September 2012 Mathieu Mandeng. Les Petites et moyennes entreprises sont le plus souvent...

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Le financement des PME PMI dans la chaine de

valeurSeptember 2012

Mathieu Mandeng

Les Petites et moyennes entreprises sont le plus souvent considérées comme trop risquées pour la banque. Il ne devrait plus en être ainsi,

Les Banques Peuvent Faire Davantage pour Soutenir Les PMEs

Après la crise financière, les gouvernements du

monde entier s’interrogent continuellement sur

les voies et moyens d’accroître les financements

bancaires aux petites et moyennes entreprises

(PMEs), de nos jours reconnues comme vecteurs

cruciaux de la croissance et l’emploi dans de

nombreuses économies.

Bien souvent – particulièrement en temps de crise

financière – le crédit bancaire aux PMEs PMIs se

raréfient, car les banques les jugent plus risquées.

Par conséquent, ces entreprises pourtant

dynamiques ont du mal à atteindre leur potentiel en

tant que moteur du développement économique et

de la création d’emplois.

Contrairement aux grandes entreprises, qui ont

accès au marché des capitaux ou utilisent leur cash

flow pour faire de gros investissements, les PMEs

s’appuient essentiellement sur le financement

bancaire pour leur croissance, mais manquent

souvent d’antécédents robustes ainsi que des états

financiers nécessaires pour emprunter à des taux

abordables.

Un environnement réglementaire assaini et

l’existence des « crédit bureau » peuvent être

d’une indéniable aide. Les gouvernements ont

Egalement un rôle fondamental à jouer dans la

création des conditions économiques

favorables ainsi que l’infrastructure financière

qui permettent aux PMEs de s’épanouir.

En temps de difficultés économiques, une

intervention gouvernementale – sous forme de

garantie ou financement direct – s’est révélé être

une réussite pour maintenir un flux de crédit aux

PMEs dans de nombreux pays asiatiques.

Mais qu’en est-il des banques ?

Comment pouvons-nous accroître notre soutien aux PMEs ?

Il y a une reconnaissance croissante dans

l’industrie bancaire que le prêt aux PMEs

représente la voie cruciale à suivre si les

institutions financières veulent contribuer à

l’économie réelle. Mais les prêts bancaires ne

doivent pas constituer les seuls moyens d’y

parvenir.

Notre expérience avec des centaines de milliers

de PMEs à travers l’Asie, l’Afrique et le Moyen

Orient, nous a prouvé que, tout comme pour les

grandes entreprises – les PMEs, ainsi que leurs

propriétaires et leurs directeurs, ont besoin d’une

multitude de services et de produits bancaires

pour satisfaire leurs besoins.

Ceci allant de l’assistance à la gestion

efficiente de leurs cash flows (encaissements,

paiement en passant par la gestion des

liquidités), l’optimisation de la rentabilité du

capital ou la protection de leurs affaires par la

gestion des risques divers, autant de besoins

qui ne sont traditionnellement pas satisfaits par

les banques.

En d’autres termes, pour gérer leurs affaires avec

succès, les PMEs ont besoin de banques qui leurs

fournissent un large éventail de produits et services

incluant la gestion de la paie, les encaissements, les

paiements, les services liés aux comptes courants,

et les cartes de crédit, les paiements et

encaissements à l’étranger, les investissements, le

commerce extérieur, et les produits dérivés.

Dans le passé, les banques avaient tendance à

proposer une offre de produits et services non

différenciés aux entreprises, quelles soient

petites ou moyennes.

Toutefois, force est de constater qu’il y a une bien

meilleure compréhension par les banques des

différences entre ces deux segments aujourd’hui.

L’offre des banques a donc évolué vers une

différentiation des produits et des services avec

des solutions adaptées.

Les petites entreprises, qui par ailleurs manquent de

ressources pour faire face aux aspects fiscaux et

légaux de leurs activités, nécessitent un

accompagnement plus individualisé des banques

avec l’aide des partenaires experts pour leur offrir

des conseils adaptés.

En approfondissant et élargissant les relations avec

les PME, au lieu de se concentrer sur seul le crédit,

les banques pourront graduellement établir un

niveau d’acceptation confortable du risque PME.

Toutefois, il y a plus que les banques peuvent faire

pour supporter les PMEs – par exemple

s’intéresser particulièrement aux petites

entreprises qui sont en relation d’affaire avec

leurs clients grands comptes.

La plupart des PMEs font partie de la chaîne de

valeur, (Fournisseurs, prestataires ou acheteurs

distributeurs) liés à de grandes entreprises

locales et multinationales. Traditionnellement, les

banques n’ont pas été assez proactives dans le

soutien des PMEs en tant que partie intégrante

de cette famille élargie d’entreprises.

Cette situation est en train de rapidement

changer dans la mesure où de plus en plus de

banques adoptent des solutions innovantes

pour financer les petites entreprises dans la

chaîne de valeur. En travaillant avec

seulement quelques entreprises de cette

manière, il est possible pour les banques

d’atteindre un grand nombre de PMEs.

A titre d’exemple, la Standard Chartered a

financé près de 3.000 PMEs en Inde sur la

base de leurs relations commerciale avec 70

de nos gros clients. Nous essayons de faire de

même dans d’autres marchés tels que la

Chine, le Vietnam, la Malaisie, le Pakistan et le

Nigeria, Cameroun.

Il s’agit d’une toute autre approche qui s’appuie

sur une mise à profit des relations clients

existantes pour accéder rapidement à de

nouvelles. Il s’agit essentiellement de mener une

discussion avec nos clients grands comptes afin

d’identifier leurs meilleurs fournisseurs et

distributeurs, puis trouver le moyen de travailler

avec tout ce réseau entreprises, y compris les

PMEs.

Le Produit :1

23

4

5

6- paiements 30-90 jours

7

8

9

10

11 : Règlement immédiat

12

13

Financement du Fournissseur

Financement du Distributeur

Cimencam

Pour le bon déroulement d’une telle

approche, les banques doivent se

concentrer sur les relations à long-terme

avec leurs clients, par opposition à une

approche purement transactionnelle basée

essentiellement sur l’offre produit ou la

recherche de gains à court terme.

Il est tout aussi primordial que le personnel

des banques travaille de manière

coordonnée pour soutenir ces clients à

travers les équipes, des fonctions et les

marchés, s’ils veulent offrir avec succès des

solutions telles que le paiement des

fournisseurs, l’encaissement des

distributeurs, ainsi que le financement du

commerce international.

Il faut reconnaître que ce types de financements

deviennent de plus en plus pertinents. Le monde

est plus ouvert que jamais, avec les exportations

mondiales qui croissent en proportion du PIB.

Comme souligné dans le « Super-Cycle Report »

de la Standard Chartered en 2010, les modes de

fonctionnement du commerce international,

initialement dominées par des économies

avancées, subis une profonde mutation.

Dans la mesure où les économies dites

"périphériques" ont rapidement pris un rôle

central dans les échanges mondiaux. Pour

profiter au mieux des opportunités offertes par la

profusion de nouveaux marchés et couloirs

commerciaux, les sociétés multinationales

doivent rapidement établir des réseaux sur le

terrain.

Les banques internationales avec une présence

locale dans les marchés émergents ont un rôle

crucial à jouer dans la mise en liaison des PMEs

aux chaînes globales d’approvisionnement. Et –

au fur et à mesure que les PMEs s’agrandissent

et croissent – leurs fournir des solutions

transfrontalières ainsi que des services bancaires

dans diverses géographies.

Avec les PMEs PMIs dans de multiples pays

comptant pour plus de 85% à 95% des

entreprises et contribuant pour plus de la moitié

du PIB et l’emploi, l’importance sociale et

économique des financements durables des

PMEs est maintenant bien comprise.

Au fur et à mesure que les technologies et

approches pour servir les PMEs deviennent

accessibles aux banques, l’assertion

traditionnelle selon laquelle ces clients sont

trop risqués pour la banque devient lentement

obsolète.

Avec un modèle d’affaires approprié, associé à

une bonne combinaison de l’offre de produits et

de services et à une approche holistique et

unitaire de la banque dans la chaîne des services

rendus, les institutions financières peuvent –

progressivement – servir les PMEs de façon

profitable.

Je vous remercie

pour

votre aimable attention

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