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Les dossiers de
La Lettre du Solaire Avril 2013 / Vol 4 N°4
Vie des Compagnies Publiés par CYTHELIA sas,
La Maison ZEN, 350 route de la Traverse, F-73 000 Montagnole
Tel+ 33(0)4 79 25 31 75 Fax+ 33(0)4 79 25 33 09
Editeur: Alain Ricaud, ar@cythelia.fr, Rédaction : Mamadou Kane ________________________________________________________________________________________________________
CYTHELIA sas Editeur : Alain Ricaud Rédaction : Mamadou Kane 1 / 15
Sommaire
Editorial ................................................ 2 Vie …et mort des compagnies............................ 2
Un acteur historique se retire : BP Solar. Pourquoi ? Le problème n’est pas le solaire,
mais « Deepwater »........................................ 2 Un gros acteur récemment entré dans le secteur se retire : Bosch. Pourquoi ? ............... 2 Un pure player plonge : Suntech. Pourquoi ? ..................................................... 2 Un pure player redresse la tête : First Solar. Pourquoi ? ........................................... 3
Silicium .......................................................... 3 EMIX repris par Silicio FerroSolar..................... 3 GCL-Poly .......................................................... 4
Cellules .......................................................... 4 Heliatek ............................................................. 4 LDK Solar ......................................................... 4 Q-Cells .............................................................. 5
Q-Cells et la Corée ................................. 5 Hanhwa & Q-Cells (1)............................ 5 Hanwha & Q-Cells (2)............................ 5
Modules ......................................................... 6 GE abandonne son projet d'usine de production .. 6 SCHOTT Solar se retire de la production
photovoltaïque cristalline ................................... 6 Canadian Solar .................................................. 7 Sharp remet au goût du jour la semi-transparence 7 LDK en difficultés ............................................. 7 Suntech ............................................................. 8
Des signaux alarmants chez les fabricants chinois ........................................................... 8 La saga de la dette de Suntech ................ 9 Suntech, gravement endetté, repris .......... 9
Restructuration chez SunPower .........................10 Yingli embauche...............................................11
CPV-CSP .....................................................11 Centre de test solaire AREVA ...........................11 Soitec fabrique aux USA...................................11
Systèmes .......................................................12 PG&E ..............................................................12 Phoenix Solar ...................................................12 Schneider Electric Solar Business .....................12 First Solar .........................................................12
Une nouvelle centrale de 26 MW pour First Solar .....................................................12 First Solar & MidAmerican Solar ..........13 First Solar & AGL .................................13
Better Place ......................................................13 Les Renault électriques en Allemagne ...............13 MX Groupe ......................................................14 Ascent Solar et Foxconn ...................................14 Sol Systems ......................................................14 Giordano Services reprend Evasol .....................14 Siemens ............................................................14 SMA achète le chinois JZNE ............................15
_______Les dossiers de La Lettre du Solaire____________________Avril 2013 / Volume 4 N° 4______________
Editorial
Vie …et mort des compagnies.
Depuis 2012, nombre d’acteurs du photovoltaïque ont
connu au mieux des restructurations ou des rachats ou
ont tout simplement ont disparu. Sans compter la
Chine, nous en avons recensé près de 60, dont plus de
la moitié en situation très difficile : procédures d’insolvabilité, banqueroutes ou tout simplement arrêt
d’activité. Côté chinois, les chiffres sont encore plus
impressionnants et illustrent la crise que connait le
secteur et dont il peine à sortir : d’après le site ENF
Solar, le nombre de fabricants est passé de 901 à 704
sur toute la chaine de valeur (lingot, wafer, cellule et
module), avec une chute particulière concernant les
fabricants de modules qui sont passés de 624 à 454. De
plus, 180 fabricants (sur toute la chaine de valeur)
sont passés en mode « veille », c’est-à-dire que l’usine
ferme ses portes et demande à ses employés de revenir quand les jours seront meilleurs, ce qui signifie qu’il
ne reste plus que 524 fabricants en opération.
Mais pas de généralisation abusive, examinons plus en
détail le cas de quatre acteurs, BP Solar, Bosch,
Suntech et First Solar.
Un acteur historique se retire : BP Solar.
Pourquoi ? Le problème n’est pas le solaire,
mais « Deepwater »
Suite à la catastrophe de la plate-forme pétrolière
Deepwater Horizon en avril 2010, BP a besoin de cash
et cède ses actifs pour financer les conséquences, de
l’ordre de 40 milliards US$ d’après la compagnie. Dès
2009 les comptes de BP Solar, pourtant actif dans le
PV depuis 1980, plongent, et la plupart des sites de
production sont fermés. La décision de cesser toute
production tombe à mi-2011. Reste la stratégie
« projets » dans le solaire, stratégie qui sera
abandonnée plus récemment : le communiqué de
presse du 28 mars 2013 sonne comme un avis définitif de décès, confirmant l’abandon du solaire et un
recentrage dans l’éolien et les biocarburants. Les
besoins de financement sont tels que même des
activités pétrolières ont été cédées. Dernier en date
(22 mars 2013), BP a annoncé un « spectaculaire
programme de rachat d’actions de 8 milliards US$ ».
Ceci a été financé par la vente de sa part dans TNK-
BP à la société russe Rosneft pour un montant en cash
de 12 milliards US$ et des actions Rosneft. On
comprend que les incertitudes dans le PV n’ont pas fait
le poids.
Un gros acteur récemment entré dans le
secteur se retire : Bosch. Pourquoi ?
On ne peut pas accuser Bosch d’être un requin de la
fiance, bien au contraire, les valeurs de son fondateur
l’attestent. Alors ? en fait Bosch se retire de la filière
silicium. En 2008 – 2009 le groupe Bosch n’arrive pas
à augmenter ses ventes. Une diversification dans le
solaire est annoncée et dès juin 2008, une prise de
participation majoritaire dans Ersol Solar Energy,
fabricant intégré de modules silicium, premier acteur
allemand en capacité de production, surprend toute la
communauté. Puis on observe en 2009 le rachat d’Aleo
Solar, assembleur allemand de modules créé en 2001,
de Johanna Solar Technology (devenu Bosch Solar
CIStech), et des investissements de production de
wafers, de cellules ou de modules en Allemagne, en Malaisie et en France. A mi 2012, le groupe annonce
une extension d’activité dans l’aval : le développement
de projets, installés bien sûr avec des produits du
groupe. Devant les pertes énormes de 2012
(1 milliard € pour la branche solaire, et 2,4 milliards
sur les 4 ans passés), les annonces de janvier 2013
sont confirmées en mars : « Bosch se retire de
l’activité solaire photovoltaïque dans la technologie
cristalline », et recherche des repreneurs ; seul Bosch
Solar CISTech « continue comme avant en tant que
centre de R&D pour la technologie thin-film ». Mais le rapport annuel est clair : le groupe crée une 4ème
division (business sector) appelée ‘Energy and
building Technology’. Un des patrons du groupe Dr
Volkmar Denner est explicite: « Aucune des
possibilités envisagées (dernières avancées
technologiques, nouvelles solutions de réduction des
coûts) n’offre une solution qui pourrait être
économiquement viable sur le long terme », « Nous
restons convaincus que le PV jouera un rôle important
dans le futur mix énergétique. Cependant, nous ne
pouvons supporter d’aussi lourdes pertes aussi
longtemps. » Tout comme nous, Bosch croit encore à la filière solaire liée au bâtiment, et se réserve une porte
de sortie en ne vendant pas tout de suite sa filiale CIS.
Un pure player plonge : Suntech.
Pourquoi ?
Suntech a cru que les arbres monteraient jusqu’au ciel.
Notre hypothèse est la suivante : Suntech, ou plutôt son
charismatique patron Dr Zhengrong Shi, a opté pour
une stratégie du ‘passage en force’, considérant que la
position de leader serait soutenable jusqu’en 2015,
année où d’après lui la moitié des pays de la planète auront atteint la parité réseau. Il a cru que le système
bancaire chinois le soutiendrait sans faille. Le
journaliste du Monde Jean-Baptiste Jacquin, utilise le
terme EPO pour parler du capitalisme d’Etat chinois.
Mais pourquoi cet arrêt ? Quel deal derrière cette
décision, dont on ne peut pas supposer qu’elle n’ait
pas été prise - ou au minimum validée - en haut lieu ?
Est-ce parce que les dettes non remboursées (541
millions US$) sont des titres émis depuis le paradis
fiscal ‘Iles Caïman’ et achetés par des investisseurs
américains ? Quel rôle a joué le soupçon de fraude mis à jour en juillet 2012 et portant sur 680 millions US$,
fraude consistant en l’absence de garantie (des
obligations de l’Etat allemand qui finalement
n’existeraient pas) apportée par un ancien top
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manager du groupe ? C’est quand même très
surprenant qu’à posteriori on s’aperçoive de l’absence
d’une telle somme ! Rappelons que ce n’est pas la
holding, domiciliée aux Iles Caïmans qui est en faillite,
mais la principale filiale industrielle. En résumé, nous
estimons que d’autres facteurs sont intervenus et que
Suntech n’arrêtera pas complètement son activité. Les
volumes de production vont probablement diminuer, de
même que pour tous les autres acteurs ; en revanche,
Suntech, comme d’autres acteurs majeurs chinois
garderont leurs capacités de production intacte. Dans le cadre des plaintes européennes, il faudra observer
de près les négociations entre Suntech et ses
banquiers chinois.
Un pure player redresse la tête : First Solar.
Pourquoi ?
Tout n’est pas non plus tout à fait noir dans le secteur :
First Solar par exemple affiche une plutôt bonne santé.
La valeur de son action a pris près de 50% en une
seule journée au début du mois (elle a subi un « ajustement de 5,7% le lendemain), suite aux
prévisions de ventes de l’entreprise pour l’année 2013
comprises entre 3.8 et 4 milliards de dollars, dont 3.6
pour la vente de systèmes. First Solar espère ainsi
vendre entre 1.6 et 1.8 GW de modules. Les prévisions
pour 2014 et 2015 sont également très bonnes,
respectivement de 1.8-2.2 GW et 2.3-2.7 GW soit 4 et
4.8 milliards de dollars. La mue opérée par First Solar
semble donc porter ses fruits. FS est devenu en
l’espace de quelques années le premier développeur (et
EPC) de centrales photovoltaïques au monde (759 MW
installés) devant les SunEdison, Belectric ou Juwi, lui permettant par la même occasion d’assurer un
débouché à sa production de modules. L’entreprise a
su comprendre le contexte et prendre les bonnes
décisions dont celle d’annuler les expansions de
capacité de production qu’elle avait initialement
prévues. Un autre signal fort concernant la manière
dont se définit la société est l’acquisition toute récente
de TetraSolar, startup américaine, qui vise à produire
des cellules cristallines à très haut rendement (>21%).
FS souhaite ainsi élargir son marché aux toitures avec
des modules à plus haut rendement, mais surtout profiter du boom du marché japonais qui lui est pour
l’instant fermé, en raison de la présence de Cadmium
dans ses modules. D’aucun se demande s’il ne faut
pas non plus y voir un début de retrait de FS du CdTe
dont les limites en termes de rendement, et donc en
termes de coût, sont plus faibles que pour le CIGS.
Au travers de ces quatre exemples, nous
voyons que la surcapacité de production qui reste la
cause principale de la chute des prix et donc des
marges, n’est pas la seule cause de défaillance des
fabricants de modules. Certes, le groupe Bosch arrivé
trop tard, n’a pas souhaité supporter encore plusieurs années des pertes qu’il a jugées trop importantes ;
mais pour BP Solar, c’est l’accident majeur de la
plate-forme « deep water » qui a mis en danger la
santé financière de la maison-mère et qui par ricochet,
a poussé à la décision d’arrêt de l’activité solaire ;
enfin, pour Suntech, c’est le pari d’un soutien
indéfectible des banques d’Etat chinoises, poussant à
des endettements déraisonnables (ceci n’est pas sans
rappeler ce qui est arrivé à Q-Cells deux ans plus tôt),
qui s’est avéré hasardeux.
Du côté des rachats, seules les activités
présentant un potentiel en termes de coûts prévisibles
ou de différenciation des produits intéressent les investisseurs qui sont principalement asiatiques. C’est
par exemple le cas des acteurs du CIGS qui ont trouvé
des repreneurs asiatiques (comme Solibro, Heliovolt
ou Miasolé) ou sont toujours en quête d’un sauveur
(Soltecture, Nanosolar).
Avoir un produit fortement différenciant
(couches minces ou haut rendement) par rapport à la
concurrence n’a pas permis (et ne permet pas) à des
compagnies de relever la tête (que serait devenu
SunPower, dont les modules ont les meilleurs
rendements au monde, sans le soutien du groupe Total ?). Le salut qui provient de la diversification vers
l’aval est également vrai pour les « petits » acteurs :
ceux encore en vie aujourd’hui ont migré vers la
réalisation de projets, y compris en France (Fonroche,
par exemple) ou explorent des niches telles que le
photovoltaïque multifonctionnel pour le bâtiment.
C’est donc l’intégration vers l’aval (des modules vers
les installations) qui a réussi, et non celle vers l’amont
(des modules vers le silicium). Les marchés qui sont
visés par ces compagnies ayant développé ces
nouvelles activités sont les pays de la Sunbelt, pour lesquels la parité réseau est atteinte ou très proche de
l’être, dans un contexte sans FIT, donc avec un risque
moindre sur le contexte et la réglementation.
ARo et IL
Silicium
EMIX repris par Silicio FerroSolar Silicio FerroSolar une société du Groupe
FerroAtlantica, est devenue l'actionnaire majoritaire de
la société EMIX basée à St Maurice La Souterraine
aux cotés du Groupe Picoty et de 2 fondateurs initiaux.
La nouvelle direction autour du Président, Ramon
ORDAS BADIA et du Directeur Général, Didier
LANDAUD ont confirmé que le site de St Maurice La Souterraine resterait une unité de R&D et de
production pilote pour la purification et cristallisation
du silicium métallurgique utilisé dans la fabrication
des panneaux solaires photovoltaïques. L'arrivée
chez EMIX, d'un des premiers fabricants mondiaux de
silicium, associée à l'innovation et à la technologie
EMIX vont contribuer à renforcer la filière française
photovoltaïque.
Source Didier LANDAUD, le 24 mai 2012
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GCL-Poly
La Chine soutient son producteur de silicium GCL-Poly. «C’est le plus fort soutien du gouvernement
chinois à l’industrie solaire depuis la crise de la dette
européenne et les enquêtes anti-dumping et
antisubventions lancées aux Etats-Unis contre les
produits solaires chinois ». C’est ainsi que GCL-Poly
Energy, premier fabricant chinois de poly silicium et
de wafers pour cellules solaires, a qualifié les
autorisations qu'il vient d'obtenir du Bureau National de l’énergie chinois pour engager la construction de ce
qui pourrait être [...]
Publié par Fanny Abouaf • 29 août 2012
Cellules
Heliatek La firme allemande Heliatek spécialisée dans les films
solaires de 3ème génération a annoncé avoir établi un
nouveau record mondial concernant l'efficacité de sa
cellule solaire organique mesurée à un taux de 10,7%
pour une surface de 1,1 cm2.
La clé du succès d'Heliatek résiderait dans le choix des
molécules organiques courtes - oligomères - développées et synthétisées dans ses propres
laboratoires à Ulm, en Allemagne.
"Heliatek est la seule entreprise solaire au monde qui
utilise le dépôt de molécules organiques à basse
température, un processus de vaporisation sous vide en
rouleau ('roll-to-roll'). Nos cellules solaires sont
composées de fines couches nanométriques ultra-pures
et d'une grande homogénéité. Cela nous permet de
concevoir une architecture capable d'améliorer
systématiquement l'efficacité et la durée de vie de nos
cellules" a expliqué le Dr Martin Pfeiffer, co-fondateur
d'Heliatek. "La déposition sous vide est déjà largement exploitée
par l'industrie OLED. Elle permet de faire évaporer les
oligomères pour les recondenser sur le substrat avec
une très grande reproductibilité", a ajouté pour sa part
Thibaud Le Séguillon, directeur général d’Heliatek.
Ainsi, pour obtenir 1 m2 de cellule photovoltaïque, un
seul gramme de matériau semi-conducteur organique
suffit
Le processus de fabrication permet à l'entreprise de
réaliser une cellule solaire bicouches (ou 'tamdem'),
avec une couche qui absorbe la lumière tandis que
l'autre produit des électrons. Les cellules dites tandem
sont obtenues par empilement monolithique de 2
cellules simples, l'une de silicium amorphe, l'autre de
silicium cristallin ; leur sensibilité s'étend donc sur une
large plage de longueur d'onde.
La campagne de mesures réalisée par l'institut
indépendant - SGS - comprenait les mesures
d'efficacité des cellules solaires dans des conditions de
test standard (STC) de l'industrie solaire, ainsi que des mesures de rendement à faible luminosité et à des
températures élevées pouvant atteindre jusqu'à 80°C.
Concernant les résultats des mesures dans des
conditions à faible luminosité, il a été établi que
l'efficacité non seulement restait constante, mais
augmentait d'une manière progressive. Lors d'une
irradiation de 100 W/m², le rendement était de 15%
plus élevé par rapport à la norme d'efficacité mesurée à
1.000 W/m². Par ailleurs, les mesures à des
températures élevées ont confirmé que l'efficacité
restait constante, à la différence des technologies traditionnelles où l'efficacité diminuait
considérablement entre 15% et 20%.
Les premiers essais en plein air ont montré que les taux
d’efficacité des cellules solaires organiques d'Heliatek
étaient de 15% à 25% plus élevés que les cellules en
silicium cristallin et les films solaires en couches
minces.
"Quand la société Heliatek a été fondée en 2006, le
plan technologique précisant les différents jalons
d'efficacité s'avéraient très ambitieux, et pourtant nous
avons atteint chacun d'entre eux", a indiqué Thibaud Le Séguillon. "Nous sommes maintenant sur la bonne
voie pour atteindre le taux de 15% dans les prochaines
années." Source: Web Enerzine, 3 Mai 2012
LDK Solar LDK Solar, le fabricant de wafers qui affiche quatre
trimestres consécutifs de pertes, aura une partie de ses dettes payées par le gouvernement de la ville de Xinyu
à l’est de la Chine, où elle est basée. Les autorités
locales incluront le remboursement des prêts de
Huarong International Co. à LDK dans le budget
annuel, selon un communiqué publié sur le site Web de
l’Assemblée populaire nationale, la plus haute instance
législative du pays. Le parlement local a approuvé le
plan et publié la déclaration sans toutefois préciser les
montants qui seront payés. Ce plan de sauvetage est le
premier d’un gouvernement chinois local pour le
remboursement de dette d’une société solaire non
étatique. L'industrie solaire fait face à une surabondance de l’offre globale qui a fait chuter prix et
marges bénéficiaires et réduit la capacité à rembourser
des développeurs de projets. La dette à long terme non
garantie de LDK à Huarong s’élevait à 79.4 millions
US$ à la fin de 2011, selon un rapport de la compagnie
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publié le 15 mai dernier. « Du point de vue du secteur,
c’est clairement une mauvaise nouvelle parce que cela
veut dire que la consolidation et le temps de retour
vont prendre plus de temps que prévu » explique
Charles Yonts, analyste à CLSA Ltd. à Hong Kong. Le
prix des modules solaires a chuté à 77 c$/Wc le 2
juillet 2012, dégringolant de 47% sur un an, selon les
Bloomberg New Energy Finance. LDK, deuxième
fabricant mondial de wafers après GCL-Poly Energy
Holdings Ltd., a annoncé en mai dernier devoir arrêter
ses activités s’il n’arrive pas à lever des fonds. Les pertes au premier trimestre se sont montées à 185.2
millions US$. Le pourcentage d’endettement net sur
capitaux propres s’élève à 600% sur la période contre
406% pour le trimestre précédent, ce qui entraîne « un
risque sérieux et limite la capacité à lever plus de
dette », explique Nomura Holdings Inc. dans un récent
rapport. LDK a « peu d’options et un temps limité »
pour diminuer la pression de liquidités, ont écrit
Stephen Zhang et Yang Cheng, analystes à China
International Capital Corp. Les investisseurs
stratégiques, éventuellement des entreprises d’État, sont peut-être la dernière chance de la société.
Source Bloomberg Editors, le 27/07/2012
Q-Cells
Q-Cells et la Corée
Surprise dans le dossier Q-Cells : après le conglomérat
sud-coréen Hanwha, le groupe espagnol. Isofoton a lui
aussi déposé une offre de reprise du fabricant allemand
de cellules solaires, en dépôt de bilan depuis avril dernier. Elle sera examinée le 29 août par le comité des
créanciers, de même que la proposition de Hanwha. Le
groupe espagnol n'a pas communiqué le montant de
son offre mais il a indiqué qu'il était épaulé par un
fonds d'investissement américain. S'il emporte le
dossier, il réduirait de 10% l'effectif de Q-Cells et
envisage d'investir 300 M€ dans les prochaines années
avec l'ambition de construire un "grand groupe
industriel européen". Vétéran du solaire, Isofoton a
connu des difficultés financières en 2011 et a été
renfloué par le coréen Samsung.
Hanhwa & Q-Cells (1)
En dépôt de bilan depuis avril dernier, le producteur
allemand de cellules photovoltaïques Q-Cells vient
d’annoncer son rachat par le groupe sud-coréen
Hanwha, pour environ 50 millions € en cash.
Reprenant également à son compte les dettes de Q-
Cells, estimées entre 100 et 500 millions €, Hanwha
met la main sur le site allemand de l’ancien géant du
solaire, mais aussi sur son usine en Malaisie.
N’employant plus que 2 000 salariés, Q-Cells devrait
voir encore son effectif se réduire de plusieurs
centaines de personnes. Hanwha est l’un des conglomérats les plus importants en Corée du Sud,
présent dans de nombreux métiers comme le solaire
avec Hanwha SolarOne.
Source AEA.com, septembre 2012
Hanwha & Q-Cells (2)
En un mouvement, le groupe coréen Hanwha s’est
positionné comme le 3ème fabricant mondial de solaire
PV. Avec l’achat de la société en faillite Q-Cells, la
nouvelle entité ainsi créée – baptisée Hanwha Q-Cells
– revendique maintenant une capacité de production de
2.3 GW en Allemagne, Malaisie et Chine. Cette position multinationale offre au groupe une position
unique qui lui permet de livrer ses produits partout
dans le monde sans aucune entrave commerciale. Pour
Hanwha, la reprise de Q-Cells et le lancement de cette
nouvelle société est un volet des efforts significatifs
pour développer son activité dans le solaire et y
apporter des avancées technologiques appréciables. En
plus d’acquérir des unités de production de 200 MW de
cellules et 120 MW de modules en Allemagne,
Hanwha s’offre 34 brevets et 1 225 employés très bien
formés qui vont aider à atteindre ces objectifs ambitieux. Dans un récent communiqué de presse, Ki-
Joon Hong, PDG de Hanwha SolarOne et vice-
président de Hanwha Chemical, a déclaré que le
leadership industriel du groupe pendant 60 ans, lui
permet de devenir « un leader mondial pour relever les
défis d’une économie global dynamique. Notre
engagement dans le solaire va au-delà de la
construction d’une affaire rentable, nous visons à faire
de cette technologie la source la plus fiable d’énergie
sur terre ». « Durant les deux ans passés, Hanwha a
réellement démontré un engagement et une agressivité
pour le solaire PV qui montrent que le solaire est un élément important de sa stratégie de croissance. Le
groupe a également fait des avancées intéressantes en
termes de lancement de lignes de produits différenciés,
comme les panneaux incorporant des micro-onduleurs
et les modules utilisant le silicium en couches minces»,
souligne Shyam Mehta, analyste senior à GTM
Research. Selon l’expert, personne ne sait encore
lesquelles de ces technologies vont vraiment émerger,
ce qui conforte l’approche de grande échelle et de
diversification des investissements du groupe, la moins
risquée dans ce contexte. Nouvellement nommé PDG de la nouvelle société, Charles Kim insiste sur les
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« synergies » entre les deux compagnies qui, selon ses
mots « offre une occasion rare de construire
rapidement une société solaire leader mondial ». En
plus des unités de fabrication en Allemagne, des
brevets et du personnel hautement qualifié de Q-Cells,
Hanwha bénéficie également de ses facilités
administratives et de R&D en Allemagne, d’une usine
de production de 800 MW de cellules solaires en
Malaisie et d’autres structures aux Etats-Unis, au Japon
et en Australie. Le groupe prend le contre-pied des
stratégies de Siemens AG et Sharp, qui se mettent en retrait des activités solaires. « C’est une situation
totalement différente. Siemens et Sharp regardent dans
le rétroviseur et se disent que n’ayant pas de marge de
compétitivité, ils préfèrent réduire leur perte et
avancer sur un autre chemin. En d’autres termes,
Hanwha a décidé d’avancer plus radicalement dans la
bonne direction », explique Mehta.
Source Vince Font, le 25/10/2012
Modules
GE abandonne son projet d'usine de
production Le conglomérat industriel américain General Electric
(GE) a annoncé par la voix d'un porte-parole, l'abandon
pur et simple de son projet d'usine de production de panneaux solaires aux Etats-Unis, dans donner plus de
précisions. General Electric (GE) avait annoncé en
octobre 2011 son intention de construire une usine de
fabrication de panneaux solaires photovoltaïques en
couches minces à Aurora dans le Colorado. L'objectif
était alors de produire des panneaux solaires à haut
rendement et à faible coût reposant sur une technologie
innovante développée initialement par le Laboratoire
national sur les énergies renouvelables. GE voulait
fabriquer des panneaux solaires basés sur le procédé du
film mince en tellurure de cadmium développé par la start-up PrimeStar Solar, et acquise par GE en 2011. Le
groupe américain avait prévu d'investir 600 millions de
dollars d'ici 2013 dans les énergies solaires.
Tout comme l'Europe, les Etats-Unis doivent faire face
aux difficultés rencontrées dans le secteur solaire, de
par une concurrence féroce des pays asiatiques, et plus particulièrement la Chine.
Source : Enerzine 13 Juillet 2012
SCHOTT Solar se retire de la
production photovoltaïque cristalline Suite à des conditions de marché fortement dégradées
ces derniers mois, SCHOTT Solar se retire de la
production photovoltaïque cristalline dans le courant
de l’année. Cette décision concerne 870 employés dans
le monde, l’objectif est d’éviter le recours à des
licenciements. La fabrication de modules à couches
minces en Allemagne à Jena n’est pas concernée et
l’activité du solaire thermique à concentration
(CSP) qui connait un certain succès va également
se poursuivre. SCHOTT Solar prévoit de belles
perspectives de croissance sur ce marché.
Le marché du photovoltaïque se caractérise
aujourd’hui par d’importantes surcapacités et de sévères baisses de prix. Ce phénomène peut être
largement attribué à la concurrence asiatique.
SCHOTT Solar a mis tous ses efforts, ces deux
dernières années, pour réduire ses coûts de
production de 50 % et sa R & D a apporté des
avancées technologiques majeures qui ont été
transposées en un temps record sur des séries
industrielles. En parallèle les ventes du fabricant
allemand ont augmenté de trimestre en trimestre.
Cependant l’instabilité des politiques de soutien au
photovoltaïque ont mis la branche sous pression. Le management de SCHOTT Solar a exploré de
nombreuses pistes pour être à même de poursuivre
la production de modules cristallins
photovoltaïques. Les conditions du marché n’ont
malheureusement pas permis de les suivre. SCHOTT
Solar s’est rapproché des partenaires sociaux afin
de trouver des solutions socialement acceptables pour
ses collaborateurs et s’emploie à trouver des solutions
de reclassement au sein d’autres activités du Groupe
SCHOTT.
Concernant les conditions de garanties, la société
fait également face à ses engagements. Le service
client de SCHOTT Solar continuera à fonctionner pour
la partie photovoltaïque cristalline via une hotline
accessible au : +49 6131 661 4099.
Paris, le 2 juillet 2012 -
Commentaire de l’intérieur (LLS Juillet 2012)
Vu de l'intérieur, évidemment cela fait un pincement au
coeur. Les gens sont marqués. Tous les salariés étaient
vraiment impliqués et se battaient au quotidien pour
défendre la qualité dans le PV. Et force est de
constater que nos produits n'ont jamais dérogé à leur
réputation. C'est à nouveau un pan de l'histoire de
l'industrie qui disparaît. Ceci dit, c'est une décision de
saine gestion de la part de Schott pour la pérennité du
groupe. Et ce n'est pas étonnant, car de toute façon, le
groupe Schott n'avait pas d'avenir dans une industrie
aussi capitalistique et avec de tels taux de croissance. On pensait que le groupe sortirait l'activité de son
giron avec un partenaire. Le souhait d'introduire
Schott Solar en bourse en 2008 visait sans doute cet
objectif. Car le solaire est trop éloigné de la
physionomie des autres métiers du groupe et de la
culture de l'entreprise. Pour autant, le travail réalisé a
été plutôt bon. Est-ce que nous devons jeter la pierre
aux chinois? Peut-être... D'un côté, il y en a quand
même dans le lot qui après 10 ans d'expérience font de
bons produits. Après, inonder le marché de capacités
en se faisant aider par l'Etat, et faire payer ses dettes par l'Etat, cela peut se discuter. Et cela interroge
surtout nos politiques publiques et notre manière de
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s'intégrer dans la mondialisation des échanges. Nous
avons vécu en accéléré ce que d'autres industries sont
susceptibles de vivre et à ce titre, en tirer des
enseignements serait intéressant. Toujours est-il que
nous croyons plus que jamais en l'avenir de cette
industrie. Elle est actuellement en pleine crise
d'adolescence mais la révolution est en marche et elle
entrera bientôt dans son âge adulte et changera
vraiment la vie des gens. Très probablement avec de
nouveaux acteurs. Mais nous aurons participé à
l'écriture de l'histoire.
Canadian Solar La nouvelle fait du bruit en pleine guerre commerciale
contre les produits solaires chinois – ou fabriqués en
Chine. La société explore la possibilité d’y construire
l’usine qu’elle envisage pour produire 700 MW de
cellules solaires par an. Les officiels de Canadian
Solar ont déclaré lors d’une récente conférence de
presse que la Chine pourrait être un bon endroit pour
l’usine, l’entreprise produisant déjà dans ce pays. Les
rapports des détails financiers ne sont pas encore
disponibles. Les fabricants d’équipements solaires se
battent pour réduire leurs coûts de production, les prix
des panneaux ayant chuté de plus de moitié l’année dernière en raison d’une surabondance de l’offre. Cela
a contraint plusieurs entreprises en Chine, en Europe et
aux États-Unis à stopper leurs activités et bien d’autres
devraient fusionner ou fermer face à la crise aiguë.
Source le 16/07/2012
Sharp remet au goût du jour la semi-
transparence
Le conglomérat nippon Sharp va commercialiser à
partir d’Octobre au Japon, un module photovoltaïque
particulier, baptisé "NA-B095AA", puisqu'en plus de
produire de l'électricité, il possède la caractéristique
d'être également transparent.
Ainsi, pour satisfaire à la fois des besoins de
production d'électricité, d'éclairage naturel, et de
barrière thermique, le groupe d'électronique et de semi-
conducteur a lancé sur le marché un module solaire qui
peut être utilisé comme composant à part entière d'une
solution architecturale intérieure ou extérieure : garde-
corps, balustrade, balcon ou fenêtre. Le système
élimine le cadre métallique généralement utilisé dans
les modules solaires photovoltaïques classiques, et
emploie une structure de verre feuilleté, qui permet de
l'installer dans divers châssis conçus pour héberger des
matériaux de construction.
Pour réaliser ce module, Sharp a réalisé de fins
interstices entre les cellules photovoltaïques en
couches minces. Aussi, le rendement de conversion du
module reste plus faible et n’atteint que 6,8 % (le rendement de conversion moyen de modules
photovoltaïques à base de silicium amorphe ne dépasse
pas 10%). Les dimensions du module (hors boîte de
jonction PV) sont 1.402 mm x 1.001 mm x 9,5 mm,
pour un poids d'environ 33 kg. Fabriqué dans l'usine de
Sharp Sakai, la puissance maximale nominale du
module est de 95 W pour une tension maxi de 42,2 V.
Commentaire (LLS Septembre 2012)
Le principe de la semi-transparence n’est pas
nouveau : il est basé sur une invention faite à Solems
en 1991 par Alain Ricaud, Jacques Schmitt et Jean-
Marie Siefert. Des images peuvent être vues à travers
un module si la distance entre les parties opaques est
inférieure au diamètre de la pupille. De plus, avec
seulement 10% de transmission, l’œil étant un
détecteur logarithmique, l’éclairement perçu derrière
les modules est largement suffisant en milieu d’intérieur alors même que 90% de la surface est
recouverte par l’absorbeur. AR
Parmi les technologies innovantes qui font de La Petite Maison ZEN
un bâtiment à énergie positive, la verrière Sud intègre des modules
semi-transparents en µc-Si de la société taïwanaise BeyondPV.
LDK en difficultés Il y a bien quelques développements sur le front de
l’énergie solaire aujourd'hui, comme la publication de
nouveaux résultats financiers de LDK, le plus petit des
grands fabricants de panneaux solaires de la Chine, qui
montrent une compagnie en pleine crise. Entre-temps, Pékin a officiellement protesté contre une loi
américaine qui permet à Washington d’imposer des
taxes punitives contre les industries d’outre-mer qui
reçoivent une aide de l’État jugée déloyale, comme le
secteur solaire chinois. Les Etats-Unis et l’Europe
pensent que la Chine soutient son secteur solaire avec
des subventions injustes et ont pris diverses mesures
punitives, et maintenant l’Inde a également lancé sa
propre enquête similaire, portant un nouveau coup au
secteur en difficulté. Commençons par les résultats
LDK, qui montrent une société au bord de l’effondrement qui subit la récession la plus grave pour
le jeune secteur solaire. Sans surprise, LDK a publié
ses résultats du deuxième trimestre seulement 2
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semaines avant la date limite de l’ultimatum américain,
fixé à fin septembre, tentant ainsi d’éviter de mettre en
lumière sa piètre performance. C’est aussi sans surprise
que les résultats montrent des revenus en baisse de
moitié par rapport à l’année précédente, les pertes
atteignant la somme considérable de 254 millions US$.
Les actions de la société ont perdu modestement 3%
après l’annonce des résultats ; cela montre que les
investisseurs y étaient déjà tellement préparés que cette
communication n’avait plus rien de spécial. LDK aurait
effectivement engagé la banque d’investissement Morgan Stanley pour essayer de vendre l’entreprise à
une des grandes sociétés publiques chinoises. Cela
n’aurait rien de surprenant, LDK étant suffisamment en
difficulté pour ne pas intéresser les acheteurs privés.
Peu importe la situation, on peut probablement
s’attendre à un feu d’artifice spectaculaire en fin
d’année, que la société s’effondre ou qu’elle soit
achetée par une entreprise étatique sous la pression de
Pékin ou du gouvernement provincial du Jiangxi, où
LDK est basé.
Par ailleurs, la Chine a annoncé qu’elle allait déposer
une protestation officielle auprès de l’Organisation
mondiale du commerce (OMC) sur une loi américaine
qui permet à Washington de prendre des mesures
punitives contre les industries d’outre-mer qui
reçoivent une aide déloyale de la part de leurs
gouvernements locaux. Cette protestation de la Chine ne vise d’ailleurs pas une industrie particulière, tout
comme les Etats-Unis ont utilisé la loi pour imposer
des droits de douane punitifs contre plusieurs produits
chinois l’année dernière. Mais il est clair que les
panneaux solaires sont une des cibles principales de
cette nouvelle interpellation de l’OMC par Pékin, après
les Etats-Unis aient confirmé plus tôt cette années,
qu’ils percevront des taxes punitives sur les panneaux
solaires chinois qui représentent aujourd’hui plus de la
moitié de la production mondiale.
Source Doug Young, le 19/09/2012
Suntech
Des signaux alarmants chez les fabricants
chinois
De nombreuses nouvelles troublantes viennent du
secteur solaire, à commencer par les coupes par Suntech au niveau de son usine américaine, qui
ressemblent beaucoup à des consignes de Pékin pour
sauver la compagnie en lutte. Dans le même temps, JA
Solar et LDK luttent juste pour rester cotées alors que
leurs valeurs marchandes se sont évaporées
rapidement. Rares bonnes nouvelles en ce moment,
Yingli, Trina et d’autres sont provisoirement renflouées
grâce aux provisions mises de côté mais qu’elles
n’auront pas besoin d’utiliser dans la suite des enquêtes
anti-dumping américaines contre elles.
Les nouvelles de Suntech semblent être le résultat
d’une intense activité politique en coulisse, au moment
où cette entreprise pionnière lutte pour sa survie. La
société a annoncé l’arrêt de deux-tiers de la capacité de
production de son usine en Arizona, portant la
production à 15 MW contre 45 MW normalement. Elle
pointe du doigt la réduction globale en cours dans une
industrie en surcapacité et le coût de production élevé
aux Etats-Unis par rapport à la Chine et annonce la
perte de 50 emplois dans l’opération. Même s’il est
pratiquement impossible de savoir le fin mot de
l’histoire derrière la scène, l’explication du coût de production élevé aux Etats-Unis paraît logique et
raisonnable. Mais la décision semble également
suspecte car dictée en partie par des officiels du
gouvernement chinois qui négocient actuellement un
plan de sauvetage pour tirer d’affaire le géant et
veulent ainsi montrer leur mécontentement après les
récentes mesures anti-dumping contre les producteurs
chinois. Jusqu’à présent Suntech a toujours présenté
cette usine en Arizona comme la preuve qu’elle créait
des emplois aussi bien aux Etats-Unis qu’en Chine. La
société disait d’ailleurs compter sur cette usine pour contourner la loi anti-dumping. D’où la surprise quant
à cette décision et la suspicion d’une éventuelle
intervention occulte des officiels chinois. Si c’est le
cas, l’étape suivante devrait être la fermeture pure et
simple de l’usine dans le cadre de la restructuration.
JA Solar et LDK ont communiqué sur la chute brutale du cours de leurs actions qui les met en danger d’être
éjectées du marché. La première société a proposé le
rachat de ses actions à 5 contre 1, ce qui met celles-ci à
1 US$ par action, exigence pour rester listé. Pendant ce
temps LDK a annoncé qu’elle a eu notification qu’elle
courait le danger d’être également éjectée des cotations
après être passé sous la barre de 1 US$ par action
pendant plus de 30 jours. Elle ne reprendra pas ses
propres actions considérant que le plan de sauvetage en
cours en collaboration avec son gouvernement est
suffisant pour garantir un retour de l’action au-dessus du dollar fatidique. Ces manœuvres peuvent aider les
actions des compagnies à se redresser mais le fait est
que leurs valeurs marchandes ont brutalement chuté
durant les 18 mois passés au cours desquels l’industrie
toute entière a été malmenée comme jamais. Les deux
entreprises sont évaluées à environ 120 M$, une
fraction insignifiante de leur valeur avant la crise.
Enfin, examinons une des rares bonnes nouvelles pour
l’industrie solaire chinoise après l’adoption des
mesures américaines anti-dumping. Les grandes
compagnies concernées, Yingli, Trina et quelques
autres se retrouvent avec des bénéfices, ayant trop provisionné une éventuelle sanction dans le cadre de la
loi anti-dumping. En effet, la rétroactivité sur 90 jours
des pénalités évoquée au départ n’ayant en définitive
pas été appliquée, elles ont échappé aux sanctions.
Toutefois, ces provisions étaient modestes, 13.7
millions US$ pour Yingli et environ le double pour
Trina. Et bien sûr, ces gains sur un coup ne masquent
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pas la réalité du terrain, la pénurie de trésorerie et la
surcapacité qui plombe l’industrie.
Source Doug Young, le 21/11/2012
La saga de la dette de Suntech
Suntech s’est arrangé pour reporter une échéance de
paiement importante de deux mois, au 15 mai 2013.
Cela ne fait qu’accentuer les rumeurs au sujet de cette
échéance relative à une dette colossale de 541 M$,
présentée par tous les analystes comme un véritable
test de la réelle volonté de la Chine d’assainir l’industrie du solaire. Le World Street Journal a publié
une analyse documentée sur le paiement de cette dette
et sur ses implications. Les spéculations vont de
l’hypothèse d'un très prochain sauvetage par l’Etat à
une prise de contrôle de Suntech par une tierce partie.
Des discussions engagées avec un partenaire majeur,
GSF, semble avoir levé un obstacle pour les deux
scénarios en même temps. Le flou qui entoure cette
affaire est exacerbé par le départ de son président
fondateur, Zhengrong Shi, qui résistait à cette
« expropriation ». Des rapports font état d'une
poursuite par une poignée de prêteurs pour une dette conditionnée à la présence de Shi dans la société. Ce
dernier a qualifié ce qui semble être un renvoi venu des
plus hautes sphères de « désastre » et d’« illégal »
alors même que la compagnie qu’il dirige n’a trouvé
aucune solution pour financer les échéances du 15
mars 2013.
Source REW.com, le 12/03/2013
Suntech, gravement endetté, repris
L'un des plus grands fabricants mondiaux de panneaux
solaires, Suntech Power, est presque à court de
liquidités et est prêt à être repris partiellement ou totalement par la Holding de l'administration
municipale de sa ville natale, Wuxi, en Chine, ont
déclaré les dirigeants de la compagnie ainsi qu’un
fonctionnaire de Wuxi, ce mercredi (13 mars).
Une femme répondant au téléphone dans les bureaux
de la direction du siège social du groupe de Wuxi
Guolian, la société holding, a déclaré qu'un accord
avait déjà été conclu pour l'acquisition de Suntech, qui
est cotée à la Bourse de New York. La femme a refusé
de s'identifier. Rory Macpherson, directeur de
Suntech, en charge des relations avec les investisseurs,
a refusé de répondre à une question sur Wuxi Guolian, en disant par e-mail uniquement : "Notre politique est
de ne pas commenter les rumeurs du marché." Suntech
a été conduit au bord du goufre par une obligation de
payer plus de 541 millions de dollars aux détenteurs
d'obligations convertibles à la fin de cette semaine.
Suntech a cessé de publier ses rapports financiers l'an
dernier après avoir révélé en Juillet qu'il avait investi
530 millions d'euros dans des obligations allemandes
qui pourraient s'avérer frauduleuses. D’après les
analystes, les réserves de trésorerie de la société n’ont
cessé de diminuer, et les banques d’Etat chinoises ont
été réticentes à prêter davantage ces derniers mois.
Suntech a annoncé avoir conclu un accord avec les
trois cinquièmes de la masse des obligataires en début
de semaine lui donnant un sursis de deux mois pour
trouver une réponse à ses problèmes financiers. Mais
certains détenteurs d'obligations ont mis en doute
l'annonce, affirmant qu'ils n'ont même pas été
approchés au sujet d'un sursis. Les obligations
convertibles de Suntech ne se négociaient cette
semaine qu’à 30 cents de dollar. Ses actions ont clôturé à 1,09 $ mardi, en baisse de 5,2 % pour la journée et de
63,2 % au cours des 12 derniers mois. Ce qui n'était
pas clair mercredi soir, c’étaient les conditions offertes
aux porteurs d’obligations de Suntech ou à ses
actionnaires qui souffrent depuis longtemps déjà. Les
actionnaires pourraient avoir à décider d’une opération
de fusion, en particulier si cela devait avoir lieu sans un
dépôt de bilan initial pour effacer la dette. Suntech a
annoncé mardi qu’il allait fermer son usine de
Goodyear en Arizona, soit 43 emplois. L'usine
encapsulait des cellules afin que les panneaux solaires ainsi assemblés soient éligibles aux subventions "Buy
American". L'effondrement de Suntech est un jalon
important dans le déclin précipité de l'industrie
chinoise de l'énergie verte ces quatre dernières années.
Plus que tout autre pays, la Chine a fortement misé sur
les énergies renouvelables comme réponse à ses
problèmes liés à la grave pollution de l'air et une forte
dépendance des importations d'énergie en provenance
de pays politiquement instables du Moyen-Orient et
d’Afrique.
La Chine est également exposée au réchauffement de la planète sur sa côte densément peuplée, dont le DoE
(Département de l'Energie) à Washington a estimé que
le nombre de personnes vulnérables à un déplacement
de population lié à l’augmentation du niveau de la mer
est le plus élevé au monde. L'approche de la Chine vis-
à-vis des énergies renouvelables s'est avérée ruineuse,
financièrement et surtout en termes de relations
commerciales avec les États-Unis et l'Union
européenne. Les banques publiques ont fourni 18
milliards de dollars sous forme de prêts à des
conditions avantageuses aux fabricants chinois de
panneaux solaires, finançant une augmentation de plus de dix fois la capacité de production de 2008 à 2012.
Cela a déclenché une baisse de 75% des prix des
panneaux au cours de cette période, entraînant des
pertes pour les entreprises chinoises de près de 1$ pour
3$ de ventes l'an dernier. Ces prêts énormes et les prix
extrêmement bas ont incité SolarWorld, une société
allemande, et sa filiale américaine à déposer des
plaintes antidumping et antisubventions aux États-Unis
et auprès de l'Union européenne contre les
importations de panneaux solaires en provenance de
Chine. Les Etats-Unis ont réagi avec des droits de douane de l'ordre de 40 % sur les cellules et panneaux
solaires en provenance de Chine et l'Union européenne
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devrait livrer son verdict cet été. Yotam Ariel, le
directeur général de Bennu Solar, une société de
conseil à Shanghai, a déclaré que la fermeture de
l'usine de l'Arizona était "encore une autre indication
d'une lutte difficile." Ocean Yuan, le président de
Grape Solar, un importateur de panneaux solaires, basé
à Eugene, dans l'Oregon, a déclaré que la prise de
contrôle de Suntech par Wuxi Guolian devrait aider le
gouvernement municipal à sauver au moins quelques-
uns des 10.000 emplois qui pourraient être détruits, en
cas de liquidation de la société. La chute de Suntech en tant que société indépendante intervient après un long
déclin dans les prix des panneaux solaires qui se
stabilisent - mais pas à l'avantage des fabricants.
Comme les banques d’Etat chinoises ont cessé
d’octroyer des crédits à des conditions très généreuses,
les exportateurs de panneaux solaires chinois ont perdu
la capacité de laisser leurs acheteurs attendre aussi
longtemps que quatre mois avant de payer les
livraisons, a déclaré M. Yuan. Désormais, même les
rivaux taiwanais des fabricants chinois ont commencé
à exiger le paiement à la livraison, un changement qui accentue la pression financière sur les installateurs de
panneaux solaires aux Etats-Unis qui n’ont
probablement pas de grandes lignes de crédits
bancaires pour financer les stocks eux-mêmes. Wuxi
Guolian est une entreprise importante. Selon son site
Web, l'entreprise, active dans les services financiers et
l'immobilier, a été mise en place par le gouvernement
municipal de Wuxi en mai 1999 et compte maintenant
75 filiales en propriété exclusive dont l'actif total est de
42,6 milliards de yuans, soit 6,9 milliards de dollars.
Wuxi est une grande ville industrielle située à 120 kilomètres, au nord-ouest de Shanghai. Suntech a été
fondé par Shi Zhengrong, un scientifique chinois qui a
étudié la technologie solaire en Australie et est
retourné à Wuxi il y a dix ans pour bâtir ce qui est
devenu en 2011 le plus grand fabricant mondial de
panneaux solaires, avant que les sanctions
commerciales et les problèmes financiers ne l’obligent
à des réductions. De longue date Dr. Shi a bénéficié du
soutien actif du maire de Wuxi, Zhu Kejiang, qui a été
muté au début de l'hiver pour devenir le secrétaire
municipal du Parti dans une autre ville, mouvement qui
fait partie d'un vaste remaniement de fonctionnaires du Parti communiste après la sélection de Xi Jinping en
tant que nouveau secrétaire général du parti en
novembre dernier. Le conseil d’administration de
Suntech a démis le Dr Shi de ses fonctions de
président la semaine dernière. Le site Web du
Quotidien du Peuple, le journal du Parti communiste, a
rapporté mercredi que le conseil d’administration de
Suntech avait ordonné un audit interne des transactions
entre Suntech et les entreprises détenues
personnellement le Dr Shi. M. Macpherson, n'a pas
répondu à notre question de savoir si un tel examen était en cours. Source New York Times, KEITH BRADSHER le
13/03/2013
Commentaires (LLS Mars 2013)
Qui sera surpris d’une telle situation ? Sûrement pas
ceux qui suivent les finances de Suntech ! Rappelons
que cette société n’a pas publié ses comptes depuis un
an, que ceux-ci démontraient déjà à fin 2011 que
Suntech allait au devant de graves difficultés : baisse
du CA de 33% entre 4è trimestre 2011et 4è trimestre
2010 alors que la capacité de production avait
augmenté d’un tiers, des fonds propres divisés par 2,
ne représentant plus que le tiers des dettes financières,
à cause d‘une rentabilité opérationnelle en chute libre. Les comptes du 1er trimestre 2012 ne faisaient que
confirmer cette tendance: un CA divisé par deux par
rapport au 1er trimestre 2011, une perte nette du tiers
du CA. Le titre boursier a d’ailleurs plongé à 2 - 3 $
fin 2011(il était monté à plus de 80 début 2008, il est
actuellement inférieur à ½ $)
Quelles conséquences pour le secteur du PV ?
D’abord cela confirme les informations de ‘soutien
abusif’ que l’industrie chinoise a eu dans le passé.
Alors pour prouver sa bonne foi le gouvernement
chinois va-t-il faire un exemple, comme ce qui s’est passé pour Lehman Brothers ? Le sort de Suntech est-il
l’objet d’apres négociations entre américains
créanciers et chinois ?
D’autre part nous estimons que le pouvoir chinois sera
poussé à renforcer le marché national des installations
PV pour absorber les surcapacités de ses usines. Et si
c’est le cas, le prix des modules cristallin restera
stable ou en légère hausse, ce qui accélèrera
l’ouverture des chantiers (et peut-être certains à perte)
en France comme ailleurs puisque les constructeurs de
centrales n’auront plus intérêt à attendre des baisses de prix.
ARo
News récente : Suntech communique sur l’entrée au
board de 2 nouveaux dirigeants, dont un top manager
issu du groupe Guolian. La première décision qui est
prise c’est le dépôt de bilan, si l’annonce faite par
l’Agence Chine Nouvelle se confirme.
Restructuration chez SunPower La déprime de la filière solaire n’est pas que française
ou même européenne, elle est mondiale. Le californien
SunPower vient d’annoncer la restructuration musclée
de ses usines aux Philippines et la suppression d’environ 900 emplois, soit 1/5ème de ses effectifs.
Confronté aux difficultés d’un marché mondial en
crise, le groupe américain, détenu majoritairement par
le français Total (66%), a choisi d’engager une
réorganisation qualifiée d’« agressive » par son
président Tom Werner qui évoque « un secteur en
surcapacité importante ». Dans l’hexagone, la filiale
française vient d’annoncer la suppression de 70 postes,
qui devraient bénéficier d’une reconversion au sein du
groupe Total.
Source Enviro2B, le 17/12/2012
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Yingli embauche Yingli Green Energy société Holding Co. Ltd prévoit
d'embaucher 2 000 ouvriers pour faire face au marché
croissant solaire domestique, selon l’agence de
nouvelles Xinhua. Le vice-président de la société
Wang Xiangdong a également révélé à Xinhua que
Yingli prévoit d'investir 2,4 milliards de dollars pour construire une nouvelle usine de production dans la
province de Hainan. Les lignes de production de Yingli
sont en pleine activité et leur output est à peine
capable de répondre aux commandes, rapports de
Xinhua. Selon les derniers résultats financiers, 28% du
chiffre d'affaires de Yingli dans le troisième trimestre
provenait de ventes intérieures.
Sources: Xinhua
http://news.xinhuanet.com/english/china/2012-
11/30/c_132008298.htm
http://www.china.org.cn/business/2012-12/02/content_27287538.htm
CPV-CSP
Centre de test solaire AREVA Areva installe actuellement un centre de test solaire à Beaumont-Hague qui devrait être opérationnel d’ici la
fin de l’année. La technologie développée équipera les
futures centrales thermodynamiques du groupe
français. A deux pas de Cherbourg, le site de
Beaumont-Hague accueillera un centre de test de la
technologie Solaire Thermique à Concentration (CSP)
développée par Areva. Unique au monde, ce projet sera
développé au sein du Hall de Recherche de Beaumont-
Hague (HRB) où travaillent déjà plus de 80 chercheurs
du groupe, sur près de 3000 m2 d’installations pilotes.
Opérationnel d’ici fin 2012, le centre de test aura pour objectif principal l’optimisation des performances de la
technologie CLFR d’Areva (Compact Linear Fresnel
Reflector - réflecteur à miroirs de Fresnel linéaire), par
l’étude du revêtement de surface des tubes du
récepteur. À terme, une équipe de 15 experts
collaborera sur le développement de la future
génération de tubes qui équiperont les centrales
solaires thermodynamiques d’Areva.
Source Enviro2B, le 20/07/2012
Soitec fabrique aux USA Moins d'un an après l'acquisition de l'usine de
production de modules solaires implantée aux USA,
désormais en activité, Soitec a annoncé à San Diego, son inauguration officielle. Le centre de production de
16 350 m², situé sur un terrain de 6 hectares a bénéficié
d'une ligne de production automatisée et ultramoderne.
L'usine a été conçue pour pouvoir atteindre une
capacité de 280 MWc à plein rendement. Les modules
photovoltaïques à concentration (CPV) produits à San
Diego sont destinés à des projets de centrales solaires
représentant plusieurs centaines de MWc de contrats en
Californie. En 2011, la Commission de régulation des
services publics de l'État de Californie (CPUC -
California Public Utilities Commission) a approuvé
300 MWc d'accords de fourniture d'électricité qui
devraient utiliser la technologie Concentrix de Soitec.
Ce projet majeur pour Soitec représente un
investissement de plus de 150 millions de dollars. La
société a achevé l'installation complète de l'usine à la
date prévue, en la dotant d'équipements et de processus
de production entièrement automatisés. Le premier
module a été produit en octobre dernier, et la première
phase (140 MWc) de la ligne de production est désormais opérationnelle. Une fois parvenue à pleine
capacité, cette usine devrait créer 450 emplois, incluant
ceux de la coentreprise Reflexite Soitec Optical
Technologie, LLC. Cette nouvelle société exploite au
sein de l'usine l'unité assurant la conception et la
fabrication des lentilles de Fresnel en silicone sur verre
utilisées dans les modules CPV de Soitec.
Avec ce site de production, Soitec deviendra l'un des
trois premiers fabricants de modules solaires aux Etats-
Unis. "En produisant d'important volumes de modules
CPV sur ce site, nous pouvons désormais aider la
Californie à atteindre ses objectifs en matière d'énergie
renouvelable, et soutenir encore davantage le marché
américain. Soitec exploite déjà 6 usines dans le monde,
et nous pouvons nous prévaloir d'une expertise solide
en matière de processus industriels comme de systèmes
de production et de qualité. Nous avons également installé des systèmes CPV dans 14 pays et sur 4
continents. Je suis très heureux et très honoré que
Soitec puisse désormais mobiliser tout son savoir-faire
pour satisfaire les besoins des Etats-Unis" a déclaré
André-Jacques Auberton-Hervé, Président-Directeur
Général de Soitec.
La technologie CPV de Soitec utilise des cellules à
triple jonction, montées sur des plaques support en
verre. Grâce à des lentilles de Fresnel (fabriquées à
partir de silicone sur verre), la lumière du soleil est 500
fois concentrée avant d'atteindre ces cellules, qui la
convertissent alors en électricité. Un cadre métallique
assemble ces deux plaques de verre pour former des
modules particulièrement robustes, durables et
résistants. En combinant plusieurs modules sur des
trackers à déplacement biaxial (basé sur un algorithme
propriétaire qui permet d'optimiser automatiquement leur position au regard de la course du soleil), Soitec
assure une production d'énergie optimale tout au long
de la journée.
Avec des rendements de 30 % au niveau de ses
modules CPV, Soitec atteint une performance au moins
deux fois supérieure à celle des technologies photovoltaïques traditionnelles. Combinée avec de
faibles coûts d'installation et de maintenance, cette
efficacité à la pointe du marché fait de la technologie
CPV la solution la plus compétitive pour la production
d'importants volumes d'électricité dans les régions à
fort ensoleillement.
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Systèmes
PG&E La compagnie de distribution californienne a reçu
l’approbation des régulateurs pour acheter la
production d’une centrale solaire thermique de 150 MW implantée dans le désert de Sonoran ; il s’agit de
la première centrale commerciale qui comprend un
système de stockage. SolarReserve LLC, développeur
spécialisé, va vendre la production de sa centrale de
Riverside à Pacific Gas & Electricity (PG&E) pendant
25 ans à compter du 1er juin 2016, selon les formulaires
de la commission californienne des utilités publiques
qui approuve les contrats. Le projet fait appel à des
milliers de miroirs focalisés sur une tour solaire
contenant du sel fondu dont la vapeur produite
alimente une turbine. Le sel conserve la chaleur et peut ainsi produire de l’électricité le soir, un avantage par
rapport au solaire PV qui coûte moins mais ne
fonctionne que pendant les heures d’ensoleillement.
« Cette solution est chère, il n’y a pas à dire, mais je
persiste à penser que ça vaut la peine d’y investir », a
déclaré Mike Florio de la commission. Le sel fondu
permet de stocker dix heures d’énergie. Cela coûtera
600 millions US$ et la construction devrait commencer
l’an prochain, selon Kevin Smith, responsable de la
société à Santa Monica. Ce projet sera le premier en
Californie utilisant du stockage. Ce contrat d’achat
permettra à PG&E de satisfaire une loi de l’état qui exige des distributeurs d’avoir 25% de leur électricité
produite à partir de sources renouvelables à la fin 2016
et 33% en 2020. Le système de SolarReserve diffère
des centrales solaires thermiques construites par
BrightSource Energy en Californie (cf. article ci-
dessus) qui utilisent également des sels fondus et de
l’eau comme fluide de transfert. La société espère
commencer l’exploitation cette année de sa centrale de
110 MW de Crescent Dune, au Nevada, qui va fournir
de l’électricité à NV Energy et sera ainsi la première
tour commerciale à stockage dans des sels fondus au monde.
Source Andrew Herndon, Bloomberg, le 29/01/2013
Phoenix Solar Phoenix Solar envisage de vendre son activité de
centrales en Allemagne.
Le développeur allemand de projets PV, Phoenix Solar
AG va arrêter un certain nombre de ses opérations en pertes opérationnelles tant que la situation difficile du
marché se poursuivra dans un avenir prévisible.
Phoenix Solar envisage de se départir des composants
et des systèmes dans ses centrales PV en Allemagne.
La dissolution de ces unités aura une incidence de 100
à 132 travailleurs basés à Ulm et Sulzemoos, dans le
sud de l'Allemagne. La société va maintenant
concentrer ses efforts sur ses activités internationales,
en particulier celles en Asie et aux Etats-Unis, où les
filiales respectives seront en mesure de développer
leurs activités « d'une manière fonctionnellement
indépendant ». En ce qui concerne le marché européen,
Phoenix Solar réduira ses capacités en Italie et en
Espagne, mais conservera ses filiales rentables grecque
et française. L'entreprise filiale du Moyen-Orient, basé
à Oman, sera fermée. Selon les résultats préliminaires,
Phoenix Solar a réalisé un EBIT négatif de 32 M€ (43
M$) et des revenus de € 160 à € 190 millions ($ 214 à
$ 254 millions) pour l'exercice 2012. Ces deux chiffres
sont en baisse significative par rapport aux perspectives précédemment indiquées. Phoenix Solar
CEO Andreas Hänel démissionne de son poste à
compter du 28 février 2013. CFO Bernd Köhler
remplacera Hänel en tant que PDG.
Source: Phoenix Solar AG, http://www.phoenixsolar-group.com
Schneider Electric Solar Business Schneider Electric Solar Business, un leader mondial
pour les solutions de conversion solaire, a lancé une
série complète de produits pour des usages résidentiels,
commerciaux, isolés et de secours. Ces nouveaux
produits confirment l’engagement de la société dans le
secteur de l’électricité solaire. « Schneider Electric est totalement engagée pour être un leader de l’industrie
solaire. Dans ces moments de turbulences sur le
marché solaire, nous accélérons nos investissements
pour mettre sur le marché les meilleurs produits »,
confirme Laurent Bataille, vice-président pour le
solaire chez Schneider Electric.
Source Janine Melenka, le 13/03/2013
First Solar
Une nouvelle centrale de 26 MW pour First
Solar
Le géant américain va construire la centrale solaire PV
d’Avra Valley d’une puissance de 26 MW, à côté de
Tucson, Arizona, pour le compte de NRG. Les modules
en film mince de First Solar seront montés sur un
système de suivi à un seul axe. L’énergie générée sera
vendue à la société Tucson Electric Power à travers un
contrat d’achat (PPA) de 20 ans. Le début de la construction de la centrale était prévu ce mois-ci avec
200 emplois directs. First Solar prévoit une mise en
service à la fin de cette année. « NRG et First Solar ont
construit une relation d’affaire très solide, qui a
commencé avec notre premier projet de 21 MW à
Blythe, Californie et s’est poursuivie jusqu’à notre plus
récent projet de 20 MW au Nouveau Mexique. Nous
souhaitons continuer de travailler avec First Solar sur
ce projet qui va permettre à l’Arizona d’atteindre ses
objectifs d’énergies renouvelables », a dit James
Kelly, directeur de développement chez NRG.
Source RE Focus.com, le 16/03/2012
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First Solar & MidAmerican Solar
Les deux compagnies viennent de lancer un projet de
centrale solaire à Topaz Solar Farms, situé dans la
localité de San Luis Obispo en Californie ; il s’agit de
9 millions de panneaux PV générant 550 MW une fois
la centrale complète. Le premier panneau solaire a été
installé par Greg Abel, PDG de MidAmerican Energy
Holdings, et par Walter Scott Jr, membre du CA de
Berkshire Hathaway et MidAmerican. Le 3 mai
dernier, les deux sociétés ont organisé une cérémonie
sur le site du projet où ont été présenté le chronogramme de construction, les aspects
environnementaux et les impacts sur la communauté,
en présence des propriétaires de la terre et des
personnalités politiques de l’état. Le projet permettra
de créer environ 400 emplois au cours de sa période de
construction de trois ans. Il va générer près de 417
millions US$ en retombées économiques locales, dont
la majorité seront générés pendant la construction, et
contribuera au portefeuille d’EnR de la Californie. Le
projet Topaz fournira ainsi assez d’énergie pour
alimenter environ 160 000 foyers californiens moyens.
Le projet Topaz est détenu par MidAmerican Solar et sera construit, exploité et entretenu par First Solar. La
construction a commencé fin 2011 et devrait être
terminée d’ici début 2015. PG&E achètera l’électricité
produite à partir du projet Topaz à travers un contrat
d’achat de 25 ans, permettant à la Californie de remplir
son mandat en générant 33% de son électricité via des
sources renouvelables d’ici 2020. Les modules de
haute technologie de First Solar en couches minces
produisent de l’électricité sans émissions, déchets ou
eau et ses systèmes ont l’empreinte carbone la plus
faible de toutes les technologies photovoltaïques. Chaque module est mesure environ 4 X 2 pieds et pèse
27.5 kilos. L’électricité produite par le projet Topaz va
permettre d’économiser environ 377 000 tonnes de
CO2 par an, soit l’équivalent d’environ 73 000
voitures. First Solar a préfinancé un programme de
collecte et le recyclage, fournissant une fin de vie
responsable aux panneaux photovoltaïques. Plus de
90% de la matière est réutilisée.
Source RE Focus, le 21/05/2012
First Solar & AGL
Les deux sociétés vont collaborer pour construire une
capacité de 159 MW en Australie, volet du programme gouvernemental, « Solar Flagships ».
Dans le cadre du programme, la société d’électricité
australienne AGL va développer deux projets en
Nouvelle-Galles du Sud, un projet de 106 MW à
Nyngan et un projet de 53 MW à Broken Hill. Basé en Arizona, First Solar va concevoir et construire les
centrales PV intégrées, utilisant ses modules avancés
en couches minces pour les deux projets. First Solar
contribuera également assurer la maintenance des deux
projets pour les cinq premières années d'exploitation
commerciale, AGL étant le propriétaire majoritaire. La
phase de construction des deux projets devrait débuter
en 2014, avec une exploitation commerciale prévue
pour 2015. AGL, qui a été choisi comme
soumissionnaire retenu dans la catégorie solaire PV du
programme du gouvernement, recevra un financement
fédéral et de l’Etat pour aider à réaliser les projets. « Il
s’agit d’une avancée significative pour l’industrie du
solaire à grande échelle en Australie, un ordre de
grandeur supérieur pour la taille du projet et un
témoignage de la confiance que nos clients ont dans la technologie First Solar et dans sa performance dans
certaines des conditions les plus chaudes et les plus
dures du monde », a déclaré Jim Hughes, directeur
général de First Solar. Ce programme, un des
nombreux mis en œuvre dans le pays, offre des
subventions pour la construction et la démonstration de
centrales solaires à grande échelle connectées au
réseau. Sur une base annuelle, les projets devraient
fournir environ 350 GWh d’énergie par an.
L’électricité produite par les projets sera vendue en
vertu d’accords d’achat d’électricité à Hydro AGL Partnership, une filiale exclusive d’AGL. « Ces projets
représentent une formidable opportunité pour AGL et
pour l’industrie solaire globale pour commencer le
déploiement de l’énergie solaire comme une source
significative de l’offre de production en Australie », a
déclaré Michael Fraser, directeur général d’AGL.
Source REFocus.com, le 14/06/2012
Better Place Le spécialiste des stations d'échange de batteries pour
véhicules électriques Better Place vient d'obtenir un
prêt de 40 M€ de la Banque européenne
d'investissement (BEI). Les trois quarts de cette somme serviront à finaliser le déploiement des réseaux et le
financement des activités de la jeune société au
Danemark. Le solde sera utilisé en Israël, le deuxième
pays où l'entreprise israélo-américaine a démarré ses
opérations. Elle est par ailleurs en train de s'implanter
aux Pays-Bas, à Amsterdam. Better Place a levé plus
de 750 M€ depuis sa création en 2007 et a annoncé son
intention de s'introduire en Bourse en 2013.
Les Renault électriques en Allemagne Renault prend la tête du marché des véhicules
électriques outre-Rhin avec plus de 2 500 modèles
vendus depuis le début de l'année, selon le site
d'information allemand Autohaus. Un succès largement
dû à son quadricycle Twizy qui représente à lui seul 1 750 immatriculations. En juin dernier, le constructeur
avait déjà évoqué un bon démarrage de la Twizy avec
6 500 commandes fermes dans les différents pays de
commercialisation. En France, elle est vendue à partir
de 6 990 euros (hors batterie et aide d'Etat).
Source GreenUnivers.com. 28 Aout 2012
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CYTHELIA sas Editeur : Alain Ricaud Rédaction : Mamadou Kane 14 / 15
MX Groupe En raison d'un changement dans l'accord entre MX
Group et le gouvernement, MX Group va seulement
fournir des services EPC pour le méga projet serbe de
€1,7 milliards (2,2 milliards de dollars). Ce projet
impliquait initialement la production de 80 à 120 MW
module produits en Italie. Le mois dernier, MX Group a fermé son usine de modules 90 MW dans le nord de
l'Italie et mis à pied 95 employés. Ses filiales italiennes
et américaines, Solarday SpA et MX solaire États-Unis
ont également fermé les opérations de fabrication au
cours des deux derniers mois. La société n'a pas émis
de déclarations sur les fermetures d'usines ou de
licenciements et s’est refusé à tout commentaire sur le
sujet.
Source http://www.photon.info
Ascent Solar et Foxconn Le fameux fabricant d’iPhone Foxconn Technology,
envisage un projet de toit solaire en Chine avec des modules au CIGS d’Ascent Solar Technologies Inc.
Ascent a annoncé qu'elle a été choisie pour fournir le
photovoltaïque intégré au bâti (BIPV) dans une
application pilote de la nouvelle usine de Foxconn à
Zhenzhou, en Chine. Aucun détail financier n'a été
communiqué. Ascent Solar dit qu'il espère que cette
première installation conduira à une relation à long
terme avec Foxconn.
Source: http://www.ascentsolar.com.
Sol Systems Depuis quelque temps, les investisseurs dans l’énergie
solaire ont été obligés d’embaucher ingénieurs et conseillers juridiques pour la mise en oeuvre de leurs
projets (entre 10 000 et 30 000 US$ pour l’ingénierie et
plus de 50 000 US$ pour les services juridiques) avant
même la finalisation de Terms Sheet. Ces coûts de
transaction élevés rendent de nombreux petits projets
commerciaux financièrement irréalisables et de
nombreux grands projets inintéressants. Désormais, les
investisseurs qui envisagent de réaliser un projet
commercial ou à l’échelle d’une petite centrale auront
juste à apporter entre 2 000 et 4 000 US$ pour recevoir
le « SolSnapshot », une analyse des risques
préliminaire qui les conforte pour aller de l’avant ou pour abandonner un projet non rentable avant d’y
engager trop de temps et de capital. L’objectif principal
de cette analyse est de réduire les coûts du solaire,
élargir le groupe d’investisseurs potentiels et accélérer
l’expansion de l’industrie solaire. « Nous voyons des
centaines de projets arriver à travers SolMarket et une
des principales barrières au financement est l’absence
d’outil efficace d’évaluation par les investisseurs des
composantes commerciales et d’ingénierie du projet »,
commente Yuri Horwitz, PDG de Sol Systems. « Par
la réduction de ces coûts à travers cette standardisation, SolSnapshot fournit aux investisseurs
et développeurs un outil d’analyse abordables des
failles fatales pour un projet donné pour quelques
milliers de dollars – au lieu de cent mille – et ce, en
quelques jours – au lieu de quelques semaines »,
ajoute-t-il. SolSnapshot fait partie des services
proposés par Sol Systems pour les investisseurs et les
développeurs et ajoute de la valeur à la souscription à
travers SolMarket, le bras armé financier du groupe. Il
vise une plus large standardisation et la rationalisation
du financement pour la communauté solaire.
Source PennEnergy et Sol Systems, LLC, le 20/07/2012
Giordano Services reprend Evasol
L'entreprise Evasol sera finalement reprise par
Giordano Service, filiale de l'industriel Giordano, fabricant français de chauffe-eau solaires. Le projet
consistera à poursuivre le développement de l'activité
d'Evasol en la couplant avec des offres de location-
vente de panneaux solaires, rendant cette énergie
accessible à toutes les bourses. Le 29 mars 2012,
Evasol avait sollicité le Tribunal de Commerce de
Lyon et obtenu son Redressement Judiciaire. Cet acte
de gestion devait permettre à la PME lyonnaise de se
redéployer avec efficacité sur le marché des solutions
pour les économies d'énergie. Le Tribunal de
Commerce de Lyon s'est donné jusqu'au 25 septembre 2012 pour analyser la meilleure offre de reprise.
Affaiblie par les changements de réglementation à
répétition connus depuis fin 2010, et affaiblie par
l'attentisme des consommateurs lors des élections
présidentielles, l'entreprise avait lancé un appel à
repreneur pendant l'été. Dans un contexte de flambée
des prix de l'énergie, et alors que la conférence
environnementale a confirmé la volonté du
gouvernement de favoriser les solutions d'économies
d'énergie et un développement pérenne des énergies
renouvelables, trois repreneurs extrêmement motivés
ont défendu leur projet devant le Tribunal de Commerce de Lyon. Chacun des repreneurs a souligné
son intérêt pour la qualité du personnel d'Evasol et la
qualité du travail effectué depuis 2007, qui se traduit
par un parc de 14 000 clients satisfaits et disposés à
continuer d'améliorer leur maison avec Evasol.
Giordano Service aura su convaincre.
Siemens Lundi 22 octobre 2012, le groupe allemand Siemens a
annoncé la mise en vente de ses activités dans le
secteur solaire, rapporte l’AFP. « En raison de
changements du contexte global, d’une croissance plus
faible et d’une forte pression sur les prix dans les
marchés du solaire, (nos) attentes dans l’énergie solaire n’ont pas été atteintes », a expliqué Siemens.
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CYTHELIA sas Editeur : Alain Ricaud Rédaction : Mamadou Kane 15 / 15
Outre la concurrence asiatique, l’entreprise souffre de
la baisse des tarifs d’achats de l’électricité. Evoquant le
sud de l’Europe, Joe Kaeser, le directeur financier de
Siemens, avait estimé en juillet que « le problème c’est
que là où il y a du soleil, il n’y a pas d’argent ». « Le
marché global pour le solaire à concentration a chuté
de 4 GW à 1 GW aujourd’hui. Dans cet
environnement, seules les sociétés spécialisées
pourront renforcer leurs positions. L’importance des
énergies renouvelables dans le mix énergétique va
continuer, avec l’hydroélectricité et l’éolien comme éléments moteurs. Nos activités vont donc se
concentrer sur ces deux secteurs », a déclaré Michael
Suess, directeur exécutif de la division énergie.
Quant à l’Allemagne, les ministres de l’Economie et de
l’Environnement ont annoncé fin février une très forte réduction du prix d’achat. Au deuxième trimestre 2012,
Siemens avait annoncé que ses entrées de commandes
dans ses activités liées aux énergies renouvelables
avaient fondu de 66% sur un an, rappelle l’AFP.
Siemens, qui indique être actuellement en discussion
avec des acheteurs potentiels, souhaite céder ses
activités dans le solaire photovoltaïque et thermique
afin de recentrer ses activités énergétiques sur l’éolien
et l’hydroélectricité. Il compte vendre une partie de son
bras armé solaire constitué de Siemens Solar & Hydro,
avec 800 employés dont 200 en Allemagne. La
division sera probablement dissoute, malgré le fait que la société va continuer de commercialiser des turbines
à vapeur, des générateurs et des systèmes de contrôle à
des sociétés solaires. Siemens emploie plus de 7000
personnes dans sa division éolienne et 2000 personnes
dans le commercial. La division a un carnet de
commande de plus de 10 milliards €. Le département
ainsi remanié comprendra des divisions Centrales
thermiques, Eolien, Pétrole & gaz (solutions pour
l’industrie du pétrole et du gaz et petites et moyennes
centrales thermiques), et Transmission. Les contrats en
cours dans le solaire seront honorés durant la réorganisation du département. « La décision de vendre
est évidente. Le solaire n’est pas le cœur de métier de
Siemens qui n’y a pas de compétence réelle. Les
perspectives de croissance de ce marché se sont
détériorées et il n’y a plus vraiment de raison de s’y
maintenir », analyse Ingo-Martin Schachel, analyste
chez Commerzbank à Frankfort.
Source Bloomberg et Actu-Environnement, le 23/10/2012
SMA achète le chinois JZNE Le groupe allemand SMA va acquérir le fabricant
d’onduleurs chinois Jiangsu Zeversolar New Energy
Co., Ltd. (JZNE). Encore suspendue à l’accord du
gouvernement, le leader allemand a annoncé son intention d’acheter 72.5% de la société, meilleure
façon de plus s’ouvrir les portes du marché chinois. Le
PDG de SMA, Pierre-Pascal Urbon a déclaré espérer
cette JV pour 2013 pour pleinement profiter d’un
marché en expansion. « Nous profitons de cet chance
historique pour ancrer SMA dans un marché naissant
en pleine croissance et renforcer notre position de
leader mondial », a-t-il précisé. La société chinoise
produit une large gamme d’onduleurs allant des usages
résidentiels aux besoins industriels.
Source AEA.com, le 24/12/2012
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