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Revue de presse « Défense »
(contact : adulou@numericable.fr)
Votre avis nous intéresse : si vous voulez réagir à un article de la Revue de presse, vous
pouvez soit contacter directement le responsable de thème de Défense soit réagir en
adressant un courriel à l’adresse indiquée ci-dessus.
L’équipe de la Revue de presse Défense vous remercie de votre confiance
et de votre intérêt pour son travail, toutes vos suggestions sont les bienvenues.
Cette revue de presse paraît désormais sur le site de l’UNION-IHEDN, à l’adresse :
http://www.union-ihedn.org/
Le 13 février 1820, le duc de Berry est poignardé
en sortant de l’Opéra. Il meurt au petit matin.
Date : 13 février 2015
ATTENTION : il n’y aura pas de revue de presse défense
pendant 72 heures – la prochaine revue de presse défense
sera diffusée le mardi 17 décembre 2015
Sommaire des articles proposés
1) Enjeux de la Défense, Doctrine, Concepts, Missions : Rafale : 30 ans pour convaincre
Le centre spatial guyanais célèbre ses succès
2) Relations internationales - Europe de la défense - OTAN : Syrie : le médiateur de l’ONU affirme qu’Assad « fait partie de la solution »
Le réveil militaire russe
Minsk, Poutine, Syriza, zone euro : le décryptage de Jacques Sapir
3) Armements - Industries - Économie : Un plan Marshall pour la Grèce
Allemagne : la croissance du PIB en 2014 revu à la hausse à 1,6%
Cybersécurité : Obama exhorte les entreprises à partager leurs données
Pourquoi l’économie française tourne au ralenti
4) Les forces armées - Air - Marine - Terre - Gendarmerie : VBCI à Nîmes : premiers tirs
Cérémonie de remise des prix à l’Ecole de Maistrance
Le mess de Mont-de-Marsan en 6 chiffres
Vigipirate : le défi relevé par les opérationnels du soutien interarmées
5) Zones de conflits : Cameroun : l’armée dans les Montagnes contre Boko Haram
Première incursion du groupe jihadiste Boko Haram au Tchad
Birmanie : heurts entre l’armée et des rebelles dans le Nord
Des Djihadistes s’emparent d’une radio en Libye
6) Renseignements et menaces : Les Rafale du Maréchal
Tunisie : menaces terroristes
Dans l’est de l’Ukraine, une administration exsangue
Avec ses Rafale, la France torpille la révolution égyptienne
7) Sécurité intérieure : Les frères musulmans représentent-ils une menace en France ?
8) Énergie environnement climat : Des plateformes offshore au large de l’Algarve ?
Pourquoi la Chine va rester maîtresse des terres rares
De profondes divergences bloquent tout accord sur le nucléaire iranien
9) Géopolitique de la culture : Les nouveaux chefs de l’APL proches de Xi Jinping
Hayat Boumeddiene dans une revue de l'EI ? "Pour narguer les autorités"
10) Géopolitique de l’information : ThreatExchange, la plateforme sur les cybermenaces made in Facebook
Samsung Galaxy S6 : le modèle à bords incurvés et l’accent sur l’image se confirment
Cybersécurité : Capgemini regroupe ses forces
‘jasBug’ : une faille critique vieille de 15 ans corrigée par Microsoft
la probabilité d’être infecté sur téléphone mobile ? 0,68%...
11) Jour après Jour : le 13 février
12) Revue de presse internationale en langue étrangère :
China to probe army spending in corruption crackdown: report
Global Pension Fund Assets Reach New Highs
As the U.S. mission winds down, Afghan insurgency grows more complex
Obama puts down in writing his troubling worldview
Obama’s confusing war plan
China, Russia strengthen satellite navigation cooperation
13) Liste d’articles non retenus mais pouvant être consultés sur demande.
***** Votre avis nous intéresse : si vous voulez réagir à un article de la Revue de presse, vous
pouvez contacter directement le responsable de la revue, en adressant un courriel à :
adulou@numericable.fr, ou au webmaster du site « union-ihedn.org ».
1/ ENJEUX DE LA DEFENSE - DOCTRINE - CONCEPTS – MISSIONS
THEME 1 - 1 : Rafale : 30 ans pour convaincre Source, journal ou site Internet : Les Echos
Date 13 février 2015
Auteurs : Alain Ruello Adressé par Jean-Claude Tourneur – nombreux autres articles : « Jeudi 18h45, la France
exporte enfin le Rafale » - autre article (polémique) : « Europe Ecologie:Vente de Rafale à
l'Egypte :" l'hypocrisie française prend de l'altitude" » - article différent : « Le Rafale, 27
ans d’attente- Le Monde Dominique Gallois » - autre article : « Rafale : un succès avec
l'Égypte après une longue liste de déconvenues »
L’avion dont personne ne voulait a enfin trouvé preneur. Après une négociation express,
Dassault va signer lundi la vente de 24 Rafale à l’Egypte, trente ans après le premier vol de
cet appareil tant décrié, mais apprécié pour sa polyvalence, et dont la crédibilité ne cesse de se
renforcer au gré des interventions militaires françaises. Vendredi 4 juillet 1986, base d’Istres,
dans le sud de la France. Un jour inoubliable pour Guy Mitaux-Maurouard. Sanglé dans sa
combinaison orange de chef pilote d’essai de Dassault, lunettes de soleil Ray-Ban sous la
visière de son casque, c’est lui qui a eu l’honneur de décoller pour la première fois à bord
d’un Rafale. « Techniquement on a fait fort : Mach 1,3 au premier vol ! » raconte-t-il dans le
documentaire « Rafale confidential » de Grégory Le Moigne. Le 19 avril 1993 aussi reste
gravé dans la mémoire d’Yves Kerhervé, qui a occupé la même fonction de 1991 à 2000.
Quand le Rafale marine qu’il pilote ce jour-là prend son envol, toujours d’Istres, le « Foch »
croise à une cinquantaine de milles nautiques au sud de Marseille. Après quelques « touch and
go », les officiers appontage donnent leur feu vert. La crosse est sortie, quelques secondes
plus tard elle accroche le brin d’acier : le futur fer de lance de l’aéronautique militaire
française s’est posé pour la première fois sur un porte-avions. 4 juillet 1986, 19 avril 1993…
Ces deux dates sont peut-être les plus importantes dans l’histoire du Rafale. La première,
parce que, en décollant le premier, ce qui n’est encore qu’un prototype baptisé « avion de
combat expérimental » (ACX) gagne sa course-poursuite avec l’Experimental Aircraft
Programme (l’EAP), le concurrent britannique de British Aerospace, futur Eurofighter. La
seconde date l’est tout autant : le premier appontage eut-il échoué que cela en aurait sans
doute été fini du programme. Déjà très décrié pour son coût, le Rafale fait alors face à
l’hostilité des marins : pour remplacer les vieux Crusader américains, l’aéronavale – elle ne
s’en est jamais cachée – préfère le F-18 de Boeing. Elle devra ronger son frein : l’entrée en
service du Rafale n’interviendra en effet qu’en 2001 pour la marine, 2006 pour l’armée de
l’air – qui devait pourtant être servie la première… dix ans plus tôt !
Plusieurs évolutions successives
Tout a démarré dans les années 1970. L’armée de l’air n’a pas encore touché ses Mirage 2000
qu’elle pense déjà à la suite. Dassault reçoit commande d’une étude portant sur un nouvel
avion de combat tactique, biréacteur, léger et polyvalent. Polyvalent ? C’est sans doute le
génie des responsables d’alors d’avoir imaginé un appareil « couteau-suisse » capable de tout
faire : du combat aérien, de l’attaque au sol, du renseignement, de se poser et de décoller d’un
porte-avions, ou de transporter un missile nucléaire. Un appareil qui disposerait de toute
l’intelligence à bord pour ne pas avoir à repasser par le sol entre deux missions. Un appareil,
donc, qui pourrait remplacer à terme les six aéronefs en service : Jaguar, Crusader, Mirage F1,
Mirage 2000, Etendard ou Super-Etendard… Le pari technique et opérationnel s’est avéré
payant, même s’il a fallu en passer par plusieurs évolutions successives (appelées
« standards » dans le jargon industriel) au gré des aléas techniques et budgétaires, pour que
l’avion acquière toute sa polyvalence. Les Américains ont entrepris le même chemin avec le
F-35, destiné à remplacer F-16, F-18 et autres F-22. Mais il y a trente ans, l’argent – déjà –
est compté. En pleine guerre froide, les Etats-Unis et l’URSS se livrent à une surenchère de
puissance et de technologie, en matière d’avions de combat notamment. Les grands pays
européens ne veulent pas rester sur le bord de la piste et savent qu’il leur faut s’allier pour
rester dans la course. Dassault se rapproche de l’allemand Messerschmitt-Bölkow-Blohm
(MBB) ; ils seront bientôt rejoints par le britannique BAE, puis par les Espagnols et les
Italiens qui souhaitent développer leur industrie aéronautique militaire. En 1979, les cinq
constructeurs se mettent d’accord sur les grandes lignes d’un futur aéronef, mais butent sur un
écueil de taille : leurs états-majors respectifs n’ont pas les mêmes besoins.
Léger signifie facilement exportable...
Le ver de la discorde est dans le fruit. Il aura raison des rêves d’union sacrée européenne.
Quand Britanniques et Allemands pensent défense aérienne et imaginent un poids lourd avant
tout, les Français s’accrochent à la polyvalence et savent que plus un avion prend de
l’embonpoint, plus il est cher. Marcel Dassault, qui s’y connaissait, fait pression sur ses
ingénieurs. Pour le génie français de l’aéronautique hexagonale, léger signifie facilement
exportable (l’Histoire, c’est vrai, mettra du temps à lui donner raison). Pas question de céder !
Il imposera aussi que les commandes de vol soient faites en interne, tant elles sont critiques
pour le pilotage de l’appareil. « Marcel Dassault a eu des sentiments mitigés au sujet du
Rafale, au début », rappelle Bruno Revellin-Falcoz, vice-PDG de Dassault de 2000 à 2006,
cité par le documentaire. Chacun travaille alors de son côté. Dassault teste une douzaine de
concepts. Il en sort un autre trait de génie : le couplage de plans canards et des ailes delta, le
tout contrôlé par des calculateurs numériques. Des tentatives de rapprochement avec le camp
adverse ont bien lieu, mais, pour l’avionneur tricolore, la conception des entrées d’air du
projet britannique rend toute coopération impossible, toujours selon Bruno Revellin-Falcoz.
En décembre 1982, Charles Hernu, alors ministre de la Défense, annonce que la France
développera seule un prototype, bientôt baptisé « ACX ». Snecma, qui a motorisé tous les
avions français jusque-là, travaille à son M-88 mais doit faire face à la concurrence du F404
de General Electric, qui équipe les F-18. En face, l’EAP du consortium Panavia, qui regroupe
British Aero-space, MBB et Aeritalia, met les bouchées doubles. Celui qui volera le premier
prendra un avantage décisif pour le futur marché européen…
La rupture
Le 1er
août 1985, la conférence de Turin consacre définitivement la rupture, raconte Germain
Chambost dans son livre « Rafale, la véritable histoire ». Dessin de l’avion, moteur, radar…
malgré les injonctions de leurs ministres, les généraux ne parviennent pas à se mettre d’accord
sur un projet commun. Sans oublier les questions de partage de la charge de travail, qui
divisent les industriels, donc leurs chancelleries. Emile Blanc, le patron de la DGA à la tête de
l’équipe de négociation française, appelle Charles Hernu à 3 heures du matin. Il lui conseille
d’abandonner, tant les sacrifices à consentir lui paraissent inacceptables. Le ministre se range
à son avis. La messe est dite. La France s’engage seule, laissant Britanniques, Allemands,
Italiens et Espagnols tracer leur voie. Au passage, la rupture sauve Snecma. Marcel Dassault
aura juste le temps de voir l’ACX en 1985, mais pas d’assister au premier vol. Il meurt le 17
avril 1986, moins de trois mois avant l’événement. Ce 4 juillet 1986, c’est donc le
soulagement chez Dassault. L’EAP y gagne un nouveau surnom : « Encore au parking ».
Battu de plusieurs précieuses semaines, le futur Eurofighter ne décollera vraiment que début
septembre lors du Salon de Farnborough. Et encore : quand le Rafale régale le public de ses
acrobaties, son concurrent se contente de larges virages qui laissent les observateurs
perplexes. Le prototype du Rafale peut continuer les vols jusqu’à la consécration, début 1987 :
Jacques Chirac, alors Premier ministre, sanctuarise le programme et annonce une première
livraison… en 1996. Les pouvoirs publics, poursuit Germain Chambost, auraient préféré se
donner plus de temps, sans doute bien conscients de la nécessité d’étaler la facture. A
contrario, Dassault, Thomson-CSF, Snecma et Electronique Serge Dassault sont pressés : plus
tôt le Rafale sera prêt, plus il prendra de court ses concurrents à l’export. Ce sont eux qui
poussent pour une mise en service en 1996. « Banco », répond alors André Giraud. Mais, pour
prouver leur implication sans faille, le nouveau ministre de la Défense leur impose de payer
un quart de la conception. Un quart de la facture de conception ? Par la suite, à chaque fois
que les détracteurs du Rafale mettront en avant le coût du programme, Charles Edelstenne,
l’ancien PDG de Dassault, ne manquera pas de rappeler l’effort que les industriels ont
consenti sur leurs deniers. Si dérive financière il y a eu, elle est restée limitée, et c’est surtout
du fait des stop-and-go budgétaires dans les années 1990, martèle-t-il.
Reports successifs
Pour le général Ranou, ancien chef d’état-major de l’armée de l’air, la vérité a fini par
s’imposer : entre le Rafale et la modernisation des Mirage 2000, les aviateurs n’avaient pas les
moyens de mener deux fronts en parallèle dans les années 1990. Le programme a donc subi
des reports successifs avec leurs effets néfastes sur les campagnes à l’export, résume-t-il dans
« Rafale, la véritable histoire ». Signe du malaise ambiant, en 1988, un article au vitriol de
« L’Express » contre le Rafale met le feu aux poudres. Pour ne rien arranger, peu après son
arrivée à Matignon, Michel Rocard tient des propos maladroits sur le programme, en
opposition à Jean-Pierre Chevènement, qui a remplacé André Giraud à l’hôtel de Brienne.
L’ancien Premier ministre s’efforcera par la suite de corriger le tir… Depuis, le Rafale ne
s’est jamais débarrassé de sa réputation de cadeau fait à Dassault, de gouffre à milliards et
d’avion dont personne ne veut, tant s’allongera la liste des échecs à l’export. Les choses
finiront par s’apaiser au fur et à mesure que l’appareil fera preuve de ses qualités.
Aujourd’hui, les aviateurs le défendent bec et ongles, même ceux de l’aéronavale qui ont
pourtant essuyé bien des plâtres au début des années 2000. « Le Rafale est tellement bien fait
qu’en mission de combat il se fait oublier. Tout ce dont on a besoin pour se battre est au bout
des doigts », témoigne dans « Rafale confidential » un colonel qui a pu vérifier ses aptitudes
en opex, le nom moderne pour désigner les interventions militaires de la France. Les opex, le
Rafale les accumule, renforçant à chaque fois sa crédibilité auprès des armées étrangères :
Afghanistan pour son baptême du feu, Libye quand il a fallu aplatir les colonnes blindées de
Kadhafi devant Benghazi, Mali avec une mission de neuf heures et demie (!) pour arrêter les
djihadistes dans leur marche sur Bamako, jusqu’à l’Irak pour tenter de renvoyer Daech
dans ses bases. Ne restait plus qu’à en vendre. C’est fait . Trente ans après le premier vol.
THEME 1 - 2 : Le centre spatial guyanais célèbre ses succès Source, journal ou site Internet : CNES
Date : 13 février 2015
Auteur : Communiqué de presse
Adressé par Jean-Claude Tourneur
Le rendez-vous annuel du spatial en Guyane, dont la tenue prévue en janvier avait été
repoussée à la suite des événements ayant frappé la France, a eu lieu hier soir à Cayenne. A
cette occasion, Jean-Yves Le Gall, Président du CNES, a rendu hommage à toutes les équipes
guyanaises pour les succès remportés au cours des mois passés, particulièrement riches en
événements.
Cette traditionnelle soirée annuelle a eu lieu le jeudi 12 février à Cayenne et a été l’occasion
de rendre hommage à toutes les équipes du CSG, dont le travail lors des lancements sur la
base a été une fois encore irréprochable. L’évènement revêtait une symbolique particulière
puisqu’il y a 10 ans jour pour jour, Ariane 5 ECA enregistrait son premier succès. A cette
occasion, Jean-Yves Le Gall a remercié tous les artisans de ces réussites, en insistant sur les
trois facettes du CNES en Guyane qui cumule les rôles d’opérateur, d’investisseur et de
développeur. Le Président du CNES a ainsi rappelé qu’en 2014, 11 lancements ont été
effectués plaçant 23 satellites en orbite. Il s’est ensuite tourné vers l’avenir en évoquant le
développement d’Ariane 6 et les retombées économiques qu’il génèrera pour la Guyane, en
parallèle de la poursuite de l’exploitation d’Ariane 5, Soyouz et Vega. Enfin, Jean-Yves Le
Gall a souligné l’important nombre de projets cofinancés par le CNES en Guyane au cours
des dernières années, environ 3.000 au total, dont la majorité émanant de TPE pour un
montant global de 300 M€ parmi lesquels 90 M€ d’aide du CNES. Il a ajouté que cet effort
devrait se poursuivre avec notamment la signature des conventions entre le CNES, la Région
et les communes, celle liée au développement numérique ou encore le partenariat mis en place
avec la nouvelle Université de Guyane. À l’issue de cette manifestation, Jean-Yves Le Gall a
déclaré « Avant toute chose, je tiens à féliciter chacun d’entre vous pour l’excellent travail
effectué au CSG. 2014 a été, à n’en point douter, l’année du CNES, tant par les réussites que
par les décisions prises, primordiales pour l’avenir du spatial européen. Avec le démarrage
d’Ariane 6, c’est d’autant plus d’activité qui attend la Guyane, mais aussi la fierté de dessiner,
une fois encore, le futur de notre secteur. Je tiens à remercier chaleureusement tous nos
partenaires en Guyane, le Préfet et les services de l’Etat, les acteurs institutionnels de la
région, du département et des municipalités ainsi que nos partenaires du spatial, les industriels
de la base, les entreprises locales mais surtout chacun de vous, car ces succès sont vos succès.
»
2/ RELATIONS INTERNATIONALES - EUROPE DE LA DEFENSE - OTAN :
THEME 2 - 1 : Syrie : le médiateur de l’ONU affirme qu’Assad « fait partie de la solution » Source, journal ou site Internet : Le Point
Date : 13 février 2015
Auteur : AFP
Adressé par Jean-Claude Tourneur et Jean-François Mazaleyrat
L'envoyé spécial des Nations unies a pour la première fois souligné le rôle essentiel du
président syrien dans la conception d'une sortie de crise.
Le président syrien "fait partie de la solution" pour une sortie de crise, selon
l'envoyé spécial de l'ONU. © Yuri Kadobnov / AFP
Le président Bachar el-Assad "fait partie de la solution" en Syrie, a pour la première fois
explicitement souligné vendredi le médiateur de l'ONU Staffan de Mistura, après quatre
années de combats qui ont surtout profité au groupe État islamique (EI). "Le président Assad
fait partie de la solution" et "je continuerai à avoir des discussions importantes avec lui", a
souligné l'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, qui vient d'effectuer une visite de quarante-
huit heures à Damas. M. de Mistura, qui s'exprimait à l'issue d'une entrevue à Vienne avec le
chef de la diplomatie autrichienne, Sebastian Kurz, doit présenter le 17 février au Conseil de
sécurité un rapport pour stopper la guerre civile. Il a réitéré sa conviction que "la seule
solution est une solution politique" et que, faute d'accord, "le seul à profiter de la situation" est
l'EI, qui est "comme un monstre qui attend que le conflit se poursuive pour prendre avantage
de la situation".
Foudres du régime
M. Kurz a de son côté relevé que, "dans le combat contre l'EI, il peut être nécessaire de lutter
du même côté" que Damas, même si "Assad ne sera jamais un ami ni même un partenaire".
C'est la première fois qu'un envoyé spécial pour la Syrie évoque de manière explicite le
président Assad, que les rebelles cherchent à renverser depuis quatre ans, comme faisant
partie de la solution au conflit. Troisième émissaire de l'ONU pour la Syrie après Kofi Annan
et Lakhdar Brahimi, M. de Mistura s'était concentré jusque-là sur l'instauration d'un gel des
combats, notamment avec la métropole d'Alep (nord) comme modèle. Avant lui, le diplomate
chevronné Lakhdar Brahimi avait réuni régime et opposition pour des pourparlers à Genève
début 2014, mais avait buté sur le refus catégorique de Damas de discuter du sort d'Assad. Il
avait critiqué la tenue d'une présidentielle en plein conflit à l'été 2014, s'attirant les foudres du
régime qui l'avait alors accusé d'"outrepasser sa mission". Selon un sondage publié jeudi, une
majorité des habitants des quartiers rebelles d'Alep sont favorables à un gel des combats
proposé par M. de Mistura, mais doutent de son application. Jeudi, l'armée syrienne a encore
bombardé des localités rebelles sur le plateau du Golan, selon l'Observatoire syrien des droits
de l'homme, une ONG. En quatre ans, la guerre civile en Syrie a fait 220 000 morts, 1 million
de blessés et 4 millions d'exilés, sans qu'une victoire militaire ne soit envisageable, a rappelé
M. de Mistura vendredi.
THEME 2 - 2 : Le réveil militaire russe
Source, journal ou site Internet : Le Monde diplomatique
Date : 13 février 2015
Auteur : Philippe Leymarie
Adressé par Jean-Claude Tourneur
En compagnie de la chancelière allemande, Mme Angela Merkel, M. François Hollande a
tenté, au fil d’un déplacement à Kiev et à Moscou, de trouver un accord pour mettre fin au
conflit en Ukraine, qui dure depuis dix mois. Outre l’activisme russe en Crimée et à l’est de
l’Ukraine, il y a de nombreux indices d’un grand réveil stratégique de la Russie, qui se
manifeste tous azimuts, d’est en ouest, du nord au sud. Ainsi, un commandement russe pour la
zone arctique est opérationnel depuis le 1er décembre dernier, comme l’avait annoncé le
président Vladimir Poutine. Alors que le recul de la banquise permet d’envisager l’ouverture
d’une nouvelle route maritime le long de la frontière de la Russie, ce nouveau
Commandement stratégique unifié du Nord (CSU) a pour mission de définir une « stratégie
arctique » à l’échelle de ce qui devient un théâtre d’opérations à part entière. Une première
brigade arctique d’infanterie motorisée, dont la formation a été entamée il y a un an sur la
décision de M. Poutine, dépend de ce nouveau commandement, tout comme la Flotte du
Nord. En 2015, le CSU aura ses propres forces antiaériennes, assure Sputniknews pour qui, «
dans les conditions où chacun souhaite enlever un morceau [NDLR : de l’Arctique], la Russie
se voit obligée de renforcer ses frontières et d’être prête à défendre ses intérêts », dans une
optique uniquement « dissuasive ». Dans un cadre inter-armées, et avec une certaine
autonomie, il s’agira — outre les missions traditionnelles de protection des SNLE et la
défense des bases navales de la région — de tout un panel de missions, comme la lutte contre
le braconnage, la protection des infrastructures pétrolières, le soutien aux chalutiers russes
opérant dans la zone du Spitzberg, etc.
Mauvais signal
A l’est de cette zone, au Cap Otto Schmidt — découvert par James Cook dans la mer des
Tchouktches, à 500 kilomètres du détroit de Bering - une unité sol-air est installée depuis
octobre dernier, relève la lettre stratégique TTU du 21 janvier. A partir d’avril prochain,
l’aérodrome local sera reconstruit pour permettre une liaison permanente. Un radar de guet
aérien et une unité de garde-frontières renforceront ce dispositif dans le courant de cette
année. A l’ouest, près de la frontière finlandaise, l’installation d’une brigade russe de fusiliers
motorisés (huit cents hommes) sur l’ancienne base soviétique d’Alakurtti est considérée par le
général finlandais Jukka Sonninnen comme « un mauvais signal » de la part d’un voisin qui «
veut ainsi montrer sa force en plaçant près de notre territoire des troupes en alerte
permanente ». En mer Baltique, les sous-marins russes ont multiplié les missions de présence
ces derniers mois, de même que les bombardiers à longue portée Tu-95 Bear, dont certains —
partis de Russie — ont pénétré fin janvier dans la région d’information de vol britannique.
Moscou a assuré que ces appareils ne transportaient pas d’armement nucléaire. En 2014, selon
TTU, une cinquantaine de patrouilles aériennes longue durée ont été réalisées par l’aviation
stratégique russe au-dessus de l’Arctique, de l’Atlantique, ou même de l’océan Pacifique, en
ravitaillant en vol grâce aux Illiouchine Il-78 utilisant la base aérienne de Cam Ranh
(Vietnam). Vers 2020, assurait en septembre dernier le vice-premier ministre Dmitri
Rogozine, en charge du complexe militaro-industriel du pays, la Russie aura entièrement
renouvelé l’armement des forces stratégiques nucléaires, en misant non plus sur la quantité,
mais sur la qualité de nouveaux matériels. Moscou, pour justifier son activisme, rappelle que
les pays scandinaves (Suède, Norvège et Finlande) ont multiplié les exercices militaires au-
delà du cercle polaire, « plus particulièrement dans les zones du plateau continental
revendiquées par la Russie » et relève le renforcement de la présence en mer de Barents de
sous-marins nucléaires américains qui s’entraînent à mener des opérations dans les conditions
de l’Arctique, « avec même des entrées dans les eaux territoriales russes », ainsi que les
nombreuses opérations de reconnaissance de l’US Air force, le déploiement en Alaska d’un
système ABM, etc.
En sous-mains
Autre « stratégie de la provocation » russe à l’est de l’Ukraine, les équipements lourds et les
conseillers militaires fournis aux « insurgés » de Donetsk ou Lugansk. Ceux-ci sont par là en
mesure de tenir tête à l’armée ukrainienne, et ont même réussi à faire sauter le verrou de
Marioupol, et à s’assurer un corridor terrestre jusqu’à la presqu’île de Crimée — faisant ainsi
de la mer d’Azov une « mer russe », explique TTU du 4 février 2015. Moscou, qui assure
n’être pour rien dans la dissidence à l’est de l’Ukraine, dénonce par avance l’éventualité —
évoquée à Washington parmi d’autres options — d’une livraison d’armes américaines à
l’armée ukrainienne [2], et accuse les Etats-Unis d’agir en sous-main, grâce à des sociétés
militaires privées qui conseilleraient l’armée ukrainienne. On se souvient que, en raison de
l’interventionnisme russe en Ukraine, la France a refusé finalement de livrer à Moscou les
bâtiments de projection et de commandement Vladivostok et Sebastopol, commandés en
2011. La Russie s’apprête à dénoncer le contrat, et à réclamer le remboursement des sommes
versées. Lire aussi « L’encerclement, une paranoïa russe ? », par Olivier Zajec, Manière de
voir n° 138, « Russie, le retour ».De manière plus générale, la Russie s’est inquiétée de
l’annonce, en janvier dernier, du renforcement de la présence de l’OTAN sur son flanc est,
avec la création d’une nouvelle force de réaction rapide de cinq mille hommes et de six
centres de commandement, en Pologne, Roumanie, Bulgarie, et sans doute dans les pays
baltes. La nouvelle version de la doctrine militaire russe publiée en décembre dernier par le
Kremlin évoque, parmi les nouvelles menaces pour la sécurité du pays, « la présence
[l’apparition] de foyers de tension interethnique et interconfessionnelle, les activités des
groupes radicaux armés et des sociétés militaires privées près des frontières de la Russie et
de ses alliés, ainsi que l’existence de litiges territoriaux, la montée de séparatisme et
d’extrémisme dans certaines régions du monde ».
Le texte décline également les nouvelles priorités de la défense russe, selon TTU (21 janvier
2015), dont :
le renforcement des moyens de protection biologique, chimique et nucléaire pour les troupes
et les populations ;
le développement des systèmes de mobilisation des troupes, des services fédéraux et de la
réserve ;
l’intensification de la recherche-développement militaire ;
l’amélioration de la coordination entre services fédéraux et collectivités locales ;
le développement de la défense civile ;
la création de troupes territoriales pour la protection et la défense des objectifs stratégiques
(sites militaires, réseaux de transports, de communication, et énergétiques) ;
une amélioration de la coopération militaire avec les Etats étrangers ;
le développement de l’industrie de défense, avec une meilleure coordination au sein du
secteur économico-militaire de l’Etat, et la production de nouveaux équipements (systèmes de
communication, de guerre électronique, drones, et projectiles de précision).
Compacte et mobile
La Russie souhaite bâtir « une armée professionnelle, compacte et mobile qui pourra
résoudre efficacement les tâches sur n’importe quel théâtre d’hostilités ». Il s’agit désormais
d’augmenter la capacité défensive du pays sur fond de réduction des effectifs, avait indiqué en
septembre dernier Dmitri Rogozine,, pour qui rien ne sert de disposer de beaucoup d’armes : «
A quoi bon créer une montagne d’armes et ensuite ne pas comprendre que faire avec, comme
c’était le cas en URSS ? Mais nous devons créer une armée compacte pour qu’elle puisse être
transférée vers n’importe quel théâtre d’hostilités. Nous avons un pays immense, le plus
grand du monde et la population est assez petite — comme celle de la France et de
l’Allemagne prises ensemble. C’est pourquoi, notre tâche est de créer une arme qui permettra
à chaque soldat et officier d’en remplacer cinq au combat. En outre, l’arme doit être capable
de permettre aux soldats de ne pas se trouver sous le feu. » Les dépenses militaires
représentent 23 % du budget fédéral russe pour 2015, selon la vice-ministre russe de la
défense Tatiana Chevtsova, tandis que la part du programme d’armement dans le budget du
ministère de la défense ne cesse de croître tous les ans : de 37 % en 2013 à 59 % en 2017 et
près de 70 % d’ici 2020. En 2014, les dépenses du ministère de la Défense ont été d’une
soixantaine milliards de dollars, dont un cinquième consacré à moderniser le bouclier
antimissile de la Russie. Pour cette même année 2014, la Russie a exporté des armes et
matériels de guerre pour plus de 15 milliards de dollars, et signé des contrats pour 14 milliards
de dollars, ce dont s’est félicité le président Poutine lors d’une réunion de la commission pour
la coopération militaire et technique avec les pays étrangers. Selon lui, en 2014, plus de
soixante pays ont souhaité acheter des produits militaires russes, « qui restent parmi les plus
demandés au monde ». Parmi eux, les aéronefs de combat SU-30, SU-35S, ou Mig-29, dont la
production se rapprochera en 2015 du volume de fabrication de l’époque de l’URSS, selon le
président du consortium aéronautique OAK ; ou l’équipement du soldat du futur « Ratnik »,
qui commencera à être livré à quelques unités russes avant la fin de l’année, avec une priorité
pour les forces aéroportées, les forces spéciales, et les brigades d’infanterie mécanisée. Le
système comprend — comme le « Félin » français, par exemple — des éléments de protection
balistique, de transmission, observation, géolocalisation et condition de vie, avec un nouveau
type de fusil.
THEME 2 - 3 : Minsk, Poutine, Syriza, zone euro : le décryptage de Jacques Sapir Source, journal ou site Internet : figarovox
Date : 13 février 2015
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
Pour l'économiste Jacques Sapir, les crises qui secouent l'Europe de la Russie à la Grèce
témoignent de la faillite d'une certaine forme de construction européenne. Jacques Sapir
dirige le groupe de recherche Irses à la FMSH, et coorganise avec l'Institut de prévision de
l'économie nationale (IPEN-ASR) le séminaire franco-russe sur les problèmes financiers et
monétaires du développement de la Russie. Vous pouvez lire ses chroniques sur son blog
RussEurope.
Au terme de plusieurs heures de négociations à Minsk, les présidents ukrainien, russe,
Angela Merkel et François Hollande se sont mis d'accord sur un cessez-le-feu à partir du
15 février tandis qu'à Bruxelles, les dix-huit ministres des finances de la zone euro ne
sont pas parvenus à trouver un accord sur la dette grecque. Ces deux crises, bien que
très différentes, témoignent-elles d'un bouleversement des rapports de force en Europe?
Ces deux crises n'ont pas le même objet, le même contexte et ne mettent pas en présence les
mêmes acteurs. Dans le cas de la crise ukrainienne, nous sommes en présence d'un problème
de sécurité, tant dans le sens étroit (il y a une guerre civile actuellement dans le Donbass) que
dans un sens plus large (comment penser la sécurité sur le continent européen). Cette crise
n'est pas réglée par l'accord de Minsk même si, et pour la première fois, on peut faire preuve
d'un relatif optimisme. À Minsk, il y a un vainqueur, et il faut le reconnaître, c'est Vladimir
Poutine. Dans le cas de la crise grecque, ce qui est en cause est à la fois la manière dont on a
traité ce pays depuis maintenant près de 5 ans ET la question des choix économiques et des
choix institutionnels qui ont été faits en Europe. À Minsk, il y a un vainqueur, et il faut le
reconnaître, c'est Vladimir Poutine. Dans le cas de la Grèce ce sera, de toutes les manières,
bien plus complexe. Ce que l'on peut dire c'est que nous vivons un moment historique marqué
à la fois par un retour de la Russie sur le jeu européen et par la crise, voire la faillite, d'une
certaine forme de construction européenne.
En cas d'échec des négociations avec l'Union européenne, la Grèce peut-elle se tourner
vers la Russie?
C'est une possibilité. Le Ministre des Finances de la Fédération de Russie, M. Siluanov, a
évoqué la possibilité d'un prêt direct de la Russie à la Grèce. Mais, cette option n'est pas
aujourd'hui la plus probable. Néanmoins, si la Grèce devait faire défaut et sortir -de fait- de la
zone Euro, on peut parfaitement imaginer un accord de swap entre la Banque Centrale de
Grèce et la Banque Centrale de Russie pour permettre à la Grèce de revenir à sa monnaie
nationale avec des réserves de change suffisantes. Il est très probable que ceci a été évoqué
lors des entretiens qui se sont déroulés entre le ministre des affaires étrangères grec et son
homologie russe. Nous vivons un moment historique marqué à la fois par un retour de la
Russie sur le jeu européen et par la crise, voire la faillite, d'une certaine forme de construction
européenne.
À terme, cela peut-il déboucher sur une recomposition complète du paysage géopolitique
en Europe?
En tout les cas, il est clair que les équilibres géopolitiques sont en train d'évoluer très vite en
Europe. L'Allemagne constate aujourd'hui l'impasse de sa politique. Elle a acceptée un
mécanisme fédéral, l'Euro, mais à la condition que ce mécanisme ne l'entraîne pas vers ce que
l'on appelle une «union de transfert», c'est à dire une logique réellement fédérale qui verrait
l'économie allemande financer à hauteur de 8% à 10% de son PIB le reste de l'Europe. Elle a
beaucoup, et certainement trop, bénéficié de cette situation. Mais aujourd'hui elle se trouve
coincée entre une revendication légitime grecque qui, si elle aboutit, la conduira vers cette
union de transfert qu'elle veut éviter par dessus tout et un éclatement de la zone Euro dont elle
porterait la responsabilité. Ces deux issues terrifient les gouvernants allemands. En un sens,
ils terrifient aussi les gouvernants français qui sont sommés par la victoire de Syriza aux
élections, de prendre leurs responsabilités. Aucun n'en a envie, et le statu-quo actuel leur
convient. Mais, ce statu-quo est devenu impossible à reproduire. C'est une des raisons de
l'hystérie diplomatique qui a saisie les dirigeants de nos deux pays ces derniers jours. Mais, en
réalité ils n'ont aucun projet de recomposition du paysage géopolitique européen. Nous allons
vers une crise grave du fait du manque d'imagination, mais par dessus tout du manque de
courage, de ces dirigeants.
Le vieux rêve du général de Gaulle d'une Europe de l'Atlantique à l'Oural est-il en train
de renaître?
Nous allons vers une crise grave du fait du manque d'imagination, mais par dessus tout du
manque de courage, de ces dirigeants. De fait, quand vous lisez le préambule de l'accord qui a
été signé à Minsk, vous voyez une allusion très claire à un espace humanitaire et économique
commun allant de l'Atlantique au Pacifique. Mais, pour qu'une telle perspective ait une chance
de se réaliser, il faudrait que les dirigeants européens, et bien entendu les dirigeants allemands
et français en premier lieu, comprennent ce qu'exige la situation. De fait, l'Europe est en train
de périr de la zone Euro. Il est paradoxal, mais ce fut dit par bien des économistes, que
l'incomplétude de la zone Euro puisse entraîner l'Europe dans sa perte. C'est ce qui arrivera si
l'on ne se décide pas aujourd'hui de dissoudre dans le calme l'Euro. Les tensions montent en
Europe, et l'image de l'Allemagne s'est profondément dégradée. Nous vivons en réalité un
«moment national» qui se caractérise dans de nombreux pays par une révolte populaire contre
les dénis de souveraineté organisés et perpétrés à Bruxelles. Si l'on veut sauver l'Europe il faut
soit imposer un changement radical de politique économique, ce que propose Syriza mais que
refuse et refusera Berlin pour des raisons que l'on peut comprendre soit redonner de la
flexibilité aux relations entre les pays, et permettre à ces derniers de recouvrer leur monnaie et
de dévaluer si la situation l'impose. Le choix de l'une ou l'autre de ces solutions permettrait de
repartir de l'avant et de tendre la main à la Russie. Mais, les dirigeants allemands et français
sont incapables de faire l'un ou l'autre. Ils présideront donc à la destruction de ce qu'ils ont cru
construire. L'Europe est en train de périr de la zone Euro.
Un scénario catastrophe est-il néanmoins totalement à exclure? Les crises peuvent-elle
déboucher sur une explosion sauvage de l'Europe, voire sur une guerre?
Il faut dire tout de suite qu'une guerre généralisée, sur le modèle de la Seconde Guerre
mondiale, est impossible aujourd'hui en Europe. Outre le fait que des puissances nucléaires
seraient directement impliquées, la densité des installations civiles mais dont la destruction
aurait des effets comparables à des armes atomiques (centrales nucléaires, usines chimiques,
etc…) est telle que cela exclu tout scénario de guerre généralisée. Par contre, un scénario
d'explosion de l'Europe est pensable, et peut-être même probable. Il faudrait, dès aujourd'hui
réfléchir sur les contours de ce que serait une «autre Europe», une Europe plus démocratique,
plus proche des peuples, et qui serait plus efficace. Il est d'ailleurs frappant que les grands
succès ont été le fait de coopérations multilatérales autour d'un maître d'œuvre, qu'il s'agisse
d'Airbus, de l'Agence Spatiale Européenne, d'Ariane, et non de projets mis en œuvre par la
commission européenne. Cela devrait inciter les politiques à réfléchir
3/ ARMEMENTS - INDUSTRIES – ECONOMIE THEME 3 - 1 : Un plan Marshall pour la Grèce Source, journal ou site Internet : La Tribune
Date : 13 février 2015
Auteur : Jean-Philippe Robé, Gabriel Colletis et Robert Salais
Adressé par Jean-Claude Tourneur
Jean-Philippe Robé, Gabriel Colletis et Robert Salais
Le meilleur moyen de sortir la Grèce de la crise? La mise en oeuvre d'un véritable plan
Marshall à l'échelle européenne, qui passerait d'abord par la transformation les créances sur
l'Etat grec en certificats d'investissement d'investissement. par Gabriel Colletis, professeur
d'Economie à l'Université de Toulouse-Capitole, Jean-Philippe Robé, avocat aux barreaux de
Paris et de New York, spécialisé en restructurations internationales et Robert Salais, directeur
de recherche en Economie au Centre National de Recherche Scientifique
Deux négociations séparées semblent se dérouler actuellement en Europe. Une négociation
sur le devenir du Plan Juncker de relance des investissements. Une autre sur la dette dont
l'épicentre actuel est la Grèce. Il serait possible de faire converger les deux négociations en
saisissant l'opportunité ainsi offerte de faire progresser l'Europe vers davantage de solidarité
productive, économique et sociale. Une croissance retrouvée est, par ailleurs, le meilleur
moyen d'assurer le remboursement des dettes existantes. Pour concrétiser notre proposition
générale, nous proposons la création de « certificats d'investissements » qui se substitueraient
aux créances que détiennent les États sur d'autres États. Afin d'illustrer notre proposition, nous
prendrons comme exemple la France et la Grèce. Plus précisément, la France comme pays
créancier de la Grèce.
La proposition tient en trois volets indissociables :
- la création de fonds publics bilatéraux d'investissement commun ;
- la création de certificats d'investissement ;
- solidarité et option de fourniture prioritaire.
1. LA CREATION DE FONDS PUBLICS BILATERAUX D'INVESTISSEMENT
COMMUN
Les fonds publics bilatéraux qui seraient créés seraient détenus à égalité entre deux
institutions publiques. Dans notre exemple, une française - ce pourrait être la Banque
Publique d'Investissement (BPI) - et son homologue grecque dont la création vient d'être
annoncée. Pour le cas de l'Allemagne, il pourrait s'agir de la Kredit Anstalt für Wiederaufbau
(KfW). Créé en dérogation exceptionnelle, au regard des circonstances, à la législation
européenne sur les aides publiques, un tel fonds commun aurait pour mission d'investir dans
des investissements productifs destinés à moderniser l'appareil de production grec, à accroître
son efficacité globale, à l'engager dans un nouveau modèle de développement durable,
écologique et humain et à augmenter ses capacités de production dans les secteurs
particulièrement déficitaires sur le plan des échanges extérieurs entre la France et la Grèce (a
fortiori entre l'Allemagne et la Grèce). Ce fonds serait doté d'une équipe d'experts, chargée
d'analyser, de sélectionner les investissements et de suivre leur mise en place. Il pourrait
investir en coentreprises nouvelles, en offres de crédit, en prises de participation au capital (ou
un mixte des deux, en prêts participatifs qui peuvent être comptés en fonds propres) dans des
entreprises existantes, grecques ou filiales grecques d'entreprises étrangères.
Une clause essentielle à introduire serait la maîtrise du contrôle par l'État grec de ces
investissements. Ce fonds permettrait d'engager des investissements solidaires entre la France
et la Grèce (dans notre exemple) et s'inscrirait naturellement dans la perspective du Plan
Juncker d'investissements, la grande mesure de la Commission pour booster la croissance
européenne. Répondant à l'objectif du Plan Juncker, il aurait vocation à être soutenu par la
Commission et le Parlement. Ces investissements communs répondraient à un objectif de
relance économique. Il ne s'agirait pas, en effet, de faire supporter à la France une perte de
créance pure et simple afin d'alléger la dette de la Grèce mais de participer à l'effort de
reconstruction de la Grèce, ce qui bénéficiera à la France et, on va le voir, à ses entreprises.
S'agissant du financement, l'idée de base est que le fonds d'investissement commun serait
financé à hauteur des abandons de créances acceptés par le pays créancier, la participation
dans le fonds d'investissement commun étant répartie par moitié entre l'Etat débiteur (la Grèce
dans notre exemple) et l'État créancier (ici, la France). L'État français est actuellement
détenteur de 55 milliards d'euros de dette grecque. Dont 31 milliards directement et 24
milliards de manière indirecte, via notamment les obligations détenues par la BCE. Si l'État
français accepte de convertir 50% de la dette directe qu'il détient (soit 15,5 milliards) en
certificats d'investissements sur 5 ans, ceci signifierait que la Grèce bénéficierait chaque
année, sur 5 ans, de plus de 3 milliards d'allègement de dette rendus ainsi disponibles pour
l'investissement productif. Ces trois milliards seraient investis chaque année via le fonds
d'investissement commun, soit près de 1,5% du PIB.
2. LA CREATION DE CERTIFICATS D'INVESTISSEMENT
Les dotations en capital faites au fonds d'investissement commun via l'apport des montants de
dettes ainsi convertis seraient réparties à parts égales entre la Grèce et la France. Le fonds
aurait vocation à monétiser les investissements une fois réalisés et opérationnels. Les plus-
values ainsi réalisées viendraient rémunérer par priorité la participation française dans le
fonds, jusqu'à hauteur de ses efforts consentis. On recourrait ainsi à un mécanisme assez
classique des opérations de restructurations. La conversion des dettes en capital (equity) est,
en effet, une chose habituelle. S'agissant de dette privée, la difficulté consiste à trouver un ou
plusieurs créanciers prêts à faire évoluer leur risque, qui passe d'un risque de non
rémunération d'un capital à un risque de perte de tout ou partie du capital. Dans le cas qui
nous intéresse ici, les créanciers sont des États qui pourraient perdre leurs créances si la Grèce
faisait défaut. Plutôt que de risquer de tout perdre, ces États pourraient, dans le schéma
proposé, convertir leurs créances en certificats d'investissement, en une forme de capital, dans
une logique de développement solidaire qui profiterait à la Grèce mais aussi à leurs
entreprises.
3. SOLIDARITE ET OPTION DE FOURNITURE PRIORITAIRE
Une contrepartie immédiate pour les États acceptant de participer au dispositif serait une
option de fourniture prioritaire au profit des entreprises majoritairement implantées dans les
États participants. Dès lors que des investissements en équipements seraient réalisés, et qu'il
s'agirait d'équipements non susceptibles d'être produits en Grèce à court/moyen terme, ces
investissements donneraient lieu à des achats d'équipements auprès des entreprises originaires
des pays titulaires de ces certificats. Nous retrouvons là la technique du Plan Marshall : 1$ d'
« aide » servant 2 fois, comme base pour créer de la monnaie et comme financement d'achats
d'équipements. Charité bien ordonnée commencerait donc par soi-même : pour chaque euro
d'allègement de dette, converti en investissement productif en Grèce, il y aurait une option
d'un euro d'achat auprès des entreprises des pays participant au dispositif. Mais ici, une fois
n'est pas coutume, charité et solidarité économique vont de pair.
4. QUELQUES INTERROGATIONS
On objectera que le dispositif proposé est quelque peu contraire aux règles européennes
actuelles (liberté de la concurrence et absence de subventions) et qu'il pourrait être difficile
d'identifier les entreprises pouvant participer au dispositif. Mais le droit de la concurrence ne
doit-il pas évoluer afin de ne pas se transformer en une entrave incontournable venant bloquer
la mise en place d'une Europe, à la fois plus forte et plus solidaire ? Quant aux entreprises
pouvant participer au dispositif, elles auront intérêt à se manifester d'elles-mêmes et à prouver
qu'elles remplissent les critères posés à leur participation. Les producteurs d'équipements
allemands du Mittelstand, du Bade Württemberg, de Bavière ou de Saxe, loin du pouvoir
central et voulant en rester indépendants, seront certainement intéressés par un tel dispositif.
Idem pour les entreprises françaises qui conçoivent et produisent de grands équipements
d'infrastructure. Gageons que le contact entre le gouvernement et les entreprises grecs et ces
industriels aurait toutes les chances d'être fructueux. On objectera enfin que sans participation
de tous les États européens dans le dispositif au prorata de leur PIB, un tel dispositif se
heurterait de manière fondamentale aux règles européennes. L'expérience prouve cependant
maintenant que dans une Europe à 28 il est impossible de prendre une décision collective qui
ait du contenu, et encore plus un contenu de progrès. C'est la voie la plus sûre de
l'impuissance. Il faut au contraire construire l'Europe à partir du bilatéral (au plus du
trilatéral), mettre en œuvre sans attendre une dérogation aux règles ou une exception justifiée
par les circonstances exceptionnelles. De telles dérogations ou exceptions ne sont d'ailleurs
pas écartées dans certaines procédures européennes. Bien sûr, il sera de la liberté de chaque
pays de décider ou non d'entrer dans un tel dispositif. Néanmoins, la configuration que nous
proposons doit être générale, c'est-à-dire pouvoir fonctionner par exemple pour l'Espagne, le
Portugal et peut-être l'Italie car il ne s'agit pas seulement dans notre esprit de mettre en place
un cadre et des outils pour résoudre la seule crise grecque. C'est bien afin de soutenir
concrètement la perspective d'une Europe plus solidaire par l'économie que notre proposition
fait sens.
Gabriel Colletis
Professeur d'Economie à l'Université de Toulouse-Capitole
Jean-Philippe Robé
Avocat aux barreaux de Paris et de New York, spécialisé en restructurations internationales
Robert Salais
Directeur de recherche en Economie au Centre National de Recherche Scientifique
THEME 3 - 2 : Allemagne : la croissance du PIB en 2014 revu à la hausse à 1,6% Source, journal ou site Internet : AWP
Date : 13 février 2015
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
La croissance économique de l'Allemagne a été un peu meilleure en 2014 qu'initialement
annoncé, s'établissant non pas à 1,5% mais à 1,6%, grâce à un dernier trimestre plus
dynamique que prévu, a indiqué vendredi l'Office fédéral des statistiques Destatis. Mi-janvier,
Destatis n'avait donné qu'une vague estimation de la progression du Produit intérieur brut
(PIB) au dernier trimestre de 2014, à "un quart de point". Elle se révèle finalement être de
0,7% par rapport au troisième trimestre, essentiellement tirée par la consommation intérieure,
selon un communiqué. "La dynamique est venue principalement de l'intérieur du pays et avant
tout des consommateurs privés qui ont encore une fois nettement augmenté leurs dépenses. En
plus, les investissements ont aussi évolué positivement", explique Destatis, qui détaillera les
composantes de la croissance du quatrième trimestre le 24 février. L'Office note également
que les exportations de biens et de service ont également fortement progressé, mais en
parallèle les importations ont augmenté d'un ordre de grandeur comparable. Après une très
maigre croissance de 0,1% en 2013, l'Allemagne avait démarré 2014 en fanfare grâce à un
hiver clément, lui permettant d'enregistrer une croissance de 0,8% au premier trimestre. Puis
la première économie européenne avait nettement ralenti au printemps et à l'été, avec un petit
recul de 0,1% au deuxième trimestre suivi d'une faible progression du PIB de 0,1% au
troisième trimestre. "La situation conjoncturelle s'est stabilisée à la fin de l'année", commente
Destatis. Pour 2015, le gouvernement allemand table sur une croissance économique de 1,5%,
misant de nouveau sur un fort soutien de la consommation intérieure, qui tire de plus en plus
l'économie de l'Allemagne, auparavant surtout portée par les exportations du pays.
THEME 3 - 3 : Cybersécurité : Obama exhorte les entreprises à partager leurs données Source, journal ou site Internet : la Tribune
Date : 13 février 2015
Auteur : avec Reuters
Adressé par Jean-Claude Tourneur
Barack Obama doit signer un décret contre la cybercriminalité lors d'une conférence à
l'université de Stanford, en Californie. Le président des Etats-Unis signera vendredi un décret de lutte contre la cybercriminalité, qui
doit constituer le fondement de la création de plateformes de partage et d'analyse
d'informations fournies par les entreprises privées. Partager ses informations sur les menaces
de cyberattaques pour mieux lutter contre l'ennemi commun. C'est le but du décret de lutte
contre la cybercriminalité, adressé aux entreprises privées, que le président des États-Unis
s'apprête à signer vendredi 13 février, a annoncé Michael Daniel, coordinateur de la Maison
blanche pour la cybersécurité.
UNE PLATEFORME DEDIEE AU PARTAGE DE DONNEES CONTRE LES
CYBERATTAQUES
Ce décret devrait constituer la base d'un nouveau dispositif d'"organisations de partage et
d'analyse d'informations" (ISAO): des plateformes au sein desquelles les entreprises pourront
partager les données sur les menaces de cyberattaques entre elles et avec le Department of
Homeland Security, le ministère de la sécurité intérieure. Barack Obama espère ensuite mettre
en place une législation qui offrira la garantie d'une protection juridique aux sociétés qui
fournissent de telles informations.
LES DONNEES RECOLTEES PAR LES GEANTS DU NET EN LIGNE DE MIRE
Cette initiative de la Maison blanche fait suite au piratage des studios Sony Entertainment,
attribué par Washington à la Corée du Nord. Elle vise à vaincre les réticences des géants
américains de l'informatique, comme Google et Facebook, qui rechignent à partager leurs
données depuis le scandale provoqué par les révélations d'Edward Snowden sur les
programmes de surveillance élargis de la National Security Agency (NSA).
THEME 3 - 4 : Pourquoi l’économie française tourne au ralenti Source, journal ou site Internet : Le Monde
Date : 13 février 2015
Auteur : Claire Guélaud
Adressé par Elie Billaudaz
Il n’y a vraiment pas de quoi pavoiser. Le produit intérieur brut (PIB) français a à peine
progressé au quatrième trimestre (+ 0,1 %). Et sur l’ensemble de l’année 2014, la croissance
de l’économie nationale a été limitée à un modeste + 0,4 %. Ni plus ni moins qu’en 2012 et
qu’en 2013. L’économie française tourne donc au ralenti depuis trois ans. Le ministre des
finances, Michel Sapin, parle, lui de trois années de« petite croissance », qui ont eu « des
effets extrêmement négatifs sur l’emploi ». « L’économie française est une économie qui
n’avance pas très vite. Le chiffre de + 0,4 %, c’est celui que nous observons en tendance
annualisée depuis le premier trimestre 2011. C’est quelque chose de très réduit et de pas
dynamique », analyse Philippe Waechter, directeur de la recherche économique de Natixis
Asset Management. l’économie française confirme qu’elle est bien moins dynamique que
celle de l’Allemagne, du Royaume-Uni ou encore de l’Espagne. En 2014, les moteurs
traditionnels de l’économie, au premier rang desquels figure la double composante de la
demande intérieure (la consommation des ménages et l’investissement), sont restés quasiment
à l’arrêt. Les enquêtes de climat des affaires, plutôt bien orientées en octobre et novembre, se
sont stabilisées en décembre, ce qui n’est pas bon signe.
La demande intérieure reste atone
Le ralentissement de la croissance trimestrielle en fin d’année 2014 (+ 0,1 % après + 0,3 %)
s’explique par l’atonie de la demande intérieure. La consommation des ménages a ralenti : +
0,2 % après + 0,3 % au troisième trimestre. Cette progression faible doit beaucoup au repli de
la consommation en énergie (- 2,3 %) du fait de températures supérieures aux normales
saisonnières. Hors énergie, observe Vladimir Passeron, chef du département de la conjoncture
à l’Insee, la progression de la consommation a été de 0,4 %. L’investissement total a continué
de baisser : - 0,5 % après - 0,6 %. In fine, la contribution de la demande intérieure finale (hors
stocks) à la croissance a été limitée à un petit + 0,1 %.
Les signaux divergent en matière d’investissements
Le mauvais chiffre de l’investissement reflète des situations assez différentes : une
stabilisation hors construction, qui traduit, selon l’Insee, encore « pas mal d’attentisme » des
entreprises et la poursuite de la contraction de l’investissement dans la construction (- 1,1 %),
lequel est tombé à son plus bas niveau depuis la fin de l’année 1998. « L’investissement dans
la construction a chuté, ce qui prouve bien que le problème de l’économie française c’est le
bâtiment. En revanche, l’investissement industriel se redresse et c’est de lui que viendra le
déclic », veut croire le ministre des finances, Michel Sapin.
Le commerce extérieur n’est pas d’un grand secours
Le commerce extérieur a par ailleurs contribué positivement à la croissance (+ 0,1 %) du
dernier trimestre 2014. Les exportations ont rebondi (+ 2,3 % après + 0,7 %) du fait de
livraisons de matériel de transport bien plus importantes (+ 10,7 % après - 5 %), et les
importations sont restées dynamiques (+ 1,7 % après + 1,3 %). Sur l’ensemble de l’année,
toutefois, la contribution du commerce extérieur à la croissance a été négative (- 0,4 %)
annulant le modeste + 0,4 % de la demande intérieure. L’économie française est quasiment à
l’arrêt.
Les incertitudes sont nombreuses pour l’année 2015
Si amélioration il y a, elle ne peut venir que de l’effet sur la croissance de la baisse du prix de
l’or noir et du taux de change euro-dollar. Dans sa note de conjoncture de décembre, l’Insee
l’avait évalué à + 0,4 point sur la base d’un cours du pétrole à 70 dollars le baril. Il pourrait
être supérieur, analyse Vladimir Passeron, car le prix de l’or noir a continué de baisser. En
décembre, l’Insee prévoyait que l’acquis de croissance serait de + 0,7 % à la mi-2015 et de
1 % en glissement annuel. Ces prévisions pourraient toutefois être revisées en mars, lors d’un
prochain point de conjoncture. « Nous avons eu quelques surprises négatives, indique M.
Passeron.L’investissement des ménages en logement a continué, par exemple, de baisser au
rythme de - 1,5 % par trimestre (- 6 % sur l’année), alors que nous pensions qu’il allait se
redresser. En revanche, il y a aussi des aléas haussiers. Le prix du pétrole a continué de
chuter. Il est bien inférieur aux 70 dollars le baril que nous avions prévus en décembre.
L’impact de la baisse du cours de l’or noir sur la croissance pourrait être supérieur à ce que
nous avions prévu ». « Il nous reste à espérer que 2015 soit l’année de la rupture. Que les
ménages aient un peu plus de pouvoir d’achat, que la dynamique économique soit un peu plus
du côté de la demande et que la croissance s’en ressente », relève Philippe Waechter. Dans
l’immédiat, la France n’en est pas là. Et le caractère médiocre des enquêtes de climat des
affaires en fin d’année, après le rebond des mois d’octobre et novembre, n’incite pas vraiment
à l’optimisme. La confiance semble toujours faire défaut aux chefs d’entreprise. Michel
Sapin, lui, reste néanmoins confiant dans la possibilité de l’économie française d’atteindre
en 2015 une croissance de 1 %.
4/ Les forces armées- Air - Marine - Terre – Gendarmerie
THEME 4 - 1 : VBCI à Nîmes : premiers tirs Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date : 13 février 2015
Auteur : armée de terre
Adressé par André Dulou
5 jours après leur livraison à Nîmes au 2e régiment étranger d’infanterie, les 17 VBCI
(véhicule blindé de combat d’infanterie) ont effectué leur premier tir au camp des Garrigues,
le 5 février.
Fraîchement débarqués, ils ont fait retentir leur canon de 25 mm tout au long de la journée.
L’objectif de cet entraînement était d’habituer les légionnaires au tir opérationnel avec ce type
de véhicule. En images, quelques démonstrations de manœuvres.
THEME 4 - 2 : Cérémonie de remise des prix à l’Ecole de Maistrance Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date : 13 février 2015
Auteur : marine nationale
Adressé par André Dulou
La cérémonie de remise des prix de la quatrième et dernière promotion « Second-maître
Raymond Dumenoir » de l’Ecole de maistrance s’est tenue le vendredi 13 février 2015 au
Centre d’instruction naval de Brest. Elle a été présidée par le vice-amiral d’escadre Emmanuel
de Oliveira, préfet maritime de l’Atlantique, commandant de la zone maritime Atlantique, en
présence des cadres et enseignants de l’Ecole de maistrance, ainsi que des autorités civiles et
militaires de la région.
Huit élèves se sont partagé les 9 prix distribués, distinguant les plus méritants de la
promotion.
Celui du chef d’état-major de la marine a été remis en son nom par le vice-amiral d’escadre
Emmanuel de OLIVEIRA, commandant la zone maritime Atlantique, commandant
l’arrondissement maritime Atlantique, préfet maritime de l'Atlantique. Il a récompensé le
quartier-maître (QM) maistrancier Aymeric Sammaritano, recruté au titre de la spécialité
« technicien Energie nucléaire », premier de la promotion. Cet élève a également reçu le prix
de la Force Océanique Stratégique remis par le capitaine de frégate Philippe Schegg, chef de
la division entrainement de l’escadrille des sous-marins nucléaires lanceurs d'engins.
Deuxième de la promotion, le QM maistrancier Benoit Givry, recruté au titre de la spécialité
« Technicien Energie nucléaire », a obtenu le prix du commandant du centre d’instruction
naval de Brest, le capitaine de vaisseau Vincent Le Coguiec. Le troisième de la promotion, le
QM maistrancier Clément Pellizza, recruté au titre de la spécialité « Détecteur» a reçu le prix
du directeur de l’enseignement du CIN, le capitaine de frégate Thierry Dalifard. Au cours de
la cérémonie, le CV Le Coguiec a rappelé, aux 175 maistranciers de cette session, les valeurs
que l’établissement leur a inculquées : l’esprit de discipline, le sens du devoir, la disponibilité,
la loyauté et l’esprit de cohésion. Ils viennent de terminer leur seize semaines de formation
initiale d'officier marinier. Ils vont rejoindre leur école de spécialité avant d’être affectés à
bord des unités embarquées, des unités à terre ou de l’aéronautique navale. Au CIN, ils ont
acquis le socle des connaissances indispensables à la poursuite d'une carrière passionnante,
militaire et maritime.
Zoom sur le QM maistrancier Aymeric Sammaritano, le major de promotion :
Trois éléments importants ont poussé ce jeune toulonnais de 20 ans a frappé aux portes du
CIRFA de Toulon pour être recruté dans la spécialité « technicien Energie Nucléaire »
(ENERGNUC). Tout d’abord, il a obtenu un diplôme universitaire technologique en Génie
Industriel et Maintenance, qu’il a effectué en alternance avec la marine nationale et plus
particulièrement avec le service logistique de la marine. Ensuite, il a effectué une préparation
militaire supérieure au CIN de Brest en juillet 2013. Enfin, il évoque sa fibre « marine
nationale » depuis son plus jeune âge. En effet, il provient d’une famille de marins avec pour
parfait exemple son père, mécanicien pendant 29 ans au sein de la marine nationale, ses
oncles, et enfin sa sœur qui a intégré Maistrance en 2011 et qui aspire à passer son brevet
supérieur d’ici peu. A l’issue de Maistrance, il intégrera le cours du brevet d’aptitude
technique ENERGNUC au CIN de Saint-Mandrier. Après un certains nombres de patrouilles
maritimes, il vise le brevet supérieur adapté atomicien, et s’il possède les capacités et les
compétences, il tentera d’accéder au statut d’officier. Dans tous les cas, il souhaite faire
carrière aussi longtemps que possible dans la marine.
THEME 4 - 3 : Le mess de Mont-de-Marsan en 6 chiffres Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date : 13 février 2015
Auteur : armée de l’air
Adressé par André Dulou
Inauguré en février 2011, le mess de la base aérienne 118 est le plus grand restaurant
d’entreprise d’Aquitaine ! La preuve en chiffres.
Le mess de la base montoise, c’est :
- 3 000 m² de surface
- 1 500 places assises
- 500 000 repas servis à l’année
- 2 500 repas par jour
- 7/7 jours, 365 jours par an
- 68 personnes employées
Le mess constitue un soutien indispensable au service des hommes et des femmes qui
travaillent au sein de la base, véritable outil de combat opérationnel à temps plein !
THEME 4 - 4 : Vigipirate : le défi relevé par les opérationnels du soutien interarmées Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date : 13 février 2015
Auteur : service de santé des armées
Adressé par André Dulou
Dans le cadre du renforcement Vigipirate (opération Sentinelle), les armées ont déployé en
quelques jours sur le territoire national plus de soldats qu’elles n’ont en OPEX. Ainsi, plus de
10 000 soldats servent actuellement dans cette opération intérieure d’une ampleur sans
précédent en métropole comme outremer. Quelque 6 000 d’entre eux ont rejoint l’Ile de
France et sécurisent des sites sensibles en région parisienne. Ils proviennent des différentes
garnisons réparties sur l’ensemble du territoire national. Les soldats qui patrouillent sont les
plus visibles, mais en coulisse, les chaînes logistique et de soutien se sont également
massivement mobilisées (...).
Soutenir médicalement
Le soutien médical déployé en Ile de France comprend notamment trois équipes médicales
mobiles qui arment une antenne médicale de circonstance à Satory, Brétigny, ainsi qu’au Fort
de l’Est. Par ailleurs, les antennes du SSA de Villacoublay et de St Germain en Laye ont été
renforcées. (...). (on peut lire la suite sur le site des opérations)
5/ ZONES DE CONFLITS THEME 5 - 1 : Cameroun : l’armée dans les Montagnes contre Boko Haram Source, journal ou site Internet : RFI
Date : 13 février 2015
Auteur : Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Les soldats de l'armée de terre camerounaise déployés sur le poste avancé de Mabass, une
colline sur la frontière avec le Nigeria. En bas, des villages occupés par Boko
Haram.RFI/Olivier Rogez
L’armée camerounaise a déployé ses bataillons sur plusieurs centaines de kilomètres. Dans les
massifs rocheux, de petites unités d’artillerie défendent les campagnes et empêchent le groupe
islamiste Boko Haram de s’implanter en territoire camerounais. Reportage à Mabass, un piton
rocheux sur la frontière nigériane dans l’extrême nord du Cameroun. Au bout d’une piste
poussiéreuse, on découvre une dentelle de collines déchiquetée et aride. C’est la frontière avec
le Nigeria. Sur un piton rocheux dénommé Mabass, les bataillons d’infanterie motorisés ont
positionné leur mortier tandis que les fusiliers de l'air surveillent en contrebas à la jumelle les
agissements de la secte Boko Haram. Le colonel Kodji, commandant de la quatrième région
militaire, fait le point : « Ici, nous sommes sur la frontière du Cameroun et du Nigeria.
Devant nous, toutes ces localités ont été vidées de leur population et contiennent des éléments
de Boko Haram qui viennent de manière sporadique. Ils tentent de faire des incursions pour
aller sur notre territoire. »
Les militaires camerounais confiants
La vigilance est constante. Très régulièrement, Boko Haram s’infiltre dans la montagne. Le
sergent-chef Nana est le chef de poste : « Il ne faut pas passer en véhicule, ce n’est qu’à pied.
Si le terrain nous est favorable, on va faire le travail que le commandement nous demande de
faire, [c'est-à-dire] amener la sécurité à la population camerounaise et riposter
vigoureusement aux attaques de Boko Haram. » Le dispositif semble efficace et la petite
troupe perchée sur son piton rocheux a un moral d’acier, à l’image du première classe Brahim
Boukar : « On a des tireurs d’élite avec des moyens de vision nocturne. Ils tirent même dans
le noir. Et on réussit à faire notre opération. Je vous assure que d’ici trois mois, l’histoire va
finir grâce à l’armée d’élite camerounaise. » Des postes comme celui-ci, il y en a désormais à
intervalles réguliers sur plus de cent kilomètres tout le long de la frontière avec le Nigeria.
THEME 5 - 2 : Première incursion du groupe jihadiste Boko Haram au Tchad
Source, journal ou site Internet : Zone militaire
Date : 13 février 2015
Auteur : Laurent Lagneau
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Il y a une semaine, le groupe jihadiste nigérian Boko Haram s’en prenait, pour la première
fois, au Niger. Depuis, il y a régulièrement mené des attaques, notamment à Diffa, où les
autorités ont dû décréter l’état d’urgence. Et cela, alors que Niamey a décidé d’autoriser
l’envoi de 750 militaires pour combattre cette organisation armée au Nigéria dans le cadre
d’une force multinationale. Le Tchad avait déjà pris les devants en déployant un contingent
important – 2.000 hommes – à Fotokol, dans l’extrême-nord du Cameroun, afin d’y contrer
les incursions meurtrières de Boko Haram et de lancer des opérations au Nigéria. Pour
N’Djamena, il s’agit de sécuriser les voies logistiques vers le port camerounais de Douala et
d’écarter, autant que possible, le groupe armé nigérian de son territoire. Cependant, et après
plusieurs accrochages entre les forces tchadiennes et les jihadistes à Fotokol et à Gamboru,
localité nigériane frontalière avec le Cameroun, Boko Haram a lancé, dans la nuit du 12 au 13
février et cela pour la première fois, une attaque en territoire tchadien, plus précisément à
Ngouboua, un village situé sur les rives du Lac Tchad, à moins de 2 km seulement du Nigéria.
Les assaillants sont arrivés à bord de trois pirogues à moteur avant de s’infiltrer dans
Ngouboua. Ensuite, ils ont formé deux groupes : l’un a attaqué la gendarmerie, l’autre est allé
incendier une partie du village tchadien, ce qui a semé la panique au sein de la population. Les
gendarmes ont réussi à mettre en fuite les jihadistes, au prix d’un tué et de 4 blessés dans leurs
rangs. En outre, un notable et trois habitants ont perdu la vie dans cette attaque. Quant aux
assaillants, repartis vers le Nigéria à bord de leurs pirogues, leur sort est incertain. Des avions
militaires tchadiens auraient coulé leurs embarcations.
THEME 5 - 3 : Birmanie : heurts entre l’armée et des rebelles dans le Nord Source, journal ou site Internet : Le Monde
Date : 13 février 2015
Auteur : avec AFP
Adressé par Elie Billaudaz
Ces combats interviennent alors que des affrontements réguliers ont lieu ces derniers mois
dans d'autres parties des Etats Shan et Kachin, dans le nord du pays, laissant planer le doute
sur la capacité de la Birmanie a signé un cessez-le-feu. AFP/KC Ortiz Près de 50 soldats
birmans ont été tués ces derniers jours au cours d'affrontements avec des rebelles dans une
zone frontalière avec la Chine, ont annoncé vendredi 13 février des médias officiels. Les
combats font rage depuis le 9 février dans la région de Kokang, dans l'Etat Shan, réveillant un
vieux conflit en sommeil depuis près de six ans. « Les combats ont fait 47 morts dans les
rangs des forces gouvernementales ainsi que 73 blessés, et cinq véhicules ont été détruits »,
indique le journal Global New Light of Myanmar. Environ 200 rebelles de l'ethnie chinoise
des Kokang ont attaqué jeudi une base militaire, faisant notamment usage de mortiers contre
le quartier-général, précise le journal. L'armée a mené cinq raids aériens en représailles.
TENSIONS AUTOUR DES RESSOURCES MINIÈRES
Ces combats interviennent alors que des affrontements réguliers ont lieu ces derniers
mois dans d'autres parties des Etats Shan et Kachin, dans le nord du pays, laissant planer le
doute sur la capacité de la Birmanie à signer un cessez-le-feu. Les autorités avaient annoncé
dans un premier temps qu'elles espéraient signer jeudi un accord à l'occasion de la fête
nationale. Mais elles ont reconnu que l'accord n'était finalement pas encore prêt. Le
gouvernement quasi civil qui a remplacé la junte en 2011 a promis de mettre fin aux conflits
intérieurs alors que la Birmanie est le théâtre, depuis son indépendance des Britanniques en
1948, de conflits armés entre le pouvoir central et plusieurs des nombreuses minorités
ethniques du pays. Jeudi dernier, le représentant local des Nations unies a déclaré être
préoccupé par les affrontements qui ont éclaté le mois dernier autour de Hpakant dans l'Etat
Kachin, piégeant des centaines de civils dans une zone riche en jade. Environ 100 000
personnes de cet Etat ont été déplacées depuis la rupture en juin 2011 du cessez-le-feu qui
tenait depuis dix-sept ans. Le contrôle des abondantes ressources minières est une importante
source de tensions dans cette zone frontalière de la Chine.
THEME 5 - 4 : Des Djihadistes s’emparent d’une radio en Libye Source, journal ou site Internet : Le Monde
Date : 13 février 2015
Auteur : avec AFP
Adressé par Elie Billaudaz
La Libye est, depuis quelques semaines, le théâtre d'une série d'attaques revendiquées ou
attribuées à l'EI. La plus spectaculaire a visé le 27 janvier l'hôtel Corinthia au cœur de Tripoli,
qui s'est soldée par la mort de neuf personnes dont cinq étrangers. REUTERS/ISMAIL
ZITOUNY Des djihadistes se réclamant de l'Etat islamique (EI) ont pris jeudi 12 février le
contrôle d'une radio locale dans la ville de Syrte, située à 500 kilomètres à l'est de Tripoli, où
ils ont également installé un quartier général, selon des sites islamistes et des témoins Des
photos publiées par des sites djihadistes montrent des hommes armés installés devant les
micros d'une radio, brandissant leurs kalachnikovs. « Ils ont pris la radio hier [jeudi]. Depuis,
ils diffusent [des versets] du Coran ou des discours du [chef de l'EI Abou Bakr] Al-Baghdadi
ainsi que du porte-parole [du groupe, Abou Mohammed Al-Adnani] », a indiqué un habitant
de la ville s'exprimant sous le couvert de l'anonymat. Un ex-responsable local a confirmé
qu'un groupe armé avait pris le contrôle de la radio et installé son quartier général dans le
centre de Syrte. Ville natale de Mouammar Kadhafi, Syrte est devenue depuis la chute de
l'ancien régime, en 2011, un fief des groupes radicaux, dont notamment Ansar Al-Charia, qui
entretient des liens flous avec l'EI. Le pays est, depuis quelques semaines, le théâtre d'une
série d'attaques revendiquées ou attribuées à l'EI. La plus spectaculaire a visé le 27 janvier
l'hôtel Corinthia, au cœur de Tripoli, qui s'est soldée par la mort de neuf personnes, dont cinq
étrangers.
6/ RENSEIGNEMENTS ET MENACES : THEME 6 - 1 : Les Rafale du Maréchal Source, journal ou site Internet : le Monde diplomatique
Date : 13 février 2015
Auteur : Philippe Leymarie
Adressé par Jean-François Mazaleyrat et Jean-Claéude Tourneur
Il en rêvait : le maréchal Abdel Fattah Al-Sissi, chef de l’Etat égyptien, pourra faire voler
« ses » chasseurs Rafale tout neufs lors de l’inauguration de l’élargissement du Canal de Suez,
en août prochain. Dassault, le constructeur de cette machine jusqu’ici invendable, pourra
espérer développer à l’international cet avion qui a déjà fait ses preuves. Et l’Etat français
économiser sur ses soutiens discutables au seul avionneur militaire du pays… Les modalités
de fabrication et de livraison de ces premiers Rafale à l’export ont été arrêtées, le financement
bouclé, l’accord rédigé et paraphé ces derniers jours par l’ensemble des parties concernées ; il
ne manque plus que la signature solennelle du contrat, par les plus hautes autorités des deux
pays, lundi au Caire. Evalué à 5,3 milliards d’euros, ce marché comprend la livraison de
vingt-quatre chasseurs Rafale, de deux frégates Gowind et d’une frégate Fremm (construites
par les chantiers navals DCNS), ainsi que d’un lot de missiles de défense anti-aérienne de
courte et moyenne portée fournis par MBDA.
Cette vente, une première, présente des caractéristiques un peu particulières :
le maréchal a conduit la manœuvre en personne, saisissant le président François Hollande
en novembre dernier, discutant directement dans la foulée avec le ministre français de la
défense Jean-Yves Le Drian, convoquant au Caire – il y a une quinzaine de jours – les
industriels concernés (les patrons de Dassault, MBDA, DCNS). Ce n’est pas courant :
d’ordinaire, des dizaines d’intermédiaires sont mobilisés, ainsi que les services juridiques,
techniques, bancaires des Etats et des entreprises.
le contrat a été décroché en un temps-record, tout à fait inhabituel en la matière : le projet
de vente à l’Inde – qui porte il est vrai sur cent vingt-six appareils, avec d’importants
transferts de technologie – est en discussion… depuis six ans. Et le contrat avec le Brésil,
présenté en 2009 par le président Sarkozy comme pratiquement acquis, a traîné jusqu’à ce que
Brasilia avoue, en 2013, préférer acheter le Gripen suédois.
le financement est assez acrobatique, ce qui n’est pas rare dans ce genre de marché, mais
prend généralement plus de temps à être mis en œuvre : pour autant qu’on le sache, l’Etat
français accepte de garantir, par le biais de la Coface, la moitié des 5,3 milliards de
l’opération ; parallèlement, l’Egypte doit négocier un prêt bancaire, auprès d’un groupement
d’organismes de crédit (parmi lesquels le Crédit agricole, BNP Paribas, la Société générale) ;
et l’Arabie saoudite comme les Emirats arabes unis semblent également avoir été mis à
contribution.
le processus de livraison de ces armements n’est pas banal non plus : la fabrication en série
n’est prévue qu’à partir de 2018, mais, pour satisfaire le maréchal, trois appareils en
fabrication à Merignac, primitivement destinés à l’armée de l’air française – seule cliente du
Rafale depuis son entrée en service, à raison d’une dizaine de machines par an, ce qui
maintient tout juste le fonctionnement de la chaîne de montage – vont être réservés au client
égyptien ; de même, une frégate Fremm de dernière génération sera distraite du contingent
prévu pour la marine nationale française, et pourra donc parader en août à Port-Saïd…
Ouverture de porte
La machine est lancée, mais Dassault devra attendre le premier chèque avant de crier
victoire : « Le paiement de l’acompte, explique Alain Ruello des Echos, et seulement cela,
permettra alors à l’avionneur de revendiquer sa première référence à l’export pour le
Rafale », ce qui pourrait encore prendre deux ou trois semaines. La preuve sera alors apportée
que « c’est possible », et le terrain dégagé après une quinzaine d’années d’efforts
infructueux : ce que les policiers appellent une « ouverture de porte », et les militaires
« l’entrée en premier »… En fait, l’Egypte est une cliente déjà ancienne de l’aéronautique
militaire française : elle avait acquis des Mirage-3 après la guerre des six jours (1967), puis
avait été en 1981 le premier acheteur étranger du Mirage-2000, réputé lui aussi invendable à
l’époque. Et, en 2011, Le Caire avait déjà semblé s’intéresser au Rafale, mais dans une
conjoncture moins favorable pour ses forces armées, et moins sensible en ce qui concerne le
contexte sécuritaire. Lire aussi Alain Gresh, « En Egypte, la révolution à l’ombre des
militaires », Le Monde diplomatique, août 2013.Ces temps-ci, l’armée – revenue au pouvoir
après les vagues du « printemps arabe », puis des Frères musulmans – a de nouveau les
coudées franches. Mais elle fait face à des tensions sur sa frontière avec la Libye, ainsi
qu’avec Gaza et surtout dans le Sinaï, sans parler des conflits actuels au Proche-Orient (Syrie,
Irak, Yémen). Le maréchal Sissi, tout en restant proche des Etats-Unis – qui « achètent »
chaque année la paix avec Israël pour 1,2 milliards de dollars d’aide militaire – pouvait avoir
intérêt à conclure un marché de prestige avec un partenaire européen déjà familier, réputé
jaloux de son indépendance, ayant une tradition aéronautique militaire bien établie.
Transfert en Inde
Cependant, vu de France, le passé incite à la prudence : le Rafale, appareil omni-rôle, ultra-
sophistiqué, est un habitué des « ventes mirages » [1]. Il n’a qu’un défaut – son prix – qui est
sans doute à l’origine de la plupart des déconvenues enregistrées à l’export par ce modèle,
même en cas de négociation déjà avancée : en Corée du Sud et aux Pays-Bas (en 2002), à
Singapour (2006), en Suisse et aux Emirats arabes unis (2011), au Brésil et au Maroc
(2013)… La conclusion de l’accord avec le Caire ne peut que conforter le processus lancé
depuis plus de trois ans avec New Delhi : le « contrat du siècle » portant sur cent vingt-six
chasseurs destinés à l’armée de l’air indienne, paraît réservé au Rafale français, même s’il
tarde à se concrétiser. Dassault livrerait dix-huit appareils construits sur ses chaînes, mais les
cent huit autres appareils seront fabriqués en Inde, dans le cadre d’un important transfert de
technologie. Un marché évalué entre 10 et 16 milliards d’euros, dont la signature définitive
pourrait intervenir en mars prochain, lorsque la dernière main aura été mise aux licences de
fabrication en Inde accordées par l’assembleur Dassault, l’électronicien Thalès, le motoriste
Safran, etc.
Ballon d’oxygène
Lire aussi Jean-Dominique Merchet, « L’industrie d’armement française à l’ombre de l’Etat »,
Le Monde diplomatique, mars 1988.Cette ouverture à l’exportation est un ballon d’oxygène,
notamment pour les sept mille emplois concernés par cette filière aéronautique, ainsi que pour
les quelques grandes entreprises et les quatre cents sous-traitants qui concourent à la
fabrication du Rafale. Après beaucoup de déboires, l’Etat français – qui a reçu cent trente-sept
Rafale, sur les deux cents vingt-cinq prévus – pourra cesser de porter Dassault à bout de bras,
comme il le fait depuis des dizaines d’années. Les performances de l’industrie française de
l’armement pour 2015 devraient porter la marque de ces contrats milliardaires. Déjà, pour
2014, la France se hisse à la troisième place des pays exportateurs, à égalité avec la Grande-
Bretagne, avec 17,3 % de progression : 8,065 milliards d’euros – soit un niveau comparable à
celui de 2009. Reste, comme nous l’écrivions déjà en 2009, l’habituel dilemme,
particulièrement aigu lorsqu’il s’agit – comme dans le cas du Rafale – du fleuron de tout un
secteur industriel, mais aussi d’une des machines de mort les plus perfectionnées du marché.
Faut-il « défendre » l’industrie française de l’armement, génératrice d’emplois, de savoir-
faire, et garante d’une certaine souveraineté en matière stratégique ? Ou s’en tenir au caractère
inacceptable, immoral, etc. des ventes d’armes qui attisent les conflits autant qu’elles
contribuent à les prévenir, qui engraissent le lobby militaro-industriel, etc. ? Mais au risque de
ne plus être maître de tous ses choix, et de laisser la concurrence – ouest, est, sud – remplir le
vide ainsi créé. Et suffit-il, pour échapper à ce débat en apparence insoluble, de passer à
l’échelle européenne, de « mutualiser » ou concentrer certaines activités et fabrications, et de
mieux respecter un code de « bonne conduite » des exportations trop souvent contourné ?
THEME 6 - 2 : Tunisie : menaces terroristes Source, journal ou site Internet : TTU Online
Date : 13 février 2015
Auteur : Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Les forces de sécurité tunisiennes ont récemment effectué un coup de filet en arrêtant 32
militants islamistes après des tentatives d’attentats dans le pays. Ces derniers visaient
notamment des sites stratégiques dans la capitale, comme le siège du ministère de l’Intérieur,
des postes de police et deux casernes, de même que des cibles situées dans d’autres régions du
pays, notamment le sud, a indiqué le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Mohamed Ali
Aroui, lors d’une conférence de presse tenue le 7 février à la caserne de la Garde nationale
d’El Aouina. Précisant que plusieurs terroristes, qui appartiennent au groupe Katibat Okba ibn
Nafaâ, rentraient de Syrie. Ce qui montre les difficultés croissantes des forces tunisiennes
dans la lutte contre le terrorisme, alors que la Libye offre un refuge à tous les groupes
djihadistes. Selon des sources occidentales, le chef du groupe tunisien Ansar al-Charia,
Seifallah Ben Hassine (alias Abou Iyadh), s’est établi depuis quelques mois à Sebratah,
localité située à l’est de Tripoli, à une cinquantaine de kilomètres de la frontière libyenne. Il
aurait bénéficié de la protection du chef de la branche libyenne d’Ansar al-Charia, Omar
Mokhtar Madhouni, tué en décembre dernier au cours d’un accrochage avec l’armée libyenne.
Les membres de ce groupe terroriste seraient entraînés dans des camps en Cyrénaïque avant
de s’infiltrer en territoire tunisien. La plus grande partie des djihadistes présents dans ce
dernier pays seraient retranchés dans le Mont Chammbi, près de la frontière avec l’Algérie, où
des activistes tunisiens et algériens ont été tués récemment au cours d’accrochages avec
l’armée. Outre ces problèmes de terrorisme, les troubles sociaux s’aggravent dans le sud de la
Tunisie, dans un contexte économique difficile, marqué notamment par un chômage
endémique. Ainsi, des affrontements meurtriers se sont déroulés le week-end dernier entre les
forces de sécurité et des jeunes des localités de Ben Gardane et Dehiba, près de la frontière
libyenne, suite à des saisies d’essence de contrebande provenant de Libye. Ce qui a entraîné
une grève des administrations et des services publics, qui a paralysé le sud du pays cette
semaine. Les régions frontalières entre la Libye et la Tunisie, notamment les postes-frontières
de Ras Jadir et Dehiba, sont l’objet de troubles chroniques depuis que les autorités tunisiennes
ont décidé, il y a trois mois environ, d’imposer une taxe de 35 dinars (environ 17 dollars) aux
voyageurs venus de Libye, poussant les autorités de ce pays à prendre une mesure analogue.
THEME 6 - 3 : Dans l’est de l’Ukraine, une administration exsangue Source, journal ou site Internet : RFI
Date : 12 février 2015
Auteur : Sébastien Gobert
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Kramatorsk, dans la région de Donetsk, le 11 février 2015.REUTERS/Gleb Garanich
Alors qu'un accord prévoyant un cessez-le-feu et un règlement politique global de la crise
ukrainienne a été signé ce jeudi matin à Minsk, la situation sur le terrain est toujours précaire.
Les régions de Lougansk et Donetsk sont coupées en deux, dévastées, déstabilisées par les
combats et des déplacements de personnes conséquents. Dans ce chaos qui s’éternise,
l’administration ukrainienne de la région de Donetsk, en exil, tente de survivre. A
Kramatorsk, l’exil prend la forme de petits bureaux encombrés éparpillés dans le bâtiment de
la mairie. Les employés de l’administration régionale, pour la plupart évacués de Donetsk en
août, s’y efforcent de remettre sur pied un système fonctionnel. La tâche est colossale, et
personne n’aide les fonctionnaires, comme l’explique Ilya Susdalev : « Maintenant, j’ai un lit
dans un internat. C’est tout. Ici, il n’y a aucune ressource disponible. Regardez, je ne peux
pas transporter ces feuilles d’imprimantes vers un autre endroit, tout simplement parce que
l’administration ne peut plus mettre d’essence dans ses voitures ! » Les employés doivent
fournir leurs propres ordinateurs pour travailler. Le tout pour un salaire moyen équivalent à
100 euros. Selon la formule consacrée, Olena Malioutna dit travailler pour l’enthousiasme : «
L’administration doit se reconstruire à partir de rien. Avant, nous avons cru que la situation
allait se calmer, que l’on pourrait rentrer dans nos anciens locaux. Maintenant, on ne pense
même plus, on ne fait qu’espérer. » Olena Malioutna avoue ne pas comprendre la manière
dont le gouvernement central mène cette guerre. Mais elle ne pense pas démissionner. Comme
elle le dit, des millions de personnes sont dans une situation pire que les employés de
l’administration, et n’ont même plus de raisons d’espérer.
THEME 6 - 4 : Avec ses Rafale, la France torpille la révolution égyptienne Source, journal ou site Internet : le Point
Date : 13 février 2015
Auteur : Armin Arefi Adressé par Jean-François Mazaleyrat
En vendant 24 avions à l'Égypte d'al-Sissi, Paris apporte un blanc-seing à la terrible
répression qu'il mène dans le pays contre toute opinion discordante.
Un avion Rafale de l'armée française survolant l'Irak en septembre
2014 (photo d'illustration). © ECPAD / AP/SIPA
Entre la sanglante répression s'abattant sur les opposants égyptiens et l'opportunité de vendre
enfin son Rafale à l'étranger, la France a tranché. En annonçant la conclusion lundi d'un
gigantesque contrat de 24 avions de chasse Rafale et d'une frégate Fremm avec l'Égypte du
président Abdel Fattah al-Sissi, pour un montant de 5,2 milliards d'euros, Paris réalise le plus
grand coup commercial de l'Égypte post-révolutionnaire. Mais elle consacre définitivement
son coup d'État contre l'ex-président Mohamed Morsi le 3 juillet 2013. Et apporte son blanc
seing à la sanglante répression de toute opposition menée par le nouvel homme fort de
l'Égypte, notamment les Frères musulmans : en un an et demi, 1 400 partisans de Morsi ont
été tués, au moins 15 000 emprisonnés et plusieurs centaines condamnés à mort. Se félicitant
de la grande nouvelle, le président François Hollande a précisé dans un communiqué que
l'État français s'était "pleinement engagé dans cette négociation" et, "par son implication",
"avait permis les conclusions de ce contrat". "Ces équipements permettront à l'Égypte
d'accroître sa sécurité et de jouer tout son rôle au service de la stabilité régionale", a précisé le
chef d'État. Car les priorités de la France ont changé dans la région.
Nouvelle donne géopolitique
Autrefois soutien, bien que timide, des révolutionnaires égyptiens, Paris possède désormais en
la personne de leur bourreau, le président Abdel Fattah al-Sissi, l'un des rares partenaires
stables et puissants pour contrer l'essor du groupe État islamique, aujourd'hui présent dans le
Sinaï égyptien et jusque dans l'est de la Libye. De même, les États-Unis ont décidé dès l'année
dernière de reprendre leurs livraisons d'armes au Caire, suspendues à la suite de la destitution
de l'ex-président Morsi. Conscient de cette nouvelle donne géopolitique, le Premier ministre
égyptien Ibrahim Mahlab n'a pas boudé son plaisir en annonçant cette semaine à Dubaï que
son pays "poursuivait son devoir d'éradiquer les racines du terrorisme dans le monde arabe".
Problème, le mot "terrorisme" revêt une définition plutôt large chez les autorités égyptiennes.
Il englobe aussi bien les djihadistes du groupe Sinaï, Ansar Beït al-Maqdess, auteur de
nombreux attentats contre les forces de sécurité égyptiennes, que les Frères musulmans,
organisation politique islamo-nationaliste qui a remporté toutes les premières élections
démocratiques en Égypte avant d'être chassée du pouvoir.
Révolution confisquée
Pire, cette "paranoïa sécuritaire" vise désormais les forces libérales laïques. Fer de lance de la
révolution égyptienne de 2011, le Mouvement de la jeunesse du 6 avril pourrait bientôt être
classé sur la liste des "organisations terroristes". Deux de ses fondateurs, Ahmed Maher et
Mohamed Adel, demeurent emprisonnés depuis plus d'un an pour avoir appelé à manifester.
Car, au nom de la lutte contre le terrorisme, les autorités du Caire ont instauré en novembre
2013 une nouvelle loi interdisant tout rassemblement - ou manifestation - non autorisé
préalablement par le ministère de l'Intérieur. Et les réfractaires doivent payer le prix fort. Le
24 janvier, Shaima al-Sabagh, 34 ans, a été abattue à la chevrotine alors qu'elle participait à
une marche pacifique rendant hommage aux martyrs de la place Tahrir, théâtre de la
révolution égyptienne. Les images de la militante socialiste, sombrant, le visage ensanglanté,
dans les bras de son ami ont fait le tour du monde, symbole d'une révolution confisquée.
Nombre de témoins, mais aussi les organisations de défense des droits de l'homme, accusent
un policier de l'avoir tuée, ce que dément le gouvernement, qui a ordonné une enquête.
"Répression sans précédent depuis trente ans" (Amnesty)
Entre le 23 et le 26 janvier, à l'occasion des manifestations commémorant les quatre ans de la
révolution, "les autorités égyptiennes ont tenté de dissimuler la mort d'au moins 27
personnes", affirme dans un communiqué Amnesty International. "Cinq cents manifestants,
parmi lesquels deux personnes handicapées et des enfants, ont été incarcérés dans des centres
de détention non officiels à travers le pays." Cette répression "sans précédent depuis trente
ans" devrait, selon l'ONG, "conduire la France à opposer un veto à d'éventuelles ventes
d'armement à l'Égypte". Cette demande, déjà formulée à maintes reprises par Amnesty, est
une nouvelle fois tombée dans l'oreille d'un sourd. Lors de la visite à Paris d'Abdel Fattah al-
Sissi en novembre dernier, François Hollande n'avait pas eu le moindre mot pour la
spectaculaire dégradation des droits de l'homme en Égypte, certainement dans l'optique du
juteux contrat à venir. Une stratégie qui s'avère payante aujourd'hui, consacrant enfin ce
fleuron de l'industrie aéronautique française dans le monde. Une excellente nouvelle pour
l'économie française, mais qui heurte tous ceux qui, dans le monde, croyaient encore que la
France était la patrie des droits de l'homme.
7/ SECURITE INTERIEURE THEME 7 - 1 : Les frères musulmans représentent-ils une menace en France ? Source, journal ou site Internet : L’Obs
Date : 12 février 2015
Auteur : Sarah Diffalah
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Manuel Valls a appelé à lutter contre le "discours des Frères musulmans". Un discours
volontariste qui paraît éloigné d'une réalité moins inquiétante.
Un stand lors du congrès annuel de l'UOIF en 2014. (AFP / JACQUES DEMARTHON)
En appelant, lundi 9 février, sur Europe 1, à "combattre le discours des Frères musulmans" en
France, Manuel Valls suscite un flot d'interrogations sur ses intentions. Visait-il l'Union des
organisations islamiques de France (UOIF), branche française des Frères musulmans ? Si tel
est le cas, appelait-il à sa dissolution ? Jusqu'ici seul le Front national le réclame. Ou alors,
appelait-il l'organisation, qui figure parmi celles qui structurent l'islam de France, à
abandonner son héritage ? Le Premier ministre n'a pas précisé sa pensée, sinon qu'il fallait
également "combattre les groupes salafistes dans nos quartiers", une mouvance bien plus
radicale que les Frères musulmans. L'UOIF traîne depuis toujours une réputation sulfureuse.
Considérée comme fondamentaliste par certains, elle a défrayé la chronique en 2012 en
invitant à son congrès annuel plusieurs prédicateurs radicaux, dont Youssef al-Qaradaoui.
Déjà, le même Manuel Valls avait rejoint les protestations du gouvernement de droite et du
FN et vivement critiqué la venue du prédicateur qatari, finalement interdit d'entrée sur le
territoire. Tout récemment, le lycée musulman Averroès que l'organisation contrôle, vient de
répondre par une plainte en diffamation aux propos d'un enseignant démissionnaire l'accusant
de diffuser une idéologie islamiste. Dans le monde, les Frères musulmans ne sont pas non
plus en odeur de sainteté. En 2014, les Emirats arabes unis, pour des raisons politiques, ont
classé la confrérie "organisation terroriste", tout comme l'Arabie Saoudite et l'Egypte. En avril
2014, David Cameron a lancé une grande enquête sur le mouvement pour connaître l'étendue
de son réseau et les valeurs qui sont véhiculées. Qu'en est-il de la réalité des Frères
musulmans en France ? "L'Obs" fait le point.
Qui sont les Frères musulmans en France ?
Longtemps, l'UOIF a nié représenter la branche française des Frères musulmans. Si
aujourd'hui, c'est un secret de polichinelle, certains ne l'admettent pas toujours. L'organisation,
qui existe depuis une trentaine d'années, fédère des profils très divers : de celui de l'imam de
Bordeaux, considéré comme libéral et progressiste, Tareq Oubrou, à celui de Camel Bechikh,
président de Fils de France, figure de la Manif pour tous et proche de l'extrême droite. Avec
ses quelques 250 associations membres revendiquées, le premier lycée musulman sous contrat
d'association avec l'Etat, son congrès annuel au Bourget, plus grand rassemblement musulman
du monde occidental, la structure jouit d'une visibilité importante. Mais les Frères musulmans
ne se limitent pas à cette structure institutionnelle. C'est une nébuleuse. Le sociologue de
l'université libre de Bruxelles, spécialiste du salafisme et de l'orthodoxie en islam, Samir
Amghar, (1), distingue trois modes d'appartenance :
"Les Frères musulmans organiques, directement liés à la matrice idéologique
égyptienne [pays d'origine de la confrérie, fondée par Hassan al-Banna, ndlr] et à
l'organisation internationale des Frères musulmans qui se situe en Egypte. L'UOIF en
fait partie. Une structure qui s'intègre dans une autre structure transnationale, la
Fédération des organisations islamiques en Europe, la FOIL, dont le siège est à
Bruxelles.
Les Frères musulmans 'autonomes' qui sont des individus qui se réclament de la
confrérie mais qui n'en font pas partie. C'est le cas de Tariq Ramadan, [petit-fils du
fondateur, ndlr] qui s'inscrit dans la filiation doctrinale mais qui la retravaille et qui
prend ses distances avec la structure.
Enfin, il y a les Frères musulmans 'émancipés'. Ils ont fait partie du mouvement mais
l'ont quitté pour des questions stratégiques ou idéologiques comme l'UAM93 (Union
des associations musulmanes de Seine-Saint-Denis)."
Pour le spécialiste, les Frères musulmans fonctionnent de manière sectaire, "un peu à la façon
des Francs-maçons". Il y a une culture du secret. On ne devient pas Frères musulmans, on est
choisi, on est coopté par les autres. Lorsqu'on est membre de l'organisation, il faut respecter la
ligne, et il y a un centralisme démocratique qui régit les positionnements. Vous ne pouvez pas
exprimer vos différences à l'extérieur de l'organisation."
Quel est leur discours ?
Orthodoxe résolument. "Un Frère musulman fréquente assidument la mosquée et se définit
avant tout par son identité islamique", explique Samir Amghar. Mais c'est aussi un islam
politisé et actif. "Leur discours est enraciné dans les réalités politiques, sociales et culturelles
françaises. Son but est de développer un discours citoyen autour de l'islam. L'orthopraxie ne
suffit pas, il faut également se sentir pleinement Français et agir en conséquence au sein de la
nation. Il ne pousse pas à la rupture. Pour résumé, c'est un discours qui se veut à la fois
conservateur d'un point de vue moral, mais progressiste d'un point de vue sociétal et
politique". En 2004, l'UOIF a créé un point de fixation autour de la question du voile à l'école
en organisant plusieurs manifestations contre la loi interdisant le voile à l'école avant de siffler
la fin de la partie et de s'apaiser. On a souvent accusé les Frères musulmans de double
discours, dénoncé notamment par la journaliste Caroline Fourest. Ce que Samir Amghar
conteste :"Ils ont toujours défendu la thèse d'un islam français et européen qui illustre leur
slogan 'adapter le texte au contexte'. Toutes leurs conférences tournent autour de ce discours.
Ce but n'a en revanche, en effet, jamais été atteint, parce qu'ils restent très conservateurs. Il
faut avoir à l'esprit que l'UOIF est dominé par des primo-migrants, réfugiés islamistes arrivés
en France dans les années 1980 et qui ont aujourd'hui entre 50 et 60 ans. Ces personnes sont
en complet déphasage avec la réalité et leur mode de fonctionnement est obsolète". Farid
Abdelkrim a passé 15 ans à l'UOIF et a été la figure emblématique des Jeunes musulmans de
France (JMF). Un "dur" parmi les militants. Aujourd'hui, auteur d'un livre à paraître
"Pourquoi j'ai cessé d'être islamiste" (Ed. Les Points sur les i), il se dit islamiste repenti mais
ne nie pas le passé. Quand j'étais prédicateur et zélateur acharné, ma démarche était de
pousser les jeunes musulmans de ce pays à devenir une force politique pour peser sur les
décisions et défendre nos revendications, parmi lesquelles ont pouvait trouver le port du voile
ou la construction de mosquées" Des discours, il en a tenu, tous marqués par un modèle
"binaire" : "Il y avait 'eux', les non-croyants qui propagent le mensonge, et 'nous', les
musulmans détenteurs de la vérité. Avec le temps, l'UOIF a mis un peu de 'vin dans son eau'
et s'est rendu compte que cela n'était pas productif. Ils ont introduit le légalisme dans leur
démarche et ont fait des efforts pour tenir un discours d'intégration." Le discours des Frères
musulmans touchent particulièrement la deuxième, voire la troisième génération d'une classe
moyenne, mais selon l'ancien membre de l'UOIF, le mouvement "est hors course et en
déconnexion totale avec la jeunesse". Il regrette la venue régulière au congrès annuel de
"personnes venues de l'extérieur qui nous bassinent avec une diarrhée verbale, dans un
dialecte que les trois-quarts des personnes ne comprennent pas. C'est un problème à l'UOIF.
Parce que ces gens-là ne connaissent rien aux réalités françaises."
Quels liens entretiennent les Frères musulmans avec les pays étrangers ?
C'est avant tout un lien idéologique. Les références théologiques proviennent du proche et
Moyen-Orient. Les liens sont également d'ordre financier. Lorsque les Frères musulmans
mettent en place des projets de financements de mosquées, ils font très souvent appel à des
riches donateurs du Golfe.
Représentent-ils un danger ?
Selon Samir Amghar, "les membres de la DGSI sont les premiers à me dire qu'ils ne
surveillent plus les Frères musulmans depuis longtemps parce qu'ils ne représentent plus un
danger prioritaire. Au contraire, ils se proposent d'être une force d'appoint pour lutter contre la
radicalisation car ils sont en recherche constante de notabilité". Farid Abdelkrim n'a lui jamais
entendu d'appel à la violence. Si rien ne permet de dire que les Frères musulmans sont une
menace, Farid Abdelkrim appelle à une réforme du discours religieux parmi toutes les
organisations musulmanes : "l'islam doit évoluer en fonction du cadre dans lequel nous
vivons, de la langue que nous parlons et doit avoir une démarche préventive qui tienne
compte du contexte international pour ne pas susciter des vocations dramatiques chez les
jeunes.
Les Frères musulmans sont-ils infréquentables ?
Selon les spécialistes interrogés, il est incongru de la part du Premier ministre de vouloir
combattre le discours des Frères musulmans. D'autant que l'UOIF a été appelé à plusieurs
reprises à prendre part à la réflexion sur l'islam de France. "Si on suit son raisonnement,
alors, il faut couper l'islam de France de toute influence étrangère à commencer par l'influence
algérienne, marocaine, turque. Il faudrait également pousser à la démission de Dalil
Boubakeur, fonctionnaire de l'Etat algérien, ou Mohamed Moussaoui, mandaté par le royaume
du Maroc, il ne resterait alors plus rien du CFCM", estime Samir Amghar qui ajoute : "La
posture de Manuel Valls n'est pas idéologique, elle est politicienne. Dire qu'il faut combattre
le discours des Frères musulmans, ça claque comme un slogan, ça rassure l'opinion publique".
Un avis que partage Farid Abdelkrim, bien qu'il soit très critique envers la confrérie : "Il faut
se battre contre tout type de discours qui s'oppose à la France, mais on ne peut pas pointer du
doigt un groupe et verser dans une psychose qui va créer des angoisses qui ne méritent pas
d'être. Manuel Valls devrait faire preuve de plus de précisions quand il parle parce qu'on ne
peut pas utiliser des termes destinés à être fourre-tout".
(1) "Le salafisme d'aujourd'hui. Mouvements sectaires d'aujourd'hui" (Ed. Michalon)
"L'islam militant en Europe" (Ed. Infolio)
8/ ENERGIE - ENVIRONNEMENT – CLIMAT THEME 8 - 1 : Des plateformes offshore au large de l’Algarve ? Source, journal ou site Internet : Courrier International
Date : 13 février 2015
Auteur : Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Après plusieurs années de prospection de gaz naturel à l'extrémité méridionale du
Portugal, les compagnies Partex et Repsol envisagent les premiers forages avant fin
2015. Le gisement pourrait être d'une taille conséquente, le potentiel du bassin
avoisinant les 8 500 km2. "La prospection de gaz naturel sur la côte de l'Algarve pourrait
constituer une bonne surprise pour le Portugal", déclare cette semaine l'hebdomadaire
portugais Expresso. Après plusieurs années de prospection à l'aide de technologies diverses,
les entreprises Partex et Repsol vont forer au large des côtes lusitaniennes. "Chaque année, le
Portugal importe pour 1,5 milliard de gaz naturel, et une découverte de cette dimension
diminuerait considérablement les importations, permettant même de revendre le surplus à
d'autres pays", indique l'hebdomadaire. Les deux principales aires de prospection et
d'exploration s'étaleraient au-delà des eaux portugaises, jusqu'en territoire espagnol. Chaque
forage, réalisé à une profondeur de plus de 1 000 mètres, devrait coûter 80 millions de dollars
[70 millions d'euros]. António Costa Silva, le responsable de la compagnie portugaise Partex,
estime que le potentiel des réserves du bassin de la côte de l'Algarve oscillerait entre 290 et
390 milliards de pieds cubes (bcf), ce qui serait trois à quatre fois supérieur aux capacités du
bassin Poseidon, situé au large de Cadix (Espagne). Selon Expresso, le projet ne devrait pas
avoir d'impact visible sur la vue à partir des côtes portugaises, car "il sera pratiquement
impossible de voir de la plage ce qui se passe à 40 ou 50 kilomètres". "Je ne comprends
d'ailleurs pas pourquoi des groupes de défense de l'environnement ont exprimé des craintes,
alors que le projet a été débattu publiquement", s'étonne António Costa Silva. L'Algarve est
réputé pour ses belles plages et l'industrie touristique qui en découle.
THEME 8 - 2 : Pourquoi la Chine va rester maîtresse des terres rares Source, journal ou site Internet : le Figaro
Date : 13 février 2015
Auteur : Patrice Christmann, directeur adjoint stratégie
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
L'abandon des quotas chinois à l'exportation de terres rares laissait espérer une
redistribution des cartes au niveau mondial. Pourtant, la Chine devrait rester maître du jeu.
Dysprosium, gadolinium, samarium, cérium...Autant d'éléments que vous peinez à prononcer
et sans lesquels vous pourriez difficilement vivre. Tous ces noms composent la catégorie des
terres rares, métaux aux propriétés particulières qui leur confèrent un magnétisme et une
luminescence hors du commun et qui sont utilisés dans d'innombrables objets de technologie:
smartphones, télévisions, avions, voitures, radars, missiles...On estime qu'environ 98% de la
production mondiale de terres rares provient de Chine, soit une situation de quasi-monopole.
Or les pays occidentaux ont pris conscience des risques engendrés par ce monopole lors du
surgissement du conflit entre la Chine et le Japon sur la souveraineté des îles Senkaku. La
Chine, alors qu'elle avait peu avant renforcé ses quotas à l'exportation, avait décidé de cesser
ses exportations de terres rares vers le Japon, dont l'économie dépend fortement de ces
ressources. En peu de temps, le prix de certaines terres rares s'était envolé de près de 2000%.
En réaction, les Etats-Unis, l'Union Européenne et le Japon avaient déposé une plainte auprès
de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), qui condamna les pratiques chinoises par
deux fois en 2014. La fin des quotas chinois à l'exportation, annoncée début janvier 2015,
pouvait donc augurer de fortes opportunités pour les pays occidentaux.
Des coûts de production élevés
Mais la situation pourrait s'avérer bien plus compliquée que prévu. D'abord parce que les
gisements les plus prolifiques se trouvent en Chine, une donnée forcément intangible. Ensuite,
car «les coûts de production peuvent être très élevés pour certaines mines», indique Didier
Julienne, stratège en ressources naturelles. Comme tout investissement minier, l'exploitation
de terres rares est en effet à hauts risques. Or depuis leur formidable envolée, les prix des
terres rares n'ont cessé de chuter, en raison notamment d'une meilleure aptitude des
entreprises industrielles à s'en passer. L'exploitation de gisements de terres rares en devient de
fait moins rentable. Il faut encore prendre en compte les coûts environnementaux, qui sont
une donnée majeure. En effet, avant d'être utilisés en technologie, les métaux doivent être
séparés de l'ensemble dont ils font partie, qui contient notamment du thorium et de l'uranium
qui sont des métaux radioactifs. Une extraction peu précautionneuse peut ainsi conduire à des
désastres environnementaux. «Le coût environnemental était très élevé en Chine,
spécialement dans les petites mines artisanales, mais celles-ci sont désormais intégrées dans
de grands groupes miniers plus responsables» explique ainsi Didier Julienne. Mais les normes
environnementales restant plus exigeantes aux États-Unis et en Europe qu'en Chine, les
entreprises occidentales doivent assumer un coût plus élevé. Pour que les États-Unis ou
l'Europe puissent venir concurrencer la Chine, il faudrait ainsi qu'ils mettent en œuvre de
véritables politiques industrielles en la matière. En effet, en concentrant la quasi-totalité de
l'extraction des métaux, la Chine s'est aussi arrogé la majorité de la production des produits
finis issus des terres rares, tels que les aimants permanents, pour lesquels le marché est
faramineux. Les Etats sont ainsi nécessaires dans l'obtention d'une vision globale du marché,
depuis l'exploitation en amont jusqu'à la fabrication des produits finis en aval. Or, selon
Patrice Christmann, directeur adjoint stratégie au Bureau de recherches géologiques et
minières (BRGM), «le secteur public est peu investi dans ce domaine». Si une cinquantaine
de projets d'exploitation de terres rares existent aujourd'hui dans le monde, très peu sont
susceptibles d'aboutir. Beaucoup achoppent en raison de la faible rentabilité espérée, même si
les ressources sont présentes. Patrice Christmann estime ainsi que «seuls 2 ou 3 projets sont
susceptibles d'aboutir d'ici à 2020». De quoi renforcer la prédiction de Deng Xiaoping qui
affirmait, en 1992: «le Moyen-Orient a du pétrole, la Chine a des terres rares».
THEME 8 - 3 : De profondes divergences bloquent tout accord sur le nucléaire iranien Source, journal ou site Internet : Le Temps
Date : 13 février 2015
Auteur : Yves-Michel Riols
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Le secrétaire d’Etat américain John Kerry et le ministre des Affaires étrangères iranien
Muhammad Javad Zarif le 14 janvier à Genève lors d’une rencontre autour de la question du
nucléaire. (Keystone) Les négociations, censées s’achever le 31 mars prochain, se sont
enlisées. Téhéran et Washington s’accusent mutuellement de manquer de volonté
politique Alors que les négociations sur le programme nucléaire iranien sont entrées dans une
phase critique à l’approche de la date butoir du 31 mars pour parvenir à un accord politique,
aucun compromis n’est en vue. Au contraire, le ton monte entre l’Iran et les Etats-Unis, les
deux pays qui pilotent ces pourparlers, menés dans le cadre du «P5 + 1», regroupant les cinq
membres du Conseil de sécurité de l’ONU, plus l’Allemagne. Le président iranien, Hassan
Rohani, a prononcé un discours combatif le mercredi 11 février, à Téhéran, à l’occasion du
traditionnel défilé militaire célébrant l’anniversaire de la révolution islamique de 1979. Il a
dénoncé les sanctions «injustes, inhumaines et illégales» imposées à l’Iran et a souligné que
tout accord devrait préserver «la grandeur et le progrès de la nation». La formule vise à
rappeler que l’Iran n’envisage pas de consentir à d’importantes réductions de ses capacités
nucléaires, réclamées par les Occidentaux, en échange d’une levée progressive des sanctions
internationales en vigueur depuis 2006. Entre les lignes, le président iranien réitère sa
demande d’une levée totale et immédiate des sanctions en cas d’accord, ce qui constitue l’un
des principaux points de contentieux avec les Occidentaux. Présent au défilé, le ministre des
Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, qui dirige les négociations nucléaires, a abondé
dans le même sens et accusé les grandes puissances d’être à l’origine des blocages. «Si elles
en ont la volonté, nous pouvons conclure un accord dès aujourd’hui, a-t-il affirmé. Sinon, les
négociations n’aboutiront pas, même dans dix ans.» Ces interventions semblaient avant tout
destinées à répondre aux propos tenus, le lundi 9 février, par le président américain, Barack
Obama, en pleine épreuve de force avec le nouveau Congrès à dominante républicaine, qui
menace de voter de nouvelles sanctions contre l’Iran. Alors que les pourparlers ont déjà été
prorogés à deux reprises depuis la signature d’un accord intérimaire, en novembre 2013,
initialement conçu pour durer un an, Barack Obama a prévenu que l’heure des choix était
venue. «Je ne vois pas l’utilité d’une nouvelle prolongation» au-delà du 31 mars, a-t-il
affirmé. «Les problèmes ne sont plus techniques, a-t-il insisté. Les problèmes sont maintenant
de savoir si l’Iran a la volonté politique et le désir de conclure un accord.» Depuis le temps
que durent ces discussions, dont les prémices remontent à 2003, tous les paramètres sont
connus. «On a regardé dans tous les coins et les scénarios ont tous été passés au crible»,
insiste une source diplomatique. Or, malgré la multiplication des rencontres depuis le début de
l’année entre les délégations à Paris, Istanbul, Zurich et Munich, c’est le «statu quo», estime
un proche du dossier. «Les Iraniens, dit-il, demandent des concessions considérables sur les
sanctions en échange de gestes symboliques sur leur capacité d’enrichissement d’uranium.
«Une référence aux 20 000 centrifugeuses iraniennes, dont près de la moitié sont en activité, et
qui peuvent servir à fabriquer de l’uranium de qualité militaire pour une bombe atomique. Les
Occidentaux ont toujours affirmé que l’Iran n’avait pas besoin d’un parc aussi élevé, car le
combustible pour son unique centrale civile, à Bouchehr, est fourni par la Russie. Les
Iraniens, de leur côté, soulignent qu’ils doivent développer leurs infrastructures pour acquérir,
à terme, une indépendance énergétique. Les pistes d’un compromis sont néanmoins évoquées
depuis plusieurs semaines. Selon des diplomates américains, cités de façon anonyme, début
février, par l’agence Associated Press, l’Iran pourrait, peu ou prou, conserver son nombre de
centrifugeuses, en échange d’une réduction significative de son stock d’uranium déjà enrichi,
qui serait exporté en Russie et transformé de telle sorte qu’il ne puisse être utilisé rapidement
à des fins militaires. De plus, la configuration des centrifugeuses existantes serait modifiée
pour les rendre moins performantes. L’opération vise à obtenir des garanties sur le
«breakout», à savoir le temps nécessaire aux Iraniens pour assembler une arme nucléaire.
Pour le moment, ce délai est d’environ trois mois, selon les Occidentaux. Ils veulent qu’il soit
«au moins supérieur à un an», d’après un proche du dossier. D’autres paramètres, tels que la
durée de l’accord, un régime d’inspections renforcées et la transparence sur les activités
passées du programme nucléaire, sont à prendre en compte pour assembler ce puzzle d’une
complexité inouïe. Le sprint final est enclenché.
9/ GEOPOLITIQUE DE LA CULTURE : THEME 9 - 1 : Les nouveaux chefs de l’APL proches de Xi Jinping Source, journal ou site Internet : TTU Online
Date : 13 février 2015
Auteur : Adressé par Jean-François Mazaleyrat et Jean-Pierre Dussaix
La nomination, à 60 ans, du plus “jeune” directeur jamais désigné à la tête de l’Académie
chinoise des sciences militaires, le général Gao Jin, souligne la double volonté du président Xi
Jinping de décider, en tant que chef de la Commission militaire centrale, des nominations
mais aussi de “rajeunir” les cadres dirigeants de l’APL. Le promu à ce poste important, qui
correspond à un grade de chef de Région militaire, est une personnalité remarquée tant pour
ses articles théoriques de stratégie que pour son travail comme chef d’état-major de la
2e artillerie (missiles stratégique), dans laquelle il a fait toute sa carrière et avait été nommé
récemment chef-adjoint de l’état-major général de l’APL. Originaire du Jiangsu, ce fils d’un
couple d’officiers né en 1955 avait rejoint très jeune l’APL et fait partie de cette génération
qui a grimpé les échelons à partir de la guerre avec le Vietnam (1979) puis lors des grandes
réformes voulues par Deng Xiaoping. Les analystes signalent un autre cas d’officier de
premier plan qui aura connu deux nominations en un an : il s’agit du général Miao Hua (né
aussi en 1955), nommé en 2014 commissaire politique de la Région militaire (RM) de
Lanzhou puis commissaire politique de la marine quelques mois plus tard. Ce dernier connaît
bien Xi Jinping, puisqu’il a servi dans la RM de Nankin lorsque Xi y était un cadre dirigeant
du Parti communiste. Formé aux affaires militaires lorsqu’il fut secrétaire du ministre de la
Défense Geng Biao, puis dirigeant du PCC se déplaçant dans de nombreuses provinces, Xi a
l’avantage de connaître personnellement de nombreux officiers, ce qui était moins le cas de
ses prédécesseurs Jiang Zemin et Hu Jintao.
THEME 9 - 2 : Hayat Boumeddiene dans une revue de l'EI ? "Pour narguer les autorités" Source, journal ou site Internet : l’Obs
Date : 13 février 2015
Auteur : propos recueillis par Céline Rastello
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Le journaliste spécialisé David Thomson réagit à la publication d'une interview
présumée de la compagne d'Amédy Coulibaly dans une publication de l'EI. Décryptage.
Hayat Boumeddiene, compagne d'Amédy Coulibaly, soupçonnée d'avoir fui en Syrie avant les
attentats de Paris et toujours activement recherchée par les autorités, a-t-elle réellement
répondu aux questions de la publication francophone de propagande de l'Etat islamique "Dar
al Islam" ? Dans quelles circonstances cette interview aurait-elle été réalisée ? On l'ignore.
Dans son second numéro, après un article de plusieurs pages présentant comme "un exemple à
suivre" l'auteur de l'attentat du supermarché casher du 9 janvier, la revue de 13 pages publie
ce qu'elle présente comme "une interview de l'épouse". Que sait-on du "Centre médiatique
Al-Hayat", qui signe la revue Dar al Islam ? "L'Obs" a questionné le journaliste pour "RFI"
David Thomson. Auteur du livre "Les Français jihadistes" (éditions les Arènes) paru en juin
dernier, il a été correspondant en Tunisie et en Libye de 2011 à 2013.
Que pensez-vous de cette interview prêtée à Hayat Boumeddiene ?
- Je ne suis évidemment pas en mesure de certifier que les propos sont bien les siens. Rien ne
permet de le prouver. On sait, en revanche, que la revue qui la diffuse est une publication
d'une branche médias officielle de l'EI. Depuis qu'elle diffuse du contenu de propagande pour
l'EI, elle n'a jamais diffusé de fausse interview ou d'information inexacte. En général,
lorsqu'elle publie une revendication d'assassinat, d'exaction ou autre, elle est confirmée par la
partie adverse. Exemple : la mort du pilote jordanien. Jusqu'ici, aucun Etat n'a démenti une
revendication diffusée par cette branche. On est aujourd'hui à peu près certain qu'Hayat
Boumeddiene se trouve en Syrie et qu'elle a rejoint l'EI. On a tout lieu de penser que
l'interview est authentique.
Que dit, selon vous, cette interview ?
- Sur le fond, pas grand-chose. On retrouve le discours de base de l'idéologie djihadiste
concernant les femmes. A savoir qu'elles peuvent être les soutiens des moudjahidins. C'est
l'application de la phrase d'Abdullah Azzam, considéré comme le père du djiah contemporain
et que les femmes de djihadistes répètent souvent : "Derrière chaque grand moudjahid se
trouve toujours une femme". Les propos tenus consistent en un encouragement à mener une
action terroriste dans le sillage de ce qu'a fait Coulibaly. Mais l'objectif de la branche al-Hayat
section française est avant tout de narguer les autorités françaises. De dire en substance "une
des personnes les plus recherchées de France, voire la plus recherchée, a pu venir
tranquillement chez nous, vous ne pouvez pas l'arrêter".
Et celle d'Abdelhamid Abaaoud, alias Abou Omar, diffusée ce jeudi dans le 7ème
numéro de la revue "Dabiq" (version anglais) également de la branche médias de l'EI ?
- L'objectif est le même : narguer les autorités européennes. Considéré comme le cerveau
présumé de la cellule de Verviers -attentat déjoué en Belgique mi-janvier-, Abou Omar y
revendique avoir planifié les attentats et affirme avoir ensuite réussi à rejoindre la Syrie. On
sait qu'après plus d'un an en Syrie, période pendant laquelle il s'est largement exposé sur les
réseaux sociaux, il a pu rentrer en Belgique, préparer un attentat et retourner ensuite en Syrie.
C'est un camouflet monumental pour les services de sécurité belges, et ça confirme les failles
très importantes existant au sein de l'Union Européenne.
Impossible de savoir, encore, qu'il s'agit bien de ses propos ?
- Evidemment, c'est la même chose. Mais, pour les mêmes raisons, j'en doute peu.
Que sait-on du "Centre médiatique Al-Hayat", qui diffuse la revue "Dar al Islam", mais
aussi d'autres en d'autres langues ?
- La branche médias al-Hayat est une des trois branches médias officielles de l'EI. Tout ce qui
sort de cet organe est la voix officielle de l'EI. Les deux autres sont al-Furqan, la branche
historique, et al-Itissam, qui diffuse moins de contenu. Ces deux dernières sont davantage en
charge du contenu "institutionnel" de l'EI : diffusion des communiqués les plus importants,...
Au départ, al-Hayat était une sorte de cellule informelle composée de partisans Allemands qui
s'occupaient de la traduction en allemand de tous les communiqués de l'EI. Leur contenu étant
estimé "de qualité", "professionnel", ils ont ensuite été officiellement adoubés par l'EI puis
progressivement rattachés à l'organisation.
Qu'en est-il de la section française ?
- Elle est récente, n'a que quelques mois. Le premier numéro de "Dar al Islam" date de
décembre dernier. Des combattants de l'EI, français pour la plupart, produisent le contenu
destiné aux francophones. Pour la plupart depuis la Syrie. Puis ils le diffusent via Twitter. On
ne sait pas combien ils sont, mais tout ce qu'ils font est validé par la hiérarchie de l'EI. Au-
delà des trois branches médias, chaque province de l'EI a par ailleurs sa propre branche
médias. Là aussi on note que de plus en plus de branches sont faites par des Français. C'est
aussi nouveau. On a vu récemment deux vidéos faisant l'apologie des attentats de Paris. Une
diffusée par la région de Deir ez-Zor, l'autre par la province d'Assaka. Toutes deux faites par
des Français.
Pourquoi ces revues sont-elles si facilement accessibles en ligne ?
- Tout simplement car il est aujourd'hui impossible d'empêcher leur diffusion sur les réseaux
sociaux. Ces contenus ont une viralité immédiate. Prenons l'exemple du dernier numéro de
"Dar al Islam". Comment a-t-il été diffusé ? Via le compte Twitter de la section française al-
Hayat. Ils en sont à leur 9ème compte. Il est régulièrement fermé, puis immédiatement
rouvert. Twitter le désactive sans même l'intervention des autorités, mais, comme des milliers
d'autres, il est immédiatement recréé. La diffusion de la propagande en est gênée, mais pas
empêchée. On peut noter, en revanche, une plus grande efficacité de la censure des vidéos par
You Tube et Dailymotion. Si on prend par exemple la vidéo d'Amédy Coulibaly publiée le
dimanche suivant l'attentat de la Porte de Vincennes, ou celle du pilote jordanien, elles ne sont
pas restées longtemps. You Tube et Dailymotion ne peuvent pas empêcher la viralité de la
vidéo dans les heures suivant la diffusion. Mais le lendemain il était très difficile de trouver
ces vidéos sur les plateformes grand public. Ce qui n'était pas le cas il y a encore quelques
semaines ou mois. Ce qui ne veut pas dire non plus qu'on ne les trouve plus du tout. Que
les médias en parlent ou pas n'a, en revanche, absolument aucune incidence.
Comment en être aussi sûr ?
- La principale diffusion de ces contenus se fait sur Twitter, par des milliers de comptes
partisans de l'EI. Les premiers djihadistes français sont partis entre 2012 et 2013. Je travaillais
déjà sur ce phénomène, alors totalement absent des médias internationaux. C'est pourtant à ce
moment-là que beaucoup sont partis. De toutes nationalités. Les djihadistes ont leurs propres
branches médias, ils s'informent par d'autres canaux, les leurs. Ceux qui sont attirés par cette
idéologie n'y sont pas sensibilisés par les médias. Diffuser les contenus de ces revues dans les
médias peut, en revanche, jouer un rôle sur la peur qu'ils représentent pour la population.
10/ GEOPOLITIQUE DE L’INFORMATION : THEME 10 - 1 : ThreatExchange, la plateforme sur les cybermenaces made in Facebook Source, journal ou site Internet : Silicon
Date : 12 février 2015
Auteur : Christophe Lagane
Adressé par Elie Billaudaz
Avec ThreatExchange, Facebook propose une plate-forme de partage des informations de
sécurité pour renforcer la lutte contre les menaces Internet. C’est bien connu, l’union fait la
force. Et face aux menaces de sécurité permanentes qui circulent sur Internet, l’échange
d’information entre les différents acteurs et cibles potentiels s’inscrit de plus en plus comme
une évidence incontournable pour mieux répondre et prévenir les attaques. C’est du moins la
vision de Facebook qui vient de livrer ThreatExchange, une plateforme de partage
d’informations de sécurité dédiée aux acteurs du web, notamment. ThreatExchange « permet
aux professionnels de la sécurité de partager, depuis n’importe où, des informations sur les
menaces plus facilement, de mutualiser les découvertes et rendre plus sûr leurs propres
systèmes, indique Facebook en préambule. Nous intégrons un ensemble de contrôle de
confidentialité afin que chaque participant protège ses données sensibles en spécifiant qui
peut consulter les informations liées aux contribution sur les menaces. »
Pallierles limites de modèles traditionnels
Cette solution propose une nouvelle approche de partage visant à pallier les limites des
modèles d’échange traditionnel par e-mail et tableurs ou les onéreux services d’entreprises
spécialisées. Pour y parvenir, le réseau social propose une API qui s’appuie sur ThreatData,
son framework visant à importer les informations de menaces Internet, quel qu’en soit le
format, afin de les rendre accessibles en temps réel par les systèmes de sécurité et à des fins
d’analyses sur le plus long terme. « Les participants choisissent d’exclure les catégories de
données sensibles à partir d’un ensemble défini de types de données, et un certain nombre de
garanties contribuent à assurer que les données de menace ne sont pas accidentellement
massivement partagée », explique la plate-forme sociale. Une approche censée faciliter la
coopération en permettant aux participants de choisir avec qui partager des informations
qu’ils ne souhaitent pas nécessairement étaler sur la place publique pour des raisons de
confidentialité et de stratégie de sécurité. Deux, ou plus, entreprises subissant une même
attaque pourront ainsi bénéficier de leur expérience mutuelle pour établir une contre-attaque.
Twitter, Yahoo… mais pas Google Une approche qui a en tout cas séduit Bitly, Dropbox,
Pinterest, Tumblr, Twitter, Yahoo et, évidemment, Facebook dans un premier temps. Google
ne figure pas parmi les intéressés dans l’immédiat. Mais la société de Mark Zuckerberg espère
bien allonger la liste des partenaires au fil de l’évolution de ThreatExchange. Ce modèle de
partage de l’information gagne aussi les acteurs de la sécurité. En mai 2014, Fortinet et Palo
Alto Networks cofondaient la Cyber Threat Alliance présentée comme le premier consortium
de cyber-défense visant à coordonner les efforts de l’industrie pour lutter contre les menaces
numériques. Une initiative renforcée, en septembre, par l’arrivée de McAfee et Symantec.
THEME 10 - 2 : Samsung Galaxy S6 : le modèle à bords incurvés et l’accent sur l’image se confirment Source, journal ou site Internet : ZDnet
Date : 12 février 2015
Auteur : Olivier Chicheportiche
Adressé par Elie Billaudaz
A mesure que la date du 1er mars approche, les rumeurs autour du ou des prochains Galaxy
S6 de Samsung se recoupent et se confirment. Cette fois, c'est l'agence Bloomberg qui vient
apporter du crédit à ces informations. Oui, le S6 sera décliné en deux versions, toutes deux
dotées d'une diagonale de 5,1 pouces. La première sera dotée d'une coque métallique, ce qui
constitue une petite révolution pour Samsung mais une révolution obligatoire pour coller aux
attentes du marché. La seconde, sera comme prévue dotée de deux bords incurvés qui
présenteront un ou deux écrans dynamiques indépendants, comme sur le très remarqué Note
Edge. Samsung entend démontrer qu'il a retenu la leçon : il doit proposer une rupture en terme
de forme. Autres informations confirmées par Bloomberg, l'utilisation d'un processeur maison
au lieu de l'incontournable Snapdragon de Qualcomm et l'ajout d’une solution de paiement
mobile et sans contact NFC. Objectif : lancer un concurrent à Apple Pay qui commence à
faire son trou aux Etats-Unis.
Nouvelle technologie photo ?
Ce S6 devrait également faire la part belle à l'image, comme de nombreux smartphones haut
de gamme, notamment du côté des Lumia. Le capteur devrait se hisser à 20 megapixels.
Surun blog de Samsung, on apprend même que que le groupe a mis au point une technologie
capable d’analyser en détails l’environnement lors de la prise d'un cliché pour appliquer
automatiquement les meilleurs réglages. Une innovation qui sera intégrée à sa prochaine "next
big thing". Samsung dévoilera son nouveau terminal haut de gamme, le Galaxy S6, le
dimanche 1er mars, la veille de l'ouverture du Mobile World Congress de Barcelone. Le show
débutera à 18h et sera diffusé en ligne. Evidemment, ZDNet.fr ainsi que nos confrères de
CNetfrance.fr seront présents. Ce lancement est stratégique pour Samsung. Le groupe est
harcelé dans l'entrée de gamme par les fabricants chinois et a perdu la guerre du haut de
gamme face à un iPhone conquérant qui s'est écoulé à plus de 74 millions d'exemplaires au
dernier trimestre, soit le même volume que Samsung (-11,5 millions sur un an) avec pourtant
des dizaines de références supplémentaires. Il faut dire que le S5 n'a pas rempli les objectifs
escomptés. Il y a urgence. Le résultat net annuel de Samsung s'établit à 23.400 milliards de
wons (18,9 milliards d'euros), en baisse de 23,2% sur un an. Le résultat opérationnel a baissé
de 11,7%, à l'instar du chiffre d'affaires (-10%, à 206.000 milliards de wons).
THEME 10 - 3 : Cybersécurité : Capgemini regroupe ses forces Source, journal ou site Internet : ZDnet
Date : 12 février 2015
Auteur : Guillaume Serries
Adressé par Elie Billaudaz
Capgemini se renforce dans la cybersécurité, avec une nouvelle offre de services. La SSII met
en avant l’expertise de 2 500 professionnels de la cybersécurité, consultants, auditeurs,
architectes, mais aussi « hackers éthiques ». 5 Centres Opérationnels de Sécurité opérés par
l’entreprise sont aussi mentionnés par le groupe. Capgemini confirme par ailleurs construire
actuellement un sixième SOC en Belgique. Capgemini a développé sa nouvelle offre autour
des systèmes IT, des systèmes industriels (une compétence acquise avec l’achat récent
d’Euriware, spécialiste des Scada) et des objets connectés. Trois domaines dans lesquels
Capgemini est persuadé que les clients auront besoin de ses conseils en matière de sécurité.
Sécurité des infrastructures Hadoop, des SDDC (Software-Defined Data Centers), et des
Clouds hybrides privés et publics sont particulièrement ciblés. Mais Capgemini annonce
également des services de tests de sécurité des applications « as-a-service » et des solutions de
gestion des identités et des accès « as-a-service ».
Des chiffres qui incitent à proposer du service !
Sur la question de l'Internet des objets, Capgemini cite une enquête maison : 33% seulement
des fournisseurs de technologie considèrent que leurs objets connectés sont « très résistants »
aux futures menaces de cybersécurité et 70% considèrent que « les questions de sécurité
influencent les décisions d'achat des clients relatives aux objets connectés ». De quoi
développer un marché de la sécurité prospère ! Sur un plan plus général, Capgemini affirme
qu’entre 2013 et 2014, le nombre des cyberattaques a augmenté de 120% dans le monde et
que le coût estimé de la cybercriminalité pour les entreprises s'élève en moyenne à 7,6
millions de dollars par an, soit une augmentation de 10%.
THEME 10 - 4 : ‘jasBug’ : une faille critique vieille de 15 ans corrigée par Microsoft Source, journal ou site Internet : ZDnet
Date : 12 février 2015
Auteur : Louis Adam
Adressé par Elie Billaudaz
Cette faille critique a été corrigée par le patch mis en ligne hier par Microsoft, mais elle
affecte aussi bien Windows 7, 8 ou Vista que les versions Windows Server. Découverte en
janvier 2014 par la société JAS Global Advisor,cette faille de sécurité affectait les machines
utilisant Active Directory, un service d’annuaire qui permet aux utilisateurs de Windows
d’obtenir des informations sur les autres ordinateurs connectés à leur réseau.
La faille de sécurité se situait du coté des machines clientes et permettait à un attaquant de
tromper les mesures d’authentification liées à Active Directory, permettant la mise ne place
d’un scenario de type Man in the Middle.
Mieux vaut tard que jamais?
Un scenario décrit par Microsoft sur une note de blog, mais l’éditeur tempère néanmoins la
portée de l’attaque en rappelant que celle-ci n’est pas aussi facile à exécuter que cela : « Le
scenario décrit rappelle que l’attaque ne peut pas être exécutée via internet à grande échelle,
l’attaquant doit avant tout être capable de viser un système spécifique et connaitre les chemins
d’accès du système visé.» Une faille de sécurité critique donc, mais à la portée finalement
assez limitée. On conseille donc néanmoins de patcher les systèmes, Microsoft ajoute
également sur son site qu’une manipulation supplémentaire est nécessaire pour totalement
protéger le système. Ce qui retient ici l’attention, ce serait plutôt les délais : d’une part la faille
est présente sur les systèmes Windows depuis maintenant quinze ans, ce qui a de quoi
inquiéter. Mais c’est surtout le délai après signalement qui interroge : JAS Global Advisor
indique en effet avoir repéré la faille il y a maintenant plus d’un an. Interrogé à ce sujet par
Forbes, le directeur de JAS Global Advisor explique que la correction de cette faille s’est
révélée plus complexe que prévue pour Microsoft, qui a du revoir son design en profondeur
pour corriger correctement la vulnérabilité. Une chance pour eux, JAS n’a pas cherché à jouer
la montre et a sagement conservé les informations secrètes avant la publication du patch.
Google, par exemple, n’aurait surement pas fait preuve de tant de patience.
THEME 10 - 5 : la probabilité d’être infecté sur téléphone mobile ? 0,68%... Source, journal ou site Internet : ZDnet
Date : 13 février 2015
Auteur : La rédaction
Adressé par Elie Billaudaz
L’équipementier télécoms franco-américain, Alcatel-Lucent, a publié un rapport de
sécuritésur les attaques de malwares contre les téléphones mobiles et les réseaux de
communication. L’étude s’appuie sur les données compilées par sa division Motive Security
Labs. Et selon les chiffres communiqués, le nombre d’infections de terminaux mobiles par des
programmes malveillants a progressé de 25% en 2014, soit plus vite que l’année précédente
au cours de laquelle une hausse de 20% était relevée.
Android au niveau du PC Windows pour les infections
Pour autant, le risque pour un possesseur d’appareil mobile d’être infecté demeure encore
relativement faible, voire très faible. Alcatel-Lucent évalue le taux d’infection dans le
mondedes téléphones à 0,68%. En 2014, ce sont ainsienviron 16 millions de terminaux qui
auraient été infectés, dans le monde. De quoi un peu (beaucoup) relativiser le discours
alarmiste des éditeurs de sécurité qui ne cessent d'agiter le chiffon rouge en matière de
sécurité sur mobile. Toujours d’après ce rapport de sécurité, une catégorie de malware en
particulier se développe : le spyware ou logiciel espion. Parmi les 20 menaces principales sur
mobile identifiées en 2014, six sont des spywares.
Il s’agit généralement d’applications conçues pour collecter des données à l’insu de
l’utilisateur, comme sa localisation, ses appels entrants et sortants, la navigation sur Internet…
Bref ce que nombre d’applis légitimes font souvent déjà, à des fins publicitaires. Motive
Security Labs estime qu’en nombre d’attaques de malware, les terminaux Android font
désormais jeu égal avec les PC sous Windows. Les smartphones Apple et les BlackBerry ne
représenteraient quant à eux que 1% des infections. Si hausse des infections sur mobile il y a,
elle s’explique d’après la société de sécurité par le manque de précautions prises par les
utilisateurs pour sécuriser leur téléphone, et par des mauvaises pratiques en termes d'usage. Le
téléchargement d'applications sur des stores exotiques est par exemple une pratique à éviter,
tout comme autoriser les applications à faire tout avec nos données...
11/ JOUR Par JOUR ... le 13 février 2015 THEME 11 - 1 : Evénements dont c’est aujourd’hui l’anniversaire Source, journal ou site Internet : l’internaute histoire
Date : 13 février 2015
Auteur : Adressé par André Dulou
1575 13 février
Sacre d'Henri III
Le quatrième fils d'Henri II et de Catherine de Médicis est sacré roi de France à
Reims. Henri III est à Cracovie, sur le trône de Pologne, lorsqu'il apprend la mort
de son frère le roi Charles IX (30 mai 1574). Son voyage de retour vers la France
dura cinq mois pendant lesquels sa mère assura la régence. Deux jours après son
sacre, Henri III épousera Louise de Lorraine-Vaudémont.
1650 13 février
Décès d'Urbain de Maillé-Brézé.
Urbain de Maillé dit second marquis de Brézé, est né en 1597. On lui attribue
d'autres titres comme maréchal de France (le 28 novembre 1632), seigneur de
Thévalle ou encore châtelain de Milly-le-Meugon. En 1617, il épouse la s½ur du
Cardinal Richelieu, Nicole du Plessis-Richelieu. Il est aussi célèbre pour les
nombreuses batailles où il a combattu pour le compte du roi de France, Louis
XIII. De plus, celui-ci lui confie trois missions d'ordre diplomatique, qu'il mène à
bien avec succès. Il décède le 13 février 1650.
1668 13 février
L'Espagne reconnaît l'indépendance du Portugal
Par la signature du traité de Lisbonne, l'Espagne met fin à la guerre qui l'oppose
au Portugal et reconnaît son indépendance. Le roi Philippe II d'Espagne avait
annexé le Portugal en 1580. Près d'un siècle plus tard, le pays recouvre
définitivement son autonomie.
1689 13 février
Guillaume III d’Orange est proclamé roi d’Angleterre
Guillaume III d’Orange et sa femme, Marie, sont proclamés roi et reine
d’Angleterre. Malgré ses nouvelles fonctions, le souverain conserve son statut de
stathouder des Provinces-Unies. Depuis 1685, Guillaume d’Orange voyait d’un
mauvais œil l’accession au trône britannique de Jacques II, son beau-père de
religion catholique. Celui-ci entretenait par ailleurs des relations avec la France,
principale ennemie de Guillaume d’Orange. Cette situation l’avait donc conduit à
débarquer sur le territoire, à la demande des protestants. Après son accession au
trône, Guillaume III fera entrer l’Angleterre et les Provinces-Unies dans la guerre
de la Ligue des Augsbourg, contre Louis XIV.
1692 13 février
Massacre de Glen Coe
Durant la Glorieuse Révolution menée par Guillaume III d'Orange, ce dernier
demande l'allégeance des clans écossais en échange de son pardon pour leur
participation au soulèvement jacobite. Le chef du clan MacDonald, Alastair
Maclain, prête allégeance avec un peu de retard, ce qui donne prétexte au
gouvernement pour faire un exemple. Le 13 février 1692, 38 hommes du clan
MacDonald sont assassinés dans la vallée de Glen Coe par les hommes de
Guillaume III d'Orange.
1706 13 février
Bataille de Fraustadt.
La bataille de Fraustadt opposant la Suède au duché de Saxe et à la Russie se
déroule le 13 février 1706. Elle est l'un des conflits majeurs de la seconde guerre
du Nord (1700 - 1721). Ce jour-là, Carl Gustav Rehnskiöld, commandant
suédois, met en place une stratégie dans le but d'éliminer l'armée commandée par
Johann Matthias von der Schulenburg avant qu'elle ne soit renforcée par une
cavalerie de 8 000 hommes toute proche. Il fait alors mine de se replier et attire
ainsi ses adversaires en supériorité numérique (deux contre un) sur un terrain
choisi avec soin. Ils sont pris en tenaille et piégés par la disposition du champ de
bataille. Schulenburg parvient cependant à s'échapper laissant derrière lui 7 000
morts et 7 500 prisonniers saxons et russes. C'est une grande victoire pour la
Suède, qui de son côté, ne compte que 400 morts.
1769 13 février
Naissance d'Ivan Krylov
Ivan Krylov, écrivain et fabuliste russe, naît le 13 février 1769. Cet auteur
incontournable de la jeunesse russe, commença par écrire des drames et des
comédies, avant de publier ses premières fables en 1809. Il rencontre rapidement
le succès, empruntant la plupart de ses sujets à Esope ou La Fontaine. Employé à
la bibliothèque impériale de Saint-Pétersbourg de 1812 à 1841, il ne cessa
d'écrire jusqu'à sa mort, le 21 novembre 1844.
1784 13 février
Henri Cort invente le puddlage
Le Britannique Henri Cort met au point le procédé du puddlage. Celui-ci permet
d’affiner la fonte – autrement dit, de réduire sa teneur en carbone – afin d’obtenir
du fer ou de l’acier de meilleure qualité. Disposée dans un four à très haute
température, la fonte est brassée à l’aide d’un crochet et de scories oxydantes.
Cette invention est l’un des progrès les plus importants de la métallurgie, à
l’époque de la révolution industrielle britannique.
1787 13 février
Décès de Ruder Josip Boskovic
Ruder Josip Boskovic naît le 18 mai 1711 dans la République indépendante de
Raduse. Il suit des études au Collège des jésuites. Professeur de mathématiques
entre 1740 et 1770, le Pape l'envoie en France et en Angleterre pour des missions
diplomatiques et scientifiques. Mathématicien, astronome et physicien, il
enseigne à Pavie et à Paris, après la disparition de l'ordre des jésuites. Il ne peut
terminer le calcul du degré des méridiens et meurt à Milan, le 13 février 1787.
1820 13 février
Assassinat de duc de Berry
Dans la nuit du 13 au 14, l'ouvrier sellier Louis-Pierre Louvel poignarde le duc de
Berry alors qu'il sort de l'opéra avec son épouse. Fils du comte d'Artois et neveu
du roi Louis XVIII, le duc de Berry est le seul prince royal susceptible de
perpétuer la race des Bourbons. Il meurt à 6 heures du matin. Mais le geste de
Louvel aura été inutile puisque la femme du duc, la duchesse de Berry est
enceinte. Elle donnera naissance au duc de Bordeaux quelques mois plus tard qui
assurera la continuité de la dynastie en devenant comte de Chambord. Louvel
sera condamné à mort et guillotiné.
1855 13 février
Naissance de Paul Deschanel, futur président de la République française.
Paul Deschanel débute sa carrière politique en 1877 lorsqu'il est nommé sous-
préfet de la ville de Dreux. En 1885, il est élu député du département d'Eure-et-
Loir puis devient président de la Chambre des députés à partir de 1898. En 1920,
il est élu président de la République mais démissionne quelques mois plus tard à
cause de problèmes de santé. Il devient sénateur et publie, parallèlement à sa
carrière, de nombreux ouvrages littéraires.
1883 13 février
Décès de Richard Wagner
Richard Wagner, l'un des plus grands compositeurs d'opéra du XIXe siècle, meurt
le 13 février 1883 à Venise. Né le 22 mai 1813, cet amoureux de la vie bohème et
des femmes vit sa carrière propulsée sur le devant de la scène, grâce au
protectorat de Louis II de Bavière. On lui doit de très célèbres pièces, comme
notamment "La Walkyrie" en 1870, ou encore "L'Or du Rhin" en 1869.
1897 13 février
Paul Doumer est nommé Gouverneur général de l'Indochine
L'homme politique Paul Doumer est nommé Gouverneur général de l'Indochine
le 13 février 1897. Durant ses fonctions, il s'investit dans la construction du
chemin de fer du Yunnan et encourage la plantation massive d'hévéas pour la
production de caoutchouc. L'échec économique lié au chemin de fer mène à son
remplacement en 1902.
1910 13 février
Inauguration du vélodrome Vel d'Hiv
C'est le 13 février 1910 que le vélodrome « Vel d'Hiv » est inauguré. Cet édifice
spectaculaire peut accueillir 1 700 spectateurs et sa piste en bois longue de deux
cent cinquante mètres contourne une pelouse centrale. Durant près de cinquante
ans ce temple du sport va offrir de grands spectacles comme « Les six jours », un
évènement incontournable, ou des combats de boxe entre les plus grands
champions. En 1942 pendant quelques jours, 12 880 juifs y sont retenus
prisonniers avant leur déportation pour Auschwitz. Le vélodrome sera détruit en
1959.
1912 13 février
Chine : le dernier empereur abdique
L'empereur de Chine, Puyi, âgé de 6 ans est contraint de renoncer au trône sous la
pression du président du Conseil du gouvernement impérial, Yuan Shih-kai. C'est
sa mère qui lit au souverain enfant l'édit d'abdication. Depuis l'automne, deux
gouvernements coexistent en Chine : le républicain dirigé par Sun Yat-sen, à
Nankin, et un gouvernement impérial, à Pékin. L'abdication de Puyi marque le fin
de ce dernier régime et instaure définitivement la république chinoise. La
dynastie Quing, qui domine le pays depuis 1664, s'éteint.
1932 13 février
Fin des JO de Lake Placid
Les IIIèmes JO d'hiver de Lake Placid, dans l'état de New-York, ferment leurs
portes. Pour la première fois dans la compétition olympique le système du
podium a été mis en place pour la remise protocolaire des médailles. Effet
inattendu de la crise économique qui sévit, le président du comité d'organisation
des Jeux a fait don d'un terrain qui appartenait à sa famille pour construire la piste
de bobsleigh.
1933 13 février
Naissance de Costa-Gavras
Costa-Gavras est un réalisateur grec né le 12 février 1933. Quand il arrive à Paris,
il entame une licence de littérature et entre finalement à l'Institut des hautes
études cinématographiques. La lecture de certains livres lui inspire des scénarios
dans lesquels il met en avant son engagement politique et propose un point de
vue critique sur le pouvoir. On lui doit Mad City, Z ou encore Éden à l'ouest.
1945 13 février
Bombardement de Dresde
La capitale de la Saxe est rasée par l'aviation alliée. L'attaque commence le soir
par une première vague de 244 bombardiers Lancaster britanniques et canadiens
qui déferlent sur la ville. Un incendie géant se déclenche dans le centre ville. Une
deuxième et une troisième vague de bombardements anéantiront définitivement
Dresde. En quatre jours, le feu ravage 20 km². Le nombre de morts, en majorité
des civils venus se réfugier dans la ville, a fait l'objet d'un vif débat. Si les
chiffres de 250 000 morts ou 135 000 ont été longtemps considérés comme
probables, une étude collégiale les a ramené à 35 000. Dresde était dépourvue de
système de défense antiaérienne.
1950 13 février
Naissance du chanteur anglais Peter Gabriel
Peter Gabriel est né le 13 février 1950 à Chobham, en Angleterre. En 1966, avec
des amis de la Charterhouse School, il fonde le groupe « The Garden Wall » qui
deviendra « Genesis » en 1967. Après la sortie du premier album, « From
Genesis to Revelation », le succès est immédiat. En 1975, Peter Gabriel quitte le
groupe pour continuer sa carrière en solo ; ses albums sont parmi les meilleures
ventes de disques. Depuis toujours, il s'intéresse à la world music. Il crée son
propre label, « Real World », pour enregistrer des chanteurs comme Youssou
N'Dour.
1960 13 février
Première bombe atomique française
Une bombe A, d'une puissance de 70 kilotonnes et surnommée Gerboise bleue,
est testée par l'armée française dans le désert du Tanezrouf en Algérie. "Hourra
pour la France ! Depuis ce matin, elle est plus forte et plus fière", s'enthousiasme
le général de Gaulle, président de la République. Les Etats du Maghreb réagissent
violemment contre ces tests : deux jours plus tard, le Maroc rappellera son
ambassadeur à Paris.
1980 13 février
Cinq médailles et cinq records pour Eric Heiden
Alors qu’il se fait remarquer dès le premier jour en prononçant le serment
olympique des jeux de Lake Placid, Eric Heiden est prêt pour faire parler de lui
pendant les dix jours qui suivront et pour inscrire son nom dans l’histoire du
patinage de vitesse. Il va en effet remporter les cinq épreuves de patinage de
vitesse en améliorant à chaque fois le record olympique de l’épreuve.
1988 13 février
Ouverture des JO de Calgary
Le Gouverneur Général du Canada ouvre les XVèmes Jeux Olympiques d'hiver
au stade MacMahon à Calgary. Durant 16 jours, 57 nations vont s'affronter. Pour
la première fois le slalom géant et le combiné sont admis dans les épreuves de ski
alpin. Pour le skieur Alberto Tomba, Calgary est sa première participation aux JO
d'hiver. Il remportera le slalom et le slalom géant. Quant au Canada, il obtiendra
le triste privilège d'être le seul pays hôte à n'emporter aucune médaille d'or.
1992 13 février
Grospiron médaillé d'or
Les Jeux d’Albertville voient l’apparition d’une nouvelle épreuve : le ski
artistique, et notamment les bosses. C’est vers cette épreuve que se tournent les
regards français qui espèrent un nouveau héros du ski couronnant ces jeux
comme Killy à Grenoble en 1968. La médaille d’or de Grospiron concrétisera cet
espoir alors que les Français ratent de peu le triplé : Olivier Allamand est second
tandis que Eric Berthon rate le bronze pour trois centièmes de seconde.
12/ REVUE de PRESSE INTERNATIONALE en langue étrangère
THEME 12 - 1 : China to probe army spending in corruption crackdown: report Source, journal ou site Internet : AFP
Date : 12 février 2015
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
China's ruling Communist Party will launch a year-long probe into the incomes of military
staff, state media said Thursday, following revelations of widespread graft in its armed forces.
Party leaders have described corruption as a key threat to China's military modernisation
campaign, which has seen double digit increases in the army budget for more than a decade.
China's Central Military Commission, headed by President Xi Jinping, will conduct an
"investigation of all military personnel", the state-run Global Times said. The audit will be
overseen by the head of the army's general logistics department Zhao Keshi, and will look
into "all cash flows, receipts and expenses" to find evidence of embezzlement, said official
army media according to the report. The investigation will be "will be far reaching and may
involve conflicts of interest", it cited Zhao as saying. Xi heads the military and the
Communist Party and has vowed a crackdown against endemic corruption, an issue that has
long drawn widespread public anger in China. China's People's Liberation Army (PLA) said
last month it launched investigations into 16 senior officers at corps level and above in 2014.
Top Chinese military officer Gu Junshan was formally charged with corruption last year after
he was exposed as owning dozens of homes, state media reported. Officials seized "a gold
boat, a gold wash basin and a gold statue of Mao Zedong" along with "crates of expensive
liquor" from one of Gu's residences, reports said at the time. Xi's campaign also led last year
to the ousting of Xu Caihou, a former vice-chairman of the Central Military Commission. But
the Communist Party has not introduced reforms such as official asset declaration or
independent courts and media, and critics have said that the anti-graft drive is politically
motivated.
THEME 12 - 2 : Global Pension Fund Assets Reach New Highs Source, journal ou site Internet : Tower Watson
Date : 12 février 2015
Auteur : Adressé par Jean-Pierre Dussaix
LONDON, Monday 9 February, 2015 – Global institutional pension fund assets in the 16
major markets grew by over 6% during 2014 (compared to around 10% in 2013) to reach a
new high of US$36 trillion, according to Towers Watson’s Global Pension Assets Study
released today. The growth is the continuation of a trend which started in 2009 when assets
grew 18%, and in sharp contrast to a 22% fall during 2008 when assets fell to around US$20
trillion. Global pension fund assets have now grown at 6% on average per annum (in USD)
since 2004. The research shows that defined contribution (DC) assets grew rapidly for the ten-
year period to 2014, with a compound annual growth rate (CAGR) of 7%, against a rate of
over 4% for defined benefit (DB) assets. As a result DC pension assets have grown from 38%
of all pensions assets in 2004 to 47% in 2014 and are expected to overtake DB assets in the
next few years. Roger Urwin, global investment director at Towers Watson, said: “The
inexorable shift to DC, which we believe will soon constitute the majority of global pension
fund assets, means it is becoming the dominant global pensions model. This brings with it the
transfer of risk and a new tension in the balance of ownership and control, which will test
governments and pension industries around the world. These billions of new pension
members have high and immediate expectations in a world of low returns and in many cases
where the benefits of pooling are not fully exploited. This pressure is likely to accelerate the
emergence of a more effective “value chain”, where expense on various activities has a better
value proposition than exists today. The use of passive approaches and smart betas in DC will
lead to fee compression. So far that that fee compression has been small but over time it is
likely to be a large disruptive force.” According to the study, pension assets now amount to
around 84% of global Gross Domestic Product (GDP), substantially higher than the 54%
recorded in 2008. Roger Urwin said: “While there has been a significant improvement in
various pension balance sheets around the world since the financial crisis, many DB pension
funds are still in very weak solvency positions. With global pension assets at only 84% of
global GDP, the pensions industry gets quite poor marks for providing good value for the
worker and pensioner populations. The acid test for national pension systems should be to get
assets to at least 150% of GDP. If that were combined with an improving recognition of good
governance as a return driver and sustainable investing as genuinely value adding, it would
put the pensions world in much better shape.” According to the research, there is a clear sign
of reduced home bias in equities, as the weight of domestic equities in pension portfolios fell,
on average, from 65% in 1998 to 43% in 2014. During the past ten years US pension plans
have maintained the highest bias to domestic equities (67% in 2014), having also increased
domestic equity bias during the past three years. Canadian and Swiss funds remain the
markets with the lowest allocation to domestic equities (33% and 34% respectively in 2014)
while UK exposure to domestic equities has more than halved, to 36%, since 1998. The
research shows Canadian and US funds have retained a very strong home bias in fixed income
investment since the research began (98% and 91% respectively in 2014), while Australian
and Swiss funds have reduced exposure to domestic bonds significantly since 1998: down by
31% and 17% respectively during this period. According to the research allocations to
alternative assets - especially real estate and to a lesser extent hedge funds, private equity and
commodities - in the larger markets have grown from 5% to 25% since 1995. In the past
decade most countries have increased their exposure to alternative assets with Australia
increasing them the most (from 10% to 26%), followed by the US (16% to 29%), Switzerland
(16% to 28%), Canada (13% to 22%) and the UK (from 7% to 15%). Roger Urwin said:
“This shift away from domestic equities is one indication of an increased focus on risk
management and there are others such as diversification of assets in portfolios, which is also
increasing. However from working with an increasing number of CIOs at pension funds, this
focus on risk is producing two very different groups: those where the appetite for risk is being
trimmed and those needing more risk to get them out of their deficit. As a result, the pensions
world has to be considered at an increasingly contextual level to understand its present state
and make projections about its future.”
THEME 12 - 3 : As the U.S. mission winds down, Afghan insurgency grows more complex Source, journal ou site Internet : The Washington Post
Date : 13 février 2015
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
FAIZABAD, Afghanistan — The Taliban in this northern province allows girls to attend
school. It doesn’t execute soldiers or police. Its fighters are not Pashtun, the main ethnic
group that bred and fueled the insurgency. Some members are even former mujahideen, or
freedom fighters, who once despised the Taliban and fought against its uprising. “The Taliban
here are against the ideology of the Taliban in the south,” explained Maizuddin Ahmedi, 20, a
former Taliban member who reflects the local faction’s atypical nature: He has a Facebook
page, tweets regularly and wears a beanie emblazoned with “NY.” “They don’t behead
soldiers,” he said. As the United States reshapes its military footprint in Afghanistan, the
Taliban is transforming into a patchwork of forces with often conflicting ideals and
motivations, looking less like the ultra-religious movement it started out as in the mid-1990s.
The fragmentation may suggest the movement is weakening, but it is forcing Afghanistan’s
government to confront an insurgency that is becoming increasingly diverse, scattered — and
more lethal. What is unfolding here in Badakhshan province offers a glimpse into these
complexities — and the future of a conflict in which the U.S. combat mission is formally
over. When the Taliban ruled Afghanistan, from 1996 to 2001, this was the only province it
was never able to control. Now, the insurgency is making inroads here and in other parts of
the north, outside its strongholds in the south and east. The Taliban in Badakhshan has gained
strength precisely because it is different from the core insurgency. Its fighters are using their
ethnic and tribal ties to gain recruits and popular support, while their knowledge of the
landscape helps them outmaneuver Afghan security forces and control lucrative sources of
funding. “They are trying to make northern Afghanistan insecure,” Shah Waliullah Adeeb,
the provincial governor, said in an interview in December. “By seizing areas in Badakhshan,
they are trying to send a message that the national government is weak and inefficient, and
helpless.” America’s longest war has officially ended, at least in the form that manifested
itself for the past 13 years, with tens of thousands of foreign troops, high-tech weaponry and
countless airstrikes. The roughly 13,000 U.S. and NATO soldiers who remain have shrunken
capabilities and more restrictions, and their ranks are scheduled to grow even smaller by the
end of the year. But Afghanistan remains an unfinished conflict. In Iraq, the U.S. withdrawal
coincided with a reduction in violence. Here, the bloodshed is rising. Last year, there were
more civilian and security-force deaths than in any year since the U.S.-led intervention ousted
the Taliban government in 2001. In Badakhshan, a struggle is underway to prevent the
Taliban from gaining more territory in this strategic corner that borders three nations —
Pakistan, China and Tajikistan — and is a gateway for the smuggling of opium to Europe. In
the provincial capital, Faizabad, ringed by snow-covered mountains, there lingers a sense of
disbelief that the region is now as fragile as any other in Afghanistan. “We never expected the
Taliban to rise up here,” said Gen. Nazir Mohammed Nayazee, the mayor of Faizabad. ‘Not
ideological Taliban’ Nayazee, a former top mujahideen commander, speaks with the authority
of experience. He was shot twice fighting the Soviets in the 1980s and wounded twice battling
the Taliban in the 1990s. In 1997, a year after it seized Kabul, the Taliban pushed northward.
But it was stopped at Badakhshan’s borders by Nayazee and his mujahideen forces. Under fire
from cragged mountaintops, the Taliban could not break through the narrow passes. But in
recent years, Afghan security forces have focused on fighting the militants in the south and
east, leaving northern areas largely unprotected. In Badakhshan, security forces are ill-
equipped and overstretched. When NATO troops departed the province in 2013, the Taliban
seized more ground. Today, the insurgents have injected themselves into seven districts, a
quarter of the province. They number around 800 to 1,000 fighters, according to provincial
officials, and their command center is a mere 40 miles east of Faizabad. They have set up a
shadow government, and fighters man checkpoints in villages. “The security forces can’t do
anything against them,” said Sadiqullah Khaliqi, 26, a taxi driver who frequently travels
through Taliban-controlled areas. The Taliban here expresses allegiance to Mohammad
Omar, the insurgency’s supreme leader, and is loosely aligned with the Taliban’s central
command. It views the government as un-Islamic and a puppet of the West. But it otherwise
shares little resemblance to its Pashtun brethren, who launched their revolt from the southern
Afghan city of Kandahar. The Taliban here is predominantly local, a mix of ethnic Tajiks and
Uzbeks, according to provincial officials and Ahmedi, the former Taliban member, who was
interviewed two days after defecting. It also includes a small contingent of fighters from
neighboring countries. Many fighters, like Ahmedi, were lured by the militants’ promise of
salaries and food. Others are escaping the law or disputes with local officials. They also
include disgruntled former mujahideen fighters who found no place within the government or
the security forces. Most were not even born or were children when the Taliban was created.
That includes their top commander — Qari Fasihuddin — who is believed to be 27 or 28. And
while the Taliban has imposed Islamic law in areas it controls, it has also allowed schooling
for girls, satellite television and music — all forbidden under Taliban rule. It gets most of its
financing, Ahmedi said, by taxing opium farmers and extorting large sums of money from
truck drivers ferrying gems and marble from nearby mines. “They are not mullahs,” said
Nayazee, referring to religious scholars. “They are not ideological Taliban.” To be sure, the
Taliban has become increasingly disjointed. Omar has not been seen in years, and some
analysts suspect he is dead. Founding commanders have been killed in battle or have defected,
creating power vacuums and competing factions. A U.N. report last year said the Taliban is
“experiencing a range of divisions driven primarily by differences over political strategy.”
Those divides, it continued, were “amplified” by factions that had acquired control over
various funding sources and were able to “behave with increasing autonomy.” Several Taliban
groups have launched independent Web sites and social-media platforms, including some that
sympathize with al-Qaeda and its affiliates. Internal rivalries have led to assassinations of
Taliban leaders, the U.N. report said. In southern and eastern Afghanistan, some local Taliban
commanders have banned polio vaccinations, fearing health workers were spies, even though
the movement’s central command has approved the campaign. “Which faction is in control of
an area is an issue we face as we attempt to expand humanitarian access,” said Akhil Iyer,
head of UNICEF in Afghanistan. In Badakhshan, the insurgents admire the Islamic State, as
well as Nigeria’s Boko Haram militancy, Ahmedi said. But they do not agree with their ultra-
violent ways, he added. “The Taliban here are completely independent,” Ahmedi said. “. . .
They are not taking orders from Pakistan, Mullah Omar or Kandahar.” A warning
Noorulhuda, a police officer, remembers the day he was captured, his descriptions unwinding
like a grainy film clip. The Taliban surrounding his outpost. The rockets raining from hilltops.
The policemen dropping their weapons. Then the walk at gunpoint, deep into the frigid
mountains. Noorulhuda and his 24 kidnapped comrades had become emblems of the Afghan
government’s weakness. “I thought they would kill us,” said Noorulhuda, who like many
Afghans uses one name, speaking three days after he was released. If he were in southern or
eastern Afghanistan, death would have been a certainty. The Taliban has killed thousands of
Afghan security forces in the past year. Instead, Noorulhuda and his comrades were held for
47 days and fed three times a day, underscoring the operational differences between the
Taliban here and elsewhere. Once, Noorulhuda recalled, some of the foreign fighters beat
them with the butts of their guns, and one yelled, “We should behead you guys!” But, he said,
local fighters prevented the foreigners from abusing them again, saying that they wanted to
trade the officers for comrades and relatives being held by the provincial government.
Ahmedi offered another explanation: The local fighters, he said, disapprove of the beheadings
carried out by some factions, viewing them as against Afghan codes, though the Taliban has
long employed public executions. “These Taliban think that the foreign hands are behind
those Taliban who are executing security forces,” he said. Eventually, tribal elders, who had
relationships and ethnic ties with the Taliban, persuaded the insurgents to set them free. But
the militants issued a warning. “They told us not to work for the government again,”
Noorulhuda recalled. As the Taliban presses, Adeeb, the governor, worries that the
insurgents’ interest in his province goes beyond traditional goals of overthrowing the
government. Badakhshan’s mountains and forests provide an ideal haven for al-Qaeda and
other foreign extremists. With Pakistan’s military staging operations to flush out Islamists
across the border, Adeeb fears that more foreign fighters could seek sanctuary here. “Once
they get a foothold here, it will be impossible to remove them,” Adeeb said. “They can use it
as a base to attack other Central Asian countries.”
THEME 12 - 4 : Obama puts down in writing his troubling worldview Source, journal ou site Internet : The Washington Post
Date : 13 février 2015
Auteur : James Jeffrey
Adressé par Jean-Claude Tourneur
The writer, who served as ambassador to Iraq from 2010 to 2012, is a distinguished visiting
fellow at the Washington Institute for Near East Policy. The Obama administration sent to
Congress last week its second report on national security strategy. These updates are mainly a
dry inventory of our aspirations, what’s happening in the world and what the United States
can do in response, rather than a true strategy. That was the case for this one as well, but bits
of it reveal much about how President Obama views the world. Combined with his recent
interview by Fareed Zakaria on CNN, his State of the Union address last month and his
speech last May at West Point, we can glean a good summary of the president’s basic
principles for security policy. Unfortunately, that summary is troubling. Although Obama’s
goals are consistent with mainstream U.S. foreign policy since the onset of the Cold War, his
dismissive approach to military force represents a clear departure from that consensus. But
that’s nothing new. What’s new is that Obama is strongly reaffirming this approach despite 12
months dominated by military threats to global security order — from Russia, the Islamic
State, Iran and China. Yet the two-page summary of major global developments in the
introduction of the national security strategy (NSS) included only a brief mention of Russia’s
threat and nothing on the others. Rather than highlight these new threats, the president
consistently repeated four interrelated security themes: First, those who use military force are
destined for the ash heap of history because force is inherently counterproductive. In the
Zakaria interview, Obama kept returning to this theme, on the Islamic State (“Ultimately these
terrorist organizations will be defeated because they don’t have a vision that appeals to
ordinary people”) and Russia (“The days in which conquest of land somehow was a formula
for great-nation status is over.”). Second, if the United States acts militarily, it inevitably runs
a serious risk of overcommitment and disaster. The NSS: “Many of the security problems we
face do not lend themselves to quick and easy fixes.” The Zakaria interview: “We don’t
approach this with a strategy of sending out occupying armies and playing whack-a-mole
wherever a terrorist group appears.” The State of the Union: “When the first response to a
challenge is to send in our military, then we risk getting drawn into unnecessary conflicts.”
And the West Point speech: “Since World War II, some of our most costly mistakes came not
from our restraint but from our willingness to rush into military adventures without thinking
through the consequences.” Third, there is “no military solution” to anything. No statement is
reiterated by this administration more frequently whenever a crisis emerges, presented as an
immutable law that applies not just to us but also to the tyrants and terrorists. Although it does
not appear in the NSS, its spirit is there: In a 12-line section on the Islamic State, the military
is cited only in passing. While the administration laudably has deployed ground troops to
NATO’s eastern borders in response to the Ukraine crisis, this action is not explicitly
mentioned. Fourth, when required, and absent the most compelling security need, military
action should be employed through coalitions and after applying diplomatic, economic and
other tools, with legality and legitimacy as the guiding principles. According to the NSS, this
means “appreciation for the risk to our mission, our global responsibilities, and the
opportunity costs at home and abroad.” These are not unreasonable considerations, as long as
the traditional principles of military force — decisive action, clear objectives, unity of
command and, above all, a commitment to victory — have priority. But the idea of having the
military actually accomplish anything, beyond adhering to “process,” is absent. These themes
are internally consistent. If military action is self-defeating even for our foes, there is no need
for a countervailing — and possibly disastrous — military response to aggression, since
history will eventually cast aside those aggressors who cannot deliver basic governance. Thus,
“no military solution.” But are they correct? This is the important question — because we are
betting international peace and our security on them. The first theme violates a precept that all
diplomats must learn: Don’t project your worldview onto others. Assumptions that military
force is self-defeating have tragically been proved wrong time and again the world over.
Equally open to question are the linked themes of “no military solution” and “escalation into a
morass.” The United States has used or threatened military force frequently since the 1940s.
Only three times did we fail with significant costs: in North Korea, Vietnam and Iraq. Those
conflicts demonstrated the folly of regime change and social engineering under fire but not
the folly of military action per se. Most U.S. military operations during that time were
successful, and completed at low cost, from Berlin to the Cuban embargo, the first Gulf War,
Kosovo and Bosnia. Obama’s incessant warnings notwithstanding, the United States has
generally been able to achieve its military aims without getting bogged down in costly
conflicts. Finally, “no military solution” is simply empty rhetoric. It’s true that any military
action ultimately must adhere to political logic. But military action can reinforce political
objectives in multiple ways. Its mere threat has political effects on friends and foes, and the
impact of combat operations — inflicting pain, seizing territory, threatening to disarm an
opponent — also generates political outcomes. This has been made clear recently with Iran on
nuclear proliferation and with the Islamic State in Iraq, but the president glosses over the
effective use of U.S. military strength even under his own leadership. In this world, the
military does solve problems. The big news of the moment is not the national security
strategy’s laundry list of U.S. security goals but the way the use or threat of force by some
pretty potent actors is undercutting a 70-year-old global security system. The president might
respond, as he said at West Point, that not every problem is a nail susceptible to solution with
a military hammer, and that a strong economy and diplomacy are also important to security.
He’s right, but some problems are indeed nails. Almost certainly the next administration,
whoever leads it, won’t miss this point. But it is a long time until 2017.
THEME 12 - 5 : Obama’s confusing war plan Source, journal ou site Internet : The Washington Post
Date : 13 février 2015
Auteur : Eugene Robinson
Adressé par Jean-Claude Tourneur
President Obama’s request to Congress for authority to use military force against the Islamic
State explains his view of why to fight this war. But it doesn’t really tell us how. Obama has
asked to be liberated and constrained at the same time. He wants no geographical boundaries
placed on his ability to go after the Islamic State and “associated persons or forces.” But he
also asks that Congress rule out “enduring offensive ground combat operations” and wants the
war authority to expire after three years. This is walking an awfully fine line. One has to
wonder whether the president is trying to satisfy both hawks and doves in Congress — or
displaying his own ambivalence about using military force in a situation where, he has said,
there is “no American military solution.” In the official letter he sent to Congress on
Wednesday, Obama lays out a maximalist case for going to war. “The so-called Islamic State
of Iraq and the Levant (ISIL) poses a threat to the people and stability of Iraq, Syria and the
broader Middle East, and to U.S. national security,” Obama writes. He notes the group’s
brutal killings of U.S. citizens and adds: “If left unchecked, ISIL will pose a threat beyond the
Middle East, including to the United States homeland.” For the record, I’m aware of no
evidence that the Islamic State has al-Qaeda-style plans to attack the United States. But the
group clearly has the ability to inspire violent sympathizers around the world — as was
apparently the case with at least one of the perpetrators of the Paris terror attacks. It is also
clear that the consolidation of a sprawling “Jihadistan,” occupying a vast territory carved out
of Iraq and Syria, would be enormously destabilizing. Such ungoverned spaces are petri
dishes for terrorism, and even if the Islamic State’s leaders do not dream of staging attacks on
U.S. soil, they could — as did the Taliban — provide a haven for others who do. But how
urgent is the threat? This is a question Obama seems to want to defer. I’m not sure the
prohibition against “enduring” ground combat operations is terribly meaningful, given that
Obama has less than two years remaining in office. He obviously has no plans for any kind of
massive invasion or occupation, but the measure he sent to Congress doesn’t technically rule
anything out. He said Wednesday that there are now 2,600 U.S. troops in Iraq, largely serving
“on bases,” with the mission of training Iraqi forces to fight their own war. It is possible to
envision that Kurdish troops, aided by U.S. special forces on the ground and supported by
U.S. airstrikes, will be able to recapture significantly more territory from the Islamic State in
the north. But that would still leave the Islamic State in control of the Sunni heartland, and the
shambolic Iraqi army is in no condition to do anything about that fact. Hopes of another
Anbar Awakening, in which Sunni tribal leaders help drive out the terrorists, depend on a
political agreement in Baghdad that remains elusive, if not unimaginable. Still, for the sake of
argument, imagine that Obama’s strategy somehow managed to drive the Islamic State
militants out of Iraq. That would still leave them in control of much of Syria, where U.S.
policy is quite different. Concentrated U.S. and allied airstrikes managed to keep the militants
from capturing the strategic town of Kobane, near the Turkish border, but this was primarily a
symbolic victory. The Islamic State has actually been expanding its territory in Syria. Dictator
Bashar al-Assad, meanwhile, has taken advantage of the airstrikes against the Islamic State to
rout the “moderate” Syrian rebels — the ones Obama says he wants to arm, train and support.
Under the best-case scenario, it seems to me, the Islamic State will still control much, if not
most, of Syria when Obama’s successor takes office. Under what I consider a more realistic
scenario, the militants will also control at least part of the Sunni region of Iraq. Perhaps the
Islamic State will be “degraded,” as Obama promises — but not “destroyed,” as he also vows.
Obama’s aim seems to be to leave his successor a somewhat smaller and less threatening
problem. Maybe that’s all that can be done. But wars, once started, develop their own logic
and momentum. The first of many questions Congress should ask is why Obama wants to
pursue a military solution when he says none exists.
THEME 12 - 6 : China, Russia strengthen satellite navigation cooperation Source, journal ou site Internet : chine nouvelle
Date : 13 février 2015
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
China and Russia strengthened cooperation in satellite navigation by holding the first meeting
of the China-Russia Cooperation Program Committee on Satellite Navigation on Tuesday.
The meeting reviewed the two countries' collaboration in this area so far, set up several
working groups and made plans for the future. Both sides agreed that China-Russia
cooperation will play an important role in the world's development of satellite navigation.
The committee was set up in accordance with the 18th meeting of the Joint Commission for
the Regular Prime Ministers' Meetings of China and Russia in October 2014, and a
memorandum signed between the China Satellite Navigation Committee and Russian Federal
Space Agency. Enditem
13/ Titres des articles pouvant être demandés à l’adresse adulou@numericable.fr, qui vous les adressera dans la journée de la demande. Ces articles n’ont pu être insérés dans la revue de presse. Pour recevoir un ou plusieurs articles, il suffit d’adresser un message électronique à l’adresse :
adulou@numericable.fr;
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forces de sécurité bientôt formés
2) Articles en langue étrangère : How to ensure that Russia will stick to the Ukrainian cease-fire deal
NYT :U.S. Is Escalating a Secretive War in Afghanistan
Press Release: AIA Congratulates Ashton Carter on Confirmation
Report: U.S. Undersea Dominance is in Jeopardy | Defense Tech
Union-ihedn.org
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