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Ministère de l'Enseignement Surieur et de la Recherche Scientifique UNIVERSITÉ NANGUI ABROGOUA U.F.R des Sciences de la Nature Laboratoire de REPUBLIQUE DE CÔTE D'IVOIRE Union-Discipline-Travail Année Académique 2013-2014 Physiologie,Pharmacologie et MEMOIRE DE MASTER DE BOTANIQUE ET PHYTOTHERAPIE THEME Triphytochimiq ue et évaluation des paramètres biochimiques sériques de l'extrait total aqueux des écorces de tige de Terminaliasu perbaEngl. etDiels (Combretaceae) chez Ratusnorvegicus. Présenté par: N'DRI N'guessan Mathieu Soutenu le 18 décembre 2014 devant le jury composé de : M. MAMADOU Dagnogo Professeur Titulaire Université NanguiAbrogoua Président M. Y APO Angoué Paul Prof esseur Titulaire Université NanguiAbrogouaDirecteur M. KOUADIO Parf ait Maître de Conférences Université NanguiAbrogouaExaminateur Mme KONE Mama Maître Assistant Université NanguiAbrogouaExaminateur

MEMOIRE DE MASTER DE BOTANIQUE ET PHYTOTHERAPIE

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Page 1: MEMOIRE DE MASTER DE BOTANIQUE ET PHYTOTHERAPIE

Ministère de l'Enseignement Supérieur

et de la Recherche Scientifique

UNIVERSITÉ NANGUI ABROGOUA

U.F.R des Sciences de la Nature

Laboratoire de

REPUBLIQUE DE CÔTE D'IVOIRE

Union-Discipline-Travail

Année Académique 2013-2014

Physiologie,Pharmacologie et

MEMOIRE DE MASTER DE BOTANIQUE ET PHYTOTHERAPIE

THEME

Triphytochimiq ue et évaluation des paramètres

biochimiques sériques de l'extrait total aqueux des écorces

de tige de TerminaliasuperbaEngl. etDiels (Combretaceae)

chez Ratusnorvegicus.

Présenté par:

N'DRI N'guessan Mathieu

Soutenu le 18 décembre 2014 devant le jury composé de :

M. MAMADOU Dagnogo Professeur Titulaire Université NanguiAbrogoua Président

M. Y APO Angoué Paul Professeur Titulaire Université NanguiAbrogouaDirecteur

M. KOUADIO Parfait Maître de Conférences Université NanguiAbrogouaExaminateur

Mme KONE Mama Maître Assistant Université NanguiAbrogouaExaminateur

Page 2: MEMOIRE DE MASTER DE BOTANIQUE ET PHYTOTHERAPIE

Table des matières

AVANT PROPOS , iv

DEDICACE v

REMERCIEMENTS , vi

LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES viii

ABREVIATIONS ET SIGLES ix

INTRODUCTION 1

PRl~MIERE PARTIE: GENERALITES 3

1- Généralité sur Terminalia superba (Combretaceae) Engl. et Diels 4

1-1-Position systématique 4

1-1-1-Noms commun 4

1-1-2-Noms vernaculaires 4

1-2- Description botanique 4

1-3-Distribution géographique et écologique 5

1-4- l Jsauc thérapeutiques de Terminalia superba Engl. et Diels 5

1-5- Activité biologique 5

2-Toxicité , , 8

2-1- Définition 8

2-2- Toxicité subaiguë 8

2-3- Importance du foie et des reins , 8

3-Foic , 8

3-1-Anatomic 8

3-2-Fonctions du foie 9

3-3-Marqucurs du foie 9

3-3-1- Transaminase glutamique-pyruvique (TGP) 11

3-3-2-Transaminase glutamique-oxaloacétique (TGO) 11

4- Reins 11

4-1-Anatomie 12

4-2- Fonctions des reins 12

4-3- Marqueurs des reins 15

4-3-1- Urée 15

4-3-2- Créatinine 15

5- Autres paramètres biochimiques sériques 15

5-1- Glycémie 15

Page 3: MEMOIRE DE MASTER DE BOTANIQUE ET PHYTOTHERAPIE

5-2- Triglycérides (TG) 16

5-3- Cholestérol total 16

DEUXIEME PARTIE: MATERIEL ET METHODES 17

1-Matériel 18

l-Matériel biologique , 18

1-1-Matéricl végétal , , 18

1-2-Matériel animal , , , 18

2-Matériel technique , , , , 18

2-1-Réactifs 18

1-2-2-Matériel de laboratoire 18

11-Méthodes 18

! -Préparation de l'extrait total aqueux des écorces de tige de Termina/ia superba 18

2-Préparation des différentes concentrations de l'extrait total aqueux de Termina/ia superba 19

3-Tri phytochirnique 19

3-1- Recherche des stérols el polyterpènes par la réaction de Liebermann 19

3-2- Recherche des polyphénols par la réaction au chlorure ferrique 21

3-3- Recherche des composés réducteurs 21

3-4- Recherche des flavonoïdes par la réaction dite « à la cyanidine» 21

2-3-5-Recherche des saponosides par le test de mousse 21

3-6-Kecherche des tanins, 21

3- 7-Kechcrche des coumarines par la réaction sur le cycle lactonique 22

-8-Recherche des qui nones par le réactif de Borntraëgcr 22

J-9-Recherche des alcaloïdes 22

3-10-Test de détection des protéines 22

4- Etudes de toxicité subaiguë 23

5- Prélèvements sanguins , , 23

6- Examens biochimiques , 23

7-t\ na lyses statist iques , 23

TROISIEME Pt\RTIE: RESULTATS ET DISCUSSIONS 25

I-RésL1 ltat s , , , , , , , 26

l-Grand groupes chimique de l'EATs 26

2-Effct de I' Et\ Ts sur des marqueurs sériques du foie: les transaminases TGP et TGO 26

J-Effet de l'EATs sur les marqueurs sériques des reins: l'urée et la créatinine 26

J-Eflet de l'EATs sur d'autres marqueurs biochimiques du rat: la glycémie, les triglycérides el le cholestérol total 30

ii

Page 4: MEMOIRE DE MASTER DE BOTANIQUE ET PHYTOTHERAPIE

li-Discussion 33

CONCLUSION ET PERSPECTIVES , , 36

REf-ERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 37

iii

Page 5: MEMOIRE DE MASTER DE BOTANIQUE ET PHYTOTHERAPIE

AVANT PROPOS

Ce travail s'est déroulé au Laboratoire de Physiologie. Pharmacologie et Pharmacopée de

1·urR-SN de l'Université Nangui abrogoua. sous la direction du Professeur YAPO Angoué

Paul. -Le tri phytochimique a eu lieu au sein du laboratoire du pôle de recherche en substance

naturelle de l'Université Nangui Abrogoua -L'élevage des rats s'est effectué à l'animalerie du Centre de Recherche en Ecologie

(CRE) sise à Treichville. Egalement dans ce même centre s'y dérouleront l'extraction des

écorces de notre plante. -Concernant les expériences. c'est-à-dire le gavage des animaux et les prélèvements

sanguins, ils se sont déroulés au laboratoire de Physiologie, Pharmacologie et Pharmacopée

(L.P.P.P.) de l'université Nangui Abrogoua. -Quant aux dosages des paramètres biochimiques, ils ont eu lieu au sein du laboratoire de

l'Hôpital d'Abobo sud dans la commune d'Abobo.

iv

Page 6: MEMOIRE DE MASTER DE BOTANIQUE ET PHYTOTHERAPIE

DEDICACE

A mon père KOFFI N'dri et à ma mère KOUAME Aya pour tous les sacrifices consentis pour

mon éducation et ma formation.

A mes frères et sœurs dont les prières ont été une source intarissable d'énergie pour moi.

V

Page 7: MEMOIRE DE MASTER DE BOTANIQUE ET PHYTOTHERAPIE

REMERCIEMENTS Mes remerciements vont à l'endroit de tous ceux qui m'ont aidé à réaliser ce mémoire par

leurs participations, leurs conseils. leurs soutiens et leurs encouragements de toute nature. Je

tiens à leur exprimer ma profonde gratitude et mon infinie reconnaissance. Cc sont:

-Professeur Y APO Angoué Paul, Directeur du Laboratoire de Physiologie, Pharmacologie et

Pharmacopée. pour m'avoir permis de réaliser mes travaux dans ledit laboratoire. Pour

n'avoir pas hésité un seul instant à m'encadrer. Je vous adresser ici mes sincères

remerciements. pour le contact facile que vous avez permis durant ce temps de travail.

-Professeur MAMADOU Dagnogo, pour avoir accepté de présider le jury lors de la

soutenance. Vous me faites un grand honneur en acceptant de présider cc jury. Veuillez

trouver par ces quelques mots mes remerciements les plus chaleureux.

-Doctcur KOUAD10 Parfait, c'est un réel plaisir pour moi de vous compter parmi les

membres de ce jury. Recevez-ici l'expression de mon plus profond respect.

-Doctcur GOZE Toua Martine. Directrice du CRE. Vous nous avez permis d'élever les rats

et de faire les extractions au sein de la structure dont vous avez la charge. Je vous exprime ici

toute ma reconnaissance.

-Docteur KONE Marna. Pour avoir accepté de diriger ces travaux, pour vos orientations et

conseils et pour avoir accepté de fait partir du jury. Soyez en infiniment remercié.

-Professeur BAKA YOKO Adama, Responsable de la filière Botanique et Phytothérapie,

pour les conseils que vous m'avez toujours prodigués.

-Doctorant GBOGBO Moussa, pour le soutien inconditionnel et pour les efforts que vous

avez déployés. pour la réalisation de cc mémoire. Merci du fond du cœur et que Dieu vous le

rend au centuple.

-Doctorant Y AO Kouadio Emile, pour votre aide, vos conseils et votre disponibilité que

vous rnavez toujours apportés durant la réalisation de ce travail.

-Aux personnels du Laboratoire de I' Hôpital Générale d' Abobo sud pour leur aide concernant

la réalisation des analyses biochimiques. Qu'ils trouvent ici mon profond respect.

-Tous les étudiants de Master I et J1 du Laboratoire de Physiologie. Pharmacologie et

Pharmacopée.

-Mes frères cl sœurs N'DRI Kouakou Norbert, KOUAME Kouassi Alexandre, N'DRI Adjou

Uisabeth. N'DRI Konan Aimé, N'DRI Kouamé Mathias et N'DRI Brou Augustin pour vos

conseils et vos soutiens financiers. matériels et surtout spirituel. Chères ainés, que la grâce de

notre Seigneur Jésus-Christ soit sur vous et vos familles.

-Mes frères et sœurs en Christ pour vos conseils et soutien dans la prière.

vi

Page 8: MEMOIRE DE MASTER DE BOTANIQUE ET PHYTOTHERAPIE

-Tous ceux qui de près ou de loin, ont contribué à la réalisation de ce mémoire, trouvez ici

l'expression de ma gratitude el mes sincères remerciements

Que Dieu vous bénisse!

vii

Page 9: MEMOIRE DE MASTER DE BOTANIQUE ET PHYTOTHERAPIE

LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES

Tableau

Tableau 1 : Composés chimiques présents dans de l'extrait total aqueux de Terminalia

suprba 26

1

Figures

Figure 1: Photographie des différentes parties de Terminalia superba 6

Figure 2 : Foie du ra/us norvegicus 9

Figure 3: Rein isolé de Rratus norvegicus 12

Figure 4: Coupe transversale et néphron de rein 13

Figure 5:Schéma synoptique de l'obtention de l'extrait total aqueux des écorces de

Terminalia superba 19

Figure 6: Evolution des transaminases en présence de l'EATs 27

Figure 7 : Evolution des marqueurs des reins en présence de l'EATs 28

Figure 8: Evolution de la glycémie et des triglycérides en présence l"EATs 30

Figure 9: Evolution du cholestérol en présence l'E/\ TS 31

viii

Page 10: MEMOIRE DE MASTER DE BOTANIQUE ET PHYTOTHERAPIE

ABREVIATIONS ET SIGLES

OMS: Organisation Mondiale de la Santé TGP: Transaminase Glutamate-Pyruvate

TGO: Transaminase Glutamate oxaloacetatate

C.R.E.: Centre de Recherche en Ecologie L.P.P.P.: Laboratoire de Physiologie, Pharmacologie et Pharmacopée

CNF: Centre National de Floristique EATs: Extrait Total Aqueux de Terminalia superba OCDE: Organisation de Coopération et de Développement Economiques

P.C.: Poids Corporel

ix

Page 11: MEMOIRE DE MASTER DE BOTANIQUE ET PHYTOTHERAPIE

INTRODUCTION L'histoire de la phytothérapie remonte aux origines de l'humanité. A travers les siècles, les

traditions humaines ont su développer la connaissance et l'utilisation des plantes médicinales.

Bien que certaines pratiques paraissent étranges et relèvent de la magie. d'autres au contraire

semblent plus fondées. plus efficaces. Pourtant. toutes ont pour objectifs de vaincre la

souffrance et d'améliorer la santé des humains. (Yerdrager, 1978; lserin, 2001).

Toutefois, malgré les énormes progrès réalisés par la médecine moderne, une certaine

frange de la population mondiale et surtout celle des pays en développement a toujours

recourt à la médecine traditionnelle pour leurs soins de santé. Cette population est estimée à

80% (Cuissou, 2002 ; OMS, 2002).

Ces dernières années. de nombreux pays ont manifesté le désir d'intégrer la médecine

traditionnelle dans leur système de santé en raison de son soutien considérable dans la

couverture des soins de santé primaire (OMS, 2002). Malheureusement dans les pays en

développement, l'effet des plantes est toujours apprécié de façon empirique, c'est-à-dire sans

la moindre preuve scientifique (Nacoulma, 1996). De plus, la médecine traditionnelle, malgré

ses atouts. fait face à des difficultés, comme celles des doses employées dans le traitement. En

effet. les doses administrées sont exprimées souvent de façon imprécise comme par exemple

quelques gouttes du produit sous forme d'instillation auriculaire, buccale ou nasale

(N'guessan, 2008).

Afin d'éviter les risques qui pourraient survenir lors de l'usage des plantes médicinales

('OMS recommande d'évaluer la qualité, la sécurité et l'efficacité des plantes médicinales

(OMS; 2002). La présente étude est réalisée en vue de contribuer à la valorisation de la

médecine traditionnelle telle que recommandée par l'OM~.

Terminalia superba Engl. et Diels (Combretaceae), une plante utilisée dans le traitement de

l'ulcère gastrique en Côte d'Ivoire. a fait l'objet de nos recherches. L'efficacité de la plante a

été confirmée au Laboratoire de Physiologie. Pharmacologie et Pharmacopée par des tests sur

l'ulcère gastrique. Ces tests ont révélé que l'extrait total aqueux des écorces de cette plante est

dotée d'un potentiel ami-ulcéreux pour les doses comprises entre 125 mg/kg et 500 mg/kg de

p.c. li prévient les lésions de la muqueuse gastrique induite par l'i-ICI/éthanol, l'indométacine.

la ligature du pylore et le stress. En outre. les premiers tests de l'innocuité ont été effectués à

travers la toxicité aiguë par le même laboratoire. Ces études ont montré qu'à ces mêmes doses

la plante n'était pas toxique (Kouakou et al., 2013).

Il s'agit à présent de continuer l'évaluation de la sécurité par des tests de toxicités

subaiguës et avoir une idée des grands groupes chimiques présents dans cet extrait.

1

Page 12: MEMOIRE DE MASTER DE BOTANIQUE ET PHYTOTHERAPIE

En présence des quelques informations sur l'innocuité, notre travail s'est fixé comme

objectif spécifique la caractérisation des composés chimiques et l'évaluation de l'effet de

l'extrait total aqueux des écorces de tige de Terminalia superba sur des paramètres

biochimiques sériques du foie, des reins ainsi que d'autres paramètres biochimiques sériques

chez Ratus norvegicus.

2

Page 13: MEMOIRE DE MASTER DE BOTANIQUE ET PHYTOTHERAPIE

PREMIERE PARTIE: GENERALITES

3

Page 14: MEMOIRE DE MASTER DE BOTANIQUE ET PHYTOTHERAPIE

1- Généralité sur Terminalia superba (Combretaceae) Engl. et Diels

1-1-Position systématique

Règne : Plantae (plantes)

Division : Magnoliophyta (les plantes à fleurs)

lasse : Magnoliopsida (dicotylédones)

Ordre : Myrtales

Famille : Combretaceae

Genre : Terniinalia L.

Espèce : Terminalia superba Engl. et Diels

1-1-1-Noms commun

Fraké ou Limbo en français est le nom commercial de Termina/ia superba Engl. et Oiels

1-1-2-Noms vernaculaires

En Côte d'Ivoire, Termina/ia superba Engl. et Diels est connue sous différentes

appellations en langues locales. Ainsi, on l'appelle en Abbey: Pai, en Bété: Sara. en Attié:

Fé. en Wohé: Sahan ou Sahain, en Yacouba: Kobaté, en Baoulé: Fla et en Gouro : gbéhi

{Adjanohoun el al., 1991).

1-2- Description botanique

L'espèce Terminalia superba Engl. et Diels est un arbre qui atteint 30 à 40 m de haut, à

cime étagée et à contreforts ailés s'élevant à 3-5 m de haut. Son fût est régulier, très droit et à

faible décroissance el varie en général de 60 cm à 120 cm, sans dépasser 150 crn

(Pauwels, 1993) (figure IA).

Feuilles (figure I B) simples. alternes, en touffes aux extrémités des branches ; à feuilles

caduques. laissant des cicatrices prononcé sur les rameaux. Pétiole 3-7 cm de long, aplati ci­

dessus. avec une paire de glandes subopposécs dessous de la Jarne ; lamina glabres, obovales

de 6-12 x 2.5- 7 cm. avec un sommet acuminé courte. Nerfs 6-8 paires; réticulation secondaire

discrète (Aubréville, 1959).

Les fleurs du Terminalia superba Engl. et Diels sont petites et groupées en épis terminaux,

L'axe de l'inflorescence est pubescent. Les boutons floraux sont en tête de clou. Les fleurs,

pubescentes.jaunâtres. ont une hauteur totale moyenne de 8 mm (Aubréville, 1959).

Les fruits sont ailés latéralement. plus large que long. Ils possèdent deux ailes dans un plan

(figure lC). Parfois, il se forme une troisième et plus rarement une quatrième aile dans un 4

Page 15: MEMOIRE DE MASTER DE BOTANIQUE ET PHYTOTHERAPIE

autre plan. Les fruits sont transversalement oblongs, environ 5 cm de long et 2 cm de large

glabre à maturité. Ce sont de petites samares qui sont regroupées en un axe commun. Leurs

ailes permettent ainsi au Fraké de disséminer ses graines via la force du vent (Aubréville,

1959).

1-3-Distribution géographique et écologique

Terminolia superba Engl. et Diels est une essence forestière, répandue depuis la Guinée

jusqu'au Cameroun, Congo et l'Angola (Aubréville, 1959). On trouve cette plante en forêts

denses humides semi décidue et disséminée en forêts denses humides semper virens primaires

en compagnie du Triplochiton scleroxylon (samba). une Sterculiaceae (Aubréville, 1959).

1-4- Usage thérapeutiques de Terminalia superba Engl. et Diels

Les écorces de tige de T. superba Engl. et Diels sont utilisées en médecine traditionnelle

dans le traitement de diverses affections. La décoction des écorces de tronc est utilisée pour

traiter l'infertilité féminine à la dose d'une tasse, deux fois par jour (Adjanohoun et al.,

1979). Le traitement de l'ulcère gastro-duodénal, se fait en employant deux poignées de

poudre d'écorces séchées de T. superba Engl. et Diels. Ces écorces sont portées en infusion

dans un litre d'eau bouillante pendant 15 à 20 min et un verre à eau de !'infusé est

recommandé en boisson au malade matin et soir (Aklikokou et al., 1995). Egalement. selon

Dongmo et al., (2006): deux demi verre du décocté des écorces de T. superba Engl, et Diels

par jour. aide à traiter les douleurs abdominales et les fatigues musculaires. L'infusé de la

poudre des écorces de la tige est recommandé en tisane pour combattre le paludisme et la

rougeole (ldu et al., 2010).

1-5- Activité biologique

Plusieurs publications scientifiques ont révélé divers activités biologiques de Terminalia

superbe Engl. et Diels. Ainsi, les travaux réalisés par Kamtchouing et al., (2005) ont montrés

que l'extrait rnéthanoliquc associé au chlorure de méthylène, des écorces de tige de T. superba à des propriétés ami-diabétiques. Aussi Ngueguim et al., (2011) et Dzeutïet et al.,

(2009) rapportent respectivement que l'extrait d'acétate d'éthyle et le mélange d'Aloe vera et

de l'extrait aqueux des écorces de T. superbe Engl. et Diel nt des antidiabétiques et des

antioxvdants. De même, les travaux de Tom et al., (2010) ont montré que l'extrait aqueux des

écorces de tige de Terminamia. superba Engl. et Diels sont dotée d'une activité anti­

hypertensive puissante.· Egalement selon Tom et al., (2011), l'extrait aqueux de cette même

plante est bénéfique contre l'hypertension artérielle de par sa réduction du stress oxydatif.

5

Page 16: MEMOIRE DE MASTER DE BOTANIQUE ET PHYTOTHERAPIE

Les travaux de Kuete et al., (2010) indiquent respectivement que l'extrait rnéthanolique,

aqueux et hydro-alcoolique de T. superba Engl. et Diels présente un pouvoir antibactérien et

anti-fongique. Les études de Goze et al., (2013) ont montré que l'extrait éthanolique 70 % des écorces de

tige de T. superba Engl. et Diels possède des effets ami-ulcéreuses. Quant aux travaux de Kouakou et al., (2013), ils ont montré que par voie orale, l'extrait

aqueux des écorces de tige de T. superba Engl. et Diels est non toxique avec une DLso de 12,2

:!: 0,21 g / kg et de 12,3~ ± 0.87 g / kg.

6

Page 17: MEMOIRE DE MASTER DE BOTANIQUE ET PHYTOTHERAPIE

Contreforts

Figure 1: Photographies des différentes parties de Terminalia superba (Bernard, 2010)

A: Tronc B: Fruit C: Feuille

7

Page 18: MEMOIRE DE MASTER DE BOTANIQUE ET PHYTOTHERAPIE

2-Toxicité

2-1- Définition

Un toxique, est une substance capable de perturber. immédiatement ou à terme, de façon

passagère ou durable, le fonctionnement normal d'un organisme vivant. La toxicité est donc le

caractère des substances qui, au contact ou après pénétration dans un organisme, ont la

propriété de causer un disfonctionnement à l'échelle moléculaire, cellulaire, organique ou

pouvant conduit à la mort de lorganisrne (Viala, 2007).

2-2- Toxicité subaiguë

La toxicité subaiguë est due à l'exposition répétée à une dose du toxique, qui ne cause

aucune toxicité aigüe évidente. pendant une période assez prolongée. Dans les essais de la

toxicité subaiguë. l'administration orale dure 28 jours chez le rat ou chez la souris ou encore

chez le chien (Hodgson et Cunny, 2010).

2-3- Importance du foie et des reins

Les toxiques ne produisent pas des effets avec la même intensité sur tous les organes.

Celle-ci dépend de nombreux facteurs, y compris l'importance de l'organe et la quantité des

ubstanccs toxiques et/ou des métabolites réactifs qu'il contient. Des organes tels que le rein

et le foie sont bien approvisionnés avec le sang et sont rnétaboliquernent actifs, parce qu'ils

ont un rôle important dans la biotransformation et l'excrétion des toxiques. Ces organes sont

appelés de ce fait organes cibles puisqu'ils sont plus vulnérables et plus exposés aux toxiques

que les organes ou les tissus mal irrigués ou métaboliquement moins actifs tels que la peau et

l'os (Timbrcll, 2000; Lapointe, 2004).

3-Foic

3-1-Anatomie

Le foie est localisé dans la région thoraco-abdominale sur la face viscérale du diaphragme

et s'étend de part et d'autre du plan médian. Il présente deux faces: une face pariétale

crânienne de forme convexe en relation avec le muscle du diaphragme et une face viscérale

concave liée à l'estomac el au duodénum. Le foie du Ratus norvegicus présente six lobes: un

lobe latéral droit. un lobe médian droit. un lobe latéral gauche. un lobe médian gauche, un

lobe caudal et un lobe viscéral. Le lobe caudal se prolonge sous la petite courbure de

l'estomac (Figure 2A) (Mimer et Vazquez, 2011).

8

Page 19: MEMOIRE DE MASTER DE BOTANIQUE ET PHYTOTHERAPIE

Le lobule hépatique est l'unité fonctionnelle. du foie. Il a la forme d'un prisme polyédrique

et est limité par le tissu conjonctif accompagnant les vaisseaux et les canaux biliaires. Au sein

d'un lobule. les lames d'hépatocytes sont disposées de façon radiaire autour d'une veine

ccntrolobulaire vers laquelle convergent les sinusoïdes pour s'y aboucher par de larges

fenêtres. Les angles des lobules constituent les espaces portes. Ces espaces, de forme arrondie

ou triangulaire contiennent la triade porte préterminale qui sont l'artère porte, la veine porte et

le canal biliaire. Les côtés des lobules forment les septa péri lobulaires dans lesquels

cheminent les structures biliaires avec les branches de divisions terminales des vaisseaux

portes (Figure 28) (Martin et Feldrnann, 1983).

3-2-Fonctions du foie

Le foie est le siège de multiples réactions biochimiques. Toute substance qui y transite

voit sa structure modifiée soit dans un sens qui permettrait à l'organisme de l'utiliser

immédiatement ou de le stocker: fonction de métabolisme et de stockage. Soit dans un autre

sens qui favoriserait son excrétion hors de l'organisme ou son intégration dans des réactions

de synthèse d'autres substances: c'est la fonction de synthèse et de sécrétion (Wright, 1980).

Le foie produit des cytochromes (enzymes) dont la fonction est de catalyser le

métabolisme d'un grand nombre de composés organiques dont les médicaments. lis sont

libérés dans le sang et permettent l'oxydation des médicaments qui peuvent être ensuite

éliminés par les reins (Diquet et soubric, 1998; Graham, 1995). Il participe également à la régulation du métabolisme hormonal, à la défense de l'organisme, à l'hématopoïèse. à

l'hémolyse (Wright, 1980).

3-3-Marqueurs du foie

En raison des multiples rôles du foie, la fonction peut être évaluée par plusieurs marqueurs.

9

Page 20: MEMOIRE DE MASTER DE BOTANIQUE ET PHYTOTHERAPIE

A

B

Veine 1 - . - .. ~ .. centrolobulaire ~ Lr:l'l~.™1. · .. \

11 J.:...~

Lobule

Capillaire sinusoïdale

Hépatocyte

Canalicule biliaire interlobulaire

Veine interlobulaire

Atère interlobulaire

Travée hépatocytaire

Figure 2: Foie de rat wistar

A : Face viscéral (Mëller et Vazquez, 2011).

l-lobe latéral droit; 2-lobe médian droit; 4-lobe latéral gauche; 5-lobe médian droit; 6-lobe caudal; 6 - lobe viscéral

B : Organisation structurale du lobule hépatique (Wallace et Meyer, 2010).

10

Page 21: MEMOIRE DE MASTER DE BOTANIQUE ET PHYTOTHERAPIE

3-3-1-Transaminase glutamique-pyruvique (TGP)

La Transaminase glutamique-pyruvique est une enzyme du groupe des transaminases. Elle

permet le transfert d'un groupe amine lors de certaines réactions chimiques. A l'état normal la

TGP est de 10 à 50 Ul/L chez les humains (Coffman, 1981) et de 22 à 33 UI/L chez le rat

(CRL. 1982).

Plusieurs organes tels le foie, les muscles cardiaque et squelettique sont à l'origine de la

synthèse et de la sécrétion de cette enzyme. Cependant, le foie est le principal organe à

l'origine de sa synthèse et de sa sécrétion sérique (Belier et Michaux, 2007). Une

augmentation de sa concentration sérique indique un disfonctionnement hépatique dont la

cause peut être duc à une infection virale. à des troubles du drainage veineux hépatique, à une

fièvre ou à un alcoolisme. Egalement lorsqu'elle a un taux sanguin faible, cela témoigne d'un

bon étal fonctionnel du foie. Suite à ladrninistration d'un médicament, une augmentation de

la TGP traduit une atteinte hépatique. Cependant une diminution indique un bon

fonctionnement du foie.(Fortier, 2007).

3-3-2-Transaminase glutamique-oxaloacétique (TGO)

La TGO est une enzyme intracellulaire qui appartient au groupe des transaminases. Elle

permet également le transfert d'un groupe amine lors de réactions chimiques. La transaminase

glutamiquc-oxaloacétique. est présente dans le muscle squelettique et le myocarde surtout. On

en trouve aussi dans le foie et les tissus nerveux. La TGO est donc un marqueur non

spécifique du foie (Belicr et Michaux, 2007).

'elle enzyme est liée aux mitochondries. Elle joue un rôle important dans la synthèse de

l'urée au sein de l'hépatocyte. L'augmentation de la concentration sérique de la TGO peut

être le signe d'un exercice physique, d'une myopathie, d'une hépatite ou d'une

cardiomyopathie. Lors d'une médication, l'augmentation de ce paramètre témoigne d'une

hépatite. au contraire sa diminution démontre d'un bon état du foie. La valeur normale de ce

paramètre oscille entre 8UI/I el 38 Ul/1 chez lhornmc et chez la femme entre 8 Ul/1 et 38 Ul/1

(Coffman, 1981). Chez le rat, elle se situe entre 29 Ul/1 et 67 Ul/1 (CRL, 1982).

4- Reins

Les reins sont des organes en forme de haricot (Figure 3A), occupant une position retro

péritonéale dans la région lombaire supérieure et ont pour fonction principale de filtrer le sang

(Marieb, 2008).

11

Page 22: MEMOIRE DE MASTER DE BOTANIQUE ET PHYTOTHERAPIE

4-1-Anatomic

Sur une coupe frontale du rein (Figure 3B), on distingue:

-unc zone périphérique. foncée. granuleuse, c'est la zone corticale ou le cortex du rein. Elle

se prolonge en direction du hile par des travées convergentes appelées les colonnes de Bertin;

-unc zone centrale ou médullaire, plus claire, longitudinalement striée qui occupe les

espaces compris entre les colonnes de Bertin. La zone médullaire possède 8 à 12 pyramides

striées appelées pyramides de Malpighi. Le nombre de ces pyramides varie, chez l'homme,

d'un individu à un autre et surtout d'une espèce à une autre. Chez le rat comme chez beaucoup

de rongeurs. il n'y a qu'une seule pyramide. La base de ces pyramides est recouverte par le

cortex tandis que le sommet ou papille rénale se projette vers le centre du rein dans une sorte

d'entonnoir appelée le calice. Les calices forment le bassinet. Ce bassinet est un tube en forme

d'entonnoir qui se jette dans l'uretère. Les deux uretères se prolongent ensuite jusqu'à la

vessie dans laquelle s'accumule l'urine qui est ensuite évacuée par l'urètre (Figure 4A)

(Chanton et Paniel, 1966).

Le néphron. unité structurale des reins. (Figure 48) est constitué de deux parties

successives. le glomérule et le tube rénal. Le tube rénal comprend un tube proximal

contourné, un tube droit, une branche grêle descendant, une branche grêle ascendant, un tube

distal droit ou branche large ascendant. Ces structures réunies forment une structure en

épingle à cheveux appelée anse de Henlc. Le anse Henle se prolonge et donne le tube distal

contourné. Chaque tube contourné distal se poursuit par un tube connecteur qui se jette dans

un canal collecteur (Marieb, 2008). Une atteinte fonctionnelle d'au moins 70% des néphrons

traduit une insuffisance rénale (Eades et Bounous, 1997).

4-2- Fonctions des reins

Les reins assurent de nombreuses fonctions. lis maintiennent l'équilibre hydro-électrique

donc du volume, de la tonicité et de la composition électrolytique des liquides de l'organisme.

Ils assurent aussi la fonction d'excrétion des déchets de l'organisme tels que l'urée. la

créatinine et l'acide urique et des substances exogènes telles que les toxiques ou les

médicaments. lis possèdent également des fonctions endocriniennes primaires, en tant que le

site de synthèse d'hormones telle que lérythro-poïétine, la rénine, la prostaglandine, et

secondaires en étant le site d'action d'hormones synthétisées ou activées ailleurs comme

! 'aldostérone. l' angiotensine 11 et la vasopressine (Newman et al., 2005). Les reins sont

vulnérables en raison leurs perfusions sanguines importantes, de la grande surface de leurs

épithéliums tubulaire rénal et à la disponibilité de transporteurs spécifiques. (Weinberg,

2005).

12

Page 23: MEMOIRE DE MASTER DE BOTANIQUE ET PHYTOTHERAPIE

+-------Face convexe

,~ .:Il.' Face concave

A

;:....---Médullaire

---Bassinet

B

Figure 3: Rein isolé de rat Wistar albino

A: Photographie de reins isolés de rat (Pronovost, 2004).

B: Coupe longitudinale d'un rein de rat (Airoldi, 2006)

13

Page 24: MEMOIRE DE MASTER DE BOTANIQUE ET PHYTOTHERAPIE

-

4 z: ~ 2 '

A

B Branche descendente

grêle

Branche ascendante grêle

Figure 4: Coupe transversale et néphron du rein

A: Organisation structurale d'un rein (Eaton et Pooler, 2009)

1 : calice; 2 : bassinet; 3 : graisse du sinus ; 4 : artère interlobaire; 5 : pyramide de malpighi ; 6 : cortex ; 7 : rayon médullaire ; 8 : colonne de Bertin ; 9 : uretère

B: Néphron du ratus norvegicus (Weiss, 1983)

14

Page 25: MEMOIRE DE MASTER DE BOTANIQUE ET PHYTOTHERAPIE

4-3- Marqueurs des reins

L'évaluation de la fonction rénale est basée sur le dosage de certains marqueurs. Ces

marqueurs sont entre autres l'urée et la créatinine.

4-3-1- Urée

L'urée est une forme de transport non toxique des déchets azotés. Elle est le produit du

métabolisme des protéines par le foie. L 'excrétion ou la réabsorption de l'urée est effectuée

par les reins (Reece, 1991). Une diminution de la concentration sérique de l'urée peut être

physiologique suite à des repas pauvres en protéines ou pathologique lors d'hépatite sévère.

Toutefois elle traduit généralement un bon fonctionnement des reins. Par contre un taux élevé

indique généralement une atteinte glomérulaire. L'urée chez les humains est comprise entre

0,45 à 1.8 g/1 (Eades et Bounous, 1997) et chez le rat elle varie entre 0,43 g/1 et 2,09 g/1

(CRL. 1982).

4-3-2- Créatinine

La créatinine est un produit du métabolisme endogène musculaire. Elle est issue de l'utilisation

cyclique de la phosphocréatine. réserve d'énergie musculaire. Son taux est proportionnel à la masse

musculaire. L 'exercice peul multiplier sa valeur par trois de manière physiologique. La créatinine

n'est pas réutilisée une fois formée. son excrétion se produit principalement via la filtration

glomérulairc (Braun et Lefebvre, 2008). Une augmentation de la concentration sérique de la

créatinine peut être le signe d'une néphropathie, d'une déshydratation, d'un déséquilibre

électrolytique, d'une hypoalbuminérnie, d'une fièvre et d'un traumatisme musculaire. Elle peut être

duc aussi à des médicaments tels que les glucocorticoïdes, les tétracyclines et les thyroxines. La

diminution de la concentration sérique de la créatinine peut être le signe de cachexie. c'est-à-dire un

trouble de toutes les fonctions de l'organisme. Cependant lors des prises de médicaments, cette

dim in ut ion traduit généralement un bon fonctionnement des reins. Ce paramètre varie de 10,8 à

18.9 g/1 chez. les hommes et 8, 1 à 14,4 g/1 chez les femmes (Eades et Bou nous, 1997). Chez le rat

la valeur normal de la créatinine se situe 10 mg/1 et 13 mg/1 (CRL, 1982).

5- Autres paramètres biochimiques sériques

5-1- Glycémie

La glycémie est le taux de glucose dans le sang. Le glucose provient de la digestion du bol

alimentaire, mais peut être synthétisé dans le foie lors de la glycogenèse ou encore lors de la

nécglucogcnèse quand les réserves de glycogène sont épuisées. Elle représente la principale

ourcc d'énergie dans l'organisme (Belier et Michaux, 2007).

15

Page 26: MEMOIRE DE MASTER DE BOTANIQUE ET PHYTOTHERAPIE

Hydrosoluble. le glucose est transporté dans l'organisme par le sang où son taux est

maintenu stable grâce à de nombreux systèmes complexes et très fins. faisant intervenir entre

autres l'insuline. le glucagon ainsi que l'adrénaline (Bélier et Michaux, 2007). Une

augmentation de la concentration du glucose dans le sang peut être physiologique après un

repas ou après un épisode de stress ou après l'administration de médicaments. Une diminution

de la concentration sérique de glucose peut être le signe d'un jeûne, d'une mal assimilation

des aliments, d'une glycosurie rénale. d'une hyper insulinémie, d'une hépatite. d'une maladie

de stockage du glycogène, d'une septicémie ou de l'administration de médicaments. Toutefois

lors d'une prise de médicament cette diminution est en général le signe d'un effet atoxique du

produit (Coffman, 1981). Â jeun. la glycémie est comprise entre 0.70 g/1 et 1.10 g/1 chez les

humains (NCEP, 2002) et chez le rat cette valeur oscille entre 0,55 et 1,8 g/1 (CRL, 1982).

5-2- Triglycérides (TG)

Les TG sont les lipides de réserve. Ils sont apportés par l'alimentation ou sont produits

dans les hépatocytes. Par hydrolyse ils donnent des acides gras non estérifiés (AGNE), qui

sont utilisés par le muscle pour les efforts modérés. Le froid fait diminuer la triglycéridémie

au profit des /\GNE. Lors de l'évaluation de la toxicité d'une substance, la baisse du taux

iriquc des triglycérides indique un effet non toxique de la substance (Belier et Michaux,

2007). Une augmentation de la concentration sérique des TG peut être le signe d'une

hyperlipémie, d · une cho lesta se, d'une pancréatite. d · une entéropathie exsudati ve, d'un

syndrome néphrotiquc, d'une administration de glucocorticoïdes, ou d'un hypercorticisrne

(Messer, 1995). Les TG varient entre 1,32 et 1, 59 g/1 chez les humains (NCEP, 2002) et

ceux du rat se situe entre O. 72 et 1.29 g/1 (CRL, 1982).

5-3- Cholestérol total

Le cholestérol total est une substance lipidique, essentiel pour le bon fonctionnement de

l'organisme. li assure des fonctions importantes pour la vie des cellules. Le cholestérol

participe à la formation des membranes cellulaires. à la synthèse des acides biliaires et des

hormones stéroïdiennes. li contribue également au développement du système nerveux et à la

fonnation de la vitamine D (Velde, 2010). Le taux normal du cholestérol total est compris

entre 2 et 2.39 g/1 chez les humains (NCEP, 2002) et chez le rat il se situe entre 1,23 et 2,70

g/1 (CRL. 1982). Une élévation du niveau du cholestérol total est un facteur de risque

d'athéroscléroses et des maladies cardio-vasculaires qui contribuent significativement à la

mortalité. Donc une diminution conduit à un bon fonctionnement du muscle cardiaque

(Rigalleau et Gin, 2004).

16

Page 27: MEMOIRE DE MASTER DE BOTANIQUE ET PHYTOTHERAPIE

DEUXIEME PARTIE: MATERIEL ET METHODES

17

Page 28: MEMOIRE DE MASTER DE BOTANIQUE ET PHYTOTHERAPIE

l-Matériel

l-Matériel biologique

1-1-Matériel végétal

l.c matériel végétal utilisé est composé des écorces de tige de Terminalia superba Engl. et

Dicls récoltées à [bilassokro dans le département dAbcngourou à l'est de la Côte d'Ivoire,

dans le mois de décembre 2013. Elles ont été identifiées grâce à des échantillons conservés

respectivement sous les numéros 2456 du 04 Juin 1954, 4207 du 26 Mars 1957, 10477 du 26

Février 1969 et 416 du 03 Avril 1974 de l'herbier national de Côte d'Ivoire et authentifiées

par le Professeur Aké Assi du Centre National de Floristique (CNF) de l'Université Félix

Houphouët Boigny de Cocody. Abidjan.

1-2-Matériel animal

Ces recherches ont été conduites sur des rats blancs albinos de l'espèce Ratus norvegicus de

souche Wistar. Composés de mâles et de femelles, ces rats avaient un âge compris entre 3 et 8

semaines. el une masse corporelle comprise entre 30 et 136 g. Ces animaux sont nourris avec

des granulés IYOGR/\IN·~ et de l'eau à volonté. lis sont acclimatés dans les cages pendant 5

jours et sont soumis quotidiennement à la température ambiante de la salle, à 12 heures de

lumière et 12 heures d'obscurité.

2-Matéricl technique

2-1-Réactifs

Les réactifs utilisés lors de ces travaux sont constitués d'alcool. d'éther.

1-2-2-Matériel de laboratoire

Ce matériel est corn posé d · éprouvette. d'étuve de marque Friocel le®, de type D-82166

(Gcrmany), de balance électronique. de centrifugeuse, d'automate Fully®, de tube sec, de

flacon. de coton, de papier filtre. d'entonnoir, de pipette. de cloche à anesthésie, de canule à gavage. de glucomètre. de congélateur, des tubes à essai et d'un erlenmeyer.

11-Méthodes

1-Préparation de l'extrait total aqueux des écorces de tige de Terminalia superba

La méthode d'extraction est basée sur l'utilisation traditionnelle de Terminalia superba,

plante dans le traitement de l'ulcère gastrique. 18

Page 29: MEMOIRE DE MASTER DE BOTANIQUE ET PHYTOTHERAPIE

Les écorces de tige de Terminalia superba sont lavées à l'eau distillée, découpées en petits

morceaux et séchées au laboratoire à la température ambiante pendant deux semaines puis

finement pulvérisées à l'aide d'un mortier.

Une quantité de cinquante (50) grammes de poudre d'écorces de tige de Terminalia

superba sont mis à infuser pendant 15 min dans I litre d'eau distillée à 100°C. La solution

aqueuse obtenue est filtrée sur du coton hydrophile, puis sur papier filtre Whatman 3 mm. Un

demi-litre d'eau distillée à 100°C est ajouté au culot puis subit une autre infusion pendant 15

min. Cette solution est également filtrée. Les filtrats sont évaporés et séchés à l'étuve à 45°C,

pendant 48 heures. On obtient une poudre de 22,56 g de couleur noir marron qui va permettre

de préparer l'extrait aqueux total des écorces de tige de Terminalia superba (EATs) (Figure

5).

2-Préparation des différentes concentrations de l'extrait total aqueux de Terminalia

. superba

Des travaux antérieurs· du Laboratoire de Physiologie. Pharmacologie et Pharmacopée ont

montré que cet extrait a un effet anti-ulcéreux chez le rat de l'espèce Ratus norvegtcus de

souche Wistar. Ces travaux préliminaires ont servi de base au choix des concentrations. ces

différentes concentrations ont été préparées de la façon suivante: 10 g d'EATs ont été dissous

dans 400 ml d'eau distillée. A partir de cette solution mère de concentration 25 mg/ml. les

autres concentrations ont été préparées avec de l'eau distillée. Les concentrations testées au,

cours de notre étude, sont 6.25. 12,5 et 25 mg/ml qui correspondent aux doses respectives de

125. 250 cl 500 mg/kg .

3-Tri phytochimique Le tri phytochimique est un ensemble de tests permettant de mettre en évidence quelques

grands groupes des composés chimiques contenus dans les plantes. Pour leur détection dans

1 · extrait aqueux total des écorces de Tige de Terminalia superba (EATs). nous nous sommes

servis des techniques analytiques décrites dans les travaux de Longanga et al. (2000) et

Bekro et al. (2007).

3-1- Recherche des stérols et polytcrpènes par la réaction de Liebermann

ne quantité de 0, 1 g d'extrait est dissoute à chaud dans 1 ml d'anhydride acétique

[(Cl 13COO) 20] dans un tube à essai. Un volume de 0,5 ml d'acide sulfurique (H2S04)

concentré est coulé lentement sur les parois du tube à essai. L'apparition d'une coloration

iolcttc virant au bleu puis au vert indique une réaction positive.

19

Page 30: MEMOIRE DE MASTER DE BOTANIQUE ET PHYTOTHERAPIE

50 g de poudre d'écorces de tronc de Terminalia superba

1 litre d'eau distillée a 100°C

Infusion pendant 15 min

Filtrage sur coton et papier filtre Watman

Culot

50 Cl d'eau distillée à 100°C

ln fusion pendant 15 min

Filtrage

Filtrats

Séchage à l'étuve à 45°C

Extrait aqueux total des écorces de tronc de Terminalia superba (EATs)

(22,56 g)

Figure 5: Schéma synoptique de l'obtention de la poudre de l'extrait total aqueux de

Terminalia superba

20

Page 31: MEMOIRE DE MASTER DE BOTANIQUE ET PHYTOTHERAPIE

3-2- Recherche des polyphénols par la réaction au chlorure ferrique

Dans un tube à essai contenant 2 ml d'extrait sont additionnées quelques gouttes de

.. olution alcoolique de chlorure ferrique (FeCl3) à 2%. L'apparition d'une coloration bleu­

noire ou vert-noire indique la présence de polyphénols.

3-3- Recherche des composés réducteurs

Les sucres réducteurs sont mis en évidence par le test de Fehling puis confirmé par le test

de Tollens. Pour réaliser le test de Fehling, 5 ml d'extrait sont additionnés à 5 ml de liqueur

de Fehling. La formation d'un précipité rouge brique après 2 à 3 min de chauffage au bain­

marie à 70°C indique une réaction positive. La détection des sucres réducteurs par le test de

Tollcns a consisté à ajouter 5 ml d'extrait à 5 ml du réactif de Tollens. La formation d'un

miroir d'argent après quelques minutes confirme la présence de composés réducteurs.

3-4- Recherche des flavonoïdes par la réaction dite « à la cyanidine».

A une quantité O. 1 g d'extrait dissoute dans 5 ml d'éthanol chlorhydrique sont additionnés

2 à 3 copeaux de magnésium (Mg2+) et quelques gouttes d'isopentanol. L'apparition d'une

coloration rose-orangée ou violacée indique une réaction positive.

2-3-5-Rechcrche des saponosides par le test de mousse

/\ 0.1 g d'extrait de drogue est ajouté 5 ml d'eau distillée puis introduit dans un tube à

essai. Celui-ci est ensuite agité vigoureusement pendant I min. La formation d'une mousse

stable d'une hauteur supérieure à I cm, persistant pendant I h, indique la présence de

saponines.

Dans un tube à essai sont introduits 5 ml de HCI (0, 1 N) et dans un autre 5ml de lessive de

soude (NaOH (0.1 )). Dans chaque tube. 2 à 3 gouttes d'EATs sont ajoutées puis agité avec

énergie. Si dans le tube contenant la solution acide, il se forme une mousse stable égale en

volume et en hauteur, alors on est en présence de saponines triterpéniques. Si dans le tube

contenant la solution alcaline. il se forme une mousse très importante en volume el plus

comparativement au tube contenant la solution acide, on est en présence de saponines

stéroïd iques,

3-6-Recherche des tanins

/\ 2 ml d'extrait sont additionnées quelques gouttes d'une solution aqueuse de FeCl3 2%.

! .'apparition d'une coloration bleu-noire ou vert-noire indique respectivement la présence de

tannoïdcs ou de tanins vrais.

21

Page 32: MEMOIRE DE MASTER DE BOTANIQUE ET PHYTOTHERAPIE

Les tanins vrais sont mis en évidence par le réactif de Stiasny. Une quantité de 0, 1 g

d'extrait est reprise avec 15 ml du réactif de Stiasny (30% CH20 dans l'acide chlorhydrique

concentré 2/1 ). Le mélange est porté au bain-marie à 80°C pendant 30 min. Après

refroidissement, la formation de précipités sous forme de gros flocons brun-clairs indique la

présence de tanins catéchiques. Après filtration qui élimine les flocons, le filtrat est saturé

avec de l'acétate de sodium. A ce mélange sont ajoutées quelques gouttes de FeCl3.

L'apparition d'une coloration bleu-noire intense indique la présence de tanin gallique.

3-7-Recherche des coumarines par la réaction sur le cycle lactonique

Dans 2 tubes à essai. sont introduits 2 ml d'une solution éthanolique obtenue à partir de

l'extrait brut. Dans un des tubes est additionné 0,5 ml de NaOH à 10%, puis les tubes sont

chauffés au bain-marie jusqu'à ébullition.

Après refroidissement. sont rajoutés dans chaque tube à essai 4 ml d'eau distillée. Si le

liquide du tube à essai dans lequel l'on a ajouté la solution alcaline est transparent ou plu

transparent par rapport au liquide du tube à essai témoin (sans solution alcaline), alors la

réaction est positive. En acidifiant la solution transparente avec quelques gouttes de HCI

concentré, elle perd sa coloration jaune, se trouble, ou il se forme un précipité.

3-8-Recherchc des qui nones par le réactif de Borntraëgcr

Une quantité 0.1 g d'extrait est reprise avec 5 ml de ! ICI dilué au 1/5. Le mélange est

chauffé au bain-marie .bouillant pendant 30 min. puis extraite avec 20 ml de CHCl3 après

refroidissement. A la phase organique, est additionné 0,5 ml de NH40H diluée à 50%.

L'apparition d'une coloration allant du rouge au violet indique une réaction positive.

3-9-Recherche des alcaloïdes

Les alcaloïdes ont été mis en évidence avec les réactifs de Dragendorff. de Bouchardât et

avec l'acide picrique. Une quantité 0.1 dextrait est reprise par 10 ml d'alcool à 60%., puis 6

ml de la solution obtenue sont repartis dans 3 tubes à essai. Dans chaque tube à essai sont

ajoutées quelques gouttes de solution aqueuse de Dragendorff, Bouchardât et d'acide picrique.

L'apparition des précipités intenses colorés indique des réactions positives.

3-IO-Tcst de détection des protéines

! .cs protéines sont détectées par la réaction de Biuret. Dans un tube à essai, une quantité

aliquote d'extrait est reprise dans 2 ml de NaOH aqueux à 20% (v/v) à laquelle sont

additionnés 2 à 3 gouttes dune solution aqueuse à 2% (v/v) de sulfate de cuivre (CuS04).

22

Page 33: MEMOIRE DE MASTER DE BOTANIQUE ET PHYTOTHERAPIE

L'apparition d'une coloration violette tantôt avec une teinte rougeâtre, indique une réaction

positive.

4- Etudes de toxicité subaiguë

Cette étude de toxicité subaigüe est faite en suivant les lignes directrices de l'OCDE 407

(OCDE, 1995). Elle consiste en 1 · administration quotidienne, par voie orale des doses

croissantes à des animaux pendant 28 jours.

Quarante (40) rats sont divisés en quatre groupes de 10 animaux comprenant trois (3) lots

essais et un lot témoin. Chaque lot est composé de cinq (5) mâles et de cinq (5) femelles. Les

doses de 125; 250 et 500 mg/kg de poids corporel sont administrées par gavage

respectivement aux groupes B, C et D. Le groupe A reçoit de l'eau distillée également par

gavage. Avant l'administration de l'extrait, les animaux de chaque lot sont marqués

individuellement et pesés.

5- Prélèvements sanguins

/\ la lin de chaque semaine. les animaux mis à jeûne la veille au soir, sont anesthésiés avec

de l'éther et le sang des rats est collecté tôt le matin selon la technique d'amputation de 5 mm

du bout de la queue après l'avoir désinfectés avec de l'alcool à 96°C (Kra us, 1980).

Le sang est recueilli dans des tubes sec et sont mis dans une glacière contenant de la glace puis acheminés au laboratoire de l'hôpital dAbobo sud. Le sang est centrifugé à 3000 tours/ min pendant 5 min. Le sérum obtenu est conservé dans des cupules à -20°C jusqu'au moment des analyses biochimiques.

6- Examens biochimiques

! .cs analyses biochimiques sont faites à partir du sérum .. Les Transaminases Glutamate­

Pyruvatc (TGP) et Oxaloacétate (TGO) sont déterminés par la méthode cinétique (Cella et al.,

1985): l'urée et le cholestérol total par la méthode enzymatique (Talke et Schubert, 1965;

Allain et al., 1974; Gutmann et Bergmeyer, 1974;); la créatinine par la méthode

colorirnétrique (Fabiny et Ertingshausen, 1971). Ces paramètres sont déterminés en utilisant

l'automate. Le glucose est mesuré directement avec du sang à l'aide du glucomètre Accu-

hck • suivant la méthode de glucose ox idase (Tietz, 1987).

7-Analvses statistiques

L'analyse statistique des données est faite grâce au logiciel GraphPad Prism 5.01 (San

Diego, Californie, USA). Les résultats sont donnés sous forme de moyenne suivie de l'erreur

standard sur la moyenne (M ± SEM). li est procédé au test de l'analyse de la variance à un

facteur (A NO V/\ 1) pour vérifier la norma I ité des variables. Lorsque des différences

23

Page 34: MEMOIRE DE MASTER DE BOTANIQUE ET PHYTOTHERAPIE

significatives sont révélées entre les moyennes testées, l'ANOYA 1 est complétée par des

comparaisons multiples des valeurs moyennes des différents paramètres en utilisant le test de

Turkey-Kramer. Le seuil de significativité est fixé à p ~ 0,05 pour l'expression des résultats.

24

Page 35: MEMOIRE DE MASTER DE BOTANIQUE ET PHYTOTHERAPIE

TROISIEME PARTIE: RESULTATS ET DISCUSSIONS

25

Page 36: MEMOIRE DE MASTER DE BOTANIQUE ET PHYTOTHERAPIE

1-Résultats

1-G rand groupes chimique de I' EATs Ces tests de caractérisations en tubes après trois expériences montrent qu'EATs contient

des polyphénols, des tanins catéchiques, des flavonoïdes, des quinones, des saponines, des

sucres réducteurs. des protéines el des coumarines. Les stérols, polyterpènes et les tanins

galliques sont présents à l'état de traces (Tableau 1). Nous n'avons pas observé d'alcaloïdes

dans cet extrait.

2-Effet de l'EATs sur des marqueurs sériques du foie: les transaminases TGP

et TGO

Les valeurs moyennes de la TGP des groupes traités durant ces 4 semaines n'ont subi

aucunes modifications significative (p > 0,05) par rapport à celle du groupe contrôle (Figure

6A).

En cc qui concerne les transaminases TGO, les valeurs moyennes des lots traités restent

faible par rapport à celles du groupe contrôle tout au long de cette étude (Figure 6B). Cette

diminution des valeurs de la TGO des lots traités par rapport à celles des valeurs témoins est

non significative (p > 0.05).

3-Effct de l'F./\Ts sur les marqueurs sériques des reins: l'urée et la créatinine

L'évolution de l'urée en présence de l'E/\Ts administré aux rats indique que le niveau des

valeurs moyennes des lots B, C et D est en dessous de celui du lot A pendant les 4 semaines

de notre étude (Figure 7 A). Cette diminution est significative (p<0,05) à la quatrième

semaine aux doses de 250 et 500 mg/kg p.c. comparativement au lot témoin.

/\u niveau de la créatinine (Figure 78). les taux moyens des lots B et C sont élevées par

rapport à ceux des témoins durant les 4 semaines de traitement. Quant aux valeurs du lot D,

elles sont plus faibles que celles des témoins aux première et quatrième semaines; aux

deuxième et troisième semaines. elles sont élevées comparativement aux valeurs témoins. Ces

ariations de la créatinine sont non significatives (p>0,05).

26

Page 37: MEMOIRE DE MASTER DE BOTANIQUE ET PHYTOTHERAPIE

Tableau 1: Composés chimiques présents dans l'extrait total aqueux de T. superba

Composés EATs

Polyphénols +

Tanins Catéchiques +

Galliques - Flavonoïdes +

Quinones +

Bouchardat -

Alcaloïdes Dragendorff - Acide picrique -

Saponines +

Stérols et polyterpènes ... Sucres Réducteurs +

Protéines +

Coumarines +

N/3: en trace( ... ); positif(+); absent(-)

27

Page 38: MEMOIRE DE MASTER DE BOTANIQUE ET PHYTOTHERAPIE

:J' 10 -. ~ J m ~ 1 m ~ 1 m ~ 1 ffl i I m LOT A

A

[ 5 ! . t ~ ; : ~g; ~ lm LOTO

R

50

40

:; 5 30 - 0 (!) 20 f-

10

mLITTA 9LITTB ~LITTC ELITTD

Figure 6: Evolution des transaminases en présence de l'EATs

:TGP

8:TGO

LOT A: groupe témoin: LOT B: dose 125 mg/kg de p.c.; LOT C: dose 250 mg/kg de p.c. et LOT

D: dose 500mg/kg de p.c.; n= 10 rats par lot.

28

Page 39: MEMOIRE DE MASTER DE BOTANIQUE ET PHYTOTHERAPIE

1.5

J\

:::- 1.0

îJI~~• ffl~ 1 m=~n ffl~lffii C:3 LOT A E3 LOTS CID LOT C lm LOTO

0.0 ~ •...• ~ 'l, ~":, ~b,.

~~ ~~ ~~ ~~ ~~ ~~ ~~ ~~

Cj Cj Cj Cj

Temps

15 B

(1) C: C:

·~ 5 •(1)

'- ü

mLITTA 8LITTB ~LITTC œLITTD

Figure 7: Evolution des marqueurs des reins en présence de l'EATs

t\: urée

13: créatinine

LOT t\: groupe témoin: LOT B: dose 125 mg/kg de p.c.; LOT C: dose 250 mg/kg de p.c. et LOT D: dose 500

mg/kg de p.c. Les histogrammes affectés par la lettre « b » diminuent significativement par rapport au lot A

{p <0.05) ; n= 10 rats par lot.

29

Page 40: MEMOIRE DE MASTER DE BOTANIQUE ET PHYTOTHERAPIE

3-Effet de l'EATs sur d'autres marqueurs biochimiques du rat: la glycémie,

les triglycérides et le cholestérol total

Concernant le taux sérique de glucose. nous n'avons observé aucun effet significatif (p >

0.05) de notre extrait sur la glycémie des groupes traités comparé à celle du témoin (Figure

8A)

/\u niveau des triglycérides (figure 88), les valeurs des moyennes des groupes traités est

plus bas que celui des témoins durant les 4 semaines de traitement. Cette diminution est

significative (p<0,05) à la quatrième semaine de traitement aux doses de 250 et 500 mg/kg

p.c.

Quant au cholestérol total, le taux moyen des groupes traités est au-dessus de celui des

témoins pendant les quatre semaines (Figure 9). A la quatrième semaine, cette augmentation

est significative (p<0,05) pour les doses de 250 et 500 mg/kg p.c.

30

Page 41: MEMOIRE DE MASTER DE BOTANIQUE ET PHYTOTHERAPIE

A 1.5

~ 1.0 Q) .Ë •(I,) u ~ 0.5 {!)

mLITTA SLITTB ~LITTC BLITTD

4 B - =a, 3 - Q)

"C :~ 2 u >, ~ \.,

1-

mLITTA 8LITTB ~LITTC 9LITTD

Figure 8: Evolution de la glycémie et des triglycérides en présence de l'EATs

/\: glycémie

B : tr igtycèridcs

LOT A: groupe témoin; LOT 13: dose 125 mg/kg de p.c.; LOT C: dose 250 mg/kg de p.c. et LOT D: dose

500 mg/kg de p.c. Les histogrammes affectés par la lettre « b » diminuent significativement par rapport

au lot A. (p <0.05), n= 10 rats par lot

31

Page 42: MEMOIRE DE MASTER DE BOTANIQUE ET PHYTOTHERAPIE

5 - §4 ro o 3 - 0 ,lu 2 tî ~ o 1 .s: u

a a

mWTA SWTB mLmc ELITTD

Temps

Figure 9: Evolution du cholestérol en présence de l'EATs

LOT A: groupe témoin; LOT B: dose 125 mg/kg de p.c.; LOT C: dose 250 mg/kg de p.c. et LOT D: dose

500 mg/kg de p.c, Les histogrammes affectés par la lettre« a)> augmentent significativement par rapport au

lot /\ (p <0.05). n= 10 rats par lot

32

Page 43: MEMOIRE DE MASTER DE BOTANIQUE ET PHYTOTHERAPIE

11-Discussion

L'analyse phytochimique réalisée sur l'extrait aqueux de Terminalia supeba a révélé qu'il

contient des polyphénols. des tanins, des flavonoïdes, des quinones, des saponines, des sucres

réducteurs. des coumarines et des protéines. Les stérols et polyterpènes sont présents sous

forme de traces. li faut remarquer que les composés chimiques contenus dans diverses espèces

végétales déterminent leur intérêt thérapeutique. A cet effet, Tripathi (1994), Mukherjee et

al. ( 1995) et Lon ganga et al. (2000) ont montré que les tanins, les saponines, les flavonoïdes

les stérols. les ployterpèncs et les sucres réducteurs ont une activité anti-inflammatoire.

Concernant l'étude de la biotolérance. l'analyse des paramètres biochimiques sanguins des

rats nous a permis d'apprécier l'effet de cet extrait sur le fonctionnement du foie et des reins.

Pour l'évaluation de la fonction hépatique, les transaminases glutamate pyruvate (TGP) et

oxaloacétatc (TGO) sont utilisées. En effet, selon Wallace et Meyer, (2010) les TGP et TGO

sont les principaux enzymes utilisés pour évaluer la fonction hépatique. Scion des auteurs

laugrncntation significative de ces enzymes dans la circulation sanguine indiqueraient

généralement une atteinte hépatique qui peut se traduire par une obstruction des canaux

biliaires intra-hépatique, une cirrhose biliaire primitive ou une désorganisation de

larchitecture hépatique (Akhtar et al., 2012), ce qui n'a pas été le cas au cours de nos

travaux. Nos résultats sont semblables à ceux obtenus par Sakande et al., (2003). En effet,

ces auteurs ont montré que l'extrait aqueux de Mormodica charantia (Curcubitaceae) ne

perturbait pas la concentration sérique de cette enzyme. Quant aux transaminases TGO, ils

sont moins spécifiques que les TGP comme indicateur de la fonction hépatique. Cependant

elles apportent des informations précieuses sur l'état des muscles squelettiques et du

myocarde (Rosalki et 'ot., 2004). L'administration de l'extrait total aqueux de Terminalia

superba na pas perturbé les transaminases TGO. Ces résultats corroborent avec ceux obtenus

par Gbogbo et al., (2014). En effet, les travaux de ces auteurs ont montré que l'extrait aqueux

de Spondias mombin L. (Anacardiacea) ne modifiait pas significativement la concentration

sérique des transaminases TGO. L'absorption de l'EATs n'affecterait donc pas la fonction

hépatique de nos rats. Les variations non significatives transaminases glutamate pyruvate

(TCP) et oxaloacétatc (TGO) suggèrent que le fonctionnement du foie n'est pas perturbé.

l,'l:ff~l hépatoproicctcur de noire extrait pourrait être attribué aux flavonoïdes. En effet,

scion des études. les flavonoïdes posséderaient des activités hépatoprotccicurs (Narayana et

al., 2001). Or le tri phtyochimique de notre extrait a révélé la présence de ces molécules. Ces

résultats sont similaires à ceux obtenus par Corné et al., (2011). Les travaux de ces auteurs

33

Page 44: MEMOIRE DE MASTER DE BOTANIQUE ET PHYTOTHERAPIE

indiquaient que la protection du foie par l'extrait aqueux de Passiflora foetida

(Passifloraccac) serait due à l'action de ces flavonoïdes sur les transaminases TGP et TGO.

Quant à l'évaluation de la fonction rénale, l'urée el la créatinine sont considérées comme

des marqueurs idéal pour le diagnostic du fonctionnement rénal (Gnanamani et al., 2008).

os résultats ont montré que les taux sérique de l'urée des rats soumis au traitement était

significativement (p <0.05) bas pour les doses de 250 et 500 mg/kg de p.c. comparativement à

celui du témoin à la quatrième semaine. Ces résultats sont contraires à ceux obtenus par

Cbogbo et al. (2014) qui ont observé une augmentation significative de la concentration

sérique d'urée à la quatrième semaine avec l'extrait total aqueux des écorces de spondias

monhin (/\nacardiaccac). Selon Doré (1994). la créatininérnie, exclusivement liée à la

filtration glornérulairc, est un témoin plus fidèle à l'évaluation de la fonction rénale que le

taux sérique de l'urée. Les résultats de nos travaux n'indiquent aucune variation significative

de la concentration sérique de la créatinine. Ces résultats sont contraires aux résultats obtenus

par Adcbayo et al., (2010). Ces auteurs rapportent que l'extrait éthanolique des feuilles de

Chrysophyllum albidum (Sapotaceae) réduit significativement la concentration sérique de la

·réatinine chez des rats. Nous pouvons donc dire que notre l'extrait ne serait pas

ncphrorox iquc.

oncernant l'analyse des autres paramètres biochimiques sériques, selon Laterza et

al.,(2008) la glycémie. les triglycérides el le cholestérol total sont utilisés pour l'évaluation du

fonctionnement des muscles squelettiques et cardiaques.

Nos résultats ont montré qu'au niveau de la glycémie, aucune variation significative n'est

observée tout au long de ces travaux. Ces résultats sont similaires à ceux de Yapo et al. (2012). Ces auteurs ont observé que. l'administration de l'extrait aqueux des feuilles de

Parkia biglohosa (Mimosaceac) chez les lapins. stabilisait le taux sérique de glycémie. Au

niveau de taux des triglycérides, une diminution significativement (p <0.05) est observée chez

les lots traités avec les doses de 250 et 500 mg/ kg de p.c. par rapport à celui du témoin à la

quatrième semaine. Les variations du niveau sérique des triglycérides de nos rats s'opposent

aux résultats de ceux rapportés par Sakande et al. (2003). Ces auteurs indiquent qu'aucune

ariation significative de la concentration sérique des triglycérides n'est observée lorsque

l'extrait aqueux de Momordica charantia (Curcubitaceae) est administré aux lapins. Enfin,

concernant le cholestérol talai. une augmentation significative est observée à la quatrième

crnaine (p <0.05) aux doses de 250 et 500 mg/kg de p.c. comparé à celle du témoin. Nos

résultats s'opposent à ceux obtenus par Sakande et al., (2003) qui ont montré que l'extrait

34

Page 45: MEMOIRE DE MASTER DE BOTANIQUE ET PHYTOTHERAPIE

aqueux de Momordica charantia administré aux lapins n'a entrainé aucune variation

ignificative de la cholestérolémie moyenne. En somme nos résultats ont montré une

perturbation lipidique.

35

Page 46: MEMOIRE DE MASTER DE BOTANIQUE ET PHYTOTHERAPIE

CONCLUSION ET PERSPECTIVES Ce travail a permis de caractériser les composés chimiques d'une part et de mettre en

évidence l'effet de l'extrait total aqueux de Termina/ia supeba sur les paramètres biologiques

sérique chez le rat d'autre part. Ces études ont révélé la présence des polyphénols, des tanins

caiéchiqucs. des flavonoïdes. des quinones. des saponines. des sucres réducteurs, des

coumarines et des protéines. Les stérols et polyterpènes sont présents sous forme de traces.

l .es alcaloïdes et les tanins galliques sont absents.

Après 4 semaines de traitement, on observe une augmentation du cholestérol total et une

diminution de l'urée et des triglycérides. Ces modifications s'effectuent aux doses de 250 et

00 mg/kg de p.c. à la quatrième semaine de l'expérience. Par ailleurs, les transaminases TGP

et TGO. la glycémie et la créatinine des rats traités n'ont subi aucune modification.

Cette étude laisse suggérer que l'extrait total aqueux des écorces de Terminalia supeba

serait bien toléré pas le foie et les reins. Cependant à long terme l'extrait aqueux de

Terminalia superba pourrait causer un léger disfonctionnement lipidique.

Des investigations histopathologiques du foie et des reins permettraient d'apprécier les

effets de l'extrait total aqueux des écorces de Terminalia superba observés sur les marqueurs

sériques. Une étude de biotolérance sur une plus longue durée de cette plante serait nécessaire

car clic est utilisée pour la prise en charge de l'ulcère gastrique qui est une maladie chronique

afin de continuer à vérifier la biotolérance de cette plante.

36

Page 47: MEMOIRE DE MASTER DE BOTANIQUE ET PHYTOTHERAPIE

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Page 54: MEMOIRE DE MASTER DE BOTANIQUE ET PHYTOTHERAPIE

RESUME

Tcnninalia superbe! Fngl. et Diels (Cornbrctaceae) est une plante médicinale utilisée pour

le traitement dt: l'ulcère gastrique en Côte d'Ivoire. Dans le but d'évaluer son niveau de

biorolérance, nous avons l'ait le tri phytochirnique et étudié le statut biochimique des fonctions

organiques du Ratus norvegicus sous administration répétée de l'extrait total aqueux des

écorces de tige de cette plante.

1.e tri phytochimiquc a révélé la présence des polyphénols, des tanins catéchiques, des

flavonoïdes, des quinones. des saponines, des sucres réducteurs. des protéines et des

coum an nes.

l:'.n l'e qui concerne l'évaluation de la biotolérance, quarante (40) rats repartis par lots de

dix ( 10) scion les doses à expérimenter: lot 8. 1250 mg/kg p.c.: lot C. 250 mg/kg p.c.; lot D.

500 ::1g/kg p.c. ont été soumis à cette étude. Le lot A, groupe contrôle a reçu de l'eau distillée.

1 ;,.:s prélèvements sanguins effectués sur tubes secs. chaque semaine. pendant 4 semaines

d'administrations quoi idienne des doses selon les lots. ont servi à déterminer des paramètres

biochimiques telles que les transaminases TGP et TGO. l'urée, la créatinine, les triglycérides,

la gl yccmic cl le cholestérol total.par méthodes enzymatiques et cinétiques.

Les résultats des analyses ont révélé qu'à la quatrième semaine et aux doses de 250 et 500 mg

mg/l.g p.c .. une diminution significative de l'urée et des triglycérides et une augmer.tation

siunificutivc du cholestérol total. Quant à la concentration sérique des transaminases TGP,

lG: ,. de la créatinine et de la glycémie. aucune variation significative n'est observée.

L'usage de l'extrait total aqueux des écorces de tige Terminalia superba ne serait donc pas

toxique chez nos animaux d'expérience.

Mots clés : Terminalia superbe, biotolérance, marqueur biochimique, phytochimie, Ratus norvegicus.