Prévalence de l’insuffisance rénale dans la région de Laayoune

Preview:

Citation preview

Communications affichées / Néphrologie & Thérapeutique 10 (2014) 391–401 397

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara-tion d’intérêt.Pour en savoir plusBagula J, Moulin B, et al. Great Lakes Med Rev 2013;1(2):121–8.Bagula J, Michel J, et al. Epidemiol Sante Publique2012;S2:S39–S155.

http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2014.07.121

AE16

Relation entre maladie rénalechronique et HTA pseudorésistantechez le sujet âgéJ. Kaboré 1,∗, M. Metzger 1, C. Helmer 2, Z.A. Massy 3, B. Stengel 1

1 Équipe 10, Inserm Cesp U1018, Villejuif, France2 Isped, Inserm U897, Bordeaux, France3 Service de Néphrologie, Hôpital Ambroise Paré,Boulogne-Billancourt, France∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : jean.kabore@inserm.fr (J. Kaboré)

Objectif Évaluer la fréquence de l’HTA pseudorésistante (HTApr)chez le sujet âgé et étudier sa relation avec le niveau et l’évolutiondu DFG, et la protéinurie.Matériels et méthodes La fréquence de l’HTApr (PA ≥ 140/90 mmHg en dépit de 3 classes d’antihypertenseurs) a été éva-luée dans une cohorte de 8965 sujets âgés de 65 ans et plus. Chez4265 sujets hypertendus à l’inclusion, les odds-ratios (OR) ajustésd’HTApr et d’HTA non contrôlée non résistante (HTAncnr) associésà un DFG < 60 mL/min/1,73 m2 ont été comparés à l’HTA contrô-lée (HTAc) par régression logistique multinomiale. Les ORs liés audéclin du DFG et à la protéinurie (> 30 mg/mmol) ont été estiméschez 1629 et 734 sujets suivis à 4 ans.Résultats À l’inclusion : âge moyen, 74 ± 5 ans ; 60 % de femmes ;DFG moyen, 76 ± 16 mL/min/1,73 m2 ; diabète, 10 % et obésité 13 %.Les fréquences de l’HTApr, l’HTAncnr et de l’HTAc sont respecti-vement de 3,2 %, 30,6 % et 15,3 %. En transversal, l’HTApr mais pasl’HTAncnr est significativement associée à un bas DFG avec un OR(IC 95 %) de 2,04 [1,51–2,75] indépendamment des autres facteursde risque associés : âge, sexe, obésité et diabète. Le déclin moyendu DFG est de −1,5 ± 2,9 mL/min/1,73 m2/an. Chaque baisse du DFGde 2 mL/min/1,73 m2/an est significativement associée à une aug-mentation de l’OR ajusté pour l’HTApr : 1,23 [1,08–1,41], mais paspour l’HTAncnr. L’OR d’HTApr associé à la protéinurie est de 2,37[0,96–5,80] après ajustement sur la pente du DFG et sur les autresfacteurs.Discussion et conclusion L’HTApr concerne une personne âgée sur15 traitées pour HTA. Un niveau bas et un déclin rapide du DFG, maispas la protéinurie, sont des facteurs de risque d’HTApr dans cettepopulation, indépendamment de l’âge, du sexe, de l’obésité et dudiabète.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara-tion d’intérêt.

http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2014.07.122

AE17

Prévalence de l’insuffisance rénaledans la région de LaayouneK. Flayou ∗, G. El Badaoui , J. Dione , A. Snaiki , I. El Hasni , H. Rhou ,N. Ouzeddoun , R. Bayahia , L. BenamarNéphrologie et Hémodialyse, CHU Avicenne Rabat, Rabat, Maroc∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : kaoutarflayou@gmail.com (K. Flayou)

Introduction La maladie rénale chronique (MRC) est un enjeumajeur de santé publique d’où l’intérêt d’une gestion précoce decette pathologie. Le but de notre étude est d’analyser le résultat de5 campagnes de dépistage de MRC.

Patients et méthodes Nous avons mené 5 campagnes annuelles dedépistage de MRC de 2009 à 2013 chez la population de Laayoune(ville du sud marocain). Nous avons relevé les antécédents médi-caux et toxiques. Les paramètres anthropométriques, la bandeletteurinaire, la glycémie capillaire et la PA sont mesurés systéma-tiquement. Un dosage sanguin de créatinine est réalisé chez lesnouveaux cas dépistés de diabète, d’HTA et en présence d’anomalieà la bandelette urinaire. L’IRC est définie par un débit de filtrationglomérulaire calculé selon la formule MDRD < à 60 mL/min.Résultats Notre campagne est menée sur une période de 5 ansdurant laquelle on a colligé 8244 participants. Parmi ces patients,93,6 % sont âgés de plus de 18 ans avec une prédominance féminine.La prévalence de l’HTA est passée de 46 % en 2009 à 42 % en 2012.L’HTA est associée au diabète dans respectivement 5,3 %, 5 %, 15 %,9 % et 1 % des cas en 2013, 2012, 2011, 2010 et 2009. L’IRC est notéedans 5 %, 5 %, 5 %, 3 % et 4 % des cas en respectivement 2009, 2010,2011, 2012 et 2013. Certains participants sont dépistés au stadeterminal (dans respectivement 4, 5, 3, 7 et 6 cas en 2009, 2010,2011, 2012 et 2013). Les facteurs significativement associés à l’IRCsont l’âge et la présence de diabète et d’HTA.Discussion et conclusion Au Maroc, peu d’études ont évalué la pré-valence de l’IRC. Nos résultats soulèvent la nécessité d’accentuer lesprogrammes de prévention et de dépistage contre cette maladieafin d’éviter les complications.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara-tion d’intérêt.

http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2014.07.123

AE18

Profil épidémiologique del’insuffisance rénale dans lapopulation générale de BukavuM. Kazadi Bukasa KabongoNéphrologie et Hémodialyse, Hôpital Aristide le Dantec, Dakar,SénégalAdresse e-mail : mackkabongo2008@yahoo.fr

Introduction L’ampleur réelle de l’IR en Afrique subsahariennereste inconnue par manque de registres nationaux. Une prévalencede 12,4 % a été décrite à Kinshasa (1). L’objectif de cette étude étaitde décrire les caractéristiques épidémiologiques et les facteurs derisques associés de l’IR dans la population générale.Patients et méthodes C’est une étude observationnelle transver-sale et descriptive par un dépistage volontaire de masse fait le15/03/2014.Critères d’inclusion Sujet résident à buKavu ayant consenti ver-balement à participer. La population était informée par annoncespublicitaires (télé, radio, journaux, et de bouche à oreille), ainsiqu’au travers des responsables politiques communautaires (égliseset écoles). Non inclus ceux qui ont refusé de participer ou les fichesinexploitables ou incomplètes. L’IR était défini par un DFG infé-rieure ou égale à 90 mL/min.Discussion et conclusion Un nombre de 833 personnes, avec unsex-ratio de 0,79, un âge moyen de 46,5 ans. Une prévalence glo-bale de 34,8 % soit 2,8 fois plus que celle retrouvée à Kinshasa. Chezles hypertendus, l’IR était trouvée dans 83 % contre 22,4 % chez lesnon-hypertendus (p = 0,01). Chez les sujets avec lombalgie chro-nique 81,4 % contre 26,3 % (p = 0,001). La protéinurie 53,1 % contre28,1 % (p = 0,01). Chez les diabétiques 33 % contre 34,9 %. Les obèses34,8 % contre 56,5 %. Différence non statistique. Ces résultats sontcomparables à ceux de Sumahili et al. Mais nous avons noté uneforte corrélation entre la lombalgie chronique et la survenue de l’IR(p = 0,0001). Cette étude montre l’ampleur que prennent l’IR et cesfacteurs de risque. Il est impératif de mettre en place une politiquenationale de prévention afin d’éviter la progression inquiétante dece fléau.

Recommended