P035 Étude prospective des obstacles au support nutritionnel dans une unité de soins intensifs...

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Nutrition clinique et métabolisme 21 (2007) S47–S81 S63

lorsque le pH varie peu lors d’un ajout important d’acide), ainsi quele pouvoir bactériostatique et/ou bactériocide de laits courammentutilisé.

Matériel et méthodes. – Une analyse bactériologique des résidusgastriques de 10 prématurés nourris à la sonde, prélevés toute lesheures sur 24þheures, permet d’étudier l’intéraction entre pH et floregastrique. La détermination du pouvoir tampon de 12 différents laitset du pH gastrique est réalisée au moyen d’un pH-mètre. L’incuba-tion de ces différents laits en présence de germes rencontrés habi-tuellement tel les staphylocoques à coagulase négative, lesentérobactéries ou encore les lactobacilles, permet de mesurer leurpouvoir bactériostatique ou bactériocide.

Résultats. – Ils montrent que la chute du pH gastrique en dessousde 2.5 s’accompagne d’une disparition des germes pathogènes ren-contrés dans les résidus gastriques, par contre son augmentationfacilite la prolifération microbienne. Le réveil de l’inhibition dansl’ensemble se situe entre un pH de 2.5 et 3.5 quelque soit le germeet le lait. A partir d’un pH à 4.5, la croissance microbienne estimportante sauf pour les laits fermentés et le lait humain. La teneuren lactose favorise par ailleurs la croissance bactérienne. Le pouvoirbactéricide des laits est rarement observé au-delà d’un pH à 2.5. Ildépend par contre de la teneur en caséine. De plus le pouvoir tam-pon des laits est inversement proportionnel à la teneur en lactose(R2=0.354, p<0.05) et au pH initial.

Conclusions. – Ce travail met en évidence les interactions hôte-alimentation et microflore chez l’enfant à risque de proliférationbactérienne et d’infection nosocomiale. Le choix du lait doit tenircompte de son impact sur l’écosystème bactérien.

P035Étude prospective des obstacles au support nutritionnel dansune unité de soins intensifs pédiatriquesD.þEglia, Ciutto La, Ranson Mb, Depeyre Ja, Cotting Jc

aFilière Diététique, Haute École de Santé, Genève Suisse,bUnité de Nutrition Clinique, Centre Hospitalier Universitaire

Vaudois (CHUV), Lausanne, SuissecUnité des Soins Intensifs de Pédiatrie, Centre Hospitalier Univer-

sitaire Vaudois (CHUV), Lausanne, Suisse

Introduction et but de l’étude. – Les enfants hospitalisés auxsoins intensifs sont principalement alimentés grâce à un supportnutritionnel (SN). La nutrition peut être interrompue à plusieursreprises pour des causes liées à la prise en charge médicale ou àl’instabilité de l’enfant. Le but de cette étude était de vérifier laconcordance entre les apports énergétiques (AE) prescrits et les AEeffectivement reçus et d’identifier les causes d’interruption de lanutrition.

Matériel et méthodes. – Étude prospective aux Soins Intensifs dePédiatrie. Les AE prescrits et reçus de J1 à J15, le type de SN (enté-ral, parentéral ou mixte), la position de la sonde d’alimentation (gas-trique ou post-pylorique), les interruptions de la nutrition et leursmotifs ont été relevés. Les interruptions ont été classées en catégo-ries d’obstacles et leur fréquence et durée analysées. La pratiqueusuelle de prescription du SN dans l’unité est d’atteindre progressi-vement le métabolisme de base (Schofield, 1985þ; ASPEN, 2002) àJ5 et 120þ% du métabolisme de base à J8.

Résultats. – Quinze enfants (24 ±þ25.2 mois) ont été inclus pour84 journées étudiées. Le SN était entéral exclusif (69þ%) ou mixte

(31þ%). Il n’y avait pas de parentéral exclusif. Les AE prescritsétaient significativement supérieurs à ceux reçus (54.7 ±þ32.9 vs49.2 ±þ33.6 kcal/kg, p =þ0.0011). Les AE reçus représentaient92.7þ% de la prescription pour l’ensemble des journées. Pour la voieentérale exclusive, ce pourcentage était de 91.4þ% et de 95.1þ% pourle mixte. Quatre-vingt dix-huit interruptions de la nutrition ont étéobservées pour une durée totale de 189þheures, soit 9.4þ% du tempstotal des journées évaluées. Les obstacles les plus fréquents étaientles soins infirmiers (24 x 0.5þh), la physiothérapie respiratoire (22 x0.6þh) et le manque de voie parentérale (13 x 1.3þh). Les obstaclesimpliquant les plus longues interruptions étaient les mises à jeunpour les chirurgies et examens diagnostiques (7 x 5.9þh), les soinsdes brûlés (2 x 5.3þh) et les actes médicaux tels qu’extubations etablations de drains (7 x 5.2þh). 7.1þ% des interruptions n’avaient pasde causes documentées.

Conclusions. – Les AE effectivement reçus dans une unité desoins intensifs pédiatriques étaient inférieurs de 7þ% aux AE pres-crits, résultats largement inférieurs à ceux publiés dans la littératureadulte. Les obstacles à l’administration de la nutrition étaient fré-quents et parfois de durée non négligeable. La mise à disposition desrésultats obtenus aux soignants pourrait réduire la fréquence et ladurée des interruptions et permettre une meilleure anticipation etcompensation de celles-ci. Les procédures de mise à jeun dans lecadre des actes médicaux et examens, qui entraînent les interrup-tions les plus longues, devraient être reconsidérées.

P036Estimation de la composition corporelle chez les enfantsatteints la myopathie de Duchenne de Boulogne en fonction del’âgeE.þMoka, G.þLetellierb, R.þHankardc

aEA3813, Université de Poitiers, FrancebPédiatrie Multidisciplinaire-Nutrition de l’Enfant, CHU de Poi-

tiers, Poitiers, FrancecCentre de recherche clinique, CHU de Poitiers, Poitiers, France

Introduction et but de l’étude.– La myopathie de Duchenne deBoulogne (MDB) se caractérise par une perte progressive des fibresmusculaires avec remplacement par du tissu adipeux (dépôts intra-musculaires de lipides). L’estimation de la composition corporellepar l’impédancemétrie (BIA) et l’anthropométrie n’est pas validéedans la MDB. Dans un travail précédent réalisé chez des myopathesplus âgés (10.0±2,5þans), la BIA évaluait la composition corporelleavec une meilleure précision que la mesure anthropométrique desplis cutanés. Le but de l’étude a été de comparer deux méthodesd’estimation de la composition corporelle (BIA versus mesureanthropométrique des plis cutanés) à une méthode de référence,l’absorptiométrie biphotonique (DXA) chez les enfants atteints deMDB en stratifiant par l’âge.

Matériel et méthodes. – 30þenfants atteints la MDB (20þenfantsâgés <=7þans, 10þenfants âgés >þ7þans) ont été évalués par BIA(50þKHz, 800 mAmp), la mesure des plis cutanés et par DXA. Lamasse maigre (MM) et le pourcentage masse grasse (%MG) ont étécalculées par les formules de Houtkopper (BIA) et de Brook (pliscutanés). Les moyennes ±DS ont été comparées par ANOVA à 1facteur +þtest de Tukey.

06_Communications_affichees.fm Page 63 Vendredi, 16. novembre 2007 1:44 13

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