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Schéma Régional de Développement Economique d’Innovation et d’Internationalisation
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations et d’Orientation Professionnelles
Réunion de Concertation Thématique
4 novembre – Lille
LES HAUTS-DE-FRANCE, LA
REGION « PRO-ENTREPRISES »
Synthèse des échanges
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I. PREAMBULE
Ce document contient la synthèse des travaux de la rencontre territoriale autour du thème «Les Hauts-de-France, la région «pro-entreprises» qui s’est tenue le 4 novembre
2016 dans le cadre de la démarche de concertation thématique mise en place pour l’élaboration du Schéma Régional de Développement Economique, d’Innovation et
d’Internationalisation (SRDEII).
La conférence a réuni 280 participants
Le programme de la matinée était le suivant :
9h00 à 9h30 Plénière d’ouverture 10h à 12h Ateliers 12h30 à 13h Plénière de restitution
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II. PRESENTATION PAR LA VICE PRESIDENTE :
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SYNTHESES DES TRAVAUX
EN ATELIER
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ATELIER 1
« Quelle stratégie de la place tertiaire au service du
développement régional ?
Animateur
Eléonore CALANDRE
Expert
Mickael KERVRAN
Rapporteurs
Virginie DUBART
Alexandre BARTHES
COMPTE RENDU DE L’ATELIER
L’introduction générale de l’atelier a été réalisée par Eléonore Calandre, directrice Hauts de
France Investissement. Elle a présenté le déroulement général de l’atelier.
Mickael Kervran, Caisse d’Epargne Picardie, intervenant en qualité d’expert, s’est présenté
puis a présenté les principaux enjeux de l’atelier synthétisés dans la question comment mettre
en place un écosystème permettant de créer des connexions et faire des Hauts de France une
Région pro-entreprise.
Mickael Kervran a notamment souligné trois axes de réflexion :
-un premier axe autour de la transformation de la jeune pousse en ETI autour notamment des
questions de lisibilité et de compréhension des dispositifs d’accompagnement
-un deuxième axe autour des spécialisations de la Région
-un troisième axe autour des territoires en restructuration/revitalisation identifiés notamment
dans le cadre de la mission Vasseur.
Thématique 1 :
Question de la subsidiarité et de la continuité de service pour les startups et les
entreprises.
Question de la complémentarité entre action publique et acteurs privés
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Mickael Kervran a rappelé les trois étapes clefs dans la vie de l’entreprise : la création, le
développement et les difficultés/accidents. Il a précisé que ces trois étapes impliquaient des
solutions différentes à la fois en terme de financement, de conseil et de capital
CCI Grand Lille :
La Région s’est engagée depuis 4 ans dans un processus de transformation du modèle
économique dans le cadre de la REV 3. Cependant, cette transformation de modèle
économique ne s’est pas encore traduite par l’ouverture de marchés. Dans ce cadre, il a été
souligné l’exemple de la start-up Eliocité (groupe Norauto) qui développe des boitiers pour les
voitures autonomes qui a du s’appuyer sur l’université pour lancer le déploiement de son
produit et attirer des investisseurs extérieurs en l’absence de marché.
Il a été évoqué la nécessité de s’orienter vers une logique de concentration des fonds
d’investissements et des appels à projets afin de remédier à la logique du « chacun dans son
coin » et afin de fédérer les acteurs dans un guichet unique et autour de grands projets.
L’intervenant a indiqué que la Région avait un rôle à jouer pour créer les conditions favorables
au lancement de nouveaux marchés.
Pôle Matikem
Le pôle Matikem a souligné la difficulté des entreprises à accéder aux outils de financement
en particulier quand les fonds propres de l’entreprises sont inexistants (entreprise en
démarrage) ou dégradés (entreprise en difficulté) alors que ces acteurs ont des besoins de
financement soit pour se lancer et poursuivre leur croissance ou au contraire pour trouver les
leviers nécessaire à leur rebond
Il a évoqué le cas de Deseille Textile (dentelle de Calais) qui a un savoir-faire, mais des
problèmes de trésorerie et d’accès aux financements nécessaire à son rebond.
Picardie Investissement – Gilles Forteguerre
En Picardie, la création du FIRA a permis de doter la Région d’un outil opérationnel permettant
l’accompagnement à l’accès au financement en phase d’amorçage/création. Il a toutefois
indiqué qu’il n’avait pas le recul suffisant pour évaluer l’efficacité du dispositif. Le FIRA est
l’une des rares structures en France à œuvrer dans cette catégorie (même si l’intervention
n’est pas toujours rentable).
En ce qui concerne les fonds de retournements, M. Forteguerre a indiqué que les interventions
étaient possibles mais très rares. Dans ce domaine il y a une « lacune claire dans la raquette
». L’entrepreneur doit savoir accepter de passer la main notamment dans les phases de
difficultés
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Thématique 2 :
La question du risque, du qui voudra investir dans un fonds de consolidation,
la question de la solidarité entre les territoires,
la question de la mutualisation à grande échelle des fonds de revitalisation
Maubeuge Agglo :
L’intervenante est revenue sur une expérience menée sur le territoire de l’agglomération de
Maubeuge avec notamment l’utilisation des avances remboursables comme outil ayant permis
la pérennisation des activités de plusieurs entreprises.
Elle a rappelé la frilosité des différents acteurs de l’accompagnement (banques…) pour la prise
de risque et y compris la frilosité des territoires en raison notamment du contexte financier et
budgétaire difficile.
L’avance remboursable constitue un levier intéressant en complément des autres outils de
financement. Maubeuge a notamment travaillé en collaboration avec la Région dans le cadre
du contrat de développement.
Le caractère intéressant des fonds de revitalisation notamment pour son effet de levier et
d’entrainement a été souligné. Il constitue un soutien à la trésorerie intéressant.
L’intervenante a fait part de son intérêt pour une mise en commun des fonds tout en soulignant
qu’il conviendrait néanmoins d’en voir avant les modalités.
Elle a indiqué qu’une approche au cas par cas pour les entreprises en retournement était
nécessaire. L’intérêt d’une cagnotte commune permettrait notamment de réaliser une étude
du dossier par différents partenaires et un investissement public incitant à la prise de risque
des partenaires bancaires.
Communauté urbaine de Dunkerque
L’intervenant a souligné l’importance de l’articulation agglo/Région avec la Région comme chef
de file. Il a été rappelé que la solidarité était bien présente et qu’elle constituait un important
facteur de résilience.
L’articulation Région/territoire doit permettre d’éviter de passer à côté de difficultés. Et, il a été
rappelé la nécessité de donner la 1ère impulsion.
DG CCI Région :
Le DG de la CCI Région a rappelé que l’appétence au risque constituait le levier essentiel. En
outre, il a également insisté sur la taille critique à atteindre ainsi que sur la difficulté du chef
d’entreprise à comprendre les outils soulignant ainsi un problème d’articulation entre les
acteurs.
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Pour l’accès à la taille critique, l’accent a été mis sur les besoins important en matière de
haut de bilan mais également les besoins de financement élevés pour assurer la recherche
de marché à l’étranger. La nécessité d’un travail conjoint entre la Région, les territoires et les
acteurs privés a été soulignée.
Il est également revenu sur l’expérience du hub financement qui offre des opportunités de faire
pitcher régulièrement (tous les deux mois environ), les entreprises devant une agora de
financeurs publics et privés dans le cadre des projets relatif à la REV3. Il conviendrait de
massifier cette dynamique.
En ce qui concerne le volet « rebond », il a souligné intérêt de la mission Vasseur et la
nécessité de renforcer les synergies publics/privés pour avancer plus fort et être plus efficace
dans la levée de fonds et combler les trous dans la raquette.
Il a insisté sur la terminologie d’un « fonds de rebond » tout en soulignant qu’il s’agissait du
principal trou dans la raquette des outils de financement. Et, il a insisté sur la nécessité d’aller
vite avec une projection vers l’avenir. De même, l’accent a été mis sur la nécessité de disposer
d’un fonds bien doté et conséquent, supérieur à 10 millions d’€ pour avoir une forte échelle
Pas de Calais Actif
L’association a partagé son expertise et expérience dans le domaine de l’ESS en mettant en
avant deux outils développés :
-ingénierie technique avec notamment une étude du modèle économique et un plan de
développement
-avance remboursable
Le dispositif développé est mobilisable sous 48h et bénéficie d’une grande souplesse. Il offre
l’opportunité d’une avance remboursable de 100 000€.
La procédure d’intervention est structurée autour d’une analyse des difficultés et la réalisation
d’une expertise en interne par Pas de Calais Actif. L’objectif est de redonner du souffle. Outre
les avances remboursables, l’association à la possibilité de mobiliser des prêts participatifs et
du capital-risque au niveau de la structure nationale
Thématique 3 : La lisibilité des dispositifs
Mickael Kervran a rappelé que la « mort » d’une entreprise était une étape qui était parfois «
normale ». Il est en accord avec la notion de rebond car cela signifie qu’il y a potentiellement
un marché et /ou des compétences
Concernant les dispositifs dédiés au start-up et à l’amorçage, les dispositifs sont globalement
bien structurés en France avec notamment la French Tech, BPI et les acteurs privés. Le
financement de haut de bilan est en cours de structuration.
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Pour M. Kervran, la phase de rebond est un sujet pour les banquiers. En effet, s’ils disposent
d’une bonne connaissance, régulièrement actualisée, des produits BPI, le banquier est un peu
perdu face à l’offre en matière de rebond.
M. Kervran a insisté sur le rôle clef du triptyque chefs d’entreprise/banquier/expertcomptable.
La lisibilité est au cœur des enjeux du rebond au même titre que la réactivité car le rebond est
plus urgent que les besoins des start-up.
BPI France
L’intervenant est notamment revenu sur le timing des opérations. Il a souligné que
l’accompagnement devait se faire dans la transparence avec le chef d’entreprise et du chef
d’entreprise envers ses conseils sur ses projets
Il a insisté sur la question du rapprochement d’entreprises qui constituent une agglomération
de compétences et de modèles économiques. A ce titre, il a mis l’accent sur la nécessité de
faire avancer les problématiques de rapprochement, croissance externe, ouverture du capital
en fonds propres… même si c’est parfois difficile à faire entendre au dirigeant.
Si l’entrepreneur se construit lui-même, il se construit également avec les conseils, les bons
conseils.
Sur la lisibilité des outils, l’intervenant a fait le constat d’une multiplication des outils car la
mutualisation implique une réactivité plus faible en raison notamment des problématiques de
gouvernance. En effet, selon BPI, chacun veut garder un peu la main. Ainsi, les outils
mutualisés ne sont pas suffisamment réactifs. Par conséquent, cette absence de réactivité
entraine la création d’outil individuel mais moins efficace posant ainsi la question de la lisibilité.
Dans cette perspective, la confiance devient la vertu nécessaire ainsi que l’acceptation de
délégations de pouvoir. Il indique toutefois, qu’il conviendra de prendre également en
considération les règlementations prudentielles et les règles qui s’appliquent aux différents
intervenants. Il conviendra de prendre en considération les intérêts et contraintes de chacun
pour constituer une boîte à outil efficace.
Unéol
Uneol est une start-up spécialisée dans le développement des éoliennes urbaines. Le
fondateur de la société est revenu sur les difficultés rencontrées au quotidien dans la création
et le développement de son entreprise.
Il a souligné que les fonds propres et l’accès à ses derniers constituaient clairement un
problème. Par ailleurs, la société est sur le projet REV3. A ce titre, il propose des modèles
économiques innovant mais, il lui a été conseillé de ne pas aller trop loin dans ses nouveaux
modèles économiques pour ne pas « effrayer » les investisseurs.
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Il déplore également les difficultés rencontrées pour accéder aux marchés
Par ailleurs, concernant la trésorerie, il a indique que l’entreprise débute avec un problème de
trésorerie qui ne fait que s’amplifier avec l’évolution de l’entreprise sans pour autant trouver
de solutions concrètes à son problème.
Il a indiqué qu’en théorie, il se retrouve dans l’accès à l’information mais néanmoins, il a
toujours l’impression que les dossiers… sont adaptés uniquement pour les grands comptes.
Picardie Investissement – Gilles Forteguerre
Gilles Forteguerre est revenu sur les propos d’Uneol reconnaissant que les dossiers étaient
un peu lourds et la solitude de l’entrepreneur tout en soulignant qu’il était également comptable
de l’argent mis à disposition.
UIMM Hauts de France
L’intervenant a souligné que, dans une économie libérale, la collectivité n’avait pas de rôle à
jouer dans la création de marchés. Les attentes vis à vis de la collectivité sont que cette
dernière fixe les grandes orientations et les grandes directives et c’est tout. Il n’est pas
questions que la collectivité définisse les choix entrepreneuriaux
Il a rappelé que le chef d’entreprise n’avait pas une volonté absolue de faire de l’argent mais
qu’il avait aussi une vocation sociétale. Il a rappelé que si les salariés n’aiment pas les patrons
en général, ils aiment leur patron. Et, il conviendrait de faire confiance aux entrepreneurs.
Il a rappelé que l’UIMM représentant 110000 salariés dans les Hauts de France et que les
entreprises de la branche constituaient les principaux exportateurs Régionaux.
Pour l’intervenant, l’industrie de demain, c’est celle qui saura travailler en réseaux et
développer des marchés avec d’autres branches comme la chimie, le numérique…
Le rôle de la Région doit se borner à laisser les branches professionnelles s’articuler entre
elles et prendre les décisions sur le plan financier.Il a souligné que l’enjeu principal était de
favoriser le passage de l’entreprise de taille moyenne à l’ETI
Il a souligné que le marché oblige l’entreprise à s’adapter et que les branches avaient les
capacités d’assistance et de décisions et qu’à ce titre, il conviendrait de laisser à ces dernières
une plus grande lattitude et tendre vers une délégation de décision.
M. Kervran
M. Kervran a souligné que le marché est celui qui fait office de sanction tout en soulignant que
la collectivité pouvait avoir un rôle incitatif dans l’amorçage d’un marché. Ce point a également
été développé par la CCI Grand Lille qui a également insisté sur la nécessité d’une
simplification dès l’amont des projets et une prise en compte dès l’amont des enjeux marchés.
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CCI Région
Il a rappelé le caractère mondialisé de l’économie et souligné les deux critères de
développement des entreprises : l’innovation et l’internationalisation. Il a insisté sur la
nécessité d’un travail en inter filières et sur l’action en « meute » notamment à l’international
Il a toutefois mis en avant la difficulté des PME à s’internationaliser. En complément, M.
Kervran a rappelé que les entreprises internationalisées étaient les plus beaux clients. Il a
également souligné la nécessité d’une taille critique pour se développer à l’export
UIMM
En ce qui concerne l’international, l’UIMM a souligné le rôle efficace des CCI et à ce titre, il
conviendrait, de faire preuve de pragmatisme en renforçant le soutien aux CCI. De plus, il a
souligné la nécessité de faire preuve de pragmatisme et de conserver les dispositifs qui ont
fait leur preuve comme par exemple les stands Régions sur les salons comme au Bourget.
Thématique 4 :
l’organisation
l’innovation
l’attractivité
Communauté Urbaine Dunkerque
Il a été rappelé qu’il était comptable de l’argent mobilisé ce qui impliquait à la fois d’être efficient
mais aussi de raisonner en fonction de l’entreprise. Il a insisté sur la nécessité de renforcer les
synergies grands comptes/PME
Dans cette perspective, il a rappelé l’action menée avec Total sur le dunkerquois visant à
mobiliser les start-up et les PME pour innover.
M. Kervran
Il a insisté sur la question de la marque Région, les Hauts de France comme marque forte à
l’international et qui se doit d’être visible sur les grands évènements. Par ailleurs, il a rappelé
que le rapprochement et la transmission d’entreprises constituaient des étapes clefs
L’équation gagnante : innovation + international + rapprochement = passage de la PME à l’ETI
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MATIKEM
Le pôle a insisté sur la difficulté à faire innover les PME et a souligné le grand déficit
d’innovation dans la Région.
Il a également pointé certaines difficultés en particuliers les moyens qui sont généralement
épuisés à la mi-année créant ainsi un blocage. Dans cette perspective, la Région pourrait
intervenir comme relai.
UIMM
La Région doit aider les branches à inciter leurs membres à innover ce qui implique une
amplification des accords de branche. A ce titre, il propose la possibilité d’une aide Régionale
sous réserve d’un retour sur l’innovation.
LCL Hauts de France – directeur entreprise
Il a été rappelé que la Région Hauts de France représente seulement 2,5% du capital
investissement alors qu’elle représente 10% du PIB.
Il a insisté sur la nécessité de créer des moments de partage avec le dirigeant d’entreprise car
ce dernier est souvent seul avec le quotidien à gérer.
Nord Active
Sur le volet attractivité, il a été rappelé la difficulté à attirer des compétences et des cadres
dans la Région. Il a notamment insisté sur la nécessité sur les leviers d’attractivité que
représentent les services culturels, les services sportifs… notamment pour les cadres qui, en
général, viennent avec leur famille.
A ce titre, il a rappelé le rôle de l’ESS comme vecteur d’attractivité
Il a été rappelé également l’expérience de la Région Nord Pas de Calais dans l’organisation
de réunions régulières entre les acteurs de l’accompagnement (financeurs…) offrant ainsi aux
acteurs une plateforme d’échanges et favorisant la création d’habitude de travail.
Chambre des métiers et de l’artisanat des Hauts de France
Il a rappelé le rôle de l’artisanat dans le maillage du territoire et aussi comme vecteur
d’attractivité pour le territoire.
CCI Grand Lille
Il a été souligné la dimension peu lisible du territoire. De plus, il a rappelé la situation du
territoire situé entre des zones fortement dynamiques de Paris, Anvers, Bruxelles ou Londres
qui aspirent les ressources de la Région.
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Cette aspiration est déjà présente dans le secteur du BTP est perceptible dans le domaine
tertiaire. A ce titre, il conviendra d’identifier les projets rentables et les valoriser fortement. De
même, il a rappelé que la Région pouvait également tirer parti de sa position de hub
transfrontalier unique en Europe
5ème thématique :
Les autres services dont la cybersécurité
Mickael Kervran
Il a souligné le coût élevé des fraudes sur les transactions bancaires ainsi que la nécessité
d’adopter une approcher rigoureuse concernant la protection des systèmes d’information.
Dans cette perspective, il conviendrait de renforcer la sensibilisation des entreprises.
Agglomération de Maubeuge
Il a été rappelé que sur le territoire de l’agglomération il y avait une offre de formation en
cybersécurité jusqu’au niveau master. L’accent a également été mis sur la nécessité de
conserver en Région les compétences formées en local
GIE Surricate
Il a été souligné la dynamique Régionale en matière de cybersécurité avec notamment
l’organisation du Forum International de la Cybersécurité (FIC) à Lille ainsi que le
développement de pôles d’excellence en la matière autour d’Euratechnologies et du cluster
CNCS (Cybersécurité et Confiance Numérique)
Il a également été rappelé la nécessité d’une approche globale en terme de sécurité et de
protection du patrimoine informationnel intégrant à la fois une approche en terme de
cybersécurité et d’intelligence économique.
Communauté urbaine de Dunkerque
Il a évoqué la mise en place d’un « cluster spontané » par les entreprises du territoire du
Dunkerquois, Cap Sécurité, avec un focus sur la sécurité des système d’information industriel
(SCADA) ;
GRETA Lille Métropole
Il a été rappelé la dynamique du territoire en matière de cybersécurité avec le développement
de start-up dans le domaine mais également avec l’installation en Région lilloise du groupe
Orange (filiale cyberdéfense).
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Il a souligné qu’il y avait un problème de long terme notamment en matière de formation. Il a
indiqué qu’il y avait une réflexion au sein du Greta pour développer des formations et une filière
de compétences dans le domaine cyber.
CCI Grand Lille
Il a été soulevé la question de l’utilisation de recours à des dispositifs d’extraterritorialité
notamment à titre d’expérimentation pour favoriser l’attractivité du territoire.
Thématique 6 :
la post-création
Mickael Kervran a souligné la tendance actuelle à ne plus considérer uniquement les chiffres
passés de l’entreprise mais à tendre vers une prise en considération plus globale notamment
du business modèle.
Il a également insisté sur la faiblesse des réseaux de business angels en France
Réseau Initiative
Si l’investissement occupe une place importante dans le développement des start-ups
numériques ; la mise en réseau joue un rôle central. Il a également insisté sur importance de
l’accompagnement technique et le financement des incubateurs spécialisés
L’intervenant a rappelé que le réseau réalisé des prêts honneurs pour un total de 17 millions
d’€/an dans les Hauts de France
Il a également rappelé que la question du rebond/retournement concernait également les TPE
en particulier dans les zones fragilisées comme le Calaisis. Il a évoqué la nature sous
capitalisés des acteurs ainsi que les besoins en financement de fonds propres et de BFR
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ATELIER 2
« Accompagner le développement de nos entreprises à
l’international et attirer les investisseurs»
Animateur Expert Rapporteurs
Saïd BENBOUZIANE Lorenzo CORNUAULT Juliette DELBE
Karine MARGERIN
EXPOSE DE L’EXPERT
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COMPTE RENDU DE L’ATELIER
Les éléments de contexte suivants ont été présentés par Lorenzo CORNUAULT, Directeur
Exécutif Réseau France et Relations Institutionnelles de Business France :
- L’international est un levier de développement économique :
L’exportation représente six millions d’emplois. L’export constitue un risque mais représente
en même temps un facteur de croissance.
Les 20 000 implantations étrangères représentent 2 millions d’emplois et 1/3 des exportations
nationales.
- L’international nécessite une coordination entre acteurs :
Les grands groupes qui représentent 0,5% des entreprises réalisent 50% des exportations.
L’export requiert donc une vision et un volontarisme politique fort. Les contraintes budgétaires
nécessitent une articulation entre les différents acteurs pour constituer une chaîne de valeur
dans l’accompagnement des entreprises.
Sur l’invest, l’association des structures infra-régionales alimente la richesse territoriale.
- Des enjeux de cartographie sur les deux volets :
Un travail collectif de cartographie des avantages distinctifs par région (tissu traditionnel et
d’excellence) est nécessaire pour se positionner sur les marchés étrangers.
La région doit aussi s’attacher à cartographier les acteurs infra-régionaux sur le volet invest.
1. Volet Export
1.1 Des constats
Profil international de la métropole et de la région.
L’export représente un risque pour les entreprises qu’il s’agit donc de préparer
(acculturation export), d’accompagner, de rassurer. L’export impacte en effet
l’entreprise à différents titres : production, RH, organisation administrative,…
Il faut proposer aux entreprises un point d’entrée suffisamment clair : la Région doit
être au cœur de la coordination.
Le soutien financier est indispensable car l’investissement est important et le retour
sur investissement n’est pas immédiat.
La présence des entreprises sur les salons et missions doit être facilitée. Il faut
néanmoins que ce soit le bon moment pour l’entreprise quant aux exigences de
préparation et de suivi. Concernant les événements collectifs, il faut assumer d’être
sélectif pour ne pas s’exposer au ridicule.
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Importance du suivi pour travailler dans la durée.
Importance des liens institutionnels entre territoires en particulier pour les offres de
services d’intérêt général.
Importance des réseaux (continuer à associer entreprises et enseignement, utiliser les
réseaux des universités, partenariats laboratoires et organismes de formation).
1.2 Des pistes d’action
- Soutenir l’apprentissage de l’anglais et la mobilité internationale
- Ciblage stratégique : projet structurant à long terme
Aider au développement de zones d’activités stratégiques identifiées comme
telles dans le schéma régional.
S’appuyer sur les expertises pays et secteurs d’autres régions pour vendre les
spécificités françaises.
Mieux utiliser les salons nationaux internationaux.
- En termes de soutien financier :
Abonder les leviers de financement existants, trouver des leviers
complémentaires.
Proposer une aide directe aux entreprises.
Apporter un complément au capital social et contribuer au financement des
ressources humaines sur place en cas d’implantation.
Contribuer à la réflexion du SGAR pour la mise en place d’un fonds
d’internationalisation.
- Concernant les réseaux :
Portage : s’appuyer sur les entreprises implantées à l’international
(cartographie en cours ; prévoir défraiement du temps passé) pour chasser en
meute ainsi que sur les entreprises étrangères implantées sur le territoire.
Poursuivre le développement de liens institutionnels avec les territoires.
Aider à l’internationalisation des pôles de compétitivité.
Continuer à associer entreprises et universités.
Quel lobbying à Bruxelles ?
Comment participer à la réception de délégations étrangères en région :
recensement des sites d’intérêt professionnel pour y organiser des visites.
2. Volet Invest 2.1 Des constats - Un bon positionnement mais des points d’amélioration possibles :
La région est bien positionnée sur l’attraction d’investisseurs étrangers (3ème en stock et 2ème en flux sur 2015). La Région compte près de 2 000 établissements à capitaux étrangers employant 125 000 personnes (dont 30 000 dans des entreprises américaines).
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Le produit Hauts-de-France est « garanti à vie » : Nord France Invest assure le suivi des entreprises implantées pour veiller à leur satisfaction.
Cependant des marges de progrès existent. Par exemple, seuls 131 établissements sont d’origine britannique pour un total de 7 000 emplois, à part égale avec le Japon, ce qui représente un déficit à combler compte tenu de la proximité géographique du marché britannique.
- Un travail en réseau à poursuivre et intensifier :
La proximité avec les territoires est essentielle dans le cadre d’une région élargie car le succès s’appuie sur la coopération avec les partenaires (territoires, services de la Région et de l’Etat, Business France)
Travail de coopération également avec les pôles de compétitivité
3 500 étudiants bénéficiant d’une bourse de mobilité à l’international : nécessité d’utiliser davantage ce potentiel et de s’appuyer sur les coopérations internationales académiques pour y associer un volet économique.
- Des orientations stratégiques définies :
Réorientation engagée vers des secteurs qui emploient plus que d’autres (ex : industrie agroalimentaire, e-commerce et logistique, services) ainsi que vers des secteurs à potentiel technologique (usine du futur, agro-ressources) : 7 axes sectoriels prioritaires ont ainsi été définis.
Objectif de consolidation des sites d’excellence et de l’écosystème. - Des atouts à ne pas négliger :
Le rôle prescriptif d’une entreprise étrangère déjà implantée est déterminant.
L’importance du poids des extensions de site induit la nécessité de s’interroger sur comment garder ses entreprises étrangères ? Importance d’aider les entreprises à avoir un argumentaire pour la maison mère lors des projets d’extension.
- Des points de vigilance :
La France doit faire des efforts en matière de réglementation : simplification à mettre en œuvre pour revenir au niveau de l’Europe. La création d’une zone d’activité constitue un parcours du combattant (ex : étude d’impact). La perte de temps et d’argent induit aussi un manque de réactivité par rapport au marché britannique par exemple.
Difficulté pour les territoires de répondre aux questions de fiscalité.
Importance du numérique et de la fibre.
Les entreprises étrangères cherchent des bâtiments clefs en main (non pas des zones d’activité).
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2 .2 Des pistes d’action - Des solutions existantes ou en cours d’élaboration pour répondre à certains des points évoqués ci-dessus :
Une zone franche réglementaire est en cours d’étude, ce qui permettrait d’obtenir de l’Etat des exemptions sur un périmètre défini.
L’immobilier en gris existe et peut donc répondre aux besoins de facilitation des démarches.
Par la connaissance de leur filière, les pôles peuvent venir en appui des territoires pour mettre en valeur les succès d’implantation.
- Des dispositifs à développer ou mutualiser :
Importance de la qualité des produits (Innovation, Production) > développer un Crédit Impôt Production pour attirer les entreprises étrangères en France et maintenir les entreprises françaises.
Animation d’une communauté Facebook de 1300 étudiants étrangers (migration vers Ln pour les nouveaux actifs) : outil à partager.
- Des attentes vis-à-vis de la Région :
Période favorable pour passer des messages : c’est le rôle de la Région de faire remonter des informations à l’Etat sur les problèmes qui relèvent de sa compétence.
Crédit d’Impôt-Recherche : interprétation différente selon les régions : quelle sécurisation la Région peut-elle apporter ?
Travailler avec la Région sur l’offre immobilière.
Travail sur l’entreprise étendue > échanger pour co-construire l’argumentaire et identifier les arguments clés à développer.
Attente de l’accompagnement de la Région sur les pépinières.
Aides à l’embauche : souhait de pouvoir continuer ce dispositif apprécié par les chefs d’entreprise ; la Région peut-elle contribuer ?
- Le marketing territorial en appui :
Attractivité grand angle (tout le monde est représentant de la Région) : avoir le même discours (pitch de 3 min.) : kit de présentation à développer.
Besoin d’un outil de marketing territorial opérationnel (Project center : aller plus loin).
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ATELIER 3
« Mettre l’innovation à la portée de toutes les entreprises
régionales »
EXPOSE DE L’EXPERT
Animateur Expert Rapporteurs
Arnaud RIQUIER Yves DUCROCQ
Chantal PIERRACHE
Rémy FRADET
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COMPTE RENDU DE L’ATELIER
1 – Introduction et contexte
Rappel sur l’objectif des ateliers : enrichir les contributions reçues par des propositions
concrètes :
- Quelles sont les attentes vis-à-vis de la Région ?
- Comment fonctionner ensemble ?
- Consacrer toute l’énergie à développer nos points forts
227 000 entreprises sont présentes en Hauts-de-France dont :
- 93% de micro entreprises
- 5% de PME
- 1% d’ETI
- - de 1% de grandes entreprises
Les micro entreprises à potentiel de développement (10%) + PME + ETI représentent 60%
des effectifs salariés.
Il existe une très grande diversité dans les micro entreprises, c’est une catégorie d’entreprises
à surveiller de près (entrepreneurs indépendants à haute valeur ajoutée souvent experts dans
leur domaine).
Trois sujets impactent directement toutes les entreprises : la digitalisation, la mondialisation
et la préservation de la planète.
Sur toutes ces entreprises régionales :
- 50% déclarent " innover " (remettre en cause leurs pratiques)
- 1/3 de ces entreprises déclarent s'organiser pour cela
- 6,5 % déclarent avoir mis en place une organisation spécifique pour innover
- 2 % innovent avec le soutien d'un au moins des dispositifs de soutien public
Pour démarrer l’atelier, il est nécessaire de s’accorder sur une définition commune de
l’innovation.
Innover c’est créer et commercialiser avec succès de nouveaux usages, produits ou services.
L’innovation peut être déclinée :
- A travers les produits, les process
- A travers le management
- A travers le développement économique territorial (type création de pépinières)
- A travers l’Innovation sociétale
3 sources majeures d’innovation :
- Le marché (clients, fournisseurs, réglementation, OMC, matières premières et leur
évolution)
- Les technologies et la sociologie
- L’imagination et la créativité des individus et des territoires (La vivacité d’un
écosystème est très importante)
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La thématique de l’innovation intègre le sujet de l’entreprise comme élément de compétitivité
mais dépasse aussi ce cadre avec :
- La dynamique de territoire
- Le lien à la recherche et à la formation permettant la montée en compétence des
entreprises
L’innovation consiste à vendre une invention avec succès et profit.
Innover c’est l’apparition des inquiétudes, c’est l’évaluation des risques, se reposer sur les
RH pour essayer de lever ces doutes.
L’attitude du chef d’entreprise est primordiale dans le processus d’innovation d’une entreprise.
La proactivité permet de déclencher l’intérêt d’innover ; Les échanges d’expériences entre
entrepreneurs aussi
2 - Echanges et débats
Trois axes pour animer les débats :
- Sensibilisation à Innovation
- Accompagnement
- Collaboration pour favoriser les synergies
Jean marc Vienot (Up-tex) : La sensibilisation passe par la proactivité et le
professionnalisme des équipes que l’on a dans nos écosystèmes. Le rôle des Pôles : c’est
parler deux langages : celui de l’entreprise (savoir-faire) et celui de la connaissance du
tissu économique.
IL est nécessaire de s’appuyer sur des équipes métiers.
La mise en réseau de ces organisations métier est importante. Travailler en transversalité
pour éviter une segmentation trop importante.
Cathy Buquet (MEL) : Le chef d’entreprise se sent seul dans une démarche d’innovation. Le
déclenchement du processus d’innovation passe par la mise en place d’espaces de
confiances et de solidarité. Ces espaces, on les trouve dans les alliances projet.
Au niveau des jeunes, on les amène de plus en plus vers la création d’activité type makers
mais il ne faut pas toujours y voir une volonté de création d’entreprise ; ceci est dû à une
importante prise de risque pour le jeune.
L’alternance est aussi un moyen d’acculturation pour aller au-devant de la culture
d’innovation.
Yves Ducrocq (expert) : L’expérimentation est un passage obligatoire pour innover
David Simplot (Inria) : Il est nécessaire de décloisonner et de montrer des exemples en
mettant en avant ces relations entreprises-recherche. IL faut dire aux entreprises que la
recherche, ce n’est pas seulement les universités, mais c’est aussi les entreprises et mettre
en avant les outils à disposition tels que :
- Les laboratoires communs
- Les thèses en entreprise
- Les Start up issues de la recherche à valoriser d’avantage
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Michèle Bural : Souligne l’intérêt de travailler avec des apprentis via l’organisation de
hackatons pour développer des produits utiles dans leur métier. L’usage du numérique
est quotidien par ces apprentis, leurs patrons n’étaient pas dans cette culture-là, et leurs
apprentis apportent une réelle valeur ajoutée à l’entreprise.
Grégory Sagez (BGE) : Le développement de la créativité passe par :
- La dynamique de groupes
- L’utilisation de Serious games
- Le changement d’univers
Le Serious game permet d’amener des TPE à cette créativité (entre 60 et 80 idées en 2h)
Guillaume DELBAR (Région) : Importance de l’articulation entre grands groupes et starts up
pour développer la créativité. Cela passe par aussi par l’organisation d’événements type
Hackaton ou start up week-end
Yves Ducrocq (Expert) : il est nécessaire de développer la présence des PME dans les
Hackaton qui ont besoin d’être intégrées à cette démarche créative
Jean-Pierre Sternel (CESER) : Il faut créer des lieux de rencontres improbables entre des
entreprises, des chercheurs. La Région pourrait avoir ce type d’initiative. Il faut que ce soit
aussi des initiatives locales, au plus proche des territoires.
Daniel Chenal (CCI Amiens) : Il faut déclencher l’envie par l’effet d’exemple par un pair
(témoignage de dirigeants avec des tailles d’entreprises semblables). Organisation de Clubs
innovation pour que les entreprises montrent le processus déclencheur des innovations.
Daniel Coutellier (ENSIAME) : Le dispositif InnoPME permet de favoriser l’intégration des
apprentis dans les PME. Il existe toujours une distance entre les laboratoires et les entreprises.
Le dispositif INNOPME Recherche : les apprentis sont formés sur les moyens de recherche
des laboratoires et sont ensuite réintroduits dans les PME. Les expérimentations leur
permettent de gouter à l’innovation à des couts modérés.
Jean-Marie Pruvot (NFID) : IL est nécessaire de renforcer la culture de l’innovation des
chefs d’entreprise par l’exemple et la pédagogie auprès des PME ; Pourquoi il est
important d’innover, comment on innove ? Dans l’entreprise c’est l’affaire de tous, sous
l’impulsion du chef d’entreprise
Il y a une norme sur le management de l’innovation qui repose sur l’environnement sur lequel
repose l’entreprise, sur les RH, …
Université de Lille2 : attention aux freins réglementaires qui cassent parfois des marchés, et
qui freinent l’innovation. La Région doit s’intéresser au moyen qu’on a de faire comprendre
aux agences françaises que la réglementation est parfois trop contraignante pour innover.
Christian Gourdin (Inovelan) : concept développé permettant à des entreprises de la santé de
travailler ensemble pour finalement passer du concept à l’expérimentation.
Abdelkader Bousnane (Aditec) : L’innovation à connotation technologique représente une part
marginale de l’innovation. La typologie des PME est plurielle. Certaines entreprises ne savent
pas qu’elles innovent alors que certaines intègrent déjà l’innovation dans leur stratégie
d’entreprise. Importance de la démarche d’analyse stratégique pour les entreprises.
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Chekib Gharbi (CITC) : Il est important de recréer à l’intérieur de l’entreprise des espaces de
créativité.
Pourquoi les entreprises doivent innover : marché, concurrence,… Innovation et
internationalisation sont très liées.
Travail de fond à mener avec les territoires sur leurs problématiques et leurs forces.
Importance du droit à l’expérience en lien avec le cadre réglementaire, effort de sensibilisation
des entreprises sur les codes des marchés publics à faire.
Pour innover, il faut des centres techniques permettant de passer à l’expérimentation et
de transférer des compétences et connaissances.
La culture de l’innovation auprès des jeunes doit commencer dès le collège lors des stages de
3ème
Notion de géographie de l’innovation
Matikem : Réduire les freins à l’innovation (risques, incertitudes) en diffusant des informations
précieuses aux entreprises pour les rassurer et les tirer vers l’innovation.
Etape des démonstrateurs permettront de définir et de valider le modèle économique du
concept/produit.
Culture de l’innovation : on travaille insuffisamment ensemble et trop souvent par intérêt
uniquement. Il faut des projets communs sur les spécialisations intelligentes en ayant une
démarche plus coordonnée, en sensibilisant aussi les TPE.
Vision territoriale d’innovation est une idée concrète. Une PME n’investira dans des
projets innovant uniquement s’il y a un besoin marché
Commande publique doit être un levier d’innovation. La Région doit aussi assumer la prise de
risque.
Sylvia DOMINIAK (Ruche d’entreprise) : réglementation : lourdeur des CIR et CII, pourquoi ne pas mettre en place un service à la région capable de soutenir cette instruction. Question du financement de l’innovation : phase d’amorçage est une problématique pour le
financement des jeunes entreprises, comment peut-on aider sur l’accompagnement juridique
et financier ?
Yves Ducrocq (Expert) : idée à creuser sur CIR CII. Il existe déjà des outils sur l’amorçage,
mais il y a des entreprises qui sont sur valorisées et d’autres qui n’arrivent pas à être identifiées
pour être finançables. Ces entreprises-là doivent réussir à donner confiance et à devenir plus
matures pour passer dans l’autre catégorie. Start up doivent intégrer en amont un bon
business model, et penser au business développement car problème souvent rencontré : pas
de compétence business développement dans les jeunes entreprises innovantes
Yves Machu (CRITT Polymère) : innovation : marché, outils et hommes. Les Centres de
transfert sont un des maillons essentiels pour soutenir les PME dans leurs démarches
d’innovation.
Département du Pas de Calais : innovation sociale. Faire connaitre ces projets qui sont
souvent dans l’ombre et perdent en crédibilité. Commande publique responsable.
Sophie Tison (Université de Lille) : Learning center qui a vocation à être un lieu de rencontre
entre entreprises chercheurs et étudiants, et accueillir des évènements. Université doit être un
lieu où l’entreprise est visible.
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Patrick Orlans (CETIM) : L’innovation n’est pas un acte isolé et l’accompagnement doit être
aussi d’ordre stratégique, financier, humain, donc confidentialité et confiance sont de rigueur.
Décloisonnement oui, mais ne pas se marcher dessus notamment sur les niveaux de TRL.
Notion de prise de risque financier et co développement doit être aussi au centre du débat.
Chambre métier et artisanat : inciter à aller sur des marchés de niches
Université Catholique de Lille : favoriser l’implication personnelle des chercheurs dans les
processus d’innovation (ex : mobiliser une partie de leur temps dans la création d’une
entreprise), favoriser des réseaux entre chercheurs et entrepreneurs.
Christophe Soret (INPI) : frein à l’innovation : vers qui je vais me tourner. Il faut une porte
d’entrée unique (type tuteur) pour faire gagner du temps au chef d’entreprise
Celine Van (Communauté d’agglomération de Saint Quentin) : question de l’attractivité du
territoire, être ciblé et visible. Importance du réseau et d’entremetteurs de la région pour
trouver des complémentarités entre les territoires.
Afnor : intégration de la normalisation dans les processus d’innovation
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ATELIER 4
«Simplifier les relations entre les entreprises et la Région »
Animateur
Jean-Michel GIRAUD
Experts
Jean-Michel GIRAUD
Gérald ARBELTIER
Rapporteurs
Jérémy PARSY
Carole DARRAS
COMPTE RENDU DE L’ATELIER
Introduction :
La simplification a un enjeu de compétitivité pour la collectivité et pour le monde économique.
- Région acteur économique y compris au niveau de la commande publique.
- Région consent des aides économiques.
- Région achète des prestations notamment dans le cadre de la formation.
- Région relation avec les
Objectif atelier : proposer des marges de progrès voire des actions innovantes dans le cadre
du SRDEII.
Ce temps de concertation est l’occasion de rappeler la volonté et la conscience collective des
acteurs publics, locaux et des dirigeants sur la simplification des relations entre les entreprises
et la Région. Il y a une vraie envie collective de bien faire et de soutenir les entreprises. C’est
le moment de travailler autrement et ce nouveau schéma de développement économique doit
le permettre. Avoir un regard pro-actif
Diagnostic / Identification des freins et des irritants
Lisibilité / communication
- Les nouvelles aides de la Région sont peu connues (lisibilité des aides et
communication).
- Quel est le bon niveau d’accueil ? Le dirigeant n’a pas le réflexe de venir vers les
intercommunalités ou vers la Région. La mairie est souvent le premier lieu d’accueil
pour le dirigeant.
- Digitale :
o Plateforme unique à destination des entreprises.
o Dématérialisation des process.
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Construire un environnement positif.
- Environnement administratif : mise en place d’un pacte entre les dirigeants et les
services techniques de bon fonctionnement.
- Promouvoir la mise en réseau.
- Coller à la réalité réglementaire des entreprises.
Relation avec les territoires et acteurs locaux / Etre en proximité
- Respecter le calendrier de l’entreprise. Comment généraliser une pratique de
fonctionnement au service des entreprises ?
- Maison des entreprises : Tenir compte des disparités de pratique et de
fonctionnement entre les territoires. Certains territoires sont déjà structurés et peuvent
assurer ce relais pour la Région. Ne pas ajouter une couche supplémentaire.
Cette idée de maison doit avoir un facteur de regroupement et ne pas être un simple guichet. S’appuyer sur les espaces, les réseaux existants sur les territoires.
- Relation avec les dirigeants : détecter les projets et être au plus près des entreprises.
- Démarche de co-instruction entre la Région et les territoires : dossier unique.
- Comment permettre aux dirigeants de gagner du temps dans ces démarches. Avoir
des réseaux qui raisonnent entreprises. Constituer une équipe pouvoir public au
service du projet sans se soucier de savoir qui a le lead. L’enjeu c’est le projet de
l’entreprise.
Soutien et aides aux entreprises
- Débat entre avance remboursable et subvention : ne pas s’interdire de pouvoir faire
l’un ou l’autre en fonction des cas de figure. Ne pas se priver d’outils.
Simplifier les aides aux entreprises et ne pas mettre trop de critères. - Aide au 1er développement : passer de 0 à 1-2-3 salariés. 94% des créations
d’entreprise se font sans emploi. Comment l’aider à viabiliser et pérenniser ce ou ces
premiers emplois.
- La demande des entreprises ne se résume pas seulement de l’apport financier mais
aussi de l’apport d’expertise. Développer les actions de conseil.
Apport en expertise et en financement.
PROPOSITIONS : faire gagner du temps à l’entreprise
- Sémantique : Considérer les entreprises comme des clients. Les acteurs publics sont
des prestataires de service pour les entreprises.
- Avoir un accompagnement et une instruction coordonnée : se concentrer sur la
demande de l’entreprise ou le projet / Aller au rythme de l’entreprise / Constitution d’un
pool public / tendre vers un interlocuteur unique.
- Favoriser les lieux de concertation des acteurs publics et locaux sur les territoires pour
dialoguer sur les dossiers / avoir des niveaux de dialogue adaptés aux territoires.
- Capitaliser et diffuser les bonnes pratiques sur l’ensemble du territoire régional.
- Accès à la commande publique régionale et locale pour les TPE :
o Développer une plateforme régionale pour mutualiser l’ensemble de la
commande publique.
- Avoir une palette d’outils équilibrée avec de l’accompagnement en financement (aides
standards et aides sur-mesure), en lobbying/médiation et en conseil (diagnostic, audit,
aide au recrutement…).
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ATELIER 5 CPRDFOP
« L’entreprise apprenante : aider et labelliser les entreprises
apprenantes »
Animateur
Thomas PETIT
Experts
François GEUZE Didier TRESGOT Solène Mathieu
Stéphanie GUERIN Dominique DILLY Céline RATTEZ
Rapporteurs
Elisabeth MILOT Christel LAURENT
EXPOSE DE L’EXPERT
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COMPTE RENDU DE L’ATELIER
1 – Entreprise apprenante : de quoi parle-t-on ?
La notion d'entreprise apprenante ne se limite pas à la notion d'entreprise formatrice, trop
réductrice car limitée à faire vivre un plan de formation. L'entreprise apprenante est une
entreprise intelligente, c'est à dire une entreprise capable de s'adapter, de proposer des
choses nouvelles, d'innover de manière intelligente, plus partagée, plus collective.
Une entreprise intelligente serait basée sur un partage de la connaissance et le principe de
collaboration.
Les facteurs organisationnels et de management sont les suivants :
la stratégie de l'entreprise doit s'appuyer sur l'expérimentation et l'apprentissage (nouvelle logique d'agilité). Il faut reconnaître qu'on a le droit à l'erreur (c'est l'apprentissage par l'échec).
La prise de décision est fondée sur une approche collaborative (fonctionne en mode projet) favorisant l’autonomie, la responsabilité, la reconnaissance.
Un système d'information pour tous qui favorise la responsabilisation et la prise d'initiative.
Une nécessité de travailler sur l'intelligence des données, c'est à dire travailler sur les données qui existent dans l'entreprise et qui constituent des mines d'or informationnelles (qui parfois dorment dans les entreprises et ne sont pas suffisamment partagées). C’est la question du « comment mieux les utiliser, les exploiter, les partager ».
Nécessité de travailler à décloisonner : la question qui est posée est la suivante : comment créer une intelligence collective si la collaboration entre les équipes ne se passe pas bien. La collaboration repose sur un collectif de travail qui repose sur la reconnaissance. En effet, il faut travailler sur la reconnaissance de ceux qui s'investissent dans le transfert du savoir, dans l'apprentissage. Se pose alors la question de la rémunération.
L'entreprise se doit d'être en veille permanente et partagée. C'est une nécessité que toute personne partage toutes les informations.
L'entreprise doit favoriser les logiques de partages, d'expérimentations.
Il faut valoriser les techniques de tutorat, de mentoring, de formations sur le tas, et mieux les
valoriser. Il faut développer les situations d'apprentissage et être en capacité de capitaliser
dessus.
« il faut devenir capable de ».
2 – Les enjeux d'une entreprise apprenante
Pourquoi une entreprise se doit d’être une entreprise apprenante ?
Elle est au service de la performance de l'entreprise mais également de la formation des salariés pour ses emplois futurs
Etre dans une démarche d’entreprise apprenante doit permettre de favoriser le recrutement sur des métiers en tension
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La démarche d’entreprise apprenante doit également permettre de faciliter le renouvellement des générations et l'intégration des jeunes
Ainsi l'entreprise CECA a développé l'alternance pour répondre à 2 problématiques : les
départs en retraite (moyenne d’âge 49 ans) et le recrutement d'opérateurs de fabrication pour
lesquels il était très difficile de trouver du personnel sur ces missions.
3 – Quelles sont les conditions pour être une entreprise apprenante ?
Il convient d’agir sur les cadres juridiques, qu'il est nécessaire d'assouplir quand c'est possible. Or, il est très difficile de changer les lignes, ce qui est imposé par les textes.
Un travail est à réaliser sur les cadres organisationnels au sein de l'entreprise. Plus ou moins facile selon les secteurs ou les rythmes de travail, d'organiser les conditions d'une entreprise apprenante (travail posté par exemple en chantiers de bâtiment).
Les conceptions managériales sont largement évoquées également comme des conditions quasi préalables à l'effectivité d'une dimension apprenante de l'entreprise.
La nécessité de l’intégration des nouvelles générations et la gestion des différences culturelles intergénérationnelles. Avec l'arrivée de nouvelles générations, la notion de hiérarchie s'estompe. On passe d'un management pyramidal à un management de compétences, plus individualisé.
Il faut penser le Tutorat comme une première expérience de management
Au-delà de ces premiers aspects, il est également nécessaire de revisiter le système de
formation. Dans ce cadre, plusieurs propositions ont été formulées à travers notamment
quelques programmes :
Développer et reconnaître la formation en situation de travail, comme par exemple le programme FEST (Formation en Situation de Travail) : Expérimentation de la DGEFP consistant à rapprocher les dispositifs d'acquisition des compétences et les besoins des entreprises. 12 OPCA au niveau national. Au niveau régional, plusieurs structures dont l'OPCA FAF TT.
Développer la formation par le numérique qui est en semi rupture avec le face à face pédagogique classique
affirmer l'importance des formations transversales
affirmer l'importance du développement des compétences managériales et relationnelles
redonner des espaces et le temps de créativité
renforcer le rapprochement entre le monde de la formation et le monde économique
Enfin, il convient d’appréhender l’entreprise apprenante comme un terrain d’innovation sociale
et de dissémination des bonnes pratiques. Dans ce cadre, il convient de :
faire le point sur l'état de l'art : les expérimentations, notamment FEST, les campus des métiers et des qualifications, les animateurs de pôles de stage, les bonnes pratiques qui mériteraient d'être mises à jour…
s'appuyer sur quelques pilotes et favoriser des dynamiques partagées à l'échelle de la Région
Identifier les leviers pertinents
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