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Les PCS, une grille de lecture des inégalités
Un exemple : les inégalités sociales à l’école
Faites une phrase avec chacun des
chiffres entourés
Quelles données témoignent de
l’existence d’inégalités sociales de
réussite scolaire ?
Faut-il dire de ces inégalités
qu’elles se résorbent ou qu’elles se
creusent dans les années 80 ?
En vous appuyant sur les documents lus à la
maison, formulez une interprétation des
disparités de réussite scolaire observées ici
Quelles données témoignent de
l’existence d’inégalités sociales de
réussite scolaire ?
Un élève entré en sixième en 1989 avait environ trois
fois plus de chances d’arriver en terminale
générale ou technologique sans redoubler si son père état cadre que si son père
était ouvrier.
Exemple
En neuf ans, la part des élèves reçus au bac général
a progressé de 13 points pour les enfants de cadres contre seulement six pour les enfants d’ouvriers. Les inégalités de réussite se sont donc apparemment
creusées.
D’autres indicateurs témoignent d’une
résorption des écarts : le constat doit rester nuancé
Faut-il dire de ces inégalités
qu’elles se résorbent ou qu’elles se
creusent dans les années 80 ?
Des écarts qui s’observent à divers âges
Niveau scolaire en 6èmeUnité : score sur 100
Niveau en Mathématiques
Niveau en Français
Cadres et professions libérales 75,2 72,4
Professions intermédiaires 69,2 66,7
Employés 65,6 61,7
Artisans, commerçants 67,2 65
Agriculteurs exploitants 60,6 69,1
Ouvriers 60,6 56
Inactifs 57,3 53,7
Source données : ministère de l’Education nationale - 2003
Les écarts sociaux mesurés ici au travers de procédures uniformes
sont déjà de 12 à 15 points sur 100 à 11 ans.
Comment les interpréter ? (récapitulatif) Les élèves issus des milieux favorisés
disposent d’une culture proche de la culture scolaire « légitime ».
Au sens large, anthropologique
Au contraire, les élèves originaires des classes populaires doivent, pour réussir, accomplir un processus d’acculturation.
Pour Bourdieu, la clé des inégalités sociales de réussite scolaire est donc l’inégale dotation en capital culturel (cristallisée dans l’ « habitus ».).
L’idéologie du don
Expliquez cette notion développée
p.94 de votre document
L’école se veut neutre, place
les élèves dans des conditions
objectives d’égalité
Même cursus, mêmes programmes, corps enseignant recruté
selon des procédures uniformes, gratuité,
…
Les inégalité de réussite
apparaissent donc comme le
reflet des aptitudes
individuelles
Légitimation des inégalités
sociales, qui se présentent comme le «
résultat d’une concurrence équitable »
Expliquer la phrase (p.95) du
document:« avec l’idéologie
du don, l’école va « naturaliser le
social » »
« arbitraire culturel » et« violence symbolique » Expliquez ces
expressions utilisées pp. 96/97
Les élèves issus des milieux populaires se voient imposer comme seule légitime une culture qui leur est étrangère.
Ils sont confrontés à un processus de déculturation
sous peine d’exclusion (orientation vers les filières
dévalorisées)
80% au bac… et après ?
Les enfants de la démocratisation scolaire.Stéphane Beaud, éd. La Découverte, coll. Textes
à l’appui, Paris, 2002
Résumez en 3 phrases les idées de la première partie (jusqu’au sous-titre : «Des
"boursiers" aux "malgré nous" des études longues »)
Expliquez la phrase en gras : «la démocratisation est nettement ségrégative »
Résumez en 3 phrases les idées de la première partie La décennie 1985-
1995 est marquée par la massification de l’enseignement secondaire avec l’accès au bac des élèves issus des catégories populaires autrefois cantonnés aux filières professionnelles.
Résumez en 3 phrases les idées de la première partie Cette
démocratisations s’accompagne cependant d’un accroissement des écarts sociaux entre filières (primat des bacs généraux et des classes scientifiques), entre options et entre établissements.
Résumez en 3 phrases les idées de la première partie Les paliers de
sélection sont de plus en plus tardifs dans la scolarité (fin de troisième, fin de seconde) et tendent à se déplacer vers l’enseignement supérieur (filière sélectives vs. Université)
«la démocratisation est nettement ségrégative » La démocratisation est surtout
quantitative : une fraction croissante de chaque classe d’âge accède au baccalauréat.
Mais les élèves issus des milieux favorisés tendent à se concentrer dans des filières, options et établissements spécifiques.
Certaines filières peuvent être qualifiées de filières de relégation, les élèves des milieux populaires y étant surreprésentés.
Un « mal-être social(…) le plus souvent diffus au lycée mais qui éclate par moments»
Quelles sont les sources de ce « mal être » évoqué par l’auteur ?
Une « poursuite d’études involontaire ou mal maîtrisée » Le destin des élèves leur échappe en
partie avec la « routinisation de leurs carrières scolaires ».
Les élèves en échec demeurent dans le système comme « exclus de l’intérieur » (« exclusion douce »)
La scolarité peut perdre son sens et des attitudes de perturbation se développent.
L’analyse statistique des inégalités La grille des PCS nous a
donc permis de quantifier les inégalités dans un domaine particulier, l’école.
Cette quantification peut servir de point de départ à un travail d’interprétation sociologique.
Cela suppose
d’autre
données que
les données
quantitatives
(observation,
entretiens…
)
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