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REVUE DE PRESSE
Finance
Janvier 2014
Revue de Presse Finance
2
SOMMAIRE
1 • Actualité des sociétés ................................................................................................................. 4
DEXIA AM - CEO Speaking ...................................................................................................... 4 1•1
La Caisse des dépôts se prépare à récupérer les avoirs en déshérence ......................... 5 1•2
Edmond de Rothschild poursuit sa réorganisation en France ............................................ 6 1•3
BPCE transforme à son tour le smartphone en «caisse digitale» ........................................ 7 1•4
Unigestion décroche l'agrément AIFM .................................................................................. 7 1•5
L'offre de la Banque de Montréal sur F&C confirme l'appétit canadien pour la gestion 1•6
.................................................................................................................................................... 8
Euronext élargit son offre de contrats à terme sur actions ................................................. 9 1•7
L'intégration informatique du Crédit Agricole entre dans sa phase décisive .................. 9 1•8
Deutsche Bank fait chuter le secteur bancaire ................................................................. 10 1•9
UBS va externaliser sa plate-forme de trading fixed income ........................................... 11 1•10
Comment s'est passé 2013 pour Goldman Sachs ? Encore mieux qu'en 2012 .............. 11 1•11
ARC Ratings, l'agence qui veut ringardiser le "Big Three" ................................................. 12 1•12
UBS écarte à nouveau le scénario d'une scission de sa banque d'investissement ....... 13 1•13
Pierre Servant : Natixis Global AM veut collecter 75 milliards d'euros d'ici à 2017 ......... 14 1•14
2 • Actualité thématique ................................................................................................................. 16
Le projet de réforme de Bruxelles inquiète plus que jamais les banques ....................... 16 2•1
La Commission veut faire la lumière sur les opérations de refinancement sur titres ...... 17 2•2
Les nouvelles normes IFRS qui vont impacter les entreprises ............................................ 18 2•3
L'Erafp se préoccupe du reporting des banques .............................................................. 18 2•4
La France et l'Allemagne plaident pour une TTF réaliste .................................................. 19 2•5
L'OCDE mettrait en lumière l'insuffisance de fonds propres des banques européennes . 2•6
.................................................................................................................................................. 19
EMIR : de nouvelles obligations de reporting ..................................................................... 20 2•7
L'ESMA a bien le droit d'interdire les ventes à découvert-CJUE ....................................... 20 2•8
Les fonds alternatifs font évoluer leur structure de commissions ...................................... 22 2•9
La migration Sepa reste un défi à six mois de la nouvelle échéance............................. 23 2•10
La réforme des structures bancaires se fera en douceur ................................................. 24 2•11
La SFIL a traité 900 millions d'euros de prêts toxiques en 2013 .......................................... 25 2•12
Bâle III: les banques obtiennent un assouplissement des règles ...................................... 25 2•13
Les sociétés de gestion alternative font face au premier reporting AIFM ...................... 27 2•14
Revue de Presse Finance
3
3 • Actualité par secteur ................................................................................................................. 28
La gestion française est à rebours des marchés ................................................................ 28 3•1
Les banques françaises font le plein de dette subordonnée ........................................... 29 3•2
La finance française alerte sur la chute de sa compétitivité ........................................... 30 3•3
Nouvelles avancées européennes dans l'encadrement de la finance ......................... 32 3•4
4 • Nominations ................................................................................................................................ 34
Natixis muscle son dispositif en matière d'assurance ........................................................ 34 4•1
Pimco nomme quatre directeurs adjoints des investissements ........................................ 35 4•2
Natixis AM va nommer Jean-François Baralon DG délégué ............................................ 35 4•3
L'AMF renouvelle les membres de son conseil scientifique............................................... 35 4•4
La BCE nomme ses superviseurs bancaires ......................................................................... 35 4•5
M. Michel Pinault, président de section au Conseil d’Etat, devient président de la 4•6
Commission des sanctions de l’AMF ................................................................................................ 35
Revue de Presse Finance
4
1 • ACTUALITÉ DES SOCIÉTÉS
DEXIA AM - CEO Speaking 1•1
Dexia AM Website - 03-02-2014
It is my pleasure to announce that our company has joined New York Life Investments, a
subsidiary of New York Life Insurance Company.
We are now part of a well-established and financially strong company, with a proven track
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term vision is integral to its business success. This is demonstrated by New York Life’s highest
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major credit rating agencies2 and the fact it has been distributing dividends, each year, since
1854.
New York Life Investments, is the investment management business of New York Life. Adding
our USD 100 billion of assets, we join one of the largest investment managers in the world3 with
more than USD 500 billion4 under management.
New York Life Investments has a multi-boutique approach which allows us to maintain the
integrity of our investment processes and entrepreneurial culture. We are delighted to confirm
that our management team will continue to drive the business forward and all our teams,
platforms and sites remain in place. Looking forward, we are committed to continuing to be a
dependable partner for our clients, with a more extensive offering and greater potential for
development.
New York Life offers us scale and strategic resources, while the addition of our well-established
business in Europe with highly rated funds and distribution platform enables New York Life
Investments’ to further expand its business outside of the US. By allying our strengths with those
of New York Life Investments, we are confident that the future will be solid and sustainable
across all our activities and services.
This union will clearly hold all the trumps for us, bringing a strong growth potential and making
us a leading partner for our clients.
Naïm Abou-Jaoudé
CEO and Chairman of the Executive Committee
Vice Chairman of New York Life Investment Management International
Revue de Presse Finance
5
La Caisse des dépôts se prépare à récupérer les avoirs en déshérence 1•2
La proposition de loi Eckert passe le 5 février en commission des finances et le 19 février en
séance plénière à l'Assemblée nationale
Par Alexandre Garabedian le 30/01/2014 pour L'AGEFI Quotidien - Edition de 7H
Près de 4 milliards d'euros. C'est la somme que la Caisse des dépôts et consignations (CDC) se
prépare à récupérer dans son bilan grâce à la proposition de loi de Christian Eckert sur les
avoirs bancaires et les contrats d'assurance vie «en déshérence». Le texte, soutenu par la
majorité socialiste – dont Henri Emmanuelli, président de la commission de surveillance de la
CDC – doit être discuté le 5 février par la commission des finances de l'Assemblée nationale. Il
est inscrit à l'ordre du jour de la séance du 19 février.
Le projet se fonde largement sur les conclusions d'un rapport de la Cour des comptes publié
en juillet dernier. Les sages de la rue Cambon estimaient à 1,2 milliard d'euros les encours non
réclamés dormant sur des comptes bancaires – dont 918 millions sur des livrets A centralisés à
la CDC, mais dans la section des fonds d'épargne et non sur le bilan de la Caisse. Les contrats
d'assurance vie dont les ayants droit ne se sont pas manifestés atteindraient, eux, 2,76 milliards,
selon une étude interne de la FFSA et du Gema citée par la Cour.
Banquiers et assureurs se défendent de laisser dormir pour leur bénéfice ces avoirs, dont le
montant exact reste inconnu malgré les travaux de la Cour des comptes. Mais lors de son
audition devant les parlementaires en novembre, Jean-Marie Levaux, vice-président de
l'Autorité de contrôle prudentiel et de régulation (ACPR), avait dénoncé des «pratiques
scandaleuses», visant notamment sans les nommer certains bancassureurs.
La proposition de loi oblige ainsi les assureurs et les établissements de crédit, de paiement et
de monnaie électronique à «rechercher les titulaires de comptes décédés par le biais d'une
consultation annuelle du répertoire national d'identification des personnes physiques (RNIPP)».
Ils devront aussi publier, chaque année, le nombre et l'encours des contrats inactifs dans leurs
livres. Les frais de gestion seront plafonnés. L'obligation d'information annuelle des assurés est
également étendue aux contrats d'un encours inférieur à 2.000 euros.
Les avoirs non réclamés seront transférés à la CDC après deux ans, en cas de décès du
titulaire, ou après dix ans d'inactivité. Au bout de trente ans, ils reviendront à l'Etat. Pour la
Caisse, ces 4 milliards potentiels représentent une somme relativement élevée, si l'on considère
que les dépôts des notaires, dont elle a la charge, atteignent 20 milliards.
Revue de Presse Finance
6
Edmond de Rothschild poursuit sa réorganisation en France 1•3
Christophe de Backer, le directeur général du groupe, entend moderniser le modèle de
développement de la gestion privée
Par Anne-Laure Declaye le 30/01/2014 pour L'AGEFI Quotidien - Edition de 7H
Après avoir restructuré l'activité de gestion d'actifs du bureau de Paris en 2012, ce qui avait
entraîné la suppression de 66 postes, Christophe de Backer, directeur général d'Edmond de
Rothschild, s'attaque aujourd'hui à la banque privée du groupe en France dont les encours
s'établissent à 13 milliards d'euros.
Mais l'annonce de changements est loin d'obtenir les faveurs de ses «barons», surnommés ainsi
en référence à la marque qu'ils incarnent. En véritables électrons libres, ces derniers, le plus
souvent à la tête de plusieurs centaines de millions d'euros, voient d'un mauvais oeil toute
initiative qui viendrait perturber l'ordre établi et n'ont pas tardé à le faire savoir auprès d'Ariane
de Rothschild, vice-présidente du groupe.
Remettant en question leur métier historique de banquier, le remaniement en cours vise à
séparer le développement commercial de la gestion de portefeuille – qui reste à la gestion
privée. Une réorganisation qui «consiste simplement à définir un nouveau modèle, plus
moderne, sans créer de rupture avec le précédent», explique Christophe de Backer, optant
pour une transition sans aucune brutalité. «Il se peut que quelques individus ne se retrouvent
pas dans la nouvelle équipe dirigeante et entendent quitter leurs fonctions. Cela ne remet pas
en cause une dynamique d'entreprise», poursuit Christophe de Backer, recruté pour
harmoniser et fédérer les entités du groupe.
Ainsi, Rebecca Boukhris a récemment quitté LCFR et Jean Grabowski en a fait de même pour
rejoindre la Financière Tiepolo. Mais le mécontentement ne s'arrête pas à eux seuls. D'autres
personnalités bien installées seraient également en partance, prêtes, pour certaines, à
rejoindre leur ancien directeur général, Michel Cicurel, dans l'immeuble d'en face à la banque
Leonardo.
Toute mutation ne se fait pas sans dommages collatéraux, surtout chez Rothschild. Mais le
directeur général assume. Conscient que certains clients pourraient suivre leurs banquiers
privés, il réplique: «On ne peut pas être l'otage de collaborateurs qui estiment que leur
clientèle est leur propriété».
Quant à la gestion d'actifs, Christophe de Backer entend fédérer les différentes plates-formes
de gestion - au nombre de six actuellement – mais exclut tout regroupement à venir. Il regrette
seulement le départ de Christophe Boulanger, directeur général d'Edmond de Rothschild Asset
Management (EdRam).
Revue de Presse Finance
7
BPCE transforme à son tour le smartphone en «caisse digitale» 1•4
Les réseaux du groupe BPCE veulent répondre aux besoins des clients professionnels en
situation de mobilité en lançant une solution intégrée
Par Antoine Duroyon le 29/01/2014 pour L'AGEFI Quotidien - Edition de 7H
Dilizi, c'est le nom de la «caisse digitale» à services intégrés que lance BPCE à destination de
ses clients professionnels. L'offre se compose d'un lecteur bancaire de carte qui se connecte à
un smartphone ou à une tablette et d'une application à télécharger permettant de créer un
catalogue produits, de gérer les encaissements et de piloter un module de gestion de la
relation client.
La panoplie pourra être enrichie dans un second temps de fonctionnalités supplémentaires,
telles que le paiement par mobile ou un programme de fidélisation. Le procédé a été mis au
point en interne avec le concours de Natixis Paiement et de S-money, le porte-monnaie
électronique développé par BPCE.
Le système, qui permet aussi le paiement par chèque et espèces, s'adresse à une clientèle de
professionnels en situation de mobilité : artisans-taxis, professions libérales (infirmières...), mais
vise aussi à répondre aux attentes du monde associatif (encaissement de cotisations...). «Les
banques sont légitimes pour proposer ce type de solution», assure Nicolas Chatillon, directeur
de la coordination au sein du pôle banque commerciale et assurance de BPCE.
De quoi pousser les Caisses d'Epargne et les Banques Populaires à se lancer sur ce terrain. La
Caisse d'Epargne Rhône Alpes éprouvera le dispositif auprès de 200 clients jusqu'à la fin mars
avant une généralisation progressive. «Sur nos 300.000 clients professionnels, 50.000 sont
appétents à ce type d'offre», évalue Cédric Mignon, directeur du développement des Caisses
d'Epargne. Sur 2015-2016, il estime à 5.000 le nombre de clients équipés. Du côté des Banques
Populaires, où on évoque «un même ordre de ciblage», la phase pilote sera conduite jusqu'à
la fin du mois de février au sein de la Banque Populaire Rives de Paris.
Les réseaux poursuivront leur propre stratégie commerciale, mais la tarification sera commune.
Le lecteur coûtera 49 euros hors taxe (remboursé à partir de 7.500 euros de chiffre d'affaires) et
chaque transaction fera l'objet d'une commission hors taxe de 2%, sans minimum de
facturation. Un tarif identique à celui appliqué pour Mobo, la solution concurrente de BNP
Paribas en phase de lancement.
LCL (Monem Mobile) et Crédit Agricole (Smart TPE) affûtent également leurs armes. Payleven,
un pure player disponible en version bêta dans l'Hexagone, affiche pour sa part un taux de
2,75%.
Unigestion décroche l'agrément AIFM 1•5
Par le 29/01/2014 pour L'AGEFI Quotidien - Edition de 7H
Le groupe Unigestion, qui gère 10,9 milliards d'euros, a annoncé avoir obtenu le 9 janvier 2014
l'agrément AIFM de l'Autorité des marchés financiers pour sa société de gestion basée en
France. Celle-ci fait désormais partie des premières sociétés de gestion à disposer de cet
agrément.
Revue de Presse Finance
8
L'offre de la Banque de Montréal sur F&C confirme l'appétit canadien 1•6
pour la gestion
La banque canadienne veut doubler ses encours gérés en rachetant le gestionnaire
britannique pour 708 millions de livres
F&C Asset Management (AM) s'apprête à tourner la page de son histoire mouvementée. Le
gestionnaire coté britannique a accepté hier l'offre de reprise de la Banque de Montréal
(BMO). La quatrième banque canadienne est prête à mettre sur la table 708 millions de livres
en numéraire (859 millions d'euros), ou 120 pence par action.
Pluridisciplinaire, avec une prédominance des produits de taux, F&C est valorisé 0,86 fois ses
encours qui s'élevaient fin décembre à 82,1 milliards de livres (99,6 milliards d'euros -9,1 % en
trois mois). Si ce prix n'est «pas bon marché», selon les analystes du courtier britannique Numis,
ils estiment qu'une contre-offre n'est «pas complètement impossible».
Deuxième actionnaire de F&C (10,2 % des parts), Standard Life Investments n'écarte aucune
option, alors qu'Aviva Investors, en tête avec 12,1% du capital, soutient l'opération qui requiert
l'approbation des trois quarts des actionnaires. Le reste des parts est très éparpillé après la
vente, en novembre, des 19% détenus par le fonds activiste Sherborne Investors, dont le patron
présidait F&C jusqu'à l'été dernier. Sa prise de pouvoir en 2011 a été suivie d'un vaste plan
d'économies et de la défection de plusieurs gros clients. Le fonds de pension néerlandais
Achema a ainsi retiré 10,3 milliards de livres d'actifs en mars dernier. La base d'encours de F&C
reste fragile, 57% du stock à fin septembre étant géré pour le compte de clients «stratégiques»
de même nature.
Son rachat permettrait tout de même à BMO de doubler les encours de son gestionnaire BMO
Global AM, à 269 milliards de dollars américains (197 milliards d'euros), et lui offrirait une tête de
pont pour ses activités européennes. Le groupe veut moins dépendre du Canada et des Etats-
Unis (96% de ses profits) et croître dans un métier peu consommateur de fonds propres et
générateur de commissions récurrentes.
Relativement épargnées par la crise mondiale, les grandes banques canadiennes rivalisent
avec les fonds asiatiques et américains pour leurs emplettes dans la gestion d'actifs. Royal
Bank of Canada avait ouvert le bal en 2010 en rachetant le britannique BlueBay pour 963
millions de livres. En septembre dernier, sa compatriote Canadian Imperial Bank of Commerce
a déclaré disposer d'un milliard de dollars pour des acquisitions, après le rachat au printemps
de l'américain Atlantic Private Wealth Management pour 210 millions de dollars.
Revue de Presse Finance
9
Euronext élargit son offre de contrats à terme sur actions 1•7
Par le 28/01/2014 pour L'AGEFI Quotidien - Edition de 7H
La filiale à 100% d'IntercontinentalExchange a annoncé le lancement de plusieurs contrats à
terme sur actions individuelles pour un ensemble de valeurs les plus liquides cotées sur
Euronext, qui viendra enrichir l'offre d'options sur actions individuelles et de contrats à terme et
d'options sur indices.
L'intégration informatique du Crédit Agricole entre dans sa phase 1•8
décisive
La version définitive du système Nice commencera à être déployée fin janvier dans les caisses
régionales. Il aura un rôle clé dans l'innovation
Par Antoine Landrot le 23/01/2014 pour L'AGEFI Quotidien - Edition de 7H
Crucial pour la mutation du Crédit Agricole, le projet de système informatique commun «Nice»,
lancé en 2010, entre dans sa phase décisive. Alors que la migration des 39 caisses régionales
vers la version 1 du système s'est achevée en fin d'année dernière, la version définitive (ou
«V2») commence à être mise en place.
Fin janvier, la caisse du Nord-Est sera la première à installer la première brique de la V2, qui
concerne la base de données commune (data warehouse). Le Crédit Agricole d'Ile-de-France
aura lui l'honneur d'être, en juin, le premier à profiter du portail unifié clients collaborateurs
(PUCC), qui créera un poste de travail unique et permettra de poursuivre une opération
interrompue quel qu'en soit canal (internet, agence, centre d'appels, applications mobiles).
L'installation de la partie destinée aux collaborateurs devrait être achevée en 2015, tandis que
celle destinée aux clients sera déployée en 2015.
Nice devrait permettre aux caisses régionales d'économiser plus de 100 millions d'euros en
2014, pour atteindre 250 millions fin 2015 – l'objectif final fixé à la création du programme
d'informatique unique.
Au-delà des économies de budget informatique, Nice doit faciliter la diffusion de l'innovation
au sein du groupe Crédit Agricole. Au premier chef se trouve la signature électronique, dont le
déploiement au sein des caisses démarre. Sont aujourd'hui techniquement disponibles les
opérations sur pièces (remises de chèques ...) et les contrats d'épargne. Les contrats
d'assurance passeront en signature électronique au mois de mars, puis viendront les actes de
gestion. Cinq mille tablettes sont actuellement dans les réseaux, pour un objectif final situé
entre 40.000 et 50.000.
Pour créer un écosystème favorable, la banque verte a annoncé hier le lancement en juin du
«Village de l'innovation». Sise au 55 rue La Boétie, la pépinière de 4.600 m² regroupera à terme
une centaine de start-up, dans quatre «domaines d'excellence»: le logement et la domotique,
l'économie de l'environnement, la santé et le vieillissement, ainsi que l'agriculture et
l'agroalimentaire. La structure est ouverte aux partenariats (on compte parmi eux la Pépinière
27, HP, Microsoft, Orange, BearingPoint et Ingenico). Un groupe de travail, auquel neuf caisses
régionales participent, est en train de bâtir un modèle de pépinière régionale pour l'ensemble
du réseau.
Revue de Presse Finance
10
Deutsche Bank fait chuter le secteur bancaire 1•9
La perte surprise de l'établissement fait craindre au marché d'autres déceptions en Europe
Par Antoine Landrot le 21/01/2014 pour L'AGEFI Quotidien - Edition de 7H
Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'annonce anticipée par Deutsche Bank d'une perte de
1,15 milliard d'euros au quatrième trimestre, alors que l'établissement devait publier ses résultats
de l'année 2013 le 29 janvier prochain, a été particulièrement mal reçue par les investisseurs,
qui ne s'y attendaient pas. Le titre a perdu jusqu'à 4,2% en Bourse hier, clôturant la séance à
37,2 euros (-3,2%). Et il a entraîné dans sa chute l'ensemble des valeurs bancaires européennes,
qui s'apprêtent à publier leurs comptes.
L'inflation de la facture des litiges n'est pas une bonne nouvelle pour le secteur. Les
établissements européens sont nombreux à être concernés par des scandales internationaux
(manipulation des taux de référence, sur les changes, les matières premières, etc.), dont les
conséquences ultimes restent inconnues.
D'autres signes sont peu encourageants. Le recul très prononcé des revenus de Deutsche Bank
sur les marchés de dette au quatrième trimestre (-31% à 978 millions d'euros) et de 25% pour
l'année 2013 fait craindre des contre-performances chez d'autres établissements européens –
en particulier chez ceux qui ont une activité importante sur les marchés obligataires,
notamment européens (comme Barclays ou BNP Paribas).
«Nous avons longtemps exercé les métiers de FICC (fixed income) alors que certains d'entre
eux, comme les matières premières, généraient un rendement sur actifs très faible. Nous nous
concentrons désormais sur la rentabilité et le contrôle des coûts, ce qui peut provoquer un
recul des revenus. Le FICC reste essentiel à Deutsche Bank», se défendent Anshu Jain et Stefan
Krause, le binôme à la tête du groupe. Mais ils n'ont pas été en mesure de chiffrer sur
l'évolution du rendement de l'activité. Reste à savoir si l'argument suffira. «En raison du business
model de Deutsche Bank, ses résultats restent très volatils et les risques juridiques sont encore
élevés», estime dans sa note Gabriella Serres, analyste crédit chez Aurel ETC Pollak.
Il faut toutefois relativiser la réaction des investisseurs: le secteur a joui d'un rally important sur le
marché actions, les banques étant restées relativement sous-cotées par rapport aux autres
secteurs en 2013. L'EuroStoxx 50 Banks s'est apprécié de 12% au dernier trimestre 2013 et de
8,2% depuis le début de l'année.
En outre, certains métiers de BFI ont connu une belle année en 2013. «Nous retiendrons des
performances des banques américaines la pression sans surprise observée sur les revenus de
trading FICC tandis que l'equity tire bien son épingle du jeu et que les activités de M&A et
d'origination affichent une fin d'année particulièrement dynamique», expliquent les analystes
de Natixis. Si ces derniers restent prudents, ils privilégient les BFI européennes «les plus exposées
à l'equity», telles que la Société Générale, voire UBS.
Dans le cas de Deutsche Bank (qui a confirmé ses objectifs 2015), plusieurs analystes soulignent
ses progrès importants dans certains domaines, comme la baisse des coûts et la réduction de
son bilan, qui éloigne le spectre d'une nouvelle augmentation de capital. «Son ratio de fonds
propres core tier one reste inchangé à 9,7%, la réduction des encours pondérés de 10 milliards
d'euros ayant absorbé sa perte», écrit Dirk Becker, analyste chez Kepler Cheuvreux, à l'achat
sur le titre.
Revue de Presse Finance
11
UBS va externaliser sa plate-forme de trading fixed income 1•10
Par le 20/01/2014 pour L'AGEFI Quotidien - Edition de 7H
La banque suisse a conclu des accords avec les groupes de technologie Murex et Ion Trading
en vertu desquels elle externalisera ses multiples plates-formes de trading fixed income pour
leur substituer des solutions standardisées. Selon des sources proches du dossier, UBS a
notamment retenu la société française Murex pour qu'elle prenne en charge des domaines
tels que l'enregistrement des ordres, leur valorisation et la gestion du risque. De son côté, Ion
Trading fournira les passerelles vers les plates-formes électroniques et les outils de tarification. Le
quotidien rappelle qu'UBS a décidé il y a plus d'un an d'alléger substantiellement son activité
fixed income.
Comment s'est passé 2013 pour Goldman Sachs ? Encore mieux qu'en 1•11
2012
"Nos efforts", notamment de "discipline sur les coûts, nous ont permis de générer des
rendements solides malgré un environnement un peu difficile", a commenté Lloyd Blankfein,
PDG de Goldman Sachs.
latribune.fr | 16/01/2014, 14:28 - 269 mots
Sur l'année entière, les bénéfices de la banque d'affaires américaine sont en hausse de 6% par
rapport à 2012, atteignant 7,7 milliards de dollars. Le chiffre d'affaires est lui stable à 34,2
milliards de dollars.
A l'heure du bilan de l'année 2013, les voyants sont au vert pour Goldman Sachs. La banque
d'investissement américaine a fait mieux que prévu sur l'ensemble de l'année, aussi bien au
niveau de son activité que de sa rentabilité.
Un chiffre d'affaires de 34,2 milliards de dollars
Le chiffre d'affaire est ainsi ressorti inchangé sur un an à 34,2 milliards de dollars (les analystes
n'attendaient que 33,1 milliards), avec les recettes de banque d'investissement en hausse de
22% à 6 milliards de dollars et celles d'opérations de marché en baisse de 17% à 9,4 milliards,
entre autres. De son côté, le bénéfice a progressé de 6% à 7,7 milliards de dollars.
Un bénéfice pourtant en recul de 21% sur le quatrième trimestre
Au quatrième trimestre, le bénéfice net du groupe a pourtant reculé de 21% à 2,2 milliards de
dollars, a indiqué la banque dans un communiqué.
Sur cette même période, le chiffre d'affaires a reculé de 5% sur un an, à 8,8 milliards de dollars,
plombé par une chute de 30% à 1,9 milliard de dollars des opérations de marché. Une fin
d'année délicate qui n'aura donc pas empêché la banque américaine de faire mieux qu'en
2012.
Des efforts payants selon le PDG Lloyd Blankfein
"Nos efforts", notamment de "discipline sur les coûts, nous ont permis de générer des
rendements solides malgré un environnement un peu difficile", a commenté Lloyd Blankfein,
PDG de Goldman Sachs. "Nous pensons être bien positionnés pour générer des revenus solides
alors que l'économie continue à s'améliorer et offre des perspectives de progrès considérables
pour nos actionnaires", a-t-il ajouté.
Revue de Presse Finance
12
ARC Ratings, l'agence qui veut ringardiser le "Big Three" 1•12
Le marché mondial de la notation financière, qui consiste à évaluer la solvabilité d'une
entreprise ou d'un pays ou le risque d'un titre financier, est actuellement dominé par les
américaines Standard & Poor's (groupe McGraw Hill) et Moody's, ainsi que Fitch, une
coentreprise du français Fimalac et de l'américain Hearst.
latribune.fr | 16/01/2014, 15:28 - 349 mots
"ARC et ses cinq partenaires fondateurs pensent que les vieilles méthodes et les vieilles
approches ne sont plus suffisantes", a affirmé le directeur général d'ARC, Jose Pocas Esteves.
"Le monde a changé de façon spectaculaire depuis l'écroulement du marché américain des
subprimes en 2008 qui a provoqué la crise du crédit (...) ARC et ses cinq partenaires fondateurs
pensent que les vieilles méthodes et les vieilles approches ne sont plus suffisantes", a déclaré
Jose Pocas Esteves, le directeur général de l'agence de notation, ARC Ratings.
Et celle-ci espère bien être en mesure de concurrencer les trois grands du secteur : les
américaines Standard & Poor's (groupe McGraw Hill) et Moody's, ainsi que Fitch, une
coentreprise du français Fimalac et de l'américain Hearst.
Un établissement né de l'union de cinq agences de notation financière principalement issues
des pays émergents
Cinq agences de notation financière, principalement issues des pays émergents, ont en effet
uni leurs forces pour lancer ce jeudi à Londres ARC Ratings. Cette nouvelle venue sur le
marché de la notation a ainsi été fondée sous la houlette de la portugaise Companhia
Portuguesa de Rating (CPR) - rebaptisée il y a quelques mois ARC Ratings -, avec l'indienne
Credit Analysis and Research (CARE), la sud-africaine Global Credit Rating (GCR), la
malaisienne Malaysian Rating Corporation (MARC) et la brésilienne SR Rating.
La prolifération des agences de notation plus petites
Un projet qui n'a rien de surprenant tant la crédibilité du "Big three" a été sérieusement remise
en question depuis la crise des subprimes, pour avoir attribué des bonnes notes à des produits
financiers qui se sont révélés excessivement risqués. Standard & Poor's, Moody's et Fitch ont été
notamment accusées par les responsables politiques européens d'attiser la crise de la zone
euro.
Du coup, des agences plus petites essaient désormais de proposer une alternative. L'agence
américaine Egan-Jones, la russe RusRating et la chinoise Dagong avaient ainsi annoncé il y a
un an un partenariat pour créer Universal Credit Rating Group. Un projet européen soutenu par
le groupe de conseil allemand Roland Berger n'a pour sa part pas réussi à trouver le
financement nécessaire.
Revue de Presse Finance
13
UBS écarte à nouveau le scénario d'une scission de sa banque 1•13
d'investissement
Sergio Ermotti, directeur général de la banque suisse, a mis en avant la bonne marche de la
stratégie actuelle de modèle intégré
Par Benoît Menou le 14/01/2014 pour L'AGEFI Quotidien - Edition de 7H
Le scénario n'est pas à l'ordre du jour. Dans un entretien accordé hier à Bloomberg TV, le
directeur général d'UBS, Sergio Ermotti, a assuré que la banque suisse n'envisageait pas de
scission de son activité de banque d'investissement. «Nous disposons d'actifs et de capital bien
définis que nous souhaitons mettre au travail en banque d'investissement, et le modèle de
développement fonctionne. Il n'y a donc aucune nécessité de changement», selon le
dirigeant, pour qui les activités les plus susceptibles d'être concernées par un relèvement du
ratio de levier seraient les créances hypothécaires ou celles aux entreprises en Suisse.
Le sujet est un serpent de mer depuis l'avènement de la crise financière face à la pression des
régulateurs internationaux pour contraindre les banques à accumuler davantage de capital
en contrepartie d'activités risquées. Les autorités helvétiques figurent parmi les plus actives en
ce sens. En 2008, UBS elle-même avait fait état du projet de séparation des activités en trois
entités, dédiées à la banque d'investissement, à la banque privée et à la gestion d'actifs,
avant d'y renoncer. Depuis, certains actionnaires ont plaidé pour une scission. L'an dernier, le
fonds activiste Knight Vinke Asset Management dirigé par Eric Knight avait assuré que la
banque zurichoise serait bien inspirée de se positionner clairement sur son métier de la gestion
de fortune.
Sergio Ermotti réagissait précisément hier à une étude de Mediobanca publiée la semaine
dernière selon laquelle le projet était de nouveau à l'étude au sein d'UBS. Interrogé par
Bloomberg dans la foulée de l'intervention du dirigeant, l'un des analystes auteurs de l'étude
assurait que «même si le projet n'est pas en première ligne de l'agenda, le sujet d'une scission
reste assurément une option stratégique pour la banque». Les actionnaires pourraient y
gagner 14% en termes de valorisation boursière, selon Mediobanca, l'étude estimant
l'opération possible grâce au «très bon travail mené (par Sergio Ermotti) pour ressusciter la
banque d'investissement». Un travail passant par une cure d'amaigrissement, notamment dans
le trading de taux.
A quelques semaines de la publication des résultats 2013, attendue le 4 février, le patron d'UBS
a confirmé l'ambition d'un ratio de fonds propres durs de 13% à fin 2014 (11,9% au 30
septembre dernier). UBS a promis un taux de distribution des bénéfices supérieur à 50% une fois
cet objectif atteint.
Revue de Presse Finance
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Pierre Servant : Natixis Global AM veut collecter 75 milliards d'euros d'ici 1•14
à 2017
LES ECHOS - Par Rejane Reibaud | 07/01 | 06:00
Dans son plan 2017, Natixis a assigné de nombreux objectifs au métier de gestion d'actifs.
Comment allez-vous y parvenir ?
Nous pouvons apporter notre contribution dans tous les domaines prioritaires. Sur l'objectif de
développer des métiers peu consommateurs de capital, il s'avère que Natixis Global Asset
Management travaille sur les fonds de ses clients. La filiale est donc peu consommatrice de
fonds propres. Sur le fait de développer l'international, NGAM est aussi la filiale la plus
internationale du groupe et peut l'être encore davantage. Enfin, l'épargne doit jouer un grand
rôle dans les synergies additionnelles qui peuvent être créées entre Natixis et les réseaux de
BPCE, Caisses d'Epargne et Banques Populaires.
Avec 1,5 milliard supplémentaire qui sera alloué pour la gestion, vous allez pouvoir procéder à
des acquisitions...
C'est un objectif indicatif. Tout dépendra des projets que l'on trouvera. Il faut qu'ils aient du
sens sur le plan industriel et financier, et cela n'est pas simple. On assiste, en effet, aujourd'hui à
une envolée des prix dans l' « asset management ». Les multiples des sociétés cotées sont en
forte hausse car les fonds de « private equity » ont lancé plusieurs transactions qui ont fait
grimper les prix. Mais leur logique financière de LBO [« leverage buy out », ou rachat par la
dette, NDLR] n'est pas la nôtre. Nous, nous voulons être des partenaires industriels. Ce qui nous
intéresse, ce sont les synergies que nous pouvons créer par la distribution ou la création de
nouveaux produits. Aux Etats-Unis par exemple, nous pouvons apporter une plate-forme de
distribution « retail » qui marche bien. Nous offrons aussi du capital pour développer de
nouveaux produits. Enfin, nous pouvons aider au démarrage des jeunes sociétés, que ce soit
en matière d'opérations, de recrutement, de gestion des risques et de « compliance ».
Vous renforcez votre modèle multiboutique alors que d'autres banques y renoncent. Pourquoi?
La gestion d'actifs est un métier d'hommes et de femmes qui se prête bien à un modèle
décentralisé. Les groupes bancaires européens ont traditionnellement un modèle centralisé
dans la gestion à l'image de l'organisation de leurs activités bancaires. Mais c'est un modèle
qui peut amener les gérants à ne plus avoir assez de marge de manoeuvre pour se distinguer.
Cela pouvait marcher quand il était encore possible de vendre des fonds proches des indices
avec des frais de gestion élevés à une clientèle de masse. Mais, depuis la crise, la gestion
passive a rogné les marges et les clients recherchent des expertises qui vont leur amener
quelque chose de différent. Chez NGAM, nous cultivons un modèle multi- boutique qui permet
à chaque entité de conserver une véritable autonomie de gestion, en respectant des règles
communes de maîtrise des risques, de « compliance » et de gouvernance, et en bénéficiant
d'une plate-forme de distribution centralisée très efficace.
Mais, du coup, n'y a-t-il pas une domination du modèle américain dans votre métier ?
Il est vrai que nous collectons davantage aux Etats-Unis qu'en Europe. Le marché y a été plus
favorable et il est structurellement plus grand et plus unifié. Le secteur des fonds de pension y
constitue aussi un relais de croissance pour l'asset management qui n'existe pas partout en
Europe : même quand les marchés vont mal, vous avez un afflux de cotisations de la part des
clients qu'il faut placer. C'est un marché en architecture ouverte, où les réseaux bancaires,
captifs en matière de distribution, sont moins puissants. Et c'est ce modèle ouvert qui a
progressé ces dernières années. J'ai le sentiment toutefois qu'en Europe les choses vont
progressivement s'améliorer avec la reprise économique mais il faut s'attendre aussi à une
concurrence accrue facilitée par les nouvelles réglementations européennes (Ucits IV, AIFM,
etc.). Au final, sur notre prévision d'une collecte globale endogène de 75 milliards d'euros en
Revue de Presse Finance
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cumulé d'ici à 2017, l'Europe devrait participer à hauteur de 5 milliards par an. C'est un
véritable changement par rapport à la tendance actuelle.
En effet, votre principale filiale en Europe, NAM, a une collecte négative depuis plusieurs
années. Comment y remédier ?
Cette décollecte s'explique essentiellement par le monétaire. Natixis AM a lancé un plan
stratégique spécifique afin de remédier à cette situation. Il s'agit de passer d'un modèle
classique de société de gestion filiale de groupe bancaire pour aller vers des expertises plus
différenciantes comme Mirova pour l'ISR, H2O pour les fonds « global macro » ou encore
Seeyond pour les actions structurées et la gestion de la volatilité. L'objectif est de mieux
exporter nos expertises en Europe et dans le monde, d'autant plus que le marché français se
porte mal. A ce titre, nous avons terminé en octobre l'unification de notre système de
distribution. Jusqu'à cette date, la France conservait une distribution à part. Cela simplifiera
aussi les choses pour vendre les produits américains de NGAM en France.
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2 • ACTUALITÉ THÉMATIQUE
Le projet de réforme de Bruxelles inquiète plus que jamais les banques 2•1
La filialisation des activités de marché réduira significativement les revenus des banques
universelles, reconnaît la Commission européenne
Par Florence Autret, à Bruxelles le 30/01/2014 pour L'AGEFI Quotidien - Edition de 7H
Point central de la proposition de réforme des structures bancaires adoptée mercredi par la
Commission européenne, la séparation entre activités de marché et de détail vise à faire
disparaître la subvention publique implicite dont profitent actuellement les premières, a
reconnu mercredi un responsable de l'exécutif. Cette subvention se situerait dans une
fourchette de 59 à 82 milliards d'euros en 2012, selon les évaluations de la Commission, soit
«entre un tiers et la moitié» des profits opérationnels d'un échantillon de 112 banques
représentant les deux tiers des actifs du secteur. Le secteur bancaire peut donc s'estimer fondé
à redouter un important manque à gagner si la réforme est mise en oeuvre.
Selon le projet de règlement présenté mercredi par le commissaire Michel Barnier, la
séparation pourrait s'appliquer aux 8.000 banques européennes mais elle n'est présumée
nécessaire – et soumise à examen du superviseur – qu'au-delà d'un certain seuil de taille: un
total de bilan de 30 milliards d'euros au moins et des activités de marché pesant 70 milliards ou
au moins 10% du bilan. Faute d'une définition précise de ces critères, le périmètre exact reste
flou mais il comprendrait une trentaine de banques européennes et «deux ou trois» filiales de
banques étrangères.
En dépit de la marge d'appréciation importante laissée au superviseur, la Fédération bancaire
française jugeait mercredi que la séparation aurait «un caractère quasi-automatique» et
critiquait une réforme au «calendrier inadapté, créant confusion et incertitudes». Elle déplore
également une probable distorsion de concurrence avec les banques américaines. «Les
besoins en capitaux ne devraient pas augmenter mais les activités de marché des banques
universelles vont diminuer», reconnaissait mercredi une source européenne. Christan Noyer, le
gouverneur de la Banque de France, a même jugé le projet «irresponsable».
Autre mesure phare, l'interdiction du trading pour compte propre ne toucherait pas plus de «2
à 4% des revenus des activités de marché», a déclaré mercredi une porte-parole de la
Commission européenne. Un impact marginal qui s'expliquerait moins par la définition très
étroite de ces transactions que par la fermeture de nombreux desks. Le compte propre
représentait jusqu'à «15%» des revenus il y a quelques années, selon Bruxelles.
Compte tenu du calendrier électoral, le travail législatif ne commencera toutefois qu'à la
rentrée 2014 et prendra plusieurs mois.
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La Commission veut faire la lumière sur les opérations de refinancement 2•2
sur titres
Bruxelles a proposé hier un règlement qui contraindrait les acteurs du repo à transmettre des
données sur leurs transactions aux régulateurs et aux investisseurs
Par Solenn Poullennec le 30/01/2014 pour L'AGEFI Quotidien - Edition de 7H
Bruxelles veut y voir plus clair sur les opérations d'emprunt et prêts de titres et de pensions
livrées. La Commission a présenté hier un projet de règlement sur les opérations de
financement sur titres qui contraindrait les acteurs financiers et non financiers à transmettre des
données sur leurs opérations aux régulateurs et aux investisseurs.
Ce règlement a été présenté en même temps que celui sur la séparation bancaire. Alors que
la régulation des banques pourrait encourager le développement de la finance parallèle
(shadow banking), la Commission dit vouloir apporter de la transparence dans le secteur des
opérations de financement sur titres pour mieux le comprendre et prévenir les risques
systémiques qui lui sont liés.
Concrètement, Bruxelles propose que toutes les parties européennes (financières ou non
financières) qui sont engagées dans des opérations de financement sur titres en informent les
régulateurs. Le dispositif de «reporting» s'appuierait sur celui de la régulation des produits
dérivés (Emir) qui passe par l'utilisation de registres centraux de données (trade repositories) et
est supervisé par l'Autorité européenne des marchés, Esma.
La Commission vise plus spécifiquement les fonds qui utilisent le financement sur titres car elle
estime qu'ils peuvent ainsi créer des risques de liquidité et de contrepartie au détriment des
investisseurs. Les fonds seraient donc contraints de transmettre à leurs investisseurs plus de
détails sur leurs opérations, sans pour autant les surcharger de données, pour qu'ils
appréhendent mieux les risques.
Enfin, Bruxelles souhaite encadrer la façon dont les institutions financières réutilisent le collatéral
qu'on leur a prêté (rehypothecation). A ses yeux, cette pratique peut être source de risques
pour la stabilité financière. Selon le règlement, le fournisseur de collatéral devrait autoriser sa
réutilisation par sa contrepartie, laquelle devrait communiquer sur les risques de celle-ci. Ces
règles seraient valables pour les entités européennes mais aussi celles des pays tiers qui
réutilisent du collatéral fourni par des européens.
La Commission s'est largement inspirée des règles proposées par le Conseil de stabilité
financière (FSB) à l'été 2013. Celui-ci était pourtant allé encore plus loin en proposant
d'appliquer des décotes sur les opérations de financement sur titres non compensées.
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Les nouvelles normes IFRS qui vont impacter les entreprises 2•3
30 JANVIER 2014 - OPTIONFINANCE.FR
Depuis le 1er janvier, trois nouvelles normes IFRS sont entrées en vigueur dans l’Union
européenne. Selon une étude de Fitch, parmi ces trois règles, deux n’auront que des impacts
limités pour certains groupes cotés. Ainsi, la norme IFRS 10, qui fait de la notion de «contrôle» le
prérequis pour consolider les résultats d’entités, n’aura que «des effets isolés» parmi les sociétés
non financières, d’après l’agence de notation. De la même manière, IFRS 12, qui énumère les
informations à fournir en ce qui concerne notamment les participations dans des filiales et les
partenariats, impliquera uniquement, pour quelques groupes, d’enrichir les éléments figurant
en annexes. En revanche, la portée de la norme IFRS 11 est potentiellement plus significative.
Ce texte supprime la possibilité, pour les sociétés recourant à des joint-ventures, d’intégrer les
résultats de ces dernières de manière proportionnelle. Désormais, elles devront recourir à la
mise en équivalence. Cette méthode consiste à comptabiliser au bilan uniquement une
quote-part de résultat. Un changement qui, d’après Fitch, s’est notamment traduit par une
diminution de chiffre d’affaires de 7,5 milliards d’euros chez Vodafone, de 7,3 milliards chez
Robert Bosch et de 5,6 milliards chez Veolia Environnement ! L’agence a toutefois tenu à
rassurer les entreprises concernées : les impacts comptables liés à IFRS 11 n’affecteront pas leur
qualité de crédit, et, par ricochet, ne se traduiront pas par des révisions de leur notation.
L'Erafp se préoccupe du reporting des banques 2•4
Dans ses critères de vote aux assemblées générales, l'organisme de retraite demande plus de
transparence dans les comptes
Par Antoine Landrot le 29/01/2014 pour L'AGEFI Quotidien - Edition de 7H
L'Etablissement de retraite additionnelle de la fonction publique (Erafp) a publié ses principes
de vote pour les assemblées générales en 2014. Destinées aux gérants mandatés pour sa
poche actions (qui représentait 3,64 milliards d'euros au 31 décembre 2013), elles existent
depuis 2012 et sont approfondies tous les ans.
Le débat sur l'activité des banques dans l'évasion fiscale qui a agité l'Europe l'année dernière
a trouvé une traduction dans le texte de l'Erafp. «L'absence, dans les comptes annuels, de
reporting financier pays par pays d'implantation de l'entreprise pourra amener à un vote
négatif. L'Erafp se concentrera dans un premier temps sur les entreprises du secteur financier
dans lequel l'enjeu de transparence est particulièrement important», indique l'investisseur.
Pour recevoir son approbation, une société financière cotée devra notamment publier, pour
chaque Etat ou territoire, son chiffre d'affaires, son bénéfice ou perte avant impôt, le montant
des impôts sur les bénéfices et les subventions publiques reçues.
D'abord destinée au secteur financier, cette mesure pourra être étendue dans les années à
venir à d'autres secteurs, en particulier celui des industries extractives.
L'Erafp entend également promouvoir le reporting extra-financier. L'absence de ce dernier, ou
son insuffisance, pourra également susciter un vote négatif. Dans le même esprit d'ISR,
l'établissement a affiné les indicateurs avec lesquels les gestionnaires mandatés évaluent la
politique de dividendes des sociétés (évolution par rapport à la masse salariale, à
l'endettement et par rapport au secteur). Par exemple, il recommande un vote négatif si la
rémunération des actionnaires augmentait de 50% de plus que la rémunération des salariés à
périmètre constant sur au moins trois ans.
Concernant la rémunération des dirigeants, l'Erafp a également affiné sa grille d'analyse. Au
seuil maximal d'écart de salaire «socialement tolérable» (la rémunération globale annuelle
excède 100 fois le salaire minimum du pays du siège social de l'entreprise) a été ajouté un seuil
de 50 fois la rémunération médiane dans l'entreprise.
Revue de Presse Finance
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Dix sociétés de gestion devront suivre ces principes: Amundi, Axa IM, BNP Paribas AM, EdRAM,
Tobam, Rothschild & Cie Gestion pour les mandats zone euro; Allianz GI et State Street pour les
deux mandats actions internationales; Robeco Boston Partners et Loomis Sayles & Co (filiale de
Natixis) pour les Etats-Unis.
La France et l'Allemagne plaident pour une TTF réaliste 2•5
Par le 28/01/2014 pour L'AGEFI Quotidien - Edition de 7H
La France veut faire aboutir le projet de taxe sur les transactions financières cette année en
plaidant pour une approche réaliste, selon Pierre Moscovici sur France Info. « Si on fait en sorte
qu'il n'y ait plus de marchés financiers en Europe, qu'il n'y ait plus de Bourses en Europe, les
ressources financières iront à Londres», a plaidé le ministre, précisant que la taxe concernera
entre autres «certains produits dérivés mais pas tous». Le ministre allemand des Finances
Wolfgang Schäuble a déclaré hier à Paris que les deux pays veilleront à ce que la TTF ne nuise
pas à l'activité du secteur financier.
L'OCDE mettrait en lumière l'insuffisance de fonds propres des banques 2•6
européennes
Selon une indiscrétion d’un magazine allemand, l’organisation évalue à 84 milliards d’euros les
besoins. Le Crédit Agricole serait le plus fragile
Par Benoît Menou le 27/01/2014 pour L'AGEFI Quotidien - Edition de 7H
Le niveau souhaitable de fonds propres des banques du Vieux continent continue de faire
tourner les moulinettes de calcul. Dernier état des lieux en date, selon le magazine allemand
WirtschaftsWoche, celui de l'Organisation de coopération et de développement
économiques, l'OCDE. Cette dernière estimerait dans une étude que les banques
européennes souffrent actuellement d'une insuffisance de fonds propres de quelque 84
milliards d'euros.
Le Crédit Agricole subirait selon cette analyse du déficit le plus criant, évalué à 31,5 milliards
d'euros, sans qu'il soit précisé si l'OCDE fait référence à l'entité cotée en Bourse Crédit Agricole
S.A. où à sa maison mère. Deutsche Bank et Commerzbank suivent la banque française en
affichant des insuffisances respectives de 19 et 7,7 milliards d'euros.
Bien qu'ayant utilisé une méthode différente de calcul des déficits, l'OCDE estime que la
Banque centrale européenne arrivera aux mêmes conclusions à l'issue de son audit et de ses
tests de résistance des banques européennes, selon les commentaires de l'étude rapportés
par le magazine allemand. Deutsche Bank a annoncé ce mois-ci que son ratio de la valeur
corporelle de ses capitaux propres attribuables aux actionnaires ordinaires, le ratio common
equity tier 1, s'élevait à 9,7% à fin décembre 2013, et son ratio de levier à 3,1%. Crédit Agricole,
qui doit publier ses résultats du quatrième trimestre le 19 février, a annoncé un ratio de capital
core tier 1 de 9,4% au 31 septembre, tandis que Commerzbank a annoncé un ratio de 12,7% à
la même date. C'est dans ce contexte que l'autrichienne Raiffeisen a pressé le pas la semaine
dernière et levé plus de capital que prévu, avec 2,8 milliards d'euros, ou que Banco Popolare
a annoncé vendredi que son conseil d'administration avait approuvé une augmentation de
capital pouvant aller jusqu'à 1,5 milliard d'euros, la banque italienne concédant que l'année
écoulée devrait se solder par une perte nette de 600 millions.
Samedi à Davos, le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, a dit souhaiter que les tests
de résistance menés par la BCE révèlent des «mauvaises nouvelles». Ces «choses déplaisantes»
pourraient en effet à ses yeux attester de la crédibilité du processus d'évaluation.
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EMIR : de nouvelles obligations de reporting 2•7
OPTIONFINANCE.FR - 24 JANVIER 2014
Le règlement européen EMIR, qui vise à accroître la transparence et à assurer la stabilité du
marché de gré à gré des produits dérivés au sein de l’Union européenne, entre dans une
nouvelle phase. A partir du 12 février prochain, toutes les transactions concernant ce type de
produits feront l’objet d’une obligation de reporting. Plus précisément, les contreparties
impliquées, qu’il s’agisse de banques ou d’entreprises, devront, quel que soit leur volume de
transactions, déclarer toutes les opérations qu’elles effectuent sur ce marché, dans un délai
d’une journée. Cette formalité devra être effectuée auprès d’un des six référentiels centraux
agréés fin 2013 par l’Autorité européenne des marchés financiers. Elles devront également
faire état des contrats en cours le 12 février. Pour ceux conclus après le 16 août 2012, date
d’entrée en vigueur du règlement EMIR, elles disposeront d’un délai qui n’est pas encore
précisé. En revanche, le calendrier d’application de la réglementation prévoit déjà une
période de quatre-vingt-dix jours pour déclarer tous les contrats en cours qui ont été conclus
avant cette date. Pour être prêtes dès maintenant, les entreprises doivent impérativement,
avant de déclarer toute transaction, se procurer auprès d’organismes agréés, tels que Swift ou
l’Insee, un Legal Entity Identifier (LEI) qui leur servira d’identifiant unique sur le marché.
L'ESMA a bien le droit d'interdire les ventes à découvert-CJUE 2•8
LES ECHOS - 22/01/14 à 12:02 - Reuters
BRUXELLES, 22 janvier (Reuters) - La Cour du justice de l'Union européenne (CJUE) a rejeté le
recours introduit par le Royaume-Uni contre un règlement autorisant l'interdiction des ventes à
découvert par l'Autorité européenne des marchés financiers (ESMA), si elle le juge nécessaire
pour préserver la stabilité du système financier.
Cette décision de la haute juridiction européenne est un coup porté aux tentatives de Londres
de contester de nouvelles réglementations visant le secteur bancaire élaborées par Bruxelles
après la crise financière de 2008.
"Le pouvoir de l'ESMA d'intervenir en urgence sur les marchés financiers des Etats membres
pour réglementer ou interdire la vente à découvert est compatible avec le droit de l'Union",
précise la Cour dans un communiqué publié mercredi.
"La Cour rejette le recours (du Royaume-Uni) dans son intégralité."
Le ministère des Finances britannique, qui avait déposé le recours, s'est dit "déçu" par le
jugement.
Les ventes à découvert permettent à un investisseur d'emprunter des titres dont il anticipe la
baisse puis de réaliser un bénéfice quand il les rachète au comptant.
La Commission européenne, qui a élaboré le texte sur les ventes à découvert, a salué la
décision de la Cour de justice.
"(Ce verdict) élimine les dernières incertitudes, ce qui est bonne nouvelle pour l'ESMA et les
opérateurs de marché", a dit une porte-parole de l'exécutif européen.
Selon des avocats, si le Royaume-Uni avait eu gain de cause dans ce dossier, il aurait pu
contraindre l'Union européenne à faire marche arrière sur toute une série de dispositifs en cours
d'élaboration.
Londres a ainsi également contesté devant la CJUE les nouvelles règles sur le plafonnement du
bonus des banquiers, entrées en vigueur ce mois-ci.
Revue de Presse Finance
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Le Royaume-Uni est aussi opposé à un projet de taxe sur les transactions financières ainsi qu'à
la volonté de la Banque centrale européenne (BCE) de contraindre certaines chambres de
compensation de s'installer dans la zone euro.
Londres est le principal centre financier en Europe.
La semaine dernière, les Etats membres de l'Union européenne et le Parlement européen sont
parvenus à un compromis sur le dossier complexe de la régulation des marchés de titres, ce
qui devrait permettre entre autres de mieux encadrer la spéculation sur les matières premières
et les transactions à haute fréquence.
La British Bankers' Association s'est dite préoccupée par l'impact des nouvelles règles sur
l'économie, estimant qu'elles limiteraient la liquidité du marché et nuiraient à la compétitivité
des entreprises européennes.
Le texte de l'arrêt de la CJUE sur le recours du Royaume-Uni contre le règlement de l'UE sur les
ventes à découvert:
http://link.reuters.com/fud36v (Jan Strupczewski et John O'Donnell, Benoit Van Overstraeten
pour le service français, édité par Marc Joanny)
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Les fonds alternatifs font évoluer leur structure de commissions 2•9
Selon le cabinet HFR, les nouveaux hedge funds devraient continuer à se montrer à l’avant-
garde de ce phénomène, avec une baisse des frais de gestion
Par Stéphanie Salti, à Londres le 22/01/2014 pour L'AGEFI Quotidien - Edition de 7H
Pour l'industrie des fonds alternatifs, 2013 s'est terminée sur une note très positive. Parallèlement
à la génération de la meilleure performance sur les trois dernières années, les fonds alternatifs
sont également parvenus à attirer 376 milliards de dollars de nouveaux capitaux, selon le
cabinet américain Hedge Fund Research (HFR), pour une collecte totale de 63,7 milliards de
dollars (contre 34,4 milliards en 2012).
Ce bon millésime s'est aussi accompagné d'un certain nombre de nouvelles tendances que la
société anticipe de retrouver cette année. L'activisme féroce des actionnaires devrait ainsi
continuer à être un thème porteur, de même que la volonté des investisseurs de pratiquer une
meilleure intégration des fonds alternatifs dans un portefeuille multi-actifs.
Ken Heinz, président de HFR, qui s'exprimait hier lors d'un point presse à Londres, a également
parié sur la poursuite de l'évolution des commissions vers une structure plus compétitive que le
modèle dominant 2/20: 2% des actifs gérés pour les commissions de gestion et 20% pour les
commissions de performance. Une tendance qui devrait se faire surtout à l'initiative des
nouveaux fonds. «Si les nouveaux fonds proposent une structure traditionnelle de type 2/20, les
investisseurs risquent de se montrer sceptiques» déclare le directeur général. «A la différence
des années de crise au cours desquelles il était impossible de lancer de nouveaux fonds dans
un climat peu propice à la prise de risques, la normalisation de la situation des marchés
financiers pousse aujourd'hui à l'introduction de nouveaux produits associés à une structure de
commissions favorable», poursuit Ken Heinz.
Une tendance que l'on peut déjà observer : selon HFR, les commissions moyennes de gestion
pour les nouveaux fonds lancés en 2013 ont décliné à 1,38%, comparé à 1,62% pour les fonds
lancés en 2012. Même constat pour les commissions de performances moyennes qui sont
passées de 17,74 % pour les fonds lancés en 2012 à 17,17% l'an dernier.
Le nombre de nouveaux fonds lancés en 2014 (816 lancements à fin septembre en 2013)
devrait aussi progresser, conséquence des éclaircissements sur le front réglementaire.
«L'impact dissuasif de la règle de Volcker sur les activités de 'prop trading' des banques
d'investissement devrait continuer à créer des opportunités de créations de fonds pour des
équipes ayant quitté les rangs des banques» conclut Ken Heinz.
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La migration Sepa reste un défi à six mois de la nouvelle échéance 2•10
La bascule récente des prélèvements de l'Etat français atteste l'avancée tardive du standard
de paiements européen
Par Amélie Laurin le 21/01/2014 pour L'AGEFI Quotidien - Edition de 7H
Le «report» du Sepa était un mal nécessaire. A quinze jours de l'échéance initiale du 1er février,
84,1% des virements et 61,4% des prélèvements du marché français respectent le format Single
euro payments area, selon la Banque de France. Ces chiffres sont supérieurs aux 71,6% et
39,4% constatés respectivement fin décembre, mais encore loin des 100% qui auraient assuré
une bascule sans encombre à la date prévue.
Prenant acte du retard de nombreux pays, la Commission européenne a annoncé le 9 janvier
une période de transition de six mois après la date butoir, jusqu'au 1er août, même si la
modification du règlement Sepa doit encore être validée par le Conseil et le Parlement
européens. La France se situe dans la moyenne: fin 2013, 74% des virements et 41% des
prélèvements de la zone euro respectaient le nouveau standard, selon la Banque centrale
européenne. Seulement une poignée de petits pays recourent uniquement aux coordonnées
BIC/IBAN pour les virements, et la Slovénie était, à fin septembre, l'unique pays prêt pour les
prélèvements.
La forte remontée des statistiques valide la théorie du big bang de la BCE, qui s'alarmait cet
automne des risques liés à une montée en charge tardive. Ainsi, pour les 33 millions de
prélèvements mensuels réalisés par l'Etat français, la bascule a eu lieu il y a quelques jours
seulement, mais «avec succès» assure un proche du dossier qui évoque un taux de rejet «tout
à fait raisonnable». Des régies locales ou de l'Etat doivent encore mener à bien leur chantier
Sepa. «Dans la grande majorité des cas, la migration est prévue au 1er février, mais une
certaine proportion auront besoin de semaines et mois supplémentaires», précise la même
source. Au-delà des donneurs d'ordre publics et des grandes entreprises privées, les autorités
comptent continuer à évangéliser les PME et TPE, en espérant que les six mois supplémentaires
ne vont pas démobiliser les troupes.
Du côté des banques, l'Europe des paiements est un vaste chantier commercial et
informatique... et une aubaine. Selon l'UFC-Que Choisir, 17 établissements français font
supporter à leurs clients particuliers de nouvelles facturations liées au Sepa. Beaucoup
continuent aussi à faire payer la mise en place d'un prélèvement (8,3 euros en moyenne) et sa
révocation (13,8 euros), pointe l'association de consommateurs. La gestion des mandats de
paiement est pourtant désormais assurée par les entreprises elles-mêmes, et non par leur
banque (sauf en cas de délégation de gestion).
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La réforme des structures bancaires se fera en douceur 2•11
Bruxelles y voit la pierre angulaire qui complète les réformes menées depuis 2009 mais
l'industrie déplore des mesures redondantes
Par Florence Autret à Bruxelles le 20/01/2014 pour L'AGEFI Quotidien - Edition de 7H
Bruxelles va finalement opter pour une «Volcker Rule» à l'européenne assez proche de la
réforme française de 2013 dans le cadre de sa réforme des structures bancaires qui sera
proposée le 29 janvier. Elle n'appellera toutefois pas de changements immédiats puisque sa
mise en oeuvre s'étalera jusqu'en 2019. Au total, une trentaine de banques seront concernées.
Michel Barnier, le commissaire en charge du dossier, a par ailleurs ménagé le Royaume-Uni en
lui accordant une large dérogation.
Comme le recommandait le groupe Liikanen, la Commission européenne a retenu un double
seuil pour sélectionner les banques auxquelles s'appliqueront l'interdiction du trading pour
compte propre et une éventuelle filialisation des activités de marché pour celles collectant
par ailleurs des dépôts. Outre les 14 banques européennes reconnues comme mondialement
systémiques par le Conseil de stabilité financière, ces mesures structurelles toucheront tous les
établissements dont le total de bilan a excédé 30 milliards d'euros pendant trois années
consécutives et dont les actifs ou passifs de trading dépassent 70 milliards ou 10% du total
bilan, y compris s'il s'agit de filiales de banques étrangères.
Mais la définition du trading pour compte propre retenue par l'Europe sera plus «étroite» que
celle en vigueur aux Etats-Unis et préservera la tenue de marché, selon le projet de règlement
dont dispose L'Agefi. En pratique une importante marge de manoeuvre sera laissée aux
autorités de régulation pour le calibrage des règles (notamment les modalités de calcul du
trading book) et au superviseur pour leur mise en oeuvre banque par banque. Une exemption
de l'obligation de filialisation est notamment prévue au bénéfice des établissements dont la
structure «décentralisée» fait cohabiter collecte de dépôts et activités de marché dans des
filiales régionales.
A la demande du Royaume-Uni, Bruxelles a en outre prévu une large exemption des
obligations de séparation pour les pays adoptant des mesures structurelles équivalentes.
«Michel Barnier a toujours dit qu'il ne voulait pas gêner la mise en oeuvre de la réforme
Vickers», indique-t-on de source proche du commissaire.
Pour l'industrie, cette nouvelle salve réglementaire est au contraire jugée redondante avec les
mesures prises jusqu'à présent et notamment la revue des trading books impulsée par le
Conseil de stabilité financière pour les plus grands établissements. «Avec l'exercice des
"testaments" (living wills), les banques font déjà beaucoup plus attention à la manière dont
elles sont structurées pour rendre plus efficace la gestion du groupe et en particulier la gestion
des risques. Il est important de préserver la possibilité de scinder une banque selon les pistes
identifiées dans son plan de résolution», déclare Robert Priester, de la Fédération bancaire
européenne.
La réforme structurelle n'entrera quoi qu'il en soit que très progressivement en vigueur. La
Commission table sur une adoption en décembre 2015. «On va laisser planer au-dessus du
secteur bancaire européen une épée de Damoclès qui va profiter aux concurrents asiatiques
et américains», regrette la FBE. Les textes d'application ne seront pas finalisés avant 2017.
L'adoption des plans de séparation des activités risquées est, elle, prévue en 2019 et les
éventuelles filialisations en 2020.
Revue de Presse Finance
25
La SFIL a traité 900 millions d'euros de prêts toxiques en 2013 2•12
Le 23 janvier 2013, Pierre Moscovici signait avec la Caisse des Dépôts, la Banque Postale et le
groupe Dexia le contrat finalisant la création de la Société de Financement Local (SFIL). A ses
cotés, on retrouve de gauche à droite, Philippe Mills le directeur général de la SFIL et Philippe
Wahl qui était alors le patron de La Banque Postale.
latribune.fr | 13/01/2014, 7:42 - 202 mots
Il y a près d'un an, l'établissement public avait hérité du stock d’emprunts toxique de la
banque Dexia et celui-ci était alors évalué à 8,5 milliards d'euros.
"Nous avons désensibilisé 570 millions d'euros de prêts et, avec l'amortissement des prêts, il y a
aujourd'hui 900 millions d'euros de moins de prêts sensibles par rapport au début 2013." C'est
ce qu'a déclaré Philippe Mills, le directeur général de la Société de Financement Local (SFIL), à
nos confrères des Echos.
Pour 2014, la SFIL a pour objectif de "pouvoir à nouveau désensibiliser 1 milliard d'euros"
Créé le 23 janvier 2013, cet établissement public - qui a notamment pour mission de financer
des crédits aux collectivités locales françaises accordés par La Banque Postale depuis 2012 - a
également hérité du stock d'emprunts toxiques de la banque Dexia.
Il y a près d'un an, celui-ci était évalué à 8,5 milliards d'euros, et 3,7 milliards étaient alors
considérés comme très toxiques. Un stock qui a donc depuis diminué de près de 900 millions
d'euros. Pour ce qui est de 2014, Philippe Mills a déclaré qu'il espérait "pouvoir à nouveau
désensibiliser 1 milliard d'euros."
Bâle III: les banques obtiennent un assouplissement des règles 2•13
Les banquiers centraux du groupe des 20 économies les plus riches, ainsi que d'autres pays, se
rencontreront ainsi à Bâle, en Suisse, pour signer la version définitive de l'accord concernant le
ratio de levier censé entrer en vigueur en janvier 2018.
latribune.fr | 13/01/2014, 7:20 - 411 mots
Les grands banquiers centraux se sont mis d'accord dimanche pour assouplir le périmètre de
définition du ratio de levier, l'un des principaux critères financiers imposés aux banques en
réponse à la crise, a annoncé le Comité de Bâle.
Bonne nouvelle pour les banques. Les régulateurs internationaux se sont accordés dimanche
sur une nouvelle règlementation, plus souple, facilitant l'octroi de crédit par les banques tout
en limitant le risque dans leur bilan, selon des sources des régulateurs et du secteur bancaire
citées par Reuters.
Une règle qui figure parmi les derniers éléments de l'accord international de solvabilité imposé
aux banques, dit Bâle III, en réponse à la crise financière de 2007-2009 qui avait obligé les Etats
à mettre en place de coûteux plans de sauvetage de banques sous-capitalisées avec l'argent
des contribuables.
Un ratio de levier fixé à 3%
Les banquiers centraux du groupe des 20 économies les plus riches, ainsi que d'autres pays, se
rencontreront ainsi à Bâle, en Suisse, pour signer la version définitive de l'accord concernant le
ratio de levier censé entrer en vigueur en janvier 2018.
Revue de Presse Finance
26
Ce ratio représente le rapport entre les capitaux des banques et l'ensemble de leurs actifs,
sans prise en compte du risque, et s'ajoute aux règles pondérées du risque. Il a été fixé à 3%,
ce qui signifie qu'à partir de 2018, chaque banque devrait détenir des capitaux représentant
3% de l'ensemble de ses actifs.
Un projet d'accord jugé trop sévère
Or, des sources avaient indiqué à Reuters début décembre que le Comité de Bâle devait
assouplir le calcul du ratio de levier, les banques s'étant plaintes que le projet d'accord était
trop sévère et les obligeait à comptabiliser les dérivés sur la base des positions brutes, qui
peuvent être bien plus importantes que les positions nettes.
"Les banques pourront utiliser les positions nettes pour leurs opérations de financement à court
terme. Cela aura un impact significatif", a déclaré un responsable du secteur en Europe.
Des liquidités suffisantes pour le long terme
Le Groupe des gouverneurs de banques centrales et des responsables du contrôle bancaire
(GHOS) devrait également remettre en débat public la règlementation s'appliquant au taux
dit structurel (NSFR).
A partir du début de 2018 cette règle forcera les établissements de crédit à détenir
suffisamment de liquidités pour couvrir leurs engagements financiers à long terme afin de
limiter leur dépendance vis-à-vis du financement à court terme.
Ce qui devrait notamment permettre un traitement plus souple des prêts hypothécaires, un
élément clé notamment en Australie et en Afrique du Sud, note Reuters.
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Les sociétés de gestion alternative font face au premier reporting AIFM 2•14
Les plus petits gérants de fonds d’investissement alternatif (FIA) européens doivent présenter un
premier reporting au 31 décembre
Par Xavier Diaz le 30/12/2013 pour L'AGEFI Quotidien - Edition de 7H
C'est la première véritable échéance pour les gérants alternatifs européens depuis la
transposition, en juillet dernier, de la directive AIFM (Alternative investment fund management).
«Les sociétés de gestion ayant des FIA (fonds d'investissement alternatifs) dans leur gamme et
dont les encours sont en dessous des seuils prévus par le règlement AIFM (100 ou 500 millions
d'euros selon les cas) doivent effectuer un premier reporting au 31 décembre prochain»,
rappelle Xavier Parain, directeur adjoint de la direction de la gestion d'actifs à l'AMF. C'est la
seule exigence qui leur incombe.
Pour le gestionnaire, la déclaration porte simplement sur son identité et ses principaux marchés
d'intervention. Pour le fonds, il s'agit d'indiquer notamment les cinq principales valeurs et dix
principales expositions. Les sociétés de gestion ont un mois pour l'envoyer et devront s'y
conformer tous les ans. De 200 à 400 sociétés seraient concernées par cette mesure, selon les
estimations du gendarme des marchés. Un tel écart s'explique par le fait qu'un certain nombre
de gérants sous les seuils pourraient quand même demander l'agrément AIFM pour bénéficier
du passeport de commercialisation et pour des raisons de marketing.
Par ailleurs, l'AMF a peu de visibilité sur un certain nombre d'entités aujourd'hui non régulées
par elle et qui gèrent, sans le savoir, des FIA. «C'est le cas, par exemple, de certains
groupements forestiers ou de sociétés de capital-risque, précise Xavier Parain. Nous comptons
notamment sur les avocats et les commissaires aux comptes pour relayer l'information auprès
de leurs clients et nous aider à identifier ces nouveaux acteurs.» L'AMF estime le nombre de FIA
non régulés entre 1.000 et 3.000.
Les sociétés de gestion, sous les seuils, ayant obtenu un agrément ou qui vont le demander
seront exemptées de cette première obligation. Comme l'ensemble des acteurs agréés AIFM,
elles ne devront réaliser leur premier reporting que le 30 septembre 2014. Un délai nécessaire
pour que chacun puisse adapter ses systèmes à cette exigence jugée comme très
contraignante par nombre d'observateurs. Pour l'heure, 28 sociétés de gestion ont obtenu
l'agrément en France, dont la moitié se trouve sous les seuils.
Revue de Presse Finance
28
3 • ACTUALITÉ PAR SECTEUR
La gestion française est à rebours des marchés 3•1
L’Agefi dévoile en exclusivité le bilan 2013 de la gestion collective française réalisé par
Europerformance
Par Amélie Laurin le 30/01/2014 pour L'AGEFI Quotidien - Edition de 7H
L'embellie de 2012 a fait long feu. Les encours des fonds ouverts de droit français sont repartis
à la baisse l'an dernier. A 756 milliards d'euros fin décembre, ils reculent de 2,2% selon le bilan
2013 de la gestion collective réalisé par Europerformance – a Six Company et dévoilé en
exclusivité par L'Agefi. L'effet marché positif de 46 milliards d'euros n'a pas compensé la forte
décollecte. Elle atteint 56,8 milliards d'euros en net, contre seulement 9,3 milliards en 2012, et
touche presque toutes les classes d'actifs.
A des degrés divers, le marché français totalise six années de sorties nettes de capitaux en
sept ans, 2009 étant l'exception. Porteurs en 2012 (comme les fonds obligataires), les fonds de
trésorerie ont totalisé l'an dernier 44,6 milliards d'euros de sorties. Spécialité française balayée
par la baisse des taux d'intérêt, les produits de trésorerie ont vu leurs encours amputés de 13%
en un an, à 279 milliards d'euros. Avec un rendement moyen de 6 points de base seulement
pour les véhicules court terme, de nombreux fonds ont même affiché des performances
négatives une fois retranchés les frais de gestion.
A l'autre bout du spectre, «les bonnes performances des actifs risqués n'ont pas provoqué de
mouvement acheteur», déplore Valérie Lazaro, directeur de la production chez
Europerformance. Malgré un effet marché positif de 32,6 milliards d'euros, les fonds actions ont
subi 3,3 milliards d'euros de sorties nettes de capitaux en 2013. Les encours sont remontés à 205
milliards, encore loin des 250 milliards de 2006 et 2007, et même des 213 milliards de 2010. Face
aux rachats importants sur les fonds actions émergentes, euro et France, les véhicules dédiés à
l'Espagne et au Japon ont tiré leur épingle du jeu. Les produits actions Europe (paneuropéens)
les ont surpassés avec 2,4 milliards d'euros de souscriptions nettes, pour une performance
annuelle de 20,4% en moyenne.
Dans ce contexte, CPR Asset Management, filiale d'Amundi, a réalisé la meilleure collecte du
marché avec 2,95 milliards d'entrées nettes sur ses fonds ouverts de droit français: 2 milliards
dans le monétaire et le reste en gestion actions, diversifiée et obligataire. Numéro deux avec
1,1 milliard, DNCA a séduit les investisseurs avec ses fonds d'allocation. Les autres gagnants de
2013 sont des boutiques spécialistes des actions. Troisième collectrice, Métropole Gestion a
attiré 931 millions d'euros et doublé ses encours, tout comme Moneta AM qui a drainé 644
millions. Financière de l'Echiquier (816 millions) et Tobam (681 millions) tirent également leur
épingle du jeu.
A l'inverse, les mastodontes filiales de banques (BNPP AM, Natixis AM, Amundi, Lyxor...) et
plusieurs gestionnaires d'assureurs (Aviva, HSBC...) ont continué à décollecter. Pénalisée par
son exposition aux marchés émergents Carmignac Gestion est la seule maison
entrepreneuriale à figurer à leur côté dans le top 10 des retraits de capitaux.
Le tableau d'Europerformance n'est toutefois pas représentatif de l'ensemble du marché
français. En ajoutant les fonds de droit étranger, notamment luxembourgeois et irlandais, mais
aussi les mandats et fonds dédiés, les encours du marché tricolore ont progressé de 2 à 3% l'an
dernier, selon l'Association française de la gestion financière qui livrera le 4 février son bilan
annuel du marché.
Revue de Presse Finance
29
Les banques françaises font le plein de dette subordonnée 3•2
Ces derniers jours, BPCE, la Société Générale et CASA ont réalisé des émissions en dollars qui
ont suscité un vif intérêt des investisseurs
Par Antoine Landrot le 17/01/2014 pour L'AGEFI Quotidien - Edition de 7H
Du jamais vu», affirme un témoin. L'émission de dette subordonnée additional tier 1 (AT1) de
Crédit Agricole SA (CASA), la structure cotée du groupe, a reçu une demande de 25 milliards
de dollars, émanant de 900 investisseurs. Cet engouement a permis à la banque de lever 1,75
milliard de dollars, alors qu'elle avait anticipé une collecte de 1 à 1,25 milliard. CASA pensait
pouvoir obtenir un coupon situé entre 8,125 et 8,375% et a finalement décroché 7,875% pour
cette dette perpétuelle, assortie d'un call (option de remboursement anticipé) à 10 ans.
Le succès est d'autant plus notable que l'instrument est sophistiqué. Les AT1 peuvent être
dépréciés ou convertis en actions si la solvabilité de l'émetteur passe sous un certain seuil
(«trigger»). Dans le cas présent, ils pourront être dépréciés (write-off), avec toutefois une clause
de retour à meilleure fortune (write-up). Le titre émis par CASA compte deux triggers, l'un lié à
la structure cotée, qui émet, l'autre au groupe Crédit Agricole auquel s'appliquent les
exigences de solvabilité et de liquidité de Bâle 3. Le premier sera activé si les fonds propres
durs de CASA sous Bâle 3 descendent sous le seuil de 5,125%, le second si ceux du groupe
chutent sous les 7%.
Le succès de cette émission témoigne de l'intérêt des investisseurs internationaux pour le
capital hybride des banques européennes, en particulier lorsqu'il est libellé en dollars. La
Société Générale a ainsi réuni un carnet d'ordres de 16 milliards de dollars pour son émission
AT1 du 11 décembre dernier. Et elle vient de lever 1 milliard de dette Tier 2 (T2) à 10 ans, à 5%.
Le 13 janvier, BPCE a émis 1,5 milliard de dollars de T2 à 10,5 ans le 13 janvier, un placement
sursouscrit plus de 4 fois. Il offre un rendement de 5,173%.
«L'une de nos priorités est la diversification de notre base d'investisseurs, en proposant d'autres
devises que l'euro», indique Roland Charbonnel, directeur des émissions chez BPCE. Les
investisseurs nord-américains représentent 68% et les asiatiques 8% des souscripteurs de
l'émission de T2. La moitié des investisseurs dans l'émission de CASA vient des Etats-Unis.
En outre, ces produits répondent à la procédure de bail-in prévue par les autorités
européennes pour faire participer les créanciers obligataires au sauvetage d'un établissement.
«Il s'agit de constituer un coussin de capital réglementaire aussi élevé que possible pour
protéger les investisseurs senior unsecured de ce risque», indique Roland Charbonnel. Les titres
AT1 permettent en outre de reforcer le ratio de levier réglementaire.
Revue de Presse Finance
30
La finance française alerte sur la chute de sa compétitivité 3•3
Près de la moitié de la capitalisation boursière du CAC 40 se trouve aux mains d'investisseurs
étrangers, selon Paris Europlace. REUTERS.
La Tribune - Christine Lejoux | 16/01/2014, 13:35 - 830 mots
Paris Europlace, le lobby du secteur financier français, a présenté le 16 janvier deux rapports
donnant des pistes pour le redressent de la compétitivité de la place financière de Paris,
tombée au 8ème ou au…26ème rang mondial, selon les classements.
"Il faut sauver la place financière de Paris." Ainsi pourrait-on résumer la teneur de la conférence
de presse organisée jeudi 16 janvier par Paris Europlace. L'association chargée de promouvoir
la place financière de Paris, et regroupant des émetteurs, des investisseurs et des
intermédiaires financiers, a présenté deux rapports destinés à nourrir les réflexions du "Comité
Place de Paris 2020", lancé le 4 décembre par le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, afin
de plancher sur l'avenir de la place financière de Paris.
Il faut dire qu'il y a urgence car la dégradation de la compétitivité de cette dernière
s'accélère : la capitale française n'est plus que la huitième place financière mondiale, selon
l'indice Xinhua Dow Jones, alors qu'elle était encore cinquième en 2010. Et encore ce
classement est-il autrement plus flatteur que le Global Financial Index, qui relègue Paris en
26ème position mondiale (sur un total de 80), alors que Londres, New York, Honk Kong et
Singapour continuent de caracoler en tête.
Les coûts de financement, un facteur-clé de compétitivité
Or, et ce n'est pas un financier pur sucre qui le dit mais un industriel, en l'occurrence Bruno
Lafont, PDG du cimentier Lafarge et président du collège Entreprises de Paris Europlace :
"Les coûts de financement, qu'il s'agisse de l'accès à la dette ou aux fonds propres, constituent
un facteur-clé de compétitivité (pour les entreprises françaises), au même titre que le coût du
travail ou celui de l'énergie. Les entreprises investiront plus et se développeront davantage là
ou l'industrie financière sera plus forte."
Une industrie financière qui, en France, pâtit d'une sur-fiscalisation, dénonce Paris Europlace.
De fait, pour le seul secteur bancaire, le taux d'imposition du résultat comptable est passé de
38% en 2010 à 63% en 2012.
Paris Europlace souhaite que la France renonce à la taxe sur les transactions financières
A cet égard, Séverin Cabannes - directeur général délégué de la Société générale et auteur
de l'un des deux rapports présenté par Paris Europlace - plaide pour que la taxe systémique
instaurée par la France en 2011 sur le secteur bancaire - et qui représente pour ce dernier une
ponction annuelle d'un milliard d'euros - soit allouée au futur fonds commun de résolution des
crises bancaires, prévu dans le cadre de l'union bancaire européenne et qui doit être abondé
par les banques. Les banques françaises redoutent en effet d'écoper d'une taxe
supplémentaire, destinée à financer le fonds de résolution, si la taxe systémique n'est pas
réaffectée à ce dernier.
Toujours sur le plan de la fiscalité - l'un des principaux facteurs de la chute de la compétitivité
de la place de Paris -, Séverin Cabannes et Yves Perrier, directeur général de la société de
gestion Amundi et auteur du second rapport publié par Paris Europlace, pointent du doigt le
projet de taxe sur les transactions financières (TTF). Porté par 11 pays européens dont la France,
ce projet est qualifié de "tsunami" par Paris Europlace, qui souhaite purement et simplement
que le gouvernement y renonce. Au risque, sinon, de "voir un impact direct de la TTF sur les
volumes traités sur la place financière de Paris, comme cela a été le cas il y a dix ans en
Suède, ainsi qu'en Italie", prévient Séverin Cabannes.
Revue de Presse Finance
31
Des mesures qui relèvent de "l'urgence"
La fiscalité de l'épargne constitue elle aussi un problème pour la compétitivité de la place
financière de Paris. Tout simplement parce qu'elle "privilégie les placements courts et peu
risqués, au détriment des placements longs et plus risqués que sont les actions", regrette Yves
Perrier. Résultat, sur les 11.000 milliards d'euros que représente le patrimoine global des
ménages français, les trois quarts sont placés dans l'immobilier, et 9% seulement sont alloués
aux valeurs mobilières, telles que les actions et les obligations d'entreprises.
Conséquence, près de la moitié (46%) de la capitalisation boursière du CAC 40 se trouve aux
mains d'investisseurs étrangers. Ce qui pose problème en matière de "contrôle de nos centres
de décision", souligne Paris Europlace, invoquant "un enjeu de souveraineté nationale." Aussi
Yves Perrier milite-t-il pour "une remise à l'endroit de la fiscalité de l'épargne, en faisant
bénéficier l'épargne longue de la clause de l'épargne la plus favorisée fiscalement."
La balle est à présent dans le camp des pouvoirs publics. Avec une pression certaine : "Nous
aimerions que certaines des mesures préconisées par les deux rapports - qui relèvent de
l'urgence - figurent dans le projet de loi de finances pour 2015", indique Arnaud de Bresson,
délégué général de Paris Europlace.
Revue de Presse Finance
32
Nouvelles avancées européennes dans l'encadrement de la finance 3•4
Le Monde.fr | 15.01.2014 à 15h02 • Mis à jour le 15.01.2014 à 15h46
Le Parlement et le Conseil se sont mis d'accord pour réformer la directive sur les marchés
d'instruments financiers pour qu'elle encadre plus efficacement l'activité des banques et des
fonds d'investissement.
Un accord de principe a été obtenu mardi 14 janvier au soir entre négociateurs du Parlement
européen et du Conseil, qui représente les Etats de l'Union européenne, sur des mesures pour
mieux encadrer les marchés d'instruments financiers.
Cet accord informel permet de sortir de l'impasse, plus de deux ans après que la Commission
européenne a présenté sa proposition de révision de la directive européenne sur les marchés
d'instruments financiers, dite Mifid.
RENDRE LES MARCHÉS PLUS SÛRS
La nouvelle loi européenne permettra de « rendre les marchés financiers plus sûrs et plus
efficaces, de mieux protéger les investisseurs, de limiter la spéculation sur les marchés de
matières premières et de réguler le trading à haute fréquence » qui repose sur des transactions
financières effectuées à la nanoseconde, a souligné le Parlement dans un communiqué.
Le commissaire européen aux services financiers, Michel Barnier, a salué cet accord. « Ces
nouvelles règles amélioreront le fonctionnement des marchés des capitaux au profit de
l'économie réelle », s'est-il félicité.
POSITIONS LIMITÉES SUR LES DÉRIVÉS DE MATIÈRES PREMIÈRES
Parmi les mesures phares de cet accord, pour la première fois, les autorités compétentes
pourront fixer des limites de positions (d'achat ou de vente) qu'un opérateur pourra détenir sur
les marchés de dérivés de matières premières. Le but est de lutter contre l'hyperspéculation sur
les produits agricoles et les distorsions sur les marchés, y compris de l'énergie.
La nouvelle législation prévoit aussi un encadrement des échanges d'obligations, des produits
dérivés et des produits financiers structurés en proposant aux opérateurs d'intervenir sur un
marché (OTF, pour organised trading facilities) où ils peuvent être à la fois intermédiaires et
partie prenante afin de faciliter l'ordre d'un client (ils peuvent acheter ou vendre à sa place),
une alternative aux marchés régulés classiques et aux marchés de « gré à gré ».
Jusqu'à présent, ils s'échangeaient « de gré à gré », c'est-à-dire de façon tout à fait opaque,
entre des opérateurs ne rendant de comptes à personne (sans cotation), ou bien sur des
marchés internes aux banques, les BCN (brokers crossing network), sortes de clubs privés.
PRUDENCE DES OBSERVATEURS
« Nous nous félicitons de l'application des règles de transparence de Mifid 1, qui concernait les
actions, aux produits dérivés et obligations », juge Benoît Lallemand de l'association de
surveillance des banques Finance Watch, installée à Bruxelles.
« Mais nous allons surveiller de très près le détail de l'adaptation de la loi par l'industrie. Il y a
toujours une possibilité pour les lobbys bancaires de détricoter la loi, commente M. Lallemand,
lorsqu'on arrivera aux discussions techniques qui se tiendront sous l'égide de l'ESMA, l'Autorité
européenne des marchés financiers, à Paris », au printemps probablement.
Plusieurs points de cette réforme de la directive avaient déjà fait l'objet de compromis lors de
précédentes réunions, comme les limites fixées aux transactions réalisées dans les « dark pools
», ces plates-formes créées en parallèle aux marchés régulés, où les intentions d'achat et de
vente restent secrets (on ne connaît que le résultat).
Revue de Presse Finance
33
DES « COUPE-CIRCUIT » POUR LE TRADING HAUTE FRÉQUENCE
Des règles sont introduites concernant le trading à haute fréquence. Toutes les sociétés qui
l'utilisent devront avoir mis en place des systèmes de « coupe-circuit » pour éviter
l'emballement des transactions, les algorithmes utilisés seront soumis à des tests et devront être
autorisés par les autorités régulatrices.
Tous les ordres et leurs annulations devront être enregistrés, et pourront être examinés à la
demande par les autorités compétentes. L'accord prévoit encore des sanctions
administratives harmonisées en cas d'infraction ainsi qu'un régime d'équivalence qui sera
progressivement mis en place pour les entreprises de pays tiers appliquant les mêmes règles.
Cet accord doit encore être entériné formellement par le Parlement européen et le Conseil
dans les prochaines semaines avant d'entrer en vigueur. Le prochain Ecofin aura lieu le mardi
28 janvier et la prochaine session plénière du Parlement le lundi 3 février.
RECULADE SUR LE RATIO DE LEVIER
Cette avancée arrive trois jours après un recul cette fois de la régulation : le comité de Bâle,
forum chargé d'élaborer les nouvelles règles prudentielles et qui regroupe banquiers centraux
et régulateurs de 27 pays, a décidé dimanche d'assouplir la définition du ratio de levier, c'est-
à-dire combien un établissement doit détenir de fonds propres durs par rapport à l'ensemble
de ses engagements.
La réforme dite de Bâle III, lancée au lendemain de la crise financière de 2007, vise à renforcer
la capacité des banques à absorber des chocs, notamment en les contraignant à augmenter
leurs fonds propres. Dans ce cadre, un ratio de levier avait été instauré. Il impose à chaque
établissement de détenir à l'horizon 2018 des fonds propres représentant 3 % de l'ensemble de
ses actifs.
Les modifications introduites dimanche par les régulateurs vont notamment permettre aux
banques de comptabiliser leurs opérations de financement à court terme en prenant en
compte leurs positions nettes et non plus brutes, ce qui leur permettra d'atteindre le ratio (ou
de ne pas le dépasser pour celles qui sont déjà en règle) plus facilement.
Ces changements « ont été formulés pour surmonter les différences » qui existaient auparavant
« au niveau des comptabilités nationales », notamment entre les banques américaines et
européennes, a expliqué le comité.
Revue de Presse Finance
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4 • NOMINATIONS
Natixis muscle son dispositif en matière d'assurance 4•1
Le recrutement de Jean-François Lequoy, le délégué général de la FFSA, s'inscrit dans la
volonté de BPCE de monter en puissance dans ce métier
Par Alexandre Garabedian le 16/01/2014 pour L'AGEFI Quotidien - Edition de 7H
François Pérol, le patron de BPCE, et Laurent Mignon, celui de Natixis, se donnent les moyens
de leurs ambitions dans l'assurance. En annonçant hier le recrutement de Jean-François
Lequoy pour piloter les activités d'assurance de la banque, les deux hommes ont réalisé une
belle prise.
L'actuel délégué général de la Fédération française des sociétés d'assurance entrera en mars
au comité de direction générale de Natixis à un poste nouvellement créé, à l'heure où BPCE
entend confier à partir de 2016 à sa filiale la production des contrats aujourd'hui confiée à
CNP.
Polytechnicien et diplômé de l'Ensae, Jean-François Lequoy connaît bien Laurent Mignon. Les
deux hommes se sont croisés aux AGF entre 2001 et 2008, où ils ont eu un parcours assez voisin
à quelques années d'intervalle. Le délégué général de la FFSA a été le directeur financier puis
le directeur général adjoint de l'assureur franco-allemand, en charge notamment du pôle vie
et services financiers, des fonctions que Laurent Mignon a lui aussi assumées jusqu'à prendre la
direction générale de la filiale d'Allianz.
Chez Natixis, Jean-François Lequoy chapeautera notamment la filiale Natixis Assurances, dont
l'organigramme reste inchangé. Plusieurs dossiers sont sur la table. Le plus avancé est le rachat
par Natixis Assurances à BPCE de sa participation de 60% dans BPCE Assurances, la filiale
commune créée avec la Maif et la Macif, qui garderont les 40% restants. Le dossier doit être
approuvé lors du prochain conseil de surveillance de la banque, en février. Même s'il s'agit
d'un reclassement interne, la transaction fera changer de dimension la filiale d'assurances de
Natixis.
Le dirigeant va surtout s'impliquer dans les négociations serrées entre CNP et ses actionnaires –
BPCE, Banque Postale et Caisse des dépôts. Natixis Assurances a vocation à gérer à partir de
2016 les nouveaux contrats d'assurance de personnes vendus dans le réseau des Caisses
d'Epargne, tandis que le stock (autour de 100 milliards d'euros) et les nouveaux flux sur contrats
existants resteraient chez CNP. L'assureur public ne l'entend pas de cette oreille, avec un
argument massue, le volume de commissions (834 millions d'euros en 2012) reversées à
l'Ecureuil. La montée en puissance de Natixis Assurances est l'un des éléments clés du plan
stratégique 2017 de BPCE, qui compte équiper à cette date un client sur trois en dommages,
santé ou prévoyance.
Revue de Presse Finance
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Pimco nomme quatre directeurs adjoints des investissements 4•2
Par le 30/01/2014 pour L'AGEFI Quotidien - Edition de 7H
Marquée par l'annonce récente du départ de son directeur général et co-responsable des
investissements, Mohamed El-Erian, la société de gestion filiale d'Allianz a nommé quatre
directeurs adjoints des investissements. Mark Kiesel, Virginie Maisonneuve (en provenance de
Schroders), Scott Mather et Mihir Worah occupent actuellement des postes de directeurs
exécutifs.
Natixis AM va nommer Jean-François Baralon DG délégué 4•3
Par le 23/01/2014 pour L'AGEFI Quotidien - Edition de 7H
Le conseil d'administration de Natixis Asset Management (NAM) devrait nommer Jean-François
Baralon directeur général délégué début février, a appris L'Agefi de sources concordantes.
L'actuel directeur finances et opérations de NAM remplacera Philippe Zaouati, désormais
patron de Mirova, le pôle d'investissement responsable de NAM devenu filiale à part entière le
1er janvier. Jean-François Baralon est entré au comité exécutif de NAM en 2007.
L'AMF renouvelle les membres de son conseil scientifique 4•4
Par le 22/01/2014 pour L'AGEFI Quotidien - Edition de 7H
Dix nouvelles personnalités font leur entrée au sein du conseil scientifique de l'Autorité des
marchés financiers. Dans sa nouvelle configuration, le conseil compte 16 membres. Parmi les
nouveaux membres figurent Eric Chaney, le chef économiste d'Axa, et Philippe Ithurbide, le
directeur de la recherche d'Amundi.
La BCE nomme ses superviseurs bancaires 4•5
Par le 09/01/2014 pour L'AGEFI Quotidien - Edition de 18H
La Banque centrale européenne (BCE) a nommé jeudi les quatre directeurs généraux qui
seront chargés de la supervision bancaire unique en Europe. Stefan Walter, associé chez Ernst
& Young en charge de la régulation, et Ramón Quintana, directeur général de la Banque
d'Espagne en charge de la supervision bancaire, s'occuperont de la supervision
microprudentielle des principales banques de la région. Jukka Vesala, numéro deux de
l'autorité finlandaise des marchés financiers, prendra la direction chargée de la supervision
indirecte des autres banques européennes. Quant à Korbinian Ibel, patron du contrôle des
risques chez Commerzbank, il coiffera une quatrième direction qui fournira des services
transversaux aux trois autres. Les quatre nouveaux directeurs généraux, qui travailleront en lien
avec Danièle Nouy, nommé présidente de l'autorité de supervision bancaire unique en
Europe, prendront leurs fonctions début 2014.
M. Michel Pinault, président de section au Conseil d’Etat, devient 4•6
président de la Commission des sanctions de l’AMF
Publié le 9 janvier 2014 par l’AMF
M. Michel Pinault a été élu à la présidence de la Commission des sanctions suite au
renouvellement partiel des membres de celle-ci. Mme Marie-Hélène Tric présidera la deuxième
section de la Commission.
Revue de Presse Finance
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Après la désignation courant décembre 2013 de six nouveaux membres, la Commission des
sanctions de l’Autorité des marchés financiers a procédé lors de sa réunion du 7 janvier 2014 à
l’élection de son nouveau président. M. Michel Pinault, président de section au Conseil d’Etat
et membre de la Commission des sanctions depuis juin 2011, succède ainsi à Mme Claude
Nocquet, conseiller à la Cour de cassation.
Le président de la Commission des sanctions est élu à la majorité par les membres de la
Commission, parmi les 4 magistrats désignés par le vice-président du Conseil d’État et le
premier président de la Cour de cassation. Il doit être réélu après chaque renouvellement
partiel.
Pour se prononcer sur un dossier, la Commission des sanctions peut se réunir en formation
plénière ou en formation de section. En effet, comme le permet le code monétaire et
financier, la Commission est organisée en deux sections, composée chacune de six membres
et présidée par l’un des conseillers d’Etat ou des conseillers à la Cour de cassation. La
Commission dans sa formation plénière et la première section sont donc présidées par M.
Pinault. Les membres de la Commission ont également élu Mme Marie-Hélène Tric, conseiller
honoraire de la Cour de cassation et membre de la Commission depuis janvier 2011,
présidente de la deuxième section.
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