Limitation et arrêt des thérapeutiques actives (LATA) aux urgences : pratiques d’un service...

Preview:

Citation preview

Resumes A175

ments chez des patients a CNB representaient 41 % desgreffons renaux dans notre departement.Conclusion. — Le prelevement chez des patients a CNB estune procedure efficiente en Seine—Saint-Denis. Ce type deprelevements permet d’obtenir un pourcentage importantde greffons. Cependant, une information du grand public estsouhaitable pour faciliter la relation avec les proches enmilieu prehospitalier.

doi: 10.1016/j.jeur.2008.03.524

317

La fin de vie (FdV) en unite d’hospitalisation de courte

duree (UHCD)A. Borer, A. Bertard, J. Gandar, G. Delmas, O. Pierrard,P. Gillet, R. Streiff, C. Rothmann

Service d’accueil des urgences—SMUR, centre hospitalierregional de Metz, Metz, France

Mots cles. — Fin de vie ; Soins palliatifs ; UHCDIntroduction. — La tres grande majorite des francais dece-dent a l’hopital, dont 7,5 % aux urgences, ou la FdV est unerealite de plus en plus frequente. Le service d’urgencedevient alors l’endroit ou l’on ne guerit plus, mais ou l’onsoigne, ou l’on ne maintient plus deraisonnablement la vie audetriment de sa qualite.Materiel et methode. — Un travail monocentrique, retro-spectif sur un an a inclus tous les sujets decedes en UHCD,permettant une etude des caracteristiques et de la prise encharge de ces patients.Resultats.—Quatre-vingt- neuf patients sont inclus (78 % desdeces aux urgences), dont 92,13 % de deces attendus. Unelimitation ou un arret des therapeutiques actives (LATA) estconsigne dans le dossier medical dans 96,34 % des cas de FdVet l’information des proches est realisee dans 77 % des cas.En cas de FdV, l’age moyen est de 78,73 ans (36—97 ans), lasex-ratio de 0,91, la DMS de 21 heures 53 minutes (une heure20 minutes a 75 heures 47 minutes), les principales patho-logies causales etant neurovasculaires (25,7 %), respiratoi-res (25,7 %), infectieuses (18,3 %), digestives (9,7 %) etcardiaques (4,8 %). Parmi les patients, 15,8 % sont adressesspecifiquement au SAU pour FdV. L’avis d’un medecin exte-rieur aux urgences est demande dans 30,5 % des cas. Letraitement comporte une hydratation (86,58 %), une oxy-genotherapie (65,85%), une ventilationmecanique (12,19%)ou non invasive (15,85 %), des catecholamines (6,09 %). Unesedation est effectuee dans 81,71 % des cas (17,07 % demorphiniques, 6,09 % de benzodiazepines et 58,53 % enassociation).Discussion. — Le sujet decede en UHCD presente generale-ment une pathologie aigue rapidement fatale, sans alterna-tive d’hospitalisation. Par ailleurs, l’UHCD semble devenir unsite de choix des FdV programmees, cette mission n’appar-tenant pourtant pas a ses objectifs officiels et traduisant undefaut d’organisation des soins palliatifs ou de communica-tion entre les soignants. Globalement, les conduites medi-cales sont homogenes, mais pas toujours conformes a la loi du22 avril 2005 (collegialite des decisions de LATA, informationdes proches, soins palliatifs), probablement a cause del’absence de formation specifique des soignants ou de pro-cedures ecrites, malgre les recommandations des societessavantes. La prise en charge des malades en FdV et de leurs

proches necessite un savoir-faire et un savoir-etre, unedisponibilite empathique des soignants, une approcheethique, un lieu adapte qui par defaut est souvent l’UHCDou l’on doit proposer une FdV digne et sereine.

doi: 10.1016/j.jeur.2008.03.525

318

Limitation et arret des therapeutiques actives (LATA) aux

urgences : pratiques d’un service d’accueil des urgencesentre 2005 et 2006P.-G. Claret a, G. Louart b, X. Bobbia a, J.M. Bonnec a,L. Muller b, J.-Y. Lefrant b, J.-E. de La Coussaye a

a Service d’accueil des urgences, CHU Caremeau, Nımes,Franceb Service d’anesthesie reanimation, CHU Caremeau, Nımes,France

Mots cles. — LATA ; Palliatif ; AVCIntroduction. — Evaluation des pratiques de limitation et/oud’arret des therapeutiques actives (LATA) dans un serviced’accueil des urgences (SAU) dans le cadre d’une etuderetrospective descriptiveMateriel et methode. — Retrospectivement, a l’aide desdossiers des urgences, les caracteristiques des patientsdecedes et les modalites des eventuelles LATA ont etecolligees. Etait considere comme LATA, les deces ou laLATA etait notifie ou lorsque a la lecture du dossier, troismedecins independants consideraient unanimement qu’il yavait une LATA implicite. Dans un second temps, la compa-raison entre patients decedes apres LATA ou sans LATA a eterealisee. Une valeur de p < 0,05 est consideree commesignificative.Resultats. — Du 1er janvier 2005 au 9 mai 2006, 71 322passages ont ete enregistres au SAU conduisant a 16 640(23 %) hospitalisations. Quatre-vingt-dix patients sontdecedes au SAU (0,13 % des entrees ; 0,56 % des hospita-lisations). Trente-cinq patients (39 %) sont decedes sansdecision de LATA et 55 (61 % des deces) avec une decision deLATA. Les patients en LATA avaient une mediane d’age de85 ans et un delai avant le deces de cinq heures et30 minutes. Vingt-deux pourcents (n = 12) etaient admispour cause neurologique aigue, 75 % (n = 41) n’avait pas delettre de leur medecin, 40 % (n = 22) avaient un pronosticdefavorable a un an (Score de McCabe egal a 3) et chez 51 %(n = 12), le mode de vie n’etait pas connu. Lors d’une LATA,la decision de la famille etait notifiee dans 62 % des cas,celle du medecin de medecine d’urgence dans 56 % des caset celle du medecin consultant dans 34 % des cas. L’admis-sion pour pathologie cerebrale aigue (p = 0,003), un ante-cedent de neoplasie evolutive (p = 0,01), un pronostiquedefavorable a un an (p = 0,02) et la presence de la famille(p = 0,04) etaient des facteurs associes a une decision deLATA.Discussion. — Les deces sont peu frequents au SAU, maisassocie a un taux importants de LATA. Celles-ci se caracte-risent par le manque d’information concernant le mode devie du patient et des criteres prealable de LATA ainsi que partle faible taux de notification des decisions dans le dossiermedical.

doi: 10.1016/j.jeur.2008.03.526

Recommended