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Ministère de l'Enseignement Supérieur
et de la Recherche Scientifique
UNIVERSITÉ NANGUI ABROGOUA
U.F.R des Sciences de la Nature
Laboratoire de
REPUBLIQUE DE CÔTE D'IVOIRE
Union-Discipline-Travail
Année Académique 2013-2014
Physiologie,Pharmacologie et
MEMOIRE DE MASTER DE BOTANIQUE ET PHYTOTHERAPIE
THEME
Triphytochimiq ue et évaluation des paramètres
biochimiques sériques de l'extrait total aqueux des écorces
de tige de TerminaliasuperbaEngl. etDiels (Combretaceae)
chez Ratusnorvegicus.
Présenté par:
N'DRI N'guessan Mathieu
Soutenu le 18 décembre 2014 devant le jury composé de :
M. MAMADOU Dagnogo Professeur Titulaire Université NanguiAbrogoua Président
M. Y APO Angoué Paul Professeur Titulaire Université NanguiAbrogouaDirecteur
M. KOUADIO Parfait Maître de Conférences Université NanguiAbrogouaExaminateur
Mme KONE Mama Maître Assistant Université NanguiAbrogouaExaminateur
Table des matières
AVANT PROPOS , iv
DEDICACE v
REMERCIEMENTS , vi
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES viii
ABREVIATIONS ET SIGLES ix
INTRODUCTION 1
PRl~MIERE PARTIE: GENERALITES 3
1- Généralité sur Terminalia superba (Combretaceae) Engl. et Diels 4
1-1-Position systématique 4
1-1-1-Noms commun 4
1-1-2-Noms vernaculaires 4
1-2- Description botanique 4
1-3-Distribution géographique et écologique 5
1-4- l Jsauc thérapeutiques de Terminalia superba Engl. et Diels 5
1-5- Activité biologique 5
2-Toxicité , , 8
2-1- Définition 8
2-2- Toxicité subaiguë 8
2-3- Importance du foie et des reins , 8
3-Foic , 8
3-1-Anatomic 8
3-2-Fonctions du foie 9
3-3-Marqucurs du foie 9
3-3-1- Transaminase glutamique-pyruvique (TGP) 11
3-3-2-Transaminase glutamique-oxaloacétique (TGO) 11
4- Reins 11
4-1-Anatomie 12
4-2- Fonctions des reins 12
4-3- Marqueurs des reins 15
4-3-1- Urée 15
4-3-2- Créatinine 15
5- Autres paramètres biochimiques sériques 15
5-1- Glycémie 15
5-2- Triglycérides (TG) 16
5-3- Cholestérol total 16
DEUXIEME PARTIE: MATERIEL ET METHODES 17
1-Matériel 18
l-Matériel biologique , 18
1-1-Matéricl végétal , , 18
1-2-Matériel animal , , , 18
2-Matériel technique , , , , 18
2-1-Réactifs 18
1-2-2-Matériel de laboratoire 18
11-Méthodes 18
! -Préparation de l'extrait total aqueux des écorces de tige de Termina/ia superba 18
2-Préparation des différentes concentrations de l'extrait total aqueux de Termina/ia superba 19
3-Tri phytochirnique 19
3-1- Recherche des stérols el polyterpènes par la réaction de Liebermann 19
3-2- Recherche des polyphénols par la réaction au chlorure ferrique 21
3-3- Recherche des composés réducteurs 21
3-4- Recherche des flavonoïdes par la réaction dite « à la cyanidine» 21
2-3-5-Recherche des saponosides par le test de mousse 21
3-6-Kecherche des tanins, 21
3- 7-Kechcrche des coumarines par la réaction sur le cycle lactonique 22
-8-Recherche des qui nones par le réactif de Borntraëgcr 22
J-9-Recherche des alcaloïdes 22
3-10-Test de détection des protéines 22
4- Etudes de toxicité subaiguë 23
5- Prélèvements sanguins , , 23
6- Examens biochimiques , 23
7-t\ na lyses statist iques , 23
TROISIEME Pt\RTIE: RESULTATS ET DISCUSSIONS 25
I-RésL1 ltat s , , , , , , , 26
l-Grand groupes chimique de l'EATs 26
2-Effct de I' Et\ Ts sur des marqueurs sériques du foie: les transaminases TGP et TGO 26
J-Effet de l'EATs sur les marqueurs sériques des reins: l'urée et la créatinine 26
J-Eflet de l'EATs sur d'autres marqueurs biochimiques du rat: la glycémie, les triglycérides el le cholestérol total 30
ii
li-Discussion 33
CONCLUSION ET PERSPECTIVES , , 36
REf-ERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 37
iii
AVANT PROPOS
Ce travail s'est déroulé au Laboratoire de Physiologie. Pharmacologie et Pharmacopée de
1·urR-SN de l'Université Nangui abrogoua. sous la direction du Professeur YAPO Angoué
Paul. -Le tri phytochimique a eu lieu au sein du laboratoire du pôle de recherche en substance
naturelle de l'Université Nangui Abrogoua -L'élevage des rats s'est effectué à l'animalerie du Centre de Recherche en Ecologie
(CRE) sise à Treichville. Egalement dans ce même centre s'y dérouleront l'extraction des
écorces de notre plante. -Concernant les expériences. c'est-à-dire le gavage des animaux et les prélèvements
sanguins, ils se sont déroulés au laboratoire de Physiologie, Pharmacologie et Pharmacopée
(L.P.P.P.) de l'université Nangui Abrogoua. -Quant aux dosages des paramètres biochimiques, ils ont eu lieu au sein du laboratoire de
l'Hôpital d'Abobo sud dans la commune d'Abobo.
iv
DEDICACE
A mon père KOFFI N'dri et à ma mère KOUAME Aya pour tous les sacrifices consentis pour
mon éducation et ma formation.
A mes frères et sœurs dont les prières ont été une source intarissable d'énergie pour moi.
V
REMERCIEMENTS Mes remerciements vont à l'endroit de tous ceux qui m'ont aidé à réaliser ce mémoire par
leurs participations, leurs conseils. leurs soutiens et leurs encouragements de toute nature. Je
tiens à leur exprimer ma profonde gratitude et mon infinie reconnaissance. Cc sont:
-Professeur Y APO Angoué Paul, Directeur du Laboratoire de Physiologie, Pharmacologie et
Pharmacopée. pour m'avoir permis de réaliser mes travaux dans ledit laboratoire. Pour
n'avoir pas hésité un seul instant à m'encadrer. Je vous adresser ici mes sincères
remerciements. pour le contact facile que vous avez permis durant ce temps de travail.
-Professeur MAMADOU Dagnogo, pour avoir accepté de présider le jury lors de la
soutenance. Vous me faites un grand honneur en acceptant de présider cc jury. Veuillez
trouver par ces quelques mots mes remerciements les plus chaleureux.
-Doctcur KOUAD10 Parfait, c'est un réel plaisir pour moi de vous compter parmi les
membres de ce jury. Recevez-ici l'expression de mon plus profond respect.
-Doctcur GOZE Toua Martine. Directrice du CRE. Vous nous avez permis d'élever les rats
et de faire les extractions au sein de la structure dont vous avez la charge. Je vous exprime ici
toute ma reconnaissance.
-Docteur KONE Marna. Pour avoir accepté de diriger ces travaux, pour vos orientations et
conseils et pour avoir accepté de fait partir du jury. Soyez en infiniment remercié.
-Professeur BAKA YOKO Adama, Responsable de la filière Botanique et Phytothérapie,
pour les conseils que vous m'avez toujours prodigués.
-Doctorant GBOGBO Moussa, pour le soutien inconditionnel et pour les efforts que vous
avez déployés. pour la réalisation de cc mémoire. Merci du fond du cœur et que Dieu vous le
rend au centuple.
-Doctorant Y AO Kouadio Emile, pour votre aide, vos conseils et votre disponibilité que
vous rnavez toujours apportés durant la réalisation de ce travail.
-Aux personnels du Laboratoire de I' Hôpital Générale d' Abobo sud pour leur aide concernant
la réalisation des analyses biochimiques. Qu'ils trouvent ici mon profond respect.
-Tous les étudiants de Master I et J1 du Laboratoire de Physiologie. Pharmacologie et
Pharmacopée.
-Mes frères cl sœurs N'DRI Kouakou Norbert, KOUAME Kouassi Alexandre, N'DRI Adjou
Uisabeth. N'DRI Konan Aimé, N'DRI Kouamé Mathias et N'DRI Brou Augustin pour vos
conseils et vos soutiens financiers. matériels et surtout spirituel. Chères ainés, que la grâce de
notre Seigneur Jésus-Christ soit sur vous et vos familles.
-Mes frères et sœurs en Christ pour vos conseils et soutien dans la prière.
vi
-Tous ceux qui de près ou de loin, ont contribué à la réalisation de ce mémoire, trouvez ici
l'expression de ma gratitude el mes sincères remerciements
Que Dieu vous bénisse!
vii
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES
Tableau
Tableau 1 : Composés chimiques présents dans de l'extrait total aqueux de Terminalia
suprba 26
1
Figures
Figure 1: Photographie des différentes parties de Terminalia superba 6
Figure 2 : Foie du ra/us norvegicus 9
Figure 3: Rein isolé de Rratus norvegicus 12
Figure 4: Coupe transversale et néphron de rein 13
Figure 5:Schéma synoptique de l'obtention de l'extrait total aqueux des écorces de
Terminalia superba 19
Figure 6: Evolution des transaminases en présence de l'EATs 27
Figure 7 : Evolution des marqueurs des reins en présence de l'EATs 28
Figure 8: Evolution de la glycémie et des triglycérides en présence l"EATs 30
Figure 9: Evolution du cholestérol en présence l'E/\ TS 31
viii
ABREVIATIONS ET SIGLES
OMS: Organisation Mondiale de la Santé TGP: Transaminase Glutamate-Pyruvate
TGO: Transaminase Glutamate oxaloacetatate
C.R.E.: Centre de Recherche en Ecologie L.P.P.P.: Laboratoire de Physiologie, Pharmacologie et Pharmacopée
CNF: Centre National de Floristique EATs: Extrait Total Aqueux de Terminalia superba OCDE: Organisation de Coopération et de Développement Economiques
P.C.: Poids Corporel
ix
INTRODUCTION L'histoire de la phytothérapie remonte aux origines de l'humanité. A travers les siècles, les
traditions humaines ont su développer la connaissance et l'utilisation des plantes médicinales.
Bien que certaines pratiques paraissent étranges et relèvent de la magie. d'autres au contraire
semblent plus fondées. plus efficaces. Pourtant. toutes ont pour objectifs de vaincre la
souffrance et d'améliorer la santé des humains. (Yerdrager, 1978; lserin, 2001).
Toutefois, malgré les énormes progrès réalisés par la médecine moderne, une certaine
frange de la population mondiale et surtout celle des pays en développement a toujours
recourt à la médecine traditionnelle pour leurs soins de santé. Cette population est estimée à
80% (Cuissou, 2002 ; OMS, 2002).
Ces dernières années. de nombreux pays ont manifesté le désir d'intégrer la médecine
traditionnelle dans leur système de santé en raison de son soutien considérable dans la
couverture des soins de santé primaire (OMS, 2002). Malheureusement dans les pays en
développement, l'effet des plantes est toujours apprécié de façon empirique, c'est-à-dire sans
la moindre preuve scientifique (Nacoulma, 1996). De plus, la médecine traditionnelle, malgré
ses atouts. fait face à des difficultés, comme celles des doses employées dans le traitement. En
effet. les doses administrées sont exprimées souvent de façon imprécise comme par exemple
quelques gouttes du produit sous forme d'instillation auriculaire, buccale ou nasale
(N'guessan, 2008).
Afin d'éviter les risques qui pourraient survenir lors de l'usage des plantes médicinales
('OMS recommande d'évaluer la qualité, la sécurité et l'efficacité des plantes médicinales
(OMS; 2002). La présente étude est réalisée en vue de contribuer à la valorisation de la
médecine traditionnelle telle que recommandée par l'OM~.
Terminalia superba Engl. et Diels (Combretaceae), une plante utilisée dans le traitement de
l'ulcère gastrique en Côte d'Ivoire. a fait l'objet de nos recherches. L'efficacité de la plante a
été confirmée au Laboratoire de Physiologie. Pharmacologie et Pharmacopée par des tests sur
l'ulcère gastrique. Ces tests ont révélé que l'extrait total aqueux des écorces de cette plante est
dotée d'un potentiel ami-ulcéreux pour les doses comprises entre 125 mg/kg et 500 mg/kg de
p.c. li prévient les lésions de la muqueuse gastrique induite par l'i-ICI/éthanol, l'indométacine.
la ligature du pylore et le stress. En outre. les premiers tests de l'innocuité ont été effectués à
travers la toxicité aiguë par le même laboratoire. Ces études ont montré qu'à ces mêmes doses
la plante n'était pas toxique (Kouakou et al., 2013).
Il s'agit à présent de continuer l'évaluation de la sécurité par des tests de toxicités
subaiguës et avoir une idée des grands groupes chimiques présents dans cet extrait.
1
En présence des quelques informations sur l'innocuité, notre travail s'est fixé comme
objectif spécifique la caractérisation des composés chimiques et l'évaluation de l'effet de
l'extrait total aqueux des écorces de tige de Terminalia superba sur des paramètres
biochimiques sériques du foie, des reins ainsi que d'autres paramètres biochimiques sériques
chez Ratus norvegicus.
2
PREMIERE PARTIE: GENERALITES
3
1- Généralité sur Terminalia superba (Combretaceae) Engl. et Diels
1-1-Position systématique
Règne : Plantae (plantes)
Division : Magnoliophyta (les plantes à fleurs)
lasse : Magnoliopsida (dicotylédones)
Ordre : Myrtales
Famille : Combretaceae
Genre : Terniinalia L.
Espèce : Terminalia superba Engl. et Diels
1-1-1-Noms commun
Fraké ou Limbo en français est le nom commercial de Termina/ia superba Engl. et Oiels
1-1-2-Noms vernaculaires
En Côte d'Ivoire, Termina/ia superba Engl. et Diels est connue sous différentes
appellations en langues locales. Ainsi, on l'appelle en Abbey: Pai, en Bété: Sara. en Attié:
Fé. en Wohé: Sahan ou Sahain, en Yacouba: Kobaté, en Baoulé: Fla et en Gouro : gbéhi
{Adjanohoun el al., 1991).
1-2- Description botanique
L'espèce Terminalia superba Engl. et Diels est un arbre qui atteint 30 à 40 m de haut, à
cime étagée et à contreforts ailés s'élevant à 3-5 m de haut. Son fût est régulier, très droit et à
faible décroissance el varie en général de 60 cm à 120 cm, sans dépasser 150 crn
(Pauwels, 1993) (figure IA).
Feuilles (figure I B) simples. alternes, en touffes aux extrémités des branches ; à feuilles
caduques. laissant des cicatrices prononcé sur les rameaux. Pétiole 3-7 cm de long, aplati ci
dessus. avec une paire de glandes subopposécs dessous de la Jarne ; lamina glabres, obovales
de 6-12 x 2.5- 7 cm. avec un sommet acuminé courte. Nerfs 6-8 paires; réticulation secondaire
discrète (Aubréville, 1959).
Les fleurs du Terminalia superba Engl. et Diels sont petites et groupées en épis terminaux,
L'axe de l'inflorescence est pubescent. Les boutons floraux sont en tête de clou. Les fleurs,
pubescentes.jaunâtres. ont une hauteur totale moyenne de 8 mm (Aubréville, 1959).
Les fruits sont ailés latéralement. plus large que long. Ils possèdent deux ailes dans un plan
(figure lC). Parfois, il se forme une troisième et plus rarement une quatrième aile dans un 4
autre plan. Les fruits sont transversalement oblongs, environ 5 cm de long et 2 cm de large
glabre à maturité. Ce sont de petites samares qui sont regroupées en un axe commun. Leurs
ailes permettent ainsi au Fraké de disséminer ses graines via la force du vent (Aubréville,
1959).
1-3-Distribution géographique et écologique
Terminolia superba Engl. et Diels est une essence forestière, répandue depuis la Guinée
jusqu'au Cameroun, Congo et l'Angola (Aubréville, 1959). On trouve cette plante en forêts
denses humides semi décidue et disséminée en forêts denses humides semper virens primaires
en compagnie du Triplochiton scleroxylon (samba). une Sterculiaceae (Aubréville, 1959).
1-4- Usage thérapeutiques de Terminalia superba Engl. et Diels
Les écorces de tige de T. superba Engl. et Diels sont utilisées en médecine traditionnelle
dans le traitement de diverses affections. La décoction des écorces de tronc est utilisée pour
traiter l'infertilité féminine à la dose d'une tasse, deux fois par jour (Adjanohoun et al.,
1979). Le traitement de l'ulcère gastro-duodénal, se fait en employant deux poignées de
poudre d'écorces séchées de T. superba Engl. et Diels. Ces écorces sont portées en infusion
dans un litre d'eau bouillante pendant 15 à 20 min et un verre à eau de !'infusé est
recommandé en boisson au malade matin et soir (Aklikokou et al., 1995). Egalement. selon
Dongmo et al., (2006): deux demi verre du décocté des écorces de T. superba Engl, et Diels
par jour. aide à traiter les douleurs abdominales et les fatigues musculaires. L'infusé de la
poudre des écorces de la tige est recommandé en tisane pour combattre le paludisme et la
rougeole (ldu et al., 2010).
1-5- Activité biologique
Plusieurs publications scientifiques ont révélé divers activités biologiques de Terminalia
superbe Engl. et Diels. Ainsi, les travaux réalisés par Kamtchouing et al., (2005) ont montrés
que l'extrait rnéthanoliquc associé au chlorure de méthylène, des écorces de tige de T. superba à des propriétés ami-diabétiques. Aussi Ngueguim et al., (2011) et Dzeutïet et al.,
(2009) rapportent respectivement que l'extrait d'acétate d'éthyle et le mélange d'Aloe vera et
de l'extrait aqueux des écorces de T. superbe Engl. et Diel nt des antidiabétiques et des
antioxvdants. De même, les travaux de Tom et al., (2010) ont montré que l'extrait aqueux des
écorces de tige de Terminamia. superba Engl. et Diels sont dotée d'une activité anti
hypertensive puissante.· Egalement selon Tom et al., (2011), l'extrait aqueux de cette même
plante est bénéfique contre l'hypertension artérielle de par sa réduction du stress oxydatif.
5
Les travaux de Kuete et al., (2010) indiquent respectivement que l'extrait rnéthanolique,
aqueux et hydro-alcoolique de T. superba Engl. et Diels présente un pouvoir antibactérien et
anti-fongique. Les études de Goze et al., (2013) ont montré que l'extrait éthanolique 70 % des écorces de
tige de T. superba Engl. et Diels possède des effets ami-ulcéreuses. Quant aux travaux de Kouakou et al., (2013), ils ont montré que par voie orale, l'extrait
aqueux des écorces de tige de T. superba Engl. et Diels est non toxique avec une DLso de 12,2
:!: 0,21 g / kg et de 12,3~ ± 0.87 g / kg.
6
Contreforts
Figure 1: Photographies des différentes parties de Terminalia superba (Bernard, 2010)
A: Tronc B: Fruit C: Feuille
7
2-Toxicité
2-1- Définition
Un toxique, est une substance capable de perturber. immédiatement ou à terme, de façon
passagère ou durable, le fonctionnement normal d'un organisme vivant. La toxicité est donc le
caractère des substances qui, au contact ou après pénétration dans un organisme, ont la
propriété de causer un disfonctionnement à l'échelle moléculaire, cellulaire, organique ou
pouvant conduit à la mort de lorganisrne (Viala, 2007).
2-2- Toxicité subaiguë
La toxicité subaiguë est due à l'exposition répétée à une dose du toxique, qui ne cause
aucune toxicité aigüe évidente. pendant une période assez prolongée. Dans les essais de la
toxicité subaiguë. l'administration orale dure 28 jours chez le rat ou chez la souris ou encore
chez le chien (Hodgson et Cunny, 2010).
2-3- Importance du foie et des reins
Les toxiques ne produisent pas des effets avec la même intensité sur tous les organes.
Celle-ci dépend de nombreux facteurs, y compris l'importance de l'organe et la quantité des
ubstanccs toxiques et/ou des métabolites réactifs qu'il contient. Des organes tels que le rein
et le foie sont bien approvisionnés avec le sang et sont rnétaboliquernent actifs, parce qu'ils
ont un rôle important dans la biotransformation et l'excrétion des toxiques. Ces organes sont
appelés de ce fait organes cibles puisqu'ils sont plus vulnérables et plus exposés aux toxiques
que les organes ou les tissus mal irrigués ou métaboliquement moins actifs tels que la peau et
l'os (Timbrcll, 2000; Lapointe, 2004).
3-Foic
3-1-Anatomie
Le foie est localisé dans la région thoraco-abdominale sur la face viscérale du diaphragme
et s'étend de part et d'autre du plan médian. Il présente deux faces: une face pariétale
crânienne de forme convexe en relation avec le muscle du diaphragme et une face viscérale
concave liée à l'estomac el au duodénum. Le foie du Ratus norvegicus présente six lobes: un
lobe latéral droit. un lobe médian droit. un lobe latéral gauche. un lobe médian gauche, un
lobe caudal et un lobe viscéral. Le lobe caudal se prolonge sous la petite courbure de
l'estomac (Figure 2A) (Mimer et Vazquez, 2011).
8
Le lobule hépatique est l'unité fonctionnelle. du foie. Il a la forme d'un prisme polyédrique
et est limité par le tissu conjonctif accompagnant les vaisseaux et les canaux biliaires. Au sein
d'un lobule. les lames d'hépatocytes sont disposées de façon radiaire autour d'une veine
ccntrolobulaire vers laquelle convergent les sinusoïdes pour s'y aboucher par de larges
fenêtres. Les angles des lobules constituent les espaces portes. Ces espaces, de forme arrondie
ou triangulaire contiennent la triade porte préterminale qui sont l'artère porte, la veine porte et
le canal biliaire. Les côtés des lobules forment les septa péri lobulaires dans lesquels
cheminent les structures biliaires avec les branches de divisions terminales des vaisseaux
portes (Figure 28) (Martin et Feldrnann, 1983).
3-2-Fonctions du foie
Le foie est le siège de multiples réactions biochimiques. Toute substance qui y transite
voit sa structure modifiée soit dans un sens qui permettrait à l'organisme de l'utiliser
immédiatement ou de le stocker: fonction de métabolisme et de stockage. Soit dans un autre
sens qui favoriserait son excrétion hors de l'organisme ou son intégration dans des réactions
de synthèse d'autres substances: c'est la fonction de synthèse et de sécrétion (Wright, 1980).
Le foie produit des cytochromes (enzymes) dont la fonction est de catalyser le
métabolisme d'un grand nombre de composés organiques dont les médicaments. lis sont
libérés dans le sang et permettent l'oxydation des médicaments qui peuvent être ensuite
éliminés par les reins (Diquet et soubric, 1998; Graham, 1995). Il participe également à la régulation du métabolisme hormonal, à la défense de l'organisme, à l'hématopoïèse. à
l'hémolyse (Wright, 1980).
3-3-Marqueurs du foie
En raison des multiples rôles du foie, la fonction peut être évaluée par plusieurs marqueurs.
9
A
B
Veine 1 - . - .. ~ .. centrolobulaire ~ Lr:l'l~.™1. · .. \
11 J.:...~
Lobule
Capillaire sinusoïdale
Hépatocyte
Canalicule biliaire interlobulaire
Veine interlobulaire
Atère interlobulaire
Travée hépatocytaire
Figure 2: Foie de rat wistar
A : Face viscéral (Mëller et Vazquez, 2011).
l-lobe latéral droit; 2-lobe médian droit; 4-lobe latéral gauche; 5-lobe médian droit; 6-lobe caudal; 6 - lobe viscéral
B : Organisation structurale du lobule hépatique (Wallace et Meyer, 2010).
10
3-3-1-Transaminase glutamique-pyruvique (TGP)
La Transaminase glutamique-pyruvique est une enzyme du groupe des transaminases. Elle
permet le transfert d'un groupe amine lors de certaines réactions chimiques. A l'état normal la
TGP est de 10 à 50 Ul/L chez les humains (Coffman, 1981) et de 22 à 33 UI/L chez le rat
(CRL. 1982).
Plusieurs organes tels le foie, les muscles cardiaque et squelettique sont à l'origine de la
synthèse et de la sécrétion de cette enzyme. Cependant, le foie est le principal organe à
l'origine de sa synthèse et de sa sécrétion sérique (Belier et Michaux, 2007). Une
augmentation de sa concentration sérique indique un disfonctionnement hépatique dont la
cause peut être duc à une infection virale. à des troubles du drainage veineux hépatique, à une
fièvre ou à un alcoolisme. Egalement lorsqu'elle a un taux sanguin faible, cela témoigne d'un
bon étal fonctionnel du foie. Suite à ladrninistration d'un médicament, une augmentation de
la TGP traduit une atteinte hépatique. Cependant une diminution indique un bon
fonctionnement du foie.(Fortier, 2007).
3-3-2-Transaminase glutamique-oxaloacétique (TGO)
La TGO est une enzyme intracellulaire qui appartient au groupe des transaminases. Elle
permet également le transfert d'un groupe amine lors de réactions chimiques. La transaminase
glutamiquc-oxaloacétique. est présente dans le muscle squelettique et le myocarde surtout. On
en trouve aussi dans le foie et les tissus nerveux. La TGO est donc un marqueur non
spécifique du foie (Belicr et Michaux, 2007).
'elle enzyme est liée aux mitochondries. Elle joue un rôle important dans la synthèse de
l'urée au sein de l'hépatocyte. L'augmentation de la concentration sérique de la TGO peut
être le signe d'un exercice physique, d'une myopathie, d'une hépatite ou d'une
cardiomyopathie. Lors d'une médication, l'augmentation de ce paramètre témoigne d'une
hépatite. au contraire sa diminution démontre d'un bon état du foie. La valeur normale de ce
paramètre oscille entre 8UI/I el 38 Ul/1 chez lhornmc et chez la femme entre 8 Ul/1 et 38 Ul/1
(Coffman, 1981). Chez le rat, elle se situe entre 29 Ul/1 et 67 Ul/1 (CRL, 1982).
4- Reins
Les reins sont des organes en forme de haricot (Figure 3A), occupant une position retro
péritonéale dans la région lombaire supérieure et ont pour fonction principale de filtrer le sang
(Marieb, 2008).
11
4-1-Anatomic
Sur une coupe frontale du rein (Figure 3B), on distingue:
-unc zone périphérique. foncée. granuleuse, c'est la zone corticale ou le cortex du rein. Elle
se prolonge en direction du hile par des travées convergentes appelées les colonnes de Bertin;
-unc zone centrale ou médullaire, plus claire, longitudinalement striée qui occupe les
espaces compris entre les colonnes de Bertin. La zone médullaire possède 8 à 12 pyramides
striées appelées pyramides de Malpighi. Le nombre de ces pyramides varie, chez l'homme,
d'un individu à un autre et surtout d'une espèce à une autre. Chez le rat comme chez beaucoup
de rongeurs. il n'y a qu'une seule pyramide. La base de ces pyramides est recouverte par le
cortex tandis que le sommet ou papille rénale se projette vers le centre du rein dans une sorte
d'entonnoir appelée le calice. Les calices forment le bassinet. Ce bassinet est un tube en forme
d'entonnoir qui se jette dans l'uretère. Les deux uretères se prolongent ensuite jusqu'à la
vessie dans laquelle s'accumule l'urine qui est ensuite évacuée par l'urètre (Figure 4A)
(Chanton et Paniel, 1966).
Le néphron. unité structurale des reins. (Figure 48) est constitué de deux parties
successives. le glomérule et le tube rénal. Le tube rénal comprend un tube proximal
contourné, un tube droit, une branche grêle descendant, une branche grêle ascendant, un tube
distal droit ou branche large ascendant. Ces structures réunies forment une structure en
épingle à cheveux appelée anse de Henlc. Le anse Henle se prolonge et donne le tube distal
contourné. Chaque tube contourné distal se poursuit par un tube connecteur qui se jette dans
un canal collecteur (Marieb, 2008). Une atteinte fonctionnelle d'au moins 70% des néphrons
traduit une insuffisance rénale (Eades et Bounous, 1997).
4-2- Fonctions des reins
Les reins assurent de nombreuses fonctions. lis maintiennent l'équilibre hydro-électrique
donc du volume, de la tonicité et de la composition électrolytique des liquides de l'organisme.
Ils assurent aussi la fonction d'excrétion des déchets de l'organisme tels que l'urée. la
créatinine et l'acide urique et des substances exogènes telles que les toxiques ou les
médicaments. lis possèdent également des fonctions endocriniennes primaires, en tant que le
site de synthèse d'hormones telle que lérythro-poïétine, la rénine, la prostaglandine, et
secondaires en étant le site d'action d'hormones synthétisées ou activées ailleurs comme
! 'aldostérone. l' angiotensine 11 et la vasopressine (Newman et al., 2005). Les reins sont
vulnérables en raison leurs perfusions sanguines importantes, de la grande surface de leurs
épithéliums tubulaire rénal et à la disponibilité de transporteurs spécifiques. (Weinberg,
2005).
12
+-------Face convexe
,~ .:Il.' Face concave
A
;:....---Médullaire
---Bassinet
B
Figure 3: Rein isolé de rat Wistar albino
A: Photographie de reins isolés de rat (Pronovost, 2004).
B: Coupe longitudinale d'un rein de rat (Airoldi, 2006)
13
-
4 z: ~ 2 '
A
B Branche descendente
grêle
Branche ascendante grêle
Figure 4: Coupe transversale et néphron du rein
A: Organisation structurale d'un rein (Eaton et Pooler, 2009)
1 : calice; 2 : bassinet; 3 : graisse du sinus ; 4 : artère interlobaire; 5 : pyramide de malpighi ; 6 : cortex ; 7 : rayon médullaire ; 8 : colonne de Bertin ; 9 : uretère
B: Néphron du ratus norvegicus (Weiss, 1983)
14
4-3- Marqueurs des reins
L'évaluation de la fonction rénale est basée sur le dosage de certains marqueurs. Ces
marqueurs sont entre autres l'urée et la créatinine.
4-3-1- Urée
L'urée est une forme de transport non toxique des déchets azotés. Elle est le produit du
métabolisme des protéines par le foie. L 'excrétion ou la réabsorption de l'urée est effectuée
par les reins (Reece, 1991). Une diminution de la concentration sérique de l'urée peut être
physiologique suite à des repas pauvres en protéines ou pathologique lors d'hépatite sévère.
Toutefois elle traduit généralement un bon fonctionnement des reins. Par contre un taux élevé
indique généralement une atteinte glomérulaire. L'urée chez les humains est comprise entre
0,45 à 1.8 g/1 (Eades et Bounous, 1997) et chez le rat elle varie entre 0,43 g/1 et 2,09 g/1
(CRL. 1982).
4-3-2- Créatinine
La créatinine est un produit du métabolisme endogène musculaire. Elle est issue de l'utilisation
cyclique de la phosphocréatine. réserve d'énergie musculaire. Son taux est proportionnel à la masse
musculaire. L 'exercice peul multiplier sa valeur par trois de manière physiologique. La créatinine
n'est pas réutilisée une fois formée. son excrétion se produit principalement via la filtration
glomérulairc (Braun et Lefebvre, 2008). Une augmentation de la concentration sérique de la
créatinine peut être le signe d'une néphropathie, d'une déshydratation, d'un déséquilibre
électrolytique, d'une hypoalbuminérnie, d'une fièvre et d'un traumatisme musculaire. Elle peut être
duc aussi à des médicaments tels que les glucocorticoïdes, les tétracyclines et les thyroxines. La
diminution de la concentration sérique de la créatinine peut être le signe de cachexie. c'est-à-dire un
trouble de toutes les fonctions de l'organisme. Cependant lors des prises de médicaments, cette
dim in ut ion traduit généralement un bon fonctionnement des reins. Ce paramètre varie de 10,8 à
18.9 g/1 chez. les hommes et 8, 1 à 14,4 g/1 chez les femmes (Eades et Bou nous, 1997). Chez le rat
la valeur normal de la créatinine se situe 10 mg/1 et 13 mg/1 (CRL, 1982).
5- Autres paramètres biochimiques sériques
5-1- Glycémie
La glycémie est le taux de glucose dans le sang. Le glucose provient de la digestion du bol
alimentaire, mais peut être synthétisé dans le foie lors de la glycogenèse ou encore lors de la
nécglucogcnèse quand les réserves de glycogène sont épuisées. Elle représente la principale
ourcc d'énergie dans l'organisme (Belier et Michaux, 2007).
15
Hydrosoluble. le glucose est transporté dans l'organisme par le sang où son taux est
maintenu stable grâce à de nombreux systèmes complexes et très fins. faisant intervenir entre
autres l'insuline. le glucagon ainsi que l'adrénaline (Bélier et Michaux, 2007). Une
augmentation de la concentration du glucose dans le sang peut être physiologique après un
repas ou après un épisode de stress ou après l'administration de médicaments. Une diminution
de la concentration sérique de glucose peut être le signe d'un jeûne, d'une mal assimilation
des aliments, d'une glycosurie rénale. d'une hyper insulinémie, d'une hépatite. d'une maladie
de stockage du glycogène, d'une septicémie ou de l'administration de médicaments. Toutefois
lors d'une prise de médicament cette diminution est en général le signe d'un effet atoxique du
produit (Coffman, 1981). Â jeun. la glycémie est comprise entre 0.70 g/1 et 1.10 g/1 chez les
humains (NCEP, 2002) et chez le rat cette valeur oscille entre 0,55 et 1,8 g/1 (CRL, 1982).
5-2- Triglycérides (TG)
Les TG sont les lipides de réserve. Ils sont apportés par l'alimentation ou sont produits
dans les hépatocytes. Par hydrolyse ils donnent des acides gras non estérifiés (AGNE), qui
sont utilisés par le muscle pour les efforts modérés. Le froid fait diminuer la triglycéridémie
au profit des /\GNE. Lors de l'évaluation de la toxicité d'une substance, la baisse du taux
iriquc des triglycérides indique un effet non toxique de la substance (Belier et Michaux,
2007). Une augmentation de la concentration sérique des TG peut être le signe d'une
hyperlipémie, d · une cho lesta se, d'une pancréatite. d · une entéropathie exsudati ve, d'un
syndrome néphrotiquc, d'une administration de glucocorticoïdes, ou d'un hypercorticisrne
(Messer, 1995). Les TG varient entre 1,32 et 1, 59 g/1 chez les humains (NCEP, 2002) et
ceux du rat se situe entre O. 72 et 1.29 g/1 (CRL, 1982).
5-3- Cholestérol total
Le cholestérol total est une substance lipidique, essentiel pour le bon fonctionnement de
l'organisme. li assure des fonctions importantes pour la vie des cellules. Le cholestérol
participe à la formation des membranes cellulaires. à la synthèse des acides biliaires et des
hormones stéroïdiennes. li contribue également au développement du système nerveux et à la
fonnation de la vitamine D (Velde, 2010). Le taux normal du cholestérol total est compris
entre 2 et 2.39 g/1 chez les humains (NCEP, 2002) et chez le rat il se situe entre 1,23 et 2,70
g/1 (CRL. 1982). Une élévation du niveau du cholestérol total est un facteur de risque
d'athéroscléroses et des maladies cardio-vasculaires qui contribuent significativement à la
mortalité. Donc une diminution conduit à un bon fonctionnement du muscle cardiaque
(Rigalleau et Gin, 2004).
16
DEUXIEME PARTIE: MATERIEL ET METHODES
17
l-Matériel
l-Matériel biologique
1-1-Matériel végétal
l.c matériel végétal utilisé est composé des écorces de tige de Terminalia superba Engl. et
Dicls récoltées à [bilassokro dans le département dAbcngourou à l'est de la Côte d'Ivoire,
dans le mois de décembre 2013. Elles ont été identifiées grâce à des échantillons conservés
respectivement sous les numéros 2456 du 04 Juin 1954, 4207 du 26 Mars 1957, 10477 du 26
Février 1969 et 416 du 03 Avril 1974 de l'herbier national de Côte d'Ivoire et authentifiées
par le Professeur Aké Assi du Centre National de Floristique (CNF) de l'Université Félix
Houphouët Boigny de Cocody. Abidjan.
1-2-Matériel animal
Ces recherches ont été conduites sur des rats blancs albinos de l'espèce Ratus norvegicus de
souche Wistar. Composés de mâles et de femelles, ces rats avaient un âge compris entre 3 et 8
semaines. el une masse corporelle comprise entre 30 et 136 g. Ces animaux sont nourris avec
des granulés IYOGR/\IN·~ et de l'eau à volonté. lis sont acclimatés dans les cages pendant 5
jours et sont soumis quotidiennement à la température ambiante de la salle, à 12 heures de
lumière et 12 heures d'obscurité.
2-Matéricl technique
2-1-Réactifs
Les réactifs utilisés lors de ces travaux sont constitués d'alcool. d'éther.
1-2-2-Matériel de laboratoire
Ce matériel est corn posé d · éprouvette. d'étuve de marque Friocel le®, de type D-82166
(Gcrmany), de balance électronique. de centrifugeuse, d'automate Fully®, de tube sec, de
flacon. de coton, de papier filtre. d'entonnoir, de pipette. de cloche à anesthésie, de canule à gavage. de glucomètre. de congélateur, des tubes à essai et d'un erlenmeyer.
11-Méthodes
1-Préparation de l'extrait total aqueux des écorces de tige de Terminalia superba
La méthode d'extraction est basée sur l'utilisation traditionnelle de Terminalia superba,
plante dans le traitement de l'ulcère gastrique. 18
Les écorces de tige de Terminalia superba sont lavées à l'eau distillée, découpées en petits
morceaux et séchées au laboratoire à la température ambiante pendant deux semaines puis
finement pulvérisées à l'aide d'un mortier.
Une quantité de cinquante (50) grammes de poudre d'écorces de tige de Terminalia
superba sont mis à infuser pendant 15 min dans I litre d'eau distillée à 100°C. La solution
aqueuse obtenue est filtrée sur du coton hydrophile, puis sur papier filtre Whatman 3 mm. Un
demi-litre d'eau distillée à 100°C est ajouté au culot puis subit une autre infusion pendant 15
min. Cette solution est également filtrée. Les filtrats sont évaporés et séchés à l'étuve à 45°C,
pendant 48 heures. On obtient une poudre de 22,56 g de couleur noir marron qui va permettre
de préparer l'extrait aqueux total des écorces de tige de Terminalia superba (EATs) (Figure
5).
2-Préparation des différentes concentrations de l'extrait total aqueux de Terminalia
. superba
Des travaux antérieurs· du Laboratoire de Physiologie. Pharmacologie et Pharmacopée ont
montré que cet extrait a un effet anti-ulcéreux chez le rat de l'espèce Ratus norvegtcus de
souche Wistar. Ces travaux préliminaires ont servi de base au choix des concentrations. ces
différentes concentrations ont été préparées de la façon suivante: 10 g d'EATs ont été dissous
dans 400 ml d'eau distillée. A partir de cette solution mère de concentration 25 mg/ml. les
autres concentrations ont été préparées avec de l'eau distillée. Les concentrations testées au,
cours de notre étude, sont 6.25. 12,5 et 25 mg/ml qui correspondent aux doses respectives de
125. 250 cl 500 mg/kg .
3-Tri phytochimique Le tri phytochimique est un ensemble de tests permettant de mettre en évidence quelques
grands groupes des composés chimiques contenus dans les plantes. Pour leur détection dans
1 · extrait aqueux total des écorces de Tige de Terminalia superba (EATs). nous nous sommes
servis des techniques analytiques décrites dans les travaux de Longanga et al. (2000) et
Bekro et al. (2007).
3-1- Recherche des stérols et polytcrpènes par la réaction de Liebermann
ne quantité de 0, 1 g d'extrait est dissoute à chaud dans 1 ml d'anhydride acétique
[(Cl 13COO) 20] dans un tube à essai. Un volume de 0,5 ml d'acide sulfurique (H2S04)
concentré est coulé lentement sur les parois du tube à essai. L'apparition d'une coloration
iolcttc virant au bleu puis au vert indique une réaction positive.
19
50 g de poudre d'écorces de tronc de Terminalia superba
1 litre d'eau distillée a 100°C
Infusion pendant 15 min
Filtrage sur coton et papier filtre Watman
Culot
50 Cl d'eau distillée à 100°C
ln fusion pendant 15 min
Filtrage
Filtrats
Séchage à l'étuve à 45°C
Extrait aqueux total des écorces de tronc de Terminalia superba (EATs)
(22,56 g)
Figure 5: Schéma synoptique de l'obtention de la poudre de l'extrait total aqueux de
Terminalia superba
20
3-2- Recherche des polyphénols par la réaction au chlorure ferrique
Dans un tube à essai contenant 2 ml d'extrait sont additionnées quelques gouttes de
.. olution alcoolique de chlorure ferrique (FeCl3) à 2%. L'apparition d'une coloration bleu
noire ou vert-noire indique la présence de polyphénols.
3-3- Recherche des composés réducteurs
Les sucres réducteurs sont mis en évidence par le test de Fehling puis confirmé par le test
de Tollens. Pour réaliser le test de Fehling, 5 ml d'extrait sont additionnés à 5 ml de liqueur
de Fehling. La formation d'un précipité rouge brique après 2 à 3 min de chauffage au bain
marie à 70°C indique une réaction positive. La détection des sucres réducteurs par le test de
Tollcns a consisté à ajouter 5 ml d'extrait à 5 ml du réactif de Tollens. La formation d'un
miroir d'argent après quelques minutes confirme la présence de composés réducteurs.
3-4- Recherche des flavonoïdes par la réaction dite « à la cyanidine».
A une quantité O. 1 g d'extrait dissoute dans 5 ml d'éthanol chlorhydrique sont additionnés
2 à 3 copeaux de magnésium (Mg2+) et quelques gouttes d'isopentanol. L'apparition d'une
coloration rose-orangée ou violacée indique une réaction positive.
2-3-5-Rechcrche des saponosides par le test de mousse
/\ 0.1 g d'extrait de drogue est ajouté 5 ml d'eau distillée puis introduit dans un tube à
essai. Celui-ci est ensuite agité vigoureusement pendant I min. La formation d'une mousse
stable d'une hauteur supérieure à I cm, persistant pendant I h, indique la présence de
saponines.
Dans un tube à essai sont introduits 5 ml de HCI (0, 1 N) et dans un autre 5ml de lessive de
soude (NaOH (0.1 )). Dans chaque tube. 2 à 3 gouttes d'EATs sont ajoutées puis agité avec
énergie. Si dans le tube contenant la solution acide, il se forme une mousse stable égale en
volume et en hauteur, alors on est en présence de saponines triterpéniques. Si dans le tube
contenant la solution alcaline. il se forme une mousse très importante en volume el plus
comparativement au tube contenant la solution acide, on est en présence de saponines
stéroïd iques,
3-6-Recherche des tanins
/\ 2 ml d'extrait sont additionnées quelques gouttes d'une solution aqueuse de FeCl3 2%.
! .'apparition d'une coloration bleu-noire ou vert-noire indique respectivement la présence de
tannoïdcs ou de tanins vrais.
21
Les tanins vrais sont mis en évidence par le réactif de Stiasny. Une quantité de 0, 1 g
d'extrait est reprise avec 15 ml du réactif de Stiasny (30% CH20 dans l'acide chlorhydrique
concentré 2/1 ). Le mélange est porté au bain-marie à 80°C pendant 30 min. Après
refroidissement, la formation de précipités sous forme de gros flocons brun-clairs indique la
présence de tanins catéchiques. Après filtration qui élimine les flocons, le filtrat est saturé
avec de l'acétate de sodium. A ce mélange sont ajoutées quelques gouttes de FeCl3.
L'apparition d'une coloration bleu-noire intense indique la présence de tanin gallique.
3-7-Recherche des coumarines par la réaction sur le cycle lactonique
Dans 2 tubes à essai. sont introduits 2 ml d'une solution éthanolique obtenue à partir de
l'extrait brut. Dans un des tubes est additionné 0,5 ml de NaOH à 10%, puis les tubes sont
chauffés au bain-marie jusqu'à ébullition.
Après refroidissement. sont rajoutés dans chaque tube à essai 4 ml d'eau distillée. Si le
liquide du tube à essai dans lequel l'on a ajouté la solution alcaline est transparent ou plu
transparent par rapport au liquide du tube à essai témoin (sans solution alcaline), alors la
réaction est positive. En acidifiant la solution transparente avec quelques gouttes de HCI
concentré, elle perd sa coloration jaune, se trouble, ou il se forme un précipité.
3-8-Recherchc des qui nones par le réactif de Borntraëgcr
Une quantité 0.1 g d'extrait est reprise avec 5 ml de ! ICI dilué au 1/5. Le mélange est
chauffé au bain-marie .bouillant pendant 30 min. puis extraite avec 20 ml de CHCl3 après
refroidissement. A la phase organique, est additionné 0,5 ml de NH40H diluée à 50%.
L'apparition d'une coloration allant du rouge au violet indique une réaction positive.
3-9-Recherche des alcaloïdes
Les alcaloïdes ont été mis en évidence avec les réactifs de Dragendorff. de Bouchardât et
avec l'acide picrique. Une quantité 0.1 dextrait est reprise par 10 ml d'alcool à 60%., puis 6
ml de la solution obtenue sont repartis dans 3 tubes à essai. Dans chaque tube à essai sont
ajoutées quelques gouttes de solution aqueuse de Dragendorff, Bouchardât et d'acide picrique.
L'apparition des précipités intenses colorés indique des réactions positives.
3-IO-Tcst de détection des protéines
! .cs protéines sont détectées par la réaction de Biuret. Dans un tube à essai, une quantité
aliquote d'extrait est reprise dans 2 ml de NaOH aqueux à 20% (v/v) à laquelle sont
additionnés 2 à 3 gouttes dune solution aqueuse à 2% (v/v) de sulfate de cuivre (CuS04).
22
L'apparition d'une coloration violette tantôt avec une teinte rougeâtre, indique une réaction
positive.
4- Etudes de toxicité subaiguë
Cette étude de toxicité subaigüe est faite en suivant les lignes directrices de l'OCDE 407
(OCDE, 1995). Elle consiste en 1 · administration quotidienne, par voie orale des doses
croissantes à des animaux pendant 28 jours.
Quarante (40) rats sont divisés en quatre groupes de 10 animaux comprenant trois (3) lots
essais et un lot témoin. Chaque lot est composé de cinq (5) mâles et de cinq (5) femelles. Les
doses de 125; 250 et 500 mg/kg de poids corporel sont administrées par gavage
respectivement aux groupes B, C et D. Le groupe A reçoit de l'eau distillée également par
gavage. Avant l'administration de l'extrait, les animaux de chaque lot sont marqués
individuellement et pesés.
5- Prélèvements sanguins
/\ la lin de chaque semaine. les animaux mis à jeûne la veille au soir, sont anesthésiés avec
de l'éther et le sang des rats est collecté tôt le matin selon la technique d'amputation de 5 mm
du bout de la queue après l'avoir désinfectés avec de l'alcool à 96°C (Kra us, 1980).
Le sang est recueilli dans des tubes sec et sont mis dans une glacière contenant de la glace puis acheminés au laboratoire de l'hôpital dAbobo sud. Le sang est centrifugé à 3000 tours/ min pendant 5 min. Le sérum obtenu est conservé dans des cupules à -20°C jusqu'au moment des analyses biochimiques.
6- Examens biochimiques
! .cs analyses biochimiques sont faites à partir du sérum .. Les Transaminases Glutamate
Pyruvatc (TGP) et Oxaloacétate (TGO) sont déterminés par la méthode cinétique (Cella et al.,
1985): l'urée et le cholestérol total par la méthode enzymatique (Talke et Schubert, 1965;
Allain et al., 1974; Gutmann et Bergmeyer, 1974;); la créatinine par la méthode
colorirnétrique (Fabiny et Ertingshausen, 1971). Ces paramètres sont déterminés en utilisant
l'automate. Le glucose est mesuré directement avec du sang à l'aide du glucomètre Accu-
hck • suivant la méthode de glucose ox idase (Tietz, 1987).
7-Analvses statistiques
L'analyse statistique des données est faite grâce au logiciel GraphPad Prism 5.01 (San
Diego, Californie, USA). Les résultats sont donnés sous forme de moyenne suivie de l'erreur
standard sur la moyenne (M ± SEM). li est procédé au test de l'analyse de la variance à un
facteur (A NO V/\ 1) pour vérifier la norma I ité des variables. Lorsque des différences
23
significatives sont révélées entre les moyennes testées, l'ANOYA 1 est complétée par des
comparaisons multiples des valeurs moyennes des différents paramètres en utilisant le test de
Turkey-Kramer. Le seuil de significativité est fixé à p ~ 0,05 pour l'expression des résultats.
24
TROISIEME PARTIE: RESULTATS ET DISCUSSIONS
25
1-Résultats
1-G rand groupes chimique de I' EATs Ces tests de caractérisations en tubes après trois expériences montrent qu'EATs contient
des polyphénols, des tanins catéchiques, des flavonoïdes, des quinones, des saponines, des
sucres réducteurs. des protéines el des coumarines. Les stérols, polyterpènes et les tanins
galliques sont présents à l'état de traces (Tableau 1). Nous n'avons pas observé d'alcaloïdes
dans cet extrait.
2-Effet de l'EATs sur des marqueurs sériques du foie: les transaminases TGP
et TGO
Les valeurs moyennes de la TGP des groupes traités durant ces 4 semaines n'ont subi
aucunes modifications significative (p > 0,05) par rapport à celle du groupe contrôle (Figure
6A).
En cc qui concerne les transaminases TGO, les valeurs moyennes des lots traités restent
faible par rapport à celles du groupe contrôle tout au long de cette étude (Figure 6B). Cette
diminution des valeurs de la TGO des lots traités par rapport à celles des valeurs témoins est
non significative (p > 0.05).
3-Effct de l'F./\Ts sur les marqueurs sériques des reins: l'urée et la créatinine
L'évolution de l'urée en présence de l'E/\Ts administré aux rats indique que le niveau des
valeurs moyennes des lots B, C et D est en dessous de celui du lot A pendant les 4 semaines
de notre étude (Figure 7 A). Cette diminution est significative (p<0,05) à la quatrième
semaine aux doses de 250 et 500 mg/kg p.c. comparativement au lot témoin.
/\u niveau de la créatinine (Figure 78). les taux moyens des lots B et C sont élevées par
rapport à ceux des témoins durant les 4 semaines de traitement. Quant aux valeurs du lot D,
elles sont plus faibles que celles des témoins aux première et quatrième semaines; aux
deuxième et troisième semaines. elles sont élevées comparativement aux valeurs témoins. Ces
ariations de la créatinine sont non significatives (p>0,05).
26
Tableau 1: Composés chimiques présents dans l'extrait total aqueux de T. superba
Composés EATs
Polyphénols +
Tanins Catéchiques +
Galliques - Flavonoïdes +
Quinones +
Bouchardat -
Alcaloïdes Dragendorff - Acide picrique -
Saponines +
Stérols et polyterpènes ... Sucres Réducteurs +
Protéines +
Coumarines +
N/3: en trace( ... ); positif(+); absent(-)
27
:J' 10 -. ~ J m ~ 1 m ~ 1 m ~ 1 ffl i I m LOT A
A
[ 5 ! . t ~ ; : ~g; ~ lm LOTO
R
50
40
:; 5 30 - 0 (!) 20 f-
10
mLITTA 9LITTB ~LITTC ELITTD
Figure 6: Evolution des transaminases en présence de l'EATs
:TGP
8:TGO
LOT A: groupe témoin: LOT B: dose 125 mg/kg de p.c.; LOT C: dose 250 mg/kg de p.c. et LOT
D: dose 500mg/kg de p.c.; n= 10 rats par lot.
28
1.5
J\
:::- 1.0
îJI~~• ffl~ 1 m=~n ffl~lffii C:3 LOT A E3 LOTS CID LOT C lm LOTO
0.0 ~ •...• ~ 'l, ~":, ~b,.
~~ ~~ ~~ ~~ ~~ ~~ ~~ ~~
Cj Cj Cj Cj
Temps
15 B
(1) C: C:
·~ 5 •(1)
'- ü
mLITTA 8LITTB ~LITTC œLITTD
Figure 7: Evolution des marqueurs des reins en présence de l'EATs
t\: urée
13: créatinine
LOT t\: groupe témoin: LOT B: dose 125 mg/kg de p.c.; LOT C: dose 250 mg/kg de p.c. et LOT D: dose 500
mg/kg de p.c. Les histogrammes affectés par la lettre « b » diminuent significativement par rapport au lot A
{p <0.05) ; n= 10 rats par lot.
29
3-Effet de l'EATs sur d'autres marqueurs biochimiques du rat: la glycémie,
les triglycérides et le cholestérol total
Concernant le taux sérique de glucose. nous n'avons observé aucun effet significatif (p >
0.05) de notre extrait sur la glycémie des groupes traités comparé à celle du témoin (Figure
8A)
/\u niveau des triglycérides (figure 88), les valeurs des moyennes des groupes traités est
plus bas que celui des témoins durant les 4 semaines de traitement. Cette diminution est
significative (p<0,05) à la quatrième semaine de traitement aux doses de 250 et 500 mg/kg
p.c.
Quant au cholestérol total, le taux moyen des groupes traités est au-dessus de celui des
témoins pendant les quatre semaines (Figure 9). A la quatrième semaine, cette augmentation
est significative (p<0,05) pour les doses de 250 et 500 mg/kg p.c.
30
A 1.5
~ 1.0 Q) .Ë •(I,) u ~ 0.5 {!)
mLITTA SLITTB ~LITTC BLITTD
4 B - =a, 3 - Q)
"C :~ 2 u >, ~ \.,
1-
mLITTA 8LITTB ~LITTC 9LITTD
Figure 8: Evolution de la glycémie et des triglycérides en présence de l'EATs
/\: glycémie
B : tr igtycèridcs
LOT A: groupe témoin; LOT 13: dose 125 mg/kg de p.c.; LOT C: dose 250 mg/kg de p.c. et LOT D: dose
500 mg/kg de p.c. Les histogrammes affectés par la lettre « b » diminuent significativement par rapport
au lot A. (p <0.05), n= 10 rats par lot
31
5 - §4 ro o 3 - 0 ,lu 2 tî ~ o 1 .s: u
a a
mWTA SWTB mLmc ELITTD
Temps
Figure 9: Evolution du cholestérol en présence de l'EATs
LOT A: groupe témoin; LOT B: dose 125 mg/kg de p.c.; LOT C: dose 250 mg/kg de p.c. et LOT D: dose
500 mg/kg de p.c, Les histogrammes affectés par la lettre« a)> augmentent significativement par rapport au
lot /\ (p <0.05). n= 10 rats par lot
32
11-Discussion
L'analyse phytochimique réalisée sur l'extrait aqueux de Terminalia supeba a révélé qu'il
contient des polyphénols. des tanins, des flavonoïdes, des quinones, des saponines, des sucres
réducteurs. des coumarines et des protéines. Les stérols et polyterpènes sont présents sous
forme de traces. li faut remarquer que les composés chimiques contenus dans diverses espèces
végétales déterminent leur intérêt thérapeutique. A cet effet, Tripathi (1994), Mukherjee et
al. ( 1995) et Lon ganga et al. (2000) ont montré que les tanins, les saponines, les flavonoïdes
les stérols. les ployterpèncs et les sucres réducteurs ont une activité anti-inflammatoire.
Concernant l'étude de la biotolérance. l'analyse des paramètres biochimiques sanguins des
rats nous a permis d'apprécier l'effet de cet extrait sur le fonctionnement du foie et des reins.
Pour l'évaluation de la fonction hépatique, les transaminases glutamate pyruvate (TGP) et
oxaloacétatc (TGO) sont utilisées. En effet, selon Wallace et Meyer, (2010) les TGP et TGO
sont les principaux enzymes utilisés pour évaluer la fonction hépatique. Scion des auteurs
laugrncntation significative de ces enzymes dans la circulation sanguine indiqueraient
généralement une atteinte hépatique qui peut se traduire par une obstruction des canaux
biliaires intra-hépatique, une cirrhose biliaire primitive ou une désorganisation de
larchitecture hépatique (Akhtar et al., 2012), ce qui n'a pas été le cas au cours de nos
travaux. Nos résultats sont semblables à ceux obtenus par Sakande et al., (2003). En effet,
ces auteurs ont montré que l'extrait aqueux de Mormodica charantia (Curcubitaceae) ne
perturbait pas la concentration sérique de cette enzyme. Quant aux transaminases TGO, ils
sont moins spécifiques que les TGP comme indicateur de la fonction hépatique. Cependant
elles apportent des informations précieuses sur l'état des muscles squelettiques et du
myocarde (Rosalki et 'ot., 2004). L'administration de l'extrait total aqueux de Terminalia
superba na pas perturbé les transaminases TGO. Ces résultats corroborent avec ceux obtenus
par Gbogbo et al., (2014). En effet, les travaux de ces auteurs ont montré que l'extrait aqueux
de Spondias mombin L. (Anacardiacea) ne modifiait pas significativement la concentration
sérique des transaminases TGO. L'absorption de l'EATs n'affecterait donc pas la fonction
hépatique de nos rats. Les variations non significatives transaminases glutamate pyruvate
(TCP) et oxaloacétatc (TGO) suggèrent que le fonctionnement du foie n'est pas perturbé.
l,'l:ff~l hépatoproicctcur de noire extrait pourrait être attribué aux flavonoïdes. En effet,
scion des études. les flavonoïdes posséderaient des activités hépatoprotccicurs (Narayana et
al., 2001). Or le tri phtyochimique de notre extrait a révélé la présence de ces molécules. Ces
résultats sont similaires à ceux obtenus par Corné et al., (2011). Les travaux de ces auteurs
33
indiquaient que la protection du foie par l'extrait aqueux de Passiflora foetida
(Passifloraccac) serait due à l'action de ces flavonoïdes sur les transaminases TGP et TGO.
Quant à l'évaluation de la fonction rénale, l'urée el la créatinine sont considérées comme
des marqueurs idéal pour le diagnostic du fonctionnement rénal (Gnanamani et al., 2008).
os résultats ont montré que les taux sérique de l'urée des rats soumis au traitement était
significativement (p <0.05) bas pour les doses de 250 et 500 mg/kg de p.c. comparativement à
celui du témoin à la quatrième semaine. Ces résultats sont contraires à ceux obtenus par
Cbogbo et al. (2014) qui ont observé une augmentation significative de la concentration
sérique d'urée à la quatrième semaine avec l'extrait total aqueux des écorces de spondias
monhin (/\nacardiaccac). Selon Doré (1994). la créatininérnie, exclusivement liée à la
filtration glornérulairc, est un témoin plus fidèle à l'évaluation de la fonction rénale que le
taux sérique de l'urée. Les résultats de nos travaux n'indiquent aucune variation significative
de la concentration sérique de la créatinine. Ces résultats sont contraires aux résultats obtenus
par Adcbayo et al., (2010). Ces auteurs rapportent que l'extrait éthanolique des feuilles de
Chrysophyllum albidum (Sapotaceae) réduit significativement la concentration sérique de la
·réatinine chez des rats. Nous pouvons donc dire que notre l'extrait ne serait pas
ncphrorox iquc.
oncernant l'analyse des autres paramètres biochimiques sériques, selon Laterza et
al.,(2008) la glycémie. les triglycérides el le cholestérol total sont utilisés pour l'évaluation du
fonctionnement des muscles squelettiques et cardiaques.
Nos résultats ont montré qu'au niveau de la glycémie, aucune variation significative n'est
observée tout au long de ces travaux. Ces résultats sont similaires à ceux de Yapo et al. (2012). Ces auteurs ont observé que. l'administration de l'extrait aqueux des feuilles de
Parkia biglohosa (Mimosaceac) chez les lapins. stabilisait le taux sérique de glycémie. Au
niveau de taux des triglycérides, une diminution significativement (p <0.05) est observée chez
les lots traités avec les doses de 250 et 500 mg/ kg de p.c. par rapport à celui du témoin à la
quatrième semaine. Les variations du niveau sérique des triglycérides de nos rats s'opposent
aux résultats de ceux rapportés par Sakande et al. (2003). Ces auteurs indiquent qu'aucune
ariation significative de la concentration sérique des triglycérides n'est observée lorsque
l'extrait aqueux de Momordica charantia (Curcubitaceae) est administré aux lapins. Enfin,
concernant le cholestérol talai. une augmentation significative est observée à la quatrième
crnaine (p <0.05) aux doses de 250 et 500 mg/kg de p.c. comparé à celle du témoin. Nos
résultats s'opposent à ceux obtenus par Sakande et al., (2003) qui ont montré que l'extrait
34
aqueux de Momordica charantia administré aux lapins n'a entrainé aucune variation
ignificative de la cholestérolémie moyenne. En somme nos résultats ont montré une
perturbation lipidique.
35
CONCLUSION ET PERSPECTIVES Ce travail a permis de caractériser les composés chimiques d'une part et de mettre en
évidence l'effet de l'extrait total aqueux de Termina/ia supeba sur les paramètres biologiques
sérique chez le rat d'autre part. Ces études ont révélé la présence des polyphénols, des tanins
caiéchiqucs. des flavonoïdes. des quinones. des saponines. des sucres réducteurs, des
coumarines et des protéines. Les stérols et polyterpènes sont présents sous forme de traces.
l .es alcaloïdes et les tanins galliques sont absents.
Après 4 semaines de traitement, on observe une augmentation du cholestérol total et une
diminution de l'urée et des triglycérides. Ces modifications s'effectuent aux doses de 250 et
00 mg/kg de p.c. à la quatrième semaine de l'expérience. Par ailleurs, les transaminases TGP
et TGO. la glycémie et la créatinine des rats traités n'ont subi aucune modification.
Cette étude laisse suggérer que l'extrait total aqueux des écorces de Terminalia supeba
serait bien toléré pas le foie et les reins. Cependant à long terme l'extrait aqueux de
Terminalia superba pourrait causer un léger disfonctionnement lipidique.
Des investigations histopathologiques du foie et des reins permettraient d'apprécier les
effets de l'extrait total aqueux des écorces de Terminalia superba observés sur les marqueurs
sériques. Une étude de biotolérance sur une plus longue durée de cette plante serait nécessaire
car clic est utilisée pour la prise en charge de l'ulcère gastrique qui est une maladie chronique
afin de continuer à vérifier la biotolérance de cette plante.
36
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RESUME
Tcnninalia superbe! Fngl. et Diels (Cornbrctaceae) est une plante médicinale utilisée pour
le traitement dt: l'ulcère gastrique en Côte d'Ivoire. Dans le but d'évaluer son niveau de
biorolérance, nous avons l'ait le tri phytochirnique et étudié le statut biochimique des fonctions
organiques du Ratus norvegicus sous administration répétée de l'extrait total aqueux des
écorces de tige de cette plante.
1.e tri phytochimiquc a révélé la présence des polyphénols, des tanins catéchiques, des
flavonoïdes, des quinones. des saponines, des sucres réducteurs. des protéines et des
coum an nes.
l:'.n l'e qui concerne l'évaluation de la biotolérance, quarante (40) rats repartis par lots de
dix ( 10) scion les doses à expérimenter: lot 8. 1250 mg/kg p.c.: lot C. 250 mg/kg p.c.; lot D.
500 ::1g/kg p.c. ont été soumis à cette étude. Le lot A, groupe contrôle a reçu de l'eau distillée.
1 ;,.:s prélèvements sanguins effectués sur tubes secs. chaque semaine. pendant 4 semaines
d'administrations quoi idienne des doses selon les lots. ont servi à déterminer des paramètres
biochimiques telles que les transaminases TGP et TGO. l'urée, la créatinine, les triglycérides,
la gl yccmic cl le cholestérol total.par méthodes enzymatiques et cinétiques.
Les résultats des analyses ont révélé qu'à la quatrième semaine et aux doses de 250 et 500 mg
mg/l.g p.c .. une diminution significative de l'urée et des triglycérides et une augmer.tation
siunificutivc du cholestérol total. Quant à la concentration sérique des transaminases TGP,
lG: ,. de la créatinine et de la glycémie. aucune variation significative n'est observée.
L'usage de l'extrait total aqueux des écorces de tige Terminalia superba ne serait donc pas
toxique chez nos animaux d'expérience.
Mots clés : Terminalia superbe, biotolérance, marqueur biochimique, phytochimie, Ratus norvegicus.
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