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Betty POUSSE
MASTER 1 – Management et
Stratégie d’Entreprise
Candidat n° 57847
Quelle stratégie va permettre au Centre de
Danse La Bougeotte de pérenniser son
activité ?
Centre de Danse La Bougeotte
15, rue du Britais
53000 LAVAL
ESUP
11, rue Emile Brault
53000 LAVAL 2012 - 2013
1
Betty POUSSE
MASTER 1 – Management et
Stratégie d’Entreprise
Candidat n° 57847
Quelle stratégie va permettre au Centre de
Danse La Bougeotte de pérenniser son
activité ?
Centre de Danse La Bougeotte
15, rue du Britais 53000 LAVAL
ESUP
11, rue Emile Brault
53000 LAVAL
2012 - 2013
2
Candidat N° 57847
POUSSE Betty – Adjointe de Direction
Commanditaire : M. Marc DELCOMBEL – Directeur du Centre de Danse La
Bougeotte
Superviseur : M. Franck MILLEREAU
QUELLE STRATEGIE VA PERMETTRE AU CENTRE DE DANSE LA BOUGEOTTE DE
PERENNISER SON ACTIVITE ?
Nombre de pages du mémoire : 51 pages
Nombre de pages d’annexes : 41 pages
Remise du dossier le 10 mai 2013
Dossier soutenu le xx juin 2013
3
Remerciements
Je tiens tout d’abords à remercier toute l’équipe de l’ESUP pour leur soutien et pour
la mise à disposition de documents précieux qui m’ont aidée à l’élaboration de ce
mémoire.
Merci à Franck MILLEREAU pour son suivi, ses conseils avisés et ses
connaissances en pédagogie qui m’ont été indispensables.
Merci à M. Marc DELCOMBEL qui c’a accueillie dans sa société pour cette année
riche d’expériences.
Un grand merci à Lucie DERENNE et Hélène ALLENDER d’avoir partagé avec moi
leur expérience et pour leur disponibilité.
Et enfin merci à ma famille pour leur soutien sans faille.
4
Table des matie res
Couverture 1
Fiche mémoire 2
Remerciements 3
Introduction 7
1. Chapitre 1 : Le Centre de Danse la Bougeotte, analyse de l’existant
1.1 Présentation de la société 9
1.1.1 Historique 8
1.1.2 La vie du Centre 10
1.1.2.1 Les domaines d’activités stratégiques 11
1.1.2.2 Le projet actuel du centre 11
1.1.2.3 L’équipe pédagogique 12
1.1.2.4 Le public du centre 12
1.1.3 Structure et organisation 13
1.1.4 Ses chiffres 13
1.1.5 Son environnement 15
1.1.4.1 Macro-économique : Pestel 15
1.1.4.2 Micro-économique 17
1.1.6 SWOT 18
1.2 Problématique et solutions proposées 18
1.2.1 La problématique à laquelle est confronté le Centre 19
1.2.2 Une recentralisation de l’activité 19
1.2.3 Innovation de rupture : La restructuration de l’enseignement 20
2. Chapitre 2 : La pédagogie : les méthodes pédagogiques et les cycles
d’enseignement de la danse
2.1 Les méthodes pédagogiques modernes 21
2.1.1 La pédagogie active : principes de base 21
2.1.2 La pédagogie par objectifs 21
2.1.3 L’approche pédagogique par les compétences 23
2.2 L’apprentissage de la danse dans les établissements publics 23
2.2.1 L’enseignement dans les conservatoires français 24
2.2.1.2 Le plan d’établissement 24
2.2.1.2 Les cycles et le schéma d’orientation pédagogique 25
2.3 L’apprentissage de la danse dans les établissements privés 26
3. Chapitre 3 : La restructuration du Centre de Danse La Bougeotte
5
3.1 Le projet 27
3.1.1 La recentralisation de l’activité 27
3.1.2 Le cursus pédagogique 28
3.1.2.1 Le projet 28
3.1.2.2 La pédagogie 28
3.1.2.3 La cible 30
3.2 Le management de l’innovation 31
3.2.1 Définitions 31
3.2.2 Les différents types d’innovation 33
3.2.2.1 Innovation de rupture 33
3.2.2.2 Les innovations selon le Manuel d’Oslo 34
3.2.3 Les formes d’innovation 34
3.2.3.1 L’innovation incrémentale 35
3.2.3.2 L’innovation radicale 35
3.2.3.3 L’innovation architecturale 35
3.2.4 Les 7 s de Mc Kinsey 36
3.3 La stratégie opérationnelle du Centre 38
3.3.1 Stratégie corporate 38
3.3.1.1 Modèle de création de valeurs 38
3.3.1.2 La création de départements 38
3.3.1.3 Zone de chalandise 39
3.3.2 Le positionnement 40
3.4 La planification 40
3.4.1 Constitution de l’équipe de pilotage 40
3.4.2 Répartition des tâches 40
3.4.3 Mise en place d’un planning 41
3.5 L’organisation 42
3.6 Le Marketing Mix 44
3.6.1 Le produit 44
3.6.2 Le prix 45
3.6.3 La distribution 45
3.6.4 La communication 46
Conclusion générale 47
Table des signes et abréviations 50
Table des illustrations 50
Liste des tableaux 51
Annexes 52
Annexe 1 : Qui est le public du centre de danse La Bougeotte ? 53
6
Annexe 2 : La pédagogie active 56
Annexe 3 : La pédagogie par objectifs 58
Annexe 4 : Charte de l’enseignement artistique de 2001 60
Annexe 5 : Décret n°2006-1248 du 12 octobre 2006 et arrêté du 69
15 décembre 2006.
Annexe 6 : L’organisation des cycles en conservatoire 74
Annexe 7 : Le contenu pédagogique des cycles en conservatoire 77
Annexe 8 : Projet de présentation des professeurs 81
Bibliographie 91
7
Introduction
La Charte de l’enseignement artistique spécialisé en danse, musique, et théâtre,
texte aux dimensions politique et philosophique, édicté par le Ministère de la Culture
et de la Communication réaffirme l’importance de l’éducation artistique « premier
vecteur de la démocratisation culturelle » qui « permet de former le sens esthétique
et de développer la sensibilité et l’éveil à travers la rencontre de l’imprévu, le plaisir
de l’expérimentation, la connaissance d’œuvres de référence. La formation artistique
est reconnue aujourd’hui comme constitutive de l’éducation des enfants et des
jeunes. Elle participe à la formation de leur personnalité, développe leur culture
personnelle et leur capacité de concentration et de mémoire. Elle prépare ainsi les
jeunes à tenir un rôle actif dans un espace de vie en constante mutation en
confortant l’intuition de l’échange et la réalité de la pratique collective ».
Aujourd’hui, les établissements dispensant ces enseignements culturels se doivent
d’être de véritables centres d’animation de la vie culturelle.
Le Centre de danse la Bougeotte est un établissement privé hors contrat.
En tant qu’établissement privé, le Centre de danse n’est pas tenu de proposer un
schéma d’orientation pédagogique mais il a tout de même tenté de se prêter à
l’exercice.
Le Centre de danse est entièrement indépendant financièrement, contrairement aux
conservatoire ou aux maisons de quartier qui sont subventionnés à 80% par l’Etat,
les tarifs des cours sont par conséquent beaucoup plus élevés.
8
Les salaires des professeurs sont élevés et les travaux pour proposer de nouveaux
locaux et développer l’activité a mis en difficulté financière la société et le nombre
d’élèves inscrits n’est pas suffisant dans plusieurs disciplines pour assurer leur
rentabilité.
La problématique à laquelle le Centre de danse est confronté est la suivante :
Quelle stratégie va permettre au Centre de danse La Bougeotte de pérenniser
son activité ?
Pérenniser : Rendre durable. Il s’agit de rendre durable le Centre de danse mais
également toutes ses disciplines ; de les inscrire dans le tissu culturel départemental.
Pour ce faire, différentes méthodes d’analyse ont été utilisées, en partant d’une
situation financière instable pour dégager un concept novateur. Une analyse du
Centre ainsi que des différents courants pédagogiques ont été nécessaires pour
proposer ces résultats.
Deux solutions, ou plutôt une en deux étapes sont soumises : la création d’un
schéma d’orientation pédagogique simple, inspiré de celui des disciplines
académiques, applicable aux disciplines non-académiques, afin de faire de la qualité
de l’enseignement le principal avantage concurrentiel du Centre d’une part, et la
recentralisation de l’activité du Centre sur un seul et même lieu d’autre part.
La troisième partie est constituée de la présentation et de l’analyse claire du projet,
d’une proposition de stratégie opérationnelle, de l’évaluation des risques liés à ce
projet, ainsi que l’organisation nécessaire au pilotage de ce dernier.
9
Chapitre 1 : Le Centre de danse La Bougeotte : analyse de l’existant
1.1 Présentation de la société
1.1.1 Historique
Mars 2002 – juin 2007 : Création de l’association La Bougeotte à Laval
LA BOUGEOTTE, ECOLE DE DANSE ASSOCIATIVE (Laval)
L’association propose des cours de danse de la Caraïbe (Bachata, merengue…), de
salsa, de rock’n roll, de danse de Bal, de tango Argentin, en cours collectifs
hebdomadaires et en stages dans les bars du département de la Mayenne comme
La Petite Cabane, La Scala, La Bodega, Le Wilson, La Payote, La Péniche ou des
structures sportives comme Cap Form…
L’association propose également des animations, initiations et/ou
démonstrations, en Mayenne et en Maine et Loire
Septembre 2007 – juin 2012 : Création du studio de danse de couple « L’Ecole de
Danse » à Laval
L’ECOLE DE DANSE - 36 rue des Ridelleries – Profession libérale
L’Ecole de Danse propose des cours de danse de la Caraïbe - Bachata, merengue,
zouk, kompa, chachacha…), de salsa, de rock’n roll, de danse de Bal (valse, paso
doble, tango européen, rumba, madison,...), tango argentin, latin training - rentrée
2010 - et danse orientale - rentrée 2011.
10
Les abonnés ont le choix entre les cours collectifs hebdomadaires, les cours
particuliers (notamment la préparation de l’ouverture du bal pour les futurs mariés) et
les stages le dimanche après-midi.
L’Ecole de Danse propose également des prestations en animations, initiations et/ou
démonstrations, en Mayenne et en Ille et Vilaine.
Juin 2012 : Création du Centre de danse La Bougeotte à Laval
L’ECOLE DE DANSE devient le Centre de danse La Bougeotte avec maintenant 3
studios pour deux adresses à Laval :
- Le 36 rue des Ridelleries : Un studio de 80 m2
- Le 15 rue du Britais : Deux studios de 80 et 120 m3 entièrement refaits à
neuf dans l’ancien Hôtel des Ventes de Laval.
Les activités du Centre de danse passent de 9 à 23 disciplines, de 1 à 10
professeurs, et incluent des disciplines de l’ordre du bien-être comme la sophrologie
ou le Qi qong
M. DELCOMBEL passe du statut d’auto-entrepreneur à celui de SARL à associé
unique
1.1.2 La vie du Centre
1.1.2.1 Les domaines d’activité stratégiques
Le Centre de danse La Bougeotte est un établissement d’enseignement privé de la
pratique de la danse en amateur. Celui-ci propose des services.
Selon le Larousse un service est une activité du secteur tertiaire qui ne produit pas
de biens matériels.
Le secteur tertiaire est définit par l’INSEE comme « Un secteur recouvrant un vaste
champ d'activités qui va du commerce à l'administration, en passant par les
transports, les activités financières et immobilières, les services aux
entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.
11
Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les
activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire). »
Le Centre de danse a deux domaines d’activités stratégiques :
La dispense de cours de danse en premier lieu, qu’ils soient collectifs,
particuliers (cours en couple ou préparation à l’ouverture du bal des mariés),
ou autres (organisation de stages, enterrements de vie de jeune fille…). Les
cours collectifs respectent un planning hebdomadaire établi en début d’année,
les stages respectent un planning mensuel, tandis que les cours particuliers
sont uniquement sur rendez-vous.
Le second DAS* (domaine d’activité stratégique) que propose le Centre de
danse La Bougeotte relève de l’évènementiel ; de l’organisation de soirées
dans des bars, à des ateliers découverte lors d’évènements mondiaux,
régionaux ou locaux (journées internationales de la danse, « Temps danse »
proposé par l’Association départementale pour le développement de la Danse
et de la Musique de la Mayenne…), en passant par des représentations lors
de soirées privées…
1.1.2.2 Le projet actuel du Centre
Le Centre de danse La Bougeotte permet à tous les élèves, enfants comme adultes,
d’acquérir les bases de disciplines diverses dans le cadre d’une pratique en amateur.
Son objectif est de démocratiser la pratique de certaines disciplines encore jusque-là
peu connues du grand public et de les inscrire dans la vie culturelle de la ville de
Laval. Il s’agit de proposer un centre culturel à Laval autour de la danse et du bien-
être.
Ce centre se veut tourné vers l’apprentissage de la danse en offrant un panel le plus
complet de toutes les disciplines académiques et non académiques.
L’outil principal de la danse étant le corps humain, il a également élargit son offre aux
disciplines du bien-être et du corps comme le yoga, la sophrologie, la méthode
pilates, le qi-qong, le stretching manuel, posturel ou yoga, le shiatsu, le massage et
bien d’autres.
12
1.1.2.3 L’équipe pédagogique
Le volume horaire requis pour assurer l’ensemble des missions de l’établissement
induit la nécessité de la présence de plusieurs professeurs travaillant en équipe.
L'échange et le dialogue au sein d’une équipe permet de renouveler les situations
pédagogiques et vivifie l'enseignement.
La plupart de nos enseignants sont titulaires du Certificat d’Aptitude aux fonctions de
professeur de danse (CA) ou, à défaut, du Diplôme d’Etat de professeur de danse
(DE) et riches d’une expérience d’artiste chorégraphique professionnel. L’équipe
pédagogique compte un professeur titulaire du CA par discipline chorégraphique dite
académique (classique, contemporain, jazz).
Les seules disciplines dans la danse disposant d’un CA sont les danses
académiques.
Pour les autres disciplines dansées nous avons choisi des professeurs jouissant
d’une expérience avérée en tant qu’artiste mais nous nous sommes particulièrement
attachés à leur volonté de transmettre leur passion.
1.1.2.3 Le public du Centre
Tableau n°1 : Répartition des élèves par genre
Sexe 222
Homme 49
Danse 49
Bien-etre 0
Femme 173
Danse 123
Bien-etre 50
Chiffres provisoires au 28/01/2013
13
Le nombre d’élèves inscrits cette année s’élève à 222 inscrits physiques tous cours
confondus (particuliers, collectifs, stages). Il s’agit majoritairement de femmes, entre
20 et 50 ans et habitant Laval ou son agglomération. Elles travaillent, (profession
intermédiaire, cadre ou employé), et ont un certain pouvoir d’achat. (cf annexe 1)
Cette année le Centre a proposé ses cours à un nouveau public, il s’agit de la
jeunesse, qui représente 23% de nos effectifs.
1.1.3 Structure et organisation
L’organisation structurelle et humaine du Centre de danse est très simple.
Illustration n°1 Organigramme du Centre de danse La Bougeotte au 1er septembre
2012
1.1.4 Ses chiffres
Marc DELCOMBEL
Directeur
Betty POUSSE Adjointe
10 Moniteurs techniques
14
Le nombre d’inscrits à l’Ecole de danse était en évolution croissante depuis son
l’ouverture en septembre 2007 hormis pour la saison 2009 – 2010 où les français ont
considérablement réduit leur budget loisir avec l’arrivée de la crise économique en
2008. (cf tableau n°1)
Tableau n°2 : L’évolution des inscriptions à l’Ecole de danse de 2007 à 2012
SAISON Cours collectif Cours particulier Total
2007-2008 172 47 219
2008-2009 174 60 234
2009-2010 144 55 199
2010-2011 178 71 249
2011-2012 210 32 242
Tableau n°3 : La répartition du nombre d’inscrits* par niveau en 2012 (inscrits par
cours)
Le Centre de danse la Bougeotte a vu son nombre d’élèves décroître lors de son
année de lancement. En fin de saison 2011/2012 le nombre d’élèves était de 242 et
cette année, au 28/01/2012, le nombre d’inscrits est de 222.
De 2007 à 2011, l’Ecole de danse avait une capacité de 30 personnes par cours, et
disposait d’une situation géographique qui n’offrait pas une grande capacité de
Niveau Nombre d'inscrits
Debutant 226
Intermediaire 41
Avancé 7
Total 274
15
stationnement gratuit et qui pouvait dissuader des clients potentiels.
Aujourd’hui Le Centre dispose d’une capacité 5 fois supérieure, soit de 120
personnes par cours. De plus, la situation de la seconde adresse, le 15 rue du
Britais, offre aux clients la possibilité de se garer gratuitement soit dans la rue, soit
dans le parking du Britais, situé à 60m de l’établissement, à partir de 18h00.
Par ailleurs, on remarque que le nombre d’élèves de niveau intermédiaire ou avancé
est bien faible par rapport au nombre d’élèves ayant suivi des cours au sein de
l’Ecole de danse ces cinq dernières années. (annexe 1 tableau n°5)
On constate que le nombre d’adhérents est bien en de ça de ses capacités.
Le chiffre d’affaire au 31/12/2012 avoisine les 37 000 euros. Les services vendus par
le Centre de danse étant des biens intangibles directement consommés, il n’y a par
conséquent aucune production stockée ou immobilisée et le chiffre d’affaire
représente la marge brute de l’entreprise.
Cependant, le originellement prévu pour les travaux du local du Britais ont été
largement dépassés (100 000 euros contre 60 000 euros au départ). Et on
considérablement affaibli la trésorerie.
Le nombre d’inscriptions, le salaire des professeurs et les charges n’ont fait que
creuser le découvert de la société, accumuler les dettes et impacter directement la
santé du Centre de danse.
Malgré la confiance d’acteurs du tissu économique départemental, et l’obtention d’un
prêt d’honneur d’un montant de 15 000 euros par le réseau entreprendre, le centre
de danse peine à sortir la tête hors de l’eau.
1.1.5 Son environnement
1.1.5.1 Macro-économique : Pestel
Illustration n°2 : Représentation de l’environnement macro-économique du Centre de
danse
16
D’un point de vue politique, le Centre de de danse La Bougeotte peut être
directement impacté si le gouvernement décide de réduire ou d’augmenter les
subventions allouées aux maisons de quartiers ou aux conservatoires dispensant
des cours de danse. Si les subventions continuent de s’amenuiser, ces
établissements publics seront contraints d’augmenter leurs tarifs et réduiront de ce
fait l’écart avec les nôtres, nous ouvrant le champ à un public plus large.
La crise économique quant à elle a directement impacté le nombre d’inscrits sur
l’année 2009 – 2010 et voici ce que disait le Figaro magazine en
2009 :« Les budgets loisirs et culture sont les grands perdants de la crise, d'après
une étude Logic-Immo/Directpanel Research. D'après une étude menée en
septembre auprès de 626 personnes les consommateurs devraient en priorité réduire
leur dépenses culturelles (64% des sondés) et de loisirs (62%) pour maintenir
leurs budgets sur les postes jugés essentiels (dépenses alimentaires, santé/bien-être
et Internet/téléphone). »
Selon une étude INSEE réalisée en « Un peu plus de 17,5 millions de licences
sportives et autres titres de participation (ATP) ont été délivrés en 2011 par
Politique Economique
Environnemental Technologique
Sociétal
Légal
17
115 fédérations sportives agréées par le ministère des Sports, soit une hausse de
0,5 % par rapport à 2010. La légère baisse du nombre des licences a été compensée
par une augmentation de la pratique occasionnelle. Ainsi, le nombre des autres titres
de participation progresse de manière importante en 2011 (+ 5,8 %), principalement
dans les fédérations unisports. » Ce qui est une véritable bonne nouvelle.
De plus, un véritable phénomène a envahi le monde du fitness et de la danse : La
Zumba. Les femmes représentant 37% des licences sportives délivrées en 2011, la
Zumba est une vague sur laquelle il faut surfer.
Le Centre de danse utilise également les nouvelles technologies en utilisant les
réseaux sociaux dans sa communication et dans sa pédagogie en proposant à ses
élèves de réviser et d’apprendre des chorégraphies chez eux grâce à l’envoi de
vidéos réalisées par le corps professoral en complément des cours collectifs.
La protection de l’environnement fait également partie intégrante des valeurs de la
société. Le Centre a utilisé pour la création de ses locaux des matériaux durables,
fait le tri sélectif et met à disposition des produits d’hygiène bio.
En ouvrant ses cours à la jeunesse, La Bougeotte s’est également pliée à des
contraintes légales, en embauchant des professeurs agréés, et s’est assuré que tout
le corps professoral possédait un bulletin n°3 de leur casier judiciaire vierge.
1.1.5.2 Micro-économique
Le Centre de danse la bougeotte n’a pas de concurrents directs à Laval. Aucune
structure en Mayenne ne propose le nombre de disciplines enseignées au sein de
son établissement. Cependant, le phénomène Zumba a fait fleurir d’un peu partout
des éducateurs sportifs, concurrençant ainsi le cours de Latin Training.
Les maisons de quartiers quant à elles ne concurrencent que très peu les disciplines
académiques enseignées au Centre bien que leur tarifs soient inférieurs la réputation
des professeurs faisant.
18
1.1.6 SWOT
1.2 Problématique et solutions proposées
FORCES FAIBLESSES
- Corps professoral compétent
-Utilisation des NTIC
-Situation géographique idéale
-Offre diversifiée
- Situation financière instable
- Autofinancement difficile
-Méconnaissance de l’établissement
- Tarifs supérieurs au marché
- absence d’organisation
OPPORTUNITES MENACES
- Réduction des subventions des
établissements publics
-Démultiplication de la communication
sur la danse (TV, Jeux vidéos..)
- La floraison de cours de Zumba
- Dégradation du pouvoir d’achat
19
1.2.1 La problématique à laquelle est confronté le Centre
L’étude de la situation financière du Centre de danse La Bougeotte montre que la
société est confrontée à une mauvaise posture financière qui s’accélère au fur et à
mesure que l’année s’écoule, la majorité du chiffre d’affaire s’effectuant en début de
saison ( septembre à mi-novembre ).
Les inscriptions décroissent ou se font tardives, certaines disciplines n’atteignent pas
leur seuil de rentabilité, la société fait face à une méconnaissance du public des
nouveaux locaux et prestations qu’elle propose, tandis que les maisons de quartier
offrent des prestations à tarifs concurrentiels avec le soutien des collectivités locales.
Par ailleurs, la structure étant naissante, la société voit naitre des problèmes
organisationnels qui ont une influence sur les cours de danse.
La problématique à laquelle est confronté le centre est donc la suivante :
Quelle stratégie va permettre au Centre de danse La Bougeotte de pérenniser son
activité ?
1.2.2 Une recentralisation de l’activité
Une solution, efficace à court terme est à envisager pour le Centre de danse afin
d’alléger ses charges d’exploitation et de pouvoir réduire son découvert.
Actuellement, le centre dispose de 3 studios avec deux adresses différentes.
Cette solution d’urgence propose de recentraliser toute l’activité du centre sur une
seule et même adresse : L’établissement du Britais.
Idéalement situé, avec une facilité de stationnement aux heures de cours, une
structure neuve et accueillante et le personnel d’accueil sur place, vecteur de
sécurité et de confiance pour les parents notamment. Cette perspective permettrait
20
également de réduire les inégalités entre les adhérents : certaines disciplines n’étant
pratiquées qu’exclusivement dans l’établissement des Ridelleries, sans personnel
d’accueil, et dans une salle méritant des rénovations.
1.2.3 Innovation de rupture : La restructuration de l’enseignement
Malgré la compétence certaine du corps professoral, des disparités apparaissent
dans l’apprentissage et la construction des cours entre les disciplines académiques
et non académiques.
Par ailleurs, le Centre de danse La Bougeotte, dans sa volonté d’inscrire les
pratiques d’expression corporelle dans la vie culturelle de la ville de Laval, de
sensibiliser tous les publics, adultes ou enfants, à la danse et à la musique,
considère comme un devoir d’élever au même rang que les danses académiques les
danses non académiques.
L’enjeu est de :
- toucher un public plus large et de tendre vers un niveau d’excellence dans
l’enseignement de la danse en amateur
- d’intégrer des composantes essentielles à l’éveil de l’esprit critique sur la
danse et la musique
- pouvoir proposer un programme d’apprentissage clair aux adhérents
- Mettre sur le même pied d’égalité les disciplines enseignées
Cette création d’un cursus pédagogique adaptable à chaque discipline non
académique nécessite des recherches sur les techniques pédagogiques et sur les
programmes, les cycles qui sont déjà pré-établis dans ces disciplines académiques.
21
Chapitre 2 : La pe dagogie : les me thodes pe dagogiques et les cycles d’enseignement de la danse
2.1 Les méthodes pédagogiques modernes
2.1.1 La pédagogie active : Principes de base
La pédagogie active considère que l’élève en tant qu’être humain est le sujet actif de
son apprentissage.
L’élève découvre ou construit ses connaissances. C’est pourquoi, l’enseignement
doit être conçu comme un processus d’auto-développement et d’auto-
épanouissement.
La pédagogie active place donc l’élève au centre de l’action éducative. Elle consiste
à laisser l’élève faire l’apprentissage d’un mouvement, de conjuguer un verbe ou
encore d’écrire un mot.
C’est le credo de cette pédagogie. Enseigner, ce n’est donc pas transmettre ou
communiquer des connaissances, c’est plutôt les faire acquérir. Il ne s’agit
cependant pas de connaissances seulement, mais aussi de compétences,
d’attitudes, de valeurs, etc. C’est l’élève qui conquiert, avec l’assistance du maître.
Lorsque l’élève s’engage dans les activités, il cultive la mémoire, la compréhension,
la compétence et la maîtrise. (Annexe 2)
2.1.2 La pédagogie par objectifs
Un objectif pédagogique est un comportement observable (actions concrètes et
mesurables) attendu de l’apprenant à l’issue d’une séquence d’apprentissage.
Leroy a soutenu la pédagogie du « pourquoi » et du « comment » en ce termes : «
on n’observe pas un phénomène, on n’analyse pas un texte pour le seul plaisir
d’observer et d’analyser, mais bien en fonction d’une idée maîtresse, pour répondre
à une question ». Le terme « pédagogie par objectifs » se rapporte à toute
22
pédagogie qui explicite (avec suffisamment de précisions) ses objectifs
d’apprentissage, et au besoin, ses principes méthodologiques.
Il s’agit de toute pédagogie qui clarifie son action et ses buts, rendant ainsi l’acte
pédagogique transparent.
La Pédagogie par Objectifs ( PPO ) :
Est une approche pédagogique basée sur une entrée par les objectifs contrairement
à l’entrée habituelle par les contenus ou par la matière.
Cette nouvelle pédagogie conseille aux enseignants à se fixer d’abord les objectifs
de l’acte éducatif pour ensuite structurer la matière et prévoir les stratégies
(méthodes, moyens, procédés) et ressources (matériel, temps, support) nécessaires
à l’acquisition des connaissances par les élèves (apprenants). (Annexe 3)
Rôle et importance des objectifs pédagogiques :
L’enseignement n’est efficace que dans la mesure où il atteint un objectif primordial :
faire évoluer l’apprenant dans le sens souhaité.
L’un des rôles des objectifs pédagogiques est de fournir des références et des
critères pour l’évaluation : Ils servent de guides de l’action pédagogique : élève et
maître peuvent se situer par rapport à ce but. Ainsi, on commence par décider de sa
destination, après quoi, on cherche les moyens pour s’y rendre et, après coup, on
vérifie si on est bien arrivé. Ils servent de critères pour le choix de méthodes, des
techniques, des moyens et d’outils pour l’amélioration de l’action pédagogique.
L’évaluation des résultats ne posera pas de problème : il suffira d’acter si oui ou non
l’objectif est atteint.
Cette nouvelle pédagogie a l’avantage de planifier les actions à mener par
l’enseignant depuis la préparation des leçons, l’exploitation des programmes, le
développement des apprentissages et l’évaluation des acquis.
Elle permet également d’organiser les activités de régulation et de remédiation en
fonction des résultats obtenus.
23
2.1.3 L’approche pédagogique par les compétences
L’approche par compétences (APC) cherche à combattre le manque d'efficacité
d'autres systèmes pédagogiques.
Selon DE KETELE (1996), la compétence est un ensemble ordonné de capacités
(activités) qui s’exercent sur des contenus dans une catégorie donnée de situations
pour résoudre des problèmes posés par celles-ci.
Le concept de compétence peut être entendu comme «l'aptitude d'un individu à
mobiliser et à intégrer dans un tout cohérent de savoirs, de savoir-faire et de savoir
être en vue de résoudre de façon efficace et spontanée, des problèmes dans des
situations réelles de la vie courante ou de la vie professionnelle».
(Exemple de compétence de base : Composer un repas équilibré sur la base d'une
liste d'aliments locaux de consommation courante. Interpréter correctement et de
façon efficiente le Programme National de Rattrapage Scolaire).
La compétence diffère d'une capacité qui est l'aptitude, l'habileté ou le pouvoir de
faire quelque chose. L'objectif est la capacité exercée sur un contenu matière.
2.2 L’enseignement de la danse dans les
établissements publics
Les établissements publics proposant des cours de danse sont, comme nous l’avons
dit précédemment, les conservatoires et les maisons de quartier. Nous nous
intéressons plus particulièrement au fonctionnement des conservatoires, qui certes,
respectent des règles strictes, mais également très claires et définies en matière de
pédagogie.
24
2.2.1 L’enseignement dans les conservatoires
2.2.1.1 Le projet d’établissement
Si les conservatoires sont d'initiative locale, l'Etat définit le cadre de leur activité et
contrôle la qualité de l'enseignement qui y est dispensé. De fait, le cadrage
pédagogique des enseignements est fourni par les schémas nationaux d'orientation
pédagogique, déclinés pour la musique, la danse et le théâtre.
La notion de projet d'établissement est apparue dès 2001 dans la Charte de
l'enseignement artistique (annexe 4), mais c'est en 2006 que l'obligation est faite
aux établissements classés de disposer d'un tel document d'orientation.
Les établissements doivent, pour bénéficier d'un classement en conservatoire à
rayonnement communal, intercommunal, départemental ou régional (le classement
équivaut à un label de la part du ministère de la Culture), répondre à des critères
clairement définis en termes d'offre d'enseignement et de qualité.
cf. décret n°2006-1248 du 12 octobre 2006 relatif au classement des établissements
d’enseignement public de la musique, de la danse et de l’art dramatique et arrêté
du 15 décembre 2006 fixant les critères du classement des
établissements d’enseignement public de la musique, de la danse et de l’art
dramatique. (annexe 5)
Parmi les obligations à remplir pour être classé, les établissements doivent élaborer
un projet d'établissement.
Mais c’est quoi exactement, un projet d’établissement ?
Le projet détermine les activités propres à chaque établissement sous forme
d’objectifs et de programmes d’action, de mise en œuvre des objectifs nationaux et
académiques et des programmes nationaux
25
Il a pour fonctions premières :
- De rappeler les missions de l’établissement et son cadre réglementaire, de
déterminer les choix techniques et pédagogiques qui oriente l’action des
professionnels et permettent aux parents de choisir l’établissement en
connaissance de cause
- De maintenir des savoir-faire et d’en développer d’autres
- De mettre en adéquation le savoir-faire des professionnels avec les besoins
des usagers
- De donner à l’ensemble des professionnels un cadre théorique et pratique à
l’intérieur duquel des projets techniques doivent être élaborés, dans un souci
de cohésion interne
Le projet d’établissement est avant tout le projet d’un établissement qui s’inscrit
dans une démarche participative, il respecte l’autonomie et sa forme doit rester
libre mais il doit permettre un dialogue avec l’autorité académique et de faire le
point sur sa mise en œuvre.
C’est un document qui doit être lisible par tous et faire apparaître l’existence ou
non d’une consultation de tous les membres de la communauté, du rôle joué par
le conseil pédagogique, de la mise en place éventuelle d’un groupe de pilotage,
le type de concertation, le nombre de participants….
Il doit résumer les points forts et les points faibles dégagés du diagnostic collectif.
2.2.1.2 Les cycles
Le Schéma d’orientation pédagogique L'enseignement musical, chorégraphique, et
théâtral dispensé dans les conservatoires est organisé en cycles ; le passage d'un
cycle à l'autre se fait par un examen, généralement associé à un contrôle continu.
Seuls les conservatoires à rayonnement départemental ou régional peuvent donner
accès à une formation à vocation professionnelle.
26
Les conservatoires à rayonnement communal (ou intercommunal) ont un 3e cycle de
formation en filière amateur. Les deux premiers cycles d'enseignement sont
communs aux trois catégories d'établissement. (annexes 6 et 7)
2.3 L’apprentissage de la danse dans les
établissements privés
Un diplôme d'État n'étant pas encore en place, tout le monde peut se proclamer
"Professeur de danse".
Seul, un diplôme - le Diplôme d'État de Professeur de danse - est obligatoire à
l'enseignement de la Danse Classique, le Jazz et le Contemporain, qui sont les
danses académiques.
Aujourd’hui, des structures privées d’enseignement de la danse mais également des
professeurs auto-entrepreneurs fleurissent ça et là en France.
De cette lacune dans les danses non-académiques nait un problème récurrent de
qualité des prestations et cantonne le cours de danse hors conservatoire au rang
péjoratif de simple produit marchand.
Peu de structures privées ont tenté d’intégrer les devoirs assignés aux
conservatoires en matière de pédagogie, d’histoire de la danse, d’écoute musicale
etc…
27
Chapitre 3 : La restructuration du Centre de danse La Bougeotte
3.1 Le projet
3.1.1 La recentralisation de l’activité
A l’heure actuelle, certains facteurs entravent l’égalité de la prestation proposée
entre les adhérents.
Les cours sont proposés à deux adresses différentes.
L’établissement des Ridelleries a de quoi jalouser l’Etablissement du Britais :
- Elle offre peu de possibilités de stationnement gratuit
- Elle ne jouit pas de personnel d’accueil dans ses locaux ( les bureaux se
trouvant au Britais)
- L’agencement de la salle de danse rend la pratique de certains cours
compliqués (deux colonnes entravent les déplacements au milieu de la salle)
- Le loyer y est plus cher pour une surface plus petite
- La salle manque de luminosité
Après calculs, arrêter la location du local de la rue des Ridelleries ainsi que ses
charges d’exploitation ferait économiser 1500 euros par mois à la société.
De plus, cette action serait facilement réalisable en cours d’année, des créneaux
restant disponibles dans les deux salles de l’Etablissement du Britais.
Un planning provisoire a été soumis dans cette éventualité (annexe)
Cette solution a trois avantages :
28
- Elle est applicable dans l’urgence (moyennant négociation avec le
propriétaire)
- Elle permet d’économiser 1500€ de charges (locative + exploitation)
- Elle met tous les adhérents sur le même pied d’égalité et renforce la relation
client avec la présence du personnel d’accueil pour tous les cours, enfant
comme adulte.
Cette action est une stratégie de désinvestissement stratégique ou de
désengagement, non pas sur un secteur d’activité mais sur « un site de
production ».
3.1.2 Le cursus pédagogique
3.1.2.1 Le projet
Dans le contexte riche et complexe ou évolue le spectacle vivant, l’enjeu d’une
formation artistique exigeante nécessite l’acquisition de repères critiques forts,
l’éducation du regard et de l’écoute, afin de prévenir les risques de dérives réduisant
l’art à un simple objet marchand et sa pratique à des habitudes de consommation
passive.
Afin d’attirer de nouveaux élèves et de fidéliser la clientèle actuelle au sein du Centre
de danse La Bougeotte, une égalisation des cours est envisagée afin d’harmoniser
l’enseignement de ses disciplines. Cette harmonisation passe par une innovation de
rupture : la création d’un cursus pédagogique commun à toutes les danses non-
académiques enseignées pour la rentrée 2013.
3.1.2.2 La pédagogie
Même si l’objectif de La Bougeotte est d’augmenter son nombre d’adhérents, l’effectif
par cours n’excédera pas un certain seuil, fixé au préalable avec le professeur et
tenant compte de son aptitude.
29
Pour harmoniser les disciplines enseignées, le centre va se rapprocher du système
des conservatoires français pour proposer aux professeurs d’élaborer un cursus
pédagogique avec un squelette commun à toutes les danses non académiques.
Le but de ce cursus pédagogique est multiple. Il doit permettre de :
- Proposer des disciplines de qualité homogène et équivalente
- D’affirmer la qualité des prestations du centre de danse en justifiant son tarif,
plus élevé que ceux pratiqués par les maisons de quartier ou les associations
- D’établir un programme sur l’année des connaissances à assimiler, de pouvoir
situer son groupe en fonction dudit programme et si besoin, de l’adapter
- De proposer des repères aux nouveaux clients comme à la clientèle existante.
(être en mesure d’expliquer à quel niveau ils seront en fin de première année
par exemple)
- Fidéliser la clientèle existante en consolidant les niveaux proposés ( grâce à
ce cursus, il sera plus facile d’orienter ou non les élèves vers un niveau
intermédiaire ou avancé
Grâce à ce cursus, tous les élèves bénéficieront d’un apprentissage aux
fondamentaux de la danse (le flux, le poids, l’espace, le temps) mais également
d’une initiation à l’histoire de la danse, à l’écoute musicale etc… Tout en gardant la
notion originelle du jeu dans la danse : un jeu social, de séduction, psychique,
physique…
Toujours dans un souci d’harmonisation des cours, les enseignants pratiqueront tous
la pédagogie par objectif.
La pratique de la pédagogie active en revanche est nécessaire pour l’enseignante de
modern’Jazz, avec son groupe d’Eveil. Pour elle comme pour ses confrères et
consoeurs : « On ne fait pas faire ou reproduire un mouvement à l’enfant, en cours
d’éveil à la danse. C’est l’enfant qui va découvrir le mouvement. Le professeur est là
pour le stimuler corporellement par le jeu pour qu’il développe sa créativité. »
30
Il en va de même pour le professeur en charge des cours particuliers qui devra
adopter une approche pédagogique par les compétences.
3.1.2.2 La cible
a) Cible principale : Le Grand Public
Les motivations à s’inscrire :
Hédonistes, recherche du plaisir personnel :
Plaisir de faire du sport
Besoin de détente
Besoin de se défouler
Altruistes, plaisir d’apporter à autrui, plaisir d’offrir :
Offrir des cadeaux originaux et uniques à ses proches
Auto-expression, besoin de s’exprimer, de s’affirmer :
Pouvoir montrer que l’on sait danser
Prouver à soi-même et aux autres qu’on est capable de faire des
progrès, de s’affirmer
Les freins :
Inhibitions, un sentiment d’autocensure :
Se dire qu’on n’a pas la capacité physique (vieillesse,
handicap…)
Peurs, difficultés réelles ou imaginaires sur l’achat ou l’utilisation du service) :
Peur d’être ridicule, de ne pas être à la hauteur
b) Cœur de cible :
Critères traditionnels
Les femmes
Près de 70% des abonnés sont des femmes.
Ce résultat s’explique par la volonté de créer des cours
réservées aux femmes plus susceptibles, en général, d’être
attirées par la danse. La danse orientale créée en 2011 et le latin
training créé en 2010 marquent cette volonté.
31
CSP moyenne ou supérieure
Elles ont un bon pouvoir d’achat.
Elles peuvent s’offrir des loisirs.
Agées de 25 à 35 ans
A cette âge, elles sont jeunes, sportives, et ont un pouvoir
d’achat
c) Nouvelle cible : La jeunesse
Avec l’ouverture du cours d’éveil et d’initiation au modern Jazz, le lating training et le
hip hop pour ados, le Centre de danse la Bougeotte s’ouvre à un nouveau public
très réceptif.
3.2 Le management de l’innovation
3.2.1 Définitions
Pour les économistes classiques, l'innovation (le processus) est l'un des moyens
d'acquérir un avantage concurrentiel en répondant aux besoins du marché et à
la stratégie d'entreprise. Innover, c'est par exemple être plus efficient, et/ou créer de
nouveaux produits (biens ou services, matériels ou immatériels), ou de nouveaux
moyens d'y accéder. Pour autant l'innovation est trop souvent rattachée à l'unique
domaine technologique, limitant ainsi notre potentiel de développement notamment
dans le domaine des innovations sociétales, organisationnelles, etc.
Le Manuel d'Oslo de l'OCDE propose la définition suivante de ce qu'est pour
lui une innovation :
« Une innovation est la mise en œuvre (implementation) d’un produit (bien ou
service) ou d’un procédé (de production) nouveau ou sensiblement amélioré, d’une
nouvelle méthode de commercialisation ou d’une nouvelle méthode organisationnelle
32
dans les pratiques d’une entreprise, l’organisation du lieu de travail ou les relations
extérieures. » p. 54
Joseph Schumpeter distinguait dans Capitalisme, Socialisme et Démocratie, publié
en 1942, cinq sources d'innovation :
1. La fabrication de biens nouveaux ;
2. Les nouvelles méthodes de production ;
3. L'ouverture d'un nouveau débouché ;
4. L'utilisation de nouvelles matières premières ;
5. La réalisation d'une nouvelle organisation du travail.
L’innovation offre une opportunité de différenciation et offre de ce fait un avantage
concurrentiel. Cependant, bien que des moyens subsistes pour retarder l’imititation
(brevets, investissement R&D…), ils restent onéreux et l’imitation demeure inévitable .
Illustration n°3 : Les 3 stratégies génériques de Porter
La stratégie de domination par les coûts consiste à atteindre de façon durable, un
coût unitaire inférieur à celui des concurrents pour un même niveau de qualité et ceci
pour une cible large (tous les segments du marché ou un grand nombre d'entre eux).
33
Grace à l'effet d'expérience, et la mise en place d'économies d'échelle, les prix
baissent sans altérer la réputation de ses produits.
La stratégie de différenciation consiste à mettre en oeuvre des moyens autres que le
prix pour rendre un produit ou un service difficilement comparable de ceux des
concurrents.
La stratégie de focalisation (ou de concentration) consiste à développer un avantage
concurrentiel sur un segment limité, voire unique, de manière à se créer une "niche"
sur le marché. (exclusivité de la production).
Les conditions pour mettre en oeuvre une stratégie de focalisation sont la sélection
d’un type de produit ainsi qu’un type de client ou une zone géographique
L'entreprise doit maîtriser un savoir-faire, à défaut d'une taille et de moyens
suffisants.
3.2.2 Les différents types d’innovation
3.2.2.1 L’innovation de rupture
Maitriser les FCS (facteurs clé du succès) est un élément essentiel de la réussite
d’une entreprise sur un marché. Les FCS sont déterminés au préalable par
une étude de marché qui permet d'identifier les besoins des clients : ce sont « les
règles du jeu ». Une société peut décider de se plier aux règles du jeu ou de créer
ses propres règles : c’est ce que l’on appelle l’innovation de rupture.
L’innovation de rupture consiste en un changement de concept pour les clients.
Ce processus crée de nouvelles habitudes de consommation et d’usage, et de ce
fait, bouleverse ou révolutionne un marché existant. Il aboutit à la création d’un
nouveau marché radicalement différent et fait de son initiateur la référence à suivre.
34
3.2.2.2 Les innovations selon le Manuel d’Oslo
Le Manuel d'Oslo définit quatre types d'innovation : les innovations de produit, les
innovations de procédé, les innovations de commercialisation et les
innovations d'organisation.
- L’innovation de produit
L’introduction d’un bien ou d’un service nouveau. Cette définition inclut les
améliorations sensibles des spécifications techniques, des composants et des
matières, du logiciel intégré, de la convivialité ou autres caractéristiques
fonctionnelles.
- L’innovation de procédé
La mise en œuvre d’une méthode de production ou de distribution nouvelle ou
sensiblement améliorée. Cette notion implique des changements significatifs dans
les techniques, le matériel et/ou le logiciel.
- L’innovation de commercialisation
La mise en oeuvre d’une nouvelle méthode de commercialisation impliquant des
changements significatifs de la conception ou du conditionnement, du placement, de
la promotion ou de la tarification d’un produit.
- L’innovation d’organisation
La mise en oeuvre d’une nouvelle méthode organisationnelle dans les pratiques,
l’organisation du lieu de travail ou les relations extérieures de la firme.
3.2.3 Les formes d’innovation
35
3.2.3.1 L’innovation incrémentale
Modestes, graduelles, continuelles améliorations de techniques ou de produits
existants ; l'innovation incrémentale ne change généralement pas fondamentalement
la dynamique d'une industrie, ni ne requiert un changement de comportement
des utilisateurs finaux.
L'innovation incrémentale ne bouleverse ni les conditions d'usage ni l'état de la
technique, mais y apporte une amélioration sensible. Elle est souvent le fruit de la
volonté de l'entreprise de conserver son avance technologique sur ses concurrentes.
On parle aussi pour désigner une légère innovation incrémentale, d'« amélioration de
produit ».
3.2.3.2 L’innovation radicale
L'innovation est dite « radicale » lorsqu'elle modifie profondément les conditions
d'utilisation par les clients et qu'elle s'accompagne d'un bouleversement
technologique.
Exemple d'innovation radicale : l'apparition de l'imprimerie, le passage du moteur à
vapeur au moteur à explosion, du télégraphe au téléphone (fixe) (1877), du
téléphone fixe au téléphone mobile (1983) ou encore le passage de la cassette
vidéo VHS au disque DVD (1995) en attendant le passage du disque DVD (1995)
au disque Blu-ray, etc.
3.2.3.3 L’innovation architecturale
Le produit est considéré comme un ensemble de composants où chaque élément a
une fonction spécifique et est lié avec les autres composants.
Il est donc nécessaire d'avoir une connaissance
36
sur les composants eux-mêmes et la façon de les intégrer dans un système
sur les liens entre les composants ou architecture qui existe au sein du produit.
Cette architecture-produit peut faire l'objet de l'innovation, qu'on qualifiera alors
d'innovation architecturale. Il s’agit d’un réagencement de l’existant.
3.2.4 Les 7 S de Mc Kinsey
Le cabinet Mc KINSEY a développé un modèle baptisé 7S qui permet de déterminer
si une organisation est capable d'atteindre les objectifs fixés. L'analyse se fait à
travers 7 éléments interdépendants caractéristiques de l'efficacité.
La représentation du modèle montre bien l'interdépendance des éléments et la façon
dont chaque élément influe sur les autres.
Illustration n°4 : La matrice de Mc Kinsey
Style de management : Il s’agit d’un management participatif, centré sur les
salariés, qui sont force de proposition. On encourage l’initiative.
37
Staff (l’équipe) : Les professeurs recrutés disposent d’un diplôme d’état ou
sont reconnus comme artiste confirmé , cependant, être artiste ne veut pas
dire être pédagogue.
Systems (les systèmes) : Conseil pédagogique, réunions, rendez-vous
individuels, information par mail mais également dans leurs casiers sur la vie
du centre, dans une volonté de transversalité de la communication.
Strategy (stratégie) : le centre de danse projette de remanier ses cours en
consolidant la qualité de ses cours. Il réduira également ses couts en
recentralisant son activité.
Structure : Le directeur et son adjointe organisent et gèrent l’activité du centre
et les plannings. Chaque professeur décide de la progression à tenir en
fonction de la personnalité et des acquis de chaque élève, avec pour objectif
de transmettre avant la fin de la saison le contenu initialement prévu dans son
programme.
Skills (compétences) : Les compétences des professeurs de la Bougeotte ne
sont plus à prouver en tant qu’artistes. Néanmoins, nous nous attachons tout
particulièrement à ce que nos enseignants fassent preuve de pédagogie, en
plus de leur palmarès. Seulement, toutes les disciplines enseignées ne sont
pas semblables. L’exigence dans l’enseignement n’est pas le même dans tous
les cours et certains enseignants jouissent d’un nombre d’années
d’expérience suffisant ou ont suivi une formation pour organiser et planifier un
programme des cours sur une année tandis que d’autres non.
Shared values (valeurs partagées) : Les valeurs du centre de danse sont :
o Le respect : respecter ses collaborateurs, ses élèves et les parents
d’élèves. Il est important d’être à l’écoute et d’accepter les différences.
S’enrichir du métissage des cultures et transmettre ce savoir.
o Le progrès : favoriser l’innovation
o La liberté : liberté créatrice, liberté d’entreprendre, l’initiative est
largement encouragée
o La responsabilité : assumer pleinement les conséquences de ses actes
face aux élèves, aux autres professeurs ou aux parents d’élèves.
o L’échange : entre enseignants, élèves-enseignants, élèves-parents,
parents-enseignants
38
3.3 La stratégie opérationnelle du Centre
3.3.1 Stratégie corporate
Pour se développer, le centre de dans La Bougeotte a fait le choix d’innover dans un
procédé de création de ses services différent, dans une structuration du travail
différente, et donnant une dimension différente au produit fini, en d’autres termes :
une innovation de rupture.
3.3.1.1 Modèle de création de valeurs
L’enseignement à la Bougeotte est basé, pour les cours collectifs adultes, sur
l’approche pédagogique par objectifs. Pour les élèves comme pour l’enseignant, il
s’agit d’un groupe de travail à l’ambiance bonne enfant.
Cette pédagogie apparait comme étant la plus pertinente pour assimiler le
programme initialement prévu et permet d’instaurer des objectifs supplémentaires ou
de repli en fonction de l’état d’esprit du groupe, du déroulement d’une séance, de
l’absentéisme etc…
3.3.1.2 La création de départements
Les enseignements et les formatons peuvent être regroupés en départements
pédagogiques. Ils sont constitués selon une logique de cohérence esthétique ou en
raison de la nature des disciplines.
39
AVANTAGES INCONVENIENTS
- Possibilité de mettre en place des
objectifs pédagogiques par
départements
- Travail en groupe
- Force de proposition
- Création de passerelles entre
certaines disciplines
- Obligation de à plusieurs et
d’accepter les arbitrages
Afin d’élaborer un cursus pédagogique efficient, assurant l’homogénéité de la qualité
de l’enseignement de la danse au sein de La Bougeotte, les disciplines seront
réparties dans les départements suivants :
- Danses académiques (Modern’jazz, contemporain)
- Bien-être (Sophrologie, Qi Gong, Méthode pilates, Latin training, Massage)
- Danses latinos ( salsa cubaine, portoricaine, danses caraibes, bachata,
kizomba, semba
- Danses de caractère (danse orientale, Sévillane, Flamenco)
- Danses urbaines (Hip hop , break dance)
3.3.1.3 Zone de chalandise
La zone de chalandise correspond au périmètre du marché sur lequel le centre de
danse La Bougeotte évolue.
Bien que certains élèves viennent de départements limitrophes, la zone de
chalandise restera la même : le département de la Mayenne.
40
3.3.2 Le positionnement
Le centre de danse La Bougeotte a fait le choix d’une stratégie de focalisation basée
sur la différenciation, comme le définit Porter avec ses trois stratégies génériques.
Le centre va se créer un avantage concurrentiel basé sur la qualité de ses
prestations en révolutionnant l’enseignement et le fonctionnement d’une structure
privée. Cette stratégie va non seulement permettre à la société d’étendre son savoir-
faire mais également de faire véhiculer son savoir-être.
3.4 La planification
3.4.1 Constitution de l’équipe de pilotage
M. Marc DELCOMBEL, sera le commanditaire du projet et veillera à son bon
déroulement. Je serais quant à moi en charge du projet, des recherches, et des
propositions en amont à soumettre au commanditaire du projet.
3.4.2 Répartition des tâches
Tableau n°4 : Tableau de répartition des tâches
M. DELCOMBEL Melle POUSSE Les enseignants
Elaboration du
cahier des charges
X
Remaniement du
planning des cours
sur un
établissement
X
X
41
Création d’un
canevas pour le
cursus
pédagogique
X
X
Création du cursus
pédagogique
X
X
X
Négociation avec
le propriétaire des
Ridelleries et
informer les élèves
concernés
X
Préparer une
campagne de
communication
X
X
Lancer la
campagne de
communication
X
X
3.4.3 Mise en place d’un planning
Le planning sera mis en place pour la réalisation du projet et le diagramme de
GANTT sera utilisé.
42
Tableau n° 5 : Diagramme de GANTT :
3.5 L’organisation
Dans le but de mener à bien le projet, il est nécessaire de réfléchir aux ressources
que vont demander chaque tâche ainsi que les moyens financiers et humains à
déployer pour la mise en place de ce projet.
Tableau n° 6 Ressources et budget
TACHES RESSOURCES
Elaboration du cahier des charges Je vais moi-même consacrer plusieurs
jours à l’évaluation des besoins du
centre et de ses enseignants.
Négociation avec le propriétaire des
Ridelleries
M .DELCOMBEL négociera avec le
propriétaire de l’établissement des
Ridelleries, avec qui il entretient une très
bonne relation, pour la résiliation du bail.
Il convient de prévoir une semaine
environ.
Création d’un canevas pour le cursus Je serais en charge dans un premier
43
pédagogique temps des recherches documentaires
concernant la structuration du contenu
des cours dans les conservatoires mais
je verrai également individuellement les
professeurs diplômés afin de profiter de
leur capacité à utiliser un référentiel pour
commencer à établir un programme
commun d’étude des fondamentaux de
la danse. Cette tâche devrait prendre
environ 3 semaines
Création du cursus pédagogique Nous présenterons avec
M.DELCOMBEL le canevas du cursus
pédagogique lors d’un futur conseil
pédagogique et travaillerons
conjointement pendant plusieurs
semaines avec les départements pour
créer ledit cursus.
Remaniement du planning des cours sur
un établissement et informer les élèves
concernés
M. DELCOMBEL va étudier les
possibilités qui s’offrent à nous pour le
remaniement du planning et le soumettre
aux professeurs concernés par ce
« déménagement de cours ». Informer
les élèves concernés prendre environ 2
jours (mail, appels téléphoniques +
rappels)
Préparer une campagne de
communication
Je serais en charge d’élaborer un plan
de communication que je soumettrais à
M.DELCOMBEL. Temps évalué : 3 Jours
Pour les demandes de devis pour les
impressions, la rédaction d’un dossier et
d’un communiqué de presse, des
rappels, d’une organisation d’une
journée presse ainsi que pour la création
44
de visuels qui seront réalisés par mes
soins afin de réduire le cout financier, il
faudra 3 à 4 semaines de travail.
Lancer la campagne de communication Impression affiches et de brochures, leur
diffusion, interviews avec la presse. Le
cout des impressions est estimé à 1200€
3.6 Le Marketing Mix
Le marketing mix regroupe l’ensemble des décisions et actions marketing prises pour
assurer le succès d’un produit, service, marque ou enseigne sur son marché.
On considère traditionnellement que les décisions et actions du marketing mix sont
prises dans 4 grands domaines qui sont :
- la politique produit
- la politique de prix
- la politique de communication
- la politique de distribution
Ces univers d’actions du marketing mix sont également appelés 4 P à cause des
initiales de ces 4 termes en anglais (Product, Price, Promotion, Placement).
3.6.1 Le Produit
45
Le cursus pédagogique concerne les disciplines des danses non académiques
proposées par le centre de danse La Bougeotte. Malgré leur multitude, elles se
trouvent toutes en situation de monopole, aucune d’entre elles n’étant proposées sur
son marché (Salsa portoricaine, salsa cubaine, bachata, merengue, danses caraibes,
coupé-décalé, kizomba, semba, breack dance, flamenco et sévillane, danse
orientale) à l’exception du rock et des danses de bal, ou les parts de marché sont
séparées à parts égales avec une école de danse privée lavalloise ne dispensant
que les disciplines appelées « danses de société ».
3.6.2 Le Prix
La Bougeotte n’a aucun concurrent direct et n’a donc pas à prendre en compte le
prix du marché.
Etant le seul sur son marché, on peut assimiler sa stratégie de prix à une stratégie
d’écrémage, mais il convient de prendre en considération le cout d’une heure de
cours. Au centre de danse les professeurs sont rémunérés soit en tant que salarié de
l’entreprise, soit en tant qu’intervenant extérieur. Leur salaire varie en fonction de leur
expérience et de leurs diplômes. Selon la convention collective de l’enseignement
privé hors contrat, les professeurs sont rémunérés 1h37 par heure travaillée. Une
fois l’heure chargée (40% de charges patronales), le cout de l’édition des bulletins de
salaire, et les charges fixes réparties sur tous les intervenants, les couts sont triplés.
Un abonnement annuel coute en moyenne 204 euros, soit environ 6.18€ l’heure de
cours, au tarif étudiant l’abonnement coute 152€ l’année soit 4.75€ : c’est le tarif
auquel le professeur sera « vendu » en cours collectif.
En comparaison, une année de cours dans une structure similaire à Paris (Le centre
du marais), coute approximativement 450 euros pour l’année.
3.6.3 La distribution
Le centre de danse La Bougeotte vend et propose ses services directement à ses
consommateurs. Il n’y a donc ni cout, ni circuit de distribution.
46
3.6.4 La communication
Il est toujours difficile de communiquer sur un service (surtout en ce qui concerne les
loisirs) car les gens sont sur-sollicités et qu’il s’agit de biens intangibles.
Le centre de danse la Bougeotte a choisi d’opter pour une stratégie « Push » , qui
consiste à pousser le produit vers le consommateur.
Et pour ce faire, nos meilleurs commerciaux sont nos professeurs de danse.
Pour communiquer, nous mettrons l’accent sur la qualité des prestations proposées
dans une communication multicanal pour toucher le plus large public possible.
La presse écrite, les réseaux sociaux, la radio, les sites de référencement, seront
stimulés.
Nous utiliserons l’un des modèles les plus utilisés en vente et en communication: Le
CAP = Caractéristique /avantage/preuve
Nous mettrons en place des opérations de street marketing en diffusant largement
des flyers et brochures adaptées aux événements que nous organiserons à des
moments stratégiques de l’année :
Ex : Pour la rentrée : Un flashmob avec tous les professeurs de danse sera
organisé afin de présenter toutes les disciplines sur un montage audio, pour cette
occasion, une brochure pluridisciplinaire sera distribuée.
Pour le Battle de Break dance, nous distribuerons des présentations
miniatures de notre professeur de Hip hop (annexe)
47
Conclusion ge ne rale
La première partie de cette étude a présenté l’analyse du centre de danse La
Bougeotte et a permis de faire les constatations suivantes :
Le budget travaux a été largement dépassé et a considérablement affaibli la
trésorerie du centre.
Il apparait également que la société, bien qu’ayant ouvert un nouvel établissement,
multipliant ses capacités d’accueil par 5, a produit un chiffre d’affaire bien en deça de
ses capacités.
L’analyse de l’environnement macro-économique a montré que le seul facteur ayant
eu une véritable influence sur La Bougeotte était la baisse du pouvoir d’achat dans
les ménages notamment sur l’année 2009/2010.
L’étude de l’environnement micro économique du centre quant à lui a démontré que
l’établissement s’inscrit dans une situation de monopole. Il ne connait aucun
concurrent direct, aucune structure de la sorte n’existant en Mayenne.
La structure étant naissante le passage d’auto-entrepreneur à gérant d’une société a
été difficile pour M. DELCOMBEL. Le centre pâtit d’un manque clair d’organisation en
interne qui a un impact direct sur les cours (réunion avec le personnel tardive, retard
dans la gestion administrative, communication avec les professeurs…).
Le centre a des atouts indéniables mais rencontre des difficultés financières
causées par les travaux et la gestion du centre.
La problématique à laquelle cette étude a répondu est donc : quelle stratégie va
permettre au centre de danse La Bougeotte de pérenniser son activité ?
Deux solutions sont proposées : tout d’abords, la recentralisation de l’activité en se
séparant d’un local, permettant d’alléger les charges d’exploitation rapidement, puis
pour pallier au manque de structure de la société, de créer un cursus pédagogique
commun à toutes les danses non-académiques dans une volonté d’homogénéisation
des prestations. Elles permettront d’attirer une nouvelle population en mettant
48
l’accent sur la qualité des produits proposés et améliorera de fait l’image de la
société.
Dans une seconde partie, une étude sur la pédagogie a été réalisée, permettant de
conforter les décisions déjà prises par le centre mais également de réfléchir à la
pédagogie plus efficiente à adopter pour les cours collectifs, représentant la plus
grosse partie du chiffre d’affaire.
Nous nous sommes particulièrement intéressés au fonctionnement des
conservatoires, précurseurs de l’enseignement de la danse régis par l’état, qui
disposent d’une structuration de leurs cours validée par son efficience et gagé et
sérieux.
Une étude de réalisation du projet a été effectuée en troisième partie avec une étude
du management de l’innovation, une définition de la cible et de la stratégie
opérationnelle à adopter. La constitution de l’équipe de pilotage ainsi que la
répartition des tâches ont été définies. Pour finir, ule mix marketing des services a
été réalisé.
Cette étude a clairement mis en exergue les changements à opérer.
Afin que le projet soit vecteur de résultats probants la communication est non
négligeable, et bien que la plupart des actions proposées dans le plan de
communication puissent être réalisées en interne, un investissement sera
nécessaire, ne serais-ce que pour les impressions.
Le centre de danse La Bougeotte va offrir aux élèves une nouvelle façon d’apprendre
un loisir, tout en s’épanouissant.
Ce projet risque de rencontrer des réticences, bien que ce dernier favorise les
professeurs de danse non académiques. Les professeurs sont les pierres de l’édifice,
à nous d’être le meilleur des ciments. Il sera donc intéressant d’étudier les méthodes
d’acceptation du changement pour garantir la bonne tenue du projet.
Le projet de l’établissement devrait répondre aux objectifs suivants :
- Améliorer la situation financière du centre
- S’inscrire dans la vie culturelle de la ville de Laval
49
- Développer le nombre d’inscrits et fidéliser la clientèle existante
- Développer et améliorer l’image du centre de danse
Avec ce projet, le centre de danse prend en considération les recommandations
du ministère de la culture et tente de les appliquer dans la limite du possible. Le
centre pourra-t-il prétendre à un classement, ne labellisation, à un faire-valoir
pour ses démarches ? Avec l’ampleur que prennent les danses non-académiques
dans le monde de la danse et les efforts que déploient certaines structures
comme le centre de danse, peut-on espérer un diplôme reconnu par l’état pour
ses professeurs de danse prochainement ?
50
TABLE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
INSEE
DAS Domaine d’Activités Stratégiques
DE Diplôme d’Etat
CA Certificat d’Aptitudes
OCDE Organisme de Coopération et de développement économique
FCS Facteur clé du succès
SWOT Strenghts, Weaknesses, Opportunities, Threats – ( forces,
faiblesses, opportunités, menaces)
TABLE DES ILLUSTRATIONS
Illustration n°1 Organigramme du Centre de danse La
Bougeotte au 1er septembre 2012
p.
Illustration n°2 Représentation de l’environnement macro-
économique du centre de danse La
Bougeotte
p.
Illustration n°3 Les 3 stratégies génériques de Porter p.
Illustration n°4 La matrice de Mc Kinsey p.
51
LISTE DES TABLEAUX
Tableau n°1 Répartition des élèves par genre
Tableau n°2 L’évolution des inscriptions à l’Ecole de danse
de 2007 à 2012
Tableau n°3 La répartition du nombre d’inscrits* par
niveau en 2012 (inscrits par cours)
Tableau n°4 Tableau de répartition des tâches
Tableau n°5 Diagramme de GANTT
Tableau n°6 Ressources et budget
52
ANNEXES
53
Annexe 1 : Qui est le public du Centre de danse La Bougeotte ?
Tableau n° 1 : Répartition géographique des élèves.
Lieu de résidence Nombre d'élèves
Laval 114
Agglo 47
Ahuillé 2 Argentré 3
Bonchamp 6 Chalons du Maine 1
Changé 12 Entrammes 1
Forcé 2
l'Huisserie 3 Louverne 5
Louvigne 1 Parné sur Roc 1
St Berthevin 3 St Germain le Fouilloux 4
St Jean sur Mayenne 3
Ailleurs en Mayenne 58
Pays de la Loire 219 Autre département 3
France 222
54
Tableau n°2 : La répartition des élèves par CSP (catégorie socio-professionnelle)
Profession Hommes Femmes
Agriculteurs
exploitants 1 0 Artisans,
commerçants, chefs d’entreprise 5 5
Cadres, professions intellectuelles
supérieures 9 20
Professions intermédiaires 10 47
Employés 1 31
Ouvriers 3 1
Retraités 5 4
Autres sans activité
professionnelle 2 14
Absence de réponse 12
Total 36 122
Tableau n°3 : La répartition des élèves scolarisés
Scolarisation Hommes Femmes
Etudiant 2 17
Lycéen 2 4
Collégien 3 12
Primaire 0 12
Total 7 45
Total 52
55
Tableau n°4 : La répartition des élèves par âge
Age Bien- être Danse
5 ans (2008) 0 3
6-8 ans 0 6
9-11 ans 3 5
12-13 ans 1 4
14-15 ans 2 5
16-18 ans 6 6
19-22 ans 3 11
23-25 ans 9 16
26-30 ans 7 26
31-35 ans 6 18
36-40 ans 6 17
41-45 ans 5 10
46-50 ans 1 16
51-55 ans 0 9
56-60 ans 1 11
60 ans et + 0 9
Total 50 172
Tableau n°5 : La répartition des élèves par niveau
Niveau Nombre d'inscrits
Debutant 226
Intermediaire 41
Avancé 7
Total 274
56
Annexe 2 : La pe dagogie active
Principes de la pédagogie active
La pédagogie active exige le recours aux méthodes et techniques actives
principalement axées sur
quatre principes didactiques : l’activité, la participation, l’anticipation et la
coopération.
a. L’apprentissage actif
La pédagogie active prône, comme premier principe, l’apprentissage actif qui permet
à l’élève de lier les connaissances, les attitudes ou les compétences à leurs besoins.
Il s’agit d’enseigner à l’élève comment apprendre, prendre des décisions sur ce qu’il
éprouve et les actions à entreprendre.
Exemple : les exercices de laboratoire.
b. L’apprentissage participatif
Le deuxième principe de la pédagogie active est la participation. Les élèves
exécutent la plupart des activités. Ils analysent, étudient les idées, résolvent les
problèmes et appliquent ce qu’ils apprennent. L’apprentissage actif et participatif est
rapide, amusant et engage l’élève.
Exemple : les études en groupe.
c. L’apprentissage anticipatif
C’est le troisième principe qui permet à l’élève d’agir à des fins présentes et futures.
L’élève doit trouver que les activités scolaires lui permettent de résoudre les
problèmes actuels et ceux qui se poseront à lui dans l’avenir. La pédagogie active
tient compte de ce principe en proposant aux élèves des situations – problèmes plus
réalistes.
Exemple : un exercice d’observation d’un objet qui servira d’objet d’étude le
lendemain.
57
d. L’apprentissage coopératif
Ce dernier principe est basé sur une approche de groupe : apprendre ensemble de
façon complémentaire et mutuelle. Les élèves apprennent avec des objectifs
communs, reçoivent des récompenses mutuelles, utilisent des ressources
communes et profitent des rôles complémentaires.
Exemple : une prise en charge des élèves moins doués par leurs collègues doués.
L’action d’enseigner, ce n’est pas déverser des matières dans les têtes des élèves, il
requiert beaucoup plus que des paroles. Il implique l’apprentissage : l’élève doit être
actif et intellectuellement engagé dans le processus, ce qui nécessite le traitement de
la matière reçue
58
Annexe 3 : La pe dagogie par objectifs
L’objectif permet de déterminer avec précision les résultats attendus en termes de
connaissances, d’attitudes et de comportement de l’apprenant à la fin des activités
d’apprentissage.
Les objectifs favorisent la modification du rôle de l’enseignant, de celui du
dispensateur des connaissances vers celui de l’accompagnateur de l’élève dans
l’acquisition patiente du savoir.
Les objectifs guident le choix d’enseignement.
L’objectif permet d’opérer un choix judicieux des méthodes et techniques
d’enseignement, du matériel didactique, de l’organisation des classes et des moyens
d’évaluation.
A) Les différents types d’objectifs (selon le domaine)
_ Objectif affectif ou socio affectif : c’est l’acquisition d’un savoir – être.
Ex : L’élève sera capable de communiquer poliment un message à ses parents.
_ Objectif cognitif : c’est l’acquisition d’un savoir (connaissance).
Ex : L’élève sera capable de reproduire oralement un court récit en français.
_ Objectif psychomoteur ou gestuel : C’est l’acquisition d’un savoir-faire pratique.
Ex : l’élève sera capable de copier un texte de cinq lignes.
B) Hiérarchisation des objectifs pédagogiques
a. Finalités : énoncés très généraux définis par le pouvoir politique et qui donnent
des orientations sur la politique éducative.
b. But : énoncés définissant de façon générale les intentions poursuivies par une ou
plusieurs personnes, à travers un programme ou une notion de formation.
c. Objectif général : Objectif dont la formulation reste générale et vague, c’est-à-dire
non opérationnel, donc, non évaluable directement avec précision.
d. Objectif intermédiaire : celui qui est un passage obligé entre deux apprentissages.
Il est nécessaire pour atteindre l’objectif terminal.
e. Objectif spécifique: celui qui est défini pour chaque discipline ou sous-discipline, et
évalué à chaque séance d’apprentissage par l’enseignant.
59
f. Objectif opérationnel : celui qui est défini par l’enseignant et qui indique clairement
les actions concrètes que l’élève doit exécuter pour prouver la maîtrise de
l’apprentissage.
C) Caractéristiques d’un objectif efficace
Pour aboutir à des activités efficaces, l’objectif doit être :
S -- Spécifique : qui est propre à ;
M -- Mesurable : qui peut être mesuré ;
A -- Atteignable (appréciable et évaluable comme point d’arrivée de l’acte éducatif) ;
R -- Réalisable (pertinent, valide) ;
T -- Tangible (concret, observable, palpable) ; délimité dans le Temps (il s’agit de
l’échéance).
D) Importance des objectifs
La maîtrise des objectifs permet de réaliser des activités variées et très efficaces :
Planification de l’action éducative et des activités de formation
Un enseignant qui sait définir les objectifs est celui qui planifie, organise, gère et
évalue correctement.
Pour cela, il doit savoir déterminer :
- Le qui ? Qui est l’auteur de la performance ? Qui doit faire quoi ?
- Le quoi ? Quel contenu ? Quoi enseigner ? Quelle est la matière ou l’objet
d’apprentissage ?
- Le pourquoi ? Pour quelle raison enseigner ou entreprendre une action
pédagogique quelconque?
- Le comment ? Quelles stratégies ? (moyens ressources, méthodes).
- Le quand ? A quel moment enseigner et pendant combien de temps ?
- Pour quel résultat ? Pour quel produit ?
La réponse à ces questions donne un contenu et une délimitation à l’objectif à
atteindre.
60
Annexe 4 : la Charte de l'enseignement artistique de 2001
Les services de l'administration centrale Direction de la musique, de la danse, du théâtre et des spectacles - DMDTS 53, rue Saint-Dominique - 75007 France Téléphone : + 33 1 40 15 80 00
Charte de l'enseignement artistique spécialisé
en danse, musique et théâtre Introduction I - Les missions de service public des établissements d'enseignement en danse, musique et théâtre
II - Les responsabilités du Ministère de la Culture et de la Communication III - Les responsabilités des collectivités territoriales IV - Les responsabilités de l'équipe pédagogique V - L'articulation des responsabilités dans le cadre d'un partenariat généralisé
L 'éducation artistique est le premier vecteur de la démocratisation culturelle. Elle permet
de former le sens esthétique et de développer la sensibilité et l'éveil à travers le plaisir de
l'expérimentation et la connaissance d'oeuvres de référence.
La formation artistique est reconnue aujourd'hui comme constitutive de l'éducation des enfants et
des jeunes. Elle participe à la formation de leur personnalité, développe leur culture personnelle
et leur capacité de concentration et de mémoire. Elle prépare ainsi les jeunes à tenir un rôle actif
dans un espace de vie en constante mutation en confortant l'intuition de l'échange et la réalité de
la pratique collective.
Cette éducation artistique, de par sa spécificité, ne doit pas être seulement dispensée dans des
structures spécialisées qui en auraient l'exclusivité. Elle s'appuie, bien évidemment sur les
établissements d'enseignement artistique, mais requiert la participation d'autres acteurs : ·
l'Education nationale qui reconnaît de plus en plus l' importance de l'éducation artistique et
s'ouvre aux partenariats avec les artistes et les structures culturelles, · les structures culturelles
61
et les artistes qui, s'engagent dans de nombreuses actions de sensibilisation, d'initiation et de
formation des jeunes en complémentarité de leur travail de création et de diffusion, · les très
nombreuses associations qui offrent aux jeunes la possibilité, à travers des ateliers, des stages
ou des cours réguliers, de bénéficier d'activités en rapport avec les arts, les artistes et la culture.
C'est dans le cadre d'un partenariat généralisé entre les Ministères chargés de la culture et de
l'éducation nationale, les collectivités territoriales et les artistes que doit s'organiser le
développement de l'éducation artistique. C'est en effet au travers d'une approche territoriale et en
s'appuyant sur toutes les énergies disponibles qu'il pourra être progressivement remédié aux
inégalités particulièrement marquées dans ce domaine.
Les établissements à statut public d'enseignement en danse, musique et théâtre occupent une
place particulière : ils ont été les premiers à affirmer, en marge de l'enseignement général,
l'importance d'un enseignement artistique offrant, sur des cycles d'apprentissages gradués,
l'ensemble des cursus indispensables à une formation artistique de qualité, dans la diversité des
styles, des époques et des modes d'apprentissage. Parce qu'elles en attendent un lien plus étroit
avec les pratiques de leurs concitoyens et avec la vie culturelle locale, les collectivités territoriales
ont joué un rôle décisif dans l'émergence, le suivi, le rayonnement de ces établissements dont
elles ont fait un des dispositifs essentiels de leurs politiques culturelles. Au regard de leur origine
et de leur mode de structuration différents de celui de l'enseignement général public, ces
établissements demeurent toutefois inégalement répartis sur le territoire. L'ensemble des
disciplines artistiques, et particulièrement le théâtre, mais aussi la danse contemporaine et les
musiques nouvelles y sont inégalement représentés, ne permettant pas de prendre en compte la
totalité des besoins de formation.
En tant que pôles de structuration d'un enseignement artistique fondamental, ces établissements
de référence doivent aujourd'hui être renforcés. Il est nécessaire de mettre en cohérence leur
fonctionnement avec les demandes identifiées, les contextes dans lesquels ils évoluent et les
orientations qu'ils reçoivent. Les établissements d'enseignement de droit privé, surtout
associatifs, ont largement contribué à l'accueil du public. Ils ont été des lieux d'expérimentation
dans certaines disciplines artistiques et ont souvent permis l'instauration de relations avec
d'autres publics que ceux des établissements d'enseignement artistique gérés directement par
les collectivités locales. La qualification de leurs personnels reste cependant trop souvent
insuffisante et leur politique tarifaire, parfois mal maîtrisée, contribue à exclure, dans un second
temps, les publics nouveaux qu'ils avaient d'abord attirés. Définir leur rôle, en complément des
missions du réseau public d'enseignement artistique et en collaboration avec lui est devenu
indispensable.
Il est nécessaire aujourd'hui de repréciser quelles sont les missions des établissements
d'enseignement artistique spécialisés. Il est indispensable également de redéfinir la nature et
l'articulation des responsabilités des différentes collectivités publiques.
62
C'est l'objet de cette charte qui doit permettre ainsi de poursuivre et développer l'effort conjoin t de
tous, collectivités publiques et établissements, en faveur d'une véritable démocratisation de
l'accès aux arts et à la culture.
I - LES MISSIONS DE SERVICE PUBLIC DES ETABLISSEMENTS D'ENSEIGNEMENT EN
DANSE, MUSIQUE ET THEATRE
Missions pédagogiques et artistiques
Pôles de référence en matière d'enseignement artistique, les établissements d'enseignement en
danse, musique et théâtre, ont pour mission centrale la sensibilisation et la formation des futurs
amateurs aux pratiques artistiques et culturelles ; certains d'entre eux assurent également la
formation préprofessionnelle.
Au terme de chaque cursus, l'établissement met en place des diplômes qui témoignent des
compétences, des connaissances et de l'engagement de ceux qui les ont suivis.
Pôles structurants en matière de formation artistique, les établissements d'enseignement en
danse, musique et théâtre exercent leur mission pédagogique en cohérence avec les schémas
d'orientation proposés par l'Etat et avec le souci de favoriser la transversalité et les temps
d'enseignement communs entre les disciplines. Ils sont aussi des lieux d'innovation pédagogique
que la qualité et le développement de leur projet peut parfois conduire au-delà des schémas
convenus. Ils contribuent à la politique d'éducation artistique relevant de l'Education Nationale
dans le cadre de l'enseignement général et participent, en collaboration avec les services de ce
ministère, à l'organisation d'activités d'initiation, par des ateliers annuels ou, mieux, à la mise en
place de cursus pluriannuels... ainsi qu'au suivi des interventions dans ce cadre, de musiciens,
danseurs et comédiens professionnels.
A ce titre, ils participent à la définition des besoins de qualification et de formation continue des
artistes intervenants à l'école. Pour ce qui concerne la musique, ils sont invités à participer, en
particulier, au projet " Musique à l'école ", conformément aux orientations de la circulaire
interministérielle du 22 juillet 1998.
Cette mission de sensibilisation et de formation ne peut se concevoir sans articulation avec la vie
artistique contemporaine. Les établissements dispensent des enseignements riches et diversifiés,
proposant, sur un territoire donné, l'ensemble des expressions artistiques d'aujourd'hui. Les
œuvres, les artistes sont au cœur de la vie de ces établissements dont le projet doit prévoir,
selon des modalités diverses, la présence régulière d'artistes invités.
Une attention et une place constante sont accordées tant à la création contemporaine et aux
cultures émergentes, qu'aux patrimoines artistiques, témoignant à la fois de l'histoire, de la vitalité
et du renouvellement de chaque discipline.
63
Les modalités de mise en œuvre de ces missions seront décrites dans les textes juridiques
relatifs au classement des établissements d'enseignement à statut public.
Missions culturelles et territoriales
Les établissements d'enseignement en danse, musique et théâtre rayonnent sur un territoire ; ils
suscitent et accueillent les partenariats culturels nécessaires à l'exercice de leurs miss ions.
Ils travaillent également en étroite collaboration avec les structures relais mises en place
conjointement par les collectivités territoriales et l'Etat (associations régionales et
départementales, centres d'art polyphonique et missions voix, centres de pratique instrumentale
amateur, pôles de musiques actuelles, centres régionaux de musiques et danses traditionnelles
etc...).
Ils sont des lieux de ressources pour les amateurs; ils les informent, les aident à définir et
éventuellement à assurer leurs formations; ils les accueillent dans leurs locaux et favorisent le
développement d'échanges et de collaborations entre groupes amateurs, soit dans les
établissements eux-mêmes, soit en dehors de leurs murs.
Ils sont des centres d'animation de la vie culturelle, proposant au public leurs activités (travaux
d'élèves); ils entretiennent des relations privilégiées avec les partenaires artistiques
professionnels et favorisent les échanges avec les structures et associations culturelles, locales
ou non.
Ils contribuent à la réduction des inégalités sociales d'accès aux pratiques culturelles au travers
d'actions de sensibilisation et d'élargissement des publics.
L'accès de la population à l'ensemble des formations artistiques d'aujourd'hui, doit être facilité par
l'organisation des établissements en réseaux non hiérarchisés de réflexion et de collaboration
dans le cadre de schémas intercommunaux, départementaux et régionaux.
Les modalités de mise en œuvre de ces missions seront décrites, pour tous les établissements
classés dans des projets d'établissement. Pour les établissements d'enseignement artistique à
statut privé, le descriptif de ces missions, constituera l'un des principaux critères d'une
reconnaissance par l'Etat, au titre de la loi de 1988 sur les enseignements artistiques.
II - LES RESPONSABILITES DU MINISTERE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION
Le Ministère de la culture et de la communication définit les orientations générales des
enseignements artistiques en danse, musique, et théâtre, veille à la cohérence globale de leur
mise en œuvre par les multiples partenaires concernés (Etat, collectivités territoriales, acteurs
associatifs), et assure le contrôle pédagogique de cet ensemble et de ses différentes
composantes.
64
Il définit par décret l'ensemble des missions à remplir pour le classement des établissements à
statut public;
- Il fixe par arrêté les modalités de classement de ces établissements et prend les arrêtés
par lesquels les établissements sont classés;
- Il définit par décret les conditions de reconnaissance des établissements à statut privé et
met en place les commissions de reconnaissance ; il prend les arrêtés par lesquels ces
établissements sont reconnus.
Dans le cadre de sa mission de contrôle pédagogique des établissements classés, l'Etat définit
les schémas d'orientation pédagogique en danse, musique et théâtre en cohérence avec
l'enseignement artistique dispensé dans l'enseignement général, et fixe en matière de locaux et
de matériels techniques les conditions de leur bon fonctionnement:
- Il diligente des missions d'inspection de sa propre initiative, à la demande des
collectivités territoriales, ou, pour un établissement de droit privé, sur demande conjointe
de l'établissement et de la collectivité territoriale d'implantation.
Ces missions d'inspection peuvent être chargées :
- de l'évaluation du projet global d'un établissement, de sa pertinence par rapport à
l'environnement social et culturel, de son inscription dans les réseaux d'enseignement
artistique et de sa mise en œuvre en matière d'organisation administrative,
- de l'évaluation du projet pédagogique de l'établissement, de sa cohérence avec le projet
général et les schémas d'orientation pédagogique ;
- de la réalité de sa mise en œuvre (qualification des personnels, collaboration avec les
services de l'Éducation nationale)
- de l'évaluation des qualités professionnelles des enseignants.
- il veille à la validité et l'homogénéité au plan national des diplômes délivrés par les
établissements classés.
Le Ministère de la Culture et de la Communication est l'interlocuteur du ministère de l'Intérieur et
du Centre national de la fonction publique territoriale pour ce qui concerne les personnels des
établissements d'enseignement artistique à statut public. A ce titre :
- Il assure la formation initiale, artistique et pédagogique, des personnels d'enseignement
et d'encadrement et contribue à la formation des intervenants en milieu scolaire, avec la
collaboration des conseils généraux et régionaux, en prenant appui sur diverses structures
ayant vocation à la formation,
- Il participe à la définition des cadres d'emplois et de rémunération des personnels des
établissements publics d'enseignement spécialisé, - il participe à la définition des
modalités de recrutement de ces personnels .
65
- Il veille à ce que la définition des fonctions et des compétences des personnels soit
conforme aux exigences de la présente charte et aux projets des établissements,
- Il participe à la définition et la mise en œuvre des programmes de formation continue.
- Il donne son avis sur le recrutement des directeurs d'établissements classés, et apporte
son conseil technique, chaque fois qu'on le sollicite, sur l'ensemble des recrutements des
établissements d'enseignement artistique.
- Il organise les examens et délivre les diplômes nationaux donnant accès aux concours
d'entrée dans la fonction publique.
- Il organise la réflexion autour de la réforme des examens menant aux diplômes
d'enseignement en musique et en danse, et à la mise en place de nouveaux examens et
diplômes en théâtre.
Le ministère de la culture et de la communication assure la responsabilité des formations
supérieures professionnelles en danse, musique et théâtre, et du développement de la recherche
pédagogique.
Il veille à une bonne répartition, sur l'ensemble du territoire et par région, des enseignements
initiaux et des enseignements supérieurs en danse, musique et théâtre.
Il encourage l'organisation des établissements en réseaux permettant, sur l'ensemble du
territoire, la répartition des responsabilités et des charges.
III - LES RESPONSABILITES DES COLLECTIVITES TERRITORIALES
Les lois de répartition des compétences de 1983 et 1986 précisent que les établissements
d'enseignement public de musique, de la danse et de l'art dramatique relèvent de l'initia tive et de
la responsabilité des communes, des départements et des régions. Cette compétence générale
se décline suivant plusieurs axes.
Les collectivités apprécient l'état des besoins de leur population en matière d'enseignement en
danse, musique et théâtre, en tenant compte de l'enseignement artistique initial conduit dans
l'enseignement général et de la réalité culturelle locale. Les collectivités définissent un projet
d'établissement d'enseignement artistique susceptible de répondre aux besoins recensés , et
prévoient des partenariats avec les institutions de formation, de création et de diffusion existant à
proximité.
Elles recrutent, conformément aux règles en vigueur et en tenant compte notamment du niveau
de classement de l'établissement, un directeur et l'ensemble des personnels nécessaires à la
mise en œuvre du projet défini.
66
Elles fixent les droits d'inscription selon un barème permettant l'accès le plus large possible à
toutes les populations concernées, y compris les plus défavorisées.
Elles sont responsables de la formation continue des personnels et définissent, sur proposition
du directeur de l'établissement, dans le cadre du projet d'établissement, un plan de formation
pluriannuel, précisé chaque année avec le Centre National de la Fonction Pub lique Territoriale.
Elles s'engagent avec d'autres collectivités dans la définition de plans conjoints de formation. Les
collectivités publiques et notamment les départements, avec le soutien de l'Etat, favorisent la
mise en réseau des établissements et mettent en œuvre les conditions d'une coopération
intercommunale efficace.
Elles peuvent participer au développement des établissements d'enseignement artistique à statut
privé en danse, musique et théâtre, en favorisant l'émergence d'un projet d'établisseme nt sur une
aire géographique déterminée, en veillant à la mise en place d'une équipe pédagogique qualifiée
et en favorisant, chaque fois que c'est possible, le cheminement vers un établissement à statut
public.
Pour tous ces processus, les collectivités territoriales peuvent, en tant que de besoin, faire appel
au conseil ou à l'expertise du ministère de la culture et de la communication, et en particulier des
directions régionales des affaires culturelles.
IV - LES RESPONSABILITES DE L'EQUIPE PEDAGOGIQUE
Responsabilités du directeur
Conformément au statut particulier du cadre d'emplois des directeurs d'établissements
territoriaux d'enseignement artistique, le directeur est responsable de l'établissement et de son
fonctionnement, que sa délégation soit d'ordre public ou privé.
-Il s'appuie sur une équipe de direction administrative, pédagogique et culturelle, dans
laquelle les différentes spécialités artistiques sont représentées.
-Il conçoit, organise et s'assure de la mise en œuvre de l'ensemble du projet
d'établissement, en concertation permanente avec l'équipe pédagogique et tous les
partenaires externes concernés ; il propose un programme de formation continue des
enseignants en lien avec le projet. En outre,
- Il organise les études et les modalités de l'évaluation des élèves, - il suscite la réflexion
et l'innovation pédagogiques,
- Il définit les actions de diffusion et de création liées aux activités d'enseignement et de
sensibilisation,
67
- Il met en œuvre les partenariats dans le domaine culturel, éducatif et social, sur l'aire de
rayonnement de son établissement,
- Il participe à la concertation entre établissements d'enseignement, dans le cadre des
réseaux d'écoles,
- Il assure, en tant que chef de service, la relation avec les élus et les autres ser vices de
la collectivité territoriale ;
- Il détermine les besoins de son établissement en personnel et propose le recrutement de
tous les agents, notamment des enseignants.
Responsabilités des enseignants
A travers leur activité personnelle en tant qu'artistes, interprètes, créateurs, ou théoriciens de
l'art, les enseignants contribuent à l'enrichissement des enseignements et à l'inscription du projet
pédagogique dans la vie artistique. Ainsi les activités de créateur, de concertiste en soliste ou en
musique de chambre, de chef d'orchestre ou de chœur, de danseur ou de chorégraphe, d'artiste
dramatique ou de metteur en scène, de chercheur, de critique, de formateur, de membre de jury
lié à l'enseignement ou à la diffusion, participent à l'équilibre artistique de l'enseignant et
bénéficient, directement ou indirectement, à la structure pédagogique. Ces activités s'effectuent
en accord avec le règlement intérieur de chaque établissement et dans le respect des règles de
cumul d'emplois.
Dans ce cadre, les enseignants :
- enseignent la pratique artistique correspondant à leurs compétences, leur statut et la
définition de leur fonction,
- participent, en dehors du temps de cours hebdomadaire imparti, aux actions liées à
l'enseignement, considérées comme partie intégrante de la fonction (concertation
pédagogique, conseils de classe, auditions d'élèves, jurys internes),
- veillent à leur formation permanente, notamment dans le cadre de stages de formation
continue,
- participent à la définition et à la mise en œuvre du projet de l'établissement,
- participent à la recherche pédagogique et à sa mise en œuvre,
- participent, dans le cadre du projet d'établissement, à la mise en œuvre des actions
s'inscrivant dans la vie culturelle locale,
- tiennent, auprès des praticiens amateurs, un rôle de conseil et d'aide à la formulation de
projets.
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V - L'ARTICULATION DES RESPONSABILITES DANS LE CADRE D'UN PARTENARIAT
GENERALISE.
Les établissements d'enseignement artistique en danse, musique et théâtre ont largement
contribué à l'essor de la formation artistique. Ce développement a été permis grâce à une étroite
articulation des compétences croisées de l'Etat et des collectivités locales. C'est dans le cadre de
ce partenariat qu'ont pu être assurés les missions et le bon fonctionnement des établissements.
Dans le cadre des orientations définies dans la présente charte et en référence aux textes
juridiques qui vont préciser la procédure de classement des établissements, il est aujourd'hui
nécessaire de mieux formaliser ce partenariat entre l'Etat et l'ensemble des collectivités locales
concernées.
C'est pourquoi l'enseignement spécialisé en danse, musique et théâtre est l'un des domaines
essentiels retenus par le ministère de la Culture et de la Communication pour préfigurer une
nouvelle étape de décentralisation culturelle.
La voie choisie est celle de la concertation et de l'expérimentation par la signature de protocoles
de décentralisation destinés à initier de nouveaux partages de la responsabilité publique tout en
développant ces établissements pour mieux les rapprocher des besoins et de la demande des
citoyens.
Concernant dans un premier temps un nombre limité de régions, cette démarche est destinée à
s'étendre progressivement sur le territoire.
Précédé d'un travail d'élaboration de cartes pédagogiques régionales prenant appui sur des
réseaux territoriaux d'établissements, le protocole de décentralisation scellera ainsi un nouveau
partenariat en redéfinissant le rôle et les conditions d'exercice de chaque collectivité ainsi que le s
nouvelles clés de répartition financière.
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Annexe 5 : De cret n°2006-1248 du 12 octobre 2006 et arre te du 15 de cembre 2006
13 octobre 2006 JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE Texte 34 sur 124 . .
Décrets, arrêtés, circulaires
TEXTES GÉNÉRAUX
MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION
Décret no 2006-1248 du 12 octobre 2006 relatif au classement des établissements d’enseignement public de la musique, de la danse et de l’art dramatique
NOR : MCCX0600114D
Le Président de la République, Sur le rapport du Premier ministre et du ministre de la culture et de la communication, Vu le code de l’éducation, notamment son article L. 216-2 ; Vu la loi no 2000-321 du 12 avril. 2000 modifiée relative aux droits des citoyens dans leurs relations avec les administrations ; Vu le décret no 91-855 du 2 septembre 1991 portant statut particulier du cadre d’emplois des directeurs d’établissements territoriaux d’enseignement artistique, modifié par les décrets no 92-504 du 11 juin 1992, no 95-1116 du 19 octobre 1995 et no 96-760 du 29 août 1996 ; Vu le décret no 91-857 du 2 septembre 1991 portant statut particulier du cadre d’emplois des professeurs territoriaux d’enseignement artistique (musique, danse, art dramatique, arts plastiques), modifié par les décrets no 95-1116 du 19 octobre 1995, no 96-760 du 29 août
1996 et no 99-907 du 26 octobre 1999 ; Vu le décret no 91-859 du 2 septembre 1991 modifié portant statut particulier du cadre
d’emplois des assistants territoriaux spécialisés d’enseignement artistique (mus ique, danse, arts plastiques) ; Vu le décret no 92-835 du 27 août 1992 relatif au certificat d’aptitude aux fonctions de directeur et de professeur des écoles de musique, de danse et d’art dramatique contrôlées par l’Etat et au diplôme d’Etat de professeur de musique ; Vu le décret no 92-892 du 2 septembre 1992 fixant les conditions d’accès et les modalités d’organisation des concours pour le recrutement des directeurs d’établissements territoriaux d’enseignements artistique, modifié par le décret no 95-1117 du 19 octobre 1995 ;
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Vu le décret no 92-894 du 2 septembre 1992 fixant les conditions d’accès et les modalités d’organisation des concours pour le recrutement des professeurs territoriaux
d’enseignement artistique, modifié par les décrets no 95-1117 du 19 octobre 1995 et no 99-758 du 1er septembre 1999 ; Vu le décret no 97-34 du 15 janvier 1997 relatif à la déconcentration des décisions administratives individuelles, modifié par les décrets no 97-463 du 19 mai 1997 et no 97-1205 du 19 décembre 1997 ; Vu le décret no 97-1200 du 19 décembre 1997 modifié pris pour l’application au ministre chargé de la culture et de la communication du 1o de l’article 2 du décret no 97-34 du 15 janvier 1997 relatif à la déconcentration des décisions administratives individuelles ; Vu le décret no 2001-492 du 6 juin 2001 pris pour l’application du chapitre II du titre II de la loi no 2000-321 du 12 avril 2000 et relatif à l’accusé de réception des demandes présentées aux autorités administratives ; Le Conseil d’Etat (section de l’intérieur) entendu ; Le conseil des ministres entendu, Décrète : TITRE Ier
DISPOSITIONS GÉNÉRALES Art. 1er. − Les établissements d’enseignement public de la musique, de la danse et de l’art dramatique peuvent être classés par arrêté du ministre chargé de la culture en trois catégories : – conservatoires à rayonnement régional ; – conservatoires à rayonnement départemental ; – conservatoires à rayonnement communal ou intercommunal. Le classement prend en compte, notamment, la nature et le niveau des enseignements dispensés, les qualifications du personnel enseignant et la participation de l’établissement à l’action éducative et culturelle locale. Un arrêté du ministre chargé de la culture précise les critères du classement. TITRE II
PROCÉDURE DE CLASSEMENT
Art. 2. − La demande de classement, de renouvellement du classement ou de changement de catégorie d’un établissement d’enseignement public de la musique, de la danse et de l’art
dramatique est adressée au préfet de région par la collectivité territoriale ou le groupement de collectivités responsable. Art. 3. − Le ministre chargé de la culture fixe par arrêté la composition du dossier de demande et les conditions de son dépôt. Art. 4. − Le ministre chargé de la culture notifie, trois mois au plus après le dépôt d’un dossier complet, sa décision motivée : – d’accueillir la demande ; – de diligenter une mission d’inspection chargée de poursuivre l’instruction de la demande ;
– de refuser la demande.
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A l’expiration du délai mentionné au premier alinéa, l’absence de réponse vaut décision de refus.
Lorsque le ministre chargé de la culture diligente une inspection, il dispose d’un délai supplémentaire de neuf mois pour notifier sa décision. A l’expiration de ce délai, l’absence de réponse vaut décision de refus. Art. 5. − Le classement est accordé pour une durée de sept ans à compter de la notification, par le ministre chargé de la culture, de la décision de classement ou de renouvellement du classement à la collectivité territoriale ou au groupement de collectivités responsable. Art. 6. − Lorsqu’un établissement ne répond plus aux conditions qui ont motivé son classement dans une catégorie, le ministre chargé de la culture diligente une inspection. Le ministre met en demeure la collectivité territoriale ou le groupement de collectivités responsable de prendre les mesures nécessaires afin que soient à nouveau remplies les conditions du classement. A l’issue du délai fixé dans la mise en demeure, si les mesures indiquées n’ont pas été prises, le ministre décide le changement de catégorie ou la radiation du classement de l’établissement.
TITRE III DISPOSITIONS DIVERSES ET TRANSITOIRES
Art. 7. − Dès l’entrée en vigueur du présent décret, les écoles municipales de musique agréées, les écoles nationales de musique, de danse et de théâtre et les conservatoires nationaux de région deviennent respectivement conservatoires à rayonnement communal ou intercommunal, conservatoires à rayonnement départemental ou conservatoires à rayonnement régional. Les dispositions de l’article 6 leur sont applicables. La collectivité territoriale ou le groupement de collectivités responsable peut demander le renouvellement anticipé du classement, avant la fin de la première période de sept ans prévue à l’article 5. Art. 8. − Le présent décret, à l’exception de son article 2, s’applique à toutes les demandes déposées avant son entrée en vigueur. Art. 9. − Le décret no 91-855 du 2 septembre 1991 susvisé est ainsi modifié : A. – L’article 2 est modifié comme suit : I. − Aux 1o et 2o, les mots : « les conservatoires nationaux de région » sont remplacés par les mots : « les conservatoires à rayonnement régional » et les mots : « les écoles nationales de
musique » sont remplacés par les mots : « les conservatoires à rayonnement départemental ».
II. − Au dernier alinéa, les mots : « d’un conservatoire national de région ou d’une école nationale de musique » sont remplacés par les mots : « d’un conservatoire à rayonnement régional ou d’un conservatoire à rayonnement départemental ». B. – L’article 4 est modifié comme suit : – au 1o du a, les mots : « des écoles de musique contrôlées par l’Etat » sont remplacés par les mots : « des conservatoires à rayonnement régional ou départemental » ; – au 2o du a, les mots : « une école de musique contrôlée » sont remplacés par les mots : « un conservatoire classé ». C. – L’article 8 est modifié comme suit : – au 1o du a, les mots : « des conservatoires nationaux de région » sont remplacés par les
mots : « des conservatoires à rayonnement régional » ;
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– au 2o du a, les mots : « une école de musique contrôlée par l’Etat » sont remplacés par les
mots : « un conservatoire classé ». Art. 10. − Le décret no 91-857 du 2 septembre 1991 susvisé est modifié comme suit : A. – L’article 2 est modifié comme suit : I. − Au septième alinéa, les mots : « les conservatoires nationaux de rég ion et les écoles nationales de musique ainsi que dans les écoles de musique agréées » sont remplacés par les mots : « les conservatoires à rayonnement régional, départemental, communal ou intercommunal classés par l’Etat ». II. − Au onzième alinéa, les mots : « des écoles de musique agréées par l’Etat » sont remplacés par les mots : « des conservatoires à rayonnement communal ou intercommunal » et les mots : « des écoles de musique non agréées » sont remplacés par les mots : « des établissements d’enseignement de la musique, de la danse et de l’art dramatique non classés ». B. – L’article 4 est modifié comme suit : I. − Au 1o, les mots : « des écoles de musique contrôlées par l’Etat ou du certificat d’aptitude aux fonctions de professeur de musique ou de danse des écoles territoriales de musique, de danse et d’art dramatique » sont remplacés par les mots : « des conservatoires classés ».
II. − Au 2o, les mots : « des écoles de musique contrôlées par l’Etat » sont remplacés par les mots : « des conservatoires classés ». Art. 11. − Au sixième alinéa de l’article 2 du décret no 91-859 du 2 septembre 1991 susvisé, les mots : « les écoles de musique et de danse » sont remplacés par les mots : « les conservatoires à rayonnement régional, départemental, communal ou intercommunal classés et les établissements d’enseignement de la musique, de la danse et de l’art dramatique non classés ». Art. 12. − Le décret du 27 août 1992 susvisé est modifié comme suit : I. – Le titre est ainsi rédigé : « Décret relatif aux certificats d’aptitude aux fonctions de directeur des conservatoires à rayonnement régional ou départemental et aux fonctions de professeur des conservatoires classés par l’Etat et au diplôme d’Etat de professeur de musique ». II. – Le premier alinéa de l’article 1er est ainsi rédigé :
« Le certificat d’aptitude aux fonctions de directeur des conservatoires à rayonnement régional et départemental et de professeur des conservatoires classés par l’Etat et le
diplôme d’Etat de professeur de musique peuvent comporter différentes options définies par arrêté du ministre chargé de la culture et correspondant à des disciplines distinctes. » Art. 13. − Le décret no 92-892 du 2 septembre 1992 susvisé est modifié comme suit : I. – Au a du 1o de l’article 1er, les mots : « le certificat d’aptitude aux fonctions de directeur de conservatoires nationaux de région » sont remplacés par les mots : « le certificat d’aptitude aux fonctions de directeur de conservatoires à rayonnement régional ». II. – Au b du 1o du même article, les mots : « le certificat d’aptitude aux fonctions de directeur des écoles nationales de musique des établissements classés en 1re et en 2e catégorie » sont remplacés par les mots : « le certificat d’aptitude aux fonctions de directeur
des conservatoires à rayonnement départemental ».
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Art. 14. − Le décret no 92-894 du 2 septembre 1992 susvisé est modifié comme suit :
I. – Aux 1o et 2o de l’article 1er, les mots : « le certificat d’aptitude aux fonctions de professeur des écoles de musique contrôlées par l’Etat » sont remplacés par les mots : « le certificat d’aptitude aux fonctions de professeur des conservatoires classés par l’Etat ». II. – Au premier alinéa de l’article 10, les mots : « du certificat d’aptitude aux fonctions de professeur des écoles de musique contrôlées par l’Etat » sont remplacés par les mots : « du certificat d’aptitude aux fonctions de professeur des conservatoires classés par l’Etat ». Art. 15. − Le décret du 19 décembre 1997 susvisé est modifié comme il suit : Au 2 du titre II de l’annexe, il est ajouté un tableau figurant sous l’intitulé suivant : « Décret no 2006-1248 du 12 octobre 2006 relatif au classement des établissements d’enseignement public de la musique, de la danse et de l’art dramatique 1 Décisions de classement, de renouvellement, de changement de catégorie, de mise en demeure, de radiation ou de refus de classement des établissements d’enseignement public de la musique, de la danse et de l’art dramatique et de poursuite de l’instruction de la demande. Les décisions du ministre chargé de la culture prévues aux articles 1er, 4, 5, 6 et 7.
Art. 16. − Les dispositions du présent décret pourront être modifiées par décret en Conseil d’Etat, à l’exception de celles relatives aux décisions du ministre chargé de la culture mentionnées aux articles 1er, 4, 5, 6 et 7 qui seront modifiées, le cas échéant, dans les conditions prévues à l’article 2 du décret no 97-34 du 15 janvier 1997 susvisé.
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Annexe 6: L’organisation des cycles en conservatoire
http://www.crr-reims.fr
Dès l’âge de 6 ans et après 2 années d’initiation (Initiation 1 et initiation 2), l’élève
peut intégrer le 1er cycle d’études chorégraphiques et s’orienter vers la danse
classique ou la danse contemporaine ou encore suivre les deux disciplines (double
cursus).
Le choix de l’orientation se fera à partir du choix de l’élève et sur la décision de
l’équipe pédagogique lors du contrôle de fin d’année.
Le temps passé au sein d’un cycle peut varier en fonction de la progression de
l’élève et n’est pas lié à son âge.
Le 1er Cycle
Divisé en 3 classes appelées phases : 1P1, 1P2 et 1P3, il peut se réaliser en 5
années d’études maximum.
L’équipe pédagogique décide, à l’issue du contrôle inter cycle, le temps
d’apprentissage nécessaire de l’élève au sein d’une même classe permettant de
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développer au mieux ses compétences. Le professeur peut décider de présenter
l’élève à son examen de fin de cycle à la fin de la 3ème année d’études.
Le 2ème Cycle
Divisé en 3 classes appelées phases : 2P1, 2P2 et 2P3, il peut se réaliser en 5
années d’études.
L’équipe pédagogique décide, à l’issue du contrôle inter cycle, le temps
d’apprentissage nécessaire de l’élève au sein d’une même classe permettant de
développer au mieux ses compétences. L’élève doit présenter obligatoirement son
examen à la fin de la quatrième année sauf s’il n’a pas suivi tous les cours de son
cursus cette année-là.
Le professeur, en concertation avec l’équipe pédagogique peut toutefois décider de
présenter l’élève à son examen de fin de cycle à la fin de la 3ème année d’études s’il
estime qu’il a déjà toutes les acquisitions requises pour son niveau.
Il pourra alors intégrer un 3ème Cycle amateur ou un Cycle Spécialisé.
Le 3ème Cycle amateur
C’est un cursus de pratique amateur, il se poursuit avec un minimum de 2 années
d’études.
L’élève peut alors être présenté, si son niveau le permet, à son Certificat d’Etudes
Chorégraphique (CEC).
Dès la fin de la 1ère année du 3ème cycle l’élève peut présenter une entrée en Cycle
Spécialisé.
Si cette demande est acceptée, il préparera alors un Diplôme d’Etudes
Chorégraphiques (DEC).
Le Cycle Spécialisé
C’est un cursus de pratique pré-professionnelle, il se poursuit avec un minimum de 2
années d’études.
L’élève peut alors être présenté, si son niveau le permet, au Diplôme d’Etudes
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Chorégraphiques (DEC, UV technique).Toutefois l’élève sera présenté sur scène dès
la 1ère année pour obtenir son maintien dans ce cycle.
L’U.V. technique de ce diplôme lui donnera une équivalence à l’EAT (examen
d’aptitude technique) ce qui le dispensera de cette épreuve s’il souhaite préparer un
Diplôme d’Etat de professeur de danse.
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Annexe 7 : Le contenu pe dagogique des cycles en conservatoire
Extrait du schéma d’orientation pédagogique de la danse, publié par le Ministère de la culture et
de la communication, mars 2004
Le cursus d’études est organisé en trois grands cycles d’acquisitions, eux-mêmes
structurés en phases. Les notions de cycle et de phase ne sont pas liées strictement
à l’âge de l’élève.
Le temps passé au sein d’un cycle peut varier. La progression des élèves au sein
des cycles sera optimisée par une modulation prenant en compte les rythmes
individuels d’acquisition. De plus, des temps d’enseignement dispensés en
regroupement de phases favoriseront les échanges entre celles-ci, tout en renforçant
la notion de cycle.
En termes d'acquis, le travail des jeunes danseuses « sur pointes » mérite un
traitement particulier. Il y a lieu de considérer qu'une prédisposition corporelle
spécifique à cette pratique (amplitude de mobilité de l’articulation de la cheville et
cambrure du pied) est instamment recommandée pour écarter tout risque de
traumatisme physique.
Dans certains cas, le travail permettra de compenser l’absence d’une telle
prédisposition. Dans d’autres, les élèves doivent pouvoir, si elles le souhaitent,
continuer la pratique de la danse classique sans pointes et progresser dans le cursus
d’études.
Cependant, ces dernières pourront prétendre à l’obtention du CEC – option danse
classique sur demi-pointes et non au DEC dans l’option danse classique qui requiert
quant à lui, la maîtrise de la technique des pointes.
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1ER CYCLE
Objectifs :
- Approfondissement de la structuration corporelle et de l’expression artistique
- Acquisition des éléments techniques de base
- Découverte des œuvres chorégraphiques
Contenu de l’enseignement :
- appréhension du mouvement dansé, des qualités d’intention, en relation au temps, à
l’espace, à l’énergie, à la musique
- acquisition des bases de la technique de la danse en tant que langage, de la
terminologie et de l’expressivité corporelle
- découverte conseillée des bases d'autres disciplines de danse
- mémorisation et interprétation de courts enchaînements
- atelier : approches pratique et (ou) théorique : répertoires; improvisation ; composition ;
relation musique-danse, initiation à l’anatomie et/ou approche de la connaissance du
corps par l’analyse fonctionnelle du corps dans le mouvement dansé (AFCMD), notation
du mouvement…
- formation musicale du danseur
Activités complémentaires :
- approche de la culture artistique et chorégraphique par le biais de la rencontre avec des
événements artistiques (spectacles, expositions, concerts…)
Durée de la présence de l’élève au sein du cycle : de 3 à 5 ans
Nombre de phases : 3 au minimum
Age : à partir de 8 ans au minimum3
Fourchette horaire hebdomadaire suggérée : de 3H30 à 6h00*
Il est souhaité que l'élève suive, dès ce stade, une partie des cours en horaires
aménagés
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2 EME CYCLE
Objectifs :
- Prise de conscience de la danse comme langage artistique
- Familiarisation avec les œuvres chorégraphiques
- Initiation à l’endurance
- Capacité à s'auto évaluer
Contenu de l’enseignement :
- Approfondissement des acquis par reconnaissance et traitements divers des éléments
de langage, enrichissement de la terminologie
- Nouvelles acquisitions d'éléments de la technique et du langage chorégraphique
- Découverte conseillée des bases d'autres disciplines de danse (ou poursuite de leur
apprentissage)
- Approche d’éléments du patrimoine chorégraphique et des répertoires
- Formation musicale du danseur
- Atelier : approche pratique et/ou théorique des répertoires; de la relation musique-
danse , de l'improvisation, de la composition, de l’anatomie et/ou approche de la
connaissance du corps par l’AFCMD, notation du mouvement…
- Poursuite des liens avec la culture artistique et chorégraphique
- Encouragement aux travaux personnels (composition, recherche documentaire,
exposés…)
Activités complémentaires :
- approche de la culture artistique et chorégraphique par le biais de la rencontre avec des
événements artistiques (spectacles, expositions, concerts…)
Durée de la présence de l’élève au sein du cycle : de 3 à 5 ans
Nombre de phases : 3 au minimum
Age : à partir de 11 ans
Fourchette horaire hebdomadaire suggérée : de 5H15 à 10h00*
Il est souhaité que les élèves suivent une partie des cours en horaires aménagés ou aménagement
d'horaires. Si ceux-ci sont essentiels pour une pratique soutenue, ils n'en sont pas moins fortement
conseillés pour tous les élèves, à ce stade.
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Annexe 8 : Projet de pre sentation des professeurs
3EME CYCLE
Dans la perspective d’une pratique de la danse en amateur, ce cycle prépare au Certificat d’ Etudes Chorégraphiques (CEC). Objectifs :
- Capacité à développer un projet artistique personnel et à s’intégrer au projet d’un groupe dans le champ de la pratique en amateur
- Autonomie dans l’appropriation de la danse, en tant que langage artistique, et dans l’expérience de l’interprétation
- Capacité à analyser des oeuvres chorégraphiques - Développement de l’endurance et approche de la virtuosité
Contenu de l’enseignement :
- Approfondissement des acquis techniques et du langage chorégraphique
- Découverte conseillée des bases d’autres disciplines de danse (ou poursuite de leur apprentissage) - Approfondissement de la connaissance du patrimoine chorégraphique et pratique
des répertoires. - Méthodologie pour l'approche analytique des oeuvres chorégraphiques
- Formation musicale du danseur - Atelier : approche pratique et/ou théorique des répertoires; de la relation musique- danse ; de l'improvisation ; de la composition ; de l’anatomie et/ou approche de la
connaissance du corps par l’AFCMD, notation du mouvement… - Renforcement des liens avec la culture artistique et chorégraphique Activités complémentaires :
- Travail individuel de recherche en culture chorégraphique - Pratique du spectateur (spectacles, expositions, concerts…)
Durée de la présence de l'élève au sein du cycle : de 2 à 6 ans
Nombre de phases : 2 au minimum Age : à partir de 14 ans
Fourchette horaire hebdomadaire suggérée : 5H30 à 12 H*
Il est souhaité que les élèves suivent une partie des cours en horaires aménagés ou aménagement d'horaires. Si ceux-ci sont essentiels pour une pratique intense, ils n'en sont pas moins fortement conseillés pour tous les élèves, à ce stade.
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Annexe 8 : Projet de pre sentation des professeurs
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Blibliographie
1- Ouvrages
Jacques Lendrevie, Julien Lévy
Collection: Livres en Or, Dunod 2012 - 10ème édition - 1140 pages
2- Références électroniques
http://www.culture.gouv.fr/
www.oecd.org
www.europa.eu
http://mediatheque.cite-musique.fr
http://www.irma.asso.fr/
http://www.crr-reims.fr
www.education.gouv.fr
www.culturecommunication.gouv.fr
www.journal-officiel.gouv.fr
http://www.conservatoirederouen.fr
www.aix-mrs.iufm.fr/
www.meta-educ.be
3- Les plans d’établissement
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- Projet d’établissement 2011/2016 du conservatoire à rayonnement régional du
Grand Besançon
- Projet d’établissement 2010/2015 du conservatoire de Cholet
- Projet d’établissement 2007/2013 d’Aurillac
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