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IMPACTS DU CHANGEMENT CLIMATIQUE SUR LA PÊCHE AU MALI: QUEL AVENIR POUR LES BAALAMA (GENS DE L’EAU)?
Fatoumata M Maïga
E-mail: maigafatim2000@yahoo.fr
PlanMéthodologieHypothèses et
ObjectifsPremière partieDeuxième PartieTroisième PartieConclusion et Recommandations
Méthodologie
Les enquêtes de terrain se sont déroulées à : Dougoukouna, Sékoro, Somonosso,Markala et Tiongoni, Ségoukoura et Somadougouni.
Enquête individuelle ou en groupe
Hypothèses etObjectifs
Hypothèses Les communautés de l’eau ont leurs propres explications du
changement climatique. La quantité des prises de poisson a diminué suite aux effets du
changement climatique Les communautés de l’eau ne disposent pas de moyens pour
lutter contre la diminution des captures et les effets du changement climatique.
L’objectif principal L’objectif général est de montrer les impacts du changement
climatique sur la pêche et les pêcheurs. Objectifs spécifiques
Connaître l’avis des communautés l’eau sur les mutations de l’écosystème
Analyser les causes de la diminution des captures Appréhender les forces et les faiblesses des pêcheurs dans la
gestion des problèmes liées à la diminution des captures.
Première partie
Historique de nos sites d’enquête Présentation géographique des sites Etude d’identification des populations enquêtées
Deuxième partieLes variations du cours d’eau
« lorsque la fin du monde sera proche, les pluies deviendront rares et les fleuves tariront ».
les projets d’irrigation et les multiples usages de l’eau du fleuve Niger, à l’ensablement, la prolifération des plantes aquatiques (qui, en se décomposant, obstruent le débit du fleuve).
Le niveau du fleuve connaît d’importantes variations saisonnières et des fluctuations inter- annuelles.
La crue et la décrue se faisaient de manière progressive.
en période de décrue, le niveau de l’eau est stable et, en période de crue, il n’atteint plus son niveau d’antan.
Manifestations du changement climatique
Ensablementla vitesse d’écoulement actuelle n’est pas assez puissante pour emporter le sable. L’ensablement est un fait de Dieu. Envasement L’envasement est causé par l’effondrement des berges et par la boue que transportent les eaux de ruissellement pendant la saison des pluies.
Ensablement du fleuve à Dougoukouna.
Îlot de sable situé entre Dougoukouna et Somadougouni.
Effondrement des berges du
fleuve à Tamassodaga.
Invasion et développement des plantes aquatiques
Les plus citées par les riverains sont bwa, bwani ou bagani pour l’adventice Kabila ou fougère d’eau (Salvinia molesta), Baflé pour la jacinthe d’eau (Eirochhornia crassipes), Diakouma Djiourou pour la Queue de renard ou Massette (Typhia Australis), Saladini pour la Laitue d’eau (Pista stratiotes), Alagno, Diga, Gnamou…
Les déchets ménagères déversés dans le fleuve l’encombrent et ralentissent sa vitesse d’écoulement
la pollution contribue au développement de ces plantes nuisibles. un fait divin prédit par les ancêtres : « Dans notre enfance, nos
vieux et certains érudits nous ont confié qu’il arrivera un jour où le fleuve tarira complètement. Aucun ange, ni aucun djinn ne viendra retirer l’eau du fleuve. Cette époque annoncée est proche. Chaque année, nous découvrons une nouvelle variété de plante. Ici, ce sont les plantes qui font ravage, ailleurs c’est l’ensablement qui cause des dégâts. Ces différents phénomènes viendront à bout du fleuve et le feront disparaître » Boua Djirey
Troisième partie
Impacts des variations du niveau du cours d’eau sur les poissons
Les variations du niveau du fleuve jouent un rôle important dans le processus de reproduction des poissons.
Impact de la prolifération des plantes aquatiques sur la pêche La réduction des zones de pêche diminution de la production de poissons, ainsi que celle de toutes
les activités connexes de la pêche telles que la transformation du poisson (fumage, séchage…) son transport, sa commercialisation, etc.
Impact des faibles pluviométries sur la pêche
En cas de faibles les poissons ne peuvent pas remonter dans les rizières, dans les fala ou les bras de fleuve, les mares et marigots pour y pondre.
Impact de l’ensablement sur la pêche Le sable obstrue les roches et bouche les trous dans lesquels ces
coquillages vivent le Gala ou Gwala (une espèce de collilage).
De nombreuses zones de pêche ont été abandonnées par les pêcheurs à cause de l’ensablement.
« Qui dit pêcheur, dit eau. Si le sable arrive à nous arracher cette eau, où allons-nous pêcher? » Diadié Traoré
« Qui dit poisson dit eau. Là où il n’y a pas d’eau, il n’y a non plus pas de poisson ». Dramane Thiero
coquillage Gwala ou Gala.
bras de fleuve envahi par les plantes aquatiques à
Tiongoni.
Marigots envahis par les plantes aquatiques sur la rive gauche du fleuve à Markala
Impact de la prolifération des plantes aquatiques sur la pêche
• réduction des zones de pêche• diminution de la production de poissons, ainsi que celle de toutes les activités connexes de la pêche telles que la transformation du poisson (fumage, séchage…) son transport, sa commercialisation, etc.
Changement climatique et adaptation des engins et
techniques de pêche
les pêcheurs y emploient plusieurs outils et techniques de pêches artisanaux
Les engins que nous avons recensés par degré d’usage sont : les filets, les éperviers, les nasses, les sennes, les hameçons appâtées
Diminution des captures et stratégie de survie des pêcheurs
La diminution des captures la surexploitation due à l’accroissement des populations pêcheurs et
l’amélioration et à la multiplication des engins de pêches la pollution du fleuve qui tue les poissons, l’emploi d’engins et de techniques de pêche détruisant surtout les
alevins, l’ensablement et la prolifération des plantes qui réduisent les zones de
pêche. La mise en défens des eaux pour lutter contre la diminution des
captures est la ou baaton. Piquet symbolisant la mise en défens des
eaux
Tiongoni, un cas particulier
« Ne dit-on pas que les Bozo savent nager ? Et bien, la plupart de nos enfants, non. Quand on était gamins, on passait tout notre temps à nous amuser dans l’eau. A force d’y rester, parfois nos vieux nous en chassaient. C’est dans le fleuve qu’on apprend à nager. Peut-on apprendre à nager dans cet espace restreint où les gens se baignent ? » s’exclame Boua Djirey de Tiongoni, et Balamine Djirey de lui retirer la parole en ces termes : « Tu parle d’espace où se baigner, mais en existe-t-il un parmi ces plantes ? On ne se baigne pas entre ces plantes touffues».
une loi interdisant de pêcher les alevins.
Stratégies de survie des pêcheurs
le maraîchage et l’agriculture la maçonnerie, le petit commerce, l’extraction de
matériaux de construction (sable, gravier), couture, ouvriers dans les usines locales
La migration
Stratégies adoptées pour faire face aux changements climatiques
L’extraction de sable La transformation de certaines plantes aquatiques en compost
Alagno, plante aquatique
Conclusion et Recommandations
La pêche est aujourd’hui encore, l’activité principale des communautés de l’eau
Les pêcheurs sont confrontés à d’énormes difficultés. Une prise de conscience de la part des autorités compétentes en la matière. Sensibilisation de toutes les communautés de l’eau des mesures drastiques contre les pêcheurs qui ne respectent pas les
règlements en matière pêche
Merci de votre attention
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