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Kyste hydatique du foie

BENKOURDEL MOHAMED

RESIDANAT 2017

Plan du cour

Définition, Parasitologie,Anatomo-pathologie,Clinique,EpidémiologieParaclinique,Complication,Traitement,

Définition-généralité :

• C’est une collection liquidienne habituellement « eau de roche » au sein du parenchyme hépatique humain résultant de l’infestation aux stades larvaires du parasite Echinococcus granulosus infestant habituellement les animaux carnivores et herbivores • La localisation humaine est une impasse parasitaire

Définition–généralité : • Echinococcose ou kyste hydatique du foie est due au

développement chez l’homme de la forme larvaire du ténia parasite habituel du chien et de la plupart des carnivores : Echinococcus granulosus.

• tumeur parasitaire réputée bénigne, de développement lent qui génère des lésions anatomopathologiques variées, responsables de tableaux cliniques polymorphes

• Svt asymptomatique, ses complications peuvent être bruyantes, voir mortelles ,

Parasitologie 1: • 1- répartition géographique:

Algérie constitue une pays en fort

endémie hydatique

surtout en zone d'élevage

(les haut-plateaux)

Parasitologie 2:

• 2- parasite: forme adulte:

• Le tænia Echinococcus granulosus (E.g) cest un cestode mesure 5 à 8 mm de long, vit fixé entre les villosités de l’intestin grêle, sa longévité atteignant 6 mois à 2 ans.

• Un même hôte peut héberger des centaines à plusieurs milliers de parasites.

1) Une tête ou scolex muni de 4 ventouses armés de 36-42 crochets répartis en deux

rangées

2) Un cou

3) Un corps formé de 3-4 anneaux

dont seul le dernier est ovigeré

Parasitologie 3:

• 3- L’oeuf: • L’oeuf est ovoïde (35 µm), protégé par une coque

épaisse et striée. • Il contient un embryon à six crochets. • La maturation de l’oeuf se réalise dans le milieu

extérieur.

• 4- Forme larvaire: • L’origine du kyste hydatique du foie

Parasitologie 4:

• 4- cycle parasitaire: se déroule entre

L’hôte définitif est le chien L’hôte intermédiaire est un

herbivore et avant tout le mouton.

L’hôte accidentel : c’est l’homme,

Parasitologie 4:

• 4- cycle parasitaire: Les œufs sont éliminés dans le milieu extérieur avec les selles

du chien. Ils sont ingérés par l’hôte intermédiaire herbivore. L’oncosphère éclôt de sa coque protectrice dans l’estomac ou

le duodénum sous l’effet des sucs digestifs Il pénètre facilement par le système veineux porte puis

traverse le foie où il s’arrête le plus souvent. Dépassant le foie par les veines sus-hépatiques, il passe par le

cœur droit et parvient aux poumons. Plus rarement, la localisation peut se faire en n’importe quel

point de l’organisme via la circulation générale Une fois fixé dans un viscère, soit l’embryon est rapidement

détruit par la réaction inflammatoire et les cellules phagocytaires, soit il se transforme en hydatide par phénomène de vésiculation

Parasitologie 4:

• 4- cycle parasitaire: L’infection humaine résulte de la cohabitation

avec les chiens atteints de tæniasis à E. granulosus.

L’homme contracte la maladie par ingestion des œufs selon deux modalités: Voie directe: le chien se lèche l’anus, souillé

d’œufs. sa langue et son pelage seront souillés. L’homme, en le caressant sera directement contaminé.

La contamination indirecte: s’effectue par l’eau , les fruits ramassés à terre et les légumes crus souillés par les œufs.

Anatomo-pathologie:• Le kyste ; est entouré de trois membranes :

1/ Interne : Proligère ; Elle est fertile donnant des vésicules filles2/ Moyenne : Cuticule ; Stratifiée anhiste3/ Externe :Adventice ou péri kyste ; fait de parenchyme hépatique condensé qui s’épaissit lors du vieillissement du kyste.

• L’évolution du kyste s’effectue sur trois stades :1)Kyste jeune ou sain: uni vésiculaire, tendu, liquide clair 2)Kyste vieilli ou malade: peu ou pas de liquide, avec beaucoup de vésicules filles

3)Kyste involué ou calcifié: Le péri kyste est imprégné de calcium

Données épidémiologiques :

A. Fréquence :-Pays d’endémie : Grèce, bassin méditerranéen, Amérique latine (Chili, Argentine et

Brésil).-En Algérie : Le taux d’occupation de lit pour la maladie hydatique est de 8-10%-Localisation hépatique : 60-70%-Le développement du kyste est lent-Le diagnostic se fait après 15 ans d’évolution dans 50% des cas.

B. Sexe : Variable :-En Algérie : Femme : 70% et homme 30% des cas.-En France : homme 61% et femme 35% des cas.

C. Age : tout âge.

Clinique: KHF non complique• 1-Circonstances de découverte : 

Une masse abdominale de découverte fortuite .Douleurs de l’hypochondre droit ou épigastrique.Hépatomégalie avec ou sans douleurs .AEG plus ou moins importante .Svt de découverte fortuite

• 2- Interrogatoire: Une profession exposante Un contact avec les chiensSéjour dans un pays d’endémie.

• Découverte fortuite Souvent asymptomatique de découverte radiologique, parfois pesanteur dyspepsie, plénitude postprandiale

Clinique: KHF non complique• 2/ EXAMEN CLINIQUE 

• a/ Inspection: La tumeur est parfois visibles dés l’inspection, lorsqu’elle réalise une voussure ( hépatomégalie ) ; masse de L’HCDT.

• b/ La palpation ; 1.Tumeur palpable (kyste antérieur et périphérique) : indolore, bien arrondie,

rénitente ,mobile avec les mouvements respiratoires2.Hépatomégalie globale (kyste postérieur ou central):hypertrophie compensatrice,

indolore, bord antérieur mousse• c/ La percussion : peut être normale, sinon en cas d’hépatomégalie elle permet de la chiffrer.

• d/ L’auscultation et le toucher rectal: sont habituellement normaux.

Clinique: KHF non complique

• e/ signe négatifs: o Pas d’AEGo Pas de fièvreo Pas d’ictèreo Pas d’hépatomégalie ni de splénomégalie ni d’ascite.

Clinique: KHF non complique3- Examens paracliniques :

A. Biologie:Arguments indirects: bilan hépatique: normale (des modifications à type de chole stase ou de

cytolyse doivent faire craindre une complication) VS normale. L’hyper éosinophilie concomitante de la phase d’invasion

s’estompe rapidement. IDR de Casoni ; abandonnée ; consiste à introduire dans le

derme du sujet une quantité connue d’antigènes hydatiques.La lecture se fait 15 minutes après injection ; la réaction est positive quand il apparaît en 15-20 minutes une papule œdémateuse de 1-2 cm².

Clinique: KHF non compliqueArguments spécifiques : sérologie

Méthodes qualitatives: immunoélectrophorèse

Sont des réactions de précipitation en gélose qui mettent en présence un antigène soluble purifié préparé à partir de liquide hydatique et le sérum du patient.La positivité est définie par la présence d’arcs de précipitation ( 1 à 15).

Cependant, c’est la présence de l’arc 5, spécifique de la fraction majeure d’E. granulosus qui affirme le diagnostic d’hydatidose.

Clinique: KHF non compliqueArguments spécifiques : sérologie

Les méthodes quantitatives :

Sont représentées par l’hémagglutination indirecte : hématies sensibilisées par l’antigène hydatique . (1/ 320).

Inferieure 1/160: Négative.Entre 1/160 et 1/320: Douteuse.Sup à 1/320: Positive.

Tt suspicion de kyste hydatique C.I formellement la biopsie percutanée (risque de dissémination)

Clinique: KHF non complique3- Examens paracliniques :

A.Radiologie:A.S.P:

Déformation en brioche de de la coupole diaphragmatique droite sur le profilCalcification arrondie, irrégulière d’un kyste ancienopacité homogène d’un kyste unique.Peut être Nl.

Clinique: KHF non complique

L’échographie abdominale : +++C’est l’examen de première intention pour faire le diagnostic de KHF

et reconnaître le stade évolutif.Cet examen recherche également d’autres localisations dans

l’abdomen et le pelvis.permet aussi de détecter les éventuelles complications du kyste

Clinique: KHF non compliqueL’échographie abdominale : +++

L’échographie précise aussi le stade évolutif selon la classification de Gharbi :

Type I = kyste purement liquidien avec ou sans épaississement des parois

Type II = décollement de la membrane germinative (split wall) (dédoublement de la membrane)

Type III = image multicloisonée = vésicules filles

Type IV = masse solide (aspect hétérogène)

Type V = masse solide à parois calcifiées

Clinique: KHF non complique

Scanner abdominal :Excellent moyen d’imagerieMême image que l’échographiePermet de faire le diagnostic différentielIl précisera le siège exact du kyste au niveau du foie, ses

dimension, son stade et ses rapports avec les veines sus hépatiques et les voies biliaires intra et extra-hépatiques.

Clinique: KHF non complique

Téléthorax : Est systématiquement demandée à la recherche d’une localisation pulmonaire associée

Bili-IRM: peut être très utile en bilan préopératoire

Évolution – complications: 1/Rupture

Dans les voies biliaires: -Après fistule bilio-kystique, les vésicules filles vont migrer dans les voies biliaires à l’origine d’un ictère avec syndrome angiocholitique.

En intra péritonéale:-Pouvant être spontanée ou provoquée par un traumatisme (20%) et se manifestant par :

Un syndrome abdominal brutal à type de perforation, avec réaction péritonéale généralisée( péritonite).

Douleurs abdominales brutales, vomissements, contracture, état de choc, réaction allergique (urticaire++)

Cette complication est grave pouvant être mortelle.

Évolution – complications: 1/Rupture

En intra-viscerales:--Le kyste exceptionnellement fissure à la peau (sous forme abcédée).-Le plus souvent la fissuration intéresse le tube digestif (estomac, duodénum), bassinet du rein droit. -Ces fissurations se traduisent par des signes évocateurs ; cependant le rejet par les vomissements d’éléments hydatiques ou une hydaturie sont des signes pathognomoniques.

Évolution – complications: 1/Rupture

Le kyste exceptionnellement fissure à la peau (sous forme abcédée).

Le plus souvent la fissuration intéresse le tube digestif (estomac, duodénum), bassinet du rein droit.

-Ces fissurations se traduisent par des signes évocateurs ; cependant le rejet par les vomissements d’éléments hydatiques ou une hydaturie sont des signes pathognomoniques.

Évolution – complications: 1/Rupture

Rupture intra-vasculaire : -se fait au niveau des :

*Veines sus-hépatiques.*Veine cave inférieure.

-Entraîne une embolie pulmonaire avec choc souvent mortel ; si le malade survit, il y a risque de développement d’une échinoccocose pulmonaire métastatique souvent bilatérale

Évolution – complications: 1/Rupture

5.Rupture phréno-thoracique : -C’est spécifique pour les kystes du dôme hépatique. -Émission de bile mêlée au débris hydatiques lors des efforts de toux dans les ruptures kysto-bronchiques (vomique hydatique).-Ouverture dans la plèvre plus rare (épanchement pleural).

6.Rupture péricardique : -exceptionnelle, rapidement mortelle.

Évolution – complications: 2/compression

• Compression des voies biliaires :Ictère rétentionel plus ou moins fébrileL’ictère se complique d’angiocholite.

• Compression de la veine porte : Signes d’HTP (HSPM ; circulation collatérale).

• Compression des veines sus hépatiques : Avec syndrome de Budd Chiari (œdème, HTP, cirrhose hypertrophique).• Compression de la veine cave inferieure : Syndrome cave inférieur. (phlébite)

• Compression de l’estomac : intérêt du TOGD

Évolution – complications: 3/suppuration:

-Succède toujours à une fissuration biliaire ; *Abcès hépatique *Syndrome de suppuration profonde

-Syndrome infectieux sévère avec fièvre oscillante, AEG, douleurs vives abdomino-thoraciques et réaction péritonéale.

Diagnostic différentiel:

• Kyste biliaire simple• Abcès hépatique• Polykystose hépatorénale• CHC nécrosé• Angiome du foie

Traitement :

A. Buts : a)Evacuation totale du parasiteb)Traitement de la cavité résiduelle ainsi crééec)Vérification de l’intégrité , perméabilité et vacuité des voies biliairesd)Traitement des lésions associées et des complications.

• Le traitement du KHF est essentiellement chirurgical.• La chirurgie classique garde toute sa place dans les kystes compliqués ,

volumineux supérieurs à 10 cm ou évolués, de type IV ou V.

Traitement :

Traitement médical :

Ce sont les dérivés benzimidazolés (BZD) qui présentent une efficacité contre l’hydatidose.

L’Albendazole est prescrit à la dose de 10 à 15 mg/kg/j en deux prises par voie orale.

Actuellement, ce traitement est continu sur 3 à 6 mois. L’efficacité du traitement médical est suivie sur l’échographie qui

recherche une diminution du volume du KHF ou une augmentation de l’échogénicité de son contenu ainsi que les valeurs biologiques.

Indications : formes disséminées, sujets ne supportant pas une AG. Egalement utile pour entourer le geste chirurgical ou percutanée,

Traitement :

Traitement percutané:: C’est une méthode mini-invasive qui consiste à réaliser une ponction percutanée sous contrôle

échographique (avec des ou scanographique . PAIR

Ponction Aspiration l’intermédiaire d’une aiguille ou d’un cathéter

Injection l’injection (I) d’un agent scolicide, et on le laisse pdt 10min

Ré aspirationIndication : Kystes périphériques jeunes (type I et II de Gharbi ).

CI en cas de fistule biliaire,

Traitement :

Traitement chirurgical:a)Méthodes conservatrices : Résection du dôme saillant :

-Consiste à réséquer la portion extériorisée du kyste à la limite du parenchyme sain -Après injection d’un produit scolicide dans le kyste qu’on laisse agir pendant 10 a 15 mn, ablation de la membrane proligère et des vésicules filles,

-Avantages : intervention simple et rapide.-Inconvénients : elle laisse une cavité en place source de surinfection et de récidives.

b)méthodes radicales : Périkystectomie : ablation du kyste et du périkyste. (totale ou partielle).Hépatectomies : satisfaisante dans son principe mais l’inutile sacrifice parenchymateux en limite les indications. -Avantages (des méthodes radicales) : suppriment la cavité résiduelle.-Inconvénients (des méthodes radicales) : hémorragique nécessitent une maîtrise de la chirurgie hépatique.

Traitement :

Traitement chirurgical:a)Complications:

Hémorragiques ; rares sauf en cas de périkystectomieBiliaires : Surtout troubles hydro-électrolytiques, infection, ictère,

angiocholite ou oddite.Ictère postopératoire ; obstruction par migration de débris

parasitaires qui donnent des poussées d’angiocholite et d’odditeSuppuration des cavités résiduelles.

a) Récidive: La sérologie se négative après 2-3 mois elle va se repositiver

prophylaxie

• Surveillance des moutons infectés et leurs abats.• Abattage des chiens errants• Vermifuges domestiques des chiens tous les 6 mois Seule la prophylaxie

est le moyen de lutte contre le KHF• Le traitement médical garde certaines indications dans les zones

d’endémie massive et rupture intra-péritonéale.

conclusion

• Le KHF demeure un véritable problème de santé publique dans notre pays comme dans les autres pays nord africains, méditerranéens et sud Américains• ++++ L’hydatidose ne peut disparaître que grâce à des mesures

prophylactiques strictes :• Education sanitaires des populations.• Surveillance de l’abattage des animaux de boucherie.• Euthanasie systématique des chiens errants • Traitement des chiens domestiques.• Prudence dans les contacts homme-chien (léchage, caresses).

merci

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