LES NIVEAUX D’ÉNERGIE DES ATOMES DÉDUITS DES SPECTRES ÉLECTRONIQUES

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LES NIVEAUX D’ÉNERGIE DES ATOMES DÉDUITS DES SPECTRES ÉLECTRONIQUES. Physique atomique Chapitre 7. Guy Collin, 2012-06-29. Préambule. - PowerPoint PPT Presentation

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Guy COLLIN, 2014-12-29

LES NIVEAUX D’ÉNERGIE DES

ATOMES DÉDUITS DES SPECTRES

ÉLECTRONIQUES

Physique atomique

Chapitre 7

hn

2014-12-29

Préambule

La mécanique classique, puis l’utilisation de la mécanique quantique, ont permis de comprendre et d’expliquer quantitativement l’agencement des électrons dans des orbitales autour du noyau de l’hydrogène et des hydrogénoïdes.

Qu’en est-il des autres noyaux ?

hn

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Cas du bore

e-noyau : 5 +1s

2s 2p

Forces répulsives

Force attractive

hn

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Questions

Est-ce que l’équation de SCHRÖDINGER permet encore d’obtenir les solutions quantitatives aux agencements électroniques ?

Est-ce que les règles et les lois (les nombres quantiques) qui prévalent pour l’atome d’hydrogène sont encore valides ?

hn

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Atomes alcalins L’existence de séries spectrales est un phénomène

très général. Les spectres des alcalins sont parmi les plus

simples. Ils peuvent entièrement s’interpréter en supposant qu’un seul électron passe d’une orbite à l’autre.

La structure des atomes alcalins rend l’interprétation des spectres relativement simple.

hn

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Cas du lithium On observe quatre séries de raies intenses et

d’autres moins intenses. Les quatre séries intenses ont été qualifiées par les

anglo-saxons de sharp (fine), principal (principale), diffuse (diffuse), fundamental (fondamentale). D’où les lettres S, P, D, F…

Toutes ces séries peuvent se représenter à l’aide d’une formule analogue à celle qui représente les séries de l’hydrogène avec introduction de quelques termes correctifs.

hn

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L’interprétation

Un seul saut électronique est responsable d’une raie spectrale.

Les niveaux correspondant à un même nombre quantique n et à des nombres quantiques différents ne sont plus dégénérés mais ont bien réellement des énergies différentes.

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Niv

eau

d’én

ergi

e du

Lith

ium

Éner

gie

n = 2; 2 S

n = 2; 2 P

n = 3; 3 S

n = 3; 3 Pn = 3; 3 D

n = 5

= 0

= 1

= 2

= 3

n = 4

2s

1s

2p

1s

3s

2s

hn

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Niveau d’énergie du Lithium

L’orbitale la plus près du noyau correspondant au nombre quantique n = 2 est celle qui concerne l’électron périphérique.

L’énergie de la transition 2s 2P est maintenant différente de 0 (zéro).

Les orbitales de même nombre quantique principal n sont approximativement à la même distance moyenne du noyau quel que soit . Leur énergie est cependant différente.

hn

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L’interprétation Les transitions entre niveaux sont gouvernées par

des règles de sélection. Ces règles ont d’abord été déduites empiriquement de l’étude des spectres.

Les transitions qui correspondent à une variation de ce moment dipolaire sont les seules possibles.

Les règles de sélection obtenues sont les suivantes : pas de restriction pour n qui peut varier

librement) ; et le nombre ne peut varier que d’une unité

D = ± 1.

hn

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Niv

eaux

d’é

nerg

ie

du li

thiu

m

2 P

3 P

4 P

3 D

4 D 4 F5 F

2 S

3 S

4 S5 S7 S

1,0

2,0

4,0

5,05,37eV

Raie de résonance

Série principale

Série diffuse

SharpFundamental

= 0 = 1 = 2 = 3

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Spin de l’électron

Un grand nombre de raies sont constituées par des doublets rapprochés.

Les niveaux S sont simples mais les niveaux P, D, F sont tous doubles quel que soit n. Les deux termes du doublet ne diffèrent que par une énergie relativement petite.

hn

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Niv

eau

d’én

ergi

e du

Lith

ium

Éner

gie

n = 2; 2 S

n = 3; 3 S

n = 3; 3 Pn = 3; 3 D

n = 4

n = 5

n = 2; 2 P

hn

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Le dédoublement des niveaux Pour expliquer ce fait, il faut introduire une

grandeur nouvelle qui serait susceptible de faire varier légèrement l’énergie d’un niveau.

UHLENBECK et GOUDSMIT ont introduit le spin de l’électron, c’est-à-dire l’existence d’un moment cinétique dû à la rotation de l’électron sur lui-même.

Ce vecteur moment cinétique de spin vient s’ajouter géométriquement au vecteur moment cinétique orbital.

hn

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Moment orbital et de spin

Moment de spin

Moment orbital

Moment de spin

Noyau

hn

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Combinaison des moments cinétiques Le nombre de niveaux d’énergie dépendra de la façon

de faire la somme de ces deux vecteurs : la valeur du moment cinétique de spin de l’électron

1/2 ( h/2p ) ; la valeur du moment cinétique orbital dont la valeur

est h/2p. Le spin ne peut avoir que deux positions par rapport

au moment orbital.

ss

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Combinaison des moments cinétiques On comprend que les niveaux S soient simples puisque = 0.

Par contre, tous les autres niveaux sont doubles. Pour distinguer les niveaux résultant du dédoublement

dû au spin on les caractérise par le moment cinétique total J :

J = + s et J = - s ; J = + 1/2 et J = - 1/2.

Chaque niveau P sera dédoublé en P3/2 et P1/2. Chaque niveau D sera dédoublé en D5/2 et D3/2, etc.

hn

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Hélium et alcalino-terreux Ces atomes sont caractérisés par deux électrons

peuplant l’orbitale externe n S. Le spectre est encore plus compliqué, mais la

séparation en séries est toujours possible. On trouve alors deux fois quatre séries analogues

à celles des alcalins. Le diagramme de niveaux d’énergie que l’on en

déduit présente deux catégories de niveaux : les uns sont simples (états singulets), les autres sont triples (états triplets).

hn

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Hélium et alcalino-terreux Le diagramme de l’hélium s’explique en admettant

que l’énergie de l’atome est toujours fixée approximativement par le nombre quantique principal n de l’électron qui saute d’une orbite à l’autre.

les niveaux d’énergie correspondant à un même nombre quantique n différent selon la valeur du moment cinétique total de l’ensemble des deux électrons.

Les seules positions possibles des deux moments de spin sont parallèles et antiparallèles.

hn

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Niv

eaux

d’é

nerg

ie

de l’

héliu

m1P 1D 1F 1F1F1F

0 eV

20 eV

24 eV1S

n = 1

n = 2

n = 3

1F

n = 2

spin total : S = 0 spin total : S = 1

584 nm

raies simples

raies triples

2s

1s1s

2s

Éner

gie

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Combinaisons vectorielles pour l’hélium et alcalino-terreux

L J

Pour S = 1, on a trois combinaisons vectorielles :

J = L J = L - 1

Pour S = 0, on a une seule combinaison vectorielle J = L.

J = L + 1

L

La somme doit toujours être un nombre entier de h/2p.

hn

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Notation des atomes excités ou non On utilise une notation conventionnelle qui donne le

maximum de renseignements sur ce niveau. Exemple : 3P2. La lettre spécifie le moment cinétique orbital :

S = 0, P = 1, D = 2, F = 3, . . .

3 signifie que ce niveau fait partie d’un triplet.

2 signifie que le moment cinétique total est J = 2 h/2p (J = 2).

Quels sont les deux autres niveaux ? 3P1 et 3P0

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Notation atomique

XJ = L + S

2 S + 1

Multiplicité du niveau

Moment cinétique orbitalSomme vectorielle

des moments

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Quelles sont les règles de sélection ? DJ = 0, ± 1 et DS = 0 Un saut électronique ne fait jamais changer le spin total

de l’atome. Pour l’hélium, il n’y a donc pas de saut possible entre

les niveaux de la partie gauche du diagramme (singulets) et les niveaux de la partie droite (triplets).

Le nombre de raies spectrales possibles est donc limité. On verra plus loin comment identifier une transition

S - P, D - P, etc. Attention aux états métastables.

hn

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Autres atomes On peut tracer un diagramme de niveaux d’énergie. Ces diagrammes sont connus pour la plupart des

éléments bien que certains d’entre eux présentent plusieurs milliers de raies dans leur spectre.

Le nombre quantique principal n fixe les valeurs de l’énergie de l’atome.

Le moment cinétique total est toujours la somme géométrique des moments orbitaux et de spin.

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Composition vectorielle des moments orbitaux

Cas de trois électrons tels que 1 = 0, 2 = 2, 3 = 1 La combinaison des moments cinétiques orbitaux

pourra se faire de trois façons possibles :

2

3

L

2

3

L2

3

L

État P, L = 1 État D, L = 2 État F, L = 3

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Cas de trois électrons tels que 1 = 0, 2 = 2, 3 = 1. La combinaison des moments cinétiques de spin

pourra se faire de deux façons :

S = 3/2 S = 1/2

Composition vectorielle des moments de spin

hn

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Composition vectorielle des moments orbitaux et de spinJ = L + S

Il est facile de voir que pour un atome dont les moments résultants sont L et S, les valeurs de J possibles sont (J doit être quantifié) pour L > S.

L + S, L + S - 1, L + S - 2,. . . . L – S. 2 S + 1 est la multiplicité du niveau.

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Exemples de composition vectorielle des moments

pour S = 1/2, on a les niveaux P : 2P3/2 ,

2P1/2

pour S = 1/2, on a les niveaux D : 2D5/2 ,

2D3/2

pour S = 1/2, on a les niveaux F : 2F7/2 ,

2F5/2

L = 1

S = 1/2

J = 3/2

L = 1

S = 1/2

J = 1/2

2P (L = 1, S = 1/2)

J

= L

+ S

hn

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Composition de moments cinétiques orbitaux et de spins

L = 1

S = 1

J = 2

J = 1 J = 0

3P (L = 1, S = 1) pour S = 1, on a

les niveaux P : 3P0 ,

3P1 , 3P2

hn

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Exemples de composition vectorielle des moments

pour S = 1, on a les niveaux D : 3D3 ,

3D2 , 3D1

pour S = 1, on a les niveaux F : 3F4 ,

3F3 , 3F2

L > 1

S = 1

J = L + 1

J = L

3X (L = y, S = 1)J

= L

+ S

J = L - 1

hn

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Composition de moments cinétiques orbitaux et de spins

L = 1

S = 3/2

J = 5/2

J = 3/2

J = 1/2

4P (L = 1, S = 3/2) pour S = 3/2, on a

les niveaux P : 4P1/2 ,

4P3/2 , 4P5/2

hn

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L = 2

S = 3/2J = 7/2

J = 5/2

J = 3/2

J = 1/2

4D (L = 2, S = 3/2)

Composition de moments cinétiques orbitaux et de spins

hn

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Conclusion

La résolution de l’équation de SCHRÖDINGER devient rapidement inextricable avec l’augmentation du nombre d’électrons. Elle n’est donc plus de grande utilité.

Par ailleurs, les règles et les lois (les nombres quantiques) demeurent et permettent d’expliquer au moins qualitativement les constructions des édifices électroniques des atomes autres que celui de l’hydrogène et des atomes hydrogénoïdes.

hn

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Conclusion

En outre, le spin de l’électron (des électrons) vient s’ajouter vectoriellement au moment orbital :

J

= L

+ S

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