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7/31/2019 nouvelles logiques du dveloppement
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NOUVELLES LOGIQUES DU DEVELOPPEMENT ; ENJEUX DES ACTEURS ET
INSTITUTIONS LOCAUX
Table des matires
1. INTRODUCTION ............................................................................................................................................ 2CONTEXTE DE LA MONDIALISATION................................................................................................................................... 2
IMPACT LOCAL........................................................................................................................................................................ 3
REPONSE GLOCALISATION: ................................................................................................................................................... 3
2. ALTERNATIVES LOCALES : LECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE : LE CAS DE
COOPERATIVES DE FEMMES EN AMERIQUE LATINE. .......................................................................... 4LE CONTEXTE DE LA MONDIALISATION ............................................................................................................................. 4
IMPACT LOCAL........................................................................................................................................................................ 6
LA REPONSE DES ACTEURS LOCAUX : LECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE.................................................................. 8
LESS ET LE DEVELOPPEMENT .......................................................................................................................................... 15
CONCLUSION ......................................................................................................................................................................... 20
3. LE FINANCEMENT: DIALECTIQUE ENTRE LA MONDIALISATION DES MARCHES
FINANCIERS ET LE DEVELOPPEMENT DES SYSTEMES FINANCIERS INFORMELS .................. 21LE CONTEXTE DE LA MONDIALISATION ........................................................................................................................... 21
LA REPONSE DES ACTEURS LOCAUX : LES MARCHES FINANCIERS INFORMELS........................................................... 23
REPONSES AUX TENDANCES LOCALES : CREATION DUN NIVEAU GLOCAL ..................... .................... .................. 28
LE SECTEUR INFORMEL ET LE DEVELOPPEMENT ............................................................................................................ 31
CONCLUSION ......................................................................................................................................................................... 35
4. CONCLUSION ............................................................................................................................................... 37
5. BIBLIOGRAPHIE ........................................................................................................................................ 39
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Nouvelles Logiques du dveloppement: Introduction
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1. Introduction
Face { la monte du commerce mondialise crant de plus en plus dexclusion, les acteurs et
institutions locaux rpondent cette mise en situation de prcarit via diffrents moyens. Au
niveau des acteurs locaux, d leur exclusion des marchs classiques et de la diminution de
lintervention de lEtat suite { la logique nolibrale, ils ont pris le pas de rentrer dans des
systmes dits informels, tels que la remise en avant de lconomie sociale ou la cration de
systmes financiers parallles.
En effet, ces stratgies de lutte contre lexclusion sinscrivent tant dans un contexte de
mondialisation quau niveau local. Nous mobiliserons ds lors le concept de glocalisation qui
convient mieux aux rponses apportes par les acteurs et les institutions locaux afin de
rpondre aux questions de dveloppement.
Contexte de la Mondialisation
Le concept de la mondialisation ou de la globalisation est un concept largement aborde tant
dans des thories macroconomiques que dans le secteur de lanthropologie, notam ment avec
des auteurs tels que Hannerz et Appardurai.Dans ce concept de mondialisation, les deux motsqui reviennent sont ceux dacclration temporelle avec un rtrcissement spatial.
Au point de vue conomique, cette mondialisation a permis une libralisation des changes et
lmergence de marchs mondiaux. Cette multitude de processus conomiques gravite autour
de trois dimensions { savoir linternationalisation de la production qui entrane des
interdpendances conomiques, linternationalisation des changes par un commerce mondial
(augmentation du volume et de la vitesse des transactions commerciales) avec toute une srie
dinstitutions globalises qui facilitent ces changes, comme lOMC ou le FMI, et la cration de
finances globalises par une internationalisation des marchs financiers avec des processus de
libralisation et drglementation. La perspective induite par le concept de la globalisation est
une pense de flux. Nous trouvons dans un contexte de nouvelle go-conomie (Dicken,
1998)
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Nouvelles Logiques du dveloppement: Introduction
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Impact Local
Nous introduisons le cas des alternatives locales comme des ractions une mondialisation des
processus et dcisions au niveau conomique. A la suite de la crise de la dette, et lapplication
des plans dajustement structurel, une exclusion sociale sest produite impliquant une
augmentation du secteur informel et secteur locale. Le dveloppement conomique est pass
par des filires plus locales tant au niveau de la production et que par le mode de financement.
Cependant, bien que ces systmes existaient en partie avec la crise des annes 80, ces stratgies
ont pris un autre sens dans lconomie mondiale. Car { la suite des politiques dindustrialisation
en particulier en Amrique Latine, le tissu des petites industries de type artisanal fut dtruit par
un processus de concentration industrielle (Dabne, 2009:148). Ces filires locales se sont donc
transformes { la suite de la cration dune conomie excluante.
Rponse glocalisation:
Dans ce contexte de la mondialisation comment est-ce que les diffrents acteurs, comme il y a
les gouvernements locaux, les organisations communautaire, les ONG et les donateurs, peuvent-
ils contribuer au dveloppement conomique local ?
Ces stratgies locales doivent effectivement sinscrire dans un contexte plus large. On assistance
{ une globalisation du local, ce que lon pourrait qualifier de glocalisation. Ce terme tait utilis
pour la premire fois par des acadmiques Japonais (dochakuka), mais ctait le sociologue
Roland Robertson qui avait introduit le terme comment il est utilis aujourdhui. Pour les
Japonais le terme dochakuka, ou glocalisation comme il est appel plus tard par Robertson,
signifiait que les produits dorigine japonais devraient tre adapt aux gots et intrts dessocits indignes (Mendis, 2007). Aussi le sociologue Manuel Castells a introduit cette notion
qui propose larticulation des deux concepts du local et du global.
Aujourdhui le concept de la glocalisation est symbolis par la devise des grands multinationaux
de ces jours : Think locally, act globally . Le phnomne de la glocalisation a en fait cre un
niveau qui est ni global ni local, mais un mso-niveau qui a t ncessaire pour coordonner les
deux (Helmsing, 2003).
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2. Alternatives locales : Lconomie sociale et solidaire : le cas de
coopratives de femmes en Amrique Latine.
Les alternatives locales exposes ici, sintgrent entre des stratgies individuelles des acteurs et
un dynamisme collectif. Le concept dconomie sociale permet en effet de rpondre aux
diffrents dsquilibres issus de la mondialisation du commerce et la cration dun tat excluant.
Grce la cration de nouvelles coopratives locales, un commerce viable pour les populations a
pu voir le jour, via notamment le commerce quitable, qui { linstar de lconomie capitaliste de
march respecte le dveloppement local et peut esprer un meilleur soutien du secteur public.
Ces commercialisations de productions locales passant par des rseaux internationaux
rejoignent le principe de glocalisation.
Le contexte de la Mondialisation
Le systme du march mondial comme nous le connaissons actuellement a subi de lourds
changements ces dernires dcennies qui ont conduit une mondialisation, notamment des
changes. Cette mondialisation participant { laugmentation des changes entre les peuples et a
provoqu une augmentation du commerce mondiale par la cration de rseaux de
commercialisation. Ces phnomnes se sont galement intensifis via la financiarisation de
lconomie, la drglementation et la libralisation accrue des changes (Favreau et Frechette,
2002:46). La mondialisation dans le secteur du commerce est reprsente par cette
drgulation et augmentation du volume des flux. Ceci implique la ncessit dune adaptation
rapide qui ne profite pas tous (Ypez del Castillo et Charlier, 2004:366).
Laugmentation du volume des changes rsultant de la mondialisation et de la rduction
spatiale, a t induite par la rvolution des transports et un accroissement de la vitesse de la
commercialisation. Ainsi, c'est principalement le volume des flux sous la drgulation qui
caractrise le commerce globalis et laccumulation dun capital ncessaire dans une vision no-
librale et capitaliste de lconomie. C'est le profit par le capital qui fait tourner cette conomie.
Ne pouvant que difficilement mobiliser leur propre capital, les pays en voie de dveloppement
(PED) font principalement recours aux transnationales pour investir via ce quon appelle les
Investissement Direct Etranger (IDE) reprsentant bien souvent limportance de la
globalisation, avec une concurrence exacerbe entre les firmes et industries afin de dominer le
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march. Au niveau des investissements dans le PED, en prenant galement en compte la Chine, le
Brsil, Hong Kong, Singapour et le Brsil qui reprsentent 64% des IDE vers le PED (avec 33%
pour la Chine), la concentration des flux dans les autres PED ne concernent donc que 36% des
ces IDE. On note ainsi une certaine marginalisation { lintgration de ces pays les plus pauvres {
lconomie mondiale bien que ces IDE soient passs de 15% { 36% entre 1990 et 2002 (Graz,
2004:64). Par ailleurs, ces IDE peuvent aussi rentrer dans un contexte daide au dveloppement
mais excluant alors une logique purement capitaliste, car le risque dun mauvais retour sur
investissement est plus souvent lev. Nanmoins, la logique mondialiste reste majoritairement
prsente.
La mondialisation dans le dveloppement sous forme dIDE, reprsente un mode de
dveloppement du type trickle-down, o les effets positifs des conomies du Nord arriveront
aux pays du Sud afin de leur permettre laccs la modernisation et une dveloppement
conomique. Cependant, Ettingler nexclue pas une vision plus locale de ces IDE (1999). Le
schma de la globalisation ne se rduit pas l'opposition pure entre la globalisation et le locale.
Malgr tout, lconomie globale est le pivot de la globalisation pour les relations de pouvoir
entre les acteurs conomiques de toutes sortes. Suivant la logique Hollowing out thesis, les
institutions supranationales rentrent dans une rhtorique de la politique no-librale avec la
dliquescence des frontires induite par cette globalisation, on peut aussi observer un
tiolement du pouvoir local (Ettingler, 1999 :339). Ce dveloppement serait plutt issu dune
impulsion exogne, avec lide dun rattrapage conomique selon le modle de Rostow, bien que
celui-ci nait pas eu de lieu de cette faon. Car, malgr les influences positives de cette
mondialisation, comme linvention dInternet, la facilitation de nombres dchanges ou la
rvolution des transports, cette situation de mondialisation a galement caus des effets ngatifs
dans le PED en crant des exclus dont la situation conomique a priclit. En effet, par
lintgration { lconomie mondiale, les petits producteurs ont d faire face { une concurrence
dloyale face aux grandes multinationales par linvasion sur le march de produits
subventionns venant des pays post-industrialiss.
Paralllement { ce phnomne dexclusion, un exode rural a vu le jour ayant eu comme
consquence principale une urbanisation grandissante. La pauvret sy est accumule et les
stratgies de survie sont plus que prcaires.
De plus, laggravation de la crise conomique, les rformes conomiques dans pays du Sud, le
phnomne de pauvret agissant sur lexclusion sociale, la restructuration des Etats a vec des
coupes dans les budgets lis au sociale, tout cela provoque un renforcement des ingalits Nord-
Sud et au sein mme dun pays (Favreau et Frchette, 2002).
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La mondialisation na par consquent pas permis lintgration promise de toutes les conomies.
Mais a bien particip { une diminution du rle de lEtat, d aussi { lintroduction des Politiques
dAjustement Structurel dans les annes 1980, suivant le modle no -libral avec des
consquences catastrophiques dans les secteurs humains comme le dnonait dj en 1987
lUNESCO. La fonction de ltat de redistribution a diminu au minimum (Dupuy, 2001).
Cependant, des stratgies pour sortir de cette situation ont t mises en place. La cration
dalternatives, de rseaux sociaux de solidarit et conomiques pour le dveloppement a vu le
jour dans une perspective plus locale provenant de la base.
Une rsistance face la mondialisation no-librale a t imagine par la cration dalternatives
telles que des initiatives locales dconomie solidaire.
Une autre consquence ou stratgie plus ou moins subie fut laugmentation de lconomie
informelle qui auparavant tait limite dans les circuits conomiques et sociaux traditionaux
soutenus par Etat (Dupuy, 2001). Cette conomie informelle, qui est devenue le premier march
de lemploi, notamment dans le travail artisanal des femmes, forme la nouvelle figure du travail
et se dfinit comme les activits chappant { toute rglementation et { forte intensit de main
duvre dont qualifie et hors du systme scolaire (Bairoch in Favreau et Frchette, 2002:97).
Cette conomie est caractrise par peu daccumulation, comme une conomie de la dbrouilleavec des stratgies dembauche au sein des groupes familiaux et o les moyens de financement
sont faibles.
Limbrication de ces logiques conomiques dans celles du dveloppement, pose la remise en
question du modle no-libral pour le dveloppement au Sud. Ce modle actuel passant
uniquement par des stratgies dindustrialisation et dinvestissement massif, est dpass
(Favreau et Frechette, 2002). Ds lors, il faut trouver autre chose, de plus local et ne pas baser
tout le dveloppement sur un modle de modernisation tourne vers les villes, comme laBanque Mondiale le propose1.
Impact Local
La mondialisation a eu des impacts sur le contexte local par laugmentation dexclus mais
galement sur lmergence de ces stratgies locales, sociales et conomiques. En rponse cela,
1Voire le rapport mondial sur le dveloppement de 2009 de la Banque Mondiale ce sujet.
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on observe depuis deux dcennies le foisonnement dorganisations tournes vers lconomie
populaire (Favreau et Frchette, 2002).
D cette mondialisation no-librale, une restructuration du modle du travail plus flexible,
cest { dire plus prcaire, et mettant plus de gens en situation de vulnrabilit, a vu le jour. Letravail local est dfi par larrivage de produits manufacturs moins chers, et donc en
comptition avec produits locaux. Une rponse de dveloppement la base, endogne semble
tre ncessaire.
Les acteurs des communauts locales avancent des rponses novatrices aux normes dfis
conomiques et sociaux auxquels elles doivent faire face. (Defourny, 1999). Ces stratgies
sortent de notre logique du tout mondial. Le dveloppement au niveau local, selon cette
logique bottom-up, est plus important que la vision macro-conomique. Ainsi, la volont dagirau niveau locale, de prendre des initiatives bnfiques sa propre rgion retrouve une place, par
la cration, notamment, de groupes de femmes dans production artisanale afin de contrer cette
situation conomique dramatique.
Ce secteur conomique locale et solidaire se situe entre le priv et public, et est parfois
considr comme issu de la socit civile, on parle parfois de tiers secteur (Defourny et Al.
1998). Il joue un rle de plus en plus important aujourdhui (Defourny, 1999), bien quil existe
une grande diversit des approches. Par exemple, au USA on parle de NPO ou Non Profit
Organisation mais dans le monde francophone, on mentionnera plus lconomie sociale o on
retrouve les coopratives, les mutuelles et dautres entreprises plus sociales. Ces mouvements
sont effectivement souvent qualifis de mutualistes (Atim in Defourny, 1999), reposant sur
lassistance, la solidarit mutuelle et la dmocratie. Bien que ces formes de solidarit existaient
avant lre moderne, la situation dexclusion de la mondialisation a rintroduit ces mcanismes
et dans le contexte de dmocratisation formant un nouveau mode de mouvement social (Atim in
Defourny, 1999:84).
Au Nord aussi, d { une longue priode de chmage une conomie sociale se dveloppe
(Defourny, 1998) Mais en contraste avec le Sud, peu de ces pays ne possdent de politiques
lemploi comme au Nord et encore moins pour les femmes.
Nanmoins, on se rend vite compte que lon ne peut nier le contexte de mondialisation dans
lequel nous nous trouvons actuellement imbriqu. Ds lors, les modles de dveloppement
uniquement autocentrs ont moins de chances daboutir. Il existe quasi toujours une
imprgnation dune ralit plus globale. Il suffit de prendre lexemple de laide internationale
qui montre une grande varit des rgions dorigines de laide. Lutilisation des ces rseaux
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mondiaux va crer de nouvelles stratgies de dveloppement bases sur le local mais dans un
contexte global que lon peut qualifier sous le vocable glocal . Cette notion fut notamment
utilise par le sociologue Manuel Castells. La glocalisation explique que les actions peuvent tre
ralises { la fois dans le local et le global. Bien quon sinscrive dans le local on peut tirer des
avantages des nouvelles opportunits globales, ce qui permet de combiner les deux perspectives
car le global est entr dans le local (Latour, s.d.).
La rponse des acteurs locaux : lconomie sociale et solidaire
En effet, on ne peut contester le fait que la mondialisation a aussi des effets bnfiques, que cela
soit dans la raction de mise en place dune conomie solidaire o les produits qui sont raliss
au niveau local mais qui utilisent des rseaux transnationaux pour la commercialisation tout cela
dans un circuit dconomie sociale et solidaire (ESS).
Ces rseaux de commercialisation, comme lexplique Graz (2004) peuvent avoir une incidence
direct sur le local, sur la vie quotidienne des salaris, dans le cas o ces rseaux sont bloqus
pour par exemple pour des raisons gopolitiques.
Par la mondialisation, des liens entre le local et le global peuvent promouvoir la cration de
rseaux. A ce sujet, Latouche parle dconomie no-claniqueo lconomie est mise au service
du rseau et non le rseau pour lconomie (in Dupuy, 2008). Cependant, certains rseaux
conomiques peuvent tre bnfiques pour des initiatives locales. Ds lors, la cration dune
autre mondialisation que celle no-librale doit tre envisage (Favreau et Frechette,
2002). Pour une nouvelle vision de la mondialisation, Dupuy parle de syncrtisme conomique,
entre le don et le march (2008:190). Dans une logique plus de lconomie informelle,
lconomie fonctionnerait enchsse dans le social et dans la parent. Lconomie se voudrait
solidaire et o les stratgies ne seraient pas uniquement conomiques mais permettrait aussi derenforcer le statut social des individus, ayant un Double emploi (Dupuy, 2008).
Par ailleurs, Ettingler considre que le paradigme de la globalisation est une position trop
extrme du dveloppement (1999:336) ou dun cot les firmes transnationales dominent
catgoriquement tout le march alors que de lautre, des stratgies locales s'opposent { cette
logique. Pour cet auteur, les IDE existent dans le dveloppement local et ne sont alors pas
uniquement destins { lconomie solidaire. De la sorte, on revient un concept de syncrtisme,
avec un mlange entre des IDE transnationaux et une conomie locale.
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Grce au concept de la glocalistion, on permet dviter didaliser le dveloppement par la bas et
de ne pas trop engendrer un lien de rupture avec lconomie formelle (Sanyal in Defourny,
1999). Il faut permettre un partenariat entre les deux conomies: formelle et informelle. Do
lintroduction du concept dEconomie sociale et solidaire vu comme une troisime voie
(Defourny, 1999) dans le paradigme de la glocalisation.
CONCEPT DECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE.
La mobilisation dans ce travail du concept dEconomie sociale et solidaire (ESS) permet de
mobiliser dun ct les communauts rurales frappes de lexclusion induite par la
mondialisation et de lautre ct cre un espace dinnovation et de transformation sociale au
cur de la crise (Favreau et Frechette, 2002). Cette nouvelle voie de lutte contre la pauvretcre une opportunit de relancer conomie locale et rgionale dans une logique de petits pas
qui peut tre mise en rapport avec une logique de dcentralisation dans les politiques de
dveloppement. Etant donn que lconomie sociale existait dj avant, on peut considrer que
la forme actuelle est une nouvelle conomie sociale car elle rpond des mutations que le
capitalisme crer (Defourny et Al., 1999).
LESS est un levier pour le dveloppement et la dmocratie (Favreau et Frechette, 2002). De
plus, ce concept peut tre utilis diffrents niveau, locale, nationale, internationale. Ce concept
dESSinduit lopportunit dlaborer des associations de la base pour quune une bonne
situation conomique se dveloppe dans la rgion.
Afin de raliser un panorama des caractristiques principales de cette conomie solidaire, il faut
avant tout noter que cette conomie se veut issue des stratgies locales pour sortir de la logique
excluante du march. Elle prne la gestion collective dune activit dgageant un avantage direct
pour la population locale. Dans ces activits, le profit nest pas considr comme un but en soi et
laccent est mis sur le lien social entre les acteurs. Cette notion a une vision bottom-up de
dveloppement. Ds lors, elle sinscrit comme une troisime voie, entre les acteurs privs et
publics, en lien avec la socit civile, car ces mouvements se veulent de la dmocratisation.
Mais, il se doit de faire attention car comme le dit Peemans, cette approche se distingue de
lapproche non profit car bien que la ralisation dun bnfice nest pas le but dune
organisation dconomie solidaire, elle est le moyen datteindre dautres buts (Nyssens,
2004 :132). Alors que le non profit ressort plus le principe de charit (ibid.).
Un exemple de ces initiatives dconomie sociale et solidaire est le cas de la cration decoopratives, le plus souvent composes de femmes, avec comme exemple prcis le cas
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d'artisanes au Mexique tudies par Oulhaj (in Charlier, Peemans et Al., 2004). Ce groupe
soccupe de la confection de huipil (habit traditionnel) afin de rcuprer et maintenir la
tradition au sein de la communaut. Grce la mobilisation du capital en commun, cette
association a permis de renforcer lidentit locale. Cependant, le problme principal reste le prix
lev de ce vtement qui induit un salaire faible et avec le travail comme seul facteur de
production. Ce travail est nanmoins flexible, ce qui permet de dgager du temps pour la
famille. Le lien social est renforc par des rencontres presque quotidiennes et les dcisions sont
prises dmocratiquement, avec une responsable (leader) qui se charge de la commercialisation.
Ainsi, le but est de renforcer la logique conomique de leur projet avec une partie culturelle
dans leurs activits. La logique nest pas le tout conomique dans leur production mais la
cration despace de dialogue, dentraide, mcanismes qui ont t perdus avec des logiques
dstructurantes comme lurbanisation et le march nolibrale. Ces initiatives peuvent
effectivement tre perues comme une rponse des dstructurations induites par des accords
de libre change, du type ALENA, o la population rurale le plus souffert (Oulhaj in Charlier et
Al. 2004:334) et aussi due { une dstabilisation conomique et sociale au Sud (Favreau in
Defourny, 1999).
Lide est de permettre un cadre pour les micro-entreprises de femmes avec
laccomplissement dun modle de dveloppement initi par des stratgies locales avec parfois
un appui extrieur (ONG ou tat).Cet exemple rentre dans le projet dintgrer ces cooprativesde la petite production dans une logique collective du dveloppement.
Afin de se prenniser ces cooprations collectives dconomie solidaire, diffrentes conditions
sont respecter (Favreau et Frechette, 2002:64). Premirement, il faut une capacit
entrepreneuriale plus forte de cette conomie dans le dmarrage de projet. Afin de permettre un
dveloppement local-global qui enracine les entreprises territorialement avec diffrents acteurs
dont les ONG, les institutions tatiques et autres. Ces apports extrieurs ne sont pas forcment
ngatifs. En effet, on peut induire ici laspect des solidarits internationales qui peuvent merger
et crer un retour au global mais suivant une autre logique que celle du nolibralisme (ibid.).
Cette multiplication de rseaux internationaux dconomie sociales et solidaire (Ex forum
sociale Lima, Porto Alegre ou Dakar) peut permettre un ancrage solide. Favreau in Defourny
montre que lESS est souvent en lien avec des ONG et ce qui est caractristique de son
articulation un nouveau mode de dveloppement (1999:241). Cette coopration
internationale se retrouve aussi dans le commerce quitable.
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Deuximement, la vise dmocratique des coopratives doit tre conserve et renforce. Les
liens entre les initiatives dconomie sociale et solidaire avec les grandes coopratives doivent
cependant, tre mrement rflchis.
Troisimement, une des valeurs ajoutes doivent se dgager de lESS et le renforcement desliens sociaux peuvent tre conceptualis dans la question du Capital Social de Putnam (ibid.,
p103) o les bnfices sont non-matriels mais lis aux relations ncessaires pour le
dveloppement dune communaut ou rgion en crant un retour et une aide pour le
dveloppement dactivits conomiques.
En reprenant le concept de troisime secteur quest lconomie solidaire, comme une rponse {
lexclusion conomie formel comme peut ltre lconomie informelle, ce principe se situe entre
ces deux conomies. Ceci permet dentrevoir un nouveau modle de socit ou en tout cas dedveloppement conomique pas uniquement bas sur des thories macroconomiques ou
uniquement autocentr.
ETUDES DE CAS: LES COOPERATIVES DE FEMMES EN BOLIVIE
Afin dillustrer le cadre thorique nonc dans la partie prcdente, je reprends ici une tude de
cas ralise par Sophie Charlier. Cette tude a t ralise en Bolivie avec des femmes qui
participent { des organisations dconomie solidaire commercialisant leurs produits sur le
march local et sur le march international par le biais dorganisation-coupole. Ces
organisations conomiques formelles ou informelle s regroupent des hommes et
majoritairement des femmes pour rpondre des besoins conomiques et sociaux qui intgrent
diffrentes dynamiques : sociales, politiques, culturelles avec une triple identit : indienne,
conomique et politique.
Charlier pose lhypothse que cela leur permet de dvelopper un certain pouvoir et une
autonomie individuelle et collective axe sur des changements sociaux, dfinie commelempoderamiento (2006:3).
Dans cet exemple de coopratives de femmes boliviennes, lconomie solidaire permet le
renforcement de lconomie en gnrale par appui aux liens sociaux qui sont plus au centre des
enjeux conomiques (2006:1).
Ces pratiques dconomies solidaires et populaires se retrouvent dans un environnement de
femmes comme moyen de rsistance par rapport { lconomie mondialise. Comme vu
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prcdemment, lESS surgit face { une mondialisation croissante et un manque dappui du
gouvernement dans le secteur populaire (Dupuy, 2008 :187).
Ces femmes ont pu mobiliser des ressources par leur mise en commun, qui l aurait t
impossible dobtenir autrement. Ceci renvoie { la thorie de lconomie solidaire qui commePolanyi le dit, est impuls par lconomie traditionnelle base sur la rciprocit, il ny a pas une
vision unique de lconomie mais elle est multiple (in Dupuy, 2008). Le don nest cependant pas
une forme archaque face au commerce moderne, il peut trs bien tre intgr dans un concept
moderne comme lconomie solidaire (Laville, Nyssens, Favreau in Defourny et Al., 1998).
La finalit de cette cooprative nest pas le gain mais, le bnfice pour toute la collectivit. Les
motivations principales sont certes le revenu mais galement les liens sociaux, la construction
dune image positive delles-mmes, le fait doser prendre la parole, lobtention dun savoirtechnique par le suivi de formations (dans la production, mais aussi dans la commercialisation
notamment { linternational et au niveau de la langue), la prise de responsabilits diverses, la
valorisation autre que celle dtre mre, laugmentation de lautonomie, notamment financire,
la cration despace de discussion, la prise de conscience de la force de transformation possible
en prenant en charge de manire collective un problme.
Cependant, des limites simposent { ces organisations. Par exemple, la nouvelle ncessite du
rle du conjoint dans responsabilit au sein du mnage est mis mal par le poids de la tradition
andine. Dautre part, limportance de rester dans le groupe, le stress li { la production car
internationalisation de la demande plus de respect de rgles plus strictes sont voqus comme
des consquences ngatives des ces organisations de femmes. Mais la cooprative permet plus
de facilit que si elles travaillaient en usine.
Ainsi, lconomie populaire en Bolivie est base sur une double ralit, dun cot le
dveloppement toujours plus fort dune conomie mondialise et de lautre ct, lmergence de
pratiques issus de lconomie populaire dans un tissu local renvoyant parfois { la tradition
parfois la modernit.
Charlier avance donc lide que la participation { un rseau dorganisations conomiques
(coupoles) va leur permettre dobtenir une certaine influence au niveau des politiques
nationales, pour la dfense de certains intrts suivant un rle de plaidoyer pour avoir accs
un systme de scurit sociale, de pension, et autres. Grce aussi un poids international et la
participation de forum, cela permettra la dnonciation des dangers de certains accords
internationaux, notamment sur louverture des marchs pour la petite paysannerie en Bolivie.
Ces femmes peuvent prendre position face des traits comme le TLC ou des dcisions de
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lOMC. La mobilisation dactes locaux pour lutter contre autres actes plus globaux est instaure.
La dichotomie entre les deux concepts est brouille. On se situe plus dans le paradigme de la
glocalisation.
Par ailleurs, Charlier voque le cas particulier du commerce quitable avec comme slogan trade but not aid2. Ces organisations cherchent un impact sur leur revenu et une
reconnaissance sociale. Lobjectif de ces travailleurs est damliorer leur savoir-faire afin de
dvelopper conomiquement leur rgion et non de rentrer dans un cycle de la compassion. Cette
volont de se dvelopper localement mais avec un support extrieur, se retrouve aussi dans les
logiques de migration, o bien que les personnes participent la globalisation, leur retours de
revenu au pays dorigine permet de supporter un dveloppement local (Portes, 1999). Ce qui
soutient le fait que lconomie est plutt glocale.
Concernant le Commerce Equitable, Ypez del Castillo et Charlier, dveloppent cela plus en
profondeur dans un texte de 2004 o elles approchent ce commerce avec lintrt dune
perspective Sud-Nord de lESS.
Le principe du commerce quitable comme stratgie locale est un bon exemple de stratgies
dites glocales car ltude des filires quitables permet de sinterroger sur les conditions
conomiques, sociales, et culturelles qui gouvernent les changes Nord-Sud et les enjeux locaux
des petits producteurs du Sud (Ypez del Castillo et Charlier:2004: 361). Ceci rentre
parfaitement dans le cadre de glocalisation en mettant en avant les avantages des petits paysans
dans les rseaux de globalisation,
Au Nord, bien quil existe un phnomne d'uniformisation de notre consommation sous un effet
de la mondialisation, Ypez del Castillo et Charlier notent un autre comportement de
consommation contradictoire quest la recherche de produits rgionaux ou sous l'appellation
terroir, notammentpar des filires du commerce quitable (qui malgr tout ne reprsente que
0,5% du march en Belgique) (Ypez del Castillo et Charlier, 2004:367). Cest suite { ce
deuxime comportement que cette analyse se concentre, car ce nest pas uniquement une
consommation locale qui est vise, sinon une consommation de produits traditionnels pouvant
tre imports au bout du monde dans des rseaux globaliss. Cette logique rentre galement
dans une envie de retour aux traditions (peut tre raction { la globalisation et la sur-
modernit) et du soucis de la qualit du produit et du travail dcent du paysan. Ces changements
impliquent galement des changements de production pour ces paysans du Sud qui doivent
sadapter localement { ces nouveaux modes de consommation et cette demande, tant dans la
production que dans lorganisation familiale.
2 Revendications demandes ds 1964 au CNUCED.
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Ces formes de consommation rentrent dans une certaine solidarit Nord-Sud via lconomie de
march. Ce syncrtisme des concepts est caractristique de la glocalisation.
Avant de continuer, une petite dfinition du commerce quitable simpose. Cette vision des
changes vise tablir une relation plus directe et plus juste entre consommateur du Nord etproducteurs du Sud afin de contrer les relations conomiques ingales en recherchant le juste
prix (ibid.:362). Ainsi, ce processus sinscrit comme une alternative aux changes mondialiss
classiques dirigs par les lois du march et s'inscrit dans des stratgies locales de
dveloppement au Sud.
Concernant plus particulirement les stratgies locales des acteurs du Sud, le commerce
quitable se retrouve dans lorganisation dOEC (organisation conomique paysanne). Cet
exemple est ici issu de lagriculture mais pourrait trs bien se transposer au cas du textile andin,vu prcdemment. Lessentiel est de permettre lmergence dune organisation et de pouvoir
galement exprimer leurs revendications. Cet aspect est encore plus important lorsquil sagit de
populations indignes. Grce cette organisation autour du commerce quitable international,
les communauts se voient effectivement attribuer du poids sur la scne politique (Oulhal in
Charlier et. Al. 2004:333).
Par ailleurs, en raison de meilleures perspectives induites par ce commerce quitable, ce mode
de production a surgi comme une priorit pour la plupart des OEC. Ici, ces paysans profitent de
l'ouverture des marchs. Mais avec des limites car cela pourrait, dans ce cas ci, induire une
dpendance aux exportations qui pourrait avoir des rpercussions sur la souverainet
alimentaire. Dans le cas de la cration dun march quitable et internationale de lartisanat, les
rpercussions peuvent tre importantes, car en cas de crise financire ou autre au Nord, la
demande se rduirait fortement. A ce titre la cration de marchs locaux ou rgionaux
pourraient tre une meilleure priorit, tout en gardant une ouverture sur linternational.
Nanmoins, cette ouverture vers lextrieur semble tre, comme lindique Ypez del Castillo et
Charlier, le rsultat dun faible soutien tatique cette petite agriculture et par extension la
production rduite comme peut ltre lartisanat. Ainsi, le march international devient un
crneau de plus en plus important pour lconomie solidaire, mais galement devenu bnfique
pour la filire concurrentielle. Parfois un mme groupe de producteurs sinscrit dans les deux
logiques pour minimiser les risques, ce qui fait partie des stratgies de survie.
La participation grandissante ce commerce quitable international, comme vu dans le cas des
femmes boliviennes, implique une adaptation de leurs mthodes de productions et de leurs
capacits de commercialisation. Loffre doit rpondre { une demande constante et { des critres
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stricts. Charlier montre que ce mode peut devenir stressant pour certaines femmes d une
surcharge de travail. Les risques de tomber dans une logique de rentabilit grande chelle du
commerce quitable ou les stratgies locales ne seraient pas respectes est envisageable. Car au
final ce sont les agents du Nord qui pourraient choisir plus une perspective commerciale, ce qui
nuirait { un partenariat suivant les logiques locales et sociales. Limportance datteindre une
conomie viable est vidente mais nest pas la seule logique { prendre en compte. Il faut viter
de devoir choisir entre un ancrage local et paysan et la modernit, mais bien de privilgier un
mixte
De plus, au niveau du secteur de la production locale et de la commercialisation, un effet
bnfique du commerce quitable est surligner dans les stratgies strictement locales. En effet,
les producteurs ont plus de poids pour ngocier un prix plus juste. Ce qui pourrait amliorer
leur condition de vie par des stratgies globales par la cration de nouveau prix de rfrence
local.
LESS et le dveloppement
Ce concept dconomie social et solidaire est certes vu comme un avantage pour les
communauts locales, mais on peut se demander jusqu{ quel point il aura des impacts. Pour sefaire, il faudrait valuer le poids conomique des ces initiatives solidaires dans lconomie totale
du pays.
Pour rpondre { ces interrogations japporterai des rponses via des logiques plus qualitatives
portant sur lmerge dun progrs social et conomique issu de lESS, de la considration de cette
conomie comme un mouvement social et enfin de la position de lEtat face { ces stratgies.
Mais auparavant voici quelques chiffres pour valuer le poids conomique de lconomie
solidaire dans le monde. Premirement, on note une forte tendance la hausse pour le secteur
du commerce quitable malgr que lampleur du phnomne reste faible sur les marchs
mondiaux (Barrat Brown et Adam in Defourny et Al., 1999). Deuximement, au niveau
international, lESS reprsente 750 000 coopratives, 100 000 000 salaris, 775 000 000
membres et 3 milliards de personnes concernes (Garrab, 2007). Et selon Philippe Kaminski,
prsident de l'ADDES (Association pou le dveloppement de la documentation sur lconomie
sociale), il situe la part de lconomie sociale entre 6 %et 7% du PIB avec 3% pour les
coopratives et mutuelles en France. Alors quon le considre souvent { hauteur de 10% voire
12% (2009). Il ajoute que la mesure de lconomie sociale nest pas vidente { mesurer pour un
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pays comme la France. Ds lors pour les pays en voie de dveloppement o lESS est
majoritairement de lordre de linformel, de tels chiffres ne peuvent qutre non-relevant ou
alors uniquement pour situer un ordre de grandeur. Ainsi pour tenter de mesurer limpact de
lESS dans lconomie, je me rpondrai aux questions suivantes, plutt dordre qualitatif.
LA CONTRIBUTION DE LESS AU PROGRES ECONOMIQUE ET SOCIAL
La cration par les collectivits locales de coopratives bases sur lconomie solidaire renvoie
directement des notions conomiques et sociales, mais leurs impacts rels tant sur lconomie
que sur le secteur sociale dans ces pays en voie de dveloppement, reste mettre en lumire.
Plusieurs aspects de lESS sont ds lors { prendre en compte.
Premirement, ces progrs sintgrent dans la remise en question de lconomie de march
comme vision unique du dveloppement afin de rsister { la crise conomique et de lEtat
(Favreau et Frchette, 2002). Ces moyens de rsistance des communauts locales utilisent
nanmoins des rseaux crs par la mondialisation et lors de migrations ou de liens tisss par la
coopration internationale (Favreau et Frchette, 2002:112).
Grce au modle dESS, les crations dentreprises pourront permettre le dveloppement local
mais cela ncessite un accompagnement des communauts en difficult pour rgler leurs
problmes, les mener au chemin de la gouvernance et surtout provoquer la cration desrichesses (Lvesque et Al., in Favreau et Frchette, 2002). Favreau et Frchette avancent que le
dveloppement local en Amrique Latine, passe notamment par des regroupements de petites
units de productions locales plutt que par limplantation hypothtique de grandes entreprises
(2002). La construction endogne permet une meilleure redistribution et donc plus de progrs
conomique et au niveau social. Ces initiatives se trouvent hors du cadre classique de
production car elles sont cres par la mise en commun des inputs. Lide suivie pour raliser un
ancrage rel du progrs venant de la base permet un dveloppement endogne et promouvant
une logique sociale. Ces tapes pour le dveloppement local induit la mise en place de conditions
assurant une certaine qualit de vie par la consolidation organisationnelle du mouvement social
et la consolidation des capacits de gestion locale.
Comme expliqu, lconomie capitaliste nest pas une rponse absolue au progrs conomique et
social du secteur rural mais constitue cependant un moyen par lequel un progrs total peut tre
atteint mais avec dautres lintroduction dautres logiques. Ainsi, lESS rponde de faon plus
globale au dveloppement et montre limbrication du social dans lconomie et linverse. Pour
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Ettingler, ce social est la signification (means) tandis que lconomie est reprsentative de la
comptition, le but dans le mode de production (1999 :343).
Ces coopratives tentent de rpondre aux priorits des familles victimes dexclusion
conomique et de prcarit, et surtout pour les femmes qui sont les premires souffrir des cesexclusions (Favreau et Frchette, 2002). En analysant les premiers mouvements de femmes, leur
objectif initial tait damliorer les conditions de vie de la famille, puis leur mouvement sest
tendu et crer une relle mobilisation en intgrant les organisations paysannes et autres. Ce
qui a largi leurs champs daction { la sphre conomique et politique. Il faut souligner ici que
les femmes sont devenues de relles actrices de lorganisation de la vie sociale et conomique de
leur communaut via un mcanisme de lempowerment. Elles permettent la transformation de
lenvironnement, la modification des rapports de pouvoir et proposent des stratgies de
dveloppement et de solidarit. Elles se retrouvent au sein de ce que lon peut appeler au Sud
lconomie populaire, sociale et solidaire (ibid.).
En effet, les retombes de ces organisations sont multiples, tant pour la condition des femmes,
llargissement des comptences et du leadership des femmes, la solidarit et que pour le
pouvoir des femmes (empowerment) au sein de la communaut et la cration dun pouvoir
politique grce aux espaces de discussion. Tout cela participe en profondeur au progrs tant
conomique que social.
LESS COMME MOUVEMENT SOCIAL
Pour Atim cest d { laccroissement de la situation dexclusion provenant de la mondialisation
que ces mcanismes dESS ont pris une place de plus en plus importante, sintroduisant alors
dans un contexte de dmocratisation formant un nouveau mode de mouvement social (in
Defourny, 1999:84). Defourny admet aussi clairement lconomie sociale comme un
mouvement social et la met en relation avec le renforcement de la socit civile (1999 :14).
Effectivement, suivant la piste danalyse portant sur les coopratives majoritairement de
femmes, on peut considrer que ces organisations reprsentent un mouvement social,
notamment par le biais de lempowerment. Charlier montre que les logiques sociales influent
sur le local mais galement au niveau mondiale. Lampleur de ce mouvement social { des
rpercussions jusquau Nord. En effet, si lon reprend le cas du commerce quitable, comme
stratgie conomique, cela participe un engagement plus grand de loccident face aux ralits
du Sud et donc un renforcement de ce dit mouvement social.
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On peut ds lors considrer que lconomie sociale et solidaire apporte une valeur ajoute
(Favreau et Frchette, 2002:104). Ces initiatives de dveloppement local peuvent tre dfinies
comme des espaces de coordination, de solidarit et de concertation. Ce rpertoire de
multiactivits prend en comptes diffrents aspects de la vie sociale et conomique permettant
la cration de lien entre travail et le contrle de lespace local et rgional, (ibid.) De plus, ces
organisations demandent une participation citoyenne ce qui renforce le cadre de mouvement
social (ibid, p117).
LE ROLE POUR LE GOUVERNEMENT
Le contexte de la mondialisation a provoqu une diminution de lEtat et lconomie mondialise
a influenc la souverainet mme des tats, diminu des fonctions rgaliennes et non plus deservices. Ce qui a eu un impact grandissant dans le secteur du travail et des migrations
conomiques (Graz, 2004).
Nanmoins, cet acteur institutionnel se positionne par rapport ces stratgies locales mais pas
toujours en faveur de celles-ci. LEtat reconnat en outre, la part de lconomie sociale dans son
conomie, notamment par les rseaux du commerce quitable o certains tat ont dj pris des
mesures en faveur de ce commerce (Barrat Brown et Adam in Defourny, 1999). Mais un
plaidoyer doit toujours seffectuer vis { vis de lEtat pour quil apporte son rel soutien { lESS
qui comme Djakagb Kaba le cite est devenu le secteur qui soutien le plus lconomie national
dans un pays en voie de dveloppement comme la Guine (2007: 25).
Dans ce cadre, les coopratives dESS, malgr leurs retombes conomiques et sociales, ont
besoin daide pour enraciner leurs activits (Favreau et Frechette, 2002). Bien souvent ce fut
des ONG qui les ont aids. Mais dans ce cas ou de celui de subsides extrieurs, ces conomies ne
pourront pas se dvelopper en tant que telles car elles garderont un aspect trop social, voir de
charit. LEtat pourrait tout de mme jouer un rle dans le soutien { ces conomies.
Mais le secteur populaire a galement souffert dun manque dappui du secteur public (Charlier,
2006) et de la difficult de se faire reconnatre par les pouvoirs publics (Favreau et Frchette,
2002). Un des plus grands dfis de lESS, selon Defourny, est dobtenir une reconnaissance
effective de cette nouvelle conomie sociale tant par les pouvoirs publics que par les autres
acteurs de lconomie (1999). Si ces coopratives passent dans le secteur de lconomie formel,
ltat pourrait en retirer des bnfices et pourrait { nouveau jouer son rle de distributeur et
renforcer les secteurs sociaux tout en supportant ces initiatives afin que les droits sociaux des
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travailleurs et travailleuses soient respects. Bien que luniformisation du systme pourrait re-
crer des exclus.
Des politiques publiques pour ces secteurs sont donc construire car il est important de
considrer cette conomie sociale comme un moyen de dveloppement local ayant desretombes plus importantes. Cest aussi par laccompagnent des communauts en difficult,
quun changement bnfique { tous sera atteint. LESS avec un soutien public permettrait, dans
un sens plus large, { rejoindre le chemin de la gouvernance (Lvesque et Al. ,2001 in Favreau
et Frchette, 2002:201).
Une solution pour relancer la place de lEtat dans lESS apporte par un spcialiste de
lconomie sociale, Patrick Vanderhulst, serait la suivante :
LEtat peut stimuler ces initiatives en crant des cadres lgaux et fiscaux propices, tout en
apportant des appuis budgtaires et en finanant des services de support adquats. Il peut
galement investir dans des zones artisanales ayant une accessibilit et des infrastructures
appropries des prix promotionnels. (Vanderhulst, 2007 :22)
Le secteur public pourrait permettre la prennisation de ces activits cependant suivant la
vision no-librale, lEtat ne peut intervenir directement dans le march conomique.
Limplication de ltat dans une nouvelle forme dconomie sociale sous forme de subvention est
que peu envisageable sous le spectre no-libral car cela serait considr comme duprotectionnisme. Mais lEtat participerait au dveloppement de sa propre population. Si la voie
des subventions est nanmoins adopte, lESS pourrait ne pas tre prise comme une vraie
conomie et donc perue comme de la concurrence dloyale selon certains auteurs (in
Defourny 1999). Nanmoins, il faut noter que loption de lESS constitue ici un avantage face
lconomie no-librale car ntant pas dans les mmes circuits, elle rsiste plus facilement { la
crise financire et de lEtat (Favreau et Frchette, 2002).
Le secteur public pourrait cependant investir dans lamnagement du territoire et donc faciliterla cration des richesses induites par le dveloppement dentreprises qui auraient plus facile {
simplanter.
En outre, laide apporte par lEtat { un niveau local, peut tre mise en rapport avec le concept
de la dcentralisation, concept largement utilis comme tant une rponse au dveloppement
des pays du Sud, selon la communaut internationale. Peemans parle de la tentative de
reconstruction de lEtat dune manire telle que le local puisse servir le global mais que c ela
participerait aussi la nbuleuse dans la gouvernance locale du global (in Charlier et Al,2004:35).
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Tout ceci crerait un nouveau partage des responsabilits entre pouvoirs publics, producteurs
prives et organisation de lconomie sociale o lEtat serait redevenu un acteur de
dveloppement, et naurait plus une vision unique du march o le laissez-faire est lunique
option. Il faut trouver un juste milieu entre soutien { lconomie sociale naissante, productrice
de dveloppement et linterventionnisme qui ne permettrait pas la prennisation de ces
secteurs. Toute la question repose sur lintroduction du secteur public pour que ces stratgies
se prennisent et deviennent intressantes conomiquement { lensemble de la socit et pas
uniquement suivant des stratgies locales et marginales.
Cependant, il y a un risque que cette r-appropriation ou du moins que cette insertion de ltat
ne dstructure le concept mme dconomie sociale, la vidant de son intrt qui est permettre
lmergence dun mouvement social pour le bien tre de la population et non uniquement
suivant des logiques marchandes.
Conclusion
Pour conclure, nous pouvons dire que le poids conomique de lconomie sociale et solidaire
semble tre grandissant mais ne peut tre considr comme la rponse dun dveloppement
conomique globale suite aux limites que nous avons vues, notamment de linvestissement du
secteur public et pour attirer des investissements tout en ne dnaturant pas le processus
dintgration local et social. Pour reprendre le titre de Nnez, ces nouveaux agents conomiques
pourraient reprsenter un nouvel avenir conomique (1997). Nanmoins, lavance de
lhgmonie du systme capitaliste est toujours prsente et lESS reste marginale. Mais elle peut
tendre vraiment modifier les conditions de vie des habitants afin de relever le niveau
conomique des communauts. Car cest en partant de logiques locales de dveloppement tels
que des regroupements de femmes, que lon remarque une rappropriation { une chelle plus
international de ces stratgies conomiques. Cependant, cela pourrait dnaturer ces rapports deproduction plus sociale et locale avec toute limportance, ici, de lempowerment des femmes. Il
faut effectivement faire attention la rcupration des ces initiatives par des systmes
classiques conomiques de profit tout prix tant dans le micro-crdit que dans le commerce
quitable qui dpossdent de leur substance les projets originaux. De plus, ces systmes dESS se
prtent mal aux notions strictement conomiques universel (Ypez del Casillo et Charlier in
Defourny, 1999) car ils rpondent au contexte dans lequel ils ont mergs.
Ds lors, des tensions entre efficience conomique et pertinence sociale peuvent surgir (Charlieret Al., 2004: 371). Pour exemple, le cas du commerce quitable recherche actuellement plus une
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place de la rentabilit, afin que l'opration soit viable mais recherche aussi une valeur ajoute
plus humaine. Bien que les acteurs de ce commerce soient de plus en plus enclins favoriser le
chemin de la rentabilit par soucis de productivit, sans quoi, ils seront vincs du march.
Comme Ypez del Castillo et Charlier lcrivent : les acteurs sont tiraills entre scurit et
mancipation.(ibid.)
Par consquent, ni la vision du tout sociale ni la vision du tout concurrentiel est tenable, les deux
doivent s'enchsser.
3. Le financement: dialectique entre la mondialisation des marchs
financiers et le dveloppement des systmes financiers informels
La majorit des habitants des pays en voie de dveloppement nont pas recours aux institutions
financiers formels, pour avoir accs au crdit, assurance, pargne, etc. Pendant les dernires
dcennies beaucoup a t crit sur ce phnomne : linaccs aux marchs financiers formels et le
dveloppement des marchs informels. Les opinions acadmiques concernant la raison dtre de
ces deux phnomnes sont partages ; ce qui est traduit dans des diffrents courants (Germidis
et al., 1991). Dans cette section sur le secteur financier informel, vue dans la perspective de la
mondialisation, on recourra au contexte mondial dans lequel ce phnomne a t cre (bien que
les secteurs informels ont toujours exist dans les pays dvelopps et galement les pays en voie
de dveloppement, ce nest que dans une priode spcifique que limportance de ce secteur aux
pays en voie de dveloppement a gagn du terrain), suite aux stratgies des gouvernements et
au secteur formel dans ce phnomne, pour conclure sur limportance de ces mouvements pour
le dveloppement (surtout) du secteur rural dans les pays en dveloppement.
Le contexte de la Mondialisation
Le secteur financier informel a toujours exist, mais ce nest que juste dans un moment
spcifique dans lhistoire que ce secteur est devenu important. Au dbut des annes 70 les pays
en dveloppement commencent faire appel aux flux de capitaux trangers. Ceci a t fait
possible par le premier choc ptrolier, suite par les excdents de ptrodollars et par la
drglementation du systme montaire international et les excdents des ptrodollars. Ce qui a
eu de consquence que les pays en dveloppement dans cette poque-l ne devaient pas
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mobiliser leurs propres pargne, et donc ils ont nglig la mobilisation de leurs ressources
financires intrieurs (Gasse-Hellio, s.d., Lelart, 2005).
Depuis 1983 lhistoire change. A cause des gros flux de capitaux extrieurs les pays en
dveloppement (surtout ceux de lAmrique Latine) narrive plus { rembourser leurs dettes,lconomie mondiale est marque par une grande rcession, nous entrons dans la crise de la
dette. Ce dette a partiellement t annul, mais par consquence les pays en dveloppement
nont plus eu daccs au prtes extrieurs (Lelart, 2005). Cette crise avait rvl pour premire
fois les imperfections de l'intermdiation bancaire dans l'offre de crdit (Aglietta, 2005).
Au mmes temps { la fin des annes 80 lintervention du secteur public est remise en cause. La
chute du mur de Berlin, la fin de lUSSR ont cause une pression interne de diminuer une forte
intervention dtat parce que a ne terminerai que dans un chec (Lelart, 2005). Parconsquence aux fortes endettements des pays en dveloppement la Banque Mondiale et le FMI
introduisent autrefois les ides nolibraux, en bas des politiques dAjustement Structurel
(80s). Le control macro-conomique introduit par ces institutions susmentionns exigeait une
rduction du secteur public, la privatisation des entreprises tatiques, la fermeture des bancs
tatiques, et des politiques orients vers le march (Pagura et al.,2008). Contrairement aux
intentions, ces politiques montaires et financires plus rigoureuses avaient chou. Ltat avait
du laiss expos son conomie (y inclus le finance) au mouvements globaux, les systmes
instaurer taient des systme prt--porter venant du monde dvelopp, et le contextespcifique des pays en dveloppement parat dtre nglig.Lhistoire a montr quune politique
dobtenant les prix correcte, ne suffit pas sil ny a pas une environnement institutionnel correcte
(Helmsing 2003).
A cause de a le niveau dendettement est accru et la situation sest devenue beaucoup plus
grave. Peu de pays ont pu restaurer une croissance conomique, les gouvernements centrals ont
perdu leur rle coordinateur, au mme temps que les autres acteurs, qui font que lconomie
march fonctionne (Hemlsing, 2003). Les pays en dveloppement nauraient quune ressource :leurs propres pargnes intrieures. Les capitaux trangers sont devenus trop chre pour les
pays en dveloppement cause du fardeau de la dette lev et la question de raret (Germidis et
al., 1991). Cest dans ce cadre-l{ quil surgit le problme (ou les possibilits) du secteur financier
informel. A cause de limpossibilit de mobiliser une pargne intrieure (laiss aux banques
commerciales internationales), lillusion a t cre que les pays en dveloppement navaient pas
dpargne. La ralit est tout contraire, en effet, le problme des pays en dveloppement cest
quils nont pas pu mobiliser cette pargne au niveau formel (Lelart, 2005).
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Au fur et mesure les systmes bancaires sont fortement affaiblis, et la populations soit pauvre,
soit rurale ont du faire recours au secteur informel en ayant accs au crdit, p arce quils sont
exclues des chanes institutionnelles formelles classiques.
La rponse des acteurs locaux : les marchs financiers informels
DUALISME FINANCIER
Dans les pays en dveloppement le secteur financier constitue donc dun secteur informel ct
du secteur formel. Ce phnomne est connu comme le dualisme financier. Une analyse
exhaustive du secteur informel devrait donc toujours tre dvelopp ct du secteur financier
global dans son intgralit.
La raison dtre de ces deux secteurs nestpas univoque. Selon les grands courants acadmique
il y a deux raisons ; (1) une rpression financire (la rgulation rigoureuse du systme financier
et les restrictions impos par le gouvernement), (2) un dualisme intrinsque au secteur
financier (par exemple la forte conscration des ruraux aux traditions). La perception sur la
prsence du secteur formel dterminera donc aussi les possibilits de combattre ce secteur
(Germidis et al., 1991).
Selon la vision de la rpression financire le secteur informel existe cause des dfauts dusecteur formel. Une rgulation svre du systme financier et les restrictions des
gouvernements imposs aux activits du secteur formel (un contrle de lintrt, des taux
dchanges, les rquisits de rserve, ) font que les institutions bancaires ne peuvent pas
octroyer des crdits { nimporte qui et quils essaieraient donc de diminuer les risques de
prts en excluant les pauvres, les ruraux, les femmes, etc. Ces groupes ne peuvent pas toujours
accomplir avec les rquisits ou ils forment des risques levs pour les bancaires. Par
consquence le secteur informel devrait donc justement complter le secteur formel, et agir o
le secteur formel nintervienne pas. Selon les adhrent de ce courant la solution pour effacer le
secteur informel devrait donc tre trouv dans une libralisation du march formel (Germidis et
al., 1991 ; Steel, et al., 1997)).
La pense contraire du dualisme intrinsque raconte une autre histoire. Les adhrent de ce
courant dfendent la thse que le secteur financire est dualiste an sich, cause des structures
conomiques et sociales typique aux pays en dveloppement. Par exemple lattachement des
ruraux aux traditions, comme il y a le troc, fait que biens que ces groupes accomplissent avec
touts les rquisits du secteur financier formel, ils ny feront pas recours, parce quils nont pas
lhabitude de le faire. Donc le secteur financire nengendre pas un dualisme, il est dj{ dual
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(Lelart, 2000). La solution propose par le courant adversaire, de libraliser le secteur , naurait
donc pas beaucoup deffets. Le secteur informel nest donc pas tout { fait une solution pour les
dfaillances du secteur formel, ils ne sont pas complmentaires. Un secteur formel qui approche
touts les besoins de ceux qui maintenant tombe dehors le systme ne serait jamais la solution.
(Steel, et al., 1997)
La structure et le fonctionnement du secteur formel dterminent donc fortement la nature et les
modalits du secteur informel, mais cest aussi ncessaire de ne pas ngliger quil existe des
dynamismes propres au secteur financier.
LE SECTEUR FORMEL ET LE SECTEUR INFORMEL : TENTATIVE DE DEFINITION
Le secteur financier des pays en dveloppement est donc caractris par un dualisme financier.Dans cette section on approfondis les diffrences entre le secteur formel et informel, ce qui nest
pas tout { fait toujours trs clair. Puis on parle plus sur lvaluation et la relation entre les deux.
Selon quelques penses le secteur financier formel a chou dans la fourniture de crdits et la
mobilisation dpargne dans le secteur rural. Quelques caractristiques typiques de ce secteur
pourraient offrir une meilleure comprhension de ce phnomne. Au premier lieu les rgles et
rquisits du secteur bancaire tant que le gouvernement empchent lligibilit de la population
rurale pour avoir accs aux services bancaires. Par exemple le collatral qui est demand par lesinstitutions bancaires est souvent trop lev pour les ruraux, ensuite qui les ruraux nont juste
leur rcolte { hypothquer, ce qui nest pas considr par les banques comme un collatral
solvable. Deuximement il lui manque le secteur financier dune capital rural , aux sens quils
manquent dans les banques formel du savoir et savoir-faire concernant le secteur rural. Par
exemple : lhoraire daccs des banques commerciales tombe au mme moment des horaires de
travaille du paysan, ainsi quils ne pourraient jamais accder ces institutions, pour des raisons
pratiques.
Le secteur financier formel contient des intermdiaires bancaires tant que non-bancaires,
incluse de nombreuses institutions, dont la plupart sont soumise aux rglementations de la
banque centrale et du trsor (FAO, 1995:12). Ces institutions sont reconnues par le
gouvernement comme institutions financiers. Les institutions du secteur financier formel sont
entre autre les banques centrales, des banques commerciales jusquaux banques de
dveloppement (FAO, 1995).
Ce secteur est caractris dans son modus operandi par une ngligence complte de la diversit
du secteur rural, tant que diffrente aux areas urbaines, que la diversit du secteur mme. Ce
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secteur est soumis la rglementation de la banque centrale et du trsor. Par exemple ; le
secteur formel travaille avec les grandes agences et seulement avec les clients solvables, il ne
donne pas attention aux petits paysans, des mnages faible revenu etc., il travaille par des
administrations complexes, difficiles comprendre par la masse rurale et les petits pargnants.
Les horaires daccs ne tiennent pas compte des horaires de travail ruraux etc. Le secteur formel
consiste des cots de transaction levs et une demande de collatral (impossible pour les
pauvres ou les ruraux). Le problme le plus grand du secteur formel est le manque dune
connaissance de lconomie rurale, la comprhension des normes et valeurs des paysans, et le
plus importante ils nont aucune ide des besoins (financiers) de cette population. Ils sont
dconnects de la ralit agraire.
Le secteur financier semi-formel se situe dj en dehors des rglementations bancaires, mais
ils disposent habituellement dune licence de pour fournir des services et des produits financier
et ils sont superviss par dautres organes (FAO, 1995:10). Ces institutions reoivent le soutien
et les subventions des donateurs et du gouvernement pour leurs oprations. Les coopratives
dpargne, les coopratives de crdit mutuel, les banques populaires sont tous des institutions
de secteur semi-formel.
Selon le FAO, le secteur financierinformel contient les institutions qui oprent hors du cadre
rglementaire et de la tutelle du gouvernement (FAO, 1995:12). Cette dfinition implique une
grande htrognit de personnes et de groupes qui oprent dans ce milieu. Autres dfinitionsdu secteur informel sont; (1) Le secteur informel est lensemble des activits conomiques qui
chappent { la Comptabilit Nationale, ou (2) lensemble des activits qui chappent { la
politique conomique et sociale, et donc qui chappent { ltat (Bain, 2001). Ce type de
dfinition implique que le secteur informel est un mouvement conscient, une acte
dchappement rsolue, une fraude. Mais il y a une paradoxe, vu que se secteur chappe
ltat, il fonctionne parfaitement au vu et au su de tous (Bain, 2001). Une autre dfinition qui est
parfois plus pertinente est celle de Michel Lelart (1991) ; la finance informelle est constitu par
tous les mcanismes originaux qui permettent en effet de faire circuler la monnaie en
contrepartie d'une accumulation temporaire des crances et des dettes (Lelart, 1991 :50). Cette
dfinition implique une manire de survivre, et donc pas un mouvement calcul. Ceci implique
aussi que le secteur informel ne contient pas toujours des cas illgaux. Institutions de ce secteur
sont les associations dpargne rotative (comme les tontines), les prteurs sur gage, les
propritaires fonciers, etc.
Ce secteur se caractrise par une meilleur comprhension des ncessits de la population rural,
car les acteurs du secteur informel se situe littralement plus proche des emprunteurs et des
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pargnants pauvres et ruraux. Ces institutions ne sont pas assujetties aux rglementations sur
les taux dintrt ou { lobligation de maintenir des ratios de liquidit spcifique (Gasse-Hellio,
S.d.) et ils ont des cots de transaction beaucoup plus faible que le secteur formel. Mais la
caractristique la plus pertinente de ce secteur est sa capacit de sadapter vitement aux
changements dans le milieu rural, et sa manire dadapter des systmes directement issus des
habitudes et de la culture de leurs cibles (Germidis et al., 1991).
LE SECTEUR FORMEL VS. LE SECTEUR INFORMEL
Se basant sur les dfinitions du secteur financier formel et informel, le secteur informel { laire
de paratre la panace pour le secteur financier. Contrairement { ce quil paraisse les deux
secteurs (formel ou informel) ont leurs propres avantages, la solution pour le secteur financierserait donc de combiner ces deux. Avant de spcifier les solutions pour le secteur financier dans
les pays en dveloppement, ont souligne dabord les avantages et dsavantages des deux
secteurs, souligns par Germidis et al. (1991).
OPERATEURS
Le secteur formel existe dune gamme vaste des institutions, y inclut des intermdiaires
bancaires et non-bancaires. Ce secteur consiste dune banque central, une administration de
trsor, des banques commerciales (public ou priv, national ou tranger), des banques de
commerce, des banques de dveloppement, des caisses dpargne, des compagnies dassurance,
des institutions de scurit sociale, des fonds de pension, des fonds dinvestissement, des
associations mutuelles de prts, et des marchs financier (surtout des changes de stock). Les
pays en dveloppement consiste aussi des caisses dpargne postales et, toujours en croissance,
des mouvements de coopratives (qui a cause de leur subordination { ltat serait classifier ici
comme formel). De ce point de vue les pays en dveloppement paraient dtre bien fournit des
institutions financires (Helio, S.d.).
Le secteur informel consiste de trois grands types de prteurs. Les prteurs sur gages
individuels (qui compte surtout sur leurs propres fonds privs), qui incluse des amies, des
familiaires, des propritaires foncires, des prteurs ruraux, des distributeurs dintrants
agraires, etc. Une deuxime catgorie dacteurs est des petits groupes dindividus qui sont
organiss une base mutuelle ; comme ce quon appelle ROSCAs ou chit funds (des
associations dpargne rotative). La dernire catgorie est celle des socits dassociation
(comme les caisses de crdits ou les banquiers indignes , une pratique qui est le plus
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dvelopp aux pays en dveloppement de lAsie) ou des compagnies qui sont inclus par des
emprunteurs informel cause de leur exemption du control de la banque central. Une chose qui
est dj{ trs claire est quen parlant du secteur informel le classifier comme non-institutionel
nest pas tout { fait correcte, tel comme ltiquette dtre pas organis . Le secteur informel
nest parfois pas soumis aux contrles de ltat, mais les actions des prteurs et emprunteurs
sont soumises au contrle social.
TRANSACTIONS FINANCIER
Le secteur formel consiste de deux systmes : un qui est plus rgul et un qui est plus libralis.
Dans le systme rgul, il y un haut niveau de spcialisation, ou compartimentage, tant quau
niveau rgional que sectoriel. Dans ce systme les acteurs les plus importants pour fournir des
crdits et des moyens dpargne seraient les banques dinvestissement ruraux. Ces banques
auraient comme but principal daccorder des crdits et subventions dinvestissements. Leurs
contreparties dans le secteur informel seraient les coopratives. Dans le systme plus libralis
les intermdiaires financiers seraient plus universels, ici le march prendra un rle beaucoup
plus important dans la mobilisation et laccordance de ressources.
Comme le secteur informel opre ct de toute rgulation et lgislation financire, les acteurs y
oprent avec une flexibilit beaucoup plus leve que dans le secteur financier, ce qui lui offre
quelques avantages conomiques plus du secteur formel. Les relations entre prteurs etemprunteurs sont presque toujours fondes sur des relations personnelles , ainsi quil ny a
presque jamais des collatral inclus dans les arrangements de prts. Le prteurs serait accept
en base de sont emprunts prcdents, et un taux dintrts tellement lev couvrirait donc les
risques entrepris par lemprunteur (Seibel et al., 1987) .
ACCES AUX SERVICES FINANCIER
Comme dj vu, le secteur formel consiste de plusieurs institutions financires, nanmoins
beaucoup dacteurs des pays en voie de dveloppement sont exclus. Ce phnomne pourrait tre
expliqu parce que la majorit des institutions financires est orient vers le secteur urbain, ce
qui exclu la population agraire (qui est, en contrepartie, presque toujours la majorit de la
population des pays en voie de dveloppement). Lexclusion de cette partie de la population
vient des cots levs connect avec linstallation de ce secteur dans les rgions ruraux (p.ex. {
cause des infrastructures et communications faibles dans ce rgion). Ce ne sont pas seulement
les ruraux qui sont exclus, mais en plus gnral tous les personnes faible revenu. Les cots detransaction et les procdures rigides et bureaucratiques font que les institutions bancaires
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prfrent de prter en grandes quantits, ce qui est au del des ncessits des ruraux ou pauvres
en gnral. Lexclusion de cette partie de la population vient aussi de quelques caractres
pratiques, par exemple; pour pouvoir signer des contrats il est besoin que lemprunteur sache ce
quil firme, ceci demande une certaine niveau dalphabtisation, ce qui nest pas toujours le cas.
Les activits du secteur formel est toujours dirig vers lallocation des crdits, en ngligeant
limportance de la mobilisation de lpargne des ruraux mmes.
Le secteur informel est donc connu pour sa flexibilit, cause de a les cots de transactions
sont beaucoup moins levs que dans le secteur formel. Laccs au secteur informel est donc
relativement plus facile. Le succs de se secteur dpend de trois facteurs ; la flexibilit des prts,
la rapidit avec lequel il sadapte aux changement dans le milieu et la volont de octroyer des
prts de petits volumes fait que le secteur informel est beaucoup plus accessible pour les
emprunteurs ruraux ou pauvres.
CONCLUSION
Le secteur informel a donc quelques avantages sur le secteur formel en termes daccs, en
termes de leurs services, Mais le secteur formel a aussi des avantages sur linformel. Le
secteur financier formel gagne par exemple du secteur informel dans le sens que le secteur
informel na pas la capacit de crer des crdits (comme les banques formel auprs de la banque
centrale), mais justement de ltendre. Deuximement, le secteur formel, quand il prt delargent, utilise des intrts beaucoup moins levs que le secteur informel, qui paradoxalement
cause de ces intrts levs est capable de prter de largent aux pauvres. Une troisime
avantage du secteur formel est que les prts quil octroy a beaucoup plus comme but dinvestir
que les prts dan le secteur informel (qui sont considrs comme des flux de ressources
dpargnants vers les consommateurs que vers des investisseurs). Une dernire critique vers le
secteur informel est que dans le mme mouvement dchapper , ils font les politiques et
changements montaires ineffective.
Pour pouvoir mobiliser lpargne dans les pays en dveloppement, pour crer des vrais fonds
dinvestissement offrant aussi accs aux plus pauvres, pour dvelopper le secteur financier dans
les pays en dveloppement cest donc important de tirer des bonnes conclusions auprs les deux
secteurs.
Rponses aux tendances locales : cration dun niveau glocal
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Pendant les dernires dcennies et beaucoup dtudes sur le secteur financier informel dans les
pays en dveloppement une conclusion peut tre tir : si on veut mobiliser lpargne intrieur
dans les pays en voie de dveloppement on ne peut plus nglig ce secteur informel. Autre point
de convergence entre les diffrents courants et opinions sur le secteur est que le secteur
informel devrait tre rduit ou bien liminer. Dans les cercles dacadmiques, bien des
politiciens et des conomes ils ont surgit beaucoup de voies pour atteindre la disparition
(partielle) du secteur informel. Ici on recourra deux : lintgration du secteur informel dans le
secteur formel et la liaison entre ces deux secteurs.
INTEGRATION
Les partisans de lintgration financire se base sur le principe que le secteur informel surgit {
cause dune rpression financier. Comme consquence le problme serait facilement rsolu
aprs davoir mis en place quelques changements dans le secteur formel. Cette approche sort du
fait que le secteur formel est fortement rgul (Cuevas et al., 1992). A cause de a une adoption
du part du secteur formel de quelques techniques du secteur informel faisait que le secteur
financier informel disparatra. Si le secteur formel adapte son systme aux avantages du secteur
informel, ce secteur ne pourrait plus concurrencer avec le secteur formel qui offrira donc tous
les avantages du secteur formel aux taux dintrts beaucoup moins levs, cf. Mimicry
option (Germidis et al., 1990).
LINKAGE
Une deuxime approche est dfendue par les partisans de la thse du dualisme intrinsque du
secteur financier dans les pays en dveloppement. Une intgration et une libralisation du
systme formel neffaceront jamais le secteur informel entier. Le point de dpart dans cette
approche est le secteur informel mme. Ce nest pas le secteur formel qui devrait sincliner vers
le plus informel , mais cest le secteur informel qui devrait tre formalis (Germidis et al.,
1990). Le secteur informel devrait tre formalis moyennant des liaisons entre le secteur
informel et le formel. Ces liaisons se forme aux moyens des partenariats mutuels entre les deux
secteurs, en stimulant une expansion des services ruraux en gnral (Pagura et al, 2006).
LA TROISIEME VOIE
La ralit du secteur financier est beaucoup plus une synthse des deux alternatives
susmentionnes. Les deux pratiques connaissent dj leurs applications dans la ralit, et ceci
nest pas toujours la consquence des politiques financiers (Germidis et al., 1991). De liens entre
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le secteur formel et informel sont reconnu dans beaucoup de pays en dveloppement, et une
explications pour le surgissement de ce phnomne nest pas facile { dvelopper (Pagura et al.,
2006). Il existe aussi des diffrents liens entre les institutions formels et informels ; il y a des
liens spontans (conduit par le march mme, p.ex. une banque urbaine commercial prtera de
largent { une cooprative ou un ONG, spcialis au financement rural), des liens subventionn
(des bailleurs de fonds qui stimule la cration dun institutions apex qui prte aux petits
institutions de vente au dtail ruraux, des autres liens surgissent { cause de lmergence des
nouvelles rgulations (Pagura et al., 2006).
Dans un contexte dynamique, comme celle des pays en dveloppement, lintgration dun ct et
le liaison dun autre sont squentiels ; court terme un liaison entre le formel et le formel aidera
a surmont les dsavantages du dualisme court terme, pendant que ces changement
convertiront au long terme un seul secteur formel, { cause de lintgration de lun dans lautre.
(Germidis et al., 1991)
LEXEMPLE DU MICROCREDIT
Le microcrdit est exemplaire pour les mouvements dintgration et de liaisons entre le secteur
formel et informel. Se basant sur les dsavantages du secteur informel (qui nest pas tout { fait la
panace pour le secteur financier) les systmes de microcrdit et micro finance tout court,
essaye de combiner quelques caractristiques du secteur informel et quelques avantages du
secteur formel, en surmontant les contraints des deux secteurs (Duflo, 2009).
Un des dfis du secteur informel sont les prts court terme (parfois justement pour un jour),
qui ne permettent jamais { lentreprise de grandir rellement, de changer dchelle, de se
moderniser, de sortir de linformel (Haudeville, 1990). De ce point de vue, les prts octroyer au
secteur informel ne sont pas suffisants de pouvoir faire des investissements, et donc freineront
la transformation du secteur traditionnel (Lelart, 2005). Comme le dveloppement conomique
est impossible sans accumulation financire et la finance informelle nest pas propice {
laccumulation, des alternatives sont appels (Lelart, 2005:42). Le secteur informel et mme le
secteur formel requirent des alternatives ; le modle import (des pays dveloppement)
choue dans sa forte rglementation, ses dlais, ses formalits, etc. Et comme dj souligne ci-
dessus des plusieurs vnements pendant les annes 70 et 80 appelaient pour des rformes. Un
des solutions tait prsent par Mohammed Yunus, en 1976 avec le Grameen Bank au
Bangladesh, qui depuis une grande famine au Bangladesh offrait des petits microcrdits aux
femmes pauvres pour pouvoir installer une petite entreprise en lui assurant un revenu poursurvivre. Le systme mis en place par Yunus avait beaucoup de similarits avec le systme des
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tontines dans les pays en dveloppement (surtout lAfrique) (Yunus et al., 2003). La seule
diffrence entre le secteur formel et les systmes de microcrdit est le fait que dans le premier le
plus important est de mobiliser de lpargne, dans le deuxime ce qui est central est la
mobilisation du crdit.
Depuis la fondation de la premire institution de microcrdit, le Grameen Bank de Yunus,
beaucoup dinvestigations et de recherches acadmiques ont t fait sur limportance de ces
institutions pour le dveloppement (conomique) des pays en dveloppement, qui seraient
dvelopp dans la dernire section. Le seule dfaillance des institutions de micro-crdit qui fait
quils ne sont pas encore des vraies alternatives financires pour les acteurs est la manque dun
vrai service dpargne. La plupart des fonds utilis par les institutions de mirco-crdit sont
encore nourrit par des injections de capitaux extrieures, et pas fonds par les pargnes des
acteurs locaux.
Toutes ces alternatives concernentdonc doffre une rponse { lexclusion dune grande partie de
la population des pays en dveloppement, cause des mouvements globalistes, au moyen de
linclusion des rponses locaux a cette exclusion. Dans ce dernier chapitre on volue
limportance de ses actions locales, leur capacit de surmonter les dfis causs par le globalisme,
et le futur rle du gouvernement.
Le secteur informel et le dveloppement
On sait dj{ quune mobilisation de lpargne est ncessaire dans le dveloppement conomique
des pays en dveloppement (Steel, et al., 1997). Cette pargne devrait tre mobilis par le
secteur financier, ce qui fait quun secteur financier bien dvelopp augmentera les opportunits
de dveloppement en gnral. Souligne ci-dessus il est claire que la majorit des pays en
dveloppement ont un secteur financier formel vaste, nanmoins une grande portion de lapopulation (et surtout les ruraux et ceux revenu faible) sont exclus de ce secteur et ont
dvelopp en contrepartie des alternatives.
Cest donc intressant dinvestiguer la relation entre ce secteur informel, ces rponses locales, au
dveloppement. Dans cette partie on conclu en dbordant les contributions du secteur informel
au progrs conomique et social du secteur rural dans les pays en voie de dveloppement. Puis
on se demande si cette rponse locale, vue comme des mouvements sociaux, sont-ils capables de
transformer la place de la socit locale, et de surmonter les contraintes (interne ou externe) qui
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freinent leur dveloppement. On termine en concluant sur le rle et la place du gouvernement
dans ces mouvements locaux.
LE SECTEUR INFORMEL COMME MOUVEMENT SOCIAL
Si on dfinit un mouvement social comme une action entreprise par des associations de gens
(formel/informel) avec le but de stimuler ou freiner un changement social dans une socit, on
pourrait rpondre la fois oui et non .
Au premier lieu dans le secteur informel il ne sagit pas dune action spcifique (dfinit comme
problme-but-solution), mme ce secteur nest pas toujours structur par des vrais associations
(p.ex. : le voisin qui prt de largent a son autre voisin). Pendant dagir dans le secteur financier
les acteurs informels nont pas des exigences sociales, au sens quils luttent, lvent leur vois y
accusent leur positions. Aprs de leurs activits conomiques, les acteurs du secteur informel ne
lutte pas au sens politique, de vouloir changer activement quelque chose. Bien que pendant les
dernires dcennies les coopratives se sont organises beaucoup plus, aussi les mouvements
tontinier (surtout auprs de laide des ONG, qui avaient vu des possibilits comme mouvement
social dans ces activits), et se sont devenu des mouvements sociaux. Importante pour souvenir
cest que le secteur informel a gagn du poids comme mouvement sociaux depuis des liaisons
entre les ONG, la construction des coopratives (qui vont beaucoup plus loin que les activits
informelles dorigine).
Nanmoins, a ne prvient pas que toutes ces petits actions ne pourrait pas provoquer des
changements sociales. Dans un premier lieu, le fait que cet article est crit, le fait quil y a plein
des livres, articles, pages web, crit sur le phnomne, y inclus le fait que le Banque Mondial
rapport sur limportance de ce secteur fait quil y des mouvements sociaux, suite par lexistence
de ce secteur. Comme dj{ mentionn si dessus, limportance du secteur informel comme
mouvement sociaux reste dans lintrt des ONG et des liaisons
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