Usages de l’eau alimentation : boisson, préparation des repas,... hygiène : toilette, entretien...

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Usages de l’eau

• alimentation : boisson, préparation des repas,...

• hygiène : toilette, entretien des locaux,…

• soins : lavage des mains, balnéation, traitement des dispositifs médicaux, hémodialyse,…

• technique : stérilisation, blanchisserie, automates, chauffage, traitement de l’air,…

Eaux destinées à la consommation humaine

toutes les eaux, qui soit en l’état, soit après traitement, sont destinées à la boisson, la cuisson, la préparation des aliments ou à d’autres usages domestiques (hors eaux minérales naturelles)

Critères de qualité

ne pas contenir un nombre ou une concentration de micro-organismes, de parasites ou de toutes autres substances constituant un danger potentiel pour la santé des personnes.

quantifier une substance ou un micro-organisme non spécifié et évaluer le risque sanitaire

Critères de qualité

• être conformes aux limites de qualité pour des paramètres présentant un risque sanitaire immédiat ou à plus long terme

• satisfaire à des références de qualité pour des indicateurs témoins du fonctionnement des installations, à l’origine d ’inconfort ou de désagrément pour le consommateur

• aux robinets utilisés pour la consommation

Contaminants microbiens

• Pseudomonas aeruginosa• Legionella pneumophila• Protozoaires (amibes libres,…)• Aeromonas hydrophila• Mycobactéries non tuberculeuses• Cryptosporidium parvum• Giardia lamblia …

Pseudomonas aeruginosa

• bactérie aquicole et ubiquiste (eaux douces, sol, végétaux, eau d’alimentation)

• exigences nutritionnelles faibles• croissance : 4°- 43°C (optimum 42°C)• pathogène opportuniste (infections cutanées) et

nosocomial (infections de plaies, pneumopathies, ostéo-arthrites, méningites, septicémies,…)

• germe témoin de contamination environnementale : Ets de santé (alimentaire, soins), piscines médicales, bains à remous

Legionella pneumophila

• bactérie aquicole et ubiquiste (eaux de surface, sols humides, eau d’alimentation)

• croissance : 20° et 43°C (optimum : 32-35°C), favorisée par tartre, fer, sédiments, et association avec cyanobactéries, algues ou protozoaires

• pathogène opportuniste : pneumonie aiguë• germe témoin de contamination environnementale

(eau chaude, bains à remous, brumisateurs,TAR humides)

Nombre de cas déclarés de légionellose en France

0

200

400

600

800

1000

1200

1400

1600

1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008

cas déclarés

Adhésion d’une bactérie à une surface et formation du biofilm

• Mode de contamination – Inhalation de micro

gouttelettes d’eau inférieures à 5 µm diffusées en aérosol par pulvérisation

– pas de transmission inter humaine

Micro-gouttelettes d’eau

• Les réseaux d’eau chaude sanitaire– Douches– Bains bouillonnants– Bains à jets– Bassins à remous – Les humidificateurs

d’air à gouttelettes d’eau

• Lieux concernés– Etablissements de

santé– Etablissements

thermaux– Maisons de retraite – Camping– Hôtels– Piscines

Les réseaux d’eau chaude sanitaires

Les tours aéroréfrigérantes

Un double objectif1. Prévenir le risque de brûlures profondes de la peau2. Maîtriser la prolifération des légionelles

Température de l’eau

Temps d’exposition destruction des

légionelles

Temps d’exposition brûlure profonde de la

peau

70°C 1 minute 1 seconde

60°C 32 minutes 7 secondes

50°C Croissance stoppée

Survivance 8 minutes

lutte contre la stagnation de l’eau

Prévention à 3 niveaux :

maîtrise de la température

lutte contre l ’entartrage et la corrosion

A la conception des installations Lors de la maintenance et de l’entretien

Les réseaux d’eau chaude sanitaires

16

Prévention de la prolifération des légionelles

dans les établissements de santé et établissements recevant du public

Règles de conception

et de maintenance

Les réseaux d’eau chaude sanitaires

• Objectif – Produire et distribuer l’eau à

60°C– Calorifuger les réseaux d’eau

chaude pour ne pas réchauffer le réseau d’eau froide et pour limiter les déperditions pertes thermiques

– Elaborer des plans de réseaux– Mettre en place un carnet

sanitaire pour le suivi et la maintenance des installations de production et de distribution d’eau chaude

Production et distribution à caractère familial d'eau chaude

• Production

– par accumulation (ballon électrique, ou gaz)– instantanée (chauffe-eau)

• traitement associé : adoucisseur par résines échangeuses d’ions en fonction de la dureté de l’eau

• Distribution– distribution de l’eau chaude produite aux alentours de 55°C– circuit de distribution très court– mitigeage de l’eau au point d’usage

Productionindividuelle d’eau chaude

productioninstantanée

Paraccumulation

Production et distribution à caractère collectif

d'eau chaude• Production

– par accumulation (ballon électrique, stockage, distribution)– par échangeur à plaques – semi- instantanée (couplage d'un échangeur à plaques + ballon de

faible capacité)• traitement associé : adoucisseur par résines échangeuses d’ions

• Distribution– le circuit de distribution est très long. Ne dispose pas toujours d’un

retour de boucle. Nécessite un équilibrage et un calorifugeage– Présence de bras morts

Lutter contre la stagnation de l’eau

• Supprimer les ballons de stockage dont la température est inférieure à 55°C

• Purge hebdomadaire des fonds de ballon• Vérifier le débit des pompes de recirculation• Equilibrer les boucles de distribution • Supprimer les bras morts • Purger les points d’eau sous-utilisés

Ballon de stockagePurge de fond de ballon

Lutter contre l’entartrage et la corrosion des réseaux d’eau chaude sanitaire

• Connaître la minéralisation de l’eau : TH, TAC, ...• Mettre en place des manchettes test démontables

pour évaluer l’intérêt de mettre en place un traitement

• Nettoyer, détartrer, désinfecter les ballons de stockage au moins une fois par an

• Changer la robinetterie usagée

Évaluer l’efficacité du traitement d’adoucissement de l’eau

Manchette démontable

Éviter l’entartrage

• - «le consommateur final doit toujours disposer dans une installation collective, d ’une eau froide non soumise au traitement complémentaire»

• -  les adoucisseurs présentent différents inconvénients : Prolifération de germes au sein de la résine et dans le bac à saumure, Augmentation de la teneur en sodium de l ’eau

Il est recommandé de réserver l’adoucissement aux eaux utilisées à des fins techniques, en particulier la production d eau chaude.

Adoucissement de l’eau chaude

Éviter la corrosion

• Mettre en place des indicateurs • Éviter la juxtaposition de canalisations métalliques en

matériaux différents • Eau chaude : traitement par procédés filmogènes

(produits autorisés par circulaires du 7/05/90 et 27/05/92)

• Éviter de desservir les services sensibles par un réseau d’eau surpressé -> risques de « coups de bélier » -> érosion des canalisations

Choix des matériaux

Les matériaux constitutifs des canalisations doivent être choisis en fonction :

•Des caractéristiques de l’eau

•Des usages de l’eau et des traitements mis en œuvre

•De la compatibilité des différents matériaux entre eux

Ils doivent posséder une Attestation de Conformité Sanitaire (ACS)

•Incompatible avec une température de l’eau > à 60°C. Risque de corrosion favorisant les développements bactériens . Déconseillé pour l’eau chaude

•Incompatible avec le cuivre en amont ou dans une boucle

Acier galva

Cuivre •Sensibilité à la corrosion par « érosion/cavitation » pour les tubes recuits ou surchauffés

•Incompatibilité avec de l’acier galvanisé situé en aval

•Adapté à tous types d’eau

PER •Adapté aux eaux corrosives

•Adapté aux eaux chaudes

PP •Adapté aux eaux corrosives

•Adapté aux eaux chaudes

PVC •Matériau incompatible avec l’eau chaude

•Les produits de collage et de soudage des canalisations doivent respecter les ATEC

PVC-C •Adapté aux eaux corrosives

•Les produits de collage et de soudage des canalisations doivent respecter les ATEC

Inox 316L •Adapté aux eaux corrosives et agressives

•Coût de fourniture élevé. La mise en œuvre doit être réalisée par un personnel qualifié

•Facilité d’entretien

Inox 304L •Non adapté si les clhorures sont > à 50 mg/l ou en cas de traitement avec des produits chlorés

Choix des matériaux

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Prévention de la prolifération des légionelles

dans les établissements de santé et établissements recevant du public

La maîtrise de la

température

Maîtriser en permanence la température des réseaux d’eau chaude

• Produire à haute température T > 60°C• Stocker si nécessaire à T > 55°C • Distribuer en permanence à T > 50°C• Retour de boucle à T > 50°C• Mitiger au plus près possible du point d’usage

Aérosols

Production d’eau chaude (situation actuelle)

Arrivée eau froide

Echangeur

60°C

Vanne thermostatique

T= 40 / 45°C

Primaire A la température de 40 / 45°C le réseau d’eau mitigé est favorable à la multiplication des légionelles

T

Ballonde stockage

Pascal FOURRIER

Production d’eau chaude (situation modifiée)

Arrivée d’eau froide

Echangeur

Primaire 60/65°C

Ballonde stockage

Retour de boucle

T

T

Aérosols

MitigeurThermostatique

T= 5560°C T= 40°C

Le mitigeage de l’eau doit être réalisé le plus près possible du point d’usage.

Pascal FOURRIER

Production d’eau chaude Schéma de principe avec retour(situation modifiée sans ballon de stockage)

Arrivée d’eau froide

Echangeur

Primaire

Départde boucleT= 60°C

Retour de boucleT= 55°C

T

T

Aérosols

T= 40°C

P FOURRIER

MitigeurThermostatique

Le mitigeage de l’eau doit être réalisé le plus près possible du point d’usage.

L'eau chaude au point d'usage

• Une eau à haute température au plus près du point d’usage– T = 55 à 60°C

• Mélange de l'eau par mitigeur thermostatique au point d'usage pour les douches

• Température au point d’usage = 40°C

Aérosols

T= 40°C

Mitigeurthermostatique

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Prévention de la prolifération des légionelles

dans les établissements de santé et établissements recevant du public

Surveillance des

installations

Surveillance de la contamination

• Réaliser des prélèvements d’eau pour identifier les légionelles (indicateur bactériologique)

• 5 à 10 prélèvements en différents points représentatifs• photographie à un instant donné• nécessité de réaliser 2 à 3 séries d’analyses• Nota : il est très difficile de suivre l’évolution des

légionelles grâce aux prélèvements d’eau

• faire appel à un laboratoire agréé : Institut Pasteur de Guadeloupe

Notion de transfert d ’indicateur

• Objectif : mettre en place une traçabilité de la température de l’eau chaude – Mesurer en permanence la température de l’eau en

différents points représentatifs (indicateur physique) – Photographie en continu (temps réel) – Envisageable de ne réaliser qu’une seule série

d’analyses par an – Coût d’investissement acceptable– Exploitation des données plus aisée

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Prévention de la prolifération des légionelles

dans les établissements de santé et établissements recevant du public

Règles de maintenance

Maintenance des réseaux

• bonne connaissance du réseaubonne connaissance du réseau• sensibilisation du personnelsensibilisation du personnel

• Mise en place d ’un suivi de la températureMise en place d ’un suivi de la température

• traçabilité traçabilité --> procédure écrite

--> carnet sanitaire

• supprimer les défauts de conception supprimer les défauts de conception (eau stagnante,

production eau chaude)• nettoyage et désinfection réguliers• soutirages réguliers soutirages réguliers

--> plans de purges réseaux/chambres inoccupées ...

--> plans de purges ballons, réservoirs

Attention aux dépôts de tartre

Nettoyage périodique des têtes de robinets entartrées Suppression des mousseurs

Les réseaux d’eau chaude sanitaires« Les éléments de robinetteries »

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Prévention de la prolifération des légionelles

dans les établissements de santé et établissements recevant du public

Gestion des résultats

d ’analyse

Niveaux de concentration en Legionella proposés dans l’eau chaude sanitaire au niveau des points les plus

représentatifs

Désinfection

• Actions préventives– Traitements discontinus préventifs : Méthode validée

que pour les petits réseaux– Traitements continus : la désinfection en continu de

l ’ECS est à éviter autant que possible

• Actions curatives– Choc thermique– Choc chloré

En l ’absence de mesures préventives, le réseau se recolonisera en quelques semaines

Tout produit utilisé doit être autorisé

Eau chaude et actions curatives

Plus facile à mettre en œuvre sur le plan technique :

taux recommandé : 50 mg.L-1 pendant 12 heures

Purger les canalisations pour un retour la normaleNe pas consommer l’eau (teneur excessive en chlore pour les usages alimentaires et sanitaires)

Difficile à mettre en œuvre sur le plan technique :• Capacité de production suffisante• T = 70°C à chaque point de puisage durant 15 à 30 min• Agir obligatoirement la nuit• Purger les canalisations pour un retour à la normale• Fuites possibles

Réglementation sanitaire

Choc chloré (Javel)Choc Thermique

Traitement préventif des légionellesdans l’eau chaude

Production d’eau chaude

2 - Mettre en place une traçabilité de la température de l’eau chaude :

• départ et retour de boucle• plusieurs points de référence dans l’établissement

Transfert d’indicateur

1 - Réaliser le programme d’analyses conformément à la circulaire : 1 fois/an

Contrôle réglementaire

• Obtenir de l’eau chaude à 60°C au point de production• Entretenir les ballons de stockage au moins une fois/an• Supprimer les bras morts, et boucler le réseau d’eau chaude• Mitiger l’eau au point d’usage pour les douches• Remplacer les joints, filtres, flexibles et pommeaux de douches…

Programme d’action

• Le gestionnaire de l’établissement de santé doit vérifier et garantir à ses patients la qualité de l’eau au point d’usage

• Le gestionnaire doit mettre en place un carnet sanitaire

• La maîtrise de la qualité « est l’affaire de tous »

• L’objectif recherché est :– d’accroître la sécurité sanitaire dans les établissements de

santé (coût / efficacité de l’impact sanitaire) – de renforcer la collaboration entre les différentes

compétences gestionnaire, médecin, infirmière,hygiéniste, ingénieur, technicien, exploitant

– de classer les priorités et programmer les actions

ConclusionConclusion

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