Nicolas Venett (163e ?3 -1698) est-il le fils de Guy Pati n...ne fût lu que par des personnes...

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Nicolas Venette (1633 ? -1698)

est-il le fils de Guy Patin *

André PECKER**

Il y a une vingtaine d 'années, rédigeant un livre sur « Hygiène et mala­dies de la femme au cours des siècles »(1), j ' a i été amené à é tudier Nicolas Venet te et découvris avec plaisir l 'esprit , le scept icisme et la phi losophie de cet au teur . Depuis, de t emps en t emps , j ' ex t ra i s de m a bibl io thèque le Tableau de l'amour conjugal p o u r rechercher l 'opinion de Venet te su r la sexualité. Plus r écemment , surpr i s p a r l ' identification en t re Nicolas Venet te et Charles Patin, fils de Guy Patin, établie dans l ' Index b iographique de l 'excellente Histoire de la médecine, des Prs Bariéty et Coury, m a curiosi té s'éveilla à nouveau, ne comprenan t pas commen t le savant rochelais aura i t p u ê t re appa ren té au virulent polémiste doyen de la Facul té de médecine de Par is . Je vérifiais a lors à nouveau ce que l 'encyclopédiste Pierre Bayle, né en 1647 dans le comté de Foix, de pa ren t s p ro tes t an t s (mor t à Rotter­d a m en 1706) et donc con tempora in de Nicolas Venet te (1633 ?-1698), avait p u noter à son sujet. On sait, en effet, que le célèbre human i s t e publ ia à Ro t t e rdam, où il enseignait depuis 1681 la phi losophie et l 'histoire, non seulement un Dictionnaire raisonné historique et critique, mais aussi des « œuvres diverses » réunies en 4 volumineux in-folio, lesquels abonden t en notes p i t to resques .

Je ne ci terai ici, de lui, que quelques allusions concernant Venet te . Si elles m o n t r e n t l 'estime que Bayle lui por ta i t , elles n 'é lucident nul lement le p rob lème de ses origines mais , confrontées avec ce qu'i l écri t su r Charles Pat in, on voit qu ' à aucun m o m e n t il n 'a identifié Venet te à ce dernier , pas p lus qu'i l ne lui a a t t r ibué la rédact ion du Tableau de l'amour conjugal.

* C o m m u n i c a t i o n présentée à la séance du 16 o c t o b r e 1982 de la Soc ié té française d'histoire de la m é d e c i n e .

** « Les Terrasses d u Prieuré », 55, rue de Mareil , 78100 Saint-Germain-en-Laye.

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Fîg. 1. — Nico la s V e n e t t e à 60 ans .

Daté de 1691, ce la lui donnerai t u n e nouve l le date de na i s sance (1631). Des préc i s ions seront appor tée s u l t ér i eurement à sa vér i table date de na i s sance .

Le Traité des Pierres... publ ié c o m m e la première éd i t ion d u Tableau de l'amour conjugal, chez Jean e t Gil les J a n s s o n à Waesberge, m o n t r e l 'erreur de B a y l e (qu i é ta i t à Rotter­d a m et a écrit que lques jours s e u l e m e n t après la pub l i ca t ion d u v o l u m e s igné Salocini

[voir n o t e 2] ) . Le Traité des Pierres... e s t daté de 1701.

Conseillant aux « personnes de l 'un et l 'autre sexe qui, sans latin ni é tude, veulent ra i sonner sur les mat iè res de phi losophie de se p rocure r la

phi losophie naturel le de Henry le Roi, docteur en philosophie et professeur en médecine dans l 'Université d 'Utrecht », publiée à Utrecht en 1686, Bayle ajoute : « Je n 'ai garde de dire la m ê m e chose du Tableau de l'amour conjugal considéré dans l'état du mariage, impr imé depuis t rois j ou r s à

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Amste rdam chez Waesberge, in-12 (2). Car il serait à souhai ter que ce livre ne fût lu que pa r des personnes d 'une profession à devoir connaî t re cela et à le pouvoir examiner impunémen t . Il est cer ta in que cet au t eu r se donne de t rop grandes l iber tés ; il le fait bien ; c'est pour cela qu'i l travaille avec beaucoup d ' indust r ie à sa justification dans sa préface. »

Notons s implement que l 'édition d 'Amsterdam (3) est bien de 1686, pu i sque c'est l 'année où Bayle écrivit ce texte cr i t ique et que cet te p remiè re édit ion n 'es t pas signée Venette , mais « Salocini, médecin vénitien » (4) ; or, le p rob lème dont nous voulons déba t t r e est celui de la personnal i té qui se cachai t sous ce n o m et pourquo i elle le faisait,

Quelques lignes p lus loin, Bayle reconnaî t l ' intérêt du Tableau de l'amour conjugal considéré dans l'état du mariage, auquel il pa rdonnera i t une gaieté t rop vive... en faveur de mille chpses impor t an te s qu'i l nous a p p r e n d et qu'il en t remêle de faits. Lorsqu' i l t ra i te des m a r q u e s de virginité, il ne veut pas que le lait soit une preuve assurée de grossesse ; car, dit-il, « p lus ieurs personnes de La Rochelle savent qu 'une j eune nègre, servante d 'une femme qui étai t accouchée et m o r t e sur u n vaisseau en revenant des Isles de l 'Amérique, se t rouva du lait quelques jou r s après qu'elle eû t donné son sein au pe t i t enfant, p o u r l 'empêchef de pleurer , et le nou r r i t fort bien, quoi qu'elle fût vierge ». Soulignons s implement ce témoignage de « plus ieurs personnes de La Rochelle » qui Semble indiquer que l 'auteur vivait à La Rochelle ou tou t au moins f réquentai t ce t te ville. Tous les Rochelais connaissent dans la rue Nicolas-Venette la belle maison du X V I I e siècle, indiquée comme é tan t la sienne. '

Au chapi t re I I I de la qua t r i ème par t i e du Tableau de l'amour conjugal, chapi t re int i tulé : « Si les charmes peuvent r end re u n h o m m e impuissan t et une femme stérile », l ' auteur nous raconte une savoureuse his toi re où, ayant sans penser à mal je té u n sort à u n tonnelier « faiseur d 'eau de vie » qui travail lait dans une des maisons de campagne de son père , seul le curé de Notre-Dame réuss i t à r o m p r e le charme . Or, Bayle r a p p o r t e no rma lemen t cet te aventure à M. Venette , médecin de La Rochelle, pu i squ ' à pa r t i r de la seconde édit ion du Tableau de l'amour conjugal, u n « Avis de l 'éditeur » r ep rodu i t dans la p lupa r t des édit ions, précise que, publ ié d 'abord « p o u r des ra isons que nous ignorons ju squ ' à p résen t sous le nom de Salocini Vénit ien (4), on savait p ré sen temen t pa r t ou t que l 'auteur en étai t M. Nicolas Venet te , doc teur en médecine, professeur du roi en ana tomie et chirurgien et doyen des médecins agrégés au Collège royal de La Rochelle ».

Comme nous l 'avons déjà dit, Bayle ne discute à aucun m o m e n t la concordance en t re Salocini et Venet te , pas p lus que dans les différents passages élogieux qu'i l consacre à Charles Pat in, il n ' émet l 'hypothèse que ce dernier pour ra i t ê t re l 'auteur du Tableau de l'amour conjugal.

Essayons de comprendre ce qui a p u inci ter Nicolas Venet te à publ ier d 'abord sous u n faux n o m — et à Amste rdam — ce livre, alors qu'i l é tai t déjà connu comme l 'auteur d 'un Traité du scorbut, pa ru en 1671 à La Rochelle, chez Toussains de Goùy, avec l ' approbat ion de plus ieurs

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médecins rochelais , et d'Observations sur les eaux minérales de La Rouillasse, en Saintonge, éditées également à La Rochelle onze années plus ta rd , chez P. Savouret (4 bis) .

Est-ce parce qu'il craignait d 'ê t re accusé d'avoir pillé l 'ouvrage latin de Benedict i Simbaldi (5 et 6), publ ié à Rome en 1642, ou est-ce parce que la t eneur licencieuse de son œuvre n 'aura i t pas ob tenu l ' impr imatur en France ?

Il suffit de se r epor te r à la table des mat iè res du Tableau de l'amour conjugal pour cons ta te r que, si les sujets t ra i tés é taient assez lestes, pa r ail leurs, ils s i tuent Venette pa rmi les p récu r seu r s en sexologie (7).

Après une p remiè re par t ie consacrée à l 'anatomie, on relève en effet des t i t res de chapi t re c o m m e :

« En quelle saison on se caresse avec plus de chaleur et d ' empressement ?

A quelle heu re du j ou r on doit baiser amoureusemen t sa femme ?

Combien de fois pendan t la nui t l'on peut caresser amoureusemen t sa femme ?... » (8).

Fig. 2. — M a i s o n dite de N ico la s Venet te . Tous les Roche la i s conna i s sen t dans la rue Nico las -Vënet te ce t te be l l e m a i s o n dont la façade est ornée de b u s t e s de m é d e c i n s cé lèbres dont Hippocrate , Galien, Avicenne. . .

(Cliché Rupe l lo )

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Efforçons-nous ma in tenan t de préciser les liens qui a t t achen t Venet te à La Rochelle. Nous ver rons ensui te ceux de Charles Pat in avec Padoue, ce qui nous conduira à conclure qu 'en dehors du don d 'ubiqui té , il lui était impossible d 'être à la fois Rochelais et Padoan.

Nicolas Venet te serai t né à La Rochelle en 1633 ; c'est du moins ce que déclarent tous les his tor iens et en par t icul ier Louis-Etienne Arcère, de l 'Oratoire et de l 'Académie royale des belles-lettres de La Rochelle et du Pays d'Aunis, dans son Histoire de la Ville de La Rochelle et du Pays d'Àunis », publiée en 1757.

On peu t supposer qu ' au m o m e n t des recherches d 'Arcère sur Nicolas Venet te , la major i té des archives le concernant é taient intactes et que, c o m m e il l 'écrit, celui-ci serai t soit le fils de Thomas Venette , juge de la jur id ic t ion consulaire en 1631, soit de Nicolas Venet te , second consul vers la m ê m e époque.

A défaut de l 'acte de b a p t ê m e de no t r e Nicolas Venette, nous avons re t rouvé, aux Archives municipales de La Rochelle (9), ceux des douze enfants qu'il eut avec sa femme Cather ine Tixier, ce qui nous p e r m e t de leur accorder une descendance plus nombreuse que celle qui leur est habituel­lement concédée et qui est de onze enfants . C'est le chiffre auquel s'est rallié no t re regre t té collègue Jean Torlais, qui fut médecin à La Rochelle (voir ar t ic le cité no te 3).

Voici les p r énoms et les dates de b a p t ê m e de ces douze enfants : Venet te Jacques , bapt i sé le 22 avril 1665 à la paroisse Saint-Barthélémy,

comme ses frères et sœurs . Venet te Catherine, bapt isée le 14 mai 1674. Venet te Nicolas, bapt i sé le 23 février 1676.

Venet te Marguerite-Madeleine, bapt isée le 18 mai 1677, née le 15 du m ê m e mois et dont l 'acte de b a p t ê m e por te la s ignature de Nicolas Venette .

Venet te Jacques , bapt i sé le 14 juillet 1678. Venet te Hilaire, Ignace, bapt isé le 7 m a r s 1680. Venet te Marie-Magdeleine, bapt i sée le 14 décembre 1681. Venet te Euphras ine , bapt i sée le 13 m a r s 1684. Venet te Louise, Sophie, bapt isée le 4 avril 1685. Venet te André, bapt i sé le 31 mai 1686. Venet te Elie, François , bapt isé le 17 janvier 1688.

Venet te Marie, Anne, bapt i sée le 24 décembre 1689, née le 16 décembre et dont l 'acte de b a p t ê m e est signé pa r son pè re Nicolas Venet te et p a r son frère Nicolas.

L'acte de décès de Nicolas Venette, docteur en médecine, dressé le 19 août 1698 alors qu'il étai t décédé la veille, po r t e la ment ion : « En t e r r é chapelle Sainte-Anne, à l'âge de soixante-dix ans » ; si cet âge est exact, la da te de naissance de Nicolas Venet te serai t celle de 1628 et non de 1633.

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Jean Torlais t rouve cet te da te peu vra isemblable car, dit-il : « le mar iage de son père es t du 27 janvier 1631 »(10).

Nous avons également p u consul ter , aux Archives dépar tementa les à La Rochelle, quelques actes notar iés po r t an t le n o m de Nicolas Venet te , docteur en médecine , et de sa femme Cather ine Tixier. L'un fut établi le 3 mai 1680 pour la vente de « 1 001 piesses de vignes », l 'autre , établ i en l 'Isle de Ré, por t e l ' indication de « Nicolas Venet te , doc teur en médecine et professeur du Roy et Doyen en médecine agréé au collège de La Rochelle et y d e m e u r a n t ».

Tous ces actes : de baptêmes , de décès, de vente, inci tent à penser que Nicolas Venet te fut bien Rochelais . De même , ses livres sur le scorbut et les eaux minéra les de La Rouillasse, pe t i te c o m m u n e sur les t e r res de Soubise, p rès d'Angoulême, impr imés c o m m e nous l 'avons vu à La Rochelle, ce qui eut été su rp renan t p o u r u n au t eu r non Rochelais, en sont une confir­mat ion . En effet, si Amste rdam, Ro t t e rdam, Lyon, S t rasbourg , Bâle, Venise... furent des capitales de l 'édition, il n 'en étai t pas de m ê m e pour La Rochelle.

Après avoir é tudié la descendance de Nicolas Venet te , intéressons-nous à celle de Guy Pat in qui se conten ta de dix enfants dont Achille Chéreau (11) a re t rouvé les actes de b a p t ê m e en l'église par is ienne de Saint-Germain-l 'Auxerrois. L'aîné, Rober t , naqu i t à Paris le 11 août 1629 et fut docteur en médecine de la Facul té de Par is à 21 ans . Le second, Charles, fut bapt i sé le 18 novembre 1631 et m o u r u t en nourr ice , e m p o r t é pa r une dysenter ie . Le t rois ième, Charles, deuxième du nom, fut bapt isé le 25 février 1633 et devait devenir u n prodige de science ; il n 'avait pas 6 ans , qu'i l par la i t naturel le­m e n t le latin « avec les gens de let t res ». E n 1647, il sout int des thèses grecques et lat ines devant le nonce du pape et t ren te-quat re évêques. A 23 ans , il étai t doc teur en médecine et, en 1663, il épousai t la fille d 'un médecin paris ien.

Bayle, c o m m e n t a n t dans son Dictionnaire à l 'article Pat in les le t t res CCCLI et CCCLXVIII de Guy Patin, émet p lus ieurs hypothèses concernant la condamna t ion p a r con tumace de Charles Pat in qui s 'était expatr ié . In t ro­duct ion en France de livres prohibés , d is t r ibut ion d 'un libellé licencieux que Colbert l 'avait chargé de suppr imer ou p o u r toute au t re raison, c'est en 1655 que Charles Pat in avait é té condamné aux galères à pe rpé tu i té ; son effigie fut brûlée en place de Grève, le 15 m a r s 1668.

Après avoir voyagé en Allemagne, Hollande, Angleterre, Suisse, Charles Pat in obtenai t en 1677 une chai re de médecine à Padoue . Honoré , es t imé ainsi que sa femme et ses deux filles, il devint professeur ex t raordina i re de médecine p ra t ique et m o u r u t le 8 oc tobre 1693, donc cinq années avant Venet te .

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On ne voit abso lument pas commen t cet te carr ière de Charles Patin, qui s'est essent iel lement déroulée à Padoue, pour ra i t s ' insérer dans la car r iè re rochelaise de Nicolas Venet te et ê t re celle d 'un m ê m e h o m m e .

Nous n 'avons pas t rouvé à quelle époque et pa r qui ce t te e r r e u r s'est p rodui te . Pa r t an t de l'Histoire de la médecine déjà ment ionnée , édi tée en 1965 et r emon tan t dans le t emps , nous avons s implement relevé dans la Biographie universelle ancienne et moderne, en 51 volumes, publiée à Paris de 1811 à 1827, à l 'article Venet te (Nicolas) : « . . .quelques au t eu r s a t t r i buen t cet te p roduc t ion (Tableau de l'amour conjugal) à Charles Patin, ma i s sans preuves ». Tout r écemment , no t r e collègue François Duchate l me signalait qu 'Antoine Portai , dans son Histoire de l'Anatomie et de la Chirurgie, publiée en 1770, a écri t : « Il y a des h is tor iens qui a t t r ibuen t ce t ra i té à Gui Patin, mais sans aucun fondement . »

D'après tou t ce que nous venons de r appor t e r , Gui Pat in ne nous para î t , pas plus que son fils Charles, pouvoir ê t re t enu p o u r l ' au teur du Tableau de l'amour conjugal. Il est donc plus no rma l d ' admet t re ce que nous indi­quen t tous les frontispices ap rè s 1687 e t de laisser la pa te rn i t é de cet ouvrage à Nicolas Venet te . Soulignons aussi que l 'éditeur, dans l'Avis déjà cité, précise que l ' auteur « ... avait caché son n o m pa r u n « r é t rograde » sous celui de Salocini Vénit ien », ce qui est assez évocateur de Nicolas Venet te et nu l lement de Charles Patin.

Il res tera i t une hypothèse à émet t re , avant de dénier tou te pa ren té en t re Gui Pat in et Nicolas Venet te : c'est celle qui ferait de Nicolas Venet te u n fils c landest in de Gui Patin... mais cela est une au t re his toi re et nous ne nous lancerons point dans les aventures éventuelles du bouil lant doyen de la Facul té de médecine de Paris , p o u r lesquelles il faudrai t dépouil ler sa volumineuse cor respondance .

Comme u n érudi t Rochelais, J ean Flouret s'est depuis de nombreuses années in téressé à Nicolas Venet te et qu 'en dehors des é léments d 'archives que nous avons signalés, il nous a fait pa r t de ses découver tes personnel les , nous a t t end rons avec impat ience la publ icat ion de ses t ravaux qui contre­d i ront quelques-unes de nos hypothèses , ma i s confirmeront la dual i té Patin-Venette, seul b u t de cet te communica t ion .

L'année dernière , nous avions a t t i ré l 'a t tent ion des édit ions Rupella, de La Rochelle, su r l 'œuvre de Nicolas Venet te (10) et sommes heureux qu'elles aient confié le soin de p résen te r le Tableau de l'amour conjugal et son au teu r à Jean Flouret . C'est dire que 1983 ver ra vra i semblablement publ ier à La Rochelle une édi t ion pr inceps qui, pa r son complément , appo r t e r a des cer t i tudes b iographiques sur Nicolas Venet te . Comme nous avons appr is , d ' au t re par t , que no t r e collègue R.S. Por te r doit faire édi ter à Londres la t r aduc t ion anglaise de 1712, Venet te va re t rouver une nouvelle jeunesse , 350 années environ après sa naissance.

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N O T E S ET B I B L I O G R A P H I E

1. P E C K E R André. — « H y g i è n e et ma lad ie s de la f e m m e a u c o u r s des s ièc les », p . 183. 1 vol . E d i t i o n s Dacos ta , Paris , 1961 ( épu i sé ) .

2. A R C È R E Louis -Et ienne écr i t d a n s Histoire de la Ville de La Rochelle et du Pays d'Aunis, publ ié en 1757 : « Dans l 'édit ion de 1686 donnée par Jean e t Gilles J a n s s o n à A m s t e r d a m , a u quart ier de Waesberge », a lors que Bay le écrit chez Waesberge (vo ir fig. 1).

3. TORLAIS Jean. — « Un m é d e c i n rochela is a u X V I I e s ièc le , précurseur de l'eugé­n i s m e : N ico la s Vene t t e ». Journal de médecine de Bordeaux, n™ 47-48, 23-30 nov . 1940, p . 610-623. P. 610 il é c r i t : « E n fai t , l e l ivre é ta i t i m p r i m é à Paris e t l 'auteur étai t N ico la s Venet te , de La Rochel le . »

4. Face à la préface , une page int i tu lée ;< Au Lecteur », préc i se : « On d o u t e si c'est Monsr . Sa loc in i qui en est l 'auteur ; m a i s o n sait b i e n qu'il a d e m e u r é l o n g t e m p s e n France pour apprendre par fa i t ement la langue, et qu'en Ital ie , o n le prenoi t p o u r un François par ses m a n i è r e s l ibres et par la faci l i té qu'il avai t à s 'exprimer e n c e t t e langue. La ra i son p o u r laquel le o n a v o u l u avert ir le l ec teur de c e q u e l 'on savoit s u r cela, c'est afin q u e l 'auteur d e ce l ivre e s tant c o n n u , o n n e p o u s t l 'attribuer à pas u n e autre personne . »

4. b i s N o t r e co l l ègue Alain Sega l a j u s t e m e n t re levé d a n s les éd i t ions d u Tableau de l'Amour conjugal s ignées N ico la s Venet te , m e n t i o n de s o n livre s u r le scorbret .

5. Ouvrage cité 2, n o t e p . 413.

6. N o t r e co l l ègue Franço i s D u c h a t e l a t rouvé d a n s u n ouvrage d e Marine l lo , publ ié e n i tal ien en 1563, des s imi l i tudes avec le Tableau de l'amour conjugal, e n part icul ier avec les t i tres des chapi tres c i tés p lus lo in.

7. V e n e t t e fut surtout u n précurseur de l ' examen prépuberta ire d e la fillette précon i sant l ' examen de la vulve afin de déceler les obs tac l e s suscept ib les de p r o v o q u e r des acc idents lors des premières règles . Mais n o t r e p r o p o s n'est pas l 'é tude cr i t ique d e s œ u v r e s d e Venet te .

8. Dans l 'édit ion angla ise de 1712, dont l e t i tre est « The mys ter i e s of conjuga l l ove revea ld » et qui e s t « D o n e into Eng l i sh b y a Gent l eman », ces chapi tres n'ont p a s été o m i s .

9. Archives munic ipa l e s de La Roche l le ; Archives de la paro i s se Sa int -Barthé lémy (ces Archives ne r e m o n t e n t pas au-delà de 1630) ; B i b l i o t h è q u e m u n i c i p a l e de La Rochel le .

10. TORLAIS Jean. — « U n m é d e c i n rochela is au X V I I e s ièc le : N ico la s V e n e t t e ». In : Médecins du passé en Aunis et Saintonge, p . 52. Ed . Rupel la , La Roche l l e , 1931.

11. D E C H A M B R E A. — « Dict ionnaire encyc lopéd ique » e n 100 vol . Art ic les Patin (Les ) , Pat in (Guy) et Pat in (Charles) .

S u r N ico la s Vene t t e en général , u n e thèse a é té s o u t e n u e à la Facul té d e m é d e c i n e de Bordeaux , e n 1977, thèse n° 274 : Phi l ippe B E L I N : « N ico la s Venet te , m é d e c i n de La Rochel le au X V I I e s ièc le ».

Nous remercions particulièrement Mlle de Saint-Affrique, Conservateur honoraire à la Bibliothèque municipale de La Rochelle, et Mme Roumeau, Bibliothécaire à la section Etudes de la même bibliothèque.

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