliers
Diététicienne de la Maison Municipale de la Santé
D Supervisé par la Référente familles, cet atelier arrive
quasiment en autogestion au quotidien même si elle veille à ce que chaque personne y trouve sa
place quel que soit ses compétences culinaires
Contraintes matérielles. La cuisine est trop
petite
Atelier « on n’est pas que des
parents »
Atelier « on n’est pas que des parents »
Au moins deux fois par mois
Adultes Entre 10 et 20
participants par séance
Maison Municipale de la Santé CIDFF Escale
A Coach sportif, socio-
esthéticienne, participation aux campagnes nationales « octobre
rose » ou contre les violences intrafamiliales… Il s’agit ici de
prendre soin de soi pour mieux repartir dans sa famille
Toujours en recherche de partenariats nouveaux et
pertinents sans que cela ait un
coût pour la structure
58
AXE D’INTERVENTION : LA PARENTALITE – L’INCLUSION SOCIALE DES FAMILLES (3/4)
Rappel des objectifs Opérationnels
poursuivis
Les activités/actions prévues pour y
répondre
Réalisations (activités/actions)
Mises en place
Rythme (hebdo, annuel,
Ponctuel…)
Public concerné
Nombre d’usagers (réguliers
ou occasionnels)
Partenaires d’actions
Résultats obtenus*
Difficultés rencontrées
Susciter la réflexion autour de la
parentalité pour toutes les familles afin de privilégier
par ce biais la mixité sociale et le lien entre familles de
toute nature.
Café des parents
Café des parents Thématiques
choisies par le groupe ou
proposées par la Référente familles
1 mardi par mois de 18h30 à 20h30
Parents (gardes d’enfants prévues)
Entre 10 et 15 à chaque café
30 parents assidus
Présence d’une Psychosociologue à
chaque séance avec la Référente Familles.
Orientation de certains parents en fonction des
soucis détectés (voir suivi individuel des
familles)
A Les personnes accueillies trouvent au
sein de café des parents un temps d’échanges, de conseils, de soutien et de questionnement dans le respect de
chacun et dans la confidentialité. Permet au fil du temps de s’ouvrir à d’autres représentations éducatives, d’accepter de ne pas toujours être de « bons parents » tout en étant attentif à l’évolution positive de ses enfants
Peu ou pour ainsi dire pas de
père.
Informations collectives
Accueil et participation aux
informations collectives
Selon proposition
des partenaires
Adultes Entre 15 et 45
usagers par séance
Maison Municipale de la Santé
Planning familial CPAM
IPC
A Les interventions sont ciblées pour des
publics éloignés des informations notamment en matière de santé (bien-
être et lâcher prise / prévention du saturnisme et hygiène de l’habitat /
estime de soi et santé mentale / information sur la CMU, l’AME, l’ACS /
bilan santé gratuit par IPC
Temps fort autour d’une thématique
Impulsion et participation à une
enquête conscientisante sur
la Parentalité
Tout au long des années
2012 et 2013 Adultes
Groupe moteur de 35 parents réguliers
– 150 parents concernés par l’enquête sur le
territoire sud-est d’Asnières
Les services éducation, petite enfance,
enfance de la ville d’Asnières.
Associations locales travaillant sur la
parentalité, Accolades, FCS 92, DDCS
D Parents, élus, professionnels sur un pied d’égalité pour bâtir et mener
cette enquête sur toute la ville. Création suite à cela d’un collectif
« parents, élus, professionnels : Agir pour la parentalité »
Epuisement du collectif au terme de 2 années de
rencontres et d’actions régulières
« l’égalité Hommes-Femmes. Une
semaine pour en parler »
7 au 11 avril 2014
Tous publics
259 personnes / 98 enfants – 25 jeunes – 136 adultes dont
102 femmes
Cie le fil à mots Contrôle Z
FCS 92 - DDCS Collectif « sang mêlés »
A Réflexion impulsée par les jeunes de
« Jeunesse et Citoyenneté », la semaine de restitution a su mobiliser
les parents autour de cette thématique
59
AXE D’INTERVENTION : LA PARENTALITE – L’INCLUSION SOCIALE DES FAMILLES (4/4)
Rappel des objectifs Opérationnels
poursuivis
Les activités/actions prévues pour y
répondre
Réalisations (activités/actions)
Mises en place
Rythme (hebdo, annuel, Ponctuel…)
Public concerné
Nombre d’usagers (réguliers
ou occasionnels)
Partenaires d’actions
Résultats obtenus*
Difficultés rencontrées
Permettre aux familles de se
rencontrer et de tisser du lien dans un lieu dédié et adapté à
tous les âges des enfants.
Animation d’un espace familles
Animation d’un espace Familles composé d’une
salle de jeux (jeux symboliques et jeux de société), d’une nurserie et d’une salle
dédiée aux parents (PIF – Documentation
et ouvrages sur la Parentalité et
l’évolution des enfants – café/thé). 2 salariés et
1 psychologue en supervision
2 jours par semaine
durant les périodes scolaires
2 matinées par semaine
durant les vacances scolaires
Parents et enfants à
partir de 3 mois
92 familles en 2012
103 en 2013 114 en 2014
PMI MMS Escale
ASSFAM
A
Ce lieu permet aux petits enfants de se socialiser avant l’entrée en école maternelle, aux enfants de jouer ensemble et aux parents
de se rencontrer et de converser librement avec les professionnels présents. Permet de détecter les familles
les plus fragiles
Libre accès à
l’espace familles
Libre accès à l’espace familles afin de
permettre aux familles de bénéficier d’un lieu adapté à l’accueil de la
petite enfance
2 jours ½ par semaine de 9h
à 19h
A En mettant en accès libre cet espace, nous
répondons à une problématique importante du quartier : des logements exigus. Outre le fait de profiter de l’espace, cela permet la création de liens et de bâtir sans l’aide de professionnel des projets, des sorties… Ce lieu devient donc un
soutien à l’autonomie des familles
* Qualification du niveau d’atteinte des objectifs en fonction des indicateurs retenus (NA = non atteints, PA = partiellement atteints, A = atteints, D = dépassés)
60
EVALUATION AXE PARENTALITE & INCLUSION SOCIALE DES FAMILLES Rappel des objectifs
x Favoriser l’écoute et le dialogue avec les parents et les renforcer dans leur rôle parental. x Permettre aux parents d’enrichir leurs repères et de profiter des apports des autres parents et
des professionnels de l’enfance afin qu’ils prennent confiance en eux et qu’ils se sentent investis d’une mission d’éducation valorisante et primordiale.
x Développer l’engagement des parents dans la scolarité et le temps libre de leurs enfants. x Favoriser le lien social entre les familles et s’appuyer notamment sur la prévention précoce qui
peut jouer un rôle décisif en termes de réduction des inégalités et de prévention des différentes formes d’exclusion.
x Accompagner individuellement les familles les plus fragilisées en les mettant en lien avec les ressources locales d’une part et en les aidant dans l’organisation concrète de leur foyer afin de permettre aux parents d’être un tant soit peu libérés de soucis pratiques pour mieux se concentrer sur leur rôle de parents.
Objectifs opérationnels
x Repérer ou accueillir (lorsqu’elles nous sont dirigées par le réseau partenarial), les familles les plus fragilisées dans leur fonction parentale et les accompagner, dans le temps, sur l’amélioration de leurs conditions de vie familiale.
x Inciter ces familles à participer aux actions collectives et partenariales afin de leur redonner confiance dans leur capacité à assumer leur fonction parentale malgré les difficultés d’ordre social ou économique.
x Susciter la réflexion autour de la parentalité pour toutes les familles afin de privilégier par ce biais la mixité sociale et le lien entre familles de toute nature.
Actions Suivi individualisé des familles les plus en difficultés en lien avec le réseau partenarial. Animation du Point Info Familles. Organisation et Animation collective avec et en direction des familles. Mise à disposition d’un espace familles pouvant accueillir des enfants dès l’âge de trois mois (espace nurserie, espace jeux symboliques, espace parents). Organisation et animation de temps de rencontres et de discussions dans cet espace familles par la Référente famille et le réseau partenarial. Animation d’un café des parents par la référente famille et une psychologue. Animation d’un atelier cuisine. La famille : une place de choix dans le Projet Social Divorces, séparations, éclatements des modèles familiaux, difficultés socio-économiques, diversité des références culturelles… de multiples facteurs ont bouleversé le cadre de la relation parentale et la façon d’exercer l’art d’être parent, ce qu’on appelle aujourd’hui la parentalité. La redéfinition des places du père et de la mère dans la famille, dans le sens d’une reconnaissance de l’autonomie de l’individu, donne toute sa place à la parole et au partage au sein de la famille. Cependant ce nouveau modèle familial, plus égalitaire et démocratique, ne s’installe pas sans difficultés. Déjà
61
fragilisés dans la transmission des valeurs auxquelles ils croient, nombre de parents sont trop rapidement montrés du doigt par la société et les médias comme étant « incapables » ou « démissionnaires ». Ces accusations n’incitent pas à coopérer pour chercher des solutions. Le Centre Socioculturel Yannick Noah, en qualité de centre social, place la famille au cœur de son projet social et considère qu’elle est la première trame du tissu social. Il importe alors de prendre des initiatives d’appui à la parentalité dans l’optique de favoriser l’insertion et la formation citoyenne. L’accueil de la famille et le soutien à la parentalité s’inscrivent en première place dans notre politique d’animation, notamment en direction des familles les plus fragilisées (monoparentales, primo arrivants, migrants, socio économiquement faibles). Nos atouts majeurs se placent à deux niveaux :
x La présence, au sein de l’équipe, d’une Référente Famille, qui coordonne et agit en transversalité avec tous les autres secteurs du centre (enfance/jeunesse – ASL & FLE – participation des habitants – accès aux activités artistiques, culturelles et multimédia) et le réseau partenarial. Si sa mission première est l’Animation Collective Famille, cette personne possède les qualités professionnelles (diplômes de TISF et de Moniteur Educateur) d’accompagner individuellement les parents repérés comme étant en grande difficulté.
x Le concept « d’animation globale » qui vise à considérer l’individu, ou l’entité familiale, dans sa
globalité. De plus, l’inscription de l’association au sein de dispositifs visant à soutenir les enfants et les jeunes qui rencontrent des difficultés de toutes natures (Contrat Local d’Accompagnement à la scolarité, Programme de Réussite Educative), l’existence au sein de la structure d’une offre d’activités artistiques et culturelles variées en direction des enfants et d’accueils de loisirs de 3 à 17 ans nous permet, par le biais du travail effectué avec les enfants, de mobiliser les parents autour de leur rôle éducatif.
Les différentes étapes du travail avec les familles : � Instaurer un lien de confiance entre nous et les familles En effet, les familles les plus en difficultés et/ou les familles nouvellement migrantes, sont parfois en méfiance par rapport aux institutions en général. Grâce au partenariat institué (Programme de Réussite Educative, Etablissements scolaires, PMI, bébés du cœur, Epicerie Solidaire essentiellement) sur le quartier, nous parvenons progressivement à repérer les familles dans ces situations et à les amener à fréquenter le centre socioculturel tout d’abord pour une proposition d’accueil ou d’action qui peut paraître anodine. C’est bien souvent par le biais des enfants que la « captation » s’opère. Il nous est alors plus facile d’interpeller les parents à propos de leurs enfants, de les faire participer à des temps d’animations dont l’apparence est ludique (animations familles, soirées évènementiels mais aussi goûters et valorisation du travail des enfants au sein des activités enfance, fête de fin d’année…). Progressivement, les parents se sentent en confiance, les langues se délient et les attentes s’expriment. Ce n’est qu’à partir du moment où cette relation de confiance se crée que nous expliquons de manière très individuelle, c'est-à-dire famille par famille, le but de notre association, l’objet de notre travail, le soutien que nous pouvons apporter et l’accompagnement que nous pouvons faire vers les partenaires institutionnels et associatifs mais aussi nos attentes concernant leur implication auprès de leurs enfants et de notre association. Car, ces familles, même si elles sont en difficultées ont des compétences propres qu’elles peuvent mettre à profit pour les autres. Nous entrons alors dans un système d’échanges valorisant leurs qualités et compétences ainsi que notre travail en commun.
62
� La création ou la consolidation du lien social entre familles du quartier
L’animation socioculturelle portait souvent jusqu’alors sur l’organisation de temps d’activités (ou d’actions) par des professionnels en direction d’un public. La configuration des logements du quartier sud-est (étroitesse des logements), le multiculturalisme ainsi que les locaux spacieux et fonctionnels que la Ville nous mets à disposition nous a amené à proposer aux familles notamment à profiter de cet espace pour se rencontrer et se retrouver.
Les rencontres ont lieu le plus souvent par le biais d’animations organisées par nos soins (animations familles, ateliers de loisirs créatifs, soirées évènementiels mais aussi goûters et valorisation du travail des enfants au sein des activités enfance, fête de fin d’année…) puis progressivement par le soin des familles elles-mêmes avec notre soutien. Cela leur permet de s’approprier l’espace d’animation et s’apercevoir qu’elles peuvent être autonomes dans l’organisation de leurs loisirs et ce à plusieurs familles.
C’est aussi sur proposition et avec le soutien des familles que nous avons organisé l’espace que nous appelons communément « Espace familles ». Il est composé d’une salle reproduisant un petit salon nommé « Café des parents », d’un espace permettant l’accueil des enfants de moins de trois ans (mise aux normes) et de la ludothèque (aménagement adapté à la petite enfance jusqu’à 7/8 ans avec essentiellement des jeux symboliques). Cet espace familles est bien entendu utilisé par l’équipe professionnelle du centre à certains moments de la semaine mais les jours où cet espace est libre les familles peuvent venir librement utiliser l’espace, se rencontrer, partager et tisser du lien avec ou sans professionnel.
� Le soutien à la fonction parentale proprement dit : du collectif à l’individuel
Les actions collectives en direction des familles amènent ainsi la mise en confiance et la mise en lien. Elles permettent aussi d’atteindre un objectif de mixité sociale, mission principale de notre association, afin de ne pas stigmatiser une partie de la population la plus en difficulté mais bien de favoriser son insertion au sein de la société, d’être dans un objectif d’inclusion sociale. Cependant, l’action collective entreprise au sein du centre conduit nécessairement à l’action individuelle à partir du moment où chaque famille a une histoire différente et parfois une –ou des – problématique(s) particulière(s). Dans le cadre de l’accompagnement à la scolarité, par exemple, où les parents sont partis prenante de l’évolution scolaire et comportementale de leur enfant, nous invitons chaque famille à rencontrer l’animatrice responsable du secteur quatre fois par an (septembre, fin du 1er, du 2ème et du 3ème trimestre). Ces rendez-vous formels conditionnent la suite du partenariat entre la famille et nous. C’est l’occasion de discuter de l’évolution de l’enfant au sein du centre, de l’école et de la famille (veille éducative), de la place de chacun dans la famille et en dehors de la famille.
63
La mise en confiance, l’action collective et les rencontres individuelles permettent de détecter les familles les plus fragilisées, celles en situation d’exclusion même si ce n’est pas toujours exprimée si clairement et d’étudier avec elle les solutions qui leur sont propres et celles qui peuvent être du domaine du réseau partenarial. � La prise en charge des familles les plus en difficultés et l’accompagnement vers des partenaires qualifiés Grâce à la référente famille, un accent particulier est mis sur l’accompagnement individuel des familles qui rencontrent de graves difficultés. Technicienne d’Insertion Sociale et Familiale, cette professionnelle permet d’effectuer un accompagnement ciblé notamment sur des soucis d’organisation et de gestion du foyer (gestion du temps, de l’espace, des courses, de l’alimentation, du sommeil…) et progressivement elle amène ses familles à se questionner sur la place de l’enfant dans la famille et leur rôle éducatif vis-à-vis de ces enfants. Elle accompagne aussi ces familles vers le réseau de partenaires avec leur accord et leur adhésion. Ensemble, partenaires, personnel du centre et parents, nous cherchons les solutions les plus adaptées aux difficultés rencontrées. Le fait d’accueillir, au sein même de la structure, des partenaires institutionnels et associatifs diversifiés nous permet de faire perdurer la confiance établie. Nous nous plaçons alors comme facilitateur de lien entre les familles et les institutions ou associations. Cet accompagnement peut prendre plus ou moins de temps en fonction du degré de rupture (ou de méconnaissance) envers le ou les partenaires sollicités. Nous sommes alors dans un travail de médiation officié généralement par l’ensemble de l’équipe en fonction de la « porte d’entrée » de ces familles (réseau local : Restos du Cœur Bébés ou Epicerie Solidaire, accompagnement à la scolarité, Programme de Réussite Educative…) mais toujours coordonné par le Référent Familles de la structure. Les situations abordées le sont sous couvert de confidentialité et de secret professionnel. � La prise en compte des différences culturelles face à la conception de la famille et du rôle des parents Bien souvent, un des obstacles majeurs à une inclusion sociale réussie pour les parents, porte sur la difficulté de compréhension des codes culturels français notamment en matière d’éducation et du droit de la famille par la population issue de l’immigration. Il ne s’agit pas ici de gommer la culture d’origine mais bien de faire des liens, des ponts entre les cultures, d’opérer ainsi des choix en toute conscience et non pas seulement sous la pression sociale ou religieuse, d’être un être humain conscient de ses responsabilités, de ses droits et de sa marge de manœuvre. Les rencontres entre parents de toutes origines et des professionnels aussi diversifiés que les thèmes abordés permettent lentement un changement des représentations culturelles, une meilleure connaissance du système éducatif français, un changement d’habitude dans l’éducation quotidienne des enfants, un rapprochement vers l’école. Un des outils est le café des parents, petite entité de 10 à 15 familles, qui se réunit chaque mois autour d’un thème précis alors que les enfants sont à l’école ou pris en charge par des animateurs. Mais ces thèmes sont aussi des sujets de travail au sein des Ateliers de Savoirs Sociolinguistiques car il ne s’agit pas d’isoler la famille dans un secteur alors que nous la retrouvons sur l’ensemble des actions portées par le centre.
64
¾ LES ENJEUX
x Continuer le travail d’écoute et de mise en confiance des familles et les aider à trouver en elles-mêmes et entre elles les moyens de surmonter les obstacles qu’elles rencontrent afin d’améliorer leur qualité de vie et leur intégration dans le quartier.
x Permettre à toutes familles du quartier de trouver au centre des espaces de discussion
permettant de confronter leurs propres représentations de l’éducation, de la place de chacun dans la famille afin d’être à même de la faire évoluer dans le sens souhaité.
x Demander une labellisation de notre espace familles en L.A.E.P (Lieu d’Accueil Enfants-Parents) et se conformer au cahier des charges qu’implique cette labellisation.
x Inciter les familles à proposer, organiser, animer des temps collectifs conviviaux afin de
renforcer les liens dans la famille et entre familles.
65
AXE D’INTERVENTION : L’INTEGRATION (1/3)
Rappel des objectifs Opérationnels
poursuivis
Les activités/actions prévues pour y
répondre
Réalisations (activités/actions)
Mises en place
Rythme (hebdo, annuel,
Ponctuel…)
Public concerné
Nombre d’usagers (réguliers
ou occasionnels)
Partenaires d’actions
Résultats obtenus*
Difficultés Rencontrées
Permettre à chaque personne de
bénéficier d’un accompagnement
social permettant à chacun la
compréhension et la reconnaissance de
ses droits. Se positionner en
qualité de médiateur lorsque c’est nécessaire.
Accompagnement social et
médiation
Accompagnement social et médiation (0.50 ETP – adulte
relais)
2 jours ½ par semaine
Essentiellement migrants primo-
arrivants ou plus anciens. Résidents du foyer ADOMA
Français rencontrant des
difficultés d’accès aux
droits
95 personnes en 2012
149 personnes en
2013 42 personnes
en 2014 (suivis
réguliers et longs)
Réseau partenarial
institutionnel et associatif
local PAD
ADOMA SAMU Social
A Le changement d’adulte relais permet un meilleur accompagnement des personnes sur du moyen terme jusqu’à résolution des
problématiques. Les personnes accompagnées intègrent
d’autres actions du centre et sont mobilisés pour une acquisition de plus d’autonomie
Manque de permanences
d’écrivains publics. ½ journée de
Permanence de Nouvelles Voies
(accompagnement juridique et
administrative) insuffisante.
Participer à la coordination
linguistique locale
Recevoir en entretien, évaluer et orienter toute personne ayant une demande
linguistique
Prise de rendez-vous Entretien d’évaluation
permettant de déterminer le niveau
de français. Orientation vers la
coordination linguistique si pas possible d’intégrer
cette personne au sein de nos ateliers
Tout au long de l’année sur
demande. 70% des
entretiens ont lieu en
septembre et octobre d’une
saison
Migrants adultes
170 personnes en
2012 202 en 2013 315 en 2014
Maison des femmes
(coordination linguistique
locale) + partenaires
institutionnels et associatifs
de cette coordination
A L’accueil et l’évaluation des publics ayant une demande d’apprentissage en Français
permet d’intégrer une partie de ces personnes sur les cours FLE et ASL proposés
par le centre. Les autres sont systématiquement renvoyés sur la
coordinatrice locale qui fait son possible pour trouver des formations en adéquation
avec les besoins. Cette première évaluation permet aussi de repérer les personnes les plus fragilisées et
notamment celles nécessitant un accompagnement social individuel.
60% des évaluations se font
en début de saison. Très
chronophage.
66
AXE D’INTERVENTION : L’INTEGRATION (2/3)
Rappel des objectifs Opérationnels poursuivis
Les activités/actions prévues pour y
répondre
Réalisations (activités/actions)
Mises en place
Rythme (hebdo, annuel, Ponctuel…)
Public concerné
Nombre d’usagers (réguliers
ou occasionnels)
Partenaires d’actions
Résultats obtenus*
Difficultés Rencontrées
Faciliter l’intégration sociale et professionnelle
par l’acquisition de la langue en passant par le développement d'une compétence sociale en
communication.
Développer la mobilité et la compréhension des
espaces et de la culture française afin de favoriser
l’autonomie sociale, professionnelle et
citoyenne indispensables à toute personne qui
souhaite être acteur dans la société d’accueil.
Proposer des formations
linguistiques
1 cours de Français Langue Etrangère en soirée 4 heures par
semaine
2 soirs par semaine mardi et jeudi de
19h à 21h
Public migrant Adulte
essentiellement primo arrivant
69 en 2012 63 en 2013 54 en 2014
A Les cours du soir sont peu
nombreux sur Asnières et celui-ci est donc très demandé. Nous faisons appel à un professeur
vacataire sur cet atelier et fonctionnons en entrée et sortie
permanente. Le public est mixte et essentiellement composé de
personnes qui travaillent dans la journée. L’amélioration de leur
niveau de français permet alors de sécuriser le parcours professionnel.
Manque de soutien
financier pour proposer plus de formations
avec des niveaux
différents
2 ASL (Atelier sociolinguistique) en journée de 6 heures
par semaine avec une thématique précise
et partenariale
2 matinées (9h15-11h15) pour les scripteurs et 2
après-midi (13h30-15h30) par
semaine pour les non scripteurs
83 en 2012 88 en 2013 64 en 2014
Selon les thématiques des ASL, les espaces
sociaux en général dont la Mairie et tous ses services
(administratif, social, loisirs, cultures…), la
CAF, la CPAM, La poste, les écoles
A Coordonnés et animés par l’adulte relais de la structure, en entrée et
sortie permanente, la baisse du nombre d’usagers est due à une
meilleure fidélisation du public ce qui permet de travailler plus en
profondeur et donc plus d’efficience.
67
AXE D’INTERVENTION : L’INTEGRATION (3/3)
Rappel des objectifs Opérationnels
poursuivis
Les activités/actions prévues pour y
répondre
Réalisations (activités/actions)
Mises en place
Rythme (hebdo, annuel, Ponctuel…)
Public concerné
Nombre d’usagers (réguliers
ou occasionnels)
Partenaires d’actions
Résultats obtenus*
Difficultés Rencontrées
Lutter contre la fracture
numérique
Cours d’initiation Multimédia
Cours d’initiation Multimédia proposé
et animé par un
bénévole retraité
2 cours de 2 heures par
semaine
Adultes Principalement
retraités
35 personnes en moyenne par
saison
A
Parc informatique
obsolète Difficultés de maintenance
Libre accès multimédia
Libre accès multimédia
15 heures par semaine en journée et en soirée Adultes
70 personnes régulières en moyenne par saison et 100
personnes ponctuelles
A
Amorcer un parcours d’intégration
professionnelle en amont de l’emploi, via
une première passerelle, et au regard
des exigences en matière d’accès à
l’emploi
Mise en place d’un atelier
d’intégration à visée
professionnelle
Mise en place d’un atelier d’intégration
à visée professionnelle
5 heures hebdomadaires sur 31
semaines
Public migrant éloigné de
l’emploi et en situation de
précarité
12 en 2014
Maison de l’emploi, le Pôle emploi, les
associations (l’ESSOR 92, Intervalle,) et
entreprises
intermédiaires. Fondation Société
Générale
A Sur les 12 participants de départ, 8 ont maintenant un projet professionnel
construit et réalisable. Ils sont maintenant en lien
avec la Maison de l’Emploi pour concrétiser
leur insertion professionnelle.
68
EVALUATION AXE INTEGRATION Rappel des objectifs
x Permettre à chaque personne de trouver, au sein du centre socioculturel, un accompagnement individuel pour leurs démarches administratives et l’accès à leurs droits sociaux. Assurer un travail de médiation avec les institutions et/ou associations.
x Faciliter l’intégration sociale par l’acquisition de la langue en passant par le développement d'une compétence sociale en communication.
x Développer la mobilité et la compréhension des espaces et de la culture française afin de favoriser l’autonomie sociale, professionnelle et citoyenne indispensables à toute personne qui souhaite être acteur dans la société d’accueil.
x Lutter contre la fracture numérique. Objectifs opérationnels
x Permettre à chaque personne de bénéficier d’un accompagnement social permettant à chacun la compréhension et la reconnaissance de ses droits. Se positionner en qualité de médiateur lorsque c’est nécessaire.
x Participer à la coordination linguistique locale. x Faciliter l’intégration sociale et professionnelle par l’acquisition de la langue en passant par le
développement d'une compétence sociale en communication. x Développer la mobilité et la compréhension des espaces et de la culture française afin de
favoriser l’autonomie sociale, professionnelle et citoyenne indispensables à toute personne qui souhaite être acteur dans la société d’accueil.
x Amorcer un parcours d’intégration professionnelle en amont de l’emploi, via une première passerelle, et au regard des exigences en matière d’accès à l’emploi.
x Lutter contre la fracture numérique.
Actions : Accompagnement et suivi individuel des personnes issues d’une immigration récente ou ancienne ayant des difficultés d’interprétation des codes sociaux français sur des questions d’accès aux droits, de santé, de logement. Mise en place d’ASL collectifs en journée et des cours de Français Langue Etrangère en soirée visant à répondre à des besoins et des manques, détectés, formulés et recensés lors de ces accompagnements individuels : la connaissance des lois, des codes sociaux, des institutions afin d’être en mesure d’assumer ses responsabilités sociales en toute connaissance du système dans lequel on est. Mise à disposition pour les usagers d’un espace numérique connecté. Organisation par des bénévoles de cours multimédia en fonction des demandes et besoins des usagers. Un axe en cohérence avec tous les secteurs d’activité Les personnes issues de l’immigration ancienne et récente sont très présentes sur le quartier Sud-Est d’Asnières. Certaines se sont implantées lorsque le quartier était encore ouvrier (Usine Chausson, PSA…), d’autres sont arrivées plus récemment, voir même très récemment. Le SAMU Social loge, en effet, sur le quartier des familles issues de l’immigration des pays de l’Est (Tchétchénie, Arménie, Ukraine…), du Moyen-Orient et d’Afrique. Anciennement installées ou primo-arrivantes, ces populations ont un désir d’intégration prégnant et qui passe, pour eux, par la maîtrise de la langue française.
69
C’est bien souvent par cette porte d’entrée qu’elles viennent au centre demander « un cours de français ». Un adulte-relais les reçoit alors sur rendez-vous, évalue leur niveau de français, se renseigne sur leurs niveaux d’études dans leur pays d’origine et les dirige soit vers une des formations que le centre met en place, soit vers le réseau partenarial symbolisé par la coordination linguistique locale. Pour les personnes qui rejoignent nos formations, le même processus que celui pour les familles commence. Nous satisfaisons une demande explicite, nous proposons d’autres services, d’autres activités notamment pour les enfants et le deuxième parent et peu à peu la confiance s’installe et les langues se délient. Viens alors le dépôt de toutes les problématiques que ces familles rencontrent au quotidien. L’adulte-relais écoute, tri, démêle et entre alors en accompagnement social individuel. Du dépôt de dossier en Préfecture pour régulariser des situations, à l’accès aux droits des personnes en situation régulière, chaque famille a son parcours et ses problématiques. Le réseau partenarial est alors activé mais l’adulte-relais reste « coordinateur » du parcours effectué par ces familles.
Au fur et à mesure des années – 6 ans déjà que ce secteur est en place sur la structure – la pertinence de l’intervention de l’adulte-relais réside aussi dans sa capacité à mettre tous les secteurs de l’association en transversalité au service de ces familles. De la qualité de l’accueil, à la prise en charge des enfants, en passant par les questions liées à la parentalité, ces personnes trouvent au centre du soutien concret et des espaces de respiration leur permettant d’avoir des vies les « plus normales » possibles au vu de situations parfois très complexes et douloureuses. Pour ces personnes et ces familles qui, la plupart du temps, n’ont pas choisi l’exil mais y ont été contraintes, il reste difficile de comprendre dans quel système elles se retrouvent. Il nous parait essentiel de les amener vers cette compréhension afin qu’elles puissent reprendre leur vie en main et trouver les ressources nécessaires en elles-mêmes pour avancer, construire et s’intégrer dans ce nouveau pays. Dans un degré moindre, la lutte contre la fracture numérique est aussi importante et concerne toutes les couches de population. Les nouvelles technologies et le numérique sont venus bousculer les pratiques d’une manière fulgurante demandant maîtrise de la langue, maîtrise des nouveaux codes, compréhension de systèmes et de techniques totalement nouveaux. Au-delà de la communication avec sa famille ou ses amis, de savoir comment traiter et gérer ses photos, les « laisser pour compte » du numérique risque, à brève échéance, être mis à mal dans leurs droits élémentaires. La preuve est la simplification administrative passant quasiment uniquement par Internet pour les prises de rendez-vous ou la consultation de « son compte ». (CAF, Pôle Emploi, CNAV, CPAM, Déclaration de revenus…). Cette évolution inéluctable ne doit pas se faire au détriment de l’humain, de l’accompagnement des personnes pour qu’elles acceptent ces changements et s’en emparent.
70
¾ LES ENJEUX
Au niveau de l’accompagnement social et de la compréhension du système dans lequel on vit, il paraît nécessaire de :
x Consolider le réseau partenarial en mettant en place une coordination de l’accompagnement
social afin que les institutions et les associations puissent mettre en commun leur travail d’accompagnement sur un même individu ou une même famille en étant ainsi plus efficient (éviter les doublons, conjugaison des efforts pour débloquer des situations…). Il s’agit aussi ici de replacer le centre social dans sa mission première : l’action collective. Les suivis individuels répondant souvent à l’urgence d’une situation particulièrement difficile s’avèrent trop chronophages et doivent rester alors une mise en relais de l’adulte relais avec les partenaires du réseau dont c’est la mission première.
x Travailler avec les partenaires institutionnels et associatifs pour les questions de régularisation et d’accès aux droits. Continuer à faire du centre social un lieu de respiration pour ces habitants où ils trouveront les outils nécessaires à leur intégration (par le biais des cours de français, des informations collectives, de l’espace familles, de l’accompagnement à la scolarité, des accueils de loisirs…) et à leur épanouissement.
x Trouver la capacité d’accompagner les publics les plus éloignés du numérique afin que la fracture ne se creuse pas plus d’autant qu’il s’agit maintenant d’un enjeu d’accès aux droits et non pas seulement d’un enjeu de communication. (problématique de moyens pour la structure tant en termes humain que matériel).
71
AXE D’INTERVENTION : CITOYENNETE, PREVENTION & EDUCATION (1/4)
* Qualification du niveau d’atteinte des objectifs en fonction des indicateurs retenus (NA = non atteints, PA = partiellement atteints, A = atteints, D = dépassés)
Rappel des objectifs
Opérationnels poursuivis
Les activités actions prévues
Réalisations (activités/actions)
Mises en place
Rythme (hebdo, annuel,
Ponctuel…)
Public concerné
Nombre d’usagers
(réguliers / occasionnels)
Partenaires d’actions
Résultats obtenus*
Difficultés Rencontrées
Contribuer à la socialisation des
enfants et intégrer leurs parents dans
leur temps de loisirs
Accueil de loisirs
Clubs des petits enfants
Mercredi et vacances scolaires 14h-17h
3-5 ans
Capacité d’accueil : 14
enfants 55 en 2012 63 en 2013 68 en 2014 Les parents
Les structures municipales
(médiathèque, parcs, piscine,
Culture, jeunesse…)
Les commerçants
du quartier Les associations
caritatives (Restos du
Cœur, Croix Rouge…)
+ selon projets menés
Habilitation
DDCS
D Le club des petits enfants rapportent un franc succès sur le quartier par sa qualité d’accueil, le soin apporté
à chaque enfant et l’implication des parents. La référente familles fait partie de l’équipe d’animation et rend cet accueil de loisirs pertinent tant sur le lien avec
les parents que sur la transversalité avec d’autres dispositifs comme le Programme de Réussite Educative
Valoriser les initiatives et les
actions des enfants et des
jeunes à travers tous supports pour
renforcer le sentiment de
reconnaissance, d’estime de soi, de motivation, voire pour susciter des
vocations
Club enfants (2012-2013)
Mercredi et vacances scolaires 14h-17h
6-10 ans
Capacité d’accueil : 24
enfants 84 en 2012 88 en 2013 66 en 2014
PA Le « club enfants » n’a jamais atteint le stade de
qualité et de pertinence du « Club des petits enfants ». Le manque de personnel permanent sur cet accueil de
loisirs en a fait un accueil de loisirs ni plus ni moins. Nous avons profité de la réforme des rythmes scolaires
pour inciter les enfants à participer aux activités culturelles et artistiques et nous avons repensé cet accueil de loisirs en le recentrant sur une ouverture vers le monde et uniquement durant les vacances
scolaires. Privilégier la qualité à la quantité
Manque de cohérence entre le projet et l’intention
éducative. Des animateurs vacataires
trop peu formés à l’action sociale d’où
un recentrage de l’activité pour plus de
sens.
Open Yours Eyes (2014)
vacances scolaires 14h-17h
Encourager les enfants et les
jeunes à s’ouvrir et à diversifier
leurs références culturelles
Planète Jeunes
Mercredi et vacances scolaires 14h-17h
11-16 ans
Capacité d’accueil : 12
jeunes mercredi / 24
jeunes vacances scolaires
45 en 2012 0 en 2013
(voir difficulté)
38 en 2014
PA Cet accueil demande une régularité que nos moyens parfois ne permettent pas. Il s’agit de fidéliser les
jeunes, de leur laisser un espace de liberté tout en les amenant à réfléchir à leurs projets de toute nature.
C’est donc un travail de mise en confiance qui s’inscrit dans le temps et qui demande des moyens humains constants. L’aspect très positif de cet accueil est la motivation des jeunes à s’investir dans toutes les actions de la structure auprès des autres publics.
Obligation fin 2012 de nous séparer d’un poste d’animateur
permanent (problématique
budgétaire) Suspension de
Planète Jeunes les mercredis pendant
une saison.
72
AXE D’INTERVENTION : CITOYENNETE, PREVENTION & EDUCATION (2/4)
Rappel des objectifs Opérationnels
poursuivis
Les activités/actions prévues pour y
répondre
Réalisations (activités/actions)
Mises en place
Rythme (hebdo, annuel,
Ponctuel…)
Public concerné
Nombre d’usagers (réguliers
ou occasionnels)
Partenaires d’actions
Résultats obtenus*
Difficultés Rencontrées
Permettre à chaque enfant de se réaliser
dans le processus d’apprentissage à travers la mise en
place d’une pédagogie
favorisant la prise de confiance en soi, en son potentiel et aller ainsi vers plus
d’autonomie
Accompagnement à la scolarité
Accompagnement à la scolarité
2 fois par semaine - pour les
enfants des écoles
élémentaires (lundi-jeudi de
16h à 18h) - pour les collégiens
(mardi-vendredi) de
17h à 19h De septembre
à juin
Enfants et jeunes des
établissements scolaires du
quartier présentant des
signes de fragilité et
motivés pour participer. Enfants et jeunes du
Programme de Réussite
Educative
En moyenne 35 enfants
35 jeunes par saison
Contrat Local d’Accompagnement à la Scolarité (CAF –
Etat) Ecoles et collèges du
quartier Equipe
pluridisciplinaire de soutien du
Programme de Réussite Educative
Bénévoles (entre 15 et 20 par saison)
Parents
A L’accompagnement à la scolarité est organisé
de manière méthodique et rigoureuse permettant ainsi aux enfants et aux jeunes de
trouver un cadre de travail et d’épanouissement propice à la réussite
scolaire, à la prise de confiance en soi et à l’acquisition d’une certaine autonomie face
au travail scolaire. La majorité des parents est investie dans la scolarité.
L’AS est une porte d’entrée primordiale pour travailler avec les enfants, les jeunes et leur
famille sur des projets amenant à la citoyenneté.
Manque de moyens
humains et financier, manque
d’espace pour accueillir plus d’enfants et
de jeunes pour
répondre ainsi à la demande
Atelier lecture Atelier lecture
1h30 hebdomadaire
mercredi de 13h30 à 15h
Enfants de 6 à 8 ans
15 enfants par session
d’un trimestre.
Activité mise en place en
2014. 32 enfants sur l’année
Médiathèques Ecole
Programme de Réussite Educative
A Les enfants découvrent sur cet atelier la
lecture plaisir. Grâce à la méthode des Alphas et la disponibilité de bénévoles, chaque
enfant progresse ainsi dans l’acquisition de la lecture, prend l’habitude de fréquenter les
médiathèques.
73
AXE D’INTERVENTION : CITOYENNETE, PREVENTION & EDUCATION (3/4)
Rappel des objectifs Opérationnels poursuivis
Les activités/actions prévues pour y
répondre
Réalisations (activités/actions)
Mises en place
Rythme (hebdo, annuel, Ponctuel…)
Public concerné
Nombre d’usagers (réguliers
ou occasionnels)
Partenaires d’actions
Résultats obtenus*
Difficultés Rencontrées
Former et accompagner les jeunes à la démarche de projet
pour les rendre capable de s’engager de manière autonome
et responsable
Susciter la réflexion des enfants et des jeunes sur leur place au sein de la société et la façon
dont ils vont être amenés à se positionner et à exprimer des
choix en tant que citoyen
Donner les moyens aux enfants et aux jeunes d’acquérir un libre
arbitre à travers le développement d’un esprit
critique et constructif
Jeunesse et citoyenneté
Coordination de l’initiative
Départementale « Jeunesse et
Citoyenneté » sur la ville d’Asnières
2012 : « Regards sur la citoyenneté »
2013 : « Regards sur ma République »
2014 : « Filles-Garçons, en route pour l’égalité »
2015 : « Racisme et antisémitisme »
3 à 4 heures hebdo + la moitié des vacances
scolaires réparties en fonction de la
disponibilité des jeunes et des projets menés
Jeunes de 11 à 17 ans de tous les quartiers d’Asnières
Entre 35 et 40 réguliers par
saison
DDCS / CAF Ville d’Asnières et
notamment les maisons de quartier
et le conseil communal des
collégiens Contrôle Z
+ en fonction de la thématique
abordée
A Une démarche qui permet aux jeunes de se documenter,
de réfléchir, de débattre, de
produire (films vidéo, carnet de
voyage, exposition…) et de partager avec les
adultes leurs réflexions sur la société actuelle.
Une priorité de mobilisation
différente selon les structures jeunesse de la Ville. 2 acteurs
constants : le CSC YN et le Conseil Communal des
Collégiens.
Permettre à chaque enfant de se réaliser dans le processus d’apprentissage à travers la
mise en place d’une pédagogie favorisant la prise de confiance en soi, en son potentiel et aller ainsi vers plus d’autonomie
Encourager les enfants et les
jeunes à s’ouvrir et à diversifier leurs références culturelles
Implication depuis 6 ans
dans le projet DEMOS
Dispositif d’Education Musicale à vOcation Sociale
Un groupe DEMOS Participation à l’orchestre
départemental des Hauts-de-Seine et de l’Orchestre avancé d’Ile-de-
France
3 heures de cours de violons et violoncelles
hebdomadaire + 3 jours de stage musical intensif
durant les petites vacances scolaires +
répétitions et représentations
orchestrales à la Salle Pleyel et la Philharmonie
à Paris
jeunes de 9 à 15 ans
uniquement issus des quartiers
prioritaires
15 sur les 6 années du
projet
Association de Prévention du Site
de la Villette Cité de la Musique
Conseil Général des Hauts-de-Seine Conservatoire d’Asnières
Ville d’Asnières
A Au terme des 6
années, 9 enfants rejoignent le conservatoire d’Asnières en
septembre 2015.
Programme lourd pour la
structure et bien que très
valorisant pour les enfants, n’a
concerné que 15 enfants. Frôle un certain élitisme.
Sortie du dispositif en juin
2015.
74
AXE D’INTERVENTION : CITOYENNETE, PREVENTION & EDUCATION (4/4)
Rappel des objectifs Opérationnels poursuivis
Les activités/actions prévues pour y
répondre
Réalisations (activités/actions)
Mises en place
Rythme (hebdo, annuel, Ponctuel…)
Public concerné
Nombre d’usagers (réguliers
ou occasionnels)
Partenaires d’actions
Résultats obtenus*
Difficultés Rencontrées
Renforcer le travail partenarial en direction des enfants et des
jeunes rencontrant des difficultés d’ordre sociale,
économique, scolaire, de santé
Renforcer ainsi le principe d’éducation partagée afin d’amener ces enfants à
bénéficier d’un environnement favorable à leur réussite
Permettre aux parents d’être de véritables acteurs de
l’éducation et de l’épanouissement de leur
enfant même si celui-ci présente des signes de fragilité
et / ou si la famille se trouve dans une situation de précarité
De par sa vocation de
prise en charge globale de la
famille, il nous a semblé
pertinent de participer
activement au Programme de
Réussite Educative de la Ville d’Asnières
Animation de l’Equipe
Pluridisciplinaire de Soutien du
quartier Sud-Est d’Asnières
1 réunion mensuelle de
septembre à juin avec tous les partenaires
Enfants de 2 à 16 ans présentant des signes de fragilité et
en prenant en compte la globalité
de leur environnement
143 enfants en 2012
163 en 2013 165 en 2014
EPS : ASE
PMI Grésillons CVS CAF
Ecoles maternelles
Ecoles Elémentaires
Collèges Maison des
Femmes APG AFEV CMPP Ville
d’Asnières Coordinatrice
PRE
A
Le centre est reconnu par tous les partenaires sur cette animation de
l’équipe pluridisciplinaire de
soutien
Suivi des parcours individuels des
enfants selon les préconisations de
l’Equipe Pluridisciplinaire
du Soutien
Mise en place et suivis constants
de l’ensemble des parcours. Rythme
fluctuant en fonction des
problématiques et de la typologie du
parcours
A Le centre effectue un suivi de l’ensemble des parcours en lien étroit avec les partenaires de l’EPS et surtout avec les
bénéficiaires et leurs parents. Nous
retrouvons près de 60% des enfants et
45% des parents sur les activités de la
structure. Cela permet un suivi pertinent et global où les parents restent les principaux éducateurs de leurs
enfants
Le manque d’ouverture du
PRE sur les associations
sportives de la Ville ainsi que sur
le secteur de la santé
notamment orthophonie, psychologie,
pédopsychiatrie
75
EVALUATION AXE CITOYENNETE, PREVENTION & EDUCATION
Rappel des objectifs
Aider à la construction de l’individu :
x Contribuer à la construction de la personnalité de l’enfant en lui permettant notamment d’être plus autonome.
x Accompagner l’enfant ou le jeune dans la découverte de soi et de ses ressources afin qu’il puisse découvrir son potentiel de manière progressive.
x Valoriser ce potentiel afin de développer chez chaque enfant ou jeune sa confiance en ses propres capacités.
Permettre une ouverture sur le monde :
x Elargir les centres d’intérêts des enfants et des jeunes. x Les inciter à s’ouvrir intellectuellement et susciter leur curiosité. x S’ouvrir sur les ressources culturelles, sociales et économiques de leur environnement proche puis,
progressivement, plus lointain, afin qu’ils acquièrent des repères et aiguisent leur esprit critique de manière constructive.
Favoriser l’appréhension de la notion de citoyenneté :
x Permettre aux enfants et aux jeunes d’accéder à plus de tolérance et de solidarité par une meilleure connaissance de l’Autre, des différentes cultures et des différents milieux sociaux.
x Amener les jeunes vers l’acquisition d’un sens civique, c’est à dire le respect des règles de la vie sociale dans la courtoisie et dans la conscience d’avoir, vis à vis de la société en général, des droits et des devoirs.
x Favoriser la prise de responsabilité et l’engagement altruiste auprès des autres. x Viser la maturité sociale par l’éducation à la citoyenneté. Permettre aux enfants et aux adolescents
de devenir citoyen. C’est à dire auteur de leur vie, vigilant sur les évolutions économiques, écologiques, sociales, culturelles et éthiques ; capable de réfléchir, de proposer, de s’impliquer.
Objectifs opérationnels x Contribuer à la socialisation des enfants et intégrer leurs parents dans leur temps de loisirs. x Valoriser les initiatives et les actions des enfants et des jeunes à travers tous supports pour renforcer
le sentiment de reconnaissance, d’estime de soi, de motivation, voire pour susciter des vocations. x Encourager les enfants et les jeunes à s’ouvrir et à diversifier leurs références culturelles. x Permettre à chaque enfant de se réaliser dans le processus d’apprentissage à travers la mise en
place d’une pédagogie favorisant la prise de confiance en soi, en son potentiel et aller ainsi vers plus d’autonomie.
x Former et accompagner les jeunes à la démarche de projet pour les rendre capable de s’engager de manière autonome et responsable.
x Susciter la réflexion des enfants et des jeunes sur leur place au sein de la société et la façon dont ils vont être amenés à se positionner et à exprimer des choix en tant que citoyen.
x Donner les moyens aux enfants et aux jeunes d’acquérir un libre arbitre à travers le développement d’un esprit critique et constructif.
76
x Renforcer le travail partenarial en direction des enfants et des jeunes rencontrant des difficultés d’ordre sociale, économique, scolaire, de santé.
x Renforcer ainsi le principe d’éducation partagée afin d’amener ces enfants à bénéficier d’un environnement favorable à leur réussite.
x Permettre aux parents d’être de véritables acteurs de l’éducation et de l’épanouissement de leur enfant même si celui-ci présente des signes de fragilité et / ou si la famille se trouve dans une situation de précarité.
Actions : 3 accueils de loisirs (3-5 ans / 6-10 ans / 11-17 ans) mercredis et vacances scolaires. Accompagnement à la scolarité élémentaire et collège. Coordination de l’initiative départementale « Jeunesse et Citoyenneté » sur la Ville d’Asnières. Participation au projet DEMOS (Dispositif d’Education Musicale à vOcation Sociale). Accompagnement des jeunes dans leurs projets de toute nature. Programme de Réussite Educative. L’enfance et la jeunesse, un axe fort du Projet Social Représentant plus de la moitié des adhérents de l’association (en moyenne 380 mineurs soit 55% des adhérents), l’enfance et la jeunesse a toujours une place prépondérante dans l’association. Il est à retenir qu’il existe peu d’offre d’actions en direction des enfants et des jeunes du quartier Sud-Est par d’autres opérateurs, à l’exception des accueils de loisirs municipaux (maternels et élémentaires) et de la Maison de Quartier Numès (11-15 ans – 2 animateurs). Pourtant, les besoins sont importants, tant au niveau de l’accompagnement que des loisirs d’ouverture sur le monde, sur ce public qui est confronté aux problématiques suivantes :
x Recherche identitaire amenant parfois à la colère et aux comportements déviants x Logement à l’espace insuffisant et parfois vétuste engendrant promiscuité, difficultés de
concentration et relationnelles dans la famille x Difficulté de s’ouvrir à des activités autres que scolaires. Difficultés à s’ouvrir au Monde. x Difficultés scolaires. x Grande précarité de certaines familles - de plus en plus de familles logées sur le quartier par le
SAMU Social.
Si près de 40% du budget de l’association est consacré à cet axe, il ne faut pas oublier qu’il reste néanmoins fragile tant il demande un encadrement qualifié et de qualité si nous souhaitons œuvrer vers un accompagnement éducatif pertinent, en cohérence avec les parents et les établissements scolaires et en accord avec la réglementation d’accueil des mineurs. Or, c’est le secteur qui a souffert en 2013 d’un déficit budgétaire important amenant le Conseil d’Administration à prendre la lourde décision de se séparer d’un poste de permanent à temps plein afin de ne pas creuser le déficit. Une réduction d’actions en direction de la jeunesse fut alors envisagée tout en ayant l’assurance que la Maison de Quartier Numès prendrait le relais. Malheureusement, ce ne fut pas le cas et les jeunes revinrent en masse vers le Centre nous obligeant alors à faire face avec les moyens dont nous disposions. L’accueil des enfants n’a pas souffert de cela et nous avons continué à les accueillir en accompagnement à la scolarité, en accueil de loisirs, sur les activités culturelles et artistiques et les accompagner individuellement dans le cadre de la Réussite Educative. Si l’accueil de la petite enfance (jusqu’à 6 ans) a toujours été pertinent et de qualité sur la structure sur des enjeux de prévention précoce en lien avec la parentalité, l’accueil de loisirs des enfants (6-11 ans) peinait à trouver du sens et ressemblait trop à un accueil de loisirs classique. Profitant de la réforme des rythmes scolaires, nous avons décidé, pour la saison 2014/2015, de suspendre l’accueil de loisirs 6-10 ans appelé « Club Enfants » les mercredis après-midi.
77
Nous avons alors incité les familles à inscrire leurs enfants sur les activités artistiques et culturelles, placées soit juste après l’école à 16h soit le mercredi après-midi, afin qu’ils puissent bénéficier d’une pratique régulière et de qualité. Par contre, nous avons décidé de maintenir un accueil de loisirs 6/10 ans durant les vacances scolaires en proposant aux enfants des stages incitant à la découverte scientifique, technique ou artistique, les ouvrant vers une solidarité de proximité ou les initiant au montage de projet en fonction de leurs aspirations. Il s’agit là d’assurer une continuité avec le Club des Petits Enfants (3-5 ans) tout en gardant notre spécificité de centre social, à savoir la prise en compte globale des personnes et la participation des habitants, qu’ils soient enfants ou adultes. Il s’agit, à travers ces stages, d’amener les enfants à s’écouter malgré des avis divergents, apprendre à respecter l’autre et à utiliser la parole comme outil de résolution des conflits, à inciter les enfants à ouvrir les yeux sur le monde et réfléchir ensemble à la manière dont ils peuvent y interagir. Ces stages sont l’occasion d’aller pas à pas vers la compréhension de la notion de citoyenneté et du vivre ensemble. Notre intention éducative est ainsi que la citoyenneté et « le vivre ensemble » infusent tous les dispositifs, de la petite enfance à la jeunesse, des actions de loisirs aux accompagnements individuels en passant par l’accompagnement à la scolarité. Focus sur l’initiative «Jeunesse et Citoyenneté » action visible de notre intention éducative En 2010, le Centre Socioculturel Yannick Noah se positionne sur l’Initiative Jeunesse et Citoyenneté que nous estimons en parfaite adéquation avec nos valeurs et l’esprit Centre Social : comprendre les mécanismes de la citoyenneté ; les valeurs Républicaines de Liberté, d’Egalité, de Fraternité, de Laïcité ; amener les jeunes à s’exprimer et à développer leur relation avec les « autres », les habitants, les élus… ; les encourager à s’engager dans la vie de la société ; favoriser leur implication, leur participation active et l’autonomie ; etc. L’enjeux alors consistait à réunir autour de la table l’ensemble des structures jeunesse de la ville, associatives ou municipales, pour rapprocher et rendre la parole à des jeunes sous tension et souvent stigmatisés à la suite d’un événement douloureux qui ébranlait toute la ville et au-delà, le décès de Samy, un adolescent qui trouvait la mort à la suite d’une rixe entre bandes rivales. Grace à une coordination ouverte et partagée, le Centre Socioculturel Yannick Noah prenait donc le pilotage de l’Initiative sur le territoire, et lançait avec ses partenaires le premier projet Jeunesse et Citoyenneté partagé, premier d’une longue série.
2010-2011 : le collectifs de jeunes mobilisé a été invité à réfléchir autour de la notion du vivre ensemble. Les jeunes ont beaucoup voyagé entre les différents quartiers d’Asnières. Temps fort du projet, l’organisation d’un séminaire d’une semaine dans une base de loisirs pour consolider le groupe.
78
2011-2012 : fort d’un noyau dur d’une vingtaine de jeunes et d’un partenariat rassemblant deux maisons de quartier, deux centres sociaux et le Conseil Municipal des Collégiens, nous avons souhaité emmener les jeunes plus loin et nous ouvrir sur les habitants des quartiers. L’objectif, aller interviewer la population pour recueillir leur avis sur la citoyenneté et tenter ainsi d’en décliner une définition accessible à tous. Nous avons ensuite sollicité l’accompagnement de l’association Contrôle Z, structure spécialisée dans l’accompagnement
multimédia de projets jeunes et citoyen, pour animer le groupe lors d’un séjour de trois jours, autour d’une initiation au montage vidéo. Le premier film « Jeunesse et Citoyenneté » voyait le jour, présentant le témoignage des habitants et l’avis des jeunes. Le film était présenté peu de temps après à plusieurs élus, enseignants, parents, habitants et jeunes du quartier. Il sera diffusé par ailleurs dans certaines classes du collège Voltaire et mis à disposition des collégiens dans le CDI de l’établissement.
2012- 2013 : les jeunes ont souhaité poursuivre dans la même voie et recueillir cette fois le point de vue des personnalités engagées dans la vie publique, élus, responsable associatifs, institutionnels, etc. Il s’agissait également de (re)découvrir les institutions, leur rôle et leur fonctionnement. Là encore le soutien de Contrôle Z a permis au groupe de réaliser un film à partir des interviews et des images de leur séjour au parlement européen de Strasbourg.
2013-2014 : Confrontée à leur nouvel emploi du temps et exigences de lycéens, une bonne partie du groupe mobilisé les années précédentes fut contrainte d’abandonner le projet et il s’agissait donc avant tout de remobiliser. Par ailleurs, le projet 2013, très ambitieux, avait laissé moins de place aux initiatives des jeunes et nous avons souhaité leur redonner la main et ré-insister sur les méthodes participatives. Ce sont donc les jeunes eux-mêmes qui décidèrent d’investir le champ de la
discrimination, et plus particulièrement la problématique de l’égalité entre les femmes et les hommes et les rapports filles/garçons. Le groupe fut formé au théâtre forum, à l’éducation à l’image (détecter le sexisme dans la pub, les clips, les films, etc.), et plus largement à la question de l’égalité hommes/femmes. En fin de saison, les jeunes ont été les animateurs d’une grande semaine autour de la thématique que nous avons décidé d’aborder par ailleurs auprès de tous les public de l’association cette année-là. Au programme : représentation de théâtre forum par les jeunes suivi d’un débat avec les habitants ; dépouillement et traitement du « questionnaire de l’égalité h/f » suivi d’un débat ; projection de film, expositions photos ; intervention du collectif Sang Mêlés, etc
79
2014- 2015 : Les jeunes ont souhaité poursuivre sur la question des discriminations en s’intéressant plus particulièrement au ressort de l’exclusion, du racisme et de l’antisémitisme. L’opportunité de réaliser un séjour à Berlin accompagné d’un professeur d’Allemand retraité féru d’histoire a précisé davantage encore le projet. Nous avons souhaité que les jeunes comprennent comment la montée progressive de l’antisémitisme en Europe dans les années trente a justifié en partie l’arrivée au pouvoir du nazisme et à
conduit à la Shoah. Le séjour à Berlin sera l’occasion de témoigner de la dimension industrielle de cette politique d’éradication des Juifs. Il s’agit de permettre aux jeunes de comprendre en quoi cet épisode de l’histoire doit nous alerter sur les risques du racisme et de l’antisémitisme « du quotidien » et qu’il est nécessaire de toujours résister en prônant un discours de tolérance et d’acceptation de l’autre. Les jeunes ont réalisé une exposition à leur retour du séjour pour partager avec le plus grand nombre le résultat de leur investigation et de leur réflexion. De l’accompagnement à la scolarité à la Réussite Educative Un bon nombre d’actions en direction des enfants et des jeunes prennent leur source au sein de l’accompagnement à la scolarité, action transversale à tous les axes d’intervention de l’association. Chaque année, 70 enfants et jeunes en moyenne bénéficient d’un accompagnement quasi quotidien grâce à une équipe bénévole et salariée motivée et soucieuse d’apporter rigueur, méthodes, envie d’apprendre et confiance en soi à des enfants souvent en échec scolaire. Ce travail se fait en étroite collaboration avec les parents et les établissements scolaires.
La demande en accompagnement à la scolarité est sans cesse en augmentation sur le quartier et nous ne sommes pas en mesure d’y répondre totalement (manque d’espace, de ressources humaines…). Cependant, notre inscription au Programme de Réussite Educative, permet de trouver des solutions d’accompagnement à certains de ces enfants et de ces jeunes. L’AFEV intervient au domicile des enfants dans le cadre du Programme de Réussite Educative, l’association PROXITE (adhérente depuis 2015 au CSC) met en relation un tuteur bénévole avec un jeune, l’atelier lecture mis en place en 2014 par la référente familles permet d’être très attentif au démarrage de la scolarité des plus jeunes en leur donnant envie d’apprendre à lire… L’objectif est de donner aux enfants et aux jeunes suffisamment d’outils pour devenir progressivement autonomes face au travail scolaire, sous l’œil bienveillant des adultes qui les entourent (parents, enseignants, bénévoles, professionnels) et de les inciter à s’ouvrir à « autre chose » : une pratique artistique, un comportement altruiste, une ouverture sur le monde…
80
Notre implication dans le cadre du Programme de Réussite Educative (animation de l’équipe pluridisciplinaire de soutien et suivi de la plupart des 150 parcours individualisés annuels) a permis une connaissance approfondie du réseau partenarial et une reconnaissance de leur part de notre savoir-faire « centre social », c’est-à-dire de considérer l’individu dans sa globalité et d’interagir en conséquence. Cela a eu, néanmoins, l’effet d’individualiser notre réponse aux problématiques rencontrées par les enfants et leurs familles, au détriment parfois de l’action collective. Toujours est-il que la moitié des enfants et des jeunes fréquentant les accueils de loisirs et l’accompagnement à la scolarité est dirigée par le Programme de Réussite Educative sans être stigmatisée comme tel, mais bien considérée comme étant des « citoyens en devenir ».
¾ Les enjeux La jeunesse : un défi à relever
Trop souvent oubliées, les grandes valeurs universelles de Liberté, d’Egalité, de Fraternité, de Laïcité, celles sur lesquelles reposent pourtant les fondements de la cohésion nationale, semblent aujourd’hui reléguées au second plan. La recherche de l’intérêt particulier a pris le pas sur l’Intérêt Général et l’on existe non plus parce que l’on « appartient à » mais parce que l’on « possède ». Paradoxalement le besoin de reconnaissance et d’appartenance semble plus que jamais indispensable à la construction de l’individu. Ce constat est d’autant plus prégnant pour toute une partie de jeunes français des quartiers populaires issus de l’immigration. L’égalité des chances, pourtant garantie par la République, n’a pas toujours été au rendez-vous pour nombre d’entre eux qui grandissent dans des territoires qui concentrent les difficultés et souffrent d’un déficit de mixité sociale. Ces jeunes sont aujourd’hui sujets à une injonction paradoxale. Alors même qu’ils ont le sentiment d’être considérés comme des « français de seconde zone », nous leur demandons d’embrasser le
81
concept d’une cohésion nationale, d’un Bien Commun auquel ils ont pourtant le sentiment de ne pas avoir droit. Sur quels fondements et sentiment d’appartenance à un dessein collectif peuvent s’appuyer ces jeunes pour qui les concepts d’Egalité, d’Intérêt Général, sont souvent plus abstraits que la discrimination qu’ils peuvent vivre au quotidien ? Souvent mis au ban de la société, « le jeune de banlieue » ne se voit reconnaître aucune utilité sociale et va chercher ailleurs un besoin de reconnaissance et d’appartenance essentiel à sa construction. Chez les plus faibles d’entre eux, la tentation du repli identitaire ou communautaire peut être forte pour répondre à cette discrimination conscience ou inconsciente qui leur est renvoyée, d’autant plus forte qu’elle est aujourd’hui exacerbée par les réseaux sociaux, terrain de propagande privilégié des gourous et « complotistes » de toutes sortes. Au lendemain des « événement de janvier », notre responsabilité à tous est plus que jamais engagée. Elle nous impose de comprendre l’urgence de cette réalité et d’y répondre, chacun à notre niveau, pour retisser ces liens qui permettront enfin à tous ces jeunes de reprendre la place qui doit être la leur au sein de la communauté nationale. Il est donc plus que nécessaire de :
x Renforcer le travail autour de la citoyenneté, de l’engagement, de certaines valeurs de la République. Travailler sur le sentiment d’appartenance à la France, pays de nationalité ou pays d’accueil ; sur l’idée de se sentir bien dans son quartier. Développer l’esprit critique, le libre arbitre.
x Consolider « OPEN YOUR EYES » - accueil de loisirs 6-11 ans dans ce sens x Relancer un accueil de jeunes plus régulier, grâce notamment à l’arrivée dans l’équipe d’un
adulte-relais jeunesse en mars 2015, afin d’offrir un lieu qui parait informel mais qui permet l’émergence et la construction de projets avec les jeunes.
x Aller « Hors les murs », chercher d’autres jeunes. x Relancer et de consolider le partenariat « jeunesse » pour plus de cohérence d’action et de
maillage sur le territoire. x Consolider l’accompagnement à la scolarité avec un fonctionnement qui permet aux parents de
prendre toute leur place, d’offrir des espaces de travail adaptés permettant l’accompagnement et l’autonomie, d’instaurer un climat de confiance et de bienveillance. Accompagner les parents vers l’école, en comprendre les codes et les rouages pour mieux s’approprier l’environnement des enfants.
L’ensemble de ces actions en direction des enfants et des jeunes doit nous permettre de les « bousculer » positivement, leur démontrer de manière attractive mais éducative que les efforts qu’ils engagent pour se surpasser et se découvrir un potentiel jusqu’alors inconnu, n’est rien à côté du plaisir et du soulagement d’être enfin reconnus pour ce qu’ils sont et non ce qu’ils paraissent être. Pour nous professionnels de l’animation qui les accompagnons quotidiennement vers leur vie d’adulte, de citoyen, à côté de leurs parents, enseignants et amis, ces actions collectives nous permettent de repérer les enfants et les jeunes les plus abîmés par la vie. Et de croire encore en chacun d’entre eux.
82
83
L’ENVIRONNEMENT DU CENTRE SOCIAL
« LES DONNEES FROIDES »
LA ZONE D’INFLUENCE DU CENTRE SOCIOCULTUREL LE CONTEXTE SOCIO-DEMOGRAPHIQUE
LA VIE LOCALE/ ANIMATION DE QUARTIER LES RESSOURCES
LES EQUIPEMENTS DU QUARTIER SUD-EST D’ASNIERES
84
1- LA ZONE D’INFLUENCE DU CENTRE SOCIOCULTUREL YANNICK NOAH Rappel du diagnostic social et urbain – Point de départ de la création de la structure
La zone d’influence première du Centre Socioculturel couvre deux quartiers classés en Territoire Politique de la Ville dont la composition sociale et urbaine est très disparate.
A l’ouest, le quartier Voltaire souffre essentiellement de dégradation de l’habitat. Bien situé entre la station de métro-gare routière et le centre-ville, le quartier Voltaire est animé par la présence de nombreux commerces.
A l’est, le quartier Aulagnier-Grésillons présente un habitat plus récent faisant davantage ressortir une ambiance résidentielle. C’est aussi le secteur qui concentre tous les logements sociaux du Sud-Est d’Asnières-sur-Seine (environ 1300 logements). Ce quartier est relativement dépourvu en matière d’équipements et de commerces.
Des différents entretiens menés auprès des habitants du quartier Aulagnier-Grésillons, il ressort tout d’abord un sentiment d’éloignement et d’isolement par rapport aux autres quartiers de la Ville.
On observe toujours une forte proportion de personnes d’origine étrangère notamment dans le quartier voltaire (45%) et une représentation importante des moins de 15 ans (20%).
L’ancienneté, l’inconfort et l’insalubrité sont les principales difficultés liées au logement (63%). La petitesse des logements (54% ne comptent qu’une ou deux pièces) et la sur-occupation des logements accentuent les difficultés.
Présentation du quartier
Le quartier Grésillons- Voltaire, situé au Sud- Est de la commune, compte 11 026 habitants soit 13.51%6 de la population communale. Inscrit dans la géographie prioritaire depuis la signature du CUCS en 2007, il fait apparaître, à l'instar des Hauts d’Asnières, des signes de fragilisation et des difficultés socio-économiques croissantes. A la redéfinition de la géographie prioritaire en 2014, deux poches de « pauvreté » sont identifiées : Cité Jardin et Voltaire Gabriel Péri.
Cette frange de territoire présente un autre point commun avec l'autre quartier prioritaire d'Asnières car il jouxte la ville de Gennevilliers. On parle d'ailleurs du quartier intercommunal des Grésillons.
En bleu, les zones présentant les dysfonctionnements les plus importants et visées en priorité par le nouveau programme nationale de renouvellement urbain (2015-2020).
6 Source INSEE 2009 2 Source CGET – ANRU 2015
85
Un profil urbanistique différent de celui des Hauts d'Asnières :
Le quartier est toujours marqué par un habitat ancien. Cette caractéristique constitue d'ailleurs une différence majeure avec le quartier Hauts d'Asnières. En effet, le nombre de résidences principales construites avant 1949 équivaut à 56% du parc total dans le quartier Grésillons Voltaire contre 3% pour les Hauts d'Asnières et 42% sur l'ensemble de la commune.
Cette partie du territoire qui avait pendant plusieurs années, une vocation industrielle, concentre en effet 88% de ses logements sur deux périodes : avant 1949 et 1975-1989. C'est lors de cette dernière période qu'un phénomène de paupérisation s'est développé avec l'arrivée du métro.
70.5% des ménages sont locataires de leur résidence principale7 contre 55.1% moyenne de l’ensemble de la Ville.
Le quartier a néanmoins connu une hausse importante plus récente de son nombre de logements notamment avec la construction des ZAC Métro et Bords de Seine.
La ZAC Métro concentre un nombre important de logements accessibles à la propriété et devait apporter une certaine mixité sociale à l’ensemble du quartier. Cependant, nous constatons que sa population se tourne plus aisément vers le centre-ville et cela n’améliore donc pas la mixité sociale du quartier au quotidien.
La ZAC Bords de Seine, sortie de terre à l’extrême est du quartier après le centre d’Affaire de la Tour d’Asnières a accueilli dernièrement une partie des anciens locataires de la barre des Gentianes démolie en Juillet 2011 dans le cadre du Projet de Rénovation urbaine des Hauts d'Asnières. L’autre partie constitue des logements accessibles à la propriété. Ce nouveau quartier, qui continue actuellement à se construire, n’est pas un territoire prioritaire. Aucun diagnostic de territoire n’a encore été établi, mais nous constatons déjà des oppositions, voire des confrontations, entre les deux populations.
Le reste du quartier Grésillons-Voltaire est marqué par un habitat dégradé voire insalubre. Ainsi on notera qu'en 2006, le parc privé communal potentiellement indigne est essentiellement présent autour de la Place des Bourguignons et dans le quartier Grésillons-Voltaire8.
Les deux quartiers prioritaires sont ceux sur lesquels le parc social et intermédiaire est le plus concentré (2000 logements sur Grésillons Voltaire). Les principaux bailleurs sociaux présents dans le quartier Sud Est sont Paris Habitat OPH (Cité Jardins) soit 718 logements dont environ 600 en cours de conventionnement et l’OPDH92 avec environ 400 logements conventionnés.
7 Source INSEE 2009 8 Etude EHI, Territoires Sites et Cités
86
2- LE CONTEXTE SOCIO-DEMOGRAPHIQUE
Une démographie caractéristique des quartiers prioritaires :
41,7 % des asniérois de moins de 25 ans résident au sein des quartiers Politique de la Ville alors même que ces territoires ne regroupent que 36,7% de la population totale. 33,7% des habitants du quartier Sud Est ont moins de 25 ans contre 32% sur l'ensemble de la ville39. La part des moins de 20 ans est de 29% dans le quartier Grésillons Voltaire contre 26% sur l'ensemble de la ville en 2006.
Les familles avec enfants (moins de 25 ans) sont très nettement majoritaires au sein des deux quartiers prioritaires (72,4% contre 64,6% à l'échelle communale) et les familles nombreuses surreprésentées : 61,5% des familles de plus de 4 enfants de la commune résident au sein d'un quartier en politique de la Ville. En 2006, 50,3% des ménages représentent des couples avec enfants dans le quartier Grésillons Voltaire contre 48,8% sur l'ensemble de la ville10. Par ailleurs, alors que la taille des ménages diminue le plus souvent, on constate, à Asnières entre 1999 et 2006, une augmentation et ce en particulier dans le quartier Grésillons-Voltaire (évolution de 1,61% contre 0,3% sur l'ensemble de la ville et -0,16% dans les Hauts de Seine).
Il est à noter que près de 20% des familles allocataires de la CAF sont des familles monoparentales11 sur ce territoire (17% sur l’ensemble de la ville). 70% des allocataires du RSA résident en territoires prioritaires dont la moitié sur le quartier Sud-Est.
Les catégories socioprofessionnelles supérieures sont moins présentes dans le quartier Grésillons-Voltaires que sur l'ensemble de la commune (13,7% contre 20,3%). Plus de la moitié des ouvriers et des employés asniérois habite un quartier en Politique de la Ville. Soit 36,1% précisément pour Grésillons Voltaire contre 27,6% de la population communale dans sa totalité.
Il est enfin important d’ajouter que quartier Grésillons Voltaire constitue un des territoires d'accueil pour les populations immigrées et étrangères. 20,2% des habitants du Sud Est sont étrangers contre 15,5% sur l'ensemble de la ville.
Des signes de fragilisation socio-économique :
En 2000, le quartier concentrait 22,7% du total des allocataires à bas revenus contre 16,1% pour les Hauts d'Asnières. C'est une des données qui justifiait l'inscription du quartier dans la géographie prioritaire. Cette population a augmenté de 5,5% entre 2000 et 2003. En 2013, le taux de chômage est de 16% dans le quartier Sud-Est contre 12% sur l'ensemble de la ville.
Le revenu fiscal médian dans le quartier Grésillons-Voltaire est un des plus faibles et, comparativement à d'autres quartiers de la commune, il se rapproche de celui des territoires moins favorisés des Hauts de Seine (Nanterre, Gennevilliers, Clichy).
9 Source INSEE 2006 10 Source INSEE 2006 11 Source CAF 2011
87
Les éléments relatifs à la sécurité
Une partie du quartier, représentée par le secteur Boudou, constitue une zone d’intervention prioritaire pour la Direction municipale de la Prévention et de la Sécurité. En effet, trois sites sont identifiés comme étant particulièrement sensibles :
x 8/10/12 avenue des Grésillons x 24 rue Pierre Boudou x La Cité Jardin (patrimoine Paris Habitat OPH)
Sur 604 actions sur ce secteur menées depuis septembre 2011, 500 correspondent à des troubles à la tranquillité publique aux actes de petites et moyennes délinquances.
3- VIE LOCALE/ ANIMATION DE QUARTIER Acteurs en présence sur le quartier : Le Centre socio culturel Yannick Noah est implanté au sein du quartier Grésillons-Voltaire depuis 1998. Il développe des liens avec les partenaires institutionnels que sont la CAF, l’EDAS mais aussi l’association Nouvelles Voies ou la Mission Locale. L’ensemble de ces partenaires y tiennent des permanences régulières. La structure est financée à plus de 37% par le Contrat Urbain de Cohésion Sociale en 2014 pour des projets touchant un public large :
x l’accompagnement des enfants x le soutien à la fonction parentale x l’accompagnement des migrants x la participation des habitants
C’est dans le cadre de cette dernière action que la fête intercommunale des Grésillons est menée tous les 2 ans depuis 2010. Par ailleurs, le centre développe aussi des actions « hors les murs » au sein de plusieurs ensembles d’habitation (cité jardin,…). Dans cette même optique, la fresque monumentale sur le mur Boudou a fait l’objet d’un vrai partenariat entre la ville (services jeunesse, culture, vie des quartiers et Politique de la Ville), l’ERDF et le centre socio culturel qui a coordonné cette action deux années durant. Le club de prévention APG est présent sur l’ensemble du quartier c'est-à-dire à la fois sur la commune de Gennevilliers et sur la commune d’Asnières. Le tissu associatif est historiquement faible dans le quartier et risque encore de s’appauvrir avec la disparition du site municipal situé à Numès. La Maison de quartier Numès disparait elle aussi au profit d’une Maison de Quartier à Voltaire. La présence de la ville d’Asnières est donc assurée uniquement par la permanence de la Mairie Annexe deux journées par semaine au 46 avenue des Grésillons. L’association VAGUES (Voltaire Aulagnier Grésillons, un Elan Solidaire), association d’habitants continue à être vigilante sur l’évolution du quartier et interpelle quand il le faut la municipalité. L’association APELA continue ses activités auprès des parents d’élèves de l’école Aulagnier. .
88
Les autres acteurs en présence : Néanmoins, la Politique de la Ville a permis de développer des actions conduites sur l’ensemble des territoires prioritaires. Ainsi les programmations 2012-2014 du CUCS ont notamment conduit des projets dans le domaine de la Santé en direction du quartier Grésillons-Voltaire et du quartier des Hauts d’Asnières : La Direction de la Santé via l’Atelier Santé Ville développe l’action « Santé Femmes » qui met notamment en relation plusieurs partenaires associatifs et institutionnels sur l’ensemble des quartiers prioritaires. Notons que la Maison Municipale de la Santé a pointé le désert médical que représentait les quartiers Grésillons-Voltaire (aucun médecin généraliste côté Asnières) et qu’elle est très présente dans le quartier et notamment au centre socioculturel Yannick Noah dans des actions de prévention (saturnisme, bilan de santé, équilibre alimentaire, socioesthétisme…).
4- LES RESSOURCES
Outre le Contrat Urbain de Cohésion Sociale, il existe d’autres dispositifs et projets conduits au bénéfice du quartier. La Réussite Educative : Elle fait l’objet du Programme de Réussite Educative depuis 2006. Le dispositif est déployé sur les deux quartiers en Politique de la Ville : Hauts d’Asnières et Grésillons-Voltaire. Les réponses apportées par le PRE se sont récemment étendues au nouveau quartier Bords de Seine. Une hausse constante du nombre d’enfants soutenus en PRE :
Une augmentation des difficultés des familles : En 2014, les parcours dis « complexes » et « famille » (avec de multiples difficultés pour l’enfant et/ou la famille) ont représenté 46% des parcours des enfants en réussite éducative. (Contre 37% en 2010). Ces parcours sont plus spécifiquement liés aux problématiques « complexes », « famille » et « multithématiques ». Le PRE fonctionne de façon pluridisciplinaire (Animateur de centre socioculturel, directeur d’école, assistante sociale de collège, éducateur spécialisé, médiatrice socioculturelle…) et accompagne les enfants et les familles à la fois dans des situations de prévention, mais aussi dans l’accompagnement de difficultés plus avancées. Le maintien de ce dispositif est essentiel à la vie partenariale sur le quartier pour accompagner au mieux les familles. Il a permis un décloisonnement des institutions, une prise en charge sur mesure et globale des difficultés, une meilleure connaissance des acteurs locaux entre eux, la création d’un maillage institutionnel. L’aggravation générale des difficultés ne fait que souligner le besoin de maintenir ce service aux enfants et aux familles, en essayant de maintenir également un travail de prévention.
Nombre de parcours
individualisés
2006 (3 mois) 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014
Bénéficiaires dans l’année NR NR NR NR 100 121 143 163 165
File Active au 31 décembre 13 12 35 31 84 114 91 125 146
89
Les opérations urbaines : Nous l’avons souligné, le quartier présente certaines poches d’habitats insalubres ou tout simplement anciens. Ainsi en décembre 2003, une convention OPAH RU est signée pour le quartier Voltaire qui cumulait d’importants problèmes de dégradations des logements avec de très faibles revenus des occupants. Ce dispositif devait permettre de réhabiliter et d’améliorer 250 logements, de plafonner le loyer de 50 logements et de produire 70 logements sociaux en acquisition- amélioration. Cependant il existe encore aujourd’hui de très nombreux immeubles dégradés. Actuellement, le quartier Voltaire est investi par l’EPF 92 qui intervient entre autre en faveur des copropriétés dégradées autour d’un projet de renouvellement urbain sur une partie de ce secteur. Une convention régionale de renouvellement urbain signée entre la ville et la Région soutient certains projets réalisés dans le cadre du PRU pour le quartier des Hauts d’Asnières et permet également de financer jusqu’en 2013, des projets de réhabilitation, extension ou construction dans le périmètre CUCS du quartier Grésillons-Voltaire. Ö Le quartier Grésillons-Voltaire présente des signes de fragilisation d’ordre à la fois social et urbain qui pourraient s’étendre au-delà du périmètre actuel. Ainsi, les moyens et les dispositifs existants s’avèrent nécessaires et doivent être réactivés afin de répondre au mieux aux besoins et aux attentes des habitants de cette partie du territoire. Le quartier Sud-Est d’Asnières a vécu des bouleversements importants sur ces trente dernières années, passant d’un quartier ouvrier à un quartier du secteur tertiaire. Nous observons sur ces dernières années une fracture entre deux tranches de populations : L’une plutôt aisée réside dans la nouvelle ZAC métro ou sur le quai Aulagnier, l’autre beaucoup plus démunie se trouve sur l’avenue des Grésillons, la Place et le Boulevard Voltaire. Le centre socioculturel Yannick Noah qui a toujours eu un objectif de mixité sociale constate sur ces quatre dernières années un investissement plus important de la structure par les habitants les plus fragilisés (familles monoparentales, bénéficiaires du RSA, demandeurs d’emploi, familles logées par le 115 sur le quartier…), alors que la population plus aisée se tourne vers le centre-ville d’Asnières et Paris grâce à la proximité du métro. Le quartier n’a donc pas encore trouvé son équilibre.
90
Nouvelle Maison de Quartier
Voltaire
Rue Numès - Services municipaux Local jeunes 12-17 ans - Associations Ville Univers Restos du cœur Restos du cœur bébés Croix rouge française France bénévolat Comité Régional de football américain + Associations prestataires d’activités L’ensemble du site fermera au 31 décembre 2015. Une partie des associations sera relogée mais en dehors du
quartier
Equipements sportifs Stades - Jacques Anquetil - Félix Eboué - Dominique Rocheteau
Petite enfance - Crèche « Les Sansonnets » - Multi-accueil « Le Chat perché » - Jardin d’enfants « Les lucioles » - PMI
Etablissements scolaires - Ecole maternelle et élémentaire Aulagnier + Association des Parents d’Elèves de l’Ecole Aulagnier - Ecole maternelle Sempé, élémentaire et Collège Voltaire - Ecole maternelle Boudou - Ecole maternelle, élémentaire Elisabeth Badinter
46 avenue des Grésillons - CENTRE SOCIOCULTUREL YANNICK NOAH Permanences CAF / EDAS
Nouvelles Voies - Mairie Annexe 2 journées/semaine - Mission Locale 1 journée/semaine
Nouveau Quartier
« Quartier De Seine »
5- EQUIPEMENTS DU QUARTIER SUD-EST D’ASNIERES
91
LE DIAGNOSTIC PARTAGÉ
DE TERRITOIRE « LES DONNEES CHAUDES »
FORCES & FAIBLESSES DU QUARTIER PROBLEMATIQUES, ENJEUX & PERSPECTIVES
LA DEMARCHE LE POINT DE VUE DES HABITANTS
LE POINT DE VUE DES PARTENAIRES LA SYNTHESE
92
1- LA DEMARCHE Il s’agit ici des « données chaudes », des ressentis, des impressions, nécessaires pour apporter un éclairage et mettre en perspective les « données froides », plus factuelles, détaillées précédemment. Ces données chaudes sont importantes à prendre en compte puisqu’elles s’appuient sur « l’expertise d’usage » des habitants, premiers concernés par leur environnement, mais aussi sur la vision de nombreux acteurs intervenants sur le territoire.
L’ensemble des données récoltées, croisées et analysées, nous permettent de dégager la réalité des problématiques du territoire et la manière dont il est vécu et perçu.
OBJECTIFS DU DIAGNOSTIC PARTAGÉ DE TERRITOIRE
x Identifier les forces et les faiblesses du territoire. x Identifier les opportunités et les risques pour le Centre Socioculturel Yannick Noah. x Identifier les enjeux posés et les perspectives. x Croiser l’analyse de l’ensemble des acteurs du territoire (habitants, associations, services
municipaux, institutions, etc.) pour parvenir à une lecture partagée la plus proche possible de la réalité.
3 Rencontres :
¾ Rencontre habitants le 14 mars 2015 48 participants
¾ Rencontre partenaires le 19 mars 2015 39 participants
¾ Restitution du diagnostic le 4 avril 2015 37 participants
93
1 – Territoire d’intervention du Centre Socioculturel Yannick Noah
Nous avons débuté les rencontres en demandant à chacun des participants de se positionner sur une carte d’Asnières avec une gommette de couleur.
Si ce temps d’inclusion concourt à lancer une dynamique basée sur la convivialité et la coopération dans le groupe de participants, il nous permet aussi d’en profiter pour préciser le territoire d’intervention du Centre (contour noir).
Gommettes bleues = adhérents du Centre Gommettes rouges = habitants non adhérents ; Gommettes jaune = partenaires L’essentiel des adhérents et non adhérents participants sont habitants du quartier. Très peu d’acteurs sont implantés dans le quartier.
2- Identifier les forces et faiblesses du quartier et les enjeux et perspectives pour le Centre Socioculturel Yannick Noah
Après une introduction visant à présenter rapidement l’association et le processus de renouvellement du Projet Social, nous entrons dans le vif du sujet en invitant les participants à identifier les forces et faiblesses du quartier, et, les enjeux et perspectives pour le Centre Socioculturel Yannick Noah.
Plusieurs thématiques sont proposées pour balayer le quartier dans son ensemble :
x Jeunesse, éducation et citoyenneté x Familles et liens intergénérationnels x Cohésion sociale, vivre ensemble et lien social x Cadre de vie, emploi et développement économique x Accès aux droits, à la santé et à la culture.
DÉROULÉ DES RENCONTRES
• Identifier le territoire d’intervention du Centre Socioculturel • Identifier les forces et les faiblesses du quartier • Identifier les opportunités et les risques pour le CSC Y.NOAH • Préciser, réfléchir et débattre des enjeux et des perspectives
94
2 – LA RENCONTRE HABITANTS
¾ Mobilisation en amont
Au-delà des techniques classiques de communication (affichage, tractage, mailing, bouche à oreille), nous avons souhaité utiliser la technique du « porteur de parole » que nous avons adaptée pour parvenir à mobiliser un maximum d’habitants non adhérents du Centre.
Il s’agissait ici d’utiliser cet outil comme une sorte de « teasing » visant à donner envie aux habitants interrogés de venir participer à la rencontre organisée par l’association quelques jours plus tard.
Le porteur de parole est un dispositif de rue visant à recueillir des témoignages sur une question donnée. A partir d'une question rendue publique et affichée sur un panneau, les porteurs de parole suscitent les questionnements parmi les passants, les interrogent, débattent et recueillent leurs propos qu'ils valorisent en les affichant à côté de la question.
L’intérêt est d’aller chercher les gens là où ils sont, de les écouter, de débattre avec eux et de « porter » leurs paroles. C'est tout l'intérêt de ce dispositif qui remet l'individu à sa place au sein de la société en lui montrant l'intérêt public de son opinion. En lui accordant du temps, l'individu se sent valorisé et s'intéresse plus largement aux débats ou controverses actuels : C'est une première étape à l'engagement citoyen de chacun !
Deux actions « porteur de parole » ont été organisées. Une première, deux semaines avant la rencontre, à la sortie de l’école élémentaire Aulagnier ; la seconde, une semaine plus tard, devant l’association. L’affirmation choisie pour interpeler la population était simple : « mon quartier je le trouve, génial !, nul !, pas si mal ! ».
L’impact des deux actions sur la mobilisation est relatif dans la mesure où « seule » une douzaine d’habitants touchée à cette occasion a finalement participé à la rencontre Diagnostic. Nous estimons cependant que l’initiative est une réussite dans la mesure où elle a été accueillie très favorablement par les habitants, particulièrement réceptifs à la méthode, et qu’elle a permis de recueillir de nombreux témoignages. Une centaine d’habitants environ a été consultée.
95
¾ Présentation de la méthode de travail :
1 - LES FAIBLESSES IDENTIFIÉES Logement : Problèmes de logements: trop petits, vétustes, mal entretenus. Pas d’accession à la propriété. Trop grande concentration de faibles revenus. Cadre de vie : Manque de couleurs / manque d’espaces verts / trop de béton: «triste». Une propreté qui laisse à désirer. Nuisances sonores (bars / avenue…). Problème de stationnement / Manque de parking. Pas d’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite. Quartier «délaissé» ? : Quartier moins bien «servi» que les quartiers Sud-Ouest: qualité de vie / écoles collèges /culture loisirs. Manque de collège et d’équipements sportifs. Difficultés d’accès aux droits. Manque de forces de l’ordre. Pas de Maison Municipale de Santé. Manque d’événements qui renforcent le lien social. Quartier isolé et stigmatisé ? : Isolement du quartier par rapport à la ville. Quartier isolé, excentré, stigmatisé. Place Voltaire «abandonnée». La place Voltaire et le pont RATP sont des frontières invisibles entre le quartier et le reste de la ville. Peut engendrer du communautarisme. « Différences culturelles trop importantes ? ». Manque de commerces «traditionnels». Autres : « Où sont les jeunes 18-25 ans ? ». Difficulté à faire bouger les habitants sur des projets.
96
2 - LES FORCES IDENTIFIÉES
¾ Diversité culturelle. Population métissée. Mixité. ¾ Centre Socioculturel Yannick Noah: lieu de rencontre et de contact. ¾ Beaucoup de commerces. La proximité des commerces. ¾ Diversité et accessibilité grâce aux transports en commun. ¾ Théâtre de Gennevilliers = «touche culturelle». ¾ Sentiment d’une bonne sécurité dans le quartier. ¾ La solidarité / l’entraide. ¾ Les bords de la Seine qui peuvent être aménagés. ¾ Population jeune.
3 - DEUX GRANDES IDEES FORTES : le sentiment d’isolement et d’abandon / la forte mixité sociale et culturelle jugée comme bénéfique mais aussi comme potentiellement problématique. ¾ Le sentiment d’isolement et d’abandon :
« Quartier isolé du reste de la ville / Manque de services et d’équipements / Difficultés d’accès aux droits / Absence d’événements culturels / Quartier sale, gris, trop bétonné / Habitat mal entretenu… »
Les habitants s’estiment délaissés, abandonnés, voire même stigmatisés. Le quartier serait mis de côté depuis des années, parce que trop excentré ou trop populaire par rapport à l’image «bourgeoise» du centre-ville. La place Voltaire et le «pont de la RATP» sont vécus comme des frontières invisibles entre ce quartier et les autres. Le schéma suivant résume le sentiment d’abandon exprimé par la population :
97
¾ La mixité sociale et culturelle :
« Une population métissée / Des commerces nombreux mais peu diversifiés / Un seul lieu de rencontre : Le Centre Socioculturel Yannick Noah… » « Les commerces peuvent renvoyer l’image d’un quartier communautarisé». « Il y peu de délinquance dans le quartier, la sécurité est bonne ». « Les jeunes ne posent pas de problèmes particuliers ». « La population est solidaire. Le quartier est «vivant». « Pourtant on sait que des habitants d’Asnières «ont peur» de franchir la place Voltaire ou le pont du métro ». « L’IMAGE DU QUARTIER est mauvaise et contraire à la réalité ». Pour résumer les échanges, le groupe estime que la diversité de la population du quartier est une richesse SI elle permet de se découvrir, de se comprendre, de se connaître = Lutte contre certains stéréotypes, préjugés ou autres représentations. MAIS SI les conditions de la rencontre, de l’échange, de la découverte de l’Autre, ne sont pas au rendez-vous = risque de repli sur soi, de part et d’autre.
4- ENJEUX, PROBLEMATIQUES ET PRECONISATIONS
¾ Les questions que se posent le groupe (enjeux et problématiques) :
x Comment créer les conditions de la rencontre, du VIVRE (et faire) ENSEMBLE ? x Comment mieux faire entendre les préoccupations ? x Comment valoriser l’image du quartier, dans le quartier mais aussi dans le reste de la ville ?
¾ Ce qu’il pense qu’il faudrait faire ? (préconisations et pistes d’actions) :
x Multiplier les événements culturels et festifs qui favorisent la rencontre des habitants (Type
Fête de quartier «les Grésillons en fêtes!»).
x Mettre en avant le patrimoine (les Bords de Seine), l’histoire, et les possibilités (ex : créer un
marché bio dans le parc de Lattre de Tassigny ?).
x Embellir le pont du métro et la place Voltaire (frontières symboliques).
x Faire remonter à la Mairie ce sentiment d’isolement et d’abandon.
x Trouver les moyens de favoriser l’implantation de commerces plus diversifiés.
***
98
3- LA RENCONTRE PARTENAIRES
¾ Présentation de la méthode de travail :
Nous cherchons à ce que les acteurs présents se positionnent sur cinq thématiques : accès aux droits, à la culture et à la santé ; cadre de vie et emploi et développement économique ; familles et liens intergénérationnels ; cohésion sociale et vivre ensemble ; jeunesse, éducation et citoyenneté. ETAPE 1 : Sur les murs sont affichées cinq feuilles de paperboard, une par thématique. Les feuilles sont divisées en 4 : forces / faiblesses / opportunités / risques. Les participants sont invités à écrire leurs idées sur des post-it et à les coller dans les zones adéquates.
ETAPE 2 : Les participants sont repartis au hasard sur 5 groupes de tables. Chacun d’entre eux récupère une feuille thématique et réalise une synthèse des forces, faiblesses, risques et opportunités.
ETAPE 3 : Un membre de chaque groupe restitue cette synthèse en plenière. Les participants échangent sur les idées fortes.
99
1- FORCES / FAIBLESSES, OPPORTUNITES / RISQUES
100
2- DEUX GRANDES IDEES FORTES : L’enclavement du quartier & la mixité sociale
¾ Il est intéressant de remarquer à ce stade la convergence entre l’analyse des partenaires et celle
produite par les habitants quelques jours plus tôt. Quand les premiers parlent d’enclavement du quartier, les seconds font remonter un sentiment d’abandon. Les deux parties pointent, de la même manière, la forte mixité sociale et culturelle de la population du quartier comme une force mais aussi comme potentiellement problématique en cas de phénomènes de repli sur soi.
101
3- ENJEUX ET PRECONISATIONS SUR LE MANQUE DE SERVICES PUBLICS :
¾ Constats : Il y a trois ans, la Ville d’Asnières a ouvert un Point d’Accès au Droit pour regrouper un certain nombre de services et offrir à la population un large éventail d’accompagnements et de réponses sur un seul et même lieu. Problème pour les habitants des quartiers Grésillons-Voltaire, ce PAD est situé dans les quartiers Nord et est excentré par rapport à leur lieu d’habitation ce qui ne leur facilite pas les démarches. Les habitants du quartier ont par ailleurs constaté la fermeture de plusieurs permanences de services publics dans le quartier, délocalisées pour rejoindre ce Pad : CRAMIF, la Banque de France, CPAM, service hygiène. Dans le même esprit, les habitants regrettent aussi que la permanence de la Mairie Annexe ne soit pas plus largement ouverte. Enfin, ce sentiment d’abandon souvent exprimé par les habitants, s’explique aussi par leur difficulté à pouvoir bénéficier désormais de l’accompagnement d’une Assistante Sociale : les assistants de services sociaux sont beaucoup moins accessibles depuis qu’elles doivent gérer prioritairement le RSA. Les partenaires nous expliquent que leur manque de présence sur le quartier ne relève pas d’un manque de volonté mais bien d’un manque de moyens : comment peuvent-ils se déployer davantage sur l’ensemble du territoire à moyens constants ? Les services dépendent des décisionnaires et de leurs choix, la question est donc Politique.
¾ Préconisations : Il semble dès lors important de faire remonter « aux décideurs » le sentiment d’abandon exprimé par la population, ou, tout du moins, de témoigner de l’apparent déficit de permanences des services publics sur le quartier. Si cette prérogative revient d’abord aux habitants eux-mêmes, il faut s’interroger sur les moyens dont ils disposent pour se concerter, s’organiser et pour réfléchir ensemble à ce qu’ils souhaitent pour le quartier. Nous sommes bien ici dans le cadre d’une implication citoyenne, dans un exercice démocratique légitime et non pas dans une revendication « politicienne » stérile qui chercherait des responsabilités dans un camp ou dans l’autre.
102
Les participants font remarquer que des espaces et des organes, dans lesquels la population peut organiser la concertation et se faire entendre, existent déjà et doivent être davantage mobilisés : Le Conseil Consultatif de Quartier, l’association VAGUES (Voltaire, Aulagnier, Grésillons Un Elan Solidaire), le Centre Socioculturel Yannick Noah. SUR LA QUESTION DE LA MIXITÉ :
¾ Constats : Les participants constatent la grande mixité socioéconomique et culturelle de la population quartier, composée notamment d’une part importante d’habitants originaires des pays du Maghreb. Cette diversité est considérée comme une richesse, si elle conduit à une mixité réelle, mais aussi comme une source de tension potentielle si les différentes populations coexistent sans se rencontrer véritablement. Car c’est en se rencontrant, en partageant, en « faisant ensemble » que l’on se découvre et que l’on apprend de l’Autre. Et c’est en se découvrant que l’on apprend à se comprendre et que les préjugés, les idées reçues et les fantasmes périclitent naturellement. Par opposition, si rien n’est fait pour que les populations se mélangent et se comprennent, le risque de repli sur soi existe de parts et d’autres. Ce risque peut être renforcé par une précarisation de certains habitants qui, confrontés à de graves difficultés sociales, et ne trouvant pas forcément les réponses « institutionnelles » sur le territoire, se tournent vers des réseaux de solidarité intra-communautaire.
¾ Préconisations : Tous les participants s’accordent dès lors sur l’importance de créer les conditions du VIVRE ET DU FAIRE ENSEMBLE dans le quartier.
x En aménageant des passerelles entre les différentes populations du quartier… x A travers des événements culturels, des espaces de rencontres, des moments ou des projets qui
facilitent la confiance, l’échange, le partage… Les acteurs présents estiment que le Centre Socioculturel Yannick Noah répond en partie à cette problématique en assumant son rôle « d’animateur de la vie sociale locale » et en favorisant et consolidant le Lien Social. Ils constatent cependant par ailleurs que le Centre est trop isolé sur cette question et qu’il importe de mobiliser d’autres acteurs sur cette nécessaire consolidation de la cohésion sociale dans le quartier.
***
103
4- SYNTHESE DU DIAGNOSTIC Habitants et Partenaires : une vision globalement identique du quartier Les habitants et les acteurs locaux identifient globalement les mêmes forces, faiblesses et enjeux sur le territoire, notamment les défis posés par les questions de l’isolement du quartier et de la mixité de sa population. Les perspectives proposées se rejoignent également globalement. Habitants et acteurs préconisent de :
• Faire remonter le sentiment d’isolement et d’abandon du quartier pour « convaincre le Politique ».
• Déployer davantage de services publics dans le quartier.
• Proposer davantage d’événements culturels et d’espaces de rencontres pour que la population se mélange et se redécouvre.
• Créer les conditions du Vivre et du Faire ensemble en favorisant les rencontres à travers l’action.
• Améliorer les conditions de logement
• Revaloriser l’image du quartier.
• Favoriser le développement des espaces de concertation dans lesquels tous les habitants ont la parole.
• Œuvrer pour une politique de développement socioéconomique du quartier pour répondre aux difficultés rencontrées par la population (plus de difficultés demandent plus de moyens).
***
104
105
LE PROJET SOCIAL 2016-2019
LES ORIENTATIONS PRIORITAIRES
L’ARBRE A OBJECTIFS
LES RESULTATS ATTENDUS
LES INDICATEURS D’EVALUATION
LE PLAN D’ACTIONS
LE PROJET FAMILLES
LA MISE EN ŒUVRE DU PROJET
106
1- ELABORATION DES ORIENTATIONS PRIORITAIRES
A la suite des deux rencontres portant sur le diagnostic partagé du territoire et de la restitution publique, nous nous sommes réunis en équipe pour faire le point sur les problématiques, les enjeux et les préconisations internes et externes identifiés lors des différentes étapes de la réflexion et déterminer ensuite quelles pourraient être les grands axes que nous pourrions mobiliser à l’avenir pour y répondre.
Il s’agissait aussi pour nous de préparer un dernier temps de travail, associant l’ensemble des acteurs du Centre, destiné à commencer l’élaboration de notre nouveau projet à partir de cette synthèse de tous les éléments que nous avions pu faire remonter lors de la Quinzaine du Bilan, de l’évaluation et du diagnostic de territoire, mais aussi au regard des grandes missions du Centre Social et des moyens disponibles.
¾ RENCONTRE DE L’EQUIPE LE 18 MAI 2015
Objectifs de la rencontre :
x Synthèse des problématiques / enjeux / préconisations ayant émergés des différentes étapes du processus de renouvellement du Projet Social.
x Confrontation des problématiques avec les missions du Centre Social et des moyens disponibles. x Elaboration d’une proposition de nouvelles orientations pour le Projet 2016-2019. x Préparation de la rencontre du 26 mai avec l’ensemble des acteurs du Centre.
SYNTHESE DES PROBLEMATIQUES / ENJEUX / PRECONISATIONS
¾ EN INTERNE
x Activités d’expression trop cloisonnées : Pas toujours assez de mixité socioculturelle notamment dans les activités du soir / manque de lien avec le Projet Social (certain adhérents ne connaissent pas le projet, ne sont pas dans « l’esprit ») / problème de transmission de l’information : sur le Projet, sur l’actualité, sur les projets… / manque de liens entre les publics des différentes activités.
x Améliorer la communication : Pas assez de visibilité sur le Projet Social du Centre, sur ce qu’est un Centre Social, sur la possibilité de s’impliquer, de proposer, de « sortir » de son activité (la Participation des Habitants), sur l’actualité, sur l’équipe, sur les projets. Manque de visibilité en ligne : préconisation de création d’un site Internet.
x Mieux partager la fonction Accueil. L’accueil est très bien vécu mais repose essentiellement sur une personne et les usagers constatent « un manque » lorsque celle-ci est absente. L’accueil doit être mieux partagé par l’équipe ainsi que par les membres du Conseil d’Administration et certains bénévoles. L’élaboration partagée d’un Projet d’Accueil, qui était souhaité, se confirme.
107
x Réaménager le hall d’accueil : Pour répondre à l’augmentation du flux d’usagers ces dernières années et favoriser davantage le lien, la mixité, l’intergénérationnel…. Rationnaliser l’espace, aménager pour plus de convivialité, plus de lisibilité, etc.
x Valoriser, consolider et développer notre action auprès de l’enfance-jeunesse : Si le Centre est bien reconnu pour son action dans le quartier, notamment par son rôle de prévention et sa capacité à les amener sur le chemin de la citoyenneté dès le plus jeune âge, Il nous faut davantage valoriser cet aspect. Auprès de la population d’abord, pour contribuer à « pacifier » certaines relations entre jeunes et adultes, auprès des financeurs ensuite, pour être plus soutenu et être en capacité de développer nos actions. Il faut relancer notre accueil libre des adolescents le mercredi après-midi (Planète Jeunes) que nous avions été contraints d’abandonner par manque de moyens les années passées. Il faut accentuer tout notre travail autour de la citoyenneté qui fait encore plus sens depuis les attentats de janvier 2015 : continuer et développer les projets autour de l’engagement, de la question de l’identité, des discriminations, et amener les plus grands à s’interroger sur des sujets comme les valeurs républicaines et notamment la Laïcité.
x Consolider et développer le CLAS : Si notre dispositif d’Accompagnement à la Scolarité est reconnu comme l’un des plus performants d’Asnières-sur-Seine, des pistes d’amélioration existent, notamment autour de la consolidation de l’implication des parents, et des liens avec les établissements scolaires.
x Trouver des relais à notre Accompagnement Social : Depuis plusieurs années, l’équipe du Centre doit faire face à un public en grande précarité de plus en plus nombreux. L’accompagnement de ces usagers, le plus souvent en situation d’urgence, nous demande énormément de temps et d’énergie et nous amène par conséquent à délaisser certaines de nos missions prioritaires. Si nous avons su améliorer fortement notre connaissance du réseau partenarial et nos liens opérationnels avec nos partenaires pour mieux répondre à ces situations, nous sommes aujourd’hui si bien identifiés par le public fragilisé que nous ne sommes plus en mesure de répondre à tous. Nous devons alerter nos financeurs pour être davantage soutenus et trouver plus de partenaires relais qui puissent prendre en charge à notre place une partie du traitement de ces situations.
x Développer notre accompagnement sur l’inclusion numérique, notamment en proposant au public le plus éloigné des Nouvelles Technologies de l’Information des formations adaptées, notamment pour tout ce qui concerne les démarches administratives en ligne.
x Mieux valoriser et consolider notre Projet Famille : le Centre est reconnu pour la qualité de son projet famille mais ne communique pas assez sur l’ensemble de son action.
108
¾ EN EXTERNE
x Fort sentiment d’isolement ressenti par la population du quartier qui s’estime délaissée à
plusieurs égards (accès aux droits, culture, services, conditions de logement, etc.). Il faut faire remonter ce sentiment aux institutions (Etat, Ville, etc.) pour que davantage de services publics soient déployés dans le quartier et que plus d’événements, notamment culturels, y soient organisés pour redynamiser le territoire.
x Grosse préoccupation autour de la mixité : Deux catégories de population coexistent dans le quartier et des tensions se font jour et menacent de s’accentuer avec les crispations qui ébranlent la société française autour de la question de l’identité. Il faut créer les conditions du rapprochement et de la rencontre. Le Centre semble le seul acteur présent capable d’agir sur cette problématique dans le quartier à ce jour. Il faut alerter et développer notre action en ce sens, en développant les espaces et les temps de rencontres et de concertation, les événements conviviaux ouvert à tous, la valorisation de la dimension cosmopolite du quartier et de ses habitants, etc.
2- Elaboration d’une proposition de nouvelles orientations pour le Projet 2016-2019
A partir de cette synthèse et de la confrontation des enjeux et des préconisations avec les missions du Centre Social et des moyens disponibles, nous avons ensuite déterminé en équipe les orientations qui pourraient être les nôtres à l’avenir. Ces orientations ont été validées quelques jours plus tard par le Bureau de l’association :
109
¾ RENCONTRE DES ACTEURS DU CENTRE LE 26 MAI 2015 Salariés, Membres du Conseil d’Administration, Bénévoles
Il s’agit maintenant pour le groupe moteur de donner corps au projet. A partir de l’ensemble des enjeux et des problématiques identifiées, que souhaitons-nous mettre en place avec notre spécificité de Centre Social ? Sur quoi nous souhaitons agir et comment ? Les réponses à ces questions nous permettent d’identifier les objectifs que nous souhaitons poursuivre pour les années à venir et de construire « l’arborescence » de notre nouveau projet social.
Objectifs de la rencontre :
x S’inspirer des missions/valeurs des Centres Sociaux et de la réalité du terrain pour produire les objectifs à poursuivre les 4 prochaines années.
x Identifier les objectifs généraux et les objectifs opérationnels pour chacune des grandes orientations.
x « Vulgariser » chaque orientation par une phrase simple et compréhensible de tous pour mieux partager l’esprit du Projet Social.
Après avoir rappelé les valeurs et les grandes missions d’un Centre Social et avoir refait un point sur les problématiques, enjeux et préconisations ayant émergés de nos différents temps de travail, nous avons demandé aux participants de répartir les objectifs existants dans chacune des 6 orientations et de produire les objectifs qui leur semblaient manquer pour chacune d’entre elle.
Cette première partie du travail nous a permis de véritablement partager le sens de chacun des objectifs en faisant toujours le lien avec le territoire et les missions du Centre Social.
Nous avons ensuite demandé au groupe de classer les objectifs selon qu’ils leur paraissaient être généraux ou opérationnels, de manière à être en mesure de construire « l’arborescence » de notre nouveau Projet Social.
Nous avons utilisé ici la métaphore de « l’arbre à objectifs » : les racines de l’arbre s’ancrent dans le territoire ; le tronc est porteur des valeurs, de l’histoire et des textes de références des Centre Sociaux ; les branches principales sont les grandes orientations ; chaque branche « orientation » comporte d’autres branches qui sont les objectifs généraux ; eux-mêmes se subdivisent en plusieurs objectifs opérationnels. Les feuilles ou les fruits de l’arbre sont les actions.
110
2 - L’ARBRE A OBJECTIFS
111
ORIENTATION LIEN SOCIAL : objectifs et principales declinaisons
LIEN SOCIAL Se Rencontrer, se connaître, s’accepter et partager.
ELEMENTS DE DIAGNOSTIC OBJECTIFS GENERAUX OBJECTIFS OPERATIONNELS DECLINAISONS
Manque de lien entre activités du soir et le reste de l'activité : trop
cloisonnées, pas assez raccrochées aux PS. / manque de mixité sociale :
comment rendre l'activité du soir accessible au public « précaire » ?
GROSSE PROBLEMATIQUE AUTOUR
DU VIVRE ENSEMBLE / LIEN SOCIAL / MIXITE : repli sur soi de la
population, sentiment d’isolement, deux populations qui se tendent,
risque de repli « identitaire » : GROS ENJEU POUR ANNEES A VENIR
LE CSC seule structure présente / lieu de débat de concertation de
rapprochement des habitants Créer les conditions du Vivre et du
Faire ensemble, favoriser la rencontre à travers l’action : En
aménageant des passerelles entre les différentes populations du
quartier… A travers des événements culturels, des espaces de rencontres et de concertation, des moments ou
des projets qui facilitent la confiance, l’échange, le partage… Revaloriser l’image du quartier.
Favoriser la mixité sociale et culturelle dans toute l’activité de l’association.
Privilégier la mixité sociale et culturelle au sein des ateliers d’expression à travers une accessibilité plurielle facilitant
l’accès de tous.
Réflexion sur les horaires, les tarifs, le contenu des activités. Passerelles avec l'espace petite enfance pour libérer les parents le temps de l'atelier.
Travail autour de la communication, etc.
Multiplier les événements interactivités pour permettre la rencontre des différents publics autour d’espaces et de
projets communs.
Fêtes interactivités, plus de liens entre activités (organisation d'événements en commun), fête de quartier, rencontres régulières des
professeurs d'ateliers, etc.
Sensibiliser les professeurs d’ateliers aux orientations du Projet Social afin qu’ils en soient les relais et les porteurs
au sein de leur activité.
Réunir et sensibiliser régulièrement les professeurs d'ateliers aux orientations et objectifs du Projet Social, formation sur l'esprit et les
possibilités du Centre Social, formalisation contractuelle de cette implication des professeurs au Projet, etc.
Valoriser la dimension
cosmopolite du quartier et de ses
habitants.
Mettre en place des actions et des événements festifs et conviviaux visant à partager et valoriser les richesses
culturelles de populations aux horizons divers.
Fête de quartier, évènement "culture du monde", atelier cuisine ouvert au public, travail autour de la mémoire, des cultures d'origines, de
l'histoire des habitants, de la question de l'exil, etc. Projets Citoyenneté sur la diversité…
Promouvoir une image positive du quartier et de ses habitants.
Fête de quartier, Salon des Artistes Amateurs et fêtes de l'association. Travail autour de l'image et de la communication, réalisation de films
documentaires sur le quartier, son histoire, ses cultures, ce qui marche bien…
Favoriser la rencontre, le
rapprochement et les liens entre les
différentes populations du
quartier.
Impulser et faire vivre une réflexion sur les conditions du mieux vivre ensemble dans le quartier.
Lancement d'une grande enquête conscientisante sur le vivre ensemble dans le quartier et de rencontres régulières, participatives et ouvertes à toute la population du quartier. Libérer la parole et créer les conditions d'un débat franc et serein, lancement d'actions visant à rapprocher les
populations et apaiser les tensions...
Mettre en place des actions partagées centrées sur l’échange de savoirs et savoir-faire du public.
Réflexion vers la création d'un réseau d'échanges de savoirs et savoir-faire au sein du quartier, de troc et d'échanges sur le modèle des
Accorderies.
Sensibiliser la population à la lutte contre les discriminations.
Echanges, débat et réflexion autour des discriminations, de la Laïcité, de l'Egalité des chances, sensibilisation de la population aux effets pervers de
la discrimination.
112
ORIENTATION LIEN SOCIAL : résultats attendus et indicateurs d’évaluation
LIEN SOCIAL Se Rencontrer, se connaître, s’accepter & partager OBJ. GENERAUX OBJ. OPERATIONNELS RESULTATS ATTENDUS INDICATEURS D'EVALUATION
Favoriser la mixité sociale et culturelle dans toute l’activité de l’association.
Privilégier la mixité sociale et culturelle au sein des ateliers à
travers une accessibilité plurielle facilitant l’accès de tous.
Que le public des ateliers soit davantage "mélangé", notamment pour les ateliers adultes du soir.
Répartition des participants aux ateliers en termes de "niveau de vie". Mixité hommes-femmes. Tableaux de bords.
Multiplier les événements interactivités pour permettre la rencontre des différents publics autour d’espaces et de projets
communs.
Que les ateliers soient davantage décloisonnés : qu'il y ait plus de liens entre les publics de différents ateliers, des projets menés en commun.
Que les adhérents des activités du soir participent plus aux évènements du Centre. Tendre si possible à une attitude moins "consommatrice" de certains adhérents dans certains ateliers.
Nombre et types de projets réalisés en commun (fête de fin d'année, etc.) implication des participants aux ateliers aux autres actions/projets/événements de l'association
(nombre, fréquence, atelier "d'origine").
Sensibiliser les professeurs d’ateliers aux orientations du
Projet Social afin qu’ils en soient les relais et les porteurs au sein
de leur activité.
Que tous les intervenants du Centre connaissent le Projet Social et en soient le relais auprès des participants de leur atelier.
Niveau de connaissance du Projet par les intervenants ? Ont-ils la vision globale de l'association ? Connaissent-ils les grandes orientations ? Les objectifs généraux ou certains projets phares ?
Nombre d'adhérents qui manifestent l'intérêt de s'impliquer plus largement dans l'association à la suite d'une discussion avec un professeur d'atelier.
Valoriser la dimension cosmopolite du quartier
et de ses habitants.
Mettre en place des actions et des événements festifs et
conviviaux visant à partager et valoriser les richesses culturelles
de populations aux horizons divers.
Que les habitants "d'origine" soient fiers d'avoir pu partager leur culture. Que les "autres" habitants reconnaissent la richesse de cet
apport culturel. Que ces actions contribuent à promouvoir une image positive de la dimension cosmopolite du quartier et de ses habitants. Que cela contribue à changer les représentations et à lutter contre les
préjugés.
Nombre, type et portée des événements et actions mises en place. Nombre et typologie des participants. Retour des habitants (niveau de satisfaction, de valorisation…).
Promouvoir une image positive du quartier et de ses habitants.
Que les habitants soient fiers de leur quartier. Que les habitants du reste d'Asnières aient une image plus positive du quartier et de ses
habitants, qu'ils y viennent davantage et sans a priori négatif.
Nombre et "qualité" des événements et actions mises en place. Nombre et typologie des participants. Retour des habitants (niveau de satisfaction, valorisation…). Nombre d'habitants
d’autres quartiers présents.
Favoriser la rencontre, le rapprochement et les
liens entre les différentes populations
du quartier.
Impulser et faire vivre une réflexion sur les conditions du mieux vivre ensemble dans le
quartier.
Apaiser les tensions "communautaires" dans le quartier. Libérer la parole pour mettre à jour et désamorcer les conflits larvés. Contribuer
à changer les représentations et déconstruire les préjugés. Que les habitants prennent l'habitude de se réunir pour discuter et échanger dans un cadre participatif et démocratique favorisant l'écoute et le
respect des différentes positions. Produire de l'intelligence collective. Trouver des solutions concrète aux conflits de voisinage.
Nombre de participants à l'enquête conscientisante (nombre d'habitants impliqués dans le groupe moteur, nombre d'habitants ayant diffusé l'enquête sur le terrain, nombre de personnes
interrogés, nombre de personnes présentes au dépouillement, nombre de personnes qui s'impliquent dans les groupes de travail post-enquête...),
Nombre et fréquence des rencontres collectives organisées. Effets des rencontres, type de prises de parole. Evolution des représentations sur les préjugés, évolution des conflits de voisinage.
Mettre en place des actions partagées centrées sur l’échange
de savoir et savoir-faire du public.
Parvenir à mettre en place un réseau d'échanges de savoirs et savoir-faire au sein du quartier les trois prochaines années.
Nombre de personnes impliquées dans le "réseau". Type de "services" proposés. Fonctionnement du réseau, fréquence des échanges, niveau d'autonomie du réseau.
Sensibiliser la population à la lutte contre les discriminations.
Faire évoluer les mentalités. Comprendre les effets et l'impact des discriminations sur les individus.
Nombre et "qualité" des événements et actions mises en place. Nombre et typologie des participants. Retour des habitants (niveau de satisfaction, valorisation…). Evolution des
représentations (comparaison n - n+1),
113
ORIENTATION POUVOIR D’AGIR ET PARTICIPATION DES HABITANTS : objectifs et principales declinaisons
POUVOIR D’AGIR ET PARTICIPATION DES HABITANTS S’engager dans et pour son quartier
ELEMENTS DE DIAGNOSTIC OBJECTIFS GENERAUX OBJECTIFS OPERATIONNELS DECLINAISONS
Le CSC est l'un des seuls lieux ressource pour s'impliquer, essayer, proposer, se réunir pour
discuter du quartier. La dimension participation et pouvoir d'agir
n'est pas assez visible et lisible pour les usagers. Il faut valoriser l'existant et les projets
d'habitants. La "marche" pour rentrer au CA est parfois
trop haute pour le public. Par ailleurs, même avec 9 membres élus, le processus de
renouvellement du collège adhèrent du CA ne permet pas un grand turn-over. L'opportunité de créer une étape intermédiaire, comme un fonctionnement par commissions ou groupes
de travail, permettrait à tous ceux qui le souhaitent de s'impliquer davantage dans le
CSC. Les nouveaux (et anciens) élus du CA, ont
besoin d'être plus accompagnés sur les prérogatives du Centre Social et leurs missions
d'administrateurs. A la suite du diagnostic, beaucoup d'habitants
souhaitent continuer à se retrouver et se concerter pour faire avancer leur quartier.
Beaucoup expriment un sentiment d'isolement et estiment que le CSC a un rôle à jouer, en tant que médiateur avec la Ville ou l'Etat.
Les publics de l'association VAGUES, du Conseil Municipal de Quartier et du CSC ne se
rencontrent pas assez. Il y a tout intérêt à organiser des passerelles entre ces instances pour mieux se concerter et faire remonter les
doléances aux politiques.
Susciter les initiatives
des habitants,
en particulier celles qui
répondent aux besoins
des habitants et du territoire.
Susciter les initiatives et donner envie de s’impliquer à travers une « attitude ouverte, disponible,
attentive et incitative ».
Véhiculer un "savoir-être" des salariés, des élus, des bénévoles et des adhérents favorisant la confiance, la valorisation des potentiels, et, à terme, le désir d’agir.
Accompagner les prises d’initiatives et les projets d’habitants.
Être à l'écoute, facilitateur, réactif, ouvert, encourageant. Organiser des informations collectives sur les possibilités du CS, sur la subvention FILH, etc.
Valorisation des projets d’habitants existants. Communiquer plus sur les projets ou l'implication citoyenne des habitants et
adhérentes : via internet, affichage, information collective, "portrait d'habitants" et l'événement "Moi citoyen de mon quartier".
Tendre vers une
gouvernance du Centre partagée avec les
adhérents, les élus et
les membres de l’équipe.
Favoriser l’implication des adhérents dans les instances de consultations et de décisions.
Informations collectives sur l'organisation de l'association et de sa gouvernance. Communication. Accompagnement et formation des habitants intéressés.
Accompagner les élus adhérents dans leur fonction
pour qu’ils exercent pleinement leur mission.
Accompagnement et formation des élus adhérents en interne ou via des partenaires qualifiés (Fédération des CS, Scop Accolades), session d'information et travail
dynamique pour mieux se saisir des enjeux et du fonctionnement.
Mettre en place un fonctionnement de travail (groupe de travail ?) entre adhérents, élus et
équipe.
Mise en place et animation des commissions. Elections de représentants et lancement des "projets" commissions.
Mettre en adéquation les besoins prioritaires exprimés
par les habitants et
les politiques publiques.
Lancer les bases d’un rapprochement des publics des différences instances de démocratie locale.
Information dans les différentes instances. Prise de contact avec personnes ressources. Travail en commun sur les attentes de chacun, les perspectives. Dégager
des objet et projets communs sur lesquels réfléchir ensemble.
Faire remonter à la Ville le sentiment d’isolement de la population pour l’inciter à favoriser les conditions
du partenariat entre les services municipaux et l’association et à intervenir davantage dans le
quartier et auprès des habitants.
Consolider nos rapports avec la Ville pour faciliter la communication et les échanges et faire remonter les doléances des habitants. Se positionner comme force de
propositions dans la Coordination Sociale Locale en accord avec la Ville et les autres partenaires.
Favoriser l’expression des habitants du quartier à travers des démarches incitatives et participatives
innovantes.
Enquête conscientisante, actions « porteur de paroles », projets de proximité « à la rencontre de… », organisation partagée d’événements culturels, conviviaux et festifs,
etc.
114
ORIENTATION POUVOIR D’AGIR ET PARTICIPATION DES HABITANTS : résultats attendus et indicateurs d’évaluation POUVOIR D’AGIR ET PARTICIPATION DES HABITANTS S’engager dans et pour son quartier
OBJ. GENE. OBJ. OPERATIONNELS RESULTATS ATTENDUS INDICATEURS D'EVALUATION
Susciter les initiatives des habitants, en
particulier celles qui répondent
aux besoins des habitants et du
territoire.
Susciter les initiatives et donner envie de s’impliquer à travers une « attitude ouverte,
disponible, attentive et incitative ».
Que tous les acteurs du centre adoptent naturellement une attitude accueillante et bienveillante qui "donne envie" de participer et de s'impliquer davantage dans
l'association. Que cette attitude suscite davantage d'implication des usagers dans l'association.
Qualité et niveau d'accueil des acteurs du Centre. Nombre de bénévoles qui "vont vers" le public spontanément et qui contribuent à promouvoir les possibilités offertes par le Centre Social. Nombre d'usagers prenant
une initiative dans l'association. Qualité des projets proposés.
Accompagner les prises d’initiatives et les projets
d’habitants.
Que toutes les propositions des habitants puissent être entendues avec bienveillance, encouragées, accompagnées et/ou orientées vers un acteur plus compètent.
Nombre et nature des projets habitants accompagnés. Nature de l'accompagnement. Typologies et impacts des projets. Nombre et montant
des subventions FILH sollicitées par les habitants.
Valorisation des projets d’habitants existants.
Que les projets habitants soient clairement et facilement identifiables et identifiés par les usagers du Centre. Que ces projets ainsi exposés et valorisés suscitent l'intérêt et
entrainent la prise d'initiative d'autres habitants.
Nature de l’exposition des projets habitants. Retour des usagers (comparaison de l'évolution des résultats du questionnaire de la Quinzaine
du Bilan à n+1, n+2…). Nombre de prises d'initiatives résultant de l'exposition des projets existants.
Tendre vers une gouvernance du Centre partagée
avec les adhérents, les
élus et les membres de l’équipe.
Favoriser l’implication des adhérents dans les instances de consultations et de décisions.
Que les usagers manifestent leur intérêt de participer à la vie du Centre et aux instances de consultation et de décisions. Que la gouvernance soit plus dynamique et
démocratique.
Nombre de personnes qui intègrent les groupes de travail ou le CA. Niveau d'implication dans l'association.
Accompagner les élus adhérents dans leur fonction
pour qu’ils exercent pleinement leur mission.
Que les élus adhérents, "nouveaux et anciens", soient au fait de leurs prérogatives. Qu'ils comprennent et promeuvent l'esprit du "Centre Social" au quotidien. Qu'ils en
aient la vision globale. Qu'ils maîtrisent et promeuvent le Projet Social.
Nombre et types d'accompagnements des élus. Niveau de "compréhension" du Centre Social et du Projet Social. Niveau et types
d'implications dans la vie de l'association en général.
Mettre en place un fonctionnement de travail (groupe de travail ?) entre adhérents, élus et équipe.
Qu’il existe une espace intermédiaire pour s'impliquer concrètement dans la vie du Centre avant de rentrer au CA. Que les habitants qui le souhaitent puissent investir cet
espace à défaut de pouvoir entrer au CA. Que ces groupes de travail produisent des résultats concrets (actions, projets, événement, expertise...). Que ces groupes de
travail aient des liens concrets avec le Bureau et/ou le CA.
Nombre et types de groupe de travail. Niveau d'implication des adhérents dans les groupes.
"Productions" ou résultat des groupes. Evolution du niveau de "maturité" des groupes. Nature des liens entre
groupes de travail et CA.
Mettre en adéquation les
besoins prioritaires
exprimés par les habitants et les
politiques publiques.
Lancer les bases d’un rapprochement des publics des
différences instances de démocratie locale.
A terme, que les publics des différentes instances se mélangent, se découvrent, échangent plus régulièrement pour mieux "croiser les regards" et parvenir à une vision
et des préconisations collectives pour le quartier.
Nombre et type de personnes prêtes à s'engager dans une dynamique commune. Nombre et nature des rencontres impulsées par le Centre pour proposer et lancer une dynamique de rapprochement. Nature des freins faisant obstacle ? Evolution de la dynamique de rapprochement sur n+1,
n+2, n+3... Quels en sont les effets ?
Faire remonter à la Ville le sentiment d’isolement de la
population ...
Parvenir à avoir une relation franche et sereine avec la municipalité pour nous faire portes paroles ou relais des habitants du quartier, mieux faire remonter les difficultés
réelles ou ressenties et optimiser l'implication de la Ville dans le quartier.
Efficacité/efficience/impact du partenariat avec les différents services, notamment culture/vie des quartiers/vie associative…
Nombre, nature et impact des projets et d'événements menés en commun.
Favoriser l’expression des habitants du quartier à travers des démarches incitatives et
participatives innovantes.
Qu'un maximum d'habitants s'expriment et exercent son rôle de citoyen grâce au déploiement de méthodes innovantes dans l'esprit d'une réelle démocratie
participative favorisant l'émergence "d'intelligence collective" dans laquelle chacun peut participer et s'épanouir.
Types/effets de démarches déployées/expérimentées. Nombre de personnes "touchées". Types de retours. Nombre d'habitants du quartier qui viennent fréquenter le Centre ou proposer des choses à la suite des
démarches.
115
ORIENTATION ACCUEIL & ORIENTATION : objectifs et principales declinaisons
ACCUEIL ET ORIENTATION Accueillir tout le monde et impliquer chacun
ELEMENTS DE DIAGNOSTIC OBJECTIFS GENERAUX OBJECTIFS OPERATIONNELS DECLINAISONS
La qualité d'écoute, d'accueil, la bienveillance, la mise en confiance progressive sont les conditions sine qua non d'un accueil de qualité au
Centre Social. Nous devons préserver cette qualité.
Si l'accueil du Centre est très apprécié,
il dépend beaucoup de Karima (chargée d'accueil). Quid de la qualité
de l'accueil quand Karima n'est pas là ? Il faudrait un meilleur partage de
l'accueil par toute l'équipe / élus / bénévoles.
Le hall n'est plus adapté à l'accueil tel
que nous l'imaginons. Il faut le réaménager pour faciliter le lien, la
rencontre, l'échange et la convivialité. Réfléchir à l’accessibilité pour les
personnes en situation de handicap.
Il faut améliorer notre communication : sur l'actualité, sur les projets et surtout
sur le Projet Social du CS. Tous les membres de l'équipe, les élus du CA et les bénévoles devraient être capables de communiquer sur le PS à terme. Il
faut le vulgariser, le rendre accessible à tous.
Mieux communiquer au sein même de l’activité (sur l’actualité du Centre, sur la dimension « Centre Social », sur le
Projet Social).
Accueillir, informer et orienter toute personne ayant une
demande.
Ecouter et entendre les demandes, renseigner au mieux et expliquer les démarches à accomplir. Poursuivre et consolider notre qualité d'accueil.
Recueillir les adhésions, procéder aux inscriptions. Poursuivre et consolider notre qualité d'accueil.
Orienter et accompagner le public vers les partenaires compétents. Mieux partager notre connaissance des partenaires.
Concevoir, partager et faire vivre le Projet d’Accueil du
Centre Socioculturel Yannick Noah.
Permettre à chaque membre de l’équipe d’être en capacité de répondre à toute personne en demande avec une
posture bienveillante et sécurisante fortement basée sur l’écoute et une mise en confiance progressive.
Concevoir un projet d'accueil partagé pour que tous puisse en saisir les enjeux. Former équipe, élus et bénévoles à la posture de
l'accueillant en Centre Social.
Réaménager le hall d’accueil, en accord avec les objectifs du Projet d’Accueil, pour favoriser l’accessibilité, la convivialité,
les liens et la mixité sociale, culturelle et intergénérationnelle.
Lancer une concertation ouverte à tous les habitants sur leur vision d'un accueil ouvert, vivant et facteur de liens. Démarrer
l'aménagement.
Mieux communiquer sur l’ensemble des actions et
projet du Centre.
Favoriser la visibilité et la lisibilité de l’affichage interne. Affichage par zones thématiques : actu, Projet Social, Partenaires, infos projets, infos activités, infos "citoyenneté locale". Meilleur
partage oral de l'information.
Partager, vulgariser et rendre accessible le Projet Social de l’association.
Rendre lisible à tous les orientations et les objectifs du Projet Social : schématiser (arbre à objectifs, traduction des objectifs en
intentions compréhensibles), expliquer, être pédagogue, informations collectives…
Permettre à chaque membre de l’équipe et à chaque élu d’être en capacité de communiquer sur l’actualité et le
Projet Social du Centre.
Former équipe, élus, professeurs d'ateliers et bénévoles aux attendus du Projet Social pour qu'ils en soient les relais auprès du public. Transmettre les informations régulièrement. Partager des
temps d'évaluation dynamiques du Projet.
Améliorer notre communication « en ligne » pour mieux mobiliser et impliquer le public : mailing, réseaux sociaux,
site internet, vidéos.
Consolidation de la diffusion via Facebook. Création et mise en ligne du site internet.
116
ORIENTATION ACCUEIL & ORIENTATION : résultats attendus et indicateurs d’évaluation
ACCUEIL ET ORIENTATION Accueillir tout le monde et impliquer chacun OBJ.GENE. OBJECTIFS OPERATIONNELS RESULTATS ATTENDUS INDICATEURS D'EVALUATION
Accueillir, informer et
orienter toute
personne ayant une demande.
Ecouter et entendre les demandes, renseigner au mieux et expliquer les
démarches à accomplir. Que l'accueil soit toujours aussi bien vécu par les usagers du Centre. Comparaison du niveau de satisfaction via les questions de la Quinzaine
du Bilan.
Recueillir les adhésions, procéder aux inscriptions. Que l'accueil soit toujours aussi bien vécu par les usagers du Centre. Nombre d'adhérents, d'inscriptions, satisfaction des usagers.
Orienter et accompagner le public vers les partenaires compétents.
Que chaque demande qui ne relève pas de notre action puisse trouver une réponse via un partenaire compétent.
Nombre de personnes orientées vers un partenaire. Nature des demandes. Nombre et nature des partenaires. Qualité et efficacité de la
relation partenaire. Tableaux de bord.
Concevoir, partager et
faire vivre le Projet
d’Accueil du Centre
Socioculturel Yannick Noah.
Permettre à chaque membre de l’équipe d’être en capacité de répondre à toute
personne en demande avec une posture bienveillante et sécurisante …
Que la conception partagée du Projet d'Accueil permette à un maximum d'acteurs du Centre d’être en mesure d'adopter la bonne
posture de l'accueillant.
Nombre et fonction des personnes associées à la conception du Projet d'Accueil. Effets du Projet sur la qualité de l'accueil (comparaison du
niveau de satisfaction via le questionnaire Quinzaine du Bilan).
Réaménager le hall d’accueil, en accord avec les objectifs du Projet d’Accueil,
pour favoriser l’accessibilité, la convivialité, les liens et la mixité sociale,
culturelle et intergénérationnelle.
Que nous parvenions à réaménager notre hall d'accueil de manière à ce que l'ensemble du public y trouve sa place, des plus petits au plus âgés. Que cet espace facilite les échanges, les liens et la mixité socioculturelle. Que ce réaménagement soit une occasion d'impliquer les usagers dans
l'esprit de la Participation des Habitants.
Nombre et nature des personnes associées à la conception du réaménagement. Effets du nouveau hall sur les flux, sur les échanges, etc. : le nouvel aménagement favorise-t-il la rencontre ? Tableaux de
bord.
Mieux communiquer
sur l’ensemble
des actions et projet du Centre.
Favoriser la visibilité et la lisibilité de l’affichage interne.
Que notre communication soit plus lisible, mieux visible et plus évidente à déchiffrer par les usagers du Centre et notamment par celles et ceux
qui maîtrisent le moins l'écrit.
Impact du nouvel affichage : les usagers s'estiment-ils mieux informés ? Comparaison via le questionnaire Quinzaine du Bilan. Impact sur la
fréquentation des événements /actions.
Partager, vulgariser et rendre accessible le Projet Social de l’association.
Que les grandes lignes du Projet Social puissent être mieux partagées, comprises, évidentes pour les usagers et les habitants. Que tous
comprennent bien l'objet et les objectifs du Centre.
Nature de la communication autour du projet : nombre et types de visuels, documents, etc. Effets sur les usagers : qu'en comprennent /
retiennent-t-ils ? Comparaison via le questionnaire Quinzaine du Bilan.
Permettre à chaque membre de l’équipe et à chaque élu d’être en capacité de
communiquer sur l’actualité et le Projet Social du Centre.
Que tous les acteurs, et notamment les professeurs d'ateliers, communiquent autour du Projet Social et contribuent ainsi à ce que les usagers comprennent bien l'objet et les objectifs du Centre. Dépasser
une logique de consommation : l'association ne se résume pas à l'activité que je pratique.
Nombre, type et effets des rencontres ou modules de formation destinés à former les acteurs du Centre à la nécessité de partager le
Projet Social. Nombre et fonction des participants. Effets sur le public : les adhérents sont-ils davantage conscients de la réalité de l'association
? Comparaison via le questionnaire Quinzaine du Bilan.
Améliorer notre communication « en ligne » pour mieux mobiliser et impliquer le public : mailing, réseaux sociaux, site
internet, vidéos.
Que l'association, son Projet Social, ses projets et ses actions soient visibles sur Internet. Témoigner de la vitalité du Centre, de l'étendue de notre action. Valoriser les habitants et le quartier et inciter davantage le
public jeune (16-30 ans) ou habitants d'autres quartiers à venir au centre afin de favoriser davantage la mixité intergénérationnelle et
socioculturelle.
Création du site internet ? Si oui, impact du site : nombre de passages, effet sur la compréhension globale de l'association, effets sur la
fréquentation : nombre et type de personnes qui viennent au Centre en l'ayant découvert en ligne ? Idem pour le Facebook. Impact du
Facebook sur la mobilisation des jeunes ados, et de la valorisation de leurs projets en ligne.
117
ORIENTATION INCLUSION SOCIALE : objectifs et principales declinaisons
INCLUSION SOCIALE Accompagner et valoriser
ELEMENTS DE DIAGNOSTIC OBJECTIFS GENERAUX
OBJECTIFS OPERATIONNELS DECLINAISONS
L'accueil et l'accompagnement des personnes en très grande fragilité ou en situation d'urgence se
multiplient ses dernières années. Le Centre est de plus en plus identifié comme
une structure ressource pour ces personnes en très grande précarité.
L'accompagnement de ces personnes demande de plus en plus de temps et une connaissance
très fine de toutes les démarches administratives, du réseau partenarial, de la loi,
etc. La mobilisation d'une partie de l'équipe sur
l'accompagnement individuel de ces personnes prend beaucoup de temps et d'énergie et se fait
nécessairement au détriment des missions "historiques" du Centre Social : plus
d'accompagnement individuel au détriment de l'accompagnement collectif.
Les acteurs traditionnels semblent eux-mêmes complètement surchargés et semblent dans
l'incapacité de prendre le relais de ces situations. Il nous faut aujourd'hui consolider et compléter
nos liens et nos rapports avec les acteurs compétents et tenter de nous organiser
ensemble pour imaginer des passerelles et des relais opérationnels et efficaces pour répondre
au public le plus en difficulté. Il nous faut par ailleurs diversifier les
permanences pour parvenir à une réelle plateforme de service public dans les quartiers Sud-Est : poursuivre négociation avec la Mairie,
avec la Caf, etc.
Faciliter l’inclusion sociale et
numérique pour renforcer
l’autonomie des publics isolés et/ou
fragilisés.
Favoriser l’apprentissage du français, l’appropriation des codes socioculturels et de l’environnement pour permettre à un public migrant de pouvoir participer pleinement à la société française et
d’acquérir davantage d’autonomie.
Consolider les Ateliers Sociolinguistiques et de Français Langue Etrangère. Sorties, informations collectives, etc.
Accompagner le public vers une meilleure connaissance des institutions et de leurs droits fondamentaux (logement, santé,
emploi, culture, …). Informations collectives, entretiens individuels, etc.
Aider aux démarches administratives, juridiques, financières en facilitant le repérage des institutions et le lien avec les
administrations et organismes sociaux.
Informations collectives, entretiens et accompagnements individuels, orientations et liens avec
les partenaires relais.
Contribuer à réduire la fracture numérique en facilitant l’accès aux Technologies de l'Information et de la Communication par une
approche adaptée au contexte socioculturel et aux besoins spécifiques (e-administration, etc.) des personnes exclues.
Formation à l'outil multimédia et aux démarches en ligne : caf.fr ; pôle emploi, Education Nationale, etc.
Mise en place de modules d'initiation en lien avec les difficultés repérées.
Consolider et développer le
réseau partenarial de l’action sociale
locale.
Consolider et développer les liens opérationnels entre le Centre, les partenaires et les institutions locales.
Consolidation du réseau de partenaires. Recherche d'acteurs capables de prendre le relais sur les situations
d'urgence. Consolider le partenariat opérationnel (modalité, confiance…).
Mieux orienter vers les partenaires relais capables de prendre en charge le public en situation d’urgence ou en grande difficulté.
Orienter plus rapidement le public fragilisé vers les partenaires compétents pour mieux nous recentrer sur
nos missions.
Impulser les bases d’une concertation avec les acteurs locaux pour parvenir à une réelle coordination de l’action sociale locale.
Prise de contact et proposition de concertation avec nos partenaires. Constitution progressive d'une coordination
sociale locale.
Développer la solidarité et
l’entraide entre les générations
Réaliser un diagnostic partagé sur les questions du vieillissement et de l’intergénérationnalité pour recenser les besoins, les attentes et
les ressources du territoire.
Enquête conscientisante, questionnaires, état des lieux et rencontres diagnostic avec les habitants et tous les
acteurs concernés.
Impulser de nouvelles actions pour répondre aux besoins identifiés dans le cadre du diagnostic.
Lancement d'ateliers et d'actions en lien avec les préconisations issues du diagnostic.
118
ORIENTATION INCLUSION SOCIALE : résultats attendus et indicateurs d’évaluation
INCLUSION SOCIALE Accompagner et valoriser OBJ.GENE. OBJECTIFS OPERATIONNELS RESULTATS ATTENDUS INDICATEURS D'EVALUATION
Faciliter l’inclusion sociale et
numérique pour renforcer l’autonomie des publics isolés et/ou
fragilisés.
Favoriser l’apprentissage du français, l’appropriation des codes socioculturels et de l’environnement pour permettre à un
public migrant de pouvoir participer pleinement à la société française et d’acquérir davantage d’autonomie.
Que le public accueilli en ASL et en FLE soit en capacité de se "débrouiller" seul dans la vie quotidienne en France. Qu'il se sente mieux/bien en France. Qu'il parvienne à
acquérir un meilleur niveau de maîtrise de la langue française.
Degré d'implication et de participation dans les ateliers. Les progrès en maîtrise de la langue Française.
L'autonomie dans les démarches de la vie quotidiennes.
Accompagner le public vers une meilleure connaissance des institutions et de leurs
droits fondamentaux.
Que l'accès aux informations et aux droits aboutisse à prévenir les risques et à sécuriser la vie quotidienne. Que l'identification des lieux ressources et des actions permettent de lever les freins qui font obstacle à la résolution des problématiques.
Nombre de personnes participant aux informations collectives et aux ateliers. Niveau de participation.
Aider aux démarches administratives, juridiques, financières en facilitant le
repérage des institutions et le lien avec les administrations et organismes sociaux.
Qu'une meilleure compréhension du fonctionnement des systèmes favorise l'autonomie des publics. Que les informations collectives apportent des solutions
concrètes aux difficultés des publics isolés et/ou fragilisés.
Nombre de personnes accompagnées et nature des problématiques repérées. Nombre et nature des informations collectives, niveau de participation et effets
sur les problématiques des usagers.
Contribuer à réduire la fracture numérique en facilitant l’accès aux TIC par une
approche adaptée au contexte socioculturel et aux besoins spécifiques des personnes.
Que les personnes formées soient en capacité de se débrouiller seules dans leurs démarches en ligne. Que ces formations contribuent à l'inclusion numérique des
participants et à l'amélioration de leurs situations.
Nombre, nature et fréquentation de modules de formation. Effets sur le public : amélioration de l'autonomie dans les démarches en ligne (test pour mesurer
l'évolution des capacités).
Consolider et développer le
réseau partenarial de l’action sociale
locale.
Consolider et développer les liens opérationnels entre le Centre, les
partenaires et les institutions locales.
Que nous consolidions et développions notre réseau de partenaires pour être mieux à même de répondre aux demandes d'accompagnement social, et notamment aux
demandes d'urgence ou liées à des difficultés que le Centre ne peut résoudre seul.
Nombre et nature des organismes sociaux et institutionnels inscrits dans notre réseau partenarial. Niveau et nature du partenariat.
Mieux orienter vers les partenaires relais capables de prendre en charge le public en situation d’urgence ou de grande difficulté.
Que la consolidation, et le développement de nos liens avec nos partenaires permettent de mieux orienter les personnes à qui nous ne pouvons répondre. Que
ces liens améliorés et basés sur la confiance nous "déchargent" d'un accompagnement lourd et difficile qui ne relève pas des prérogatives d'un Centre
Social. Que les orientations soient ciblées en fonction des problématiques pour éviter les déperditions et la multiplicité des interlocuteurs. Que les personnes en détresse
trouvent in fine une réponse adaptée à leurs difficultés.
Nombre et nature des problématiques entrainant une orientation vers un partenaire. Cohérence et niveaux de prise en charge de la personne par le/les partenaire(s) (a-t-elle toujours besoin d'un accompagnement de notre part ?)
Mesure de l'évolution des liens opérationnels avec nos partenaires (démarches plus rapide, plus efficace, plus nombreuses ?)
Impulser les bases d’une concertation avec les acteurs locaux pour parvenir à une réelle
coordination de l’action sociale locale.
Que nous puissions à terme parvenir à une véritable coordination de l'action sociale locale. De manière à mieux savoir qui fait quoi, à mieux travailler ensemble, à mieux orienter les personnes en fonction de leurs problématiques pour mieux répondre à
leurs besoins et enfin pour mieux mesurer et identifier la réalité des problématiques sociales sur le territoire.
Nombre et type de partenaires prêts à s'engager dans une dynamique commune. Nombre et nature des rencontres impulsées par le Centre pour
proposer et lancer une dynamique de coordination. Nombre et type de partenaires présents aux rencontres. Nature des freins faisant obstacle à une coordination sociale locale. Marges de manœuvre et moyens disponibles ?
Evolution de la dynamique de rapprochement sur n+1, n+2, n+3...
Développer la solidarité et
l’entraide entre les générations.
Réaliser un diagnostic partagé sur les questions du vieillissement et de
l’intergénérationnalité pour recenser besoins, attentes et ressources du territoire.
Parvenir grâce à ce diagnostic à recenser les besoins, les attentes et les ressources du territoire. Associer à l'occasion du diagnostic un maximum d'acteurs, à commencer par les habitants, pour impulser une dynamique partagée autour de cette question
dans le quartier.
Nombre et nature des partenaires rencontrés à l'occasion du diagnostic. Niveau d'implication des partenaires dans le diagnostic. Nature et "niveau" des relations
partenariales créées à l'occasion de ces rencontres. Nombre et âges des habitants interrogés au cours de l'enquête conscientisante, niveau d'implication. Conclusions du diagnostic : problématiques, enjeux et préconisations identifiés.
Impulser de nouvelles actions pour répondre aux besoins identifiés dans le
cadre du diagnostic.
Que le Centre soit en capacité de proposer plusieurs actions et projets qui répondent aux besoins et attentes identifiés lors du diagnostic. Que ces actions apportent des réponses adaptées aux problématiques et lance une dynamique sur la question du
vieillissement et de l'intergénérationnalité.
Nombre et nature des actions créées. Taux de participation. Niveau de satisfaction. Impact sur les problématiques de départ.
119
ORIENTATION CITOYENS EN DEVENIR : objectifs et principales declinaisons
CITOYENS EN DEVENIR Grandir et s'épanouir ensemble
ELEMENTS DE DIAGNOSTIC OBJ. GENERAUX
OBJECTIFS OPERATIONNELS DECLINAISONS
L'action du Centre sur l'enfance et la jeunesse est très appréciée des habitants et des différents acteurs. Le Centre est un lieu où les enfants apprennent à vivre ensemble dès leur plus jeune âge et sont amenés à
découvrir le monde. Notre approche de la citoyenneté avec les jeunes est
particulièrement reconnue, notamment via nos projets "Jeunesse et Citoyenneté" et la réalisation de
vidéos sur l'engagement et le vivre ensemble.
L'une des limites de notre action se situe au niveau des adolescents et des jeunes adultes que nous "perdons" souvent lorsqu'ils rentrent au lycée.
S'il faut d'abord considérer cela comme un besoin d'émancipation de leur part, nous nous interrogeons
par ailleurs sur la manière dont nous pourrions davantage capter et toucher le public jeunes qui ne
fréquente pas le Centre.
Autre éléments de diagnostic : Renforcer travail autour de la CITOYENNETE
/engagement / se sentir bien dans son quartier /en France / sentiment d’appartenance / esprit critique /
à terme la laïcité Consolider OPEN YOUR EYES, l'accueil des enfants 8 -
11 ans. Relancer Planète Jeunes : dynamique de projet avec
les adolescents 12-16 ans. Sortir des murs pour toucher de nouveaux jeunes. RELANCER / CONCOLIDER PARTENARIAT JEUNESSE renforcer accompagnement parents, développer partenariat établissement scolaires, plus de liens
parents-CSC-école consolider suivis des parents vers plus d’autonomie.
Contribuer à l’épanouissement et à l’autonomie
des enfants et des jeunes dans toutes
les étapes importantes de
leur vie.
Permettre à chaque enfant de se réaliser dans le processus d’apprentissage à travers la mise en place
d’une pédagogique favorisant la prise de confiance en soi et en son potentiel.
Consolidation et développement du Contrat Local d'Accompagnement à la Scolarité : intensification de l'approche pédagogique pour dépasser les
difficultés, renforcement des liens parents-enfants-écoles, etc. (cf. projet CLAS). Infos collectives " les clés pour réussir sa scolarité".
Former et accompagner les jeunes à la « démarche de projet » pour les rendre capables de s’engager de manière
autonome et responsable.
Sensibiliser et former enfants et jeunes à la démarche projet dans les "accueils" "Open Yours Eyes (8-11ans), Planète Jeunes (12-16 ans), et sur les
projets Jeunesse et Citoyenneté.
Valoriser les initiatives et les actions des enfants et des jeunes à travers tous supports pour renforcer le sentiment de reconnaissance, l’estime de soi, la
motivation voire pour susciter des vocations.
Formation des animateurs vacataires et des professeurs d'ateliers au Projet Pédagogique Enfance Jeunesse. Adopter une attitude bienveillante,
responsabilisante et valorisante, savoir rappeler les règles de manière apaisée.
Susciter la curiosité l’esprit
de solidarité chez les enfants et les
jeunes.
Encourager les enfants et les jeunes à s’ouvrir et à diversifier leurs références culturelles.
Découverte de nouveaux univers, de nouvelles thématiques, de nouvelles activités, pratiques... Expérimentations… sportives, artistiques, scientifiques,
philosophiques, etc. auprès de tous les enfants et les jeunes.
Promouvoir et valoriser les comportements altruistes dans les actions individuelles et collectives au Centre et à
l’extérieur.
Réalisation d’actions collectives visant l'entraide au sein du groupe. Valorisation "au quotidien" des comportements altruistes. Actions solidaires,
sensibilisation à l'Egalité, à la lutte contre l'exclusion, etc.
Redynamiser le partenariat entre le Centre Socioculturel Yannick Noah et les structures jeunesse, associatives ou
municipales, présentes sur le territoire.
Relancer le partenariat avec les structures jeunesses, notamment sur les projets Jeunesse et Citoyenneté. Lancer les bases d'une concertation avec la
Ville sur la complémentarité de nos interventions.
Favoriser l’appréhension de
la notion de citoyenneté.
Susciter la réflexion des enfants et des jeunes sur leur place au sein de la société et la façon dont ils vont être
amenés à se positionner et à exprimer des choix en tant que citoyen.
Développer les projets Jeunesse et Citoyenneté. Travailler sur leur engagement, sur l'identité, sur le sentiment d'appartenance, sur la laïcité, etc.
Donner les moyens aux enfants et aux jeunes d'acquérir un libre arbitre à travers le développement d’un esprit
critique et constructif.
Sensibilisation aux réseaux sociaux, à la désinformation (théories du complot, etc.), lutte contre l'ignorance, discussions/débats philosophiques, etc.
Impliquer les enfants dans la vie du quartier et les projets du Centre.
Réalisation de projets et d'actions dans le quartier par les enfants et les jeunes. Rencontres d'habitants, portraits de parents, de personnalités du
quartier, travail autour du respect de l'environnement, etc.
120
ORIENTATION CITOYENS EN DEVENIR : résultats attendus et indicateurs d’évaluation (1/2) CITOYENS EN DEVENIR Grandir et s'épanouir ensemble
OBJ. GENE. OBJ. OPE. RESULTATS ATTENDUS INDICATEURS D'EVALUATION
Contribuer à l’épanouissement et à l’autonomie
des enfants et des jeunes dans
toutes les étapes importantes de
leur vie.
Permettre à chaque enfant de se réaliser
dans le processus d’apprentissage à
travers la mise en place d’une pédagogique
favorisant la prise de confiance en soi et en
son potentiel.
Que notre dispositif CLAS permette aux enfants que nous recevons de dépasser leur difficultés scolaires et deviennent rapidement autonome dans leur scolarité. Que les parents s'impliquent davantage dans le dispositif. Que nos liens avec les établissements scolaires se consolident encore davantage
pour améliorer notre suivi et notre accompagnement des enfants.
Indicateurs du CLAS : L’efficacité du dispositif d’accompagnement à la scolarité est régulièrement évaluée au regard de plusieurs indicateurs : Couverture de l’accompagnement : Nombre de places / nombre d’enfants en liste d’attente ; Nombre d’enfants concernés ; Nombre d’élèves en difficulté scolaire / Evolution du nombre d’élèves en difficulté scolaire. Encadrement: Nombre et statut des encadrants ; Qualification des encadrants ; Implication des encadrants. Suivi de l’enfant : Evaluation qualitative de l’évolution des enfants ; Absentéistes ; Evolution du « rapport à l’apprentissage » (motivation, méthodologie, comportement, niveau d’autonomie…) ; Nombre et raisons des sorties du système ; Nombre/type/niveau d’implication/impact des ateliers/actions/projet/activités suivis par l’enfant (« fiche ateliers ») Implication des parents : Nombre / type / impact des entretiens et des rencontres collectives prévues ; Présence aux entretiens individuels, présence aux rencontres collectives ; Evolution du suivi de la scolarité de l’enfant par la famille ; Nombre/type/niveau d’implication/impact des ateliers/actions/projet/activités suivis par les familles. Liens avec les écoles: Nombre et types de rencontres avec les enseignants et les Directeurs d’établissements ; Nombre d’enseignants en relation avec nous ; Types et impact des échanges, effets sur le suivi de l’enfant ; Impact des rencontres collectives parents/enfants/enseignant/accompagnateurs sur « l’implication » des enseignants dans l’accompagnement à la scolarité.
Former et accompagner les jeunes à la «
démarche de projet » pour les rendre capable
de s’engager …
Que les jeunes ados identifient le Centre comme un lieu dans lequel ils peuvent s'impliquer, qu'ils prennent l'habitude d'y venir et soient force de propositions. Qu'ils aient envie de mener des actions dont ils seraient les
initiateurs et les porteurs ou en tout cas qu'ils soient moteurs dans les actions que nous pouvons leur proposer.
Nombre de jeunes qui fréquentent régulièrement le Centre notamment le mercredi sur l'accueil libre Planète Jeunes. Nombre et type d'idées/d'actions/de projets à l'initiative des
jeunes. Evolution du niveau d'implication. Nombre de "nouveaux "jeunes touchés. Tableaux de bord, projets réalisés, effets sur les jeunes, effets sur le public et les
habitants, etc.
Valoriser les initiatives et les actions des
enfants et des jeunes à travers tous supports…
Qu'enfants et jeunes s'épanouissent, qu'ils renforcent leur estime de soi, qu'ils soient davantage acteurs de leur devenir, qu'ils renouent avec le goût
de la réussite, qu'ils se sentent bien avec les autres...
Nombre d'expositions, de projets, d'initiatives mis en avant. Types et supports et de diffusions (exposition, publication, site internet). Effets de la valorisation sur les enfants et
les jeunes.
121
ORIENTATION CITOYENS EN DEVENIR : résultats attendus et indicateurs d’évaluation (2/2) CITOYENS EN DEVENIR Grandir et s'épanouir ensemble
OBJ. GENE. OBJ. OPE. RESULTATS ATTENDUS INDICATEURS D'EVALUATION
Susciter la curiosité l’esprit de
solidarité chez les enfants et les
jeunes.
Encourager les enfants et les jeunes à s’ouvrir et à
diversifier leurs références culturelles.
Que les jeunes s'ouvrent à d'autres univers, d'autres cultures, qu'ils sortent d'une certaine "standardisation" propre à leur âge pour
comprendre toute la diversité du monde et les possibilités qui en découlent. Qu'ils soient curieux, ouverts et non pas septiques et
sectaires.
Nombre et type de nouvelles activités/thématiques/cultures/disciplines …découvertes. Effets sur les jeunes ? Evolution des points de vue. Les jeunes vont-ils plus spontanément vers…?
Promouvoir et valoriser les comportements
altruistes …
Que les jeunes comprennent l'intérêt de s'épauler, se s'entraider, d'adopter un comportement solidaire. Qu'ils soient davantage
sensibles aux inégalités et aux conditions des personnes vivant dans la précarité. Qu'ils comprennent que l'on peut se réaliser dans un
comportement altruiste.
Nombre et types d'actions/projets "solidaires" réalisés, évolution des comportements chez les jeunes. S'entraident-t-ils, se soutiennent-ils davantage ? Evolution de leur rapport aux autres, à l'inégalité ?
Redynamiser le partenariat entre le Centre Socioculturel Yannick Noah et les
structures jeunesse sur le territoire
Que nous parvenions à travailler de concert avec les structures jeunesse présentes dans le quartier. Chacun avec nos spécificités et
nos objectifs mais en complémentarité et en coordination pour mieux répondre aux besoins et aux attentes de la jeunesse et mieux prévenir
les risques de dérives.
Nombre et nature des prises de contact. Freins éventuels, marge de manœuvre disponible. Nature de l'évolution du partenariat : la communication est-elle facilitée/entravée ? Possibilité de travailler ensemble
? Comment? Résultats concrets ? Nombre et type d'actions/projets menés ensemble, en partenariat, en complémentarité ? Niveau d'implication des partenaires dans les projets Jeunesse et Citoyenneté ? Niveau
de coordination de l'action jeunesse sur le territoire.
Favoriser l’appréhension de
la notion de citoyenneté.
Susciter la réflexion des enfants et des jeunes sur leur place au sein de la société et la façon dont
ils vont être amenés à se positionner et à exprimer
des choix en tant que citoyens.
Il s'agit là d'un processus, d'une ambition, mais nous souhaitons ici que les jeunes se sentent bien en France et que la question de l'identité, parfois multiple, soit vécue de manière apaisée. Qu'il
redécouvre que les valeurs et les principes de la République soient pour tout le monde à commencer par eux. Qu'ils comprennent qu'ils
sont les adultes de demain et qu'ils aient envie à ce titre de s'impliquer pleinement dans la société en tant que citoyens à part entière. Qu’ils comprennent le sens de l'Intérêt Général et de
l'engagement et sortent d'une seule logique de consommateur centré sur le seul plaisir individuel.
Niveau d'implication des jeunes dans les projets Jeunesse et Citoyenneté. Nombre, âge et niveau d'implication dans les rencontres /débats collectifs ou dans les discussions
organisées dans le cadre de l'accompagnement à la scolarité ou au sein de l'accueil Planète Jeunes. Evolution du regard sur la "société". Niveau de compréhension et d'adhésion aux concepts d'égalité des
chances, de République, de Laïcité, d'Intérêt Général, le sentiment d'appartenance… niveau d'engagement dans le Centre, dans les projets et en tant que citoyen. Evolution des positions sur la question de l'identité
"je suis français ? "
Donner les moyens aux enfants et aux jeunes
d'acquérir un libre arbitre, un esprit critique
et constructif.
Que les jeunes deviennent capables de faire leurs propres analyses, leurs propres choix, qu'ils soient en mesure de déconstruire les
messages de propagande. Qu'ils puissent comprendre qu'un fait peut avoir plusieurs interprétations possibles et que les sujets complexes
doivent être appréhendés dans la nuance, etc.
Nombre et nature des méthodes utilisées (discussions, formations, théâtre forum, Meta plan, jeux de rôle, etc.).
Fréquentation et niveau d'implication des participants. Effets et impact. Evolution des représentations, évolution de la capacité à prendre du recul, à analyser, etc.
Impliquer les enfants dans la vie du quartier et
les projets du Centre.
Que les jeunes s'impliquent dans les événements du Centre en étant partie prenante ou en donnant un coup de main. Qu'ils s'impliquent
dans leur quartier à travers des actions ponctuelles ou des projets plus ambitieux. Qu'ils contribuent à faire avancer les choses dans le
quartier, à mettre les habitants en avant...
Nombre et types d'actions / projets réalisés dans le quartier / portant sur le quartier ou ses habitants. Nombre de participants, niveau d'implication. Effets sur les enfants et les jeunes. Satisfaction. Effet sur le
quartier et les habitants. Les actions contribuent elles à donner une image positive du quartier et des habitants ?
Niveau d'implication des enfants et des jeunes dans la vie du Centre. Nombre, fréquence, implication, etc. (Cf. tableaux de bord individuels dossier Accompagnement à la Scolarité.). Résultats, productions, etc.
122
123
LE PLAN D’ACTION DES ACTIONS AU SERVICE DU PROJET
124
125
126
127
LE PROJET FAMILLES & PARENTALITE
SOUTENIR ET ACCOMPAGNER
PARENTS ET ENFANTS
128
1 / LES OBJECTIFS CONTRIBUER AU RENFORCEMENT DE LA COHESION INTRA-FAMILIALE ET A L’EPANOUISSEMENT DES PARENTS ET DE LEURS ENFANTS.
x Valoriser les compétences et les potentiels des parents et de leurs enfants. x Favoriser les moments conviviaux entre enfants, parents et équipe d’animation. x Impliquer davantage les pères.
SOUTENIR ET ACCOMPAGNER LES PARENTS DANS LEUR RESPONSABILITE PARENTALE.
x Accompagner les parents dans les étapes importantes de la vie des enfants et répondre à leurs questionnements liés à leur responsabilité parentale.
x Renforcer l’implication et le suivi des parents dans les activités et la scolarité de leurs enfants. x Développer des actions et des espaces d’informations collectives visant au soutien à la
fonction parentale quel que soit l’âge des enfants. x Libérer la parole et susciter la réflexion autour de la parentalité.
FACILITER LES RELATIONS ET LES SOLIDARITES INTER-FAMILIALES.
x Permettre aux parents du quartier de se rencontrer, de partager et d’échanger leurs expériences, leurs pratiques et leurs savoir-faire.
x Accueillir et intégrer les parents les plus fragilisés aux groupes et projets existants pour rompre l’isolement et créer des liens.
129
2 / L’INTENTION Comme nous l’avons vu lors de l’évaluation du projet social 2013-2015, il s’agit d’abord pour nous de perpétuer à l’avenir un climat et un savoir-faire. Notre « nouveau » Projet Familles s’inscrit dans la continuité de ce que nous faisons depuis plusieurs années. Aussi, nous souhaitons continuer à nous attacher à :
x Repérer ou accueillir (lorsqu’elles nous sont dirigées par le réseau partenarial), les familles les plus fragilisées dans leur fonction parentale et les accompagner, dans le temps, sur l’amélioration de leurs conditions de vie familiale.
) Besoin de prise en charge globale (besoin identifié par les usagers, le réseau partenarial et l’équipe) ) Nécessité de travailler avec les parents lorsqu’il est détecté des difficultés chez les enfants (besoin identifié par le réseau partenarial et notamment l’équipe pluridisciplinaire de soutien du Programme de Réussite Educative et l’équipe). Il s’agit là de travailler avec les parents et les partenaires sur les dysfonctionnements repérés au sein de la famille d’une part mais surtout de travailler sur la notion de parents « partenaires » de l’aide mise en place auprès de leurs enfants. x Inciter ces familles à participer aux actions collectives et partenariales afin de leur redonner
confiance dans leur capacité à assumer leur fonction parentale. ) Besoin de sortir du silence, de se confronter à d’autres parents de tous milieux et origines qui rencontrent aussi des difficultés. ) Besoin de prendre du temps pour soi, d’apprendre à rééquilibrer vie familiale et vie personnelle. Besoin de construire ensemble des stratégies afin de mieux s’organiser dans la vie quotidienne, d’oser aller vers les institutions qui co-éduquent leurs enfants (l’école et institutions/associations qui accueillent les enfants durant les temps libres). ) Besoin d’être reconnus comme étant des « bons » parents malgré les difficultés d’ordre social ou économique. Besoins identifiés par les professionnels et par les parents eux-mêmes. x Susciter la réflexion autour de la parentalité pour toutes les familles afin de privilégier par ce biais
la mixité sociale et le lien entre familles de toute nature. ) Travailler de manière continue avec les parents sur un diagnostic de leurs besoins. Les interpeler et les intégrer à la définition du Projet associatif sur les questions de parentalité. x Créer avec les parents et les professionnels un Lieu d’Accueil Enfants-Parents (LAEP) tel qu’il est
défini par la Caisse d’Allocations Familiales. ) Besoin de reconnaissance et donc d’une meilleure communication sur un lieu qui existe déjà mais qui n’est pas encore reconnu en tant que tel.
130
Un travail de concertation dans l’accompagnement individuel des familles les plus en difficultés ) Une connaissance approfondie des partenaires potentiels et des situations des familles. Une identification de la fonction de Référent Familles par les partenaires et par les familles. La Référente Familles est chargée du programme de réussite éducative où elle anime l’équipe pluridisciplinaire du territoire Sud-Est et effectue le suivi des parcours familles. Le constat fait état d’une augmentation des familles logées par le SAMU Social sur le quartier. Issues d’une immigration récente, elles sont bien souvent en attente de régularisation (et prises en charge pour cela par notre adulte relais chargée de l’accompagnement social des migrants) et ne bénéficient alors que de très peu d’aides matérielles. Le travail pour la Référente Familles consiste alors à mettre ces familles en relation avec les associations d’utilité publique (Restos du Cœur / Secours Populaire / Secours Catholique / Escale en cas de violences conjugales…), la PMI, les écoles… Nous les incitons à fréquenter la structure afin que les enfants puissent avoir un espace où jouer et réintroduire dans la famille des instants de partage.
L’intention est alors de mettre en place un état de veille concerté par tous les partenaires afin de s’assurer que les enfants ne sont pas dans des situations préoccupantes, malgré les situations économiques très difficiles des parents. Nous veillons à réintroduire les notions d’éducation, de la régularité des enfants à l’école afin que les enfants aient une vie « la plus normale possible » dans ces conditions.
Grâce à la transversalité des axes d’intervention, la Référente Familles participe à l’organisation, aux rencontres avec les familles et au suivi quotidien des enfants et des jeunes inscrits à l’accompagnement à la scolarité. Cela se traduit aussi par :
x Une concertation régulière sur le suivi des familles les plus en difficultés avec la responsable du secteur enfance-jeunesse, la responsable des ASL et de l’accompagnement du public migrant et la direction – Réunions de synthèse interne à la structure sous le principe de la confidentialité.
x Une concertation régulière avec les autres membres de l’équipe aux actions mises en place en pied d’immeubles afin de repérer et de se faire connaître auprès des familles qui paraissent fragilisées.
x Une participation ponctuelle aux temps d’accueils au sein des Restos du Cœur Bébés x Une liaison constante avec le personnel de l’Escale, de la Maison Municipale de la Santé, de la
Maison des Femmes, de l’UATA, le CIDFF, de l’association Nouvelles Voies et avec les assistantes sociales de l’EDAS et de la CAF.
) Une attention particulière et individuelle pour chaque famille. Une responsabilisation des familles dans leur cheminement et dans leurs démarches pour se faire aider.
x Rencontres formelles et très régulières avec chaque famille où l’écoute et la bienveillance sont
privilégiées afin d’établir un premier lien de confiance. Mise à plat des difficultés rencontrées avec les parents et différenciation avec eux de la typologie des difficultés. Détermination avec les parents des domaines sur lesquels ils peuvent eux-mêmes agir (l’éducation des enfants, les temps de loisirs, le suivi scolaire, la communication intra-familiale…) et mise en lien avec les partenaires institutionnels pour les domaines qui dépassent leurs propres capacités à agir (exemple : le logement, l’emploi, l’accès à la crèche ou à la cantine scolaire mais aussi le soutien sur la communication intra-familiale, sur le rapport à l’école…).
131
x Explications et discussions avec les parents sur nos attentes les concernant dans le cadre du parcours individualisé du Programme de Réussite Educative mis en place pour leur enfant. Incitation à ce qu’ils se considèrent comme partenaires à part entière de la réussite éducative de leur enfant.
x Accompagnement, parfois physique, vers le réseau partenarial, avec qui il y aura déjà eu une
concertation autour de la situation avant l’accompagnement avec le consentement de la famille. Progressivement, objectif d’autonomie de la famille dans ses prises de rendez-vous avec les autres partenaires.
x Attention permanente autour de ces familles : appels téléphoniques pour prendre des nouvelles
ou inciter à participer à une animation ; discussions informelles dans le hall, les couloirs, l’espace famille ou dans la rue.
x Concertation avec ces familles sur ce qu’elles souhaiteraient faire sur la structure pour
améliorer la vie quotidienne à la maison et mise en place avec elles des actions collectives répondant à ce besoin.
Un travail de liens et de mixité sociale pour toutes les familles Au-delà de ces familles qui rencontrent des difficultés socio-économiques, il nous paraît essentiel de continuer d’inciter toutes les familles à organiser ensemble et à participer aux animations collectives quelques soient leurs natures (temps festifs, culinaires, de réflexions, de débats, de partages, de loisirs, de voyages…). Il s’agit ici de donner la possibilité aux familles de créer du lien entre elles et de développer ce lien en dehors de la structure. Il s’agit aussi de rompre l’isolement des mamans qui sont souvent contraintes de rester au foyer avec des petits enfants. Il s’agit ainsi de permettre à ces petits enfants de rencontrer d’autres petits enfants avant leur entrée à l’école. Il s’agit surtout de rester dans l’écoute et la bienveillance, l’observation et l’incitation (à jouer, à parler, à rire, à s’ouvrir aux autres et à se lier).
132
3 / LES ACTIONS Le Centre Socioculturel Yannick Noah décline plusieurs actions pour mettre en œuvre son Projet Familles :
x Le Café des Parents x L’accueil, le suivi individuel & l’inclusion des familles x L’animation d’un Lieu d’Accueil Enfants Parents x Les Animations Collectives Familles : l’atelier cuisine, les « Samedis à croquer en
familles », l’atelier « on n’est pas que des parents », les informations collectives, les rencontres /débats thématiques, etc.
133
134
135
136
137
ET MAINTENANT…
PARTAGER, FAIRE VIVRE LE PROJET.
138
Partager et faire vivre le projet : Il s’agit maintenant pour nous tous de partager et de faire vivre le Projet. Toujours soucieux de favoriser la participation, nous commencerons par nous attacher à le vulgariser et à le rendre accessible à tous les adhérents et les habitants pour qu’ils puissent en prendre connaissance et comprennent l’esprit qui anime l’association. La grande enquête conscientisante sur le vivre ensemble que nous comptons mener dans le quartier, dès la rentrée, sera à ce titre une bonne occasion de poursuivre la dynamique et de communiquer sur nos orientations, nos objectifs et les nouvelles actions que nous souhaitons mettre en place à partir de janvier 2016. Nous serons attentifs, pendant les quatre années à venir, à ne pas nous écarter de ce que nous prévoyons aujourd’hui. Chacune de nos actions sera ainsi interrogée au regard du projet : l’action répond-elle bien à l’objectif prévu ? A-t-elle produit les effets escomptés au regard des résultats attendus ? Les indicateurs que nous avons produit nous permettront de répondre à ces questions et de mesurer et comprendre l’écart entre l’ambition de départ et le réalisé. Nous pourrons à partir de là réajuster si besoin notre action pour toujours rester en phase avec les enjeux du quartier. Evaluer le projet : Après chaque action menée :
ACTION Objectif opérationnel
Résultats attendus
Indicateurs retenus
Indicateurs obtenus
Mesure de l’écart/analyse Préconisations
Analyse de l’action au regard de l’objectif opérationnel fixé. Evaluation continue à n+1, n+2, n+3, n+4
Objectif général 1
Objectif Opérationnel 1
Résultats attendus
Résultats obtenus
Mesure de l’écart/analyse
Niveau d’atteinte de l’objectif
Objectif Opérationnel 2
Résultats attendus
Résultats obtenus
Mesure de l’écart/analyse
Niveau d’atteinte de l’objectif
Objectif Opérationnel 3
Résultats attendus
Résultats obtenus
Mesure de l’écart/analyse
Niveau d’atteinte de l’objectif
Analyse de la réalisation de l’objectif général au regard du niveau de réalisation des objectifs opérationnels.
Orientation 1
Objectif Général 1
Résultats attendus
Résultats obtenus
Mesure de l’écart/analyse
Niveau d’atteinte de l’objectif
Objectif Général 2
Résultats attendus
Résultats obtenus
Mesure de l’écart/analyse
Niveau d’atteinte de l’objectif
Objectif Général 3
Résultats attendus
Résultats obtenus
Mesure de l’écart/analyse
Niveau d’atteinte de l’objectif
Analyse de l’orientation au regard du niveau de réalisation des objectifs généraux.
139
MERCI !
140
POUR EN SAVOIR PLUS
CONSULTEZ NOTRE PLAQUETTE 2015-2016
OU PRENEZ CONNAISSANCE DE L’ACTUALITE DU CENTRE SOCIOCULTUREL YANNICK NOAH SUR www.facebook.com/cscynoah.com
141
PILOTAGE ET ANIMATION DU PROCESSUS DE RENOUVELLEMENT
DU PROJET SOCIAL
Julien LACOUX julien.lacoux@csc-ynoah.com
Françoise LEMENAGER
francoise.lemenager@csc-ynoah.com
Tous membres de l’équipe noah@csc-ynoah.com
142
Recommended