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PANORAMA DE PRESSE
30/08/2016 07h55
CGT
Panorama réalisé avec Pressedd
SOMMAIRE
ACTUALITE SOCIALE(6 articles)
mardi 30 août 2016
Quand la loi travail s'appliquera-t-elle ? (547 mots)
Après un rude printemps, le ministère du travail va avoir un automne laborieux.Car la loi du 8 août exige plus d'une cent…
Page 5
mardi 30 août 2016
Quand les migrants refusent d'être aidés en France (706 mots)
Le thème du non-recours campe en bonne place des discussions sur les politiquessociales. Le fait de ne pas percevoir ce à quoi l'on pourra…
Page 6
mardi 30 août 2016
ESS : quel avenir pour le secteur associatif ? (972 mots)
17 000 entreprises et 166 000 salariés, soit 12 % de l'emploi privé, et plus de 4milliards d'euros de salaires bruts distr…
Page 7
mardi 30 août 2016
« Ce qui compte, c’est le nombre d’emplois créés »(422 mots)
POUR MATHIEU Plane, économiste à l’OFCE, un bon taux de chômage ne traduitpas forcément le dynamisme d’un territoire. …
Page 9
mardi 30 août 2016
Social (567 mots)
Social Le syndicat CGT du CHU de Nîmes mobilisé pour obtenir de meilleuresco…
Page 10
lundi 29 août 2016
Le taux de chômage peut-il s'expliquer par la qualité del'éducation ? (830 mots)
Plus d'écoles, moins de chômage ? C'est ce que semble affirmer une étude publiéerécemment par la banque Natixis. A l'appr…
Page 11
PROTECTION SOCIALE(1 article)
lundi 29 août 2016
Vers une taxe sur les produits de santé pour le fonds Dépakine(543 mots)
Le député socialiste Gérard Bapt propose d'instaurer une taxe sur les produits desanté pour financer le fonds d'indemnisat…
Page 14
MOUVEMENTS SOCIAUX(3 articles)
mardi 30 août 2016
contre-meeting unitaire (104 mots)
Environ 400 personnes, selon la police, se sont rassemblées hier en fin d'après-midi devant la mairie de Colomiers (Haute-G…
Page 16
mardi 30 août 2016
A Colomiers, la CGT contre l'austérité (124 mots)
Lundi, 16 h 30, les manifestants arrivent devant la mairie de Colomiers, en Haute-Garonne (lire ci-dessus). Les drapeaux de…
Page 17
mardi 30 août 2016
« On a fait le job », lâche, sur le perron de la mairie deColomiers (Haute-Garonne), un responsable (541 mots)
« On a fait le job », lâche, sur le perron de la mairie de Colomiers (Haute-Garonne), un responsable syndical alors que les…
Page 18
EUROPE ET INTERNATIONAL(1 article)
mardi 30 août 2016
L'Afrique invitée à la parité (100 mots)
Les inégalités entre hommes et femmes coûtent chaque année quelque 95milliards de dollars à l'Afrique subsaharienne, assur…
Page 20
ACTUALITE SOCIALE
4
Quand la loi travail s'appliquera-t-elle ?
mardi 30 août 2016Page 29
547 mots
LE MONDE ECO ET ENTREPRISE
Après un rude printemps, le
ministère du travail va avoir un au-
tomne laborieux. Car la loi du 8 août
exige plus d'une centaine de décrets
d'application, et la ministre s'est en-
gagée à en publier la majorité avant
la fin de l'année. Il faut donc aller
vite, y compris pour le très complexe
compte personnel d'activité regrou-
pant dès le 1er janvier 2017 le
compte pénibilité, le compte person-
nel de formation et le compte enga-
gement citoyen.
La loi donnant un rôle essentiel à la
négociation d'entreprise, comment
vont s'appliquer les nouvelles règles
de majorité à plus de 50 % ? Pour les
accords « en faveur de l'emploi »,
elles s'appliquent dès maintenant. En
revanche, ce sera le 1er janvier 2017
pour ceux relatifs au nouveau temps
de travail, la généralisation étant
prévue pour le 1er septembre 2019.
Mais fin 2018, le gouvernement doit
remettre un bilan de leur mise en
œuvre au Parlement. Si les nouvelles
règles ont conduit à un tarissement
de la négociation d'entreprise, leur
généralisation sera sans doute repor-
tée. Problème : d'ici là, au sein d'une
même société, les règles de validité
d'un accord ne seront pas les mêmes
selon le sujet. Désormais obligatoire,
son préambule ne doit pas se tromper
de terrain…
D'autre part, les « batailles juri-
diques » (en fait contentieuses) pro-
mises par les syndicats opposés à la
loi – pensant aussi aux élections de
représentativité des très petites en-
treprises de décembre prochain –
pourraient se révéler déstabilisantes.
Car le Conseil constitutionnel
n'ayant pas, le 4 août, contrôlé
d'office les dispositions dont il n'était
pas directement saisi, celles-ci pour-
ront faire l'objet de questions prio-
ritaires de constitutionnalité. Par
exemple si un plaideur invoque
l'inconstitutionnalité de l'article L. 1
321-2-1 permettant d'inscrire « le
principe de neutralité » dans le règle-
ment intérieur, le conseil des
prud'hommes ou la cour d'appel
pourront surseoir à statuer pour sai-
sir la Cour de cassation, qui dans les
trois mois transmettra, ou non, la
question au Conseil, qui devra alors
répondre dans les trois mois, une
censure faisant disparaître l'article
en cause.
Culture de la négociation
Mais le droit n'est pas la vie.Un texte
peut rester lettre morte si les parte-
naires sociaux ne s'en saisissent pas.
La loi du 4 mai 2004 autorisait
l'accord d'entreprise à déroger à la
convention de branche. Douze ans
plus tard, les dérogations sont raris-
simes.
Plus généralement, la France n'a pas
encore la culture de négociation de
ses voisins, « qui suppose confiance et
respect de l'autre »constatait le rap-
port Combrexelle, repris dans le titre
II de la loi : « Favoriser une culture du
dialogue et de la négociation ». Vaste
programme. Le tout à quelques mois
de la présidentielle du printemps
2017. Mais nos politiques doivent
comprendre qu'une alternance poli-
tique ne doit pas forcément
s'accompagner d'une radicale alter-
nance juridique. Sécurité juridique,
et donc attractivité économique,
obligent. ■
Tous droits réservés Le Monde 2016
489383B88D807304B56A16106200F13B45500303648727BDCD2E109
Parution : Quotidienne
Diffusion : 267 897 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 2015
Audience : 2 231 000 lect. (LDP) - © AudiPresse One 2014/2015
↑ 5
DE JULIEN DAMON
Quand les migrants refusent d'être aidés en France
N° 22265mardi 30 août 2016
Page 7706 mots
IDÉES & DÉBATS—LE POINT DE VUE
L e thème du non-recours campe
en bonne place des discussions
sur les politiques sociales. Le fait de
ne pas percevoir ce à quoi l'on pour-
rait prétendre ne relève pas unique-
ment des prestations de type RSA. Il
en va également des équipements et
services destinés à certaines popula-
tions. Ainsi s'étonne-t-on souvent du
refus de quelques sans-abri de leur
prise en charge par des centres
d'hébergement. Les raisons de ces
non-recours relèvent de la même ty-
pologie que des raisons avancées
pour ne pas recourir à des minima so-
ciaux : connaissance imparfaite de
l'offre, mauvaises expériences pas-
sées, choix de ne pas être assisté, si-
tuations particulières rendant le re-
cours risqué, organisation défaillante
des services eux-mêmes.
Ce type d'analyse est utile pour ten-
ter de répondre à des interrogations
très actuelles ayant trait aux mi-
grants. Que ceux-ci soient baptisés
« réfugiés », « sans-papiers », « de-
mandeurs d'asile », n'est pas ici la
question. Pourquoi des migrants, sur
le sol français, refusent-ils d'être pris
en charge en France ? On pense à ces
milliers de personnes qui, au nord,
n'aspirent qu'à passer de l'autre côté
de la Manche. Même après le Brexit !
Ce non-recours à la France, dont on
dit pourtant que son système social
aspire, intrigue. Le non-recours
pourrait être lié à des secours jugés
insuffisants. Or ce n'est structurelle-
ment pas le cas, la France demeurant
- quoi qu'on en dise - plutôt géné-
reuse, au regard des autres Etats
membres de l'Union européenne.
Cinq raisons (bonnes ou mauvaises)
expliquent la préférence anglaise. La
première est celle du marché du tra-
vail. Il serait plus aisé, dans le secteur
informel, d'abord, de trouver un em-
ploi. Pourquoi pas, mais cela ne
s'avère pas forcément, ensuite, dans
le secteur formel lorsque la demande
d'asile est en cours d'instruction. La
deuxième raison procède du regrou-
pement familial. Les migrants, coin-
cés en France, auraient de la famille
de l'autre côté de la Manche. Le pro-
pos n'est pas aisément vérifiable
mais la volonté, si les liens sont avé-
rés, bien compréhensible. Une troi-
sième raison relève de la langue.
Si tous les migrants ne parlent pas
anglais, ils savent, et leur parcours
migratoire en témoigne, que l'anglais
est la langue internationale. Qua-
trième raison : outre-Manche, il n'est
pas obligatoire de présenter des pa-
piers d'identité. Il est donc, toutes
choses égales par ailleurs, plus aisé
de vivre là-bas sans-papiers.
Enfin une cinquième raison (mais il
peut y en avoir d'autres) ne doit pas
être négligée : le discours et les pro-
messes des passeurs. L'eldorado an-
glais est un marché juteux pour les
passeurs, en particulier pour ceux qui
exercent dans les Hauts-de-France.
Au terme, ou presque, de voyages
coûteux et très périlleux, la dernière
marche demeure compliquée, dange-
reuse et onéreuse à franchir. Les pas-
seurs font rêver d'Angleterre et font
craindre la prise en charge française
(« Si tu acceptes, tu ne pourras plus
partir. »)
Dans bien des cas, en particulier pour
les mineurs isolés étrangers, ces rai-
sons de ne pas recourir à l'aide fran-
çaise sont souvent déraisonnables.
Certains soutiendront que le non-re-
cours est, comme pour certaines
prestations sociales, hypocritement
orchestré par les autorités. Ce point
aussi mérite discussion au regard des
moyens aujourd'hui débloqués, mais
aussi et surtout au regard de ce que
sont les efforts déployés et la bonne
volonté des professionnels et béné-
voles, confrontés à de gigantesques
difficultés, dont ces raisons du non-
recours. En tout état de cause, cer-
tains migrants boudent les offres
françaises. Même les étrangers (qui
ne sont même pas français, pourrait-
on dire pour sourire) ne font pas
confiance à la France. Triste
constat. ■
par Julien Damon
Julien Damon est professeur asso-
cié à Sciences po.
Tous droits réservés Les Echos 2016
E094F3D082F07207B58B12002404D1D440A06907F4C32458110836B
Parution : Quotidienne
Diffusion : 126 645 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 2015
Audience : 572 000 lect. (LDP) - © AudiPresse One 2014/2015
↑ 6
ESS : quel avenir pour le secteur associatif ?Avec un poids non négligeable, l'économie sociale et solidaire est multiformes, même sil'association apparaît comme la structure la plus choisie. Un secteur qui doit aujourd’hui se ré-inventer et trouver un modèle économique, face notamment à la raréfaction des financementspublics.
N° 6035mardi 30 août 2016
Page 97972 mots
TERRITOIRES
17 000 entreprises et 166 000
salariés, soit 12 % de l'emploi privé,
et plus de 4 milliards d'euros de sa-
laires bruts distribués : tel est le
poids de l'économie sociale et soli-
daire en région. A une telle échelle,
difficile de lui conférer une position
marginale : l'économie sociale et so-
lidaire fait bel et bien partie du tissu
économique local. Banques, mu-
tuelles d'assurances, mutuelles de
santé, Scop, fondations ou associa-
tions… Le secteur connaît une repré-
sentativité accrue. "La nouveauté c'est
qu'aujourd'hui, toute profession peut
s'exercer sous une forme juridique qui
relève de l'ESS, même un cabinet
d'avocat ou d'expert-comptable, par
exemple… Certains journaux se réin-
ventent aussi sous forme de coopéra-
tives. Ainsi, fondamentalement, la
seule différence avec l'économie tradi-
tionnelle, c'est la finalité, qui n'est pas
tournée vers le profit", rappelle Denis
Philippe, président de la Chambre ré-
gionale des entreprises de l'économie
sociale et solidaire en PACA.
Et l'ESS compte bien aujourd'hui
faire passer son message : "on peut
entreprendre autrement et créer de
l'emploi. L'ESS est aujourd'hui le sec-
teur qui résiste le mieux… L'avantage
est qu'elle crée de l'emploi de proximi-
té, selon une logique de circuit court :
ces postes ne sont ni délocalisés, ni dé-
localisables. Considérer donc l'ESS
comme un « tiers secteur », est un faux
procès. Nous sommes véritablement
des entreprises… Mais le côté social et
solidaire déplaît, dérange encore. Il de-
meure donc un énorme travail de com-
munication à accomplir", analyse en-
core le président.
Changer de modèle économique
Un challenge à relever, donc. C'est
loin d'être le seul. Un autre des en-
jeux concerne spécifiquement le sec-
teur associatif, confronté à l'urgence
de se réinventer. "Les associations se-
ront de moins en moins financées par
l'argent public et se doivent de dévelop-
per une vision différente, plus entrepre-
neuriale. Notre rôle est de les accom-
pagner dans ces mutations". Le sou-
tien de la CRESS passe notamment
par la constitution, ce mois de sep-
tembre, d'un fonds de 5 M€. La
chambre en instruira les dossiers…
« Nous devons nous organiser par
nous-mêmes et nous assumer. Grâce à
la loi ESS 2014, nous avons souscrit à
l'émission de 500 000 euros de titres
associatifs. Ce qui nous a permis de ré-
gler une situation fragile pour la
chambre, elle-même tenue de changer
de modèle économique ». »
Pour trouver une nouvelle respira-
tion financière, la Chambre régionale
a également lancé une campagne,
avec l'objectif de faire adhérer
250 entreprises fin 2016, et 1000 en-
treprises en 3 ans. "Jusqu'ici, nous
étions dans une mauvaise approche :
nous traitions en direct avec les fédé-
rations, les têtes de réseaux. Et comp-
tions donc très peu d'entreprises dans
nos adhérents. A présent, il faut fédérer
ces dernières, prendre leur pouls, créer
des outils qui leur soient dédiés". Ainsi,
les revenus de la Chambre seraient
constitués d'1/3 de cotisations, 1/3 de
produits payants et 1/3 de missions
menées pour le compte de l'Etat.
« Il ne faut pas oublier que nous
sommes dans une économie de marché.
Nous devons donc accompagner les as-
sociations pour qu'elles fassent ce que
l'on a fait nous-mêmes : multiplier les
adhérents, mieux vendre ce qu'elles
sont en capacité de fournir, regarder
les demandes des politiques locaux et
construire des projets en adéquation
avec ces dernières ». »
La réponse d'Esia
Soutenir les entreprises de l'ESS (et
plus largement, celles de l'économie
traditionnelle portées vers la RSE),
c'est aussi le rôle du financeur soli-
daire Esia, explique son directeur,
Christian Caraballo. "Nous exerçons
un métier d'expertise et de financement
pour plusieurs cibles…". Ce notam-
ment par le biais d'une large palette
↑ 7
d'outils financiers. Ainsi, en 2015,
près de 10,2 M€ ont été mobilisés en
concours financiers. De quoi soutenir
520 projets. Par ailleurs, 6 435 em-
plois ont été créés ou consolidés.
Si Esia propose des dispositifs
d'accompagnement adaptés selon le
profil de la structure (il intervient
notamment sur les Scop et aide les
salariés à reprendre leur propre en-
treprise), le financeur solidaire a for-
cément conçu des réponses appro-
priées au monde associatif. Parmi ces
dernières, "un dispositif local
d'accompagnement à la transforma-
tion économique. Nous travaillons sur
des sujets tels que le socle RH, le projet
de l'association…« . Outre ces dispo-
sitifs axés sur la formation, Esia leur
confère aussi du soutien finan-
cier. »Les associations ont les mêmes
besoins qu'une entreprise, un besoin de
trésorerie. Pour financer leurs investis-
sements, nous leur proposons notam-
ment un contrat d'apport associatif
pouvant aller de 5 000 à 30 000 euros,
avec droit de reprise, à taux zéro« . En
phase de création, Esia propose éga-
lement le contrat d'amorçage asso-
ciatif, avec droit de reprise, compris
entre 5 et 10 000 euros. Ainsi, en
termes de financement sur le secteur
associatif, Esia figure comme »le seul
acteur disposant d'un ensemble consé-
quent de moyens d'actions". De quoi
œuvrer, tout comme la CRESS auprès
des associations dans le sens imposé
aujourd'hui par la conjoncture : "ha-
bituer ces structures à ne plus seule-
ment fonctionner avec une approche
budgétaire". Il en va de l'avenir de
celles qui figurent comme les plus
nombreuses parmi les structures re-
levant de l'ESS… même si toutefois,
elles ne représentent pas le poids
économique le plus conséquent. ■
par Carole Payrau
Tous droits réservés La Tribune 2016
D89A43378E30F301E5431370FA0851C942A07D0BF4D22B576C0FD81
Parution : Quotidienne
↑ 8
« Ce qui compte, c’est le nombre d’emplois créés »
Mathieu Plane, économiste à l’OFCE
mardi 30 août 2016Édition(s) : Paris, Oise, Seine et Marne Sud, Seine et Marne Nord,
Yvelines…Pages 2-2422 mots
FAIT DU JOUR—FAIT DU JOUR
P OUR MATHIEU Plane,
économiste à l’OFCE, un bon
taux de chômage ne traduit pas for-
cément le dynamisme d’un territoire.
Face au chômage, certains bassins
d’emploi résistent mieux que
d’autres. Quels enseignements
peut-on en tirer ?
MATHIEU PLANE. La crise n’affecte
pas de façon équivalente l’ensemble
du territoire français. On peut avoir
des divergences importantes d’une
région à une autre, liées en particu-
lier à la spécialisation productive. Les
régions les plus affectées sont sou-
vent industrielles. Les régions de ser-
vices ont plutôt mieux résisté. Cela
dépend de la spécialisation ou non de
certaines zones dans des secteurs en
forte croissance, mais aussi du posi-
tionnement géographique : avoir de
bons réseaux de transports permet-
tant aux entreprises d’être bien
connectées aux autres territoires
pèse également.
D’un endroit à un autre, le taux
peut néanmoins varier de 5 % à
10 %, voire plus…
Le taux de chômage n’est pas forcé-
ment le bon indicateur du dyna-
misme local en matière d’emploi.
Parce que c’est un ratio comptable :
cet instrument de mesure regarde le
nombre de chômeurs rapportés à la
population active. Or, quand cette
dernière est assez faible, parce qu’il y
a beaucoup de retraités ou d’inactifs,
le taux de chômage peut être très bas.
Il peut être biaisé par le fait que
beaucoup de personnes sont parties
chercher un travail dans un territoire
plus dynamique. C’est typiquement
le cas dans les petites villes, où les
jeunes formés partent trouver un em-
ploi dans une plus grande agglomé-
ration. Ceux qui restent sont les per-
sonnes plus âgées et celles qui ont du
travail, parmi lesquelles les artisans,
professions libérales, travailleurs in-
dépendants ou fonctionnaires sont
fortement représentés. Dans ces en-
droits, les emplois de salariés sont
relativement peu nombreux.
Le taux d’emploi est-il un meilleur
indicateur pour évaluer le dyna-
misme d’un bassin d’emploi ?
Oui. Car ce qui compte, c’est le
nombre d’emplois créés. Or certaines
agglomérations dynamiques peuvent
afficher un taux de chômage relative-
ment élevé, car elles attirent de nom-
breux actifs.
Que peut-on encore faire contre le
chômage ?
Il n’y a pas de recettes miracles. Les
très bons scores de taux de chômage
de petites zones d’emploi ne sont pas
transposables à de grandes agglomé-
rations. Ensuite, quand on résorbe le
chômage sur un territoire, on reporte
le problème ailleurs. Pour sortir de
cette impasse, il faut une politique
nationale tournée vers la crois-
sance : on n’a encore rien trouvé de
mieux pour créer de l’emploi. Sauf
que cette croissance fait cruellement
défaut en France, mais aussi dans la
zone euro. La France ne pourra pas
s’en sortir toute seule. ■
(DR.)
Tous droits réservés Le Parisien 2016
9592b33882100501b5831b30100b21b945a0520bc4882e9507a099c
Parution : Quotidienne
Diffusion : 215 006 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 2015
Audience : 1 740 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2014/2015
↑ 9
SOCIAL
Social
mardi 30 août 2016Édition(s) : Languedoc
Page 6567 mots
S ocial
Le syndicat CGT du CHU de Nîmes
mobilisé pour obtenir de meilleures
conditions de travail pour le person-
nel de l'établissement.
« Bien travailler » c'est, selon la CGT
pouvoir mieux accueillir et mieux en-
core soigner le public pour le person-
nel.
Nîmes
Dialogue social renoué au CHU mais lepersonnel attend toujours des effectifs
supplémentaires. photo jpm
Si le dialogue social semble pour
l'instant renoué entre la direction et
les acteurs sociaux de
l'établissement, les syndicats et en
particulier la CGT, n'ont pas encore
le sentiment d'être entendus. En
cette rentrée sociale, le syndicat dé-
nonce toujours en effet les mauvaises
conditions de travail au sein du CHU
nîmois. « Les problèmes de person-
nels demeurent entiers », constate
Valérie Peytavin, secrétaire du sec-
teur revendicatif de la CGT. Cet été,
la situation a été particulièrement
sensible auprès des personnes âgées
accueillies à la maison de retraite de
Serre Cavalier. « Il y a eu beaucoup
d'absences et peu ou pas de rempla-
cements », poursuit la responsable
syndicale pour qui les conditions
d'accueil n'ont « pas été à la hau-
teur ». Bien que les moyens maté-
riels existent. Mais, les règlements
sont de plus en plus stricts et les ob-
jectifs à atteindre par les personnels
de plus en plus hauts. Par ailleurs, les
protocoles mis en place par la direc-
tion s'avèrent particulièrement chro-
nographes. « Des études ont montré
qu'une infirmière passait désormais
40 % de son temps devant son or-
dinateur, explique Valérie Peytavin.
C'est autant qu'elle ne passe pas au-
près des patients. » Ce qui est pour-
tant la base de son travail.
La CGT : un outil social
Autant de questions que le syndicat
entend aborder lors de rencontres
avec la direction. Une direction sur
laquelle le syndicat entend faire
pression dans les semaines qui
viennent avec l'ensemble des salariés
des divers sites de l'établissement.
Pour Valérie Peytavin, en effet après
le retour à l'équilibre financier, voire
une situation bénéficiaire depuis 7
ans, le CHU dispose d'argent pour
améliorer les conditions de travail.
Notamment en augmentant l'effectif.
« Trop souvent, le personnel est rap-
pelé sur ses jours de congés pour ef-
fectuer des remplacements d'agents
absents. Ce fut le cas tout l'été auprès
des personnes âgées », insiste la syn-
dicaliste qui appelle d'ores et déjà
l'ensemble du personnel du CHU à se
mobiliser dans le cadre de la pro-
chaine journée d'action nationale du
15 septembre prochain. « En atten-
dant, conclut-elle, la CGT est un outil
à la disposition de tous… »
D'ici là ils seront remis. En effet, une
centaine d'agents du CHU de Nîmes a
été victime la semaine dernière d'une
intoxication alimentaire. Fort heu-
reusement, il ne s'agissait que d'une
« gastro », relativise Valerie Peyta-
vin. Des analyses sont en cours pour
déterminer avec précision l'origine
de cette intoxication mais d'ores et
déjà, il est établi qu'elle provenait de
la cuisine en charge de nourrir le per-
sonnel. La direction a décidé de clas-
ser cet incident en « accident de tra-
vail », s'est félicité la CGT qui
constate que « quand, elle veut, la
direction peut » faisant allusion au
suicide intervenu le semestre der-
nier. L'enquête est toujours en cours
pour connaître les raisons précises du
geste de cet agent. Et son éventuel
classement en accident de travail.
JPM■
Tous droits réservés La Marseillaise 2016
E897635E8550410E258213B00C0061434E90EC0414BC2275419E4D5
Parution : Quotidienne
Diffusion : 1 018 549 visites (France) - © OJD Internet déc.2014
↑ 10
Le taux de chômage peut-il s'expliquer par la qualité de l'éducation ?Une étude récente décèle une relation statistique forte entre qualité d'un système éducatif et vi-talité économique. Décryptage et explications sur la « corrélation statistique ».
lundi 29 août 2016830 mots
Plus d'écoles, moins de chômage ?
C'est ce que semble affirmer une
étude publiée récemment par la
banque Natixis. A l'approche de la
rentrée, l'économiste Patrick Artus,
dans son « Flash économie » du
3 août 2016 (un papier non acadé-
mique destiné aux clients de la
banque), affirme que « la qualité du
système éducatif et du système de
formation professionnelle joue [] un
rôle majeur pour expliquer la perfor-
mance économique et sociale » d'un
pays.
Le papier croise les résultats obtenus
par vingt pays de l'Organisation de
coopération et de développement
économiques (OCDE) avec ceux des
enquêtes PISA 2012 (Programme in-
ternational pour le suivi des acquis
des élèves) et PIAAC (Programme
pour l'évaluation internationale des
compétences des adultes) avec, entre
autres, le chômage ou la productivi-
té. Enseignement de cette étude :
« Un score PISA ou PIAAC élevé est
bien associé à un taux de chômage
et à un taux de chômage des jeunes
faibles. »
Or, depuis 2000, si la France et
l'Allemagne ont des résultats relati-
vement similaires à ceux de l'enquête
PISA, leurs taux de chômage varient
du simple au triple. En 2015, le taux
de chômage des Allemands âgés de
15 à 24 ans était de 7,3 % de la
tranche d'âge, alors qu'il était de
24,7 % en France.
Pourquoi des notes similaires à celles
des enquêtes PISA et PIAAC
conduisent-elles à de telles diffé-
rences au niveau de l'emploi ? Le rai-
sonnement de l'économiste est fondé
sur des corrélations statistiques, au-
trement dit la majorité des pays est
regroupée sensiblement au même ni-
veau avec les données étudiées.
Mais, en réalité, d'autres mécanismes
entrent en jeu : regard différent porté
sur les filières professionnelles d'un
pays à l'autre, système de formation
continue contesté, ou encore marché
de l'emploi structuré différemment.
Corrélation ne veut pas dire causalité
C'est là une des faiblesses de l'étude :
corrélation statistique est souvent
synonyme d'« erreur écologique »,
fréquente dans les sciences écono-
miques et/ou sociales. Elle consiste à
attribuer aux individus ce qui est ob-
servé au niveau collectif.
Une relation constatée sur un en-
semble de pays n'indique en rien
qu'au sein d'un même pays la perfor-
mance aux enquêtes PISA a un effet
causal sur son taux de chômage. D'un
pays à l'autre, les mécanismes qui ré-
gissent cette relation ne sont pas né-
cessairement identiques, et appellent
donc des solutions spécifiques.
Faute de conditions de laboratoire
qui permettent de vérifier l'existence
d'une relation causale, les écono-
mistes disposent d'un autre outil : la
« causalité au sens de Granger ».
Pour peu que les résultats des en-
quêtes PISA et PIAAC à une certaine
date (cause) affectent les futurs
chiffres du chômage (conséquence),
on pourra déceler une causalité.
Or, une telle affirmation impose une
analyse temporelle bien plus com-
plexe que les corrélations ou visua-
lisations (voir graphique ci-dessous)
effectuées ici.
Ce qu'une corrélation statistique ne
dit pas
Quant à la corrélation statistique
elle-même, elle n'implique pas,
comme le dit l'adage, causalité. Elle
ne fait d'ailleurs pas partie de
l'arsenal habituel des statistiques,
surtout lorsque ces dernières
s'attaquent à des sujets qui mêlent
économie et société.
On peut aller plus loin que la corréla-
tion simple grâce à une modélisation.
Cette dernière, plus complexe, exige
de formuler des hypothèses plus
simples, mais permettrait d'estimer
au mieux l'impact réel de la qualité
d'éducation sur la vitalité écono-
mique d'un pays en écartant au maxi-
mum les effets dus à d'autres facteurs
(les politiques monétaires ou
d'austérité, par exemple).
Par exemple, si l'on reproduit
l'exercice avec d'autres données que
le chômage, les corrélations sont
presque à chaque fois probantes,
sans rien indiquer de plus que ce lien
de corrélation.
↑ 11
Selon son auteur, l'étude de Natixis a
plutôt vocation à mettre en lumière,
avec des méthodes simples et acces-
sibles, l'utilité des enquêtes PISA et
PIAAC pour l'analyse de mécanismes
proprement économiques :
« Il ne faut pas avoir une vision trop
négative des approches simples. Par-
fois, les méthodes complexes ne dé-
livrent aucun message. »
Autrement dit, cette étude diagnos-
tique l'existence d'une relation forte
entre la qualité de notre système
éducatif et la vitalité économique,
mais elle n'explique pas davantage la
nature de cette relation. Des analyses
plus complexes seront sans doute né-
cessaires pour mieux comprendre le
phénomène et savoir dans quelle me-
sure le système éducatif peut être un
levier dans la lutte contre le chô-
mage.■
par Romain Damian
Tous droits réservés Le Monde.fr 2016
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↑ 12
PROTECTION SOCIALE
↑ 13
Vers une taxe sur les produits de santé pour le fonds Dépakine
ENCADRÉS DE L'ARTICLE
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raissent en ligne.
lundi 29 août 2016543 mots
FRANCE
L e député socialiste Gérard Bapt
propose d'instaurer une taxe sur
les produits de santé pour financer le
fonds d'indemnisation des victimes
de la Dépakine, un antiépileptique
commercialisé depuis 1967 en France
par Sanofi, selon un article publié
lundi dans Les Echos.
PARIS (Reuters) - Le député socia-
liste Gérard Bapt propose d'instaurer
une taxe sur les produits de santé
pour financer le fonds
d'indemnisation des victimes de la
Dépakine, un antiépileptique com-
mercialisé depuis 1967 en France par
Sanofi, selon un article publié lundi
dans Les Echos.
Le ministère de la Santé a confirmé
la semaine dernière la mise en place
d'un dispositif d'indemnisation pour
ce médicament qui aurait été
consommé par plus de 14.000
femmes enceintes entre 2007 et 2014
alors qu'il était avéré qu'il pouvait
être à l'origine de malformations
congénitales.
Selon l'Association d'aide aux pa-
rents d'enfants souffrant du syn-
drome de l'anticonvulsivant (Ape-
sac), la Dépakine pourrait avoir fait
plus de 50.000 victimes depuis sa
commercialisation en 1967.
Pour éviter que cette dépense ne
vienne peser sur le budget de la Sécu-
rité sociale, l'élu de Haute-Garonne,
rapporteur du budget de la Sécurité
sociale, propose donc de créer une
taxe sur les médicaments et les pro-
duits de santé et déposera un amen-
dement à cet effet dans le projet de
loi de financement de la Sécurité so-
ciale pour 2017, peut-on lire dans Les
Echos.
« Cette 'flat tax' de 0,1% ou 0,2% se-
rait perçue sur tous les produits de
santé pris en charge par la Sécurité
sociale, et pas seulement les médica-
ments, parce qu'après tout, les pro-
thèses mammaires PIP étaient elles
aussi remboursées », indique aux
Echos Gérard Bapt, en évoquant la
société Poly Implant Prothèse (PIP)
qui fut au coeur en 2010-2011 d'un
scandale mondial d'implants mam-
maires défectueux.
Pour Gérard Bapt, « le taux de la taxe
serait laissé à la discrétion de
l'exécutif et fixé chaque année en
projet de loi de financement de la Sé-
curité sociale ».
Le quotidien économique souligne
qu'un tel dispositif permettrait de
faire contribuer les laboratoires
pharmaceutiques à l'indemnisation
des victimes de la Dépakine sans faire
peser l'essentiel de l'effort sur Sanofi.
Gérard Bapt, cardiologue de forma-
tion, écarte pour l'instant une res-
ponsabilité directe du laboratoire
français. « Rien ne prouve à ce stade
qu'il y a eu une intervention du labo-
ratoire pour faire taire des alertes ou
étouffer des rapports, contrairement
à ce qu'on a vu dans l'affaire du Mé-
diator », souligne-t-il en déplorant
« l'inertie du système sanitaire ». ■
par Agence Reuters <con-
tact@mediapart.fr>
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Parution : Continue
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MOUVEMENTS SOCIAUX
↑ 15
mardi 30 août 2016Page 7
104 mots
POLITIQUE
contre-meeting unitaire
E nviron 400 personnes, selon la police,
se sont rassemblées hier en fin
d'après-midi devant la mairie de Colo-
miers (Haute-Garonne) pour un « contre-
meeting unitaire », à quelques pas du
rendez-vous de rentrée du gouvernement
où se sont retrouvés plusieurs ministres.
Ce rassemblement faisait suite à l'appel de
l'intersyndicale CGT-FSU-Solidaires-
Unef-FIDL-UET (Union des étudiants de
Toulouse). Parmi les pancartes, dont cer-
taines brandies par les jeunes commu-
nistes, on pouvait lire « Non à la loi travail
et son monde ». Une autre, en forme de
cercueil, lançait : « Ci-gît le Parti socia-
liste ».■
Tous droits réservés L'Humanité 2016
009BC3008D207F0FF5711C20CF05210C4C20BB0BA48123A5E37E8D8
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N° 10971mardi 30 août 2016
Page 9124 mots
EXPRESSO
CONTRE-MEETING
A Colomiers, la CGT contre l'austérité
L undi, 16 h 30, les manifestants
arrivent devant la mairie de Colo-
miers, en Haute-Garonne(lire ci-dessus).
Les drapeaux de la CGT flottent. Les syndi-
calistes, près de 200, profitent du meeting
du gouvernement pour dire « non » à la po-
litique d'austérité et à la loi travail. Une
femme, pancarte à la main, dit : «Nous de-
vons nous opposer pour créer un dynamisme
et mettre la vraie gauche au pouvoir.» La
veille, elle était au pique-nique organisé
par les insoumis de Jean-Luc Mélenchon.
17 h 30, une femme prend un mégaphone :
« Valls, ta République, c'est celle du fric, on
n'en veut pas. »R.La. U. Lebeuf . MYOP ■
par Rachid Laïreche
Tous droits réservés Libération 2016
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« On a fait le job », lâche, sur le perron de la mairie de Colomiers(Haute-Garonne), un responsable
mardi 30 août 2016Édition(s) : Muret
Page 3541 mots
ACTUALITÉ
« On a fait le job », lâche, sur le
perron de la mairie de Colomiers
(Haute-Garonne), un responsable
syndical alors que les orateurs
viennent de se succéder au micro.
La petite phrase exprime la satisfac-
tion, car mobiliser un lundi 29 août,
veille de la rentrée scolaire, n’est pas
simple, mais elle se garde bien de
tout triomphalisme.
A l’appel des syndicats qui
contestent la loi Travail, CGT, FSU
et Solidaires (à l’exception de FO), et
des organisations de jeunesse, Unef,
Fidl et UET, 400 à 500 personnes, se-
lon le décompte de la police ou des
organisateurs, se sont retrouvées
hier, entre 17 heures et 18 h 30, pour
« un contre-meeting » à deux pas du
Hall Comminges où se rassemblaient,
à peu près au même moment, les so-
cialistes « hollandais » pour leur ren-
trée.
Toute la semaine dernière, la loca-
lisation exacte du contre-rassemble-
ment a fait l’objet de discussions
entre organisateurs et préfecture. Les
premiers demandaient le parking du
Hall Comminges quand le représen-
tant de l’État souhaitait celui de la
mairie, derrière l’édifice.
L’accord s’est finalement conclu sur
la vaste esplanade face à la mairie, à
peu de distance de la « bulle » protec-
trice des ministres, un service de sé-
curité impressionnant d’environ 500
policiers et gendarmes, selon des
sources policières, voulu surtout
pour faire face au risque terroriste.
Les « usurpateurs » du gouverne-
ment
La mobilisation syndicale, qui a bé-
néficié de la couverture médiatique
des politiques, s’est déroulée sans in-
cident. Cela n’a pas empêché les ora-
teurs de se montrer particulièrement
offensifs. CGT en tête. Pour Cédric
Caubère, secrétaire général de la CGT
31, il y a, en résumé, deux camps, ce-
lui des travailleurs, et celui qui « nie
les droits des salariés ». Et durant
tout son discours, il a tiré à boulets
rouges sur le Président de la Répu-
blique, le Premier Ministre et son mi-
nistre de l’Économie, cibles favorites,
accusés de vouloir reléguer aux ou-
bliettes, par une série de lois, la
classe salariale « qui crée la ri-
chesse ». Hollande, Valls, Macron
« produisent quelque chose qui les
dépasse », a clamé Cédric Caubère :
« l’effacement de la classe labo-
rieuse. » Et ils défendent « un projet
politique qui a rompu avec l’ambition
d’une transformation sociale », a-t-il
martelé avant de lâcher le mort
« usurpateurs ». Alors que, pour la
CGT, il y a une voie à suivre : « la se-
maine de 32 heures, le SMIC à 2000€,
la revalorisation des retraites et des
minima sociaux ». Et « rien n’arrêtera
les aspirations à vivre mieux. » Si le
leader de la CGT ne s’est pas avancé
sur un terrain proprement politique,
Stéphane Borras (Solidaires) et Ber-
nard Dedeban (FSU) ont, eux, de-
mandé aux « forces politiques de se
prononcer sur la loi Travail ». Sur-
tout, ils ont appelé à la mobilisation.
Le prochain rendez-vous est connu :
le 15 septembre avec une manifesta-
tion à Toulouse. « Et il y aura d’autres
initiatives », a promis Bernard Dede-
ban qui a rappelé que jamais la
Haute-Garonne n’avait connu, avec
les manifs du printemps, une mobili-
sation d’une telle durée. ■
par Jean-Noël Gros
6991A3868860AB0295FE19902D0FD1854980850714D329D2D23BE04Parution : Quotidienne
Diffusion : 148 107 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 2015
Audience : 748 000 lect. (LDP) - © AudiPresse One 2014/2015
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EUROPE ET INTERNATIONAL
↑ 19
mardi 30 août 2016Page 2
100 mots
ECO SOLIDAIRE
INÉGALITÉS
L'Afrique invitée à la parité
L es inégalités entre hommes et
femmes coûtent chaque année
quelque 95 milliards de dollars à l'Afrique
subsaharienne, assure le Programme des
Nations unies pour le développement
(Pnud), qui invite le continent à prendre
des mesures. « Dans de nombreux cas, les
femmes ne peuvent par posséder ou héri-
ter de terres, ce qui rend difficile pour elle
d'emprunter de l'argent », a souligné la di-
rectrice du Pnud. « En conséquence, elle
n'ont pas les moyens d'acheter les
meilleures graines, les meilleurs en-
grais. »■
Tous droits réservés L'Humanité 2016
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Audience : 369 000 lect. (LDP) - © AudiPresse One 2014/2015
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