Pr Yves ROLLAND - Paul Sabatier University · 2015-10-02 · Pr Yves ROLLAND Gérontopôle / UMR...

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Pr Yves ROLLAND

Gérontopôle / UMR 1027 - Inserm

Les différents modèles de vieillissement

Vieillissement de la populations: le nouveau défitÉvolution de l’espérance de vie de 1840 to 2007

Christensen et al. Lancet. 2009

DépendancePrévalence de la dépendance dans le monde

World Alzheimer Report 2013. ADI 2013

Une mission pour la médecine gériatrique !

• Actuellement la Gériatrie s’occupe majoritairement de sujets âgés dépendants, malades et venant à l’hôpital.

• Nous devons orienter notre discipline vers la prise en charge des stades plus précoce de la dépendance.

• Suivre l’exemple d’autres disciplines comme la cardiologie ou la cancérologie.

Population à risque de dépendance

Un impact financier majeur

•Coût de la dépendance en France: 25 Milliard d’Euros

•La prévention peut permettre d’économiser 10 milliard d’Euros(Assemblée des départements de France (ADF), mai 2011)

AGENDA

Les sujets robustes

Les sujets dépendants et malades

Les sujets fragiles

Une population très hétérogène

Le concept de fragilité

Age

EnfanceCroissanc

e et développe

ment

AdulteMaintenir le

plus haut niveau

fonctionnel possible

AînésMaintenir

l’indépendance et prévenir l’incapacité

Assurer la qualité de vie

Seuil d’incapacité

Source: Kalache and Kickbusch, 1997

Vieillissement actif

Vieillissement actif

Le concept de fragilité

Age

EnfanceCroissanc

e et développe

ment

AdulteMaintenir le

plus haut niveau

fonctionnel possible

Seuil d’incapacité

FragilitéFragilité

Vieillissement pathologiqueVieillissement pathologique

Réhabilitation et assurer la

qualité de vieSource: Kalache and Kickbusch, 1997

Vieillissement actif

Vieillissement actif

Le concept de fragilité

Age

EnfanceCroissanc

e et développe

ment

AdulteMaintenir le

plus haut niveau

fonctionnel possible

Seuil d’incapacité

FragilitéFragilité

Vieillissement pathologiqueVieillissement pathologique

Réhabilitation et assurer la

qualité de vieSource: Kalache and Kickbusch, 1997

Réversible

Robuste Fragile Dépendante

Irréversible3 à 5 X plus de risque de dépendance,

d’hospitalisation, d’entrée en EHPAD, de besoin de soins, de mortalité !

Stress

La dépendance n’est pas une fatalité

Les sujets âgés Robustes

Vieillissement, une extrême diversité

• Rowe et Khan; Science, 1987– Vieillissement avec Pathologie / Handicap

– Vieillissement habituel sans pathologie définie et atteinte « usuelle » moyenne des fonctions physiologiques

– Vieillissement réussie sans pathologie et atteinte minime des fonctions physiologiques

Le vieillissement réussi c’est l’absence de

maladie et d’incapacité.

Rowe and Kahn, Science 1987

Plus récemment le concept a été étendu au maintien des

performances physiques et cognitives ainsi que l’engagement

dans des activités sociales et productives

Rowe & Kahn, 1997, 1998

Absence de

maladie

Vieillissement

réussi

Modèle de Rowe et Kahn

“Etre capable d’identifier le vieillissement réussi chez nos patients, c’est être capable d’identifier le succès de nos thérapies , le succès de nos modes de vie !”

Perception subjective ou objective du vieillissement réussi

Comparaison de l’auto-évaluation de son vieillissement et selon les critères de Rowe et Khan

867 sujets de 65 à 99 ans« Je vieillis de façon réussie » Oui/non Vs Critères de R et K

Résultats : 50% considéraient vieillir avec succès contre 19% selon les critères de R et K

Parmi les sujets vieillissant avec succès selon les critères de R et K, 37% considéraient ne pas vieillir avec succès.

Strawbridge et al Gerontologist. 2002

28 études de cohorte avec 29 définitions différentes

Pas ou peu de pathologie

Absence de dépendance ou de limitation fonctionnelle

Absence de déclin cognitif

Peu d’aide humaine, plus d’activité physique, plus de contact sociaux,

Moins de dépression

Guide du “Vieillissement réussi”

1. Avoir des parents qui vivent vieux

2. Avoir une mère qui se fait suivre régulièrement pendant la grossesse

3. Avoir une mère qui ne boit pas et ne fume pas

4. Avoir une mère qui s’alimente correctement

1. Faire des activités physiques

2. Bien manger, ne pas avoir de carence

3. Ne pas être obèse

4. Mettre sa ceinture de sécurité

5. Ne pas boire ni fumer

6. Ne pas être toxicomane

7. Être vacciné

Avant la naissance De 0 à 20 ans

Guide du “Vieillissement réussi”

1. Activité physique régulière (endurance, force et équilibre)

2. Éviter le surpoids3. Avoir des apport adéquate en

calcium et vitamine D4. Porter sa ceinture de sécurité5. Suivi médical (recherche K du sein,

colon, facteur de risque vasculaire, HTA, diabète, cholestérol..)

6. Suivi gynécologique7. Ne pas prendre trop de

médicament8. Se faire vacciner9. Maintenir une activité mentale et

sociale10. Ne pas fumer ni boire

1. Activité physique régulière (endurance, force et équilibre)

2. Ne pas perdre de poids3. Avoir des apport adéquate en calcium

et vitamine D4. Porter sa ceinture de sécurité5. Suivi médical HTA6. Suivi gynécologique7. Ne pas prendre trop de médicament8. Eviter la chute; aménager le domicile9. Se faire vacciner10. Maintenir une activité mentale et

sociale11. Ne pas fumer ni boire trop12. Continuer a faire ce que vous faisiez

Jusqu’à 75 ans Après 75 ans

VieillissementPrimaire(génétique)

VieillissementSecondaire

(acquis)

NutritionActivité physique

Pathologies± Handicaps

Le vieillissement est inéluctable,mais « mal vieillir » n’est pas une fatalité…

(MFerry2001)

Activité physique

Méfaits de l’avancée en âge

Maladies cardio-vasculairesHypertension artérielleHypercholestérolémie

OstéoporoseFracture du col du fémur

DiabèteFonte musculaire

Baisse de l’endurancePerte de l’autonomie

Espérance de vie réduiteIsolement

Dépression – Anxiété…

Bienfaits de l’activité physique

Réduction du nombre d’infarctusContrôle de la tension artérielle

Baisse du taux de cholestérolAugmentation de la densité osseuse

Réduction du risque de chuteContrôle du diabète

Augmentation de la forceRéduction de la fatigue

Maintien de l’autonomieLongévité accrue

Maintien des contacts sociauxAmélioration de la qualité de vie

Repères du PNNS

Les sujets dépendants

Le vieillissement pathologique

La maladie d ’Alzheimer

Présentation clinique variable

Délai entre le début des symptômes et la consultation

Début des symptômes

Diagnostic

Complications:dépendance

troubles psycho-compo.

dénutrition

chutes

Décès

Phase pré clinique

• La MA est une maladie insidieuse

• Sa durée totale est de 8 à 12 ans

• Les 4 dernières années sont médicalisées

Troubles psycho-comportementaux

Opposition Attitude de refus des soins, de l’alimentation …..

Agitation Comportement moteur ou verbal excessif et inapproprié

Agressivité Comportement verbal ou physique menaçant

C. Moteurs Activités répétitives et stéréotypés, sans but apparent

Désinhibition Comportement inapproprié par rapport aux normes sociales

Cris Vocalisations de forte intensité et répétitives

Délirantes Perceptions ou jugements erronés de la réalité non critiqués

Hallucinations Perceptions sensorielles sans objet réel à percevoir

Tr. sommeil Troubles de la durée, de la qualité, inversion du cycle nycthéméral

Troubles de la mobilité, chutes et dépendance

� Troubles de la marche: plus de la moitié des patients, 3 ans après le diagnostic (Alexander 1995)� s. extra pyramidal (Camicioli 2006, Wilson 2000), troubles praxiques (Zadikoff 2005), troubles frontaux (O’Keefe 1996), Myoclonie (Chen 1991), troubles executifs (Sheridan 2003), pas raccourci et variable (Webster 2006), baisse flux sanguin (Nakumara 1997), anomalies planification (Mancknoudia 2006).

� Chutes: X 3 (Morris 1987, Tinetti 1988)

� Fractures

Dénutrition

� Perte de poids souvent précoce

� Déficit immunitaire

� Sarcopénie

� Fatigue

� Plaies

� Mauvaise qualité de vie

La dépendance en EHPAD

Domicileen milliers

Etablissementen milliers

Total % du total Domicile en %

Etablissement en %

GIR 1 19 68 (14%) 87 7,3 21,8 78,2

GIR 2 130 211 (46%) 341 28,8 38,1 61,9

GIR 3 157 71 (15,5%) 228 19,2 68,9 31,1

GIR 4 421 108 (23,5%) 529 44,6 79,6 20,4

Total 727 458 (100%) 1185 100,0 61,4 38,6

Sources: Etudes et résultats, n°710, novembre 2009, Cl. Debout & S-H Lo, DREES, L’APA et

la PCH au 30 juin 2009.

Enquête EHPA 2007, DREES, études et résultats « les résidents des établissements

d’hébergement pour personnes âgées en 2007 »

657 000 résidents accueillis dans des établissements médicosociaux ou de santé

(32 000 en Midi-Pyrénées)

soit 10 % des personnes âgées de + de 75 ans

et 24 % des + de 85 ans vivent en institution

84 % des résidents sont considérés comme dépendants (GIR 1 à 4)

La population accueillie en établissement

Pathologies des résidentsDonnées enquête REHPA

Infarctus du myocarde 8.8 %Hypertension artérielle 54.4 %Diabète 8.7 %Démence 50.6 %Hémiplégique 7.1 %Cancer métastatique 1.5 %Zona 1.1 %Epileptique 5.2 %

Nombre moyen de médicaments = 6,8

Indice de Charlson moyen pondéré sur âge (n=4288)= 5.5 ±1.9

La population accueillie en établissement• Moyenne de survie en EHPA

Filière d’entrée en institutions (n=4814)

%%%%

0

10

20

30

40

50

Domicile

Hôpital

Clinique

Autre EHPA

45.3%45.3%45.3%45.3%

30.4%30.4%30.4%30.4%

9.5%9.5%9.5%9.5% 10.8%10.8%10.8%10.8%

Filière hospitalisations

Au cours des 3 derniers mois

598 résidents hospitalisés 111 résidents hospitalisés 2 fois ou +

Taux d’hospitalisation à 3 mois est de 13.5%

Soit environ 400 000 hospitalisations de résidents par an !

Douleurs et fin de vie

37.9% se plaignent de douleurs39.4% bénéficient de traitements antalgiques4.6% souffrent d’un cancer évolutif2.8% relèvent d’une prise en charge palliative

Chute

Chute au cours de la semaine précédente (n=4390) 4.1%Diagnostic d’ostéoporose (n=4869) 14.8%

Parmi les 4920 résidentsles 4920 résidentsles 4920 résidentsles 4920 résidents

90.4% n’ont aucun traitement5.75% prennent que du calcium et de la vitamine D3.75% prennent du Calcium-Vitamine D et biphosphonate (ou RS)

Traitement de l’ostéoporose parmi les 719 (14.8%) ayant un diagnostic d’OPTraitement de l’ostéoporose parmi les 719 (14.8%) ayant un diagnostic d’OPTraitement de l’ostéoporose parmi les 719 (14.8%) ayant un diagnostic d’OPTraitement de l’ostéoporose parmi les 719 (14.8%) ayant un diagnostic d’OP

25.8% n’ont aucun traitement38.25% prennent que du calcium et de la vitamine D10.85% prennent du biphosphonate (ou RS) seul24.34% prennent du Calcium-Vitamine D et biphosphonate (ou RS)

La nutrition

Les régimes alimentaires Les régimes alimentaires Les régimes alimentaires Les régimes alimentaires (n=1088)41.1 % ont un régime HCHP38.0% ont un régime diabétique15.1% ont un régime sans sel4.5% ont un régime hypocalorique1.4% a un régime hypocholestérolémiant

Poids moyen (n=4514) (kg) = 61.9 kg ± 14.8Taille moyenne (n=2490) (m) = 1.59 ± 8.8BMI moyen (n=2452) kg.m-² = 24.1 kg.m-² ± 5.1

8.3% refusent le repas19.7% perdent du poids22.6% bénéficient d’un régime alimentaire

Démence

0

10

20

30

40

50

Gériatre Neurol Med Trait. Psychiatre Indeter.

Diagnostique de démence posé par….

%%%%

Troubles psycho-comportementaux

Agressivité 19.6% Envers les soignants dans 80.34% Envers les autres résidents dans 37.0%

Cris 10.8%Fugues 6.5%Déambulation 10.9%

17% des résidents sont contenus régulièrement

27.4% des résidentssont traités par NEUROLEPTIQUES

30,0% (1470/4920) des résidents ont au moins 1 trouble psycho-comportemental

Psychiatrie

Maladie psychiatrique chronique (n=4865) 28.2%Diagnostic de dépression (n=4878) 39.9 %Traitement anti-dépresseur (n=4867) 40.7 %

Les SONDES

2.1% sont porteur d’une sonde urinaire (n=4886)0.9% sont porteur d’une sonde de gastrostomie (GPE) (n=4881)0.2% sont porteur d’une sonde naso-gastrique (n=4888)

La chute : Une prise en charge multidisciplinaire

La chuteLa nutrition

Les troubles du comportementL’incontinence: L’ADL

Pharmacien

Diététicienne, psychologue

Kinésithérapeute, podologues

Médecin

Animation

Infirmières, aides soignantes

Familles

Ergothérapeute

La Fragilité

Réversible

Robuste Fragile Dépendante

Irréversible3 à 5 X plus de risque de dépendance,

d’hospitalisation, d’entrée en EHPAD, de besoin de soins, de mortalité !

Stress

La dépendance n’est pas une fatalité

AGENDA

Le syndrome de fragilité

Pourquoi le syndrome de fragilité est il cliniquementpertinent

Pourquoi n’est elle pas en place dans nos pratiques de soins

L’expérience du Gérontopole

Clegg A et al. Lancet 2013 ahead of print

AGENDA

Le syndrome de fragilité

Pourquoi le syndrome de fragilité est il cliniquementpertinent

Pourquoi n’est elle pas en place dans nos pratiques de soins

L’expérience du Gérontopole

Santos-Eggimann B et al. J Gerontol A Biol Sci Med Sci 2009;64:675-81

Le syndrome de fragilité est fréquent !

Fried TR et al. Arch Intern Med 2001;161:2602-7

19.6% 46.3%

Les patients fragiles mobilisent beaucoup de ressources !

Clegg A et al. Lancet 2013;381:752-62

Le syndrome de fragilité est fortement associé au risque de dépendance, l’hospitalisation, l’entrée en MdR, le besoin de soins, la mortalité !

Le syndrome de fragilité prédit la dépendance, l’hospitalisation, l’entrée en MdR, le besoin de soins, la mortalité !

Risque x 3,07 de développer des troubles de la mobilitéRisque x 5,52 d’acquérir une anomalie IADLRisque x 5,13 d’être atteint d’une anomalie d’une AVQ

Le suivi à 2 ans de 11 000 personnes fragiles de l’étude SHARE; BMC Geriatr 2013;13:3.

EFFICACITE DES ETUDES D’INTERVENTIONS

Coopération gériatres et acteurs des soins primaires

Augmente la réversibilité de la fragilité (28 % vs 13,5 %; P =0,02)

Réduit les risques de décès et d’institutionnalisation (P = 0,02).

Fam Pract 2010;27(3):239-45

Des interventions gériatriques menées à partir de l’évaluation gériatrique standardisée (EGS) peuvent réduire le risque d’hospitalisation (RR 0,90 IC 95 % 0·84-0,98)

Lancet 2008;371(9614):725-35.

Des interventions fondées sur l’exercice physique peuvent également obtenir des résultats positifs sur le déclin fonctionnel Lancet 2013;381(9868):752-62.

Le syndrome de fragilité permet d’organiser des interventions efficaces !

EFFICACITE DES ETUDES D’INTERVENTIONS

Diminution du déclin fonctionnel et de la mortalité

Ellis G, et al. BMJ 2011;343: 6553)

Réduction du recours aux Maison de retraite et augmentation du maintien à domicile Beswick AD et al. Lancet 2008

Stuck AE, et al. JAMA 2002

• Maintien de la fonction, de la mobilité !

Le syndrome de fragilité permet d’organiser des interventions efficaces !

EFFICACITE DES ETUDES D’INTERVENTIONS

Une intervention

CIBLEE

FORTE

PROLONGEE

Le syndrome de fragilité permet d’organiser des interventions efficaces !

AGENDA

Le syndrome de fragilité

Pourquoi le syndrome de fragilité est il cliniquementpertinent

Pourquoi la prévention de la dépendance n’est elle pas en place dans nos pratiques de soins

L’expérience du Gérontopole

Pourquoi cette prévention n’est elle pas en place dans nos pratiques de soins

• La médecine Gériatrique n’avait pas la force critique

• Les pouvoirs politiques n’ont pas anticipé le vieillissement de la population.

• L’industrie pharmaceutique ne s’était pas engagée dans cette voie.

Nous ne devons plus attendre :L’heure de passer à l’action !

Nu

mb

re d

’art

icle

s

YearsCesari M et al. J Frailty Aging 2013

FRAILTY dans PubMed

Repérer et prendre en charge les personnes âgées fragiles

AGENDA

Le syndrome de fragilité

Pourquoi le syndrome de fragilité est il cliniquementpertinent

Pourquoi la prévention de la dépendance n’est elle pas en place dans nos pratiques de soins

L’expérience du Gérontopole de Toulouse

Ciblée

Soutenue

Forte

Mise en place dans la pratique de soins: Une intervention Ciblée, Forte et Soutenue

GERIATRES REFERENTS

65-HAUTES PYRENEESDr Gasnier : Tarbes/Vic et LourdesDr Bordes: Lannemezan et Bagnères

81- TARNDr Cuffi: Castres-Mazamet et LavaurDr Laborie: Albi

09- ARIEGEDr Bories: Foix, Pamiers, LavelanetDr Del Mazo: St Girons

32- GERSDr Camallières: Auch, L’Isle Jourdain Dr Péré: Nogaro et Condom

46- LOTDr Kostek: Figeac et CahorsDr Hustache: Gourdon et St Céré

82- TARN ET GARONNEDr Sudres : MontaubanDr Brignol : Castelsarrasin-Moissac

31- HAUTE GARONNEDr Voisin : Toulouse, Villefranche, St Jean, CornebarrieuDr Montastier : St Gaudens, Muret

12- AVEYRONDr Kaya-Vaur : Rodez, Decazeville, Villefranche de Rouergue, EspalionDr Congras : Millau et St Affrique

«Équipe Régionale sur la Fragilité et le Prévention de la Dépendance»

Repérage de la FragilitéPatients âgé de 65 ans +, non dépendant (ADL >= 5 /6)

YES NO UNKNOWN

Est-ce que le patient vit seul ? ���� ���� ����

Avez vous perdu du poids de façon involontaire au cours des 3 derniers mois ?

���� ���� ����

Vous sentez vous anormalement fatigué au cours des 3 derniers mois ?

���� ���� ����

Avez-vous des difficultés à vous déplacer au cours des 3 derniers mois ?

���� ���� ����

Avez-vous des problèmes de mémoire ? ���� ���� ����

La vitesse de marche est elle lente (+ 4s pour 4 mètres ? ) ���� ���� ����

� Si oui a au moins une de ces questions :

D’après votre sens clinique, pensez vous que votre patient est fragile et qu’il a un risque accru d’entrée dans la dépendance ? � YES � Non

� Si oui, proposez à votre patient une évaluation des causes de sa fragilité et de proposition d’interventions de prévention de sadépendance à l’hôpital de jour de la fragilité ?

Outil de repérage de la Fragilité du Gérontopôle

Ciblée

Soutenue

Forte

Mise en place dans la pratique de soins: Une intervention Ciblée, Forte et Soutenue

CENTRE D’EVALUATION ET D’INTERVENTION GERONTOLOGIQUE

TOULOUSE, FRANCE

Hôpital Garonne4 lits d’hôpital de jour

Hôpital La Grave8 lits d’hôpital de jour

IDENTIFICATION des personnes âgée fragiles

EVALUATION Gérontologique Standardisée (EGS)

INTERVENTIONS de prevention de la dépendance

SUIVI et Ré-évaluation

Équipe multidisciplinaire(Geriatre, MG, Infirmière, Educateur

sportif, Diététicienne, Psychologue,…)

Évaluation StandardiséeMesure des performances

fonctionnelles

Proposition d’une intervention personalisée

Organisation de l’interventionCreation d’une base de données

Contact à 1 moisContact à 3 mois pour

re-évaluation de la fragilitéSuivi personnalisé

Population générale Médecins généralistes, Consultation

spécialistes, unités d’urgences

93.6% des sujets âgés adressés à la plate-forme de fragilité du Gérontopole sont fragiles ou pré-frail

Description des 1108 patients adressés à l’hôpital de jour de la fragilité du Gerontopole

Tavassoli N. et al. JNHA 2014

Évaluation Gérontologique Standardisée n=1108

Age (yrs), n=1108 82,9 ± 6,1

Sexe (female), n=1108 686 (61,9%)

IMC (kg/m²), n=698 25,9 ± 5,1

Onco-gériatric, n=1103 230 (20,9%)

Vit D (ng/ml), n=1065 18,1 ± 11,3

MMSE/30, n=1071 24,6 ± 4,9

MIS/8, n=1038 6,6 ± 1,9

ADL/6, n=1102 5,5 ± 1,0

IADL/8, n=1094 5,6 ± 2,4

SPPB/12, n=1063

SPPB/12 (mean) 7,3 ± 2,9

(SPPB≥10) 272 (25,6%)

(7≤SPPB≤9) 388 (36,5%)

(SPPB ≤6) 403 (37,9%)

CDR/3, n=1039

CDR=0 353 (34,0%)

CDR=0,5 531 (51,1%)

CDR=1 111 (10,7%)

CDR≥ 2 44 (4,2%)

Évaluation des déterminants de la Fragilité n=1108

Fried/5, n=1082 2,64 ± 1,4

Fried/5, n=1082

Robust (0 critères) 69 (6,4%)

Prefrail (1-2 critères) 423 (39,1%)

Frail (3-5 critères) 590 (54,5%)

Unvolontary weigth loss (oui), n=1098 358 (32,6%)

Weakness, n=1083 353 (32,6%)

Gait speed, n=1065

Mean (m/s) 0,78 ± 0,27

< 1m/s 814 (76,4%)

<0,8m/s 547 (51,4%)

Grip strength (kg), n= 1083 20,3 ± 8,2

Sédentarity (yes), n=1096 665 (60,7%)

Alone at home (yes), n=1083 460 (42,5%)

Help at home (yes), n=1105 767 (69,4%)

Help at home (yes), n=1105 575 (52,0%)

APA (yes), n=1105 190 (17,2%)

Description des 1108 patients adressés à l’hôpital de jour de la fragilité du Gerontopole

Tavassoli N. et al. JNHA 2014

Évaluation Gérontologique Standardisée n=1108

Vision

Vision FAR (abnormale), n=1019 840 (82,4%)

Vision Near (abnormale), n=1039 232 (22,3%)

Amsler (abnormale), n=1060 177 (16,7%)

Audition

HHIE-S/40, n=1055 9,5 ± 9,8

Handicap (HHIE-S >21), n=1055 330 (31,3%)

Nutrition

MNA/30, n=1048 23,2 ± 4,1

(MNA>23,5), n=1048 550 (52,5%)

At risk for malnutrition (17≤MNA≤ 23,5), n=1048

414 (39,5%)

Undernutrition (MNA< 17), n=1048 84 (8,0%)

Incontinence urinary

Echelle incontinence/6, n=280 1,7 ± 1,4

Daily problem (score≥ 1), n=280 215 (76,8%)

Dépression GDS/15, n=424 4,8 ± 3,1

History of falls, n=285 108 (37,9%)

Interventions: Projet Personnalisé de Soin et

Plan de préventionn=1108

New medical conditions (yes), n=1104

603 (54,6%)

Special advice (dentistry, ORL, ophtalmo, urology) (yes), n=1101

532 (48,3%)

Change in drug prescription (yes), n=1102

362 (32,8%)

Nutrition Intervention (yes), n=1105

683 (61,8%)

Physical activity intervention (yes), n=1101

624 (56,7%)

Social Intervention (yes), n=1106

284 (25,7%)

Description des 1108 patients adressés à l’hôpital de jour de la fragilité du Gerontopole

Tavassoli N. et al. JNHA 2014

Cas Clinique

• Votre patiente, Madame Lautrec, âgée de 87 ans qui venait régulièrement vous voir en consultation tous les 3 mois pour le suivi d’une HTA modérée et d’une hypercholestérolémie, vous appelle car elle se sent trop fatiguée pour se déplacer et préfère que cette fois ci, vous alliez la voir à son domicile. Vous allez la voir 8 jours plus tard; elle vous ouvre la porte et vous conduit lentement vers la salle à manger où se trouve également son époux avec qui elle vit.

� Sa tension artérielle est à 15/8.5 et elle vous précise qu’on ne lui a pas contrôlé son cholestérol depuis plus de 3 ans. Par contre, elle fait très attention à son alimentation en évitant les produits riches en graisse et trop caloriques. Elle vous semble globalement comme d’habitude en ce qui concerne son état de santé général. Son examen clinique est sans particularité. Elle semble avoir perdu du poids sans que l’on ne puisse le préciser. Son époux vous précise qu’elle ne sort plus du domicile depuis une chute accidentelle il y a 3 semaines.

Repérage de la FragilitéPatients âgé de 65 ans +, non dépendant (ADL >= 5 /6)

OUI NON NE SAIT PAS

Est-ce que le patient vit seul ? ���� ���� ����

Avez vous perdu du poids de façon involontaire au cours des 3 derniers mois ?

���� ���� ����

Vous sentez vous anormalement fatigué au cours des 3 derniers mois ?

���� ���� ����

Avez-vous des difficultés à vous déplacer au cours des 3 derniers mois ?

���� ���� ����

Avez-vous des problèmes de mémoire ? ���� ���� ����

La vitesse de marche est elle lente (+ 4s pour 4 mètres ? ) ���� ���� ����

�Si oui a au moins une de ces questions :

� D’après votre sens clinique, pensez vous que votre patient est fragile et qu’il a un risque accru d’entrée dans la dépendance ? � OUI � NON

Outil de repérage de la Fragilité

Interrogatoire Examen clinique

Performances physiques

Statut Nutritionnel

Performances cognitive

Risque de ChuteRisque de dépression

Synthèse et élaboration du PPS

avec le MT

Acuité visuelleAudition

Révision médicamenteuse

Appel du MT et intervenants

Clinique Cognition Nutrition Risque de chute

Sensoriel Performances Moral Social Médicaments

Cas Clinique (6/9)

Données de l’évaluation gérontologique standardisée de Mme Lautrec.

Clinique Examen clinique normal; NFS normal, Bilan hydro-électrolytique normal, TSH normale, CPK= normal, Albumine=34,g/l.

Cognition MMSE 28/30, test de Dubois normal, test de l’horloge normal

Nutrition MNA 19/30; OHAT (Oral Health Asst Tool) = 14

Risque de chute peur de tomber; Chaussage à risque; Station unipodale 6 secondes

Sensoriel Acuité Visuelle, Audition normale

Performances ADL 5,5/6 (fuites urinaires occasionnelles) IADL 5/8 (difficulté pour faire les courses, linges, repas); Short Physical Performance Battery (SPPB) = 6/12 / Vitesse de marche

(test sur 4 mètres) = 0,6 mètres par seconde/ Station unipodale 6 secondes

Moral/douleur GDS 5/30, peur de tomber/ Pas de douleur

Social/ sédentarity Soutien et ressources social satisfaisant, comportement sédentaire

Médicaments hypothension orthostatique (Amlodipine) et prise de psychotrope (Hypnotique)

Cas Clinique (8/9)

• Mme Lautrec. bénéficie d’une prise en charge diététique, dentaire, de séance de danse, de conseils et suivi pour améliorer ces performances motrices, d’un ajustement de son ordonnance en lien avec son MT, d’un chaussageplus adapté, d’une consultation chez l’ophtalmologue. Et d’un suivi..

Une intervention CIBLEE/ FORTE/ PROLONGEE

CONCLUSION

Réversible

Robuste Fragile Dépendante

Irréversible3 à 5 X plus de risque de dépendance,

d’hospitalisation, d’entrée en EHPAD, de besoin de soins, de mortalité !

Stress

La dépendance n’est pas une fatalité

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