QU EN EST-IL DE LA COMMUNICATION ORALE DANS L ENSEIGNEMENT MEDICAL

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QU’EN EST-IL DE LA COMMUNICATION ORALE

DANS L’ENSEIGNEMENT MEDICAL

INTRODUCTION

Le cours magistral en faculté de médecine à Annaba est une pratique couramment utilisée en raison de sa commodité.

* Peu coûteuse en ressources humaines

* S’adresse à un effectif important d’étudiants.

L’insuffisance des moyens matériels n’a pu être supplée que par les moyens humains disponibles. Ce qui rend la tâche de l’enseignement plus ardue et suppose une formation pédagogique afin de l’aider dans sa mission.

Le cours magistral n’est donc pas un simple transfert de connaissances mais tout un travail pédagogique afin de mieux faire acquérir à l’étudiant des compétences pour son avenir professionnel.

L’enseignant a pour tâche :

- De définir les objectifs

- De structurer le contenu

- De l’exposer correctement

- De relever les insuffisances.

Mais la réalité est tout autre dans l’université algérienne.

1- Définir les objectifs

C’est déterminer le but visé par le cours et faire un choix des aspects les plus importants à approfondir.

Cette étape, dans la préparation d’un cours, est essentielle.Elle permet :

- D’identifier l’essentiel de l’accessoire, de délimiter le contenu et donc d’être concis.

- De communiquer à l’étudiant l’intention didactique, ce que l’on attend de lui et de lui faciliter l’acquisition de l’information utile.

- Enfin d’adapter le cours et sa présentation aux objectifs.

2- Structurer le contenu

Ceci revient à élaborer la manière dont le cours va être présenté, il doit être :

Clair, captivant, attrayant et facile à retenir.

L’enseignant doit simplifier l’information, la clarifier, l’analyser, la relier avec d’autres informations et en faciliter la perception et l’intégration.

La logique du cours consiste donc à progression :

- Du connu vers l’inconnu.- Du simple vers le complexe.- Du concret vers l’abstrait.

Enfin le scénario doit tenir compte des phénomènes d’attention (à quel moment placer les messages essentiels) et planifier la participation des étudiants.

3- Exposer correctement

Ceci consiste à respecter quelques règles de communication orale.

3-1 Motiver ce qui revient à faire d’emblée apparaître la pertinence du sujet, son utilité et son importance. Ceci fait, il convient d’exposer le plan du cours et son déroulement.

3-2 – Faciliter la perception

L’enseignant doit capter et maintenir l’attention de l’étudiant :

- Garder un contact visuel : gestuel, mimique.

- Éviter un débit ronronnant

- Relancer l’attention

- Illuminer les concepts clés.

- Faire le point périodiquement.

- Éviter la passivité en planifiant la participation des étudiants.

4- Insuffisance du cours

• Le cours magistral reste un enseignement passif.

• Le pouvoir de rétention d’un cours est faible.

• Le cours ne permet d’atteindre que le niveau 1du savoir

• Tous les points relevés étant propres à l’enseignement de manière générale.

• La réalité du cours telle que nous la vivons à Annaba est tout autre.

5- Réalités du cours magistral

• Donner un cours de qualité n’est pas aisé.

• Le constat porte sur quatre axes essentiels.

5-1- Le programme d’enseignement

• Le programme d’enseignement est établi à partir d’une liste de cours d’externat ou d’internat pré-établie par le ministère de tutelle sans tenir compte d’aucun besoin malgré la multitude de séminaires sur :

• Les programmes d’enseignement.• Le profil du médecin algérien.• La pédagogie des sciences de santé.• La refonte de l’enseignement des sciences de la

santé.

5-2- L’enseignant

• Aucun de nos enseignants n’a suivi de formation pédagogique : module inexistant dans le cursus de formation des médecins.

• De ce fait aucun programme de méthodologie pédagogique n’est suivi.

• Le cours magistral ne vise que la réussite des apprenants aux examens et l’obtention d’un diplôme sans se soucier de la compétitivité du produit final sur la scène nationale.

5-3- L’étudiant

• Le cours, tel qu’il est dispensé, s’intéresse très peu à l’étudiant et à sa façon d’apprendre et de raisonner.

• Les étudiants se débrouillent par eux-même.

• Ils supportent difficilement le poids du programme d’enseignement qui ne leur laisse guère le temps à la réflexion.

5-4- Les pouvoirs publics

• Aucun effort de la part du ministère de l’enseignement supérieur et du ministère de la santé pour promouvoir la formation l’enseignant et les méthodes actives de l’enseignement.

• Ainsi pour remédier à ce douloureux constat et faire face aux lacunes du cours magistral, il est urgent d’agir.

6- Les remèdes

• Une série de mesures s’imposent. Ces mesures doivent s’articuler autour des quatre axes cités.

• Réviser les programmes afin de les adapter aux objectifs visés par le cours magistral dans la formation du médecin.

• Motiver l’enseignant et le doter des supports nécessaires pour dispenser son cours.

• Rendre obligatoire un certificat de formation pédagogique pour l’enseignant.

• Mettre à la disposition de tous les étudiants les supports pédagogiques nécessaires pour la complémentarité de leurs connaissances et l’acquisition des compétences afin de faciliter la perception du cours magistral.

• Organiser des séminaires autour du cours magistral afin de l’améliorer en faisant appel aux expériences des confrères des autres universités nationales et étrangères.

CONCLUSION

• Malgré toutes les insuffisances relevées, le cours magistral reste une intervention pédagogique utile pour l’acquisition de connaissances. Il ne peut être détroné pour l’heure en raison du manque de ressources matérielles même si la recherche de la qualité est un facteur déterminant de progrès.