Méthode de fertilisation CULTAN - · PDF fileProfesseur Karl Sommer de l’Institut...

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Méthode de fertilisation CULTAN :

fertilisation azotée localisée avec une solution riche en ammonium

Visites d’essais au sud de Freiburg (D)

26 juin 2009

Grenzüberschreitendes Institut zur Rentablen Umweltgerechten Landbewirtschaftung

ITADA Institut Transfrontalier d'Application et de Développement Agronomique

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CULTAN : méthode de fertilisation azotée par injection localisée de NH4

visite d’essais (D)

26 juin 2009 Cette journée a été organisée par : • ITADA Hervé CLINKSPOOR - Juergen RECKNAGEL 2, allée de Herrlisheim, F-68000 COLMAR Tel.: 0(033)3 89 79 27 65, Fax: - 3 89 22 95 77, email : itada@wanadoo.fr; • ANNA (Agentur fuer nachhaltige Nutzung von Agrarlandschaften)

Dr. Karl MUELLER-SAEMANN -

• Landratsamt Breisgau-Hochschwazwald Juergen MAIER

• Financement

Région Alsace et Land de Bade Wurtemberg • Crédits photographies : secrétariat ITADA – ARAA

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Introduction Le système ou méthode de fertilisation CULTAN consiste à approvisionner les plantes en azote à l’aide d’un dépôt d’engrais essentiellement à base d’ammonium. Le nom CULTAN (Controled Uptake Long Term Ammonium Nutrition) vient du Professeur Karl Sommer de l’Institut de chimie agricole de l’Université de Bonn qui a élaboré le principe de la méthode dans les années 70. Une série d’expérimentations sur maïs débutées dans le Bade Wurtemberg en 2003 par l’IfuL et la LAP Forchheim a été poursuivie par le LTZ (Landwirtschaftliches Technologiezentrun Augustenberg) en 2006 et 2007. Les essais sur maïs consistaient en un dépôt placé à l’aide d’injecteurs à coutres entre 15 et 25 cm de profondeur en inter-rangs un rang sur deux de la culture. L’engrais retenu était du Domamon (67 % N sous forme d’urée et 33 % sous forme de sulfate d’ammonium). Les modalités d’apport dans les essais ont également varié : au semis ou bien en décalé dans le temps au stade 4-6 feuilles du maïs en même temps qu’un binage. En moyenne des essais, les rendements des variantes CULTAN ne se sont pas distingué significativement des systèmes classiques de fertilisation ( voir copie en Annexes article de Landinfo 1-2007, K Mastel (LTZ)). Encouragé par ces résultats expérimentaux, le Landratsamt Breisgau-Hochschwarzwald a initié un projet sur trois années dans lequel les agriculteurs participants vont tester la méthode de fertilisation CULTAN en grandes parcelles sur cultures de maïs et de pomme de terre. Le projet a pour titre : « nouvelle voie de fertilisation azotée pour le maïs et la pomme de terre – plus d’efficacité au service de l’agriculture et en faveur de l’environnement avec la méthode CULTAN ». Les travaux qui ont démarré en 2008 sont réalisés en partenariat avec des entrepreneurs agricoles et l’agence ANNA, bureau d’études agronomiques pour une utilisation durable de l’espace agricole (www.anna-consult.de) pour la mise en place des essais, le suivi des parcelles et l’analyse des données relevées. Le projet est soutenu financièrement par le fonds d’innovation pour la protection de l’eau et du climat du fournisseur d’énergie et d’eau badenova, pour la moitié du coût total. Un des points forts des travaux sera la détermination du lessivage en nitrates dans les sols des parcelles où seront comparés la fertilisation traditionnelle avec la méthode CULTAN. Alors que quelques agriculteurs et conseillers alsaciens commencent à s’intéresser à cette méthode de fertilisation localisée, l’ITADA a donc décidé d’organiser une rencontre avec les responsables du projet et les agriculteurs entrepreneurs qui s’impliquent dans ces essais en Bade Wurtemberg. Par ailleurs, une présentation de la méthode CULTAN sera faite lors des journées Euromais en septembre 2009 afin de faire connaître cette technique de fertilisation alternative encore quasiment inconnue du côté français.

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Présentation de la méthode CULTAN Juergen MAIER (Landratsmat Breisgau-Hochschwarzwald) et Karl Mueller-Saemann (ANNA)

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Il a été décidé de retenir une solution Domamon L 26 car celle-ci est courante chez les agriculteurs. L’inconvénient est que seul 1/3 de l’azote apporté est sous forme ammoniacale.

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Les applications lors des premiers essais ont été faits en post-levée du maïs.

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Le dépôt d’azote avec cet outil est trop étalé et offre trop de surface de contact avec les microorganismes du sol qui vont dégrader la forme ammoniacale en formes nitriques.

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Dans les deux variantes, un apport de DAP au semis (engrais starter 30 kg/ha NP) est réalisé.

Le semoir de M Schitterer, agriculteur et entrepreneur agricole installé à St Georgen au sud de Freiburg, a été équipé pour réaliser les essais.

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L’application d’urée a été faite sur le sol avant une pluie mais pas enfouie et l’on ne connaît pas la part perdue par volatilisation. L’avantage est légèrement à CULTAN.

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Pour Cultan, il est tenu compte de l’apport localisé un interrang sur 2 et les mesures sont donc faites sous l’interrang avec injection, sous l’interrang sans apport et sous les rangs du maïs.

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Les quantités d’azote mesurées en juillet sont encore extrêmement importantes sous l’interrang avec injection concentrée d’azote.

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les cylindres sont placés dessous les racines et sont remplies d’un substrat adsorbeur qui retient les substances véhiculées par l’eau drainante et les protègent des dégradations microbiennes.

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Dans cet essai, la différence de salissement est à l’avantage de CULTAN mais faute de temps aucune notation n’a été réalisée pour quantifier les choses.

Des essais ont été engagés en 2009 sur culture de pomme de terre.

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Les récoltes des parcelles de pomme de terre précoce sont en cours mais les premiers résultats semblent encourageants.

La variante CULTAN (à gauche) présente une végétation plus verte lors de la visite (26 juin)

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La planteuse a été équipée d’un coutre ouvreur pour le dépôt de l’azote 8 cm en dessous des tubercules. On distingue le réservoir pour l’azote liquide au dessus.

Vue détaillée du coutre qui ouvre le sol et dépose la solution azotée avant le soc qui dépose les tubercules.

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Le porte-outils attelé au semoir est équipé à l’avant du réservoir pour la solution d’engrais.

Juergen Maier indiquant la position des parcelles fertilisées avec CULTAN et avec une solution classique. Pas de différence visuelle constatée entre les deux variantes.

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A gauche, vue du coutre qui ouvre le sol et dépose la solution d’azote en un fin filet. La chaine aide à refermer le sillon ouvert. Dans le cas du matériel présenté chez M. Schitterer, le dépôt se fait juste avant la roue du semoir.

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ANNEXES :

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Secrétariat ITADA Bâtiment EUROPE

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