Les instruments mathématiques anciens : des maths plein les … · 2015. 9. 30. · l’astrolabe...

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L’ASTROLABE, ROI DES INSTRUMENTS MATHÉMATIQUES

20 ans du GREM – BEYROUTH – 6 avril 2013

Philippe Dutarte

LA SPHÈRE ARMILLAIRE

Étoile

polaire Méridien

Écliptique

Horizon

Équateur

Instrument

pédagogique

« les problèmes que l'on peut

résoudre par le moyen d'un globe

ou d'une sphère, ne sont pas de

simples exercices d'amusement »

Jérôme Lalande

Latitude du lieu et

hauteur du pôle nord céleste

H

N E

O

Z Hauteur

de la

polaire

Latitude ?

Instrument d’observation

et de mesure

« En nous servant donc encore du

même instrument, dont les cercles

tournent autour des pôles de

l'oblique, nous avons observé autant

d'étoiles qu'il nous a été possible d'en

apercevoir, jusqu'à celles de sixième

grandeur. »

Ptolémée - Almageste

L’ASTROLABE PLANISPHÉRIQUE

Principe

de

l’astrolabe

Araignée

Ecrou

Tympan Matrice

Règle

Alidade

Les pièces d’un astrolabe

L’astrolabe comme instrument

de mesure : « preneur d’astres »

« Astrolabe » est un mot d’origine grecque,

qui se traduit, littéralement, par « preneur

d’astre » :

en grec, astron signifie astre et labê dérive

du verbe lambanein qui signifie prendre.

Angle de hauteur de

l’astre

Vers l’astre

Astrolabe tenu

verticalement

Visée à travers les

pinnules de

l’alidade

Vers l’horizon

Cercles de hauteur

(al-muquantarat)

L’astrolabe

comme

instrument de

représentation

et de calcul :

projection

stéréographique

d’une sphère

armillaire

Sphère locale fixe

et sphère céleste en rotation

Sphère locale fixe

Sphère céleste mobile

Projection stéréographique de pôle Sud sur le plan de l’équateur

Projection des tropiques

Image d’un point de l’hémisphère céleste Nord

S

A

O

A’

)2

45tan(R'OA x2 OSA’ = 180° - 90° - x

OSA’ = 45° - x/2

x = AOA’

déclinaison de A

O

S

B

B’

)2

45tan(R'OBy

y = BOB’

déclinaison de B

Image d’un point de l’hémisphère céleste Sud

Utiliser un

astrolabe

pour

déterminer

l’heure

(de nuit)

Altaïr visée à 40 de

hauteur vers l’Est

Le tympan

Étoile

polaire

Zénith

Cercle de hauteur 40°

Horizon

L’araignée F

évrie

r

Juin J

O

ctobre

écembre1 8

1 6

1 4

1 2

1 02

4

0

68

2 0

2 2

Alt

VegDen Arc

UMa

Sir

Spi

Ald

Rig Bét

Araignée contemporaine.

Dessin de G. Delaforge.

Altaïr

Étoile polaire Soleil

le 6-7 avril

Altaïr à 40° de hauteur vers l’Est, à Beyrouth dans la

nuit du 6 au 7 avril

1. Altaïr visée

à 40° de

hauteur vers

l’Est

2. Aiguille

placée à la date

du 6-7 avril

3. Lecture de

l’heure solaire

vraie : environ

3h30

Beyrouth est à 5,5 à l’Est du méridien

GMT+2 d’où une correction de longitude de

- (5,5/15)*60 = - 22 minutes pour la montre.

Pour obtenir le « temps moyen », on ajoute

« l’équation du temps » qui vaut environ + 2

minutes le 6-7 avril.

Au total, l’heure légale à Beyrouth est :

3 h 30 min - 22 min + 2 min + 1 h (heure d’été).

C’est-à-dire 4 h 10 min.

Histoire de

l’astrolabe

Appolonius de Perge (vers – 200)

étude géométrique de la projection

stéréographique

Hipparque de

Nicée (vers –150)

Utilisation astronomique de la

projection stéréographique

Ptolémée (vers + 150) :

le « Planisphaerium »

Alexandrie IVe s

Tolède XIe s

Catalogne Xe-XIe s

Louvain XVIe s

Italie XVIe s Lisbonne XVe s Bagdad IXe s

L’astrolabe : un patrimoine commun

Alep VIIe s

Le plus ancien traité de l’astrolabe parvenu : Jean

Philopon, dit le Grammairien Alexandrie vers 550

La première trace

quasi certaine d'un

traité de l'astrolabe

correspond à celui,

au IVe siècle, de

Théon d'Alexandrie.

Sévère Sebokht, évêque de Qenserin

(milieu du VIIe siècle)

Œuvre numérisée en ligne

http://remacle.org/bloodwolf/erudits/sabokt/table.htm

L’apport des savants arabes

Orientation et azimuts

Al-Biruni

(973–1050) :

• Ligne du crépuscule.

• Lignes des heures des

prières musulmanes.

Al-Khwarizmi

(IXe siècle) :

• Lignes d’azimut.

• Le cadran des sinus.

• Le carré des ombres.

Quadrant des sinus

2 a

a

6 12 12 6

Détermination de distances inaccessibles

Astrolabe universel

XIe siècle,

à Tolède :

• Ali Ibn Khalaf.

• Ibn al-Zarqali (1029-1087) .

Le Moyen Age occidental

Astrolabe acquis

par

Regiomontanus

Xe siècle :

Gerbert

d’Aurillac

Renaissance :

Mercator et

Arsenius

0

20

40

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80

100

120

140

900 1000 1100 1200 1300 1400 1500 1600 1700 1800 1900

Nombre d'astrolabes conservés (d'après Price J. Derek An International Checklist of Astrolabes 1955)

Europe Occidentale Andalousie, Maghreb, Orient

http://dutarte.perso.neuf.fr/instruments/

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