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Les grands collectifs, état des lieux et perspectives en élevage
bovin lait et porcin Emmanuel Béguin, Institut de l’Elevage
Qu’est ce qu’un grand collectif ?
24es rencontres nationales travail en élevage – Dijon – 5 et 6 novembre 2015
• Des seuils relatifs… o En France, propositions => à partir de 3 UTA, voire de 5 UTA.
o Présence de très grands collectifs dans d’autres pays, au-delà de 10 UTA (Ex : Allemagne de l’est, USA…)
• Prendre en compte la dimension « qualitative » : o Le statut des membres du collectif de travail : associés,
salariés…
o L’organisation : la répartition des tâches, les qualifications, compétences, responsabilités, autonomie,… des intervenants
Pourquoi s’intéresser aux grands collectifs ?
34es rencontres nationales travail en élevage – Dijon – 5 et 6 novembre 2015
• Leur présence n’est pas nouvelle… mais leur poids au sein des filières d’élevage pourrait augmenter significativement…
• Ils posent des questions nouvelles aux acteurs de la Recherche-Développement-Formation en matière : o D’organisation du travail
o De gestion des ressources humaines
o De transmissibilité
Place des grands collectifs en France ?
44es rencontres nationales travail en élevage – Dijon – 5 et 6 novembre 2015
• Filière bovin lait o En France, l’augmentation des
volumes produits s’est accompagnée
d’une augmentation «quasi linéaire» du
nombre d’UTA par exploitation.
(Ex : > 3 UTA à partir de 800 000 litres,
> 4 UTA à partir de 1,2 millions litres)
o Le contexte actuel (fin des quotas, libéralisation des marchés…), pourrait donner à long terme un poids numérique et économique majeur à ces grands collectifs dans la filière bovin lait française…
Grands collectifs : spécificité française ?
54es rencontres nationales travail en élevage – Dijon – 5 et 6 novembre 2015
• Exploitations bovin lait : impacts de l’agrandissement
=> Plus de gain de productivité de la MO dans les autres pays UE Nord Europe qu’en France…
=> Un recours croissant à de la main-d’œuvre salariée souvent plus marquée qu’en France…
=> Les grands collectifs français sont très spécifiques : associés apparentés (Gaec familiaux) ou non (association de tiers) (42% des exploitations > 800 000 L.)
Place des grands collectifs en France ?
64es rencontres nationales travail en élevage – Dijon – 5 et 6 novembre 2015
• Filière porcine : o Les grands collectifs sont plus fréquents qu’en élevage herbivore !
o Le salariat y est très présent (5 UTA et + => 62% des UTA) ; (ensemble des élevages spécialisés => 35%)
Source Agreste, RA 2010, traitement Ifip-Institut du porc (22 286 élevages spécialisés et diversifiés)
Perspectives d’évolution et enjeux
74es rencontres nationales travail en élevage – Dijon – 5 et 6 novembre 2015
• Des questions … o Quelle place pour de nouveaux modèles => gros collectifs de travail basés
sur du salariat type « ferme des 1 000 vaches » ?
o Quelle place pour le salariat demain ? Quel niveau de substitution travail /capital (robotisation/EdP vs main-d'œuvre)
o Les modèles « associatifs » ont-ils atteint leur apogée (quelle pérennité du « modèle français » notamment en production laitière) ?
• Des enjeux …o Le développement des grands collectifs est confronté à l’enjeu majeur de
l’acquisition par les éleveurs de compétences en gestion des RH
Gestion du « facteur humain », point de « fragilité » des associations
Compétences en management pour gérer des salariés (recruter, gérer, fidéliser) « Dans un élevage de moins de 100 VL, l’agriculteur gère des vaches. Dans un élevage de plus de 150 vaches, l’agriculteur gère des hommes » (cf. enquête Casdartravail en 3D).
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