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QUAND LA
MATIÈREDEVIENT
ART
14E EXPOSITION D'ART CONTEMPORAIN
À LA MAISON GUERLAIN
DANS LE CADRE DU PARCOURS PRIVÉ DE LA FIAC
DU 21 OCTOBRE AU 14 NOVEMBRE 2021
68 AVENUE DES CHAMPS-ÉLYSÉES 75008 PARIS
QUAND LA
MATIÈREDEVIENT
ART
VIK MUNIZ
Bee (détail)2016
Courtesy Vik Muniz
LAUREN MOFFATT
Compost VIII2021 Vidéo 4K
1
Pour la quatorzième année consécutive, la Maison Guerlain présente sa nouvelle
exposition, inscrite au Parcours Privé de la FIAC « Quand la matière devient art »,
du 21 octobre au 14 novembre 2021, au 68 Champs-Élysées. Depuis sa création,
Guerlain encourage les nouvelles formes d’avant-garde et d’innovation artistique
et convie cette année le public à une exposition inédite qui explore la question
de la matérialité dans l’art.
Artisans du sensible, les artistes puisent dans leur chair pour donner corps à leurs
émotions, à leurs idées, à leurs engagements. Dans cette exposition, le medium,
matière première, tantôt naturelle, organique, minérale, artificielle, industrielle ou
digitale est transformée, détournée, sublimée… pour livrer au monde une trace
perceptible et durable de leur esprit critique et de leur imaginaire.
De la matière première à la matière virtuelle, l’exposition qui réunit œuvres
sculpturales, peintures, photographies, installations, mais aussi œuvres digitales
certifiées NFT (Non Fungible Token) spécialement réalisées pour l’occasion,
propose de porter un regard sur le potentiel de ces territoires créatifs, à travers
un parcours qui s’étend sur les trois niveaux de la Maison Guerlain.
Dans un second temps, les œuvres digitales certifiées NFT présentées
dans le parcours seront vendues au profit de la Fondation GoodPlanet,
présidée par Yann Arthus-Bertrand.
21 ARTISTES INTERNATIONAUX RÉUNIS POUR EXPLORER
LA MATÉRIALITÉ DE L’ŒUVRE
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
QUAND LA
MATIÈREDEVIENT
ART
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L'art, c’est sublimer la technique par l’amour, disait Nuno Oliveira !
Par-delà les disciplines, il s’adresse donc par essence aux sens et, par
vocation, produit de l’émotion. C’est sa finalité, celle qui le conduit
à s’affranchir ultimement de la valeur d’usage, dont pourtant il ne fait
pas toujours fi ! Complexe… !
Ce qui est certain est qu’il résulte d’une volonté et « quintessentialise » l’humain !
Pour autant, s’antagonise-t-il de la nature « conçue comme puissance produisant
sans réflexion » ?
En signant l’exposition « Quand la matière devient art », Guerlain revendique
l’alliance de l’art et de la nature. La Maison réaffirme ici à quel point son art de
parfumeur est consubstantiel de la nature en tant que source et écosystème
essentiels et si fragiles. Depuis près de deux siècles, l’audace créative de Guerlain
s’appuie sur des savoir-faire uniques, un engagement sans faille fondé sur la
sublime qualité des matières premières, un désir constant d’innovation,
respectant résolument les équilibres durables.
Conjuguer art et matière naturelle, c’est prendre son temps par la main pour le
conduire vers l’avenir.
On retrouve là des œuvres tangibles qui nous ramènent à la matière brute, première,
concrète, mais aussi des œuvres digitales, immatérielles, parfois insondables.
Derrière ces créations, les artistes explorent ces questions, mus qu’ils sont tous dans
leurs différences par une vision intime et des convictions propres.
S’interroger sur la matérialité comme facteur de création artistique, c’est questionner
le monde, nos ressources et les dangers qui les assaillent et nous blessent.
L’art aujourd’hui ne peut plus être dissocié du monde qui l’entoure et par sacerdoce,
il s’interroge. Encore et toujours.
L’exposition « Quand la matière devient art » pose certainement plus de questions
qu’elle n’apporte de réponses. C’est sa vocation. Celle de nous inviter à nous
mettre en mouvement pour penser une vérité consciente et respectueuse de
son environnement.
Un combat que Guerlain mène avec force et détermination.
L’ART ET LA MATIÈRE,
SUBLIME OXYMORE
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L e thème de la matière dans l’art
paraît comparable à la question de l’œuf
et la poule...
C’est pourtant ce vaste sujet que nous
explorons dans l’exposition : faut-il de la
matière pour faire une œuvre d’art ?
Au danger de surprendre, la réponse est non.
Il ne faut pas de matière pour faire de l’art ou
peut-être, de façon plus différenciée : il ne
faut pas, nécessairement, à chaque artiste,
de la matière (dans le sens d’un matériau
palpable) pour créer une œuvre.
Caroline Messensee Commissaire de l'exposition
Ainsi, l’idée créatrice émanant de l’artiste
existerait indépendamment du support choisi.
Vrai pour les uns, faux pour les autres. De
même, l’histoire de l’art récente regorge
d’exemples d’œuvres quasi ou parfois même,
totalement immatérielles.
Depuis la seconde moitié du XXe siècle,
s’est opérée, chez les artistes, une quête qui
tendait à réduire la matière à un minimum,
voire de la délaisser complètement. Parmi
les exemples les plus radicaux, il convient de
citer Yves Klein, qui à partir de 1955, distille ses
toiles jusqu’à la monochromie, dans un geste
radical incomparable, et orchestre l’exposition
« La spécialisation de la sensibilité à l’état
de matière première en sensibilité picturale
stabilisée » en 1958 à la galerie Iris Clert
entièrement vide.
Les recherches de Klein trouvent leur pendant
outre-Atlantique où des artistes tels que
Bruce Nauman, Joseph Kosuth ou encore
Sol Lewitt cherchent à réduire la partie
visible de l’œuvre, à favoriser l’idée même de
l’œuvre (art conceptuel) ou même l’idée qui
précède l’œuvre, renvoyant son exécution au
deuxième plan. De façon plus récente, il faut
penser à Tino Sehgal, qui commercialise ses
œuvres immatérielles mais sans laisser de
trace quelconque.
En 2009, le Centre Pompidou organise
l’exposition « Vides ». Dans une dizaine de
salles du Musée national d’art moderne, elle
rassemble, de manière inédite, des expositions
qui n’ont rigoureusement rien montré, laissant
vide l’espace pour lequel elles étaient pensées.
En parallèle, avec la naissance des nouvelles
technologies dans les années 1980-1990,
naît une nouvelle « matière » qui délaisse la
matière analogique pour créer de la matière
digitale.
Avec l’émergence de ces œuvres d’un
nouveau genre, se pose la question de la
propriété. Jusqu’au début des années 2010,
les fichiers digitaux pouvaient être dupliqués
à l’infini, leurs créateurs anonymisés, parfois
oubliés.
L’apparition des premiers NFT – ces « non-
fungible token », littéralement « jetons non
fongibles » – va bouleverser le monde de l’art.
LA 14E ÉDITION DE L’EXPOSITION ANNUELLE
D’ART CONTEMPORAIN À LA MAISON GUERLAIN,
« QUAND LA MATIÈRE DEVIENT ART » POSE LA QUESTION
DE LA TRANSFORMATION DU MATÉRIAU,
DE LA TRADUCTION DE L’INSPIRATION, QUI MÈNE
À LA MATÉRIALISATION D’UNE IDÉE CRÉATRICE.
PHILIPPE FAVIER
ST (Pétales de roses), détail2009 Peinture, peinture sur verre, pétales de fleurs
45 x 56 x 5 cm
Collection Florence et Daniel Guerlain, Paris
QUAND LA
MATIÈREDEVIENT
ART
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Cette technologie garantit la traçabilité
et l’authenticité des fichiers digitaux avec
un code unique et sécurisé. La blockchain
– un système informatique participatif et
décentralisé qui permet de certifier des
transactions – introduit le concept de rareté
dans l’art digital et place ces œuvres au même
niveau que l’art analogique.
La matière artistique devient plurielle, à la fois
tangible et immatérielle, elle est dichotomique
à l’image d’un monde contemporain en pleine
mutation.
Les grands questionnements de ce monde
se répercutent dans l’utilisation de matériaux
variés : crise climatique/re- et upcycling ;
développement de nouvelles technologies
de pointe : hybridation/croyances et
religions : reprise de symboles et objets
de culte/globalisation et position de la
femme : utilisation de matériaux attribués
historiquement à un sexe ou un autre etc.
Le parti pris de l’exposition « Quand la matière
devient art » se situe à l’opposé des recherches
sur l’immatérialité et revient sur la notion
de l’artiste alchimiste. Nous affirmons que
la matière est non seulement support, mais
que le geste créatif ne peut naître que grâce
à la confrontation avec la matière. Le terme
« artiste plasticien » pourrait ainsi se voir
pleinement justifié par la notion de plasticité,
de tout ce qui est modelable en somme.
Au-delà de la matière, la question qui nous
intéresse relève plus de la transformation,
de l’acte créatif, de l’exécution artistique,
qui donnent naissance à l’œuvre. Ainsi, dans
l’exposition, le processus n’est plus masqué
mais au contraire visible et devient expérience
vécue. Grâce à de subtiles dissonances, l’œil
est stimulé, prêt à questionner habitudes
visuelles et artistiques.
Mais la matière ne suffit pas à elle-même. Elle
devient, grâce à l’intervention des créateurs,
la surface de projection des questionnements
que notre société soulève. Elle illustre dans sa
diversité des sujets tels que la crise climatique,
notamment grâce à la technique du upcycling,
le changement de la société grâce aux nouvelles
technologies, la crise des croyances et des
religions avec la reprise de symboles et d’objets
de culte par les artistes, la place de la femme…
Parmi les 21 artistes présents dans l’exposition,
les démarches et réflexions sont aussi diverses
que leurs réalisations. Les positions des
artistes choisis illustrent les préoccupations
d’une société en pleine mutation, posent les
questions qui occupent les grands penseurs
car l’artiste, le vrai, n’est autre qu’un philosophe
qui sculpte son idée.
La fragilité écologique se traduit notamment
dans le travail de Favier ou encore de Cognée
avec la transformation et l’évolution de la
matière vivante. Quant à Cléron et Libertiny,
c’est l’abeille, garant de notre écosystème,
notion particulièrement chère à Guerlain,
qui est le centre de leurs préoccupations.
Une autre espèce menacée surgit dans le
travail de Sabatté, alarmant et infiniment
fragile à la fois. Armour s’interroge sur les
similarités et ressemblances des matières
dans notre corps avec l’univers minéral et
tend en quelque sorte vers une alchimie high
tech, qui caractérise aussi le travail de Bull.
Dakpogan se fait archéologue de la société
contemporaine et thématise le dialogue des
cultures. C’est également le sujet du travail de
Silva, qui questionne la perte du savoir et des
liens intergénérationnels. Russel opère l’art de
la conversion dans une quête des croyances
et de l’héritage spirituel. La qualité de l’objet,
dans l’idée d’un ralentissement effréné de la
consommation lié à un savoir-faire, se retrouve
dans des propositions aussi diverses que
passionnantes chez Delvoye, El Zein ou encore
Carbonell. Muniz bouleverse nos acquis et
habitudes visuelles, exercice indispensable
pour nous interpeller et aiguiser notre capacité
à voir. Conversion, mutation, adaptation et
métamorphose se côtoient dans un monde qui
semble au seuil d’une nouvelle ère 1
CONSTANCE VALERO
De Nectar et d’Ambroisie
2021 Expérience interactive en
réalité augmentée
Courtesy Constance Valero
QUAND LA
MATIÈREDEVIENT
ART
Dana-Fiona Armour
Jean-Charles Blais
Liu Bolin
Lee Bul
Nacho Carbonell
César
Céline Cléron
Philippe Cognée
Calixte Dakpogan
Wim Delvoye
Najla El Zein
Philippe Favier
Tomáš Libertiny
Lauren Moffatt
Vik Muniz
Zhuo Qi
Sabrina Ratté
Georgia Russell
Lionel Sabatté
Ana Silva
Constance Valero
CAROLINE MESSENSEE
COMMISSAIRE D’EXPOSITION
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QUAND LA
MATIÈREDEVIENT
ART
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Dana-Fiona Armour Née en 1988 à Willich (Allemagne).
Vit et travaille à Paris.
Dana-Fiona Armour a fait ses études à l’École nationale supérieure des Beaux-
Arts, dont elle a été diplômée en 2019. À l’âge du bio-éditing et du mouvement
Ontologie Orientée Objet – mouvement qui peut se résumer comme une école
de pensée qui rejette le privilège de l’existence humaine sur l’existence d’objets
non humains –, Armour imagine une hybridation entre l’humain et l’objet. En
souhaitant mettre l’humain et l’objet au même niveau, elle crée des hybrides où
l’organique se mêle aux formes rigides du minimalisme et de l’art conceptuel.
On pourrait également caractériser son travail par une fusion entre médecine,
science et art – elle a d’ailleurs collaboré avec des chercheurs et médecins pour
certains de ses projets.
« Assimilant la sculpture à un protocole de dissection visant à établir de
nouveaux rapports entre le corps de l’artiste et son œuvre, Dana-Fiona Armour
pratique la métabolisation. Le métabolisme, c’est l’ensemble des réactions
chimiques qui se produisent au sein d’un être vivant et lui permettent de se
maintenir en vie, de se reproduire, de se développer. Les œuvres d’Armour
matérialisent ainsi, dans le corps de ses œuvres, des phénomènes qui se
produisent dans d’autres milieux vivants, humains ou non humains. Elle utilise
indifféremment du sang, de la peau, des organes d’animaux, tout autant que
des matières synthétiques, car on ne peut plus tracer de limites claires entre le
‘naturel‘ et ‘l’artificiel ‘ ». Nicolas Bourriaud
CAROLINE MESSENSEE
COMMISSAIRE D’EXPOSITION
Haut und Knochen2021
Silicone, pvc, calcium
carbonate, pigments,
gélatine de porc
Courtesy de l’artiste
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QUAND LA
MATIÈREDEVIENT
ART
Jean-Charles BlaisNé en 1956 à Nantes.
Vit et travaille à Paris.
Jean-Charles Blais commence sa carrière dans les années
1980, en employant des matériaux de récupération, tels
que journaux ou morceaux d’affiches arrachées.
Poursuivant une démarche initiée par les Nouveaux
Réalistes, il la transforme en s’appropriant l’espace public,
avec de nombreuses créations in situ. Jean-Charles Blais
a beaucoup expérimenté les posters et les images
imprimées, mais aussi les tissus ou la couture.
En 1981, il participe à l’exposition « Finir en beauté »,
manifestation fondatrice de la Figuration libre en France.
En 1987, le Centre Pompidou lui consacre une exposition.
Cette reconnaissance lui vaut, à la fin des années 80, la
commande de la station de métro Assemblée nationale.
Au début des années 1990, Blais utilise de nouveaux
supports, tel que celui présenté ici, avant d’élargir son
activité à la sculpture.
Un nouveau tournant dans la carrière de l’artiste se produit
lorsqu’il découvre la technologie numérique et se prend de
passion pour elle. Aujourd’hui, Jean-Charles Blais se tourne
essentiellement vers l’image digitale et la projection d’œuvres
visuelles, comme le montrent ses expositions depuis les
années 2000. On peut y voir des ombres et des lumières
mouvantes, des formes énigmatiques qui se superposent en
une danse étrange. Ces derniers travaux au format numérique
sont finalement la suite logique d’une œuvre qui, depuis ses
débuts avec des objets trouvés, s’est toujours attachée à
déconstruire le support traditionnel du tableau et à refuser le
fétichisme de l’œuvre d’art.
Sur mesure1997
Tulle, laine, coton
65 x 35 x 15 cm
Collection Florence et
Daniel Guerlain
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Lee BulNée en 1964 à Séoul (Corée du Sud).
Vit et travaille à Séoul.
Lee Bul est l’une des figures les plus
radicales et internationalement reconnues
de l’art contemporain coréen. Elle a étudié
la sculpture à Séoul à la fin des années
1980. À cette époque, elle réalisait des
performances de rue, en portant des formes
organiques aux allures monstrueuses qui
remettaient en cause l’idéalisation patriarcale
du corps féminin ainsi que son contrôle de
l’espace public. Son travail évolue ensuite
vers un intérêt pour la biotechnologie et
l’utopie contemporaine de formes mutantes
qui libéreraient le corps, notamment à
travers la figure du cyborg.
Sa nouvelle série, Perdu, mêle des formes
biomorphiques et cybernétiques basées
sur ses dessins de la fin des années 1990,
dont le rendu est à la fois vif et délicat. Ces
œuvres apparemment bi-dimensionnelles
possèdent une dimension sculpturale.
Lee Bul verse de la peinture acrylique
mélangée à des fragments de coquilles
de nacre dans un moule, elle crée ensuite
un dessin en ponçant la surface pour
obtenir un bas-relief extrêmement léger,
avant de verser de la couleur pour teinter
le dessin. Composées de matériaux tant
organiques qu’inorganiques, les visions
d’outre-monde de l’artiste sont des corps
futuristes fragmentés qui semblent être
pris sur le vif, à différentes distances et
selon différents points de vue. Les formes
anthropomorphes sont présentées comme
des créatures à la fois belles et inquiétantes
qui pourraient avoir quelque chose à nous
dire sur les lacunes de notre société.
Perdu XL2020
Nacre, acrylique, panneau
de bois, acier
226 x 68 x 65 cm
Courtesy Galerie Thaddeus
Ropac, Londres, Paris,
Salzburg, Séoul
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QUAND LA
MATIÈREDEVIENT
ART
Nacho CarbonellNé en 1980 à Valence (Espagne).
Vit et travaille à Eindhoven.
En 2003, Nacho Carbonell obtient sa licence
en design industriel à la Cardenal Herrera
University en Espagne, puis un second
diplôme en 2007 avec mention à la Design
Academy d’Eindhoven aux Pays-Bas.
Carbonell est connu pour son approche
tactile de la sculpture, jouant avec la
texture, les techniques expérimentales
et les matériaux naturels. Il considère les
objets comme des « organismes vivants »
qui prennent vie et vous surprennent par
leur comportement. Pour Carbonell, établir
une relation avec son œuvre fait partie
intégrante de son travail. Il crée des objets de
ses mains afin d’y insuffler quelque chose de
sa personnalité. Il décrit ses pièces comme
des « objets communicatifs qui éveillent les
sentiments et l’imagination... qui permettent
d’échapper au quotidien ».
Les créations de Carbonell sont réalisées à
partir de matériaux d’origine locale qu’il
trouve près de son studio à Eindhoven.
Pour ses lampes sculpturales Cocoon,
l’artiste crée des sculptures en forme d’arbre
maintenues par des branches d’acier et
ornées de cocons. Les cocons sont fabriqués
à l’aide d’une maille d’acier recouverte d’un
plâtre de la propre création de Carbonell, un
mélange de sable et de durcisseur textile.
Les sculptures semblent d’un autre monde
dans leur composition, et invitent à un
réalisme magique, semblant à la fois imiter et
transcender le monde naturel.
Table Cocoon 16 (44/2016)2016 Maille et cadre métalliques, liège,
cable en silicone,
sources lumineuses
235 x 100 x 80 cm
Courtesy Carpenters
Workshop Gallery
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Compression 1970
Compression de canettes
d’insecticide
36 x 36 x 20 cm
Courtesy Galerie
GP & N Vallois, Paris
CésarNé le 1er janvier 1921 à Marseille (Bouches-du-Rhône)
et mort le 6 décembre 1998 à Paris.
En 1960, César est le témoin de l’arrivée en France des premières presses
américaines. « Un engin gigantesque qui avale toute une voiture et recrache
un paquet d’une tonne ». Fasciné par le pouvoir de la machine sur la matière,
César, après avoir essayé d’exposer une montagne de voitures compressées,
décide d’en montrer trois qu’il signe, date et montre comme trois œuvres
autonomes, assumées pleinement comme des sculptures.
Le scandale est immédiat tout autant que le rejet. Seul Pierre Restany soutient
ce travail, geste radical d’un Nouveau Réaliste de la compression, et salue
l’œuvre protéiforme d’un artiste unique en la théorisant sous la forme de son
fameux « Homo faber/homo ludens ».
César vivra plusieurs années entouré de détracteurs dans deux camps
antagonistes : ceux qui considèrent que les compressions sont une imposture
d’une part, et ceux qui n’admettent pas qu’il continue (jusqu’en 1965) à
œuvrer sur ses fers soudés. C’est pourtant la simultanéité de ces pratiques,
enrichies par les expansions à partir de 1966, qui fera de César un exemple
unique de créativité dans l’histoire de la sculpture.
À partir de 1970, il développe toute une série de compressions
« domestiques » faites en métal plus léger, comme les bombes aérosols
(ici contre les moustiques), utilisant le motif et les couleurs des objets
compressés pour s’amuser avec l’aspect extérieur de ces pièces, toujours
imaginées de la même taille.
11
QUAND LA
MATIÈREDEVIENT
ART
Céline CléronNée en 1976 à Poitiers.
Vit et travaille à Paris.
Céline Cléron mène une production artistique dans le champ de l’objet et
de la sculpture, utilisant une multiplicité de matériaux et de supports. Elle
crée des œuvres hybrides, inspirées par les objets du quotidien et leur force
d’évocation, mais également par le passé, l’histoire de l’art, l’archéologie, les
sciences, l’animal et le cycle du vivant.
L’utilisation de la figure animale dans le travail de Céline Cléron est une
façon pour l’artiste de rendre compte, à travers elle, de notre nature humaine
et d’aborder les rapports de domination et de prédation qui sont ceux de
l’homme avec la nature. De tout temps et dans toutes les cultures, que ce soit
dans les arts de la représentation ou dans le domaine religieux, le végétal et
l’animal sont des vecteurs de métamorphose. Ils trouvent ainsi une place de
choix dans les œuvres de l’artiste où ils constituent un bestiaire à la fois drôle,
étrange, savant et onirique.
La Régente est née de la découverte dans un dictionnaire de la polysémie
du mot « ruche » qui désigne à la fois l’habitat de l’abeille et la collerette de
dentelle alvéolée portée à la Renaissance appelée aussi col « ruché ».
Pendant plusieurs mois, Céline Cléron a confié la parure royale de sa Régente
à des abeilles en la plaçant à l’intérieur d’une ruche. À la fin de l’été 2006, la
sculpture est ressortie de la ruche imprégnée de cire et de miel.
Un passage se fraye ici entre l’humain et l’animal pour donner lieu à une
sculpture mi-précieuse, mi-monstrueuse. En collaborant avec un essaim
d’abeilles et une costumière de théâtre, l’Histoire et la Nature se télescopent
au travers de l’image de la Reine et de son pouvoir, naturel chez les abeilles
et plus complexe chez l’homme.
La Régente 2006
Tissu, cire d’abeille et miel, tubes
acryliques, bois, verre
Sculpture : 35 x 54 x 45 cm environ
Installée avec vitrine :
160,5 x 72 x 61,5 cm
Collection Maison Guerlain, Paris
Courtesy Galerie Papillon, Paris
12
Philippe CognéeNé en 1957 à Sautron (Loire-Atlantique).
Vit et travaille entre Nantes et Paris.
Pendant longtemps, Philippe Cognée a semblé obsédé par le quotidien. Il s’est
fait connaître par ses toiles de réfrigérateurs ou de lave-vaisselle, cadrés à ras, à
la manière de monochromes. Par la suite, son observation du monde à travers
le prisme de la photographie, de la vidéo ou de Google s’est déployée dans
de larges compositions de tours, bâtiments, supermarchés, routes, banlieues
désertiques ou foules anonymes, à la limite de l’abstraction. Son langage de
cire fondue, appliquée à chaud, écrasée au fer à repasser puis arrachée par un
film plastique, riche de texture et de sensualité, offre un contraste frappant
avec une réalité a priori uniforme et morne.
En embrassant le thème de la fleur, Philippe Cognée choisit – en apparence
– une autre banalité. Pourtant, ses cœurs de tournesol, pivoine ou amaryllis,
séchés ou fanés, sont agrandis à l’extrême et si déformés par la cire qu’elles
en sont à peine reconnaissables. La technique d’encaustique se complexifie.
Posée au pinceau ou jetée en dripping, lissée au fer ou artificiellement ondulée,
la cire propose un entre- deux de matière qui fait écho à l’entre-deux de ces
fleurs, entre vie et trépas.
Ses fleurs démultipliées, conjuguées à de nouveaux paysages champêtres,
renvoient à une nature magique, mystérieuse, aussi fragile qu’indomptable,
peut-être héritée de son enfance passée au Bénin.
À l’heure où la question du déclin, civilisationnel et environnemental,
tourmente nos sociétés, Philippe Cognée offre une réponse jubilatoire et
subtile : une « poétique de la décadence ».
Amarylis rouge 52019
Peinture à la cire sur toile
200 x 200 cm
Courtesy de l’artiste
et Templon, Paris
13
QUAND LA
MATIÈREDEVIENT
ART
Calixte DakpoganNé en 1958 à Pahaou (République du Bénin).
Vit et travaille à Porto-Novo,
République du Bénin.
Calixte Dakpogan est originaire du quartier
de Goukoumé à Porto-Novo, le « Quartier
d’Ogun », le dieu du fer, adoré par la famille
Dakpogan. Son ancêtre, Sagbo Ayato,
occupait la position enviée de forgeron à la
cour du roi Toffa à Porto-Novo.
Les premières créations de Calixte Dakpogan
sont inspirées des statues Fon du début du
XIXe siècle qui ont été saluées par les grands
artistes européens du XXe siècle comme des
figures emblématiques de la modernité. À
partir de 1990, il produit principalement des
œuvres composées d’éléments métalliques
récupérés, soudés, assemblés pour donner
forme à des figures anthropomorphiques.
Dans les années 2000, il mêle aux matériaux
récupérés des objets usuels colorés et bijoux
de pacotille bon marché importés d’Asie.
Par de simples et justes assemblages, les
éléments utilisés prennent la forme de têtes
et de corps. Grâce au mixage pertinent
des cultures africaines et occidentales,
ses créations pleines de talent, d’humour
et d’histoires, témoignent d’une créativité
contemporaine et d’une inventivité
stupéfiante. « Toutes mes sculptures parlent
autant de mon pays le Bénin, ma culture,
mon environnement, mes croyances que de
ma vision du monde. »
Iy-Sakete 2009
Plastique, aluminium,
cuivre, verre
40 x 27 x 15 cm
Courtesy Galerie
MAGNIN-A, Paris
14
Wim DelvoyeNé en 1965 à Wervik (Belgique).
Vit et travaille entre Gand, en Belgique,
et Brighton, au Royaume-Uni.
Wim Delvoye s’approprie et détourne les
styles et les motifs de l’histoire de l’art afin de
sublimer des objets certes anodins mais peu
conventionnels, voire des sujets vivants.
Connu pour sa naturalisation de cochons
tatoués en Chine ou pour sa reproduction
mécanique du système digestif afin de
produire de véritables excréments dans
les espaces d’exposition, sa pratique très
éclectique et subversive emploie un large
éventail de moyens d’expression, dont le
dessin, la sculpture et l’installation.
Oscillant constamment entre des univers
antagonistes tels que le sacré et le profane
ou le local et le mondial, il aborde de façon
sarcastique les différents mythes qui
nourrissent notre société contemporaine,
de la religion à la science et au capitalisme,
au moyen d’une hybridation inattendue.
Qu’il détourne les taches d’encre des tests
psychologiques de Rorschach pour en
faire d’élégantes idoles de bronze, ou des
bétonnières qu’il transforme en cathédrales
néogothiques d’acier découpé au laser, la
plupart de ses œuvres associent un savoir-
faire artisanal à une technologie de pointe.
Dans son œuvre, Wim Delvoye déconstruit
notre perception des objets familiers. Il
détourne un objet commercial de masse,
la valise, en objet artisanal en mêlant la
production industrielle au travail pointilleux
des artisans. La dimension ornementale de
l’œuvre est un des éléments principaux de la
sublimation du trivial chez Wim Delvoye. Son
travail questionne les frontières qui séparent
l’objet sans valeur et l’objet prestigieux, l’art
populaire et l’art élitiste.
Rimowa Classic Flight Multiwheel 971.52.00.4 2014 Aluminium gravé
55 x 41 x 27 cm
Courtesy Perrotin
15
QUAND LA
MATIÈREDEVIENT
ART
Najla El ZeinNée en 1983 à Beyrouth (Liban).
Vit et travaille entre Beyrouth et Amsterdam.
Les œuvres de Najla El Zein explorent la relation entre la
forme, l’usage et l’espace. Intriguée par leur dialogue, Najla
souligne l’importance de l’expression d’un objet, dérivée de
ses observations et expériences personnelles.
Diplômée de l’École Camondo en design de produits et
en architecture d’intérieur, Najla relève, dans son travail, le
défi de prendre une idée, un objet ou un matériau simple et
de le convertir en une expérience cosmique. Ses créations
sont des expériences intimes, réinterprétant des matériaux
conventionnels dans des contextes atypiques.
Influencée par ses études à l’Ecole Camondo et ses années
passées à Paris et Rotterdam, Najla El Zein est revenue
ouvrir son espace de travail à Beyrouth, une ville qui l’inspire,
dans un paradoxe d’émotions, de sens et de souvenirs qui
s’insinuent continuellement dans son processus de travail.
Sculptée dans un marbre blanc de pentélique, Hay empreinte
sa typologie à celle des brosses, elle invite son utilisateur à
la caresser. Chaque branche a été soigneusement choisie
pour être plantée manuellement dans la pierre. Les deux
matières naturelles sont confrontées pour coexister et former
un objet vivant.
Hay2014
Marbre pentélique, foin
25 x 22 x 35 cm
Courtesy Carpenters
Workshop Gallery
16
Philippe FavierNé en 1957 à Saint-Etienne.
Vit et travaille désormais entre Paris, Nice et le Vercors.
Imprégné d’un imaginaire lié à la photographie, au cinéma et
à la poésie, l’univers que développe l’artiste emprunte aussi
bien aux scènes ordinaires du quotidien qu’au vaste répertoire
de l’histoire de l’art, des danses macabres médiévales aux
représentations exotiques des Orientalistes. Ses œuvres sont
également liées à une démarche permanente de collecte
d’objets. Ainsi, Philippe Favier glane vieilles cartes, catalogues,
photographies et albums de famille qu’il réinvestit et transforme.
Dans ses premiers travaux, l’artiste agence des papiers découpés
rehaussés d’acrylique ou de crayon de couleurs et crée des scènes
aux accents historiques ou mythologiques. À cette technique, il
ajoute très vite celle de l’émail à froid, présente encore aujourd’hui
dans son travail.
Ses œuvres de petit format vont de pair avec sa personnalité :
détestant sortir de chez lui, il crée un monde minimaliste où tout est
minuscule. Plongeant le spectateur dans un univers lilliputien, à la
limite du visible, ses œuvres réclament une attention particulière.
Pour ST (Pétales de roses), l’œuvre montrée, il a utilisé un tamis
de parfumeur et y a glissé un pétale de rose qu’il a recouvert d’or,
rendant ce trésor mystérieux, intime, inoubliable !
ST (Pétales de roses)2009 Peinture, peinture sur verre,
pétales de fleurs
45 x 56 x 5 cm
Collection Florence et Daniel
Guerlain, Paris
17
QUAND LA
MATIÈREDEVIENT
ART
Tomáš LibertinyNé en 1979 en Slovaquie.
Vit et travaille à Rotterdam.
L’œuvre intitulée The Honeycomb Amphora
est réalisée grâce à l’aide de 60 000 abeilles.
L’artiste invite un essaim à construire de
complexes et intrigantes structures au sein
même de leur ruche. L’accord tacite entre
l’artiste et la nature est le témoignage d’une
coexistence entre l’Homme et la planète qui
au-delà du possible, traduit une merveilleuse
alchimie. Au temps de l’antiquité grecque, les
amphores avaient de nombreuses fonctions,
allant bien au-delà de la conservation de
l’alimentation ou de breuvages. Certaines
amphores étaient dédiées aux libations,
offrandes, et célébrations, entre autres. Cette
œuvre produite par des abeilles s’inspire du
type d’amphore de Nola, amphores attiques
à figures rouges où sont représentées des
scènes rituelles, guerrières et divines des
civilisations athéniennes et étrusques.
Le socle est constitué de ruches en bois
récupérées et empilées en léger décalage,
les unes sur les autres. Ce totem sert à la fois
de piédestal et d’autel imaginaire sur lequel
repose l’artefact en cire, dont la signification
rappelle la relique. La relique,est d’après son
étymologie latine reliquiae, ce qu’il reste, ce
qu’on laisse appartenir au passé, que l’on
abandonne.
The Honeycomb Amphora I2020 Sculpture “Made by bees”
et matériaux divers
47 x 42 x 147 cm
Courtesy de l’artiste
18
Vik Muniz Né en 1961 à São Paulo (Brésil).
Vit et travaille à New York.
Issu d’une famille défavorisée de São Paulo,
Vik Muniz découvre les œuvres d’art non pas
dans les musées mais dans des livres qu’il
emprunte en bibliothèque ou dans son lycée.
Dans son travail, Vik Muniz emprunte les
images de l’histoire de l’art, des médias et
du quotidien pour les manipuler.
Ses œuvres apparaissent comme celles
d’un prestidigitateur ou d’un virtuose, dont
les manipulations semblent à première vue
ne pas s’apparenter à la photographie. Avec
des matériaux sortis du quotidien comme
le chocolat, le diamant, le pigment, la pâte
à modeler ou encore la poussière, Muniz
est capable de transformer n’importe quel
matériau en medium. Il reconstruit l’image
initiale à sa manière ou à partir de ses
souvenirs avant de les photographier
et de renoncer ainsi aux originaux dont
elle est issue.
Chefs-d’œuvre, stars, tout est redessiné
et réinterprété. En même temps que les
photographies de Vik Muniz renvoient
à un patrimoine culturel collectif, elles
interpellent le spectateur en jouant sur
sa perception. Ainsi, tout en renforçant
notre sentiment de familiarité aux choses,
Vik Muniz « trompe l’œil » et encourage
notre capacité à regarder les choses et à
les analyser : « la vision est avant tout une
forme d’intelligence et la reconnaissance ou
l’identification une sorte de confort ».
Maïakowski, after Rodchenko (Pictures of Caviar)2004 Digital C print
Image : 180,5 x 121 cm
Encadré : 187 x 128 x 5 cm
Courtesy Galerie Xippas
19
QUAND LA
MATIÈREDEVIENT
ART
Zhuo QiNé en 1985 à Fuxin (Chine).
Vit et travaille à Paris.
Zhuo Qi est originaire de Chine (Fuxin), et se rend régulièrement à
Jingdezhen, une ville envahie par la céramique qui génère aussi des
montagnes de débris dans lesquels il puise souvent sa matière première.
Après les Beaux-Arts du Mans et la Haute École d’Art et de Design de Genève,
il approfondit ses recherches sur la céramique à l’École nationale supérieure
d’art de Limoges et conduit ses expériences dans les fours des manufactures.
Il combine les savoir-faire chinois et français pour développer une technique
qui lui est propre : une utilisation radicale et performative de la porcelaine.
Elle est à la fois le matériau et le sujet. Il transforme et malmène les formes
traditionnelles du céramiste pour réaliser des sculptures déconcertantes,
radicalement étrangères à la fonction usuelle des objets qu’il fabrique,
collectionne ou restaure.
« La série des vases Je suis fatigué expérimente les possibilités de la matière
à l’extrême. En temps normaux, il s’agirait de céramiques ratées, qui se
seraient affaissées, la faute au potier de ne pas avoir mis suffisamment de
matière ou d’avoir été trop ambitieux à vouloir faire monter ces vases trop
hauts.Mais le résultat et le titre nous infligent un sourire immédiat, telle une
belle leçon d’humilité. Oui, il faut du temps pour apprendre... Cependant on
sera surpris de savoir que c’est en jetant ces vases au sol à peine sortis du
tour que l’artiste réussit cette supercherie. » Nathalie Viot
Je suis fatigué2012
Porcelaine et grès
Dimensions variables
Courtesy de l’artiste
20
Georgia RussellNée en 1974 à Elgin (Écosse).
Vit et travaille à Méru (France).
Georgia Russell travaille avec une précision
chirurgicale, détournant le scalpel de sa
fonction médicale pour en faire un outil
artistique. Pour réaliser ses travaux en
papier en trois dimensions, elle découpe très
minutieusement des partitions, des dessins,
des journaux et des photographies, parfois
même des livres entiers, transformant ainsi
des objets conventionnels en œuvres d’art
fantastiques. Elle se fournit en matériaux
dans des brocantes ou chez des antiquaires.
Belief VII fait partie d’une série de totems
sculptés dans d’anciennes Bibles écossaises,
auxquelles l’artiste offre une forme nouvelle.
Réalisée en 2013, cette œuvre montre une
approche de la matérialité unique, entre
transformation renversante et préservation
de l’essence du matériau. Russell s’approprie
les mots imprimés – comme quand elle a
déménagé en France et s’est heurtée à une
langue étrangère. Les pages deviennent des
lambeaux entrecroisés, dont la finalité n’est
pas sans rappeler les déités des religions
autochtones traversées par de nombreux
rites ancestraux. L’aura du livre est sublimée
dans sa transfiguration. En déconstruisant
les supports habituels par la métamorphose
de la matérialité du livre, Georgia Russell
partage son imaginaire avec le spectateur,
dans une interaction poétique entre art
et langage.
Belief VII2013 Papier découpé (Totem)
150 x 60 x 60 cm
Galerie Karsten Greve
Cologne, Paris, St. Moritz
21
QUAND LA
MATIÈREDEVIENT
ART
Lionel Sabatté Né en 1975 à Toulouse.
Vit et travaille entre Paris et Los Angeles.
La sphère du vivant ainsi que les transformations de la matière dues au
passage du temps se placent au coeur du travail de Lionel Sabatté.
Depuis plusieurs années, l’artiste développe un processus de collecte de
matériaux qui portent en eux la trace d’un vécu : poussière, cendre, charbon,
peaux mortes, souches d’arbre... Ces éléments sont combinés de manière
inattendue et les œuvres ainsi créées portent en elles à la fois une délicatesse
mais aussi une « inquiétante étrangeté », donnant vie à un bestiaire hybride
dans lequel les créatures des profondeurs abyssales côtoient des petits
oiseaux des îles oxydés, des ours, des loups, des émeus, des chouettes, mais
aussi des licornes...
Pratiquant à la fois la peinture, le dessin et la sculpture, Lionel Sabatté
tente de faire dialoguer l’ensemble de ses œuvres dans une interconnexion
permanente. Ses recherches sur le minéral, l’animal, donnent lieu à des œuvres
poétiques, sensibles, troublantes et qui participent à une réflexion globale sur
notre condition et la place que nous occupons dans notre environnement,
comme en témoigne La Meute de loups en poussière présentée en 2011 au
Museum d’histoire naturelle de Paris et devenue une œuvre emblématique des
questionnements liés aux problématiques environnementales.
Loup du 02/03/182018
Poussière sur
structure métallique
33 x 43 x 25 cm
Courtesy Ceysson
& Bénétière
Ana SilvaNée en 1979 à Calulo (Angola).
Vit et travaille à Lisbonne, Portugal.
Enfant, en Angola, Ana Silva manifeste une
grande appétence pour la création. Isolée à
vingt kilomètres du premier village dans la
ferme où son père cultivait le café, elle lisait
beaucoup et construisait, selon ses propres
termes, des « choses bizarres ». Par la suite,
elle étudie à l’école supérieure ArCo de
Lisbonne.
C’est d’abord la pluralité de ses matériaux qui
exprime la créativité d’Ana Silva. La toile, le
bois, le métal, l’acrylique ou le tissu sont aussi
bien les matières qui l’environnent que les
formes de son art. Lors de ses promenades,
chinant dans les marchés de Luanda, elle
détourne l’usage premier des sacs en raphia
ou autres napperons sur lesquels elle opère
un véritable travail de mémoire.
« Je ne peux pas séparer mon travail de
mon expérience en Angola, à une époque
où l’accès aux matériaux était difficile,
conséquence de la guerre d’indépendance
et de la guerre civile. »
De ses diverses techniques (sculpture,
peinture, dessin, installation, collage,
oxydation du métal), elle retient la couture
et associe la dentelle aux couleurs et tissus
africains. Pour Ana Silva, l’art est le témoin
de sa culture métissée.
La série Enfant illustre une jeunesse privée
d’insouciance car rattachée à la nécessité
de chercher l’eau et de l’apporter au sein
de la famille. Malgré l’abondance de cette
ressource, le manque d’infrastructures
oblige les femmes et les enfants à
parcourir au quotidien des kilomètres pour
s’approvisionner.
Enfant 0032020
Tissu des années 60,
broderie, dessin
203 x 56 cm
Courtesy Galerie
MAGNIN-A, Paris
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CETTE ANNÉE, LA MAISON GUERLAIN
A COMMANDÉ À QUATRE ARTISTES UNE SÉRIE
D’ŒUVRES NUMÉRIQUES ORIGINALES
CERTIFIÉES NFT (NON FUNGIBLE TOKEN),
QUI SERONT PROCHAINEMENT MISES EN VENTE.
LES BÉNÉFICES SERONT INTÉGRALEMENT
REVERSÉS À L’ASSOCIATION GOODPLANET
PRÉSIDÉE PAR YANN ARTHUS BERTRAND,
POUR FINANCER LA CRÉATION D’UN
JARDIN-LABORATOIRE EN AGRICULTURE
RÉGÉNÉRATRICE AINSI QU’UNE RÉSERVE
DE 28 HECTARES DE BIODIVERSITÉ INTÉGRALE
AUX MESNULS, VILLAGE ORIGINEL DES GUERLAIN.
CURATEUR : BENOÎT BAUME,
FONDATEUR DE FISHEYE
QUAND LA
MATIÈREDEVIENT
ART
24
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Liu BolinNé en 1973, dans la province de Shandong, à l’est de la Chine.
Vit et travaille à Pékin.
Liu Bolin est un artiste chinois qui mêle performance, photographie et esprit
de protestation. Bolin étudie tout d’abord au Shandong Arts Institute, puis
reçoit son master en sculpture de l’Académie centrale des Beaux-Arts de
Pékin. Pour réaliser ses œuvres, il choisit souvent des sites qui regorgent de
symboles de la révolution culturelle chinoise ou qui suggèrent les grands
changements du pays depuis la chute du régime de Mao Zedong.
Après la démolition de son atelier, en 2005, son travail est en effet devenu
nettement plus politique, sous la forme d’une protestation silencieuse contre
l’État. Il a ainsi réalisé un autoportrait de lui-même immobile, recouvert de
peinture, se confondant avec les décombres de son atelier. Il démarre alors
une série intitulée Camouflages mêlant performance et photographie.
Depuis près de 10 ans, il poursuit sa série intitulée Hiding in the city qui l’a
fait connaître au niveau mondial. Son œuvre se structure autour de quatre
thèmes principaux : la politique et la censure, la tradition et la culture chinoise,
la société de consommation et la liberté de la presse.
Pour l’exposition, Liu Bolin a imaginé un dispositif inédit utilisant les appareils
photos de 23 téléphones. Il crée un tunnel numérique en positionnant chaque
objectif face à l’écran du téléphone précédent. En passant à travers ce tunnel,
l’image originelle va se transformer et donner naissance à une nouvelle image.
À la fin de l’expérience, les deux images semblent différentes alors qu’elles
conservent les mêmes couleurs, pixels et métadonnées. Avec ce processus
de transformation, Liu Bolin souhaite interroger notre rapport à la réalité.
La technologie rend visible l’invisible et nous amène à nous questionner sur
nos perceptions, l’essence de la vie et des images. L’exposition sera l’occasion
de présenter son expérience et de mettre en regard ces deux images.
2021 Photographie
25
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QUAND LA
MATIÈREDEVIENT
ART
Lauren MoffattNée en 1982 en Australie.
Vit et travaille entre Valence (Espagne) et Berlin (Allemagne).
Lauren Moffatt est une artiste australienne qui travaille dans des
environnements immersifs, avec des pratiques narratives expérimentales.
Ses œuvres, souvent présentées sous des formes hybrides et itératives,
explorent la subjectivité paradoxale des corps connectés et les frontières
indistinctes entre la vie numérique et la vie organique.
La série Compost dont est tirée Compost VIII explore les cycles
d’épanouissement et de décomposition dans la nature et la manière dont
différents écosystèmes sont liés par le mouvement et le comportement
humains. Ces œuvres en réalité augmentée, vidéo et photographie virtuelle
rendent visible la manière dont les processus du monde naturel se reflètent
dans l’imagination et dans les environnements numériques que nous habitons.
Lauren Moffatt travaille depuis de nombreuses années sur les espaces
d’images et les images en volume. Avec la série Compost, l’artiste explore des
formes de ralentissement et de régénération, en utilisant des technologies
issues des jeux vidéo.
La création des images prend ainsi des chemins de traverse et suit une
réalisation faite d’accidents et de dialogues avec les machines.
En créant une étrangeté numérique et des effets associant sublime et défauts
numériques, les interventions de l’artiste rendent au vivant sa part de désordre
et d’indétermination.
Compost VIII2021
Vidéo 4K
26
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Sabrina RattéNée en 1982 au Canada.
Vit et travaille entre Montréal et Marseille.
Sabrina Ratté est une artiste d’origine canadienne vivant entre Montréal et
Marseille. Sa pratique s’intéresse aux multiples manifestations de l’image
numérique : la vidéo analogique, l’animation 3D, la photographie, l’impression,
la sculpture, la réalité virtuelle et l’installation. L’intégration continuelle de
nouvelles techniques appuie formellement les thèmes qui traversent ses
œuvres telles que l’influence psychologique qu’exercent l’architecture et
l’environnement numérique sur notre perception du monde ou la relation que
nous entretenons avec l’aspect virtuel de l’existence.
Elle a été nominée pour le Prix Sobey en 2019 et 2020. Ses œuvres ont été
présentées au Musée Laforet (Tokyo), au Centre Pompidou (Paris), au Musée
National des Beaux-Arts du Québec (Québec), à la Thoma Foundation (Santa
Fe), au Centre PHI (Montréal), au Whitney Museum of Art (New York), au
Chronus Art Center (Shanghai), au Museum of the Moving Image (New York).
Inspiré des écrits de Donna J. Haraway, Ursula K. Le Guin et Greg Egan,
Florescendi nous plonge dans un futur spéculatif, où des échantillons
d’espèces végétales alors éteintes sont conservées et exposées dans une salle
d’archives virtuelle. Par le biais du montage et des stratégies visuelles, cette
salle d’archives se transforme sporadiquement sous l’effet des interférences
provoquées par la mémoire émanant des plantes répertoriées, révélant les
traces d’un passé qui continue de hanter le lieu. Florescendi est une simulation
d’écosystèmes nés de la fusion de la technologie et de la matière organique, où
passé et futur coexistent dans une tension perpétuelle du présent.
Florescendi2021
Vidéo 4K
Courtesy de Sabrina Ratté et
Galerie Charlot
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QUAND LA
MATIÈREDEVIENT
ART
Constance ValeroNée le 20 décembre 1997.
Vit et travaille à Paris.
Constance Valero est une artiste de 23 ans. Sa pratique
s’articule autour de la création d’espaces de déambulation
numériques qui placent le spectateur au cœur d’univers
merveilleux. Elle a coréalisé l’œuvre Japosta, exposée au
Grand Palais dans le cadre du Palais Augmenté en juin 2021.
De Nectar et d’Ambroisie est un hommage au vivant et à
sa ténacité. Avec le désir constant de créer des espaces
esthétiques et merveilleux, l’œuvre s’est construite dans la
volonté de représenter la suprématie du fonctionnement
organique ; un lieu grandiose, symbolisé par l’éblouissante
orchestration de ses insectes.
L’apparente fragilité de la structure, due à sa finesse, sa
construction comme de la dentelle, contraste avec la quantité
de détails, rappelant le labeur, le travail et l’absence d’oisiveté
nécessaires à la production de miel. L’œuvre contient
également une recherche sur la substance, la matière, le
vivant comme objet et sur ses réactions. Le miel est abrité par
la ruche mais dans De Nectar et d’Ambroisie, c’est lui-même
qui abrite, paroxysme et récompense.
De Nectar et d’Ambroisie 2021 Expérience interactive en
réalité augmentée
Courtesy Constance Valero
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QUAND LA
MATIÈREDEVIENT
ART
ANA SILVA Enfant 003, détail
2020Tissu des années 60,
broderie, dessin 203 x 56 cm
Courtesy Galerie Magnin-A, Paris
29
2006 – INSOLENCEEn 2006, lors du lever de rideau sur sa première exposition, la Maison Guerlain réunit huit artistes de notoriété internationale parmi lesquels Gadha Amer, Sylvie Fleury, Sharyar Nashat, Tony Oursler, Terry Richardson, Laurent Ajina, Myriam Mechita et Jeanne Susplugas.Les œuvres présentées interrogent alors l’Insolence dans l’art contemporain et font écho à l’attitude audacieuse de la Maison Guerlain. Quel que soit leur registre d’interprétation de l’Insolence, les artistes embrassent avec humour, fougue, outrance, désinvolture ou sérieux la démarche artistique de leur hôte à travers une diversité de supports : vidéo, installation, photographie, peinture.
2009 – MÉCANIQUES AMOUREUSES Le titre de l’exposition, « Mécaniques Amoureuses », donne le ton de cette quatrième édition qui plonge le visiteur au cœur de la thématique universelle de l’amour et de ses méandres. Les artistes explorent avec audace, originalité et sensualité les multiples facettes de ce sentiment, amour passion, amour partage, amour dévastateur...Au détour d’un éventail complet de la création contemporaine, de sculptures, photographies, vidéos, dessins et installations, Annette Messager, Sophie Calle, Wang Du, Martin Parr et Rebecca Horn, Pascal Haudressy, Zoulikha Bouabdellah ou encore Davide Bertocchi illustrent la complexité des rapports humains et nous renvoient à nos propres incertitudes.
2010 – BEE NATURALEn 2010, l’exposition relève le défi de s’inscrire dans une dualité temporelle : renouer avec les origines graphiques de Guerlain (le fameux flacon abeille) et mettre en lumière des enjeux environnementaux contemporains.Jan Fabre et son monumental Beekeeper, Thomas Monin, José-Maria Sicilia, Meret Oppenheim ou encore Nobuyoshi Araki ont essaimé leur talent pour rendre hommage à l’insecte qui symbolise la reproduction et la vie.
2011 – QU’IMPORTE LE FLACON, POURVU QU’ON AIT L’IVRESSEPour la sixième édition, la Maison Guerlain propose une vision contemporaine du chemin qui mène vers l’ivresse. L’exposition se fait l’écho artistique du travail d’alchimiste perpétué par Guerlain depuis l’époque de Musset.Autour de l’ivresse, thème romantique, traité ici tant dans sa dimension poétique que mécanique, les œuvres de Dario Escobar, Allora & Calzadilla, Carsten Höller, Gilbert & George, Bruno Perramant, Malick Sidibé, Erik Van Lieshout, Philippe Ramette, Daniel Firman, El Anatsui, Nicolas Giraud, Sandra Vasquez de la Horra, Gonzalo Lebrija ou encore de Xavier Veilhan, ont pu se rencontrer pour le plus grand plaisir des visiteurs.
Comme chaque année, la Maison Guerlain crée l’événement
en proposant une exposition dédiée à l’avant-garde de l’art
contemporain. Associé au Parcours Privé de la FIAC, ce rendez-vous
s’inscrit dans la longue tradition de collaboration avec les artistes
que la Maison a initiée dès 1828. Diversité des registres, mélange
des supports, thématiques polysémiques, les treize premières
expositions ont connu un franc succès public et médiatique,
par une programmation à la reconnaissance croissante.
2007 – MIROIR, MON BEAU MIROIRLors du vernissage de la deuxième édition, invités et artistes se confrontent aux œuvres dans un lieu qui se découvre, pour l’occasion, au-delà de son patrimoine architectural. En témoignent les interventions de Jean-Michel Frank ou Diego Giacometti.Pour « Miroir, mon beau Miroir », les artistes explorent le mythe de Narcisse, incitent le visiteur à traverser le miroir et exploitent registre onirique, réflexions introspectives et dualité du reflet. L’édition 2007 a réuni des pièces de Marie Amar, Patty Chang, Leandro Erlich, Flavio Favelli, Marlene Haring, Jon Kessler, Philippe Mayaux, John Miller, Patricia Parinejad, Annelies Strba et Kimiko Yoshida.
2008 – LE RENOUVEAU DU TEMPSLa troisième édition se veut plus spirituelle, elle interroge le temps et les réflexions qu’il insinue. Le « Renouveau du temps » est le titre donné à cette exposition qui met en scène des pièces inscrites dans une gamme de tons allant de la légèreté à la métaphysique.Le temps justement ne fait qu’intensifier l’enthousiasme des visiteurs de l’exposition qui accueille, pour sa troisième édition, des artistes tels que Louise Bourgeois, Jeff Koons, Laurent Grasso, Gianni Motti, Claude Closky, Joe Scanlan, Bernard Frize ou encore Olivier Babin. En 2008, l’initiative audacieuse de 2006 s’est muée en rendez-vous incontournable.
La Maison Guerlain, au 68, Champs-Élysées est l’écrin
de toutes les expositions Guerlain.
LES EXPOSITIONS
GUERLAIN
30
QUAND LA
MATIÈREDEVIENT
ART
2012 – PRÉSOMPTION D’INSOUCIANCEÀ travers cette septième exposition, le thème de l’insouciance, source d’inspiration de nombreux artistes, est mis à l’honneur. Mais attention aux apparences, car derrière l’apparente légèreté du sujet proposé, l’insouciance ne serait pas sans danger... Parmi les artistes exposés, Michel Blazy, Jean-Michel Othoniel, Françoise Pétrovitch, Pierre et Gilles, Philippe Ramette, Joana Vasconcelos, ou encore Massimo Vitali, ont ainsi apporté leur part d’insouciance avant la fermeture de la Maison Guerlain qui renaîtra magnifiée en 2013.
2014 – KALEIDOSCOPIC INDIAPour cette huitième édition, Caroline Messensee proposait, à travers sa sélection, d’explorer les multiples facettes de l’Inde. Source fertile de force et d’inspiration pour l’Occident, l’Inde vit une réalité multiple. C’est en ce sens que l’exposition a proposé de réconcilier les termes apparemment opposés de la permanence et du changement, de l’identité et de la différence.Une réalité colorée et polymorphe retranscrite à travers une programmation inédite d’artistes, tels Atul Dodiya, Jitish Kallat, Shilpa Gupta, Sudarshan Shetty, Bhuri Bai, Rina Banerjee, Shine Shivan, Mithu Sen, Bharti Kher, ou encore Nalini Malani.
2015 – GENRE IDÉAL ?À travers la neuvième édition, Guerlain a choisi d’explorer la notion de genre. Thématique plus que jamais contemporaine, notre société livre un foisonnement de symboles, de figures culturelles, qui repose incessamment la question du Genre. Conceptions plurielles, réalités multiples ? Ne parvenant pas à faire tomber les règles du (des) genre(s), l’exposition « Genre Idéal ? » a proposé une sélection d’œuvres qui explore cette notion complexe à travers une approche tantôt symbolique, poétique, ou plus introspective. L’édition 2015 a réuni des pièces de Vanessa Beecroft, Jean Cocteau, David LaChapelle, Christopher Makos, Javier Perez, Pierre et Gilles, Bettina Rheims, Elsa Sahal, Claire Tabouret, Joana Vasconcelos, Ellen Von Unwerth ou encore Li Yongbin.
2016 – BELLE VILLEPour la dixième édition, l’art urbain a envahi les murs du 68, avenue des Champs-Elysées. Guerlain et le street-art, deux univers qui, au premier regard, ne sont pas forcément faits pour se rencontrer... Et pourtant. S’il n’y avait qu’un dénominateur commun entre l’univers de Guerlain et celui de l’art urbain, il s’agirait de la notion de ré-enchantement du quotidien. Tandis que l’artiste ré-enchante la ville à sa façon, la Maison Guerlain n’a eu de cesse de vouloir révéler la beauté de chacun.Afin d’exposer l’art urbain à travers sa mutation dans la société, Guerlain a ouvert ses portes à des artistes tels que Bansky, Blek Le Rat, Futura, Gris1, Jef Aérosol, JonOne, Keith Haring, Ludo, Meteor, Nasty, Seth, Space Invader, Swoon ou encore Zevs.
2017 – ET DIEU CRÉA LA FEMMEAvec un titre hautement évocateur emprunté au célèbre film de Roger Vadim, la Maison Guerlain a souhaité rendre hommage à la force créatrice et artistique féminine. Le parcours de cette onzième édition a réuni une vingtaine d’œuvres de femmes cosmopolites qui avaient en commun la nécessité de témoigner de leur identité, de leur place dans une société, au-delà des stéréotypes et des archétypes.24 œuvres majeures – signées Dominique Issermann, Bettina Rheims, Sarah Moon, Alice Springs, entre autres – ont été exposées aux côtés de Liberty, œuvre photographique réalisée pour l’occasion par l’artiste contemporaine Valérie Belin.
2018 – FUTURS ANTÉRIEURS À l’occasion du 190e anniversaire de Guerlain, l’exposition « Futurs Antérieurs » abordait la question de la mémoire et de la temporalité. Un sujet brûlant d’actualité, auquel notre société, et notre propre expérience du quotidien ne peuvent répondre. Le parcours de l’exposition proposait un parcours aux univers pluriels : installations, vidéos, photos, dessins, peintures, objets interactifs, réunissant jeunes créateurs et artistes confirmés parmi lesquels Jean-Michel Alberola, Arotin & Serghei, Christian Boltanski, Charlotte Charbonnel, Jan Fabre, Fabrice Hyber, Mehdi Meddaci, Albertine Meunier ou encore Claire Morgan.
2019 – GAÏA QUE DEVIENS-TU ? Pour la 13e exposition inscrite au Parcours Privé de la FIAC, la Maison Guerlain tourne son regard vers l’avenir de notre planète avec une vingtaine d’artistes internationaux dont Allora & Calzadilla, Andy Goldsworthly, Eva Jospin, Clay Ketter, Lucy & Jorge Orta, Ibrahim Mahama, Vik Muniz, Li Xin...Tous élèvent leur voix pour prôner l’urgence absolue de repenser notre façon de vivre au quotidien.
La Maison Guerlain, au 68, Champs-Élysées est l’écrin
de toutes les expositions Guerlain.
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Les artistes ayant exposé à la Maison Guerlain
Jef Aérosol
Laurent Ajina
Pilar Albarracín
Jennifer Allora et Guillermo Calzadilla
Jean-Michel Alberola
Marie Amar
Ghada Amer
El Anatsui
Jane Evelyn Atwood
Nobuyoshi Araki
Arotin & Serghei
Olivier Babin
Bhuri Bai
Rina Banerjee
Banksy
Robert Barta
Alexandra Baumgartner
Vanessa Beecroft
Valérie Belin
Katherine Bernhardt
Julien Berthier
Davide Bertocchi
Julius Von Bismarck
Mladen Bizumic
Michel Blazy
Blek Le Rat
Christian Boltanski
Katharina Bosse
Zoulikha Bouabdellah
Louise Bourgeois
Céleste Boursier - Mougenot
Tony Brown
Alain Bublex
Sophie Calle
Hsia-Fei Chang
Patty Chang
Charlotte Charbonnel
Julian Charrière
Ali Cherri
Céline Cléron
Claude Closky
Jean Cocteau
Stephan Crasneanscki
Russell Crotty
Olivier Darné
Frédéric Delangle
Marie Denis
Morgane Denzler
Mark Dion
Atul Dodiya
Antoine Dorotte
Wang Du
Marlene Dumas
Chen Duxi
Leandro Erlich
Dario Escobar
Valie Export
Jan Fabre
Flavio Favelli
Isabelle Ferreira
Spencer Finch
Didier Fiuza Faustino
Daniel Firman
Sylvie Fleury
Judy Fox
Bernard Frize
Futura
Dominique Ghesquière
Gilbert & George
Nicolas Giraud
Andy Goldsworthy
Laurent Grasso
Gris1
David Guez
Shilpa Gupta
Marlene Haring
Pascal Haudressy
Roger Hiorns
Carsten Höller
Max Hooper Schneider
James Hopkins
Rebecca Horn
Fabrice Hyber
Oda Jaune
JonOne
Eva Jospin
Jitish Kallat
Jon Kessler
Clay Ketter
Bharti Kher
Jeff Koons
Pushpa Kumari
Yayoi Kusama
Pierre Labat
David Lachapelle
Wolfgang Laib
Neil Lang
Gonzalo Lebrija
Claude Lévêque
Ludo
Ibrahim Mahama
Christopher Makos
Nalini Malani
Pierre Malphettes
Philippe Mayaux
Kate Mccgwire
Myriam Mechita
Mehdi Meddaci
Annette Messager
Jürgen Messensee
Meteor
Albertine Meunier
John Miller
Monin
Fabrice Monteiro
Gianni Motti
Claire Morgan
Vik Muniz
Shahryar Nashat
Nasty
Iván Navarro
Ralph Nauta & Lonneke Gordijn
Audrey Nervi
Shirin Neshat
Otobong Nkanga
Meret Oppenheim
Lucy & Jorge Orta
Jean-Michel Othoniel
Tony Oursler
Martin Para
Patricia Parinejad
Payram
Javier Perez
Bruno Perramant
Françoise Pétrovitch
Pablo Picasso
Pierre et Gilles
Sabine Pigalle
Anne & Patrick Poirier
Triny Prada
Marcus Raetz
Philippe Ramette
Bettina Rheims
Terry Richardson
Candida Romero
Michael Roy
Elsa Sahal
Niki De Saint-Phalle
Joe Scanlan
Mithu Sen
Seth
José-Marie Sicilia
Malick Sidibé
Sudarshan Shetty
Chiharu Shiota
Shine Shivan
Jangarh Singh Shyam
Space Invader
Jivya Soma Mashe
Annelies Strba
Jeanne Susplugas
Swoon
Claire Tabouret
Aya Takano
Sam Taylor-Wood
Agnès Thurnauer
Gabi Trinkaus
Janaina Tschäpe
Emmanuel Tussore
Luise Unger
Ram Singh Urveti
Sigismond De Vajay
Erik Van Lieshout
Joana Vasconcelos
Sandra Vásquez De La Horra
Massimo Vitali
Xavier Veilhan
Ellen Von Unwerth
Andy Warhol
Asim Waqif
Douglas White
Erwin Wurm
Li Xin
Hu Yinping
Li Yongbin
Kimiko Yoshida
Billie Zangewa
Zevs
Brigitte Zieger
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14E EXPOSITION D'ART CONTEMPORAIN À LA MAISON GUERLAIN
21 OCTOBRE - 14 NOVEMBRE 2021
VERNISSAGE LE 20 OCTOBRE 2021 DE 19H À 23H
COMMISSAIRE D’EXPOSITION CAROLINE MESSENSEE
Ouvert du lundi au samedi
11h00 – 20h00
Dimanche : 12h00 – 19h00
Entrée libre
Maison Guerlain
68 avenue des Champs-Élysées
75008 Paris
www.guerlain.com
Contacts presse
Alexandra Couzin Prada | Communic’Art
+33 (0)1 71 19 48 02
+33 (0)6 25 06 26 84
acouzin.prada@communicart.fr
Sarah Benkemoun | Guerlain
+33 (0)6 88 03 74 28
sbenkemoun@guerlain.fr
QUAND LA
MATIÈREDEVIENT
ART
LEE BUL
Perdu XL, détail2020 Nacre, acrylique, panneau
de bois, acier
226 x 68 x 65 cm
Courtesy Galerie Thaddeus
Ropac, Londres, Paris,
Salzburg, Seoul
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