Utilité des cartes de fidélité dans l’investigation d’une épidémie d’infections à...

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S262 Congrès International ADELF-SFSP / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 61S (2013) S206–S264

efforts de communication doivent être menés pour maintenir les taux de vacci-nation des nourrissons en FWB et à Bruxelles.

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.07.193

Session E5 – Veille sanitaire

E5-1

Surveillance des infections respiratoires etdes gastro-entérites aiguës en établissementsde personnes âgées dépendantes, Pays de laLoire, 2010–2012D. Barataud a, E. Chiron a,b, B. Le Tourneau b,H. De Séverac b, C. Avril c, B. Hubert a

a Cellule de l’Institut de veille sanitaire en région Pays de la Loire, Nantes,Franceb Agence régionale de santé des Pays de la Loire, Nantes, Francec Antenne régionale de lutte contre les infections nosocomiales des Pays de laLoire, Nantes, France

Introduction.– Un dispositif de surveillance et de signalement des épidémiesd’infections respiratoires aiguës (IRA) et de gastro-entérites aiguës (GEA) a étéproposé en 2010 aux 560 établissements d’hébergement pour personnes âgées(Ehpad) des Pays de la Loire. L’objectif était d’améliorer la prise en charge desépidémies d’IRA et de GEA dans ces établissements.Méthode.– Des outils simples d’auto-surveillance et de gestion des épidémiesont été diffusés, accompagnés par des formations. Cette surveillance reposesur l’analyse des fiches de signalement recue par l’agence régionale de santéselon des critères définis. Une évaluation de cette surveillance a été menée auprintemps 2012.Résultats.– Au cours des deux années, 459 foyers de cas groupés (223 épisodesd’IRA et 236 de GEA) ont fait l’objet d’un signalement. Ces foyers ont concerné3685 cas d’IRA et 5151 cas de GEA. En 2010/2011, le taux d’attaque des GEAet des IRA était plus faible dans les établissements ayant mis précocement enplace des mesures de contrôle dans les trois premiers jours. Les Ehpad ontété globalement satisfaits (90 %) des outils mis à disposition. Parmi les qua-lificatifs attribués au dispositif, les points positifs étaient le travail d’équipe,l’enrichissement professionnel et le sentiment d’utilité et les points négatifs unsentiment de surcharge de travail et de contrainte administrative. Au total, 88 %des Ehpad se sont estimés de moyennement à très satisfaits. Parmi les évolutionsdes pratiques, 90 % ont amélioré le respect des précautions standard au quoti-dien, 84 % la gestion des épidémies et 79 % la mise en place d’une surveillanceinterne.Discussion et conclusion.– L’expérience des Pays de la Loire a été utilisée pouractualiser les recommandations du Haut Conseil de la santé publique publiéesen juillet 2012, suivies par une instruction ministérielle en décembre 2012.

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.07.675

E5-2

Intérêt des courbes épidémiques de casgroupés de GEA en EhpadD. Barataud , E. Chiron , B. HubertCellule de l’Institut de veille sanitaire en région Pays de la Loire, Nantes,France

Introduction.– Depuis décembre 2010, une surveillance des infections respira-toires aiguës et des gastro-entérites aiguës (GEA) a été mise en place dans lesEhpad des Pays de la Loire. Les épisodes de cas groupés font l’objet de signa-lements accompagnés d’informations sur les caractéristiques épidémiologiqueset les mesures de prévention mises en place. Les Ehpad sont également incitésà joindre les courbes épidémiques des épisodes.Objectifs.– Une étude des courbes épidémiques de GEA a été réalisée en 2010-2012 pour :

– définir des critères de différenciation entre GEA et Tiac (transmission inter-humaine ou source ponctuelle) ;– estimer l’impact de la précocité des mesures de prévention ;– contribuer à la détermination du taux de reproduction des GEA à Norovirus.Méthodes.– La dispersion des taux d’attaque cumulés à j1, j2 et j3 a été étudiée enprenant en compte la taille de l’établissement (méthode de Funnel plot), afin dedéfinir un seuil de prise de décision. Les taux d’attaque cumulés ont été comparésen fonction de la précocité des mesures. Le taux de reproduction efficace Rn a étéestimé à partir de différentes méthodes fournies par le package R0 utilisable sousR. Cette analyse sera complétée par l’étude de près de 100 courbes recueilliesen 2012-2013.Résultats.– Au total, 66 courbes épidémiques ont été analysées. Un tauxd’attaque cumulé à j2 supérieur à 15 % ou 20 % selon la taille de l’établissementpermet de suspecter une origine alimentaire ponctuelle, justifiant une investiga-tion complémentaire. Le taux d’attaque cumulé moyen était de 28 % en cas demesures précoces dans les trois premiers jours versus 42 % en cas de mesuresplus tardives. Une première estimation du Rn des infections à Norovirus est de2,5 cas générés par cas (à confirmer).Commentaires.– Les courbes épidémiques constituent une source d’informationprécieuse. L’intérêt et les limites de leur utilisation seront discutés.

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.07.676

E5-3

Utilité des cartes de fidélité dansl’investigation d’une épidémie d’infections àEscherichia coli O157:H7M. Charron a, E. Loukiadis b, P. Mariani-Kurkdjian c,M. Gouali d, B. Poignet-Leroux e, A.-S. Barret f

a Cellule de l’Institut de veille sanitaire en région Aquitaine, Bordeaux, Franceb Université de Lyon, Vet Agro Sup, laboratoire national de référence pour lesE. coli, Marcy-l’Etoile, Francec Centre national de référence des E. coli et Shigella, hôpital Robert-Debré,Paris, Franced Centre national de référence des E. coli et Shigella, Institut Pasteur, Paris,Francee Direction générale de l’alimentation, Paris, Francef Institut de veille sanitaire, département des maladies infectieuses,Saint-Maurice, France

Introduction.– En juin 2012, plusieurs cas d’infections à Escherichia coli pro-ducteurs de shiga-toxines (STEC) sont survenus dans le Sud-Ouest de la France.Méthode.– Des investigations épidémiologiques, microbiologiques et detracabilité ont été menées afin de décrire l’épidémie, d’en identifier la source etmettre en place les mesures de contrôle.Résultats.– L’investigation épidémiologique a permis d’identifier 15 cas dont sixprésentaient une infection confirmée par l’isolement de STEC O157:H7 avec unprofil identique en électrophorèse en champ pulsé. Parmi ces six cas confirmés,on dénombrait quatre cas de syndrome hémolytique et urémique et deux casde diarrhée sanglante. Les investigations épidémiologiques et microbiologiquesont permis d’identifier rapidement un lot de steaks hachés de bœuf frais achetésdans une chaîne de supermarchés comme étant la source de l’épidémie. Lesinformations collectées à partir des cartes de fidélité des consommateurs decette chaîne de supermarché ont été particulièrement utiles pour obtenir desinformations précises sur les lots de viande concernés et sur leur tracabilité.Les mesures de contrôle ont donc pu être mises en place précocement. Ellesont consisté en un rappel des lots potentiellement contaminés malgré la dated’expiration dépassée pour la vente des steaks hachés, une information dans lapresse visant à alerter le public sur cette contamination et à les informer sur lanécessité de cuisson à cœur des steaks.Conclusion.– Le rappel de ces produits, à durée de conservation courte, a per-mis de retrouver des steaks conservés dans des congélateurs domestiques etcontaminés par le germe STEC O157:H7. Ces mesures ont donc permis d’éviterla survenue d’autres cas parmi les consommateurs. L’utilisation des cartes defidélité a accéléré la mise en place de ces mesures de contrôle.

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.07.677

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