Tissus et porcelaines du musée de la compagnie des Indes: Un mélange d'influences

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Tissus et porcelaines du musée de la compagnie des Indes: Un mélange d'influences - formes européennes, - décors chinois, - décors indiens - décors européens Apport théorique: - Les cahiers de la Compagnie Des Indes - Musée de l'impression sur étoffe de Mulhouse - PowerPoint PPT Presentation

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Tissus et porcelaines du musée de la compagnie des Indes: Un mélange d'influences

- formes européennes, - décors chinois, - décors indiens - décors européens

Apport théorique:

- Les cahiers de la Compagnie Des Indes

- Musée de l'impression sur étoffe de Mulhousehttp://www.musee-impression.com

- Patricia Hood- restauratrice

- Galerie J.Soustiel- Paris

Robe à la française1760- 1770

Les motifs sont dans le style dit de chinoiserie: fleurs, poissons, papillons, cerfs oiseaux et coraux, objets de curiosité et de passion pour l'Europe de 1750.Ce travail impressionnant de broderie a été exécuté à même la soie sans Intermédiaire de lin comme il est de coutume sur un objet textile européen: points empiétant, passé, lancé, de tige... On retrouve le cerf dans un papier trouvé dans un manoir anglais.Il aurait été posé avant 1750.

Cette robe est atypique pour plusieurs raisons:les broderies n'ont sans doute pas été réalisées en France.Techniques et motifs semblent appartenir à cette technique de produire des motifs en Asie, des animaux et des paysages inspirées du monde asiatique mais répondant aux goûts européens.

Il existait des catalogues dans lesquels les clients pouvaient choisir. Les soies chinoises importées étaient beaucoup moins nombreuses et les exemples sont des soies peintes. Peut être cette robe a- t- elle été brodée pour imiter les soies peintes encore interdites.

Patricia HoodAgrée centre national conservation et restauration UK

Manteau de femme taillé à la persaneInde, Deccan, Vers 1800

Manteau de femmes taillé à la persane, en coton peint à décor de paysages, d'architectures indiennes, d'animaux et de sujets européens.Inde Deccan vers 1800

Ce manteau s'inscrit dans la longue tradition des textiles indiens peints, principalement sur coton dont l'existence et le commerce sont attestés depuis l'antiquité .Plus récemment c'est à partir du XVII ème siècle que que des textiles de coton peints furent exportés en très grandes quantités vers l'Europe.

De 1600 à 1800, L'inde devint le plus grand exportateur de tissu que le monde n'ait jamais connu. Ces textiles étaient décorés à la plume(kalâm) avec des blocs de bois, ou bien au pochoir.

Le terme « chintz » fut utilisé indifféremment pour parler de la technique ou du décor. de ces textiles peints et teints.

Galerie J. Soustiel - Paris

L'histoire de l'impression textile commence en Inde.

Depuis des temps fort reculés (peut-être 2000 ans avant notre ère), des artisans indiens se transmettent de générations en générations les secrets de l'art de décorer les toiles de coton. Longs, complexes et empiriques, les processus de fabrication de ces indiennes reposent sur l'utilisation de mordants, sels métalliques qui, appliqués sur la toile ont la propriété de fixer les colorants de teinture. Cette maîtrise des procédés chimiques donne naissance à une palette de couleurs riches et brillantes, où dominent les rouges de garance et les bleus de l'indigo. Les Portugais, les premiers, ramènent en Europe ces cotonnades peintes et imprimées en Inde.

Les indiennes sont les premiers imprimés , amenés en Europe à la fin du XVIe siècle. Elles séduisent vite une époque habituée aux lourdes soieries, aux lainages et aux toiles de lin. Les robes d'indiennes plaisent par leur fraîcheur et les tentures illuminent les intérieurs.

Carré de coton avec des motifs floraux, Impression à la planche de bois et peinture à la main, Inde vers 1795

Détail Tenture imprimé (voile de temple), Manufacture persane, Impression à la planche de bois sur coton, vers 1850

L'intensification des relations commerciales entre l'Orient et l'Occident au cours du XVIIe siècle assure le triomphe de ces étoffes légères, très résistantes à la lumière et aux lavages, aux décors vifs et variés, capables aussi de satisfaire le goût des Européens pour l'exotisme. Dans une société habituée aux lourdes étoffes de soie et de laine ou aux toiles de lin unies, le succès est fulgurant. Les Compagnies des Indes n'ont aucun mal à écouler des frets de plus en plus considérables.

Panneau pour jupe, décor peint aux mordants et teinture Inde, fin 18ème siècle

Maquette originale pour l'Impression sur cotonAtelier Thierry Mieg, Alsace, vers 1880

Décors

L'iconographie des indiennes résulte en partie d'une stratégie commerciale. Dans leur riche grammaire décorative, les artisans indiens utilisent, souvent en réponse à des commandes précises, les éléments qui répondent le mieux à la demande de leurs clients. Sur place, les représentants des Compagnies des Indes donnent des directives précises pour la réalisation de décors adaptés au marché européen.

Fleurs stylisées figurées sans profondeur, en deux dimensions, tiges ondulantes, géométrie de végétaux au naturel ou imaginaires créent une botanique ornementale où priment l'élégance du graphisme et l'équilibre des couleurs vives.

Des gravures européennes circulent et servent de modèles; des figures héraldiques sont placés sur des tentures indiennes : l'échange de sensibilités assure le succès économique.

L'ampleur de la vogue des cotonnades indiennes crée un marché prometteur que les Compagnie des Indes ne parviennent plus à satisfaire.

La tentation est grande de contrefaire en Europe les cotonnades aux riches décors. Dans les années 1640, des marchands arméniens introduisent à Marseille les techniques indiennes : c’est le point de départ de l’impression européenne. Bientôt, l’Angleterre (v.1670) et les Pays-Bas (1678) installent leurs premières manufactures.

En France, l’essor est vite brisé. Le succès des premiers indienneurs les met en concurrence trop directe avec les lainiers et les soyeux qui protestent vigoureusement.

Pour protéger ces activités bien implantées et fortement exportatrices, Le pouvoir royal ordonne en 1686 l’interdiction d’importation, fabrication et usage des toiles imprimées ou peintes.

Détail d'Indienne, Impression à la planche de bois sur coton, Manufacture Oberkampf à Jouy, 1785

Malgré les sanctions-amendes, emprisonnement, bannissement, la mode des indiennes ne cesse de croître.

Face à une telle résistance, les mesures s’assouplissent peu à peu. En 1759, l’indiennage redevient libre dans le royaume de France. De multiples foyers surgissent alors un peu partout, entre cinq pôles majeurs de production : Nantes, Paris, Marseille, Lyon, Rouen.

Mulhouse, cité indépendante jusqu’en 1798, pratique l’indiennage depuis 1746. L’Europe toute entière s’est alors lancée dans l’aventure. La Suisse, l’Angleterre, les Pays-Bas sont les foyers majeurs d’un marché en pleine expansion.

Au XVIIIe siècle, le dessinateur est le personnage clé de l'impressiontextile. Les manufacturiers font appel à des artistes, peintres de fleur surtout, choisis pour leur talent à créer des harmonies décoratives, qui adaptent leur art aux exigences industrielles. Jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, le nombre de genre reste assez restreint : motifs copiés d'indiennes d'Orient, fleurettes, motifs géométriques et scènes à personnages dominent.

Trois grands types de production rencontre une faveur particulière:

- les indiennes des Indes- les toiles à personnages - les motifs végétaux

Indiennes des IndesLes bateaux des compagnies des Indes rapportent dans leurs cales des toiles aux dessins variés. Les plus recherchées sont les toiles peintes à motifs fleuris produits produite sur la côte de Coromandel.

Parmi elles, les palimpores de grandes taille, aux décors les plus complexes sont ceux ou figurent des arbres de vie aux larges fleurs épanouies, enracinées sur des tertres à motifs d'écailles.

Palimpores auxpoissons

Seules les toiles à personnages, dont les toiles de Jouy sont les plus célèbres représentantes, ont une destination exclusive de tissu d'ameublement.

Le plus souvent monochromes, ces cotonnades, chefs-d'oeuvre de composition, présentent des scènes allégoriques, historiques, littéraires ou familières, qu'un traitement en perspective, des modelés d'ombre et de lumières, placent dans un espace à trois dimensions. Le secret de leur finesse d'exécution réside dans leur technique d'impression : la plaque de cuivre.

Chinoiseries

La vaisselle les formes sont européennes mais les décors sont chinois, motifs floraux, paysages, scènes de la vie chinoise.

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