Vie, travail et santé des salariés de la sous-traitance du nucléaire

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Archives des Maladies Professionnelles et de l’Environnement 2012;73:557-592

Conclusion.– Ce travail nous a permis d’evaluer l’ambiance thermiquechaude de travail en milieu industriel au niveau de ces deux unites sur labase de l’indice WBGT (qui est actuellement le seul parametre demandedans plusieurs pays notamment au Japon et dans certains pays anglo-saxons). L’etude a montre un grand ecart par rapport aux normesinternationales en matiere d’ambiance thermique de travail. Cet ecarts’elargit encore plus en saison chaude (chaleur excessive, humiditeelevee). L’inconfort et la contrainte thermique par la chaleur predomi-nent presque tout au long de l’annee au niveau de ces deux unites.

doi: 10.1016/j.admp.2012.03.648

T9-P277Vibrations mains-bras : contribution d’un SST a lamise en œuvre du decret du 4 juillet 2005M.-L. Llaona, H. Ben Ayed, B. Girard*CISTT, Pierrelatte, France

* Auteur correspondant.

Le decret no 2005-746 du 4 juillet 2005, relatif aux prescriptions desecurite et de sante applicables en cas d’exposition des travailleursaux risques dus aux vibrations mecaniques, impose a l’employeurl’evaluation du niveau des vibrations auquel peuvent etre soumisleurs salaries. Cela comprend l’identification des sources de vibrations,l’analyse du risque et l’evaluation de l’exposition quotidienne.Par ailleurs, d’apres un constat effectue parmi nos adherents, pour untiers ce risque est notoirement sous evalue, en particulier dans ledocument unique.Aussi le Centre interentreprises de sante au travail du Tricastin a-t-ilpropose aux adherents concernes, c’est-a-dire 69 entreprises presta-taires, soit 1600 salaries, une etude destinee a evaluer le risque et a lesaider a mettre en œuvre les mesures reglementairent fixees. Cecigrace a :– une enquete medicale au cabinet a l’aide d’un auto-questionnairereprenant : l’age, le sexe, l’anciennete et les activites au poste detravail, les habitudes tabagiques, l’exposition au bruit, au froid et al’humidite, les activites extra-professionnelles. Les signes cliniquessont egalement recenses :- vasculaires : paleur, fourmillements,- osteoarticulaires : douleurs aux doigts, aux poignets, difficulte deprehension.Le questionnaire est repris par le medecin avec le salarie lors de laconsultation. A l’issue, le salarie peut etre oriente vers son medecingeneraliste pour des explorations complementaires.– Une enquete technique realisee par l’intervenante en prevention desrisques professionnels : mesurages au poste de travail grace a unaccelerometre triaxial dont s’est dote le service, mesurages qui se sontderoules entre 2009 et 2011.Au total :– 941 questionnaires ont ete exploites (deux populations sontdecrites : salaries exposes (742 personnes) et salaries non exposes(199 personnes)) ;– les prevalences des plaintes et symptomes ont ete etudiees. A notreconnaissance, 12 maladies professionnelles ont ete declarees ;– 150 outils ont ete testes et les resultats compares avec les donneesdes fabricants et les valeurs reglementaires.L’etude a fait l’objet d’une discussion critique. Elle a permis dedegager des axes de prevention : technique (choix du meilleur outil),organisationnel et humain. Les resultats sont presentes a chaqueentreprise sous forme d’un rapport. Cette etude a egalement permisla constitution d’une base de donnees des outils afin de guider lesentreprises dans leur choix.

doi: 10.1016/j.admp.2012.03.649

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T9-P278Vie, travail et sante des salaries de la sous-traitancedu nucleaireJ.-M. Hemerya,*, C. Wargona, D. Barbata, D. Bejeaua, F. Bergauta,M.-H. Boulaya, M.-J. Devauxa, L. Diem-lama, B. Loussertb, A. Meyera,P.Y. Monteleona, A. Rousseleta, J. Sauvagerea, R. Suda, B. Thomasa,M.-L. Vibertb, B. Wilbertb, A.-M. Zimmermanna

a ACMS, Suresnes, Franceb APST, Bourg-La-Reine, France

* Auteur correspondant.

Objectifs.– Explorer les contraintes de travail, de vie specifiques autravail de sous-traitance nucleaire, leur vecu ; l’etat de sante ; lesdifficultes de maintien au poste, les perspectives professionnelles.Methode.– Etude transversale descriptive, analytique, questionnairepropose en 2008-2009, par les medecins du travail, aux salariesd’entreprises sous-traitantes d’installations nucleaires de base lorsde leur visite medicale.Resultats et discussion.– Un total de 853 questionnaires a ete analyse.La mobilite et certains criteres de penibilite, caracteristiques decritesdans ce secteur, sont retrouvees.Les salaries qui se prononcent (594) sont 40,7 % a considerer le travailen secteur nucleaire plus penible que hors nucleaire, 13,5 % pense qu’ilest plus penible de travailler hors secteur nucleaire et 45,8 % qu’il n’estpas plus penible de travailler dans le nucleaire que hors nucleaire.La majorite des salaries (61 %) declare ne pas s’etre sentie toujours ensecurite lors du travail en zone controlee ou surveillee. La moitie dessalaries estime ne pas avoir toujours eu d’informations radiologiquesfiables en debut de chantier.Travailler dans l’urgence est associe a une penibilite ressentie. Cefacteur, ne pas dejeuner a la cantine ( p < 0,05), avoir des horairesatypiques, des ordres de mission transmis insuffisamment a l’avance( p < 0,01), ne pas se sentir en securite en zone, sont des facteursassocies, chez 39 % des salaries, au fait de souhaiter changer de travail.Le nomadisme induit par l’organisation du travail – 70 % ne rentrentpas chez eux tous les soirs – a un impact sur la vie sociale de cessalaries et sur la facon dont ils s’alimentent, font du sport ; sesoignent : 36 % des salaries ont des difficultes d’acces aux soins.Les medecins qui ont identifie des pathologies chez 43 % des salaries,metaboliques, cardiovasculaires, rhumatologiques sont confrontes ades difficultes de maintien au poste. Ils ont estime que ces maladiesetaient liees au travail pour 11 % des salaries.Parmi les salaries ayant des pathologies genantes pour le travail ennucleaire et en rapport avec le travail, on retrouve 18 fois plus de cespathologies si le salarie souffre de troubles rhumatologiques( p < 0,001) et trois fois plus, s’il juge son etat de sante mauvais( p < 0,01).Se juger en bonne sante, est associe significativement a une moindrepenibilite ressentie.Les affections rhumatologiques, l’avis des salaries sur leur sante, s’enreferant a leur medecin du travail, potentiels indicateurs de sante autravail, voire de penibilite, confortent la place du medecin du travailpour faire le lien entre le travail et la sante.

doi: 10.1016/j.admp.2012.03.650

T9-P279A propos des travailleurs handicapes dansl’entreprise : enquete sur la situation professionnelledes travailleurs handicapes salaries en Ile-de-FranceC. Vilaine*, A. Munier, P.-Y. Monteleon, C. WargonACMS, Suresnes, France

* Auteur correspondant.

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