Urgences. Le Samu va plus vite -...

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Les correspondants Samu sontdes médecins volontaires forméset équipés, qui interviennent enamont du Service mobile d’urgen-ce et de réanimation (Smur) dansdes territoires de la Bretagne oùles équipes Smur mettent plus de30 minutes à arriver auprès d’unpatient en détresse vitale.« En Bretagne, 2,7 % de la popula-tion se trouvait en zone blanche.Or, c’était un engagement du pré-sident de la République, que cha-que Français soit à moins de 30minutes d’un point de soins d’ur-gence. La priorité a été donnée,dans un premier temps, aux îleset à la presqu’île de Crozon(29) », précise le Dr PatrickAiraud, chargé de mission àl’Agence régionale de santé (ARS)Bretagne. Il précise que « pour leszones blanches qui restent,notamment en Centre-Bretagne,à cheval sur les Côtes-d’Armor etl’Ille-et-Vilaine, les temps moyensd’accès aux soins urgents sont de

moins de 34 minutes, 33,7 minu-tes exactement ».

18 médecins volontairesConcrètement, le correspondantest déclenché et régulé par leSamu centre 15 qui reçoit l’appeld’urgence. Au même moment,l’équipe du Smur est égalementmobilisée pour le rejoindre.Il s’agit de médecins libéraux quiont reçu une formation aux soinsurgents, à la fois théoriqueauprès des Centres d’enseigne-ment des soins d’urgence (Cesu)et pratique en passant 48 heuresau Samu. Ils disposent égalementd’une trousse médicale adaptéepour leurs interventions. Ils sontrémunérés à l’acte par la CPAM etperçoivent une indemnisation de150 ¤ par intervention. Ce nou-veau dispositif a coûté 200.000 ¤,financés par l’ARS.Dix-huit médecins se sont portésvolontaires. Hier, à Vannes, dou-ze contrats ont été signés entre

eux, l’ARS de Bretagne et l’hôpi-tal où siège le Samu dont ilsdépendent.« On ne peut que se féliciter decette coordination entre l’hôpitalpublic et des médecins libérauxqui assurent des missions de servi-ce public », a soulignéAlain Gautron, directeur généralde l’ARS Bretagne.« Le correspondant, lorsqu’il estdéclenché par le médecin duSamu, bénéficie dans le cadre desa mission d’une assurance duSamu », a aussi précisé Alain Lati-nier, directeur du Centre hospita-lier Bretagne Atlantique.« L’aide médicale d’urgence estquelque chose que l’on connaîtdéjà. Mais aujourd’hui, en tantque médecin correspondantSamu, on travaille dans un cadresécurisé, on bénéficie d’une for-mation et d’une trousse d’urgen-ce. C’est la reconnaissance d’untravail que nous faisions déjà surl’île », a indiqué le Dr Catheri-

ne Barbotin, médecin à Belle-Ile.Sa collègue, le Dr Astrid Taane, aajouté que « c’est l’occasion demieux connaître le dispositifSamu et d’être plus près de l’équi-pe ». « Dans un lieu isolé, c’estune chance supplémentaire pourle patient. Nous pouvons prépa-rer le terrain au Samu », a ajoutéle Dr Pinard, également praticienà Belle-Ile.

627 déclenchements par anL’étude, réalisée à cette occasion,fait apparaître 627 déclenche-ments Samu en zone blanche surune année, dont neuf à l’Île deBatz, 54 à Groix, 16 à Houat etune centaine à Ouessant.Là où il n’y a qu’un médecinvolontaire, il se trouve mobilisa-ble 24 h/24, quand il est là. C’estle cas notamment à Ouessant où,cependant, le remplaçant dumédecin s’est également portévolontaire pour être correspon-dant Samu.

> Comment jugez-vous la qua-lité de l’air en Bretagne cetteannée ?

La pollution de l’air est souventconsidérée à travers les pics de pol-lution. Il y en a eu deux en 2014 en

Bretagne. Le plus récent vient toutjuste de se terminer. Il n’était pastrès important. Le plus fort s’estdéroulé, lui, en février-mars, surl’ensemble de la Bretagne et aduré cinq jours. Il était lié à unearrivée d’air froid peu brassé venude l’Est, couplée à la pollution loca-le due au chauffage et aux véhicu-les automobiles.Plus globalement, la qualité del’air en Bretagne est moyenne. Pen-ser que l’on vient prendre un bonbol d’air dans notre région est uneidée fausse. La pollution existe.Elle est là, même si la pluie et levent balaient et nettoient plus sou-vent l’atmosphère qu’ailleurs.

> Quelles sont les zones lesplus touchées ?Ce sont les zones urbaines, puis-que c’est là que vous avez la plusforte densité humaine. Le fond de

pollution est essentiellement lié àl’activité humaine : chauffage etcirculation automobile (voitures,camions, tracteurs…). C’estd’autant plus vrai qu’en Bretagnenous sommes plus « diésélisés »que le reste de la France. Il y adonc plus d’émissions de particu-les, surtout à cause des anciensmoteurs diesel.Par ailleurs, en Bretagne, nousavons, certes, de l’industrie, maispas de grosses industries polluan-tes, comme du côté du Havre, parexemple. Nous avons de multiplesémissions mais pas en quantitéénorme. C’est aussi le cas avecl’agriculture, à travers les émis-sions d’ammoniac ou de pestici-des.

Urgences. Le Samu va plus vite

sur letelegramme.frLa vidéo

Stéphanie Le Bail

La mise en place demédecins correspondantsSamu va améliorer ledélai d’intervention dessecours dans les îlesbretonnes et dans lapresqu’île de Crozon.L’objectif, à terme, est desupprimer les zonesblanches où les secoursmettent plus de 30minutes à arriver auprèsd’un patient en détressevitale.

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Frédéric Vénien préside Air Breizh (onzesalariés, 1,2 M¤ de budget annuel).

Depuis le départ de Brixham, enAngleterre, en fin de semaine derniè-re, les quinze membres d’équipagedu Tres Hombres en avaient pas malbavé. Ce brick goélette de 32 m aconnu une traversée de la Mancheplutôt mouvementée, les concur-rents de la Route du Rhum pourrontle confirmer. C’est dire le plaisir desmarins d’arriver hier matin à l’en-trée de la baie de Douarnenez (29),sous un soleil éclatant et juste cequ’il faut de vent… Les médiasétaient présents en nombre sur lavedette SNSM Penn Sardin pouraccueillir le cargo à voile. Il estentré en début d’après-midi dans lebassin du Port-Rhu, les cales pleinesde bière biologique « Avocet Ale »et de thé des Açores. De quoi attirerpas mal de regards ! Cette escaleest organisée par la compagnie bre-tonne Towt (Trans oceanic windtransport), spécialisée dans le trans-port de marchandises biologiques àla voile. Le Tres Hombres va resterquelques jours à quai, le tempsnotamment de charger des barri-ques de vin venues de la région deBordeaux.

Un catéchisme en bretonBasées à Tréflévénez (29), les éditions Imbourc’h

viennent de publier un catéchisme en languebretonne, le premier depuis 1943. « Katekiz an IlizKatolik » est une version condensée de 254 pages del’édition officielle sortie en 1992.

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Tres Hombres.Arrivé à bon port

On en parle

Avis de grandes maréesPour les pêcheurs à pied courageux (les prévisionsmétéo annoncent de la pluie), les coefficients de cettefin de semaine seront propices au ramassage decoquillages. De jeudi à samedi, ils varieront, en effet,de 98 à 101.

Air Breizh. « La qualité de l’air est moyenne »

BRETAGNE

Météo. Le quatrièmemois d’octobre le pluschaud depuis 1951

À savoir

Financé par l’État, lescollectivités locales et lesindustriels bretons,Air Breizh surveille,depuis 1996, la qualité del’air de la région.Entretien avec sonprésident, FrédéricVénien, à l’occasion del’assemblée générale del’association, hier, àSaint-Brieuc.

En termes de météo, le mois d’octo-bre a-t-il été exceptionnel en Breta-gne ? « Disons plutôt remarqua-ble », tempère Franck Baraer, res-ponsable du service climatologiede Météo France Ouest. « En jour-née, les températures ont été supé-rieures à la moyenne de 2 à 3degrés ». Peut-on parler derecords ? Au niveau régional, non.Mais d’un joli score, oui. Ce moisd’octobre 2014 est le quatrièmeplus chaud depuis 1951. Les tempé-ratures avaient été supérieures en1969, 1995 et 2006. La douceursemble avoir été particulièrement« remarquable » à la pointe breton-ne. À Brest, on a battu des recordsabsolus. Si en termes de pluviomé-trie et d’ensoleillement, ce moisd’octobre s’inscrit dans la moyen-ne, les températures ont affolé lescompteurs locaux. La moyenne desmaximales s’établit à 18,1˚c ce quiplace cet octobre 2014 sur la troisiè-me marche du podium des moisd’octobre doux depuis le début1945. Mais les records absolusconcernent la fin du mois. « Dansla dernière décade, du 21 au31 octobre, la moyenne maximalereste de 18,1˚c. Ce qui est le recordabsolu depuis 1945 », rapporteMichel Aïdonidis, chef du centreMétéo France de Guipavas qui sortde ses tablettes un ultime record.« Le vendredi 31 octobre, il a fait21,7˚c en moyenne à Brest. Dujamais vu à cette période de l’an-née depuis 1945 ».

Quimper

Brest

Nantes

Rennes

Lannion

Ploërmel

Vannes

Pontivy

Morlaix

Saint-Malo

Redon

Lorient

St-Brieuc

Carhaix

Coutances

Fougères

Dinan

Guingamp

30 minutes ou moins

Temps de trajet du SMURpar la route

Plus de 30 minutes

Plus de 30 minutes mais présenced’un médecin formé à l’urgence

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Presqu’île de Crozon

Ouessant

Île de BréhatÎle de Batz

Île de Groix

Belle-Île Île d’houat

Île aux Moines

Accessibilité aux soins d’urgence

8 Mercredi 5 novembre 2014 Le Télégramme

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